[Terminé - Mission] La noirceur de l'océan ! [Erwan d'Ablaÿ, Asmodan, Zaïthan, Iskios] | |
| Aller à la page : 1, 2 | Mar 2 Juil - 16:49 | | | | Perle de l'océan, si telle idée devait être concrétisée, cela donnerait la mer de l'Archipel de la Muerta. Un bleu translucide, un soleil ardent mais agréable et un vent charriant la douce odeur de sel de l'océan. La caravelle voguait sur l'eau, elle semblait trancher chaque vague qui lui arrivait dessus comme si la nature elle-même n'était rien devant sa technologie de construction. D'une trentaine de mètres de long et possédant deux mâts avec des voilures triangulaires, sa coupe démontre son concept d'exploration et non de transport. Ce navire était clairement un navire en partance pour le combat, cela se voyait rapidement avec la baliste trônant à l'avant sur le gaillard. Voilà plusieurs jours que le navire avait pris la mer, les vivres ne manquaient pas et les marins aimaient que cela, c'étaient leurs vies ! Mais pour ce qui était du groupe d'épées à louer, les mercenaires n'avaient guère les compétences nécessaires pour travailler sur le bâtiment, et n'avaient donc pas grand-chose à faire. De toute manière, cela n'était pas leur fonction, ils n'attendaient que le moment pour prendre part au carnage qui leurs offriraient l'argent tant désiré ! Aaron Sylphus était souvent sur le pont, observant la mer avec intérêt, semblant espérer voir enfin les voiles de son adversaire apparaître. Avec lui se tenait toujours son petit-fils, l'enfant de l'homme mort en mer il y a plusieurs semaines de cela. S'il ne pleurait pas, dans des jérémiades qui tapaient sur les nerfs de l'équipage, mais qui préférait ne point dire quoique ce soit, le petit avait alors continuellement les yeux gonflés et rouges, toujours agrippé à son grand-père. L'Arcavat, navire siégeant plus au côté de la légende que du fait, mais personne ne préféraient dire son avis, ils seraient payés de toute manière. Les chances de tomber par hasard sur un navire dans un si vaste océan était en lui seul une gageure, quand bien même, personne ne prit la parole pour mettre en avant une telle évidence ! L'équipage était celui d'un navire de protection marchande, leur capitaine qui était à la barre, prenant à sa charge la plupart du temps le rôle du timonier, était d'une élégance rare. Son charisme et sa voix dirigeaient plus le navire que n'importe qu'ici-bas. Les membres étaient des marins accomplis, mais aussi de redoutables guerriers au temps de l'abordage. Aaron s'approcha, avec le pas sûr d'un homme forgé sur la mer, de la rambarde. Celui-ci l'attrapa fermement avec ses doigts osseux, son visage descendant vers le pont inférieur, là où se trouvait les mercenaires en ce moment. Le vieux patron et chef de cette expédition essaya de prendre la parole, mais ne sortit rien d'autre de sa gorge qu'une vilaine toux, à son âge, l'océan n'était pas en soi l'idée qu'on se faisait d'une retraite saine. - Je tiens à vous faire souvenir de ce qui vous amènent ici, et pourquoi vous aurez l'or promis. Déclama avec assurance Aaron, sur un ton habitué au commandement, bien qu'un peu frêle. L'Arcavat est notre objectif, sa destruction l'acte de justice en cet océan ! Je compte sur vous, mercenaires, le combat risque d'être plus rude que vous ne le pensez...Aaron et son petit-fils retournèrent prendre possession de la cabine du capitaine, comme depuis le début de ce voyage. Encore combien de temps allait donc durer cette aventure, trouveraient-ils le navire tant désiré, ou succomberont-ils sous l'assaut d'une mauvaise rencontre ? Depuis le départ, aucune tempête n'avait frappé pendant l'expédition, mais cette chance allait-elle donc rester au-dessus d'eux ? - Spoiler:
Vous êtes donc tous sur le navire en tant que mercenaire. Vous pouvez rp votre rencontre ainsi que la raison qui vous à amenez sur le navire pour prendre ce contrat de mercenariat. Pour Asmodan particulièrement, pour raison rp, il faudrait trouver une logique rp qui pousserait ton personnage à cacher son identité d'Amiral dans cette situation. Merci, à vous à présent.
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| | Ven 5 Juil - 0:35 | | | |
La nuit était bien astrée, et les étoiles scintillaient tout autant que la lune dont les reflets argentés blanchoyaient sur l’onde, clapotant en dessous des quais. En cette heure tardive, le port regorgeait encore de vitalité et d’animation, et Erwan déambulait çà et là, marchant d’un pas tranquille en suivant le flot naturel des passants. La suie des torches accrochées aux murs et dont la fumée s’étiolait dans l’air vespéral n’allait pas en arrangeant l’odeur naturelle de ce bas-quartier, déjà fort empuanti par les exhalaisons qui se dégageaient de la badaudaille, pour la majorité crasseuse et imbriaque. Surveillant nonchalamment ses arrières, il esquivait souplement les hétaïres et les guenuches qui s’en allaient cailleter les badauds ou leur chalandise, cette dernière tardant à revenir, tout occupée qu’elle était à présent à vider leur escarcelle pour remplir un godet de pisse-d’âne. Rien de prévu à l’horizon pour le jeune homme qui profitait simplement d’une belle nuit en terre étrangère, comme il en avait coutume depuis quelque temps. Laissant au loin sa vie de cocagne, il avait, pour le moment, laissé à son père le fardeau d’entretenir les terres de sa famille durant le temps de son absence, et cela pour une durée imprévue. Car, alors qu’il baguenaudait sur les pontons de bois humide, longeant les estaminets et les cabarets malfamés, Erwan ne se souciait plus aucunement de ce que pouvait soudainement devenir son avenir. Il y avait de ces fois-là où vous aviez envie de vous couper du monde l’espace de quelques instants, et de laisser la vie continuer son train-train quotidien, indépendamment de la moindre de vos actions. Et de permettre au hasard de régir, quoique légèrement, une vie qui ne lui appartenait pas. Et ce fameux hasard allait lui faire croiser la route d’un capitaine avide de vengeance. *** Un capitaine qui se capriciait à vouloir venger la mort de son fils, et à prendre revanche sur l’horrible destin qui avait, si fait, rendu son petit-fils orphelin de père. Fatal destin d’un homme cependant asservi par la volonté d’un autre et de son équipage dont l’immanité n’était plus à prouver. Petite troupe d’hommes dont les massacres, contrairement à l’effectif de ceux qui les avaient commis, s’élevaient en grand nombre, et d’une manière peu commode. Les rumeurs couraient à leur sujet, de ports en havres et de hameaux en villages, véhiculant quelques tristes nouvelles venant des mers, lesquelles contaient la sauvagerie de l’Arcavat et de ses hommes. Ainsi fallait-il simplement tuer ces bandits-de-haute-mer ? Erwan avait agréé à l’accord. Loin de lui l’idée de se condouloir à la perte du fils du capitaine ; plus que de la compassion ou un soudain élan de mansuétude, le jeune homme avait vu là un moyen de gagner du galon et, pourquoi pas, si son employeur n’était pas trop dur à la desserre, quelques espèces sonnantes et trébuchantes. Il y avait des fous et des crétins partout, et sûrement qu’Erwan faisait soudainement parti du lot en acceptant le discours du fringuant vieillard. Si ce n’avait été l’ambition de l’héritier des Ablaÿ, qu’est-ce qui avait bien pu motiver ce dernier ? Avait-ce été le regard franc et mais rageur de l’endeuillé ? La conviction de ses propos, son soliloque enflammé ? Ou encore la certitude que l’homme avait déjà rassemblé un bel équipage et un beau navire de guerre, tout riche qu’il était ? Si fait, voilà que la tâche avait paru bien moins compliquée et inabordable qu’elle ne l’avait été de prime abord. Cela dit, où était le pire, dans l’histoire ? Affronter des guerriers sanguinaires, ou les pleurs de ce foutu gosse que l’on avait trop délicaté ? Car le môme y mettait du cœur, et l’on pouvait aisément et un peu trop souvent l’entendre chagriner dans les fonds de calle, ou en ressortir les yeux rougis et le menton encore tremblotant. Voilà qui lui brisait les oreilles, et Erwan commençait à en avoir par-dessus la tête, d’autant plus que, par manque d’action immédiat, la traversée se forlongeait horriblement. Rien à l’horizon, si ce n’était que des voiles neutres ou alliées, des marchands ou pêcheurs qui n’avaient aucun lien avec la cible qu’ils recherchaient tous. Comment diable pouvait-on, de toute façon, retrouver un esquif perdu dans cette étendue d’eau gigantesque que représentait l’océan ? Tout le monde le pensait également, et surtout le frisque capitaine, si ce n’était pour sa voix qu’il avait chétive. Car le voici qui venait de prendre la parole dans ce qui se trouvait être un discours rassurant sur leur situation, et, surtout, sur la récompense promise. Un moyen comme un autre de garder en tête un objectif que l’on commençait à voir s’enfuir au loin, chassé par l’ennui et un moral qui s’en allait en diminuant. Accoudé comme toujours, semblait-il, à la proue du bateau, Erwan, les cheveux hurlupés par le vent, laissa échapper un soupir. Le combat le plus rude que l’on ait à effectuer, pour l’instant, c’est de trouver la moindre occupation capable de retenir notre attention plus de cinq minutes, songea-t-il, lassé. Et là, dans ces flots devenus céladons de par les herbes aquatiques qui tapissaient les bas-fonds marins qui n’étaient plus bas que cela, aucune créature ne pouvait-elle pas faire sa soudaine apparition, comme lors de la traversée d’autrefois ? Il semblait bel et bien que non, et le jeune homme se résigna à l’attente.
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| | Erwan d'Ablaÿ
Partie IRLCrédit avatar : Omupied.Double compte : Non.Vitesse de réponse : Très parallélépipède.
| | Ven 12 Juil - 19:00 | | | | L'Arcavat était la seule raison pour laquelle Asmodan prenait part à cette expédition vengeresse. Il était d'une évidence que l'Amiral de la flotte d'Aile Ténébreuse en personne en avait entendu parler. Jusqu'à aujourd'hui, rien ni personne n'était encore parvenu à arrêter l'Arcavat. A vrai dire, il narguait sans cesse la flotte du Roi-Démon et si Asmodan pouvait tout à fait ordonner une véritable chasse maritime en employant de grands moyens, ce choix serait quelque peu indigne d'un Amiral. En effet, une solution trop couteuse en terme de moyens et d'hommes pour un seul équipage gênant. De plus, le sommet de l'Empire d'Aile Ténébreuse à Miraï, dans la Perle de Nacre, venait à peine de se terminer. La flotte d'Aile Ténébreuse avait bien d'autres projets et cela excluait totalement la mise à mort de l'Arcavat. Cependant, cela n'expliquait toujours pas la présence de l'Amiral parmi les mercenaires engagés par Aaron. Il était même loufoque d'y trouver un haut dignitaire parmi les officiers du Roi Démon dans une bande d'hommes employés seulement pour de l'argent. Mais pourquoi parler d'Asmodan ?
Joshuah. Joshuah Armadrédo s'était engagé en tant que mercenaire sur ce navire. Pour l'occasion, le démon abandonna sa longue chevelure pour une coiffure bien plus courte. Il quitta aussi son armure habituelle pour adopter une tenue de corsaire. Une chemise bleue à l'allure de bretteur et un pantalon en lin accompagné d'une paire de bottes. Depuis qu'Asmodan avait rencontré Gwandyr, sa sœur cadette, une partie de sa mémoire lui était revenue. Utiliser son véritable nom comme couverture était alors évident. Sa couverture tenait cependant à un fil. En effet, que diable le dragon noir pouvait-il bien faire sur ce navire ? Joshuah ne s'était pas approché de Zaïthan lors de sa montée sur le navire. Il ne l'avait pas même salué, feintant de ne tout simplement pas le connaître. Il espérait seulement qu'il aurait la jugeote de ne pas mettre en l'air son anonymat. Il avait même pris la peine d'énoncer son identité, celle qui était Joshuah Armadrédo lors de sa montée sur le navire d'Aaron.
Durant plusieurs jours, Joshuah lança plusieurs directives à la flotte d'Aile Ténébreuse pour préparer les prochains mois à venir. En quelque sorte, il disposait de quelques jours pour se prendre du temps. De plus, Joshuah s'intéressait de très près à l'Archipel de la Muerta. Elle était devenue comme un objectif. Il avait reconnu dans sa vision les magnifiques plages dont bénéficiait cet Archipel. Son passé, l'élément manquant à son existence actuelle se trouvait là-bas. Martha était là-bas. Il existait même une chance très infime pour qu'elle se trouve sur l'Arcadat !
Joshuah... Non, Asmodan était également le Capitaine du Dédain. La sensation de ne pas donner les directives lui-même était un peu étrange pour lui. Il était très peu habitué de quitter son vaisseau pour voyager passivement sur un autre. Comment tuer le temps ? Il n'oubliait pas quelle était sa première mission. La bataille navale à venir ne s'annonçait pas de tout repos. Il était même possible qu'il n'en revienne pas. Si Asmodan cracherait volontiers à la tête de Nayris ou Yehadiel, s'il n'accordait pas de réelle importance au Culte de Zelphos, il voulait bien craindre Azuria Mira. Rien ne prouvait l'existence d'une entité. Aux yeux d'Asmodan, Azuria était tout simplement Abyssaï, la Muerta, l'Océan Noir... Elle était l'Eau. Effectivement, ce vétéran des expéditions maritimes était bien placé pour savoir que si l'Eau décidait de devenir tumultueuse, prier des stupides dieux n'était pas une option pour survivre. La puissance incommensurable d'Azuria Mira prend qui elle veut, quand elle le veut sous peine d'oser naviguer sur son dos.
Bref, on ne pouvait pas prétendre sereinement revenir d'une expédition à Eau.
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| | Joshua Armadrédo
Partie IRLCrédit avatar : Double compte : Lysandre d'Astalith et Osborn Jansson.Vitesse de réponse : Une semaine +/-
| | Mer 17 Juil - 18:16 | | | | Impossible de rentrer de la réception de Miraï sans aller voir son vieil ami Malik, un loup garou qu’il avait connu dés son plus jeune en l’hébergeant à l’orphelinat pendant une bonne partie de son enfance. La petite ville portuaire où il menait maintenant une vie tranquille était très animée. Le loup garou lui avait présenté sa femme et ses deux enfants avant de l’emmener faire un tour dans le port, il savait que le Dragon appréciait faire la fête en bonne compagnie, il l’emmena donc au Irish Bar. De l’extérieur, l’endroit ne se différenciait pas vraiment des autres bars, sauf peut être son enseigne qui était un trèfle vert, mais une fois à l’intérieur...[…] - Bordel ! C’est qui ton ami ? il vient de s’enfiler deux bottes consécutive ! même Francky a abandonné ! Le Loup Garou explosa de rire en entendant ça, bien que les hommes ici étaient tous des braves gaillards qui ne se laissaient pas abattre par quelques litres de bières, défier un Dragon n’était quand même pas une bonne idée, peu importe le terrain ! Du moins c’était vrai en 1 contre 1, Zaïthan venait de se mettre le bar à dos en ridiculisant le meilleur buveur du Irish Bar, une grosse erreur ! - Les gars… soyez gentils avec lui ! Mais l’homme était déjà retourné au front après avoir trouvé de nouveaux combattants ![…] Le soleil allait bientôt se lever et pourtant le bar était bondé, plus personne ne pouvait rentrer et certains faisaient la fête dehors ! Bras dessus, bras dessous, debout sur les tables et le comptoir, une bonne partie du bar reprenait en cœur des chansons de chez eux ! Le Dragon qui était complètement saoul (mais qui refusait de s’avouer vaincu) se faisait une joie de les accompagner, c’était une vrai soirée pas comme celle de la réception !!! - Merci mon ami ! tu… tu… vous savez faire la fête vous ! Malik rigola et lui donna une tape dans le dos. - Merci à toi d’être venu me rendre visite ! et je suis content de voir que tu va mieux…[…] Impossible de dormir correctement dans cette maison ? Il avait bu combien de choppe hier soir ? Même après avoir dormi plusieurs heures, le Dragon avait l’impression que tout bougeait autour de lui… en ouvrant un œil, Zaïthan découvrit la calle d’un bateau, il était entrain de dormir dans un hamac. Un bateau ? Comment avait-il fini sa soirée ? Pourquoi se réveillait-il ici ?!!
Zaïthan descendit de son lit de fortune et monta sur le pont du bateau, une bonne bouffé d’air marin pour se remettre les idées en place, rien de mieux après une bonne cuite ! ou pas… en effet un haut le cœur le prévint qu’il allait bientôt vomir. Il courut rapidement au niveau du bastingage pour se vider l’estomac. - Toi… tu es pas humain, arriver à dormir après cette soirée… après autant d’alcool…Tournant lentement la tête au cas où son estomac ferait encore des siennes, Zaïthan reconnu l’un des fêtards de la soirée. - Pourquoi je suis ici ?- Tu ne te souviens pas ? on est venu me chercher car mon bateau aller partir… et toi en apprenant que l’on allait traquer l’Arcavat, tu as décidé de te joindre à nous en disant que tu avais une vieille affaire à régler ! tu as parlé d’un bateau de pêche, de rhum et d’une sirène… mais j’avoue n’avoir rien compris.- … Et merde ! Dans quoi il c’était encore embarqué ? Se laissant tomber sur les fesses, dos contre le bastingage, il regarda un peu les hommes autour de lui. - Nous sommes sur un bateau de l’empire ? - Pas du tout, c’est un bateau privé, tu te souviens vraiment de rien ? - De rien…Mais si ce n’était pas un bateau impérial, que faisait donc l’amiral en chef de l’armée d’Aile Ténébreuse ici ? Il se passa une main dans les cheveux pour les remettre en place tout en réfléchissant malgré sa gueule de bois. L’amiral avait l’air bizarre, d’abord il était habillé normalement, plus d’armure, rien que ça c’était bizarre ! Bah peu importe, il s’en fichait complètement de toute façon, pour l’instant seul les caprices de son estomac l’intérressait. Le Dragon se releva rapidement pour vomir une nouvelle fois…
Avait-il seulement emporté des affaires ? Des « médicaments » ? Et son chien ?!!! - Putain de bordel de… *BLURP*.
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| | Zaïthan
Partie IRLCrédit avatar : Double compte : Vitesse de réponse :
| | Mer 17 Juil - 23:48 | | | | L'Arcavat, ce célèbre navire dont le simple nom qui narguait tout le monde personne n'avait réussi à l'arrêter, alors quand le capitaine Aaron Sylphu, avait engagé des mercenaires pour l'arrêter nombreux avaient répondu présent pour cette expédition. Alors quand un jeune Homme du nom d'Iskios rêvant d'argent, de gloire et d'aventure avait appris que le capitaine Aaron Sylphu cherchait des guerriers pour détruire ce navire, il avait tout de suite accepté. Cette mission était périlleuse, il avait peu de chance de revenir en vie, mais cette aventure semblait tellement palpitante qu'il n'avait pu résister. Il avait beau être un redoutable combattant, il restait dans sa tête encore un enfant et les histoires de pirates l'avaient toujours captivé. il fallait aussi savoir que ce boulot était bien payé et Iskios ne crachait pas sur un peu d'agent, ce dernier se remémora la façon dont il était arrivé ici sur ce navire.
Iskios se baladait près du port, car une de ses cibles se trouvaient là et il voulait reconnaitre les lieux et apprendre des informations sur lui, c'est alors il entendit deux hommes parlés de la mission concernant L'Arcavat.
- Tu sais le vieux Aaron, celui qui a perdu son fils, vient de perdre maintenant la boule, il veut capturer L'Arcavat, soit disant pour voler la mort de son fils, déclara l'un deux.
- Depuis la mort de son fils, il est plus le même, je comprends qu'il veut se venger, moi aussi, j'ai un fils et si quelqu'un ose s'en prendre à lui, je m'en occuperai personnellement, répliqua l'autre en essayant de prendre un aspect menaçant ce qui fit rire l'autre homme.
Iskios se désintéressa de cette discussion, et regarda autour de lui, le port était animé des hommes grouillaient de partout et amenaient des caisses en direction d'un bateau qui était splendide. Il mesurait une trentaine de mètres et semblait être le fleuron de la technologie. Sur ce navire se trouvait un vieil homme, il semblait être faible en apparence, mais quand il rencontra le regard du vieil homme, il fut saisi par le désir de vengeance qui semblait l'animer. Il resta quelque secondes à le regarder, avant de rapidement détourner le regard quand une personne inconnue s'approcha discrètement vers lui. Cette personne était une elfe, ayant les cheveux de la même couleur que le soleil et des yeux de la couleur de la forêt.
- Désolé de vous déranger, j'ai remarqué que vous regardiez ce navire et je suis venu vous prévenir, de ne pas s'y engager, murmura l'elfe qui semblait assez inquiète.
- Pourquoi ? Demanda-t-il curieux.
- Ce vieux fou, veut partir à la recherche de L'Arcavat, pour venger la mort de son fils et pour ça, il est prêt à payer beaucoup d'or, pour engager des mercenaires, l'informa-t-elle.
- et pour qu'elle raison, vous voulez m'empêcher de monter sur le navire ? Voulut-il savoir, en le regardant droit dans les yeux.
- Ce navire est trop puissant, personne ne peut le détruire, vous allez juste mourir, j'ai perdu mon père à cause de l'attaque de ce navire, je ne veux pas que ce sort arrive à d'autre personne, murmura-t-elle alors que des larmes perlaient sa joue.
Iskios fut surpris à peine arrivé et tout le monde parlait de ce navire l'Avarcat, Iskios en avait déjà entendu parler et il se prit à rêver des histoires de pirates que sa grand-mère, racontait quand il était petit, cette mission semblait palpitante, dangereuse, bien payé et s'il réussissait cette mission son nom serait couronné de gloire. Le désir anima son corps et avant qu'il n'ait eu le temps de rajouter une parole, l'elfe parla
- je vois que je n'arriverais pas à vous convaincre, je ne peux que prier pour que vous reveniez vivant. Ajouta-t-elle avant de partir.
Voilà comment Iskios en était arrivé là, enfin il y avait une partie qu'il avait omis de se remémorer. Convaincu que personne n'accepterait un gamin de son âge pour cette mission, il avait caché son visage derrière un masque, mis une tenue intimidante, puis il avait pris une voix caverneuse, certes il était toujours petit, mais grâce à ses deux stratagèmes les gens évitèrent de lui poser des questions et personne ne s'interposa quand il voulut se faire recruter, il avait aussi changé son nom pour que personne ne le reconnaisse, il s'était fait appeler Aaron.
Ce dernier restait à l'écart des autres mercenaires passant son temps à regarder la vue, celle-ci était tellement belle et hypnotisante qu'il aurait pu rester des années à la regarder.
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| | Ven 19 Juil - 15:34 | | | | Le soir sur l'océan, le vent soufflant avec douceur et la beauté de la voûte céleste, une merveille sans nom, à couper le souffle. Un marin solitaire, présent sur le pont du navire, veillant à sa douce avancée durant cette nuit au clair de lune, brillant suffisamment pour continuer à naviguer à faible allure. Lumière éteinte dans cet horizon sombre éclairé faiblement, cela donnait un décor des plus étranges. Rathe était là, contemplant avec un sourire l'étendue infini d'eau, sa maison et sûrement sa tombe, parce qu'il ne comptait pas mourir dans une taverne crasseuse d'un petit port pitoyable. Voilà déjà des années que Rathe était en mer, il avait eu sa part de combat et de mort, mais cela ne le dérangeait pas, il préférait cela à une vie triste sur la terre ferme, mourant peut être dans un caniveau d'une ruelle sombre, un couteau dans le corps. Rathe marchait paisiblement sur le pont, il entendit quelques grincements, ce qui l’inquiéta guère, l'armature en bois du navire le faisait souvent face à la force des courants marins. Il se replongea dans ses pensées, sentant quand même une sorte d’enfermement, ce qui était amusant devant tant de liberté face à ses yeux, devant la grandeur de l'océan, mais cela ramenait l'esprit de chaque être à ce qu'il était, rien de plus qu'une petite chose devant tant de puissance, ce que chaque marin savait à force de prendre la mer. Dans une telle obscurité, quand bien même la lueur de la lune, quand une lumière bleutée passa par-dessus le pont derrière Rathe, celui-ci la remarqua simplement, mais sa terreur était elle que plus vivace encore. Rathe resta figé devant l'apparition, après s'être retourné face à la menace. Cette créature était à la fois terrifiante et en même temps, d'une certaine beauté... Semblable à un loup, cet être était translucide, comme fait d'énergie bleutée, mais les crocs qu'il présenta à Rathe lui fit comprendre la situation. Le marin dégaine son épée et trancha l'air d'une attaque horizontale, passant à travers la mâchoire de l'être spectrale pour fendre sa tête, ou du moins ce qu'elle représentait en terme d'énergie magique semble-t-il. Le cri du loup spectrale n'était en rien comparable à ce que pouvait émettre un être vivant, le son de la rage transcendait même l'esprit et le corps, glaçant le sang de Rathe, qui manqua même de lâcher son épée sur le pont, en essayant vainement de calmer sa douleur en plaquant des mains sur ses oreilles. Étrangement, le loup spectrale ne disparu pas, mais il sembla reprendre forme, comme s'il devait regagner la forme qu'il devait avoir, mais tout en faisant cela, il perdu près d'un quart de sa taille originale, n'ayant plus à présent que celle d'un chien, tout au plus. Rathe n'eut pas la chance de crier, de reprendre ses esprits, il ne vit qu'un vivace de couleur bleue fondre sur lui depuis la mer, passant à nouveau par la rampe du navire. Il bascula sur le pont et eu une dernière vision de la lune avant de sentir des crocs qui n'avaient pourtant rien de réelles lui ouvrir la gorge, créant un geyser de son sang, s'imprégnant sur le pont. Rathe sentait le temps de la fin venir, le temps des limbes l’approché avec une douceur que seule la mort pouvait avoir. Il essaya de faire face, mais Rathe ne voulait pas mourir comme cela. Non, il rêvait d'une mort à la lumière du jour, abordant un navire pirate, tranchant ses ennemis et tombant en défendant ses valeurs et ses compagnons. Non, il ne voulait pas mourir seul dans cette obscurité... Pourquoi lui ? Pourquoi maintenant ? Le destin avait jeté une voile sur lui à présent, son aventure en ce monde était terminée, mais le navire était encore la proie à l’envahisseur, de redoutables êtres qui pouvaient tenir tête même aux plus féroces des démons. Les créatures translucides d'un bleu glacial approchèrent, serrant un cercle autour du navire, comme les loups qu'ils représentaient, une parodie des fauves vivants, mais plus redoutables que jamais. L'équipage allait-il s'en sortir face à une telle menace ? - Spoiler:
HRP : Vous pouvez éliminez les loups-loups spectraux en un tour de réponse. Je reprendrais la suite de la mission après cela. Bonne chance dans ce petit échauffement, essayez quand même de rester réaliste dans vos actions, sinon je viendrais jeter des mâchoires de crocs dans vos jambes. ^^
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| | Sam 20 Juil - 17:25 | | | |
Les journées étaient fort longues et se résumaient globalement aux mêmes activités. De cette rencontre inopinée qu’il avait faite avec le capitaine et sa promptitude à avoir accepté son offre, Erwan n’avait aucunement pris soin d’emporter de quoi tromper l’ennui, et l’acrimonie commençait à le guetter. En l’absence de livre, sa principale occupation pour tenir cette affliction loin de lui restait la conversation avec les différents marins qui formaient l’équipage. S’intégrant çà et là au sein de divers groupes, le jeune homme avait pu noter des disparités évidentes qui divergeaient en fonction de l’individu. Certains s’avéraient être très loquaces et sympathiques, ouverts à la conversation lorsque d’autres, au contraire, préféraient de loin s’engoncer dans leur harassantes activités pour tromper leur lassitude. Et restait quelques derniers qui, quant à eux, ne parlaient pas même sa langue. Aussi y trouvait-on des marins de longues dates, d’anciens pêcheurs, des fils de bourgeois en attente d’aventures ou, même, des prisonniers évadés depuis si longtemps que, après avoir trouvé refuge au sein de ce navire, ils n’éprouvaient plus aucune crainte à révéler leur véritable affiliation. Voilà qui lui fit se remembrer sa première prise de parole alors qu’il venait tout juste d’embarquer à bord. Accoudé au bastingage, la tête à l’évent en s’imaginant déjà les aventures qu’il vivrait alors que l’ennui n’était pas encore présent, un gargouillement lui fit quitter ses pensées. Non loin de lui se tenait un drôle de type au visage couturé qui, tout en dézingue qu’il était et l’estomac de guingois, vomissait allégrement le contenu de ce dernier par-dessus bord. « Le mal de mer, mon gars ? Oui, il est fort possible qu’il te faille un peu de temps avant de t’amariner, ici-bas. Mais le grand air, une fois que nous serons davantage au large, te fera du bien, pour sûr. » Encore que, eu égard à la l’étrange couleur qu’affichaient ses yeux, l’on était tout à fait en droit de se demander si le seul coupable de son état s’avéraient uniquement être ledit mal de mer et un peu trop de boisson. Mais le jeune homme tut ses interrogations. Si ce n’était la conversation, peu de choses s’offraient en remplacement. Erwan lanternait de temps à autre sur le pont, dans l’insouciance et l’ennui, noctambulait sous la voute céleste et infinie dans la fraîcheur du soir, ou encore, contemplait l’accoisement des flots en s’apaisant du doux clapotement de l’océan caressant la coque. Certaines fois, en revanche, le jeune homme ne pouvait point se livrer à l’errance en parcourant au hasard le navire ; parfois, l’effervescence balayait le navire alors que l’on notait un défaut dans la voilure ou une arrivée d’eau impromptue, et, tandis que les marins s’agitaient dans tous les sens, mieux valait ne pas être dans leur passage et se tenir à rémotis. Erwan les laissait ainsi donc travailler et manœuvrer, allant se réfugier dans sa cabine en attendant que l’accalmie arrivât. Certes, il eût bien souhaité aider, mais il craignait que son manque d’expérience en la matière ne le transformât davantage en pesant fardeau plutôt qu’en une aide inconditionnelle. Ce n’était aucunement pour cela qu’il se trouvait actuellement sur le navire. *** Un hurlement retentit dans la nuit. La soirée avait été calme et aucun problème n’avait été repéré jusqu’alors. Il était d’usance qu’un marin vînt à se blesser en toute heure de la journée et de la nuit, et l’on entendait fréquemment, ainsi, des cris de douleurs qui pouvaient se forlonger lorsqu’une amputation s’avérait nécessaire. Erwan se retourna dans son hamac, grommelant que de s’être fait réveiller. L’envie de se rendormir demeurait des plus tentantes, mais ne l’avait-on pas payé pour assurer une certaine sécurité ? Même s’il ne s’agissait là que d’un énième gugusse s’étant fait écraser la main par quelque caisse que ce fût, il ne devait jamais oublier que des pirates ou tout autre danger rôdaient dans les environs, quand bien même la moindre attaque était-elle peu probable. Soupirant, Erwan se leva et sortit de sa cabine, ayant pris son arme au passage. Il ne sut pas s’il avait bien fait que de s’être levé ou non. Sur le pont, d’étranges silhouettes spectrales erraient çà et là, menaçantes. Des formes de loups, des fumées translucides de coyotes aux crocs énormes qui, alors qu’elles se mouvaient, ne provoquaient aucun bruit. De véritables fantômes, s’il en était, et l’on éprouvait des difficultés à les concevoir existantes et même mortelle. Pourtant, le cadavre d’un marin gisant à terre venait démentir toute l’hypnotique beauté de ces êtres surnaturels. Comment diable avaient-ils fait pour parvenir céans-même et éliminer l’un des hommes de l’équipage ? Une incurie de surveillance, peut-être, encore que comment pouvait-on être en droit de se dire que des bestioles fantomatiques étaient sur le point de prendre d’assaut le navire ? Le hurlement avait réveillé d’autres personnes, qui, fort heureusement, s’étaient levées à leur tour afin de voir de quoi il en résultait. Et la même stupéfaction pouvait se lire sur chacun des visages entourant Erwan, et l’on ne savait comment réagir. L’hésitation était palpable tandis que les mains se refermaient petit à petit sur les manches des armes contendantes ou les pommeaux des sabres et épées. Il y en eut qui agirent trop tard ; dans leur longuerie tributaire de leur ébahissement, trois marins se firent débordés, pris par surprise par la célérité inattendue des loups qui se ruèrent sur leur gorge. Il fallut ces trois morts pour que l’on sût à quel point ces créatures étaient dangereuses en vérité, et lancer l’offensive. Ce fut le tumulte le plus total. L’on se lançait à l’encontre des créatures, lames en avant, prêt à les pourfendre dans des cris visant à se donner un peu de force et de courage. En face, les créatures bondissaient dans tous les sens, esquivant, se faufilant entre les caisses et les cordages, mordant avec hargne, mais là où les marins se distinguaient par le bruit de leurs armes ou de leur voix, les créatures, elles, restaient aussi silencieusement que la mort elle-même. Mais s’il s’agissait de la première réflexion du jeune homme à leur sujet, voilà qu’une créature grandement touchée vint infirmer cette pensée. La plainte gémissante qu’elle poussa alors qu’un sabre lui avait transpercé son corps fantomatique vint bouleverser leur âme, et les échos se faufilèrent au plus profond de leur être. Si des cols-bleus ne purent supporter ce hurlement et s’en bouchèrent les oreilles, Erwan résista à la tentation, quand bien même cela lui vrillait-il les tympans. Grand bien lui en prit ; à peine ces quelques marins avaient-ils baissé leur garde pour lever leurs mains aux côtés de leur tête, les loups se précipitèrent sur eux, apportant une nouvelle vague de morts qui vinrent s’étaler, inertes, sur le pont. Fort heureusement, il y en avait également d’autres qui, loin de l’impéritie de leurs comparses, parvenaient à se défendre vaillamment et à perforer les corps d’apparence immatérielle. L’héritier des Ablaÿ y mettait du sien également, crevant de sa lame les gueules fournies de crocs qui se tournaient en sa direction, découpant des pattes éthérées et tranchant les cuirs spectrales. Il se démenait comme un beau diable ; lui qui avait souhaité de l’action, voilà que sa lubie venait de lui être accordée, mais peut-être pas dans le sens où il l’avait espéré. Cela n’avait rien d’humain, rien de concret, et il se demandait bien quelle était la nature de ces créatures fantomatiques qui semblaient venir tout droit des abysses. Celles-ci, dès lors qu’elles se trouvaient durement touchées, semblaient rapetisser pour adopter une nouvelle forme canidé, en pleine santé mais bien moins menaçante et grande que la précédente. Coupant la tête d’une de ces bestioles, s’esbignant face à l’assaut redoutable d’une autre et écrasant du talon tout simplement un chiot fantomatique qui lui mordillait le bas de ses chausses, Erwan se recula quelque peu, désireux d’avoir une vue d’ensemble sur le déroulement de cette bataille irréelle. Il paraissait, fort heureusement, que de cette première marée d’énormes créatures, il n’en demeurait plus autant, et, pour la plupart, de taille plus petite. L’équipage se battait bien, avec une certaine efficacité, mais cette bonne nouvelle n’allait pas sans son opposée, laquelle indiquai son lot mourants qui gisaient inanimés sur le pont.
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| | Erwan d'Ablaÿ
Partie IRLCrédit avatar : Omupied.Double compte : Non.Vitesse de réponse : Très parallélépipède.
| | Dim 28 Juil - 18:48 | | | | Asmodan, alias Joshuah assista avec dédain à la farouche lutte de Rathe. Il n'était pas rare de croiser des loups des mers spectraux et il était d'ailleurs possible de gagner leur docilité. Quelques rares petits navires de la flotte d'Aile Ténébreuse étaient d'ailleurs tirés par ces bêtes, tels des loups des neiges qui tireraient un traineau. Malheureusement, ces bestioles n'étaient pas toujours aussi sympathiques que dans les souvenirs de l'Amiral. Rathe s'était bien défendu, même très bien d'ailleurs. Mais un autre canidé spectral lui avait très lâchement sauté dessus. Comme ils étaient similaires aux loups, une attaque isolée était guère probable. Il fallait s'attendre à l'invasion d'une meute sur le pont. Azuria Mira venait-elle en personne tester la force des mercenaires ? N'auraient-ils pas pu s'affranchir d'une telle épreuve ?
L'âme qui pourra m'échapper n'est pas encore née, hein ? souffla-t-il à voix basse.
Que devait-il faire ? Cette horde de spectres ne l'effrayait pas le moins du monde. A vrai dire, ils étaient sa nourriture, son essence vital. Joshuah détenait cette capacité hors du commun de pouvoir aspirer les âmes. Une vague déferlante était pour lui un véritable festin. Aucun d'entre eux ne pourrait vraiment l'atteindre s'il décidait d'utiliser sa capacité spéciale. Il n'appréciait pas vraiment devoir manger des âmes pour remplir ses réserves d'énergies mais la nature ne lui avait pas laissé le choix. Les Démons du Chaos étaient ainsi et il n'y pouvait rien. Mais face à cette horde, cette compétence pouvait prendre les allures d'un talent très salvateur. En quelque sorte, on pouvait dire que Rathe était mort car il avait décidé de ne pas intervenir. La tentation avait été très forte mais sa couverture serait trop facilement tombée. Même Zaïthan avait, semble-t-il, accepté de préserver le silence à son égard.
En effet, l'un des surnoms de l'Amiral de la flotte d'Aile Ténébreuse est le Dévoreur d'Âmes. Certains prennent cela comme une bête légendaire, celle d'un démon un peu trop sanguinaire qui prétend prendre les âmes de ses adversaires pour augmenter sa force. D'autres, comme sa flotte personnelle par exemple, les officiers du Dédain savent exactement de quoi il en retourne. Joshuah portait à la ceinture un cimeterre à la lame noire et dans le manche de cette arme était incrusté une pierre, un cristal plutôt : Kaos. C'est cet artefact qui permet entre autre à Asmodan de prendre l'âme d'autrui. Évidemment, la connaissance de ses plus fidèles hommes de main s'arrête au fait que le cimeterre en personne absorbe une âme. Personne n'avait connaissance avec exactitude qu'il s'agissait de la petite pierre magique.
Je m'occupe de ceux-là ! dégainant son cimeterre, il pointa la direction d'un bord du navire.
Avec discrétion, il passa délicatement la paume de sa main par dessus la garde de son cimeterre à la lame noire. Lorsqu'il la retira, l'étrange pierre magique nommée Kaos avait disparu. Il combattrait ainsi les loups des mers sans utiliser son pouvoir. Il n'avait pas envie de le montrer en ces lieux et ainsi, il honorerait la mort de Rathe en se battant aussi farouchement que lui. Il fondit avec une agilité déconcertante en direction de deux loups spectraux qui venaient d'escalader la coque du navire. La démarche de l'Amiral était très fine, il semblait se promener parmi les ombres de la nuit en épousant leurs silhouettes. Machinalement, il fendit l'air et trancha la tête du premier canidé. Le second tenta de lui sauter dessus mais Joshuah l'esquiva avec aisance d'une roulade, choisissant de ne pas tenter de le retenir avec sa main libre car la bestiole l'aurait probablement mis à terre.
Un troisième canidé surgit soudainement de nul part et attrapa avec beaucoup de férocité son mollet gauche, mordant dedans à pleine dent. Joshuah balbutia une insulte grossière quelque peu ironique, dans le genre fils de chien ! avant de pivoter dans la direction du malchanceux car il le piqua dans la seconde avec son cimeterre au milieu des dorsales. La bête s'affala lourdement contre le bois grinçant puis se dissipa, abandonnant ainsi la lutte. Malgré tout, le mollet de Joshuah était en train de saigner et les traits de son visage indiquaient que la douleur était palpable. Il regrettait presque d'avoir fait le choix de se battre comme un être humain alors qu'il aurait eu la possibilité d'un claquement de doigt de terrasser ses trois ennemis d'un coup.
Dire que ce voyage ne fait que commencer. Allez, allez...
Tandis que le premier loup venait à peine de se reformer, il attrapa sèchement le dernier par la nuque et lui planta la pointe de son cimeterre entre les crocs. Le regard d'Asmodan crépitait, les cicatrices qui barraient verticalement ses deux yeux se teintant d'une lueur pourpre. Ceux ayant une quelconque affinité avec la magie purent alors sentir quelque chose de très neutre mais mystiquement dangereux. Soudainement, le phénomène se dissipa. Il parvint tant bien que mal à contrôler son envie de bouffer une âme pour guérir sa plaie en quelques instants. Il ne pouvait pas. Asmodan n'était pas sur le navire d'Aaron. Par chance, un autre mercenaire le débarrassa du loup restant.
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| | Joshua Armadrédo
Partie IRLCrédit avatar : Double compte : Lysandre d'Astalith et Osborn Jansson.Vitesse de réponse : Une semaine +/-
| | Mer 31 Juil - 13:14 | | | | Si son arrivée sur le navire était un malheureux accident qui l’avait désappointé, la suite au contraire se passait bien mieux. La vie à bord d’un bateau comme celui-ci lorsque l’on passait pour un mercenaire était plus que correcte, on attendait de lui qu’une seule chose, combattre avec force au moment venu, pour le reste les matelots s’occupaient d’absolument tout. Zaïthan n’avait donc absolument rien à faire, il pouvait se la couler douce et profiter du voyage tranquillement. Malheureusement le Dragon n’avait aucunes affaires pour s’occuper, par chance son compagnon de beuverie était plus qu’un brave homme, son compagnon avait un loisir qui était la musique, un joueur de violon et de violoncelle. Une vrai chance, un peu d’occupation sur se navire ! Chaque soir, les deux musiciens s’amusaient donc à jouer de la musique jusqu’à pas d’heure. Cela faisait bien longtemps que Zaïthan n’avait pas prit le temps de prendre le temps. Avant il s’occupait sans relâche de chercher de nouvelles marchandises pour sa guilde alors que maintenant avec la nouvelle tête pensante de la confrérie il se retrouvait un peu sur le banc de touche, mais au lieu de prendre des vacances il c’était engagé dans l’empire… et il ne s’attendait pas à avoir autant de travail, il aurait du s’en douter mais sur le coup Zaïthan n’avait vu que les avantages de cet engagement, c’était donc pour cela qu’il était resté sur le bateau, pour profiter un peu de se moment comme si c’était des vacances…
Des vacances ? Pas vraiment.
Zaïthan fut réveiller par un homme, le bateau était attaqué et tout le monde devait se préparer au combat ! Malgré l’urgence, le Dragon prit le temps de s’habiller convenablement. Il sortit ensuite de sa cabine et se dépêcha de monter sur le pont pour voir la situation. Des loups spectraux ? Selon une vieille légende que les marins racontaient encore il a 500 ans, les loups spectraux étaient la représentation des âmes perdues de cette mer, était-ce la vérité ? Son pouvoir était inutile sur les loups, mais pas sur les hommes du navire, il utilisa donc sa maitrise de la peur pour rendre les combattants sur le pont plus courageux et pour éviter d’en voir se paralyser de peur face à des monstres spectraux ! Il resta donc légèrement en retrait en observant les combats, la vie sur un bateau forgeait le caractère et cela se voyait clairement, les marins étaient tous de vaillant combattant, l’utilisation de son pouvoir n’était pas vraiment une nécessité dans le cas présent… mais peu importe, une fois son travail fini il ramassa un sabre sur le cadavre encore frais d’un matelot pour se joindre aux combats. Il trancha d’abord en deux dans le sens de la longueur un loup de dos qui s’en prenait à quelqu’un d’autre, il attendait quelques instants que le l’animal rétrécisse avant de lui donner un nouveau coup de sabre. Le Dragon s’avança rapidement vers le bastingage du coté droit pour venir en aide à un homme en difficulté et découpa la tête de l’animal, il tendit ensuite une main pour aider son compagnon d’arme mais une chose attira son attention sur l’océan. Cinq loups spectraux couraient sur l’eau vers le bateau, il les regarda faire et se prépara à l’impact, mais les spectres traversèrent la coque pour se retrouver dans le bateau !! Embarquant l’homme qu’il venait de sauver avec lui, il retourna dans la cale du navire pour y déloger les monstres. Heureusement des hommes veillaient déjà dans le bateau et l’attaque des loups qui aurait pu les prendre par surprise fut un échec. Le Dragon se joignit aux marins pour combattre les loups présents dans la soute. On l’avait vraiment réveillé pour ça… ?
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| | Zaïthan
Partie IRLCrédit avatar : Double compte : Vitesse de réponse :
| | Sam 3 Aoû - 19:38 | | | | Iskios était perdu dans ses pensées, comme tous les soirs il se plaisait à regarder le navire navigué sur l'eau, quand soudain il entendit de hurlements terrifiés et des grognements bestiaux il se retourna pour voir des loups spectraux en train d'attaquer le navire, il y avait des combats de partout, le navire se faisait attaquer il fallait réagir.
Tout d'abord il devait analyser la situation, ces loups spectraux perdaient un quart de leurs tailles à chaque coup, donc il fallait leur donner plusieurs coups avant de les tuer, il fallait aussi faire attention à leur vitesse, il semblait assez rapide.
Il jeta des regards autour de lui, pour voir un homme en plein combat avec un de ces animaux, il sortit ses armes, avant de se diriger discrètement vers le combat, puis il bondit derrière le loup pour lui trancher le coup, ce dernier préoccupé par son combat avec l'autre homme ne le remarqua pas et ne put éviter le coup, Iskios n'attendit pas qu'il reprenne une forme plus petite pour l'assaillir de coup, jusqu'à ce qu'il ne se reforme plus, avant de se tourner vers l'homme qui se faisait attaquer.
- Merci beaucoup de votre aide, sans vous j'aurais été dans de beaux draps, déclara l'autre homme en souriant, ce genre de personne était surement habitué à risquer leur vie tous les jours, car sinon comment expliqué le fait qu'il sourit juste après avoir faillit mourir.
- J’ai une idée, nous allons nous diriger chacun vers d es lieux de combats différent, puis nous tenterons de prendre les loups par surprise pour les battre facilement. Déclara Iskios en prenant une voix caverneuse, s'il voulait que l'autre personne la respecte il ne fallait pas qu'il devine qu'il était encore un enfant.
- Cela me semble être une excellente idée, répondit l'autre homme en souriant.
Chaque fois qu'il voyait un loup est un humain combattre, il essayait d'attaquer le loup discrètement, c'était une technique lasse mais Iskios était un assassin et ces derniers étaient plus réputés pour leurs attaques sournoises que pour leur courage, puis il demandait au survivant de s’occuper d’autres loups. Au bout d'un long moment, les bruits de combats faiblirent et finirent même par s'arrêter, mais le jeune assassin resta sur ses, peut être qu'un autre vague allait arriver.
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| | Mer 7 Aoû - 18:21 | | | | La férocité des loups spectraux ne diminua guère durant le combat, mais leur nombre fini, petit à petit à se réduire jusqu'à l'élimination totale. Les marins du navire se battirent avec un courage et une discipline plus forte qu'à la normale, étant avant tout en fonction sur un navire qui avait pour objectif la protection des convois et la lutte contre les menaces de l'océan. Mais ils avaient plus l'habitude de s'en prendre à des pirates, plutôt qu'à faire face à une menace si particulière que celle-ci. Le nombre de loups spectraux ayant attaqué le navire fut difficilement identifiable, disparaissant dans une brume bleuté, ce qui était plus facile par contre était le décompte des pertes que l'équipage venait de subir. Près d'un tiers des marins et mercenaire confondus venaient de rendre l'âme, ce qui n'était pas rien. Quand bien même, l'attaque par une telle horde de loups spectraux était plutôt surprenante, non par celle-ci en elle-même, mais par son nombre plus grand qu'à la moyenne. Les membres de l'équipage reprirent leurs souffles après cette lutte plus qu'âpre. Le médecin de bord du parcourir avec l'aide de quelques marins le pont du navire pour essayer de sauver la vie de nombreux blessés. Aaron Sylphus n'était apparu qu'à partir de la moitié de la bataille, encadré par le capitaine et son second, mettant en place un cordon de sécurité autour de leur employeur, tout en participant quelques peu au combat. Le petit-fils était toujours accroché à la manche de son grand-père, mais avec un certain bonheur pour l'équipage, il ne pleura, ni n'hurla comme à son habitude, il resta même étrangement calme. Le capitaine prit la parole, réconfortant ses marins et félicitant la bravoure des mercenaires, le tout sous le hochement de tête approbatif d'Aaron un peu plus à l'arrière. Le second reprit rapidement le commandement, ordonnant à l'ensemble des combattants de faire un nouveau tour du navire, du pont à la cale, pour le sécuriser une dernière fois. Le navire était dans un état plus que déplorable, même si la destruction sur le pont était risible face aux cadavres de l'équipage, la coque du bâtiment avait été détruit en partie par un assaut de loups spectraux. Par chance, cela avait été en dessus de la ligne de flottaison, mais à la moindre vague, un torrent d'eau se déversait dans la soute. Plusieurs charpentiers de l'équipage se démenèrent pour essayer de régler le problème, mais même avec une telle réparation, la prochaine tempête, voir même, la prochaine agitation de l'océan ferait prendre la direction des profondeurs au navire. Par malheur, la mort d'un tiers de l'équipage et la situation critique du navire semblèrent peu de choses suite au cri d'une vigie... Au loin s'éleva une douce lumière, pour autant, ce n'était pas le soleil venant prendre sa course dans l'immensité du ciel, ni même la lueur d'un dieu clément porteur de paix. Non, ce n'était rien d'autre qu'un navire qui s'illumina subitement dans l'océan sombre, bien qu'un peu visible grâce à la lune trônant dans un ciel sans nuage. Joie et appréhension se partagea au sein de l'équipage, la raison d'une telle approche, avec l'allumage des lanternes du navire voguant vers eux, ne pouvait signifier que deux choses, ami ou pirate, mais comment savoir ? Les gens restèrent figés, à observer l'approche, ne sachant quoi faire, la réponse vint de la vigie, grâce à sa vue, il sut avant quiconque l'objectif du navire. Il bégaya des paroles incompréhensibles, avant de s'effondrer sur le pont, à la suite de la défection de ses jambes. Le maître d'équipage alla jusqu'à le frapper pour connaître la raison d'une telle attitude, qui était plutôt inhabituel chez lui. Soudain, le navire fut assez proche pour que tous le monde voit enfin ce qui apportait tant de désespoir à un homme forgé sur l'océan. Illuminé d'une manière très vive, la voilure noire du navire en approche révélait ainsi un insigne distinctif, une flamme bleue, l’étendard de l'Arcavat. Ce fut pour ainsi dire la panique, l'attaque des loups spectraux était sans aucun doute l’œuvre de l'Arcavat, cela était entré dans l'esprit de l'équipage comme une vérité, sans pourtant avoir de preuve de cela. Voir une telle légende s'approcher était tellement terrifiant pour de nombreux marins que ceux-ci ne firent même pas attention à l'allure de l'Arcavat. Il pourfendait l'océan comme une créature marine des plus agiles, sa vitesse était au-delà de l'imaginable, voguant presque trois fois plus vite que n'importe quel vaisseau à ce jour. La panique s'insinua dans l'esprit de l'équipage, les esprits des marins et mercenaires s'effondrèrent, nombre d'entre-eux coururent dans la longueur du pont, braillant un appel aux armes désespéré, il eu même un marin qui préféra se jeter à la mer. Heureusement, peu de gens décidèrent de suivre son exemple, reprenant comme ils purent une certaine discipline. Sans attendre son abordage, trois silhouettes se lancèrent dans l'océan depuis le pont de l'Arcavat, peu de gens les virent au premier abord, mais quand ceux-ci créèrent une trombe d'eau derrière eux, flottant simplement à une vitesse folle sur l'eau, cela attira de nombreux regards abasourdis. Les trois ombres s'approchèrent rapidement du navire, effectuant des courbes dans leur approche, pour éviter des flèches que l'équipage du navire abordé n'eut même pas la décence d'esprit d'envoyer. Les attaquants arrivèrent suivis d'un jet d'eau qui les accompagna jusqu'à la rambarde du navire, le troisième alla même jusqu'à se réceptionner sur le pont. Le deux hommes en hauteur élevèrent leurs mains, psalmodiant dans une langue inconnue. Ce qui eut pour résultat d'élever trois serpents de mer, des êtres sans intelligence, de simples pantins, qui n'était en fait que des trombe d'eau manié par un invocateur. Les serpents d'eau ne se firent pas prier, s'attaquant à ce qui se trouvait à porter, propulsant même un mercenaire jusqu'à l'autre bout du pont, se tordant comme des reptiles avant de frapper comme un fouet. Le troisième magicien sur le pont, parce que c'est ce qu'ils étaient en définitive, forma autour de lui deux cordes d'eau qui se transformèrent en chaînes de glace sculptés avec élégance, mais en demeurant mortelles. Un marin en fit les frais quand il fut enchaîné par l'une d'elle qui l'envoya dans les airs avant de le fracasser sur le pont, jusqu'à que sa tête même explose sous le choc, aspergeant ses compagnons de sang. Quand bien même, l'arrogance des magiciens se dissipa vite, ils semblaient être venus en finir avec un navire à l'agonie, pas faire une guerre. La flèche d'un archer perçant les défenses des chaînes de glace virevoltantes calmèrent les ardeurs des deux magiciens restant et raviva la confiance de l'équipage, qui pressa le duo sur la défensive. Par chance pour eux, l'Arcavat passa simplement contre la coque du navire, s'arrêtant soudainement, un arrêt qui semblait bien peu réel en vue des restrictions physiques du monde, même si peu dans un tel moment accordèrent de l'attention à cela. Des cordes s'accrochèrent tout le long de la rambarde, se faisant tout seul, comme par magie. Suivit un moment alors de calme, et sans comprendre, un torrent de magie se déversa de l'Arcavat ravageant le pont. Dans un élan suicidaire et combatif, l'équipage n'hésita à peine pour s'élancer au-devant d'une armée de magicien. Oui, en définitive, l'Arcavat était rien d'autre qu'un navire composé d'une horde de magicien, plus puissant les uns que les autres. La lutte semblait simplement inégale... - Spoiler:
HRP : Je vous laisse à ce combat. Mais prenez en compte que votre camp est acculé, donc éviter des déchaînement de puissance, au risque que les tirs adverses se concentre soudainement sur vous. Vous pouvez blesser, voir même tuer « quelques » magiciens, mais pas plus, vous restez dans une situation critique. ^^
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| | Ven 9 Aoû - 22:28 | | | | Ça tranchait çà et là, çà voltait par-ci par-là et chacun des coups portés se trahissait par un hurlement à vous glacer les sens, qu’il fût lupin ou humain. Tout était sens dessus-dessous alors que l’on avait clamé le branle-bas de combat, et les marins aussi bien que les mercenaires engagés pour protéger le navire bataillaient pour leur vie contre cet ennemi qui n’avait rien d’habituel. Le spectacle, sitôt que l’on en faisait une vue d’ensemble, demeurait totalement surréaliste, mais presque beau dans sa manière d’être. Tout n’était que coup de vents fantomatiques, éclairs bleutés et ombres éthérées qui surgissaient de nulle part au beau milieu d’une mer rugissante. Le clair de lune filtrait à-travers quelques nuages grisâtres qui jouaient avec la dame argentée, et ses reflets découpaient les silhouettes évaporées et intangibles de ces adversaires qui disparaissaient sitôt que l’on clignait de l’œil. La scène était devenue étrangement silencieuse après que les hurlements des loups spectraux eussent perforé, semblait-on, les tympans de l’équipage, et l’on se battait au beau milieu de ce capharnaüm avec que pour uniques repères sensoriels la douleur de son propre corps et un vrillement suraigu qui vous sifflait aux oreilles.
Si ces créatures semblèrent décidées à se sacrifier afin de causer le plus de dégâts possibles et avaient réussi à mener à bien leur étrange mission, leur nombre ne tarda pas à diminuer aussi bien que ne le fit leur taille. L’on contre-attaquait vaillamment, couvrait un flanc ami, s’entre-protégeait ou laissait tomber ses camarades pour assurer sa propre survie, mais les assauts de l’équipage portaient souvent, et les loups finirent par être annihilés jusqu’au dernier.
Les cadavres s’amoncelaient, inertes, sur le pont supérieur tandis que les blessés, eux, ne cessaient de crier, pleurer ou de gémir, et leurs plaintes furent de nouveau audibles alors que revenait petit à petit l’ouïe. Erwan, le souffle court et l’air encore quelque peu ahuri de ce dernier combat posa un regard hagard sur sa lame immaculée de tout sang, puis sur ce qui l’entourait. Une jambe avait été arrachée de son propriétaire, lequel se trouvait non loin de là, et s’il était encore vivant, il n’allait pas tarder à passer dans l’autre monde comme son sang se déversait à gros bouillon sur le bois du sol. Un marin gisait à terre, la gorge arrachée, tandis que le corps d’un autre était décelable sous une poutre qu’un cordage coupé par une épée n’avait pas pu soutenir. Car les pertes n’étaient pas seulement humaines mais également matérielles, et le navire avait perdu de sa superbe. S’il avait été un fleuron de la technologie, le bâtiment ne ressemblait désormais qu’à un vieux rafiot qui eût été jusqu’à rendre grimaçantes les mauvaises trognes de certains pirates. Les poulies s’en trouvaient arrachées, les cordages tranchés, la voilure déchirée par quelques vents soudain, tout comme certaines parties du bastingage avaient été défoncée et que la coque affichait des trous béant qui la percluaient.
Après ces derniers déchaînements de violence, alors que l’on prenait difficilement conscience de ce qui venait de se passer et des dégâts causés, les temps n’étaient certainement pas à la paix et à l’accoisement. L’un des marins signala bientôt une entrée d’eau juste au-dessus de la ligne de flottaison, et certains autres de ses comparses durent se faire fureur pour aller tenter d’y remédier. Alors que ces derniers se dirigeaient en direction des points inférieurs, armés de tout un attirail de clous, planches de bois et autres marteaux, le capitaine passa dans les rangs, en saluant quelques-uns, en réconfortant certain, en félicitant d’autres encore, et Erwan approuva d’un petit signe de la tête. Il s’agissait là d’une de ces actions que devaient faire les meneurs d’hommes après chaque bataille, selon lui ; cela ne coûtait rien pour ainsi dire et avait toujours un très bon rendement. La reconnaissance du capitaine gonflait quelque peu le moral des troupes, lequel pouvait avoir été fortement affaibli par une dernière bataille ou autre évènement tragique, et se voir reconnaître, en vis-à-vis, par son supérieur s’avérait toujours revigorant, aussi bien physiquement que moralement.
Après la pluie venait le beau temps, et l’accalmie, après ce dernier combat, était désormais présente sur le navire. Mais un autre proverbe demeurait tout autant valable ; le calme avant la tempête, tempête future annoncée par une vigie dont la voix laissait à supposer quelques frayeurs. Dans la nuit noire, une lumière se fit, surréelle, irréaliste, dantesque, et, dans des relents de cauchemars, transcenda l’horizon. Une douce lueur, elle aussi bleutée et se déclinant dans les teintes d’une aurore boréale, venait s’étioler des cieux vers la mer, et, en son centre, sur l’onde encore dormante, se découpait un navire. Irréel et fantasmagorique, les flots s’étaient apaisés dans un calme utopique, comme si le son des vagues s’était retrouvé fortement diminué, et, sans que l’on pût véritablement l’entendre, un le soufflement d’un cor divin semblait peser au-dessus de leur tête.
Navire allié ou navire ennemi ? Il était encore impossible que de le certifier, mais tous éprouvaient déjà un arrière-goût d’amertume, une intuition tacite qui les menait vers la voie de la panique face à un tel spectacle. Chacun des membres de l’équipage avait été engagé pour une unique raison. Tous la connaissait et y songeait durement dans leur esprit, mais pas un seul des marins ne voulut l’énoncer à haute voix. Le navire s’approchait encore et toujours dans ce silence envoûtant comme tous les regards étaient tournés en sa direction, et le bâtiment semblait avancer à vive allure lorsque le vent ne gonflait aucune de ses voiles. Et la vigie parla. Effectivement, il s’agissait bien de l’Arvacat, et Erwan contempla alors, incrédule, l’étrange spectacle qui s’offrit à ses yeux.
Ces marins avaient pris la mer en sachant dès le début le but de leur mission, le pourquoi ils se trouvaient en mer. Aucune contrainte de leur avait été imposée, aucune menace pour s’engager à bord de ce navire dont ils foulaient actuellement le pont. Ils savaient à quoi s’en tenir, ils connaissaient bien les risques et les légende qui couraient sur l’Arvacat, et la possibilité de ne pas en réchapper avait été fortement étudiée. Pourquoi diable, alors, se mettaient-ils donc tous à courir de la sorte ? Pourquoi avoir effectué des jours de traversée en mer en quête d’un navire sacrilège pour s’esbigner sitôt qu’il était en vue ? A les entendre s’exprimer, la bataille était déjà perdue, il fallait se soumettre, se rendre, et, lorsque l’on annonça que la merci était inconnue des membres du tristement célèbre navire, il y en eut même un pour aller se jeter directement à l’eau, préférant la mort par noyade que le supplice infligé par l’Arvacat.
Un marin fit un certain mouvement de la main, paniqué, en direction de cette partie de l’océan qui séparait les deux navires, et, au bout d’un certain moment, à force de scruter les flots, Erwan parvint à voir ce qui l’alarmait. Trois sillons fonçaient droit sur le navire d’Aaron, et, à leur origine, trois silhouettes à l’air peu amène. L’on eût dit comme des boulets de canon sous-marin, lesquels allaient fortement endommager le navire, voire le faire sombrer, s’ils parvenaient à les toucher. Et chacun regardait ce petit spectacle d’un œil hypnotisé, allant jusqu’à oublier les armes tenues en main. Parvenant à retrouver ses esprits avec un petit temps de retard qui lui donna l’impression de vaciller, Erwan constata que certains marins tenaient des arcs aux flèches à moitié encochées.
«Mais tirez-leur donc dessus, plutôt que de ne rien faire ! » leur aboya-t-il dessus, atterré et par leur négligence et leur inaction. Mais si quelques rares sagettes furent bel et bien décochées, aucune ne trouva cible tandis que les silhouettes les esquivaient souplement en louvoyant sur l’onde. Propulsés l’on ne sut comment, les fantômes atterrirent sur le bastingage ou même sur le pont, avant de psalmodier quelques incantations d’une voix d’outre-tombe. Les flots se muèrent et se rassemblèrent, formant trois bestioles semblables à des reptiles, lesquelles, bien qu’entièrement composés d’eau, s’avéraient tout à fait mortel. Le déluge s’abattit sur le pont lorsque les créatures s’attaquèrent aux premiers marins à portée, balayant l’espace, écrasant les hommes sous des trombes d’eau au tonnage certain. Erwan eut tout juste le temps de se jeter à terre que, déjà, un des colosses ravageait les airs à hauteur de tête, éclatant plusieurs visages, envoyant même un homme démantibulé d’un bout à l’autre du navire.
Comme si cela n’en était pas assez, un de ces rodomonts de magiciens s’empressa de faire étalage de ses talents, et, après avoir gesticulé quelques mouvements ésotériques, forma des chaînes de glace autour de lui. Extensions de ses bras, ces nouvelles armes semblaient souples et mortelles, ce que ne tarda pas à prouver le corps d’un marin qui, après avoir été agrippé par lesdites chaînes, fut violemment envoyé dans les airs. La force de ces maillons de glace n’était plus à démontrer, et l’homme, après être retombé de plusieurs mètres de haut, s’écrasa sur le pont dans un horrible craquement, pieds, chevilles, bras et bassin broyés par le poids de son propre corps. Une flèche, enfin, vint cependant mettre un terme aux ardeurs belliqueuses et fanfaronnesques de ce façonnier, et les chaînes, en apparence immarcescibles, ne tardèrent pas à se briser sur le sol en une multitude de petits cristaux scintillants.
Ces hommes étaient loin d’être invincibles, en dépit de leur aisance à manier l’eau sous ses différents états, et de l’ire qu’ils étaient capables de déchaîner. Serpents d’eau et chaînes de glace, certes, mais sous ces velléités à vouloir trop en faire, les bougres en oubliaient même de se défendre. Et, que diable, une simple flèche, tout ce qu’il y avait de plus simple et de plus naturel, semblait être de capable de percer leur protection, voire d’en venir à bout. Un sursaut d’ardeur et de vaillance surprit l’ensemble de l’équipage d’Aaron à la vue de cette menue victoire, mais, parfois, il suffisait d’une petite étincelle pour rallumer un feu de forêt. Et ce dernier couvait, peut-être, dans le cœur des hommes, ne demandant qu’à être ravivé.
Malheureusement, un nouveau fléau vint doucher et ledit feu qui couvait peut-être, et le moral des troupes. L’Arvacat, soudainement, se stabilisa en un arrêt surréaliste aux côtés du navire d’Aaron, aidé par des cordes qui, rapidement et sournoisement, s’enroulèrent et étranglèrent les mâts et le bastingage du bâtiment adverse jusqu’à se tendre complètement. Et le silence survint. Un semblant d’abordage avait été lancé, là, sur le moment, et si les cordes l’indiquaient bien, rien ne survint. Le calme avant la tempête, avait songé le jeune homme, et chacun des battements de cœur de l’ensemble de l’équipage le faisait ressentir. Nulle silhouette, nul adversaire n’était en vue là où aurait dû se lancer la totalité de l’adversité, derrière le bastingage ennemi, et l’attente était ce qu’il pouvait y avoir de pire. L’inconnu, la non-connaissance de ce que l’on n’allait pas tarder à affronter, et les légendes et autres rumeurs qui couraient sur l’Arvacat ne faisaient qu’amplifier les craintes que chacun nourrissait secrètement, au fond de son être.
Une première déflagration retentit alors, vrillant les airs et les oreilles, et un courant d’une puissance inouïe traversa le maigre espace qui séparait encore les deux navires pour aller se ruer sur celui d’Aaron. Et des torrents de magie suivirent bientôt, carbonisant tout ce qui se mettait en travers de la route, et les cordages et voilures et gréements s’embrasèrent soudainement dans les ténèbres de la nuit. Il n’y avait grand-chose à faire contre un tel déferlement, si ce n’était se mettre à l’abri le plus rapidement possible, et Erwan plongea derrière un tas de caisses tandis qu’à sa droite, un homme était transformé en torche humaine comme un autre voyait sa vitalité aspirée par quelque horrible sortilège que ce fût. Il n’avait qu’une épée, une damnée épée, et ne pouvait décemment pas rivaliser avec la magie dans de telles conditions. Le jeune homme regarda autour de lui, bobillonnant çà et là parmi les décombres qui s’amoncelaient sur le pont. Enfin, il trouva ce qu’il cherchait ; un cadavre d’un des marins qui tenait encore un arc, et, accroché à son dos, un carquois empli de flèches, lesquelles n’étaient pas toutes cassées.
S’en emparant alors, n’ayant plus aucun respect ni considération pour ce qui n’était plus qu’un tas de chair inerte, il arracha le carquois du dos du macchabée et, après avoir encoché une flèche, attendit. «Mettez-vous à couvert, attendez que ça passe ! » Il ne savait véritablement si ce conseil était avisé, ne maniant pas lui-même l’art occulte, mais, pour ce qu’il avait compris et entendu, les ressources magiques n’étaient assurément pas pérennes pour tout mage, et ces derniers ne tarderaient pas à se vider de leur énergie. S’ils étaient des maîtres en magie, l’on pouvait peut-être s’attendre à ce qu’ils fussent bien moins doués en tout ce qui concernait le corps à corps et le maniement des armes. S’ils parvenaient à tenir le choc face au déferlement de magie, peut-être avaient-ils une chance par la suite, lorsque l’adversité se trouverait trop exténuée pour pouvoir lutter en duel armé. Une ombre se mut, passant d’un navire à un autre. Erwan relâcha sa flèche et se rabaissa immédiatement, ne prenant pas même la peine de vérifier s’il avait fait mouche ou non. Trop risqué alors que les sortilèges crépitaient de partout en balayant tout sur leur passage. Il réitéra la même action à plusieurs reprises sitôt qu’il apercevait une silhouette à la vêture étrangère. L’héritier des Ablaÿ ne voyait que ce combat de tirailleur pour tenter de s’en sortir, pour le moment.
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| | Erwan d'Ablaÿ
Partie IRLCrédit avatar : Omupied.Double compte : Non.Vitesse de réponse : Très parallélépipède.
| | Dim 8 Sep - 10:12 | | | | Le dernier loup spectrale était tombé. C'était un bref soulagement pour l'ensemble de l'équipage. L'attaque fut visiblement coordonnée, voulue, désirée. Asmodan connaissait bien cette tactique car il l'employait lui-même avec quelques uns des navires de la flotte d'Aile Ténébreuse. Il s'agissait d'améliorations, d'une contribution qu'il avait apporté depuis qu'il avait succédé au précédent Amiral et cela le portait en partie vers un certain succès. Les blessés étaient pris en charge par une équipe médical relativement débordée et l'Amiral attendit patiemment son tour. Maudit molosse, il n'avait pas raté son mollet gauche. Il s'était ainsi allongé sur le pont, observant le ciel noirâtre et inquiétant. Qui avait lancé l'attaque ? Ils allaient en vérité croiser la route de l'Arcavat plus tôt que prévu.
Quelle était donc cette étrange lueur qui s'élevait au loin, dans l'Océan Sombre ? Un signe d'espoir ? Non, c'était une source de désespoir. Le légendaire navire à la voile noire dotée d'une flamme bleue. L'Arcavat venait à eux et il semblait désormais plus que sensé que l'attaque des monstres venait d'eux. Le voyage n'en était qu'à son début et ils tombaient déjà nez à nez avec le but de leur quête ? Asmodan trouvait un peu étrange le fait que l'Arcavat leur tendait visiblement un piège ou tout du moins une attaque frontale. Le Capitaine Aaron avait-il des traitres dans son équipage ? Cette idée horrifiait quelque peu Asmodan. En effet, lui-même Capitaine du Dédain, vaisseau Amiral de la flotte d'Aile Ténébreuse, il avait fait le choix de faire confiance à chaque marin qui montait sur son navire. Jusqu'à présent, cela ne l'avait desservi qu'une seule fois et il avait pu éviter le pire. Le félon pouvait en témoigner depuis les limbes de Nayris désormais.
Ce n'était de toute façon plus le moment de réfléchir à une telle chose. Le danger était maintenant omniprésent et bien réel. L'Arcavat fondait droit sur eux à une vitesse déconcertante, comme un prédateur filant sa proie acculée dans un coin, poussée dans ses derniers retranchements. Quelque chose fonçait à vive allure dans leur direction. C'était vraisemblablement l’œuvre d'une magie. Trois membres qui ondulaient à la surface de l'eau et dont les pluies de flèches étaient totalement inefficaces contre eux. Finalement, les liens d'eaux se dressèrent et le navire d'Aaron devait maintenant faire face à des serpents d'eau nés de la magie. Asmodan fut quelque peu émerveillé par la situation. Il allait peut-être en prendre plein dans la figure mais cet abordage était ô combien original. Il se jura que s'il sortirait vivant de cette aventure tumultueuse, le Dédain rechercherait activement quelques magiciens. Les créatures d'eaux s'abattirent sur le pont et balayèrent plusieurs membres de l’équipage et quelques mercenaires. Certains furent projetés par dessus le pont et finirent leur vol plané dans les profondeurs abyssales de l'Océan Noir. D'autres parvinrent à se rattraper difficilement contre les rambardes du pont principal.
Dans la foulée, une chaine de glace manqua de très peu de percuter Asmodan de plein fouet. Ce dernier eut à peine le temps de plonger contre le pont en bois. A la place, ce fut un marin qui fut décapité purement et simplement. L'Arcavat misait le tout pour le tout sur une stratégie offensive. Malheureusement pour les forces d'Aaron, l'Arcavat n'avait pas la réputation de perdre ses abordages. On n'avait jamais vraiment su pourquoi et c'était maintenant clair comme de l'eau de roche. Leur stratégie consistait à miser dans une offensive magique de grande envergure en rongeant d'abord le moral des équipages ciblés avec des attaques comme ceux des loups spectraux de tout à l'heure. Il était alors extrêmement difficile de réagir correctement. Les mercenaires engagés par Aaron parviendrait-ils à faire pencher la balance en leur faveur ? Asmodan n'était toujours pas décidé à déployer ses pleins pouvoirs pour faire face aux mages avec de la magie. Il n'avait guère envie de devenir une cible prioritaire. Réussir la mission et rentrer dans un bon état lui convenait bien mieux. Pour le moment, il ne ressentait pas cet état d'urgence de devoir faire tomber sa couverture qui pour le moment tenait le bon bout.
Un peu plus loin, sur sa gauche, se trouvait un jeune homme totalement tétanisé par la peur. C'était bien la première fois qu'il assistait à un tel déferlement de magie capable de rompre chaque parcelle de son corps fragile. Il s'était peut-être attendu à un combat plus traditionnel, plus frontal. Malheureusement, les combats maritimes étaient bien plus compliqués que cela et Asmodan le savait très bien. L'équipage d'Aaron aurait pu posséder l'homme le plus fort du monde parmi eux, si l'Arcavat parvenait à briser la coque du navire, s'en serait fini avant d'avoir même commencé. En définitive, c'était plus la stratégie employée avec une certaine dose de prudence qui départageait un vainqueur dans des conditions si difficiles. Par simple curiosité, Asmodan suivit le regard du jeune marin atteint par la peur. Il comprit immédiatement ce qui lui faisait craindre pour sa vie avec autant d'efficacité. Un nouveau mage de l'Arcavat était apparu sur le pont et ce dernier était en train de modéliser une nouvelle chaine de glace piquante. L'heure était venu pour l'un des mercenaires d'Aaron d'apprendre à la jeunesse comment se débrouiller face à une telle situation.
Toujours au sol, Asmodan roula sans réelle grâce en direction d'un cadavre près de lui. Il avait repéré en un instant un poignard inutilisé toujours accroché à sa ceinture. Le jeune homme, lui, titubait vers l'arrière, toujours paralysé par son semblant réel d'impuissance face à cette situation désespérée. L'Amiral empoigna fermement le manche du poignard et se redressa très légèrement, sans se faire repérer. La meilleure façon de mener une guerre contre un magicien sans pouvoir utiliser la magie était de le temporiser. Les chaines de glaces et les serpents de mers étaient peut-être très efficaces, pour ne pas dire meurtrières à souhait, on ne pouvait pas invoquer une telle puissance simplement en claquant des doigts. Ni d'une, ni deux, le poignard glissa des mains d'Asmodan pour filer en direction du pont de l'Arcavat. Asmodan avait fait mouche, le poignard s'était logé dans la cuisse du magicien, interrompant ainsi la canalisation. La temporisation était leur meilleure chance de s'en sortir pour le moment.
Hé gamin ! Quand un type comme lui invoque sa magie, c'est là que tu dois frapper si tu peux pas faire la même chose !
Si tous ceux qui se sentaient à l'instant impuissant sur le navire pouvaient suivre l'exemple, la leçon que venait de donner un sénior à un junior, ils auraient alors peut-être une chance supplémentaire de s'en sortir. En vérité, la situation était toujours périlleuse. Asmodan n'en voyait pas encore la sortie du tunnel.
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| | Joshua Armadrédo
Partie IRLCrédit avatar : Double compte : Lysandre d'Astalith et Osborn Jansson.Vitesse de réponse : Une semaine +/-
| | Lun 30 Sep - 16:34 | | | | Des explosions ? Après les cris de victoire des hommes sur le navire, Zaïthan pensait en avoir fini avec les spectres, mais il avait l’air de se tromper. Des explosions se faisaient entendre du pont, les combats avaient repris ! Un marin pénétra dans la calle en criant le nom de l’arcavat.
- On va tous mourir !!!!
Il était terrorisé, que pouvait-il bien se passer sur le pont pour terroriser se marin qui avait survécu face aux spectres ? Zaïthan posa sa main sur son épaule et fit disparaitre sa peur. Il lui demanda ensuite un rapport détaillé.
- L’arcavat nous attaque.
- Un bateau avec une grande réputation, mais un simple navire comme les autres… non ?
- Ce sont tous des magiciens !
La magie, voila pourquoi il était terrorisé. Comment combattre des magiciens alors que l’on n’y connait rien à la magie ? Les adversaires pouvaient avoir n’importe quoi comme pouvoir. Pendant qu’il pensait rapidement à quoi faire, des murmures se firent entendre, les hommes autour de lui commençaient eux aussi à être gagné par la peur alors qu’ils n’avaient pas encore vue leurs adversaires. Zaïthan pouvait museler leurs peurs, mais pour combien de temps ? À la vue du premier sortilège, une nouvelle peur pouvait surgir…
- Vous avez peur… je peux le sentir ! Mais c’est normal d’avoir peur face au combat, surtout quand les ennemis sont des magiciens, qui sait se qu’ils peuvent bien cacher. Je tiens juste à vous rappeler la réputation de l’arcavat… des pirates qui ne laissent aucun survivant ! Donc maintenant, soit vous décidez d’avoir peur et de mourir sans combattre, soit vous décidez de me suivre et de mourir comme des hommes !
Au même moment, un pop se fit entendre dans la calle et un magicien apparu en se téléportant. Avant que quiconque ne puisse réagir, il avait déjà disparu pour réapparaitre derrière le matelot le plus proche de l’escalier menant au niveau supérieur, le magicien l’égorgea avant de disparaitre à nouveau. Zaïthan se mit dos à une poutre et se concentra pour réussir à capter la peur du magicien et ainsi prévoir son prochain coup. Du moins… c’était le plan de base, il n’avait pas prévu que la prochaine cible ce serait lui. Le magicien réapparu donc devant lui, d’un mouvement rapide il lui planta sa dague dans la gorge ! Heureusement pour le Dragon, il avait réussi à stopper le mouvement de son adversaire en attrapant son bras, seul la pointe de la lame c’était planté dans sa gorge, le moindre mouvement pouvait lui être fatale. Voyant le magicien stoppé, les marins essayèrent de l’embrocher de toute part, mais il disparu avant que les lames de l’atteignent en emmenant avec lui Zaïthan.
Ils réapparurent haut dans le ciel en pleine chute libre, le Dragon ne lâcha pas pour autant son adversaire, il avait l’habitude de voler et surtout, il n’avait pas peur. Zaïthan affirma donc sa prise sur le bras tenant la dague et commença à frapper avec son autre main le visage du magicien. Tout en se battant pendant que les navires en dessous d’eux se rapprochaient dangereusement, il utilisa son pouvoir sur le magicien pour amplifier sa peur de la chute et pour le pousser à se téléporter de nouveau dans la calle qu’ils avaient quitté juste avant… cela fonctionna car il réapparu dans la calle, mais il heurta violement le plancher en bois. Le souffle coupé, Zaïthan rampa sur le coté pour s’éloigner du magicien qui se faisait embrocher par des épées. Après plusieurs secondes, il se releva en se tenant l’épaule qui avait prit un choc.
- Vous voyez… pas de quoi avoir peur !
De l’humour dans un moment pareil ? les hommes autours de lui affichèrent quelques sourires, mais pourtant personne ne rigolait, même pas le Dragon. Tous savait à quoi s’attendre.
- Allez on y va… pas de quartier.
Zaïthan se mit en face de l’escalier, il serait le premier à sortir pour guider les hommes derrière lui.
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| | Zaïthan
Partie IRLCrédit avatar : Double compte : Vitesse de réponse :
| | Mer 9 Oct - 18:45 | | | | Ainsi donc l'arcavat était composé par des magiciens, cela expliquait bien des choses.
Malheureusement cette nouvelle semblait faire paniquer ses coéquipiers partout autour de lui, il voyait des personnes terrifiées courir dans tous les sens ou d'autres amorphes qui semblaient avoir perdu l'envie de se battre. Il fallait vite trouver une solution, heureusement d'autres personnes semblaient avoir pensé à la même chose que lui, car il voyait des gens tenter de redonner confiance aux soldats, ce qui paressait marcher si on se référait aux individus autour de lui qui peu à peu retrouvaient leur calme.
Par contre, il fallait aussi trouver une solution pour lutter contre les mages, sinon ils seraient vite débordés, heureusement la zone de combat était encore loin, ce qui lui laissait le temps de réfléchir à un plan.
- Toi ! Déclara-t-il en s'adressant à un mercenaire qui se trouvait à sa gauche et qui semblait paniquer, térrifié par les magiciens.
- Ecoute-moi bien, oui ce sont des magiciens et je comprends que tu sois terrifié par eux, mais tu as remarqué qu'ils ne sont pas immortels, on peut lutter contre eux si on fait preuve d'un minimum de stratégie, il suffit de les prendre à leurs propres jeux et on pourra facilement les combattre, par à la recherche de tout ceux qui peuvent se battre à distance demande les de s'éloigner du combat de se cacher sans perdre la bataille de vue puis dis leur de tirer sur les mages qui ne regardent pas dans leurs directions, si on les prend par surprise on pourra facilement les avoir. Pars maintenant ! Ses deux derniers mots furent criés
Son coéquipier le regarda avec une leur d'espoir avant de partir à la recherche des personnes incriminées.
Ainsi vous comptez gagner en utilisant la ruse et la surprise, mais malheureusement pour vous, il se trouve qu'il y a un assassin dans le navire que vous aborder et cette personne, c'est moi, murmura Iskios en souriant comme un fou. Discrètement, il se rapprocha de la zone de combat quand soudainement, il entendit une incantation murmurée derrière lui. Ayant de bons réflexes, il se laissa tomber et sentit une boule de feu lui frôler la tête, il avait eu de la chance sur ce coup-là, il se releva et se retourna rapidement pour voir son adversaire en train de lui balancer une autre boule de feu.
Cette fois-ci, étant préparé il s'accroupit avant de se jeter sur les jambes de ses adversaires pour le plaquer, ce dernier surpris ne put réagir et tomba violemment la tête la première contre le plancher et perdit connaissance, Iskios allait l'achever, lorsqu'une idée lui vient à l'esprit. Il frappa fortement la tête de la victime, puis jeta un œil aux alentours, pour voir la personne avec qui il avait parlé revenir.
- Toi, j'ai une idée, j'ai assommé quelqu'un va le mettre en lieu sur, attache le, réveille le puis interroge afin d'en savoir plus sur nos opposants.
- D'accord, dit-il avant de partir tout joyeux, heureux d'être utile.
- Une dernière chose, c'est quoi ton nom ? Demanda-t-il curieux, il n'allait quand même pas l'appeller Toi à chaque fois.
- Afélis ! dit ce dernier, avant de demander l'aide à une autre personne qui se trouvait dans les parages de venir l'aider à traîner l'homme inconscient.
Iskios sourit, il ne savait pas si son idée allait marcher, mais il allait mettre toutes les chances de son côté, avant de se cacher assez loin de la zone de combat pour analyser la situation, il fallait organiser une défense solide et mettre en marche un plan pour contrer les magiciens, la force brute était bien, mais avec seulement ça, on ne pouvait pas aller bien loin.
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| | Jeu 10 Oct - 23:59 | | | | La bataille faisait rage de toute part ; les flèches, les sorts et même quelques débris du navire autrefois vaillant volaient de tous les côtés, visant parfois les têtes, souvent des formes hasardeuses en espérant faire mouche. L'avantage était clairement du côté de l'Arvacat : puissance maritime jusqu'ici invaincue, ses marins semblaient ne pas s'épuiser de tous ces sortilèges qu'ils enchaînaient comme tant de coups de grâce, décimant les passagers à bord du bâteau abordé sans sembler y mettre réellement d'efforts. C'était un carnage, et si des mages tombaient au combat c'était pour mieux emporter le double de mercenaires avec eux. Ces derniers étaient acculés mais, n'ayant clairement plus rien à perdre, donnaient leur possible pour tenir tête à cet affront violent. Le contrôle de Zaïthan sur la peur qu'ils partageaient tous leur donnait des ailes supplémentaires, à défaut de leur assurer une défense infaillible.
Le capitaine gueulait des encouragements et des directives à qui pouvez les entendre, soucieux de soutenir ses troupes ; "l'Arvacat ne laisse pas de survivants !" beuglait-il, lui-même armé d'une arbalète qu'il s'empressait d'armer inlassablement entre deux carreaux, découpant abruptement ses paroles, "Perdez espoir, baissez les bras et c'est l'équipage entier que vous condamnez !"
Et le gamin pleurnichard, dans tout ça ? songea-t-il une seconde avant de se reconcentrer sur la bataille. Rappeler à ses hommes que la vie d'un môme innocent en jeu était inutile : ils étaient trop préoccupés par leur propre âme pour se soucier d'une autre. Grand bien lui en fasse, car ce dernier, accroché au bras de son grand-père, observait la bataille en silence, presque détaché. Serrant la main déjà froide de son aïeux, il ne se souciait plus du sang qui s'écoulait de la plaie béante et lui retombait sur les épaules, le recouvrant d'hémoglobine comme un enfant de Sahawi passait une initiation pour mieux en ressortir grandi, peinturlurant son visage en se mélangeant à des larmes déjà sèches. Orphelin de père, lui-même abandonné par le sien à titre posthume.. Arthur, puisque tel était son prénom, se décida finalement à bouger alors que de l'océan s'élevait lentement une masse d'eau tel un présage néfaste pour l'équipage adverse. Les mages étaient probablement las de ce petit jeu et ne tarderaient plus à se vider de leur énergie magique ; le coup de grâce, l'épée de Damoclès lâchée dans la Nature.
Reniflant son malheur, il slalomma entre les marins paniqués, esquivant la cohue et vacillant entre les projectiles. Personne n'y fit véritablement attention, trop concentré sur ses propres activiés ; le sous-capitaine ne le remarqua que lorsqu'il dépassa les premières baricades, s'avançant sur une partie du pont déjà désertée et clairement amochée par la bataille. Qu'il soit debout, ici, calme et silencieux, était une image qui le dépassa, lui faisant oublier une seconde la situation actuelle. Puis il lui cria de revenir, "gamin !", sans réussir à réellement se faire entendre. Sa voix s'étouffa dans le grabuge sonore comme un murmure perçant une musique d'ascenseur élevée à son maximum et son coeur manqua un battement. Une lance de glace visant le crâne juvénile fendit l'air et un cri étouffé général parcourut l'assemblée ; si les mercenaires tentèrent de bouger pour aller le sauver, ils n'avaient aucune chance d'intervenir à temps. Puis, contre toute attente, le projectile explosa à quelques centimètres de son visage, s'écrasant contre un bouclier invisible, à peine perceptible du coin de l'oeil, mais il était bien là : il s'était créé et avait disparu en une seconde, et le gamin sembla ne pas s'en étonner. Cela eut au moins l'avantage de surprendre les mages qui cessèrent leur attaque, focalisant leur attention sur le môme qui se mit à murmurer quelques sanglots incompréhensibles.
"Quelle idée d'amener un môme sur un navire condamné ?" avait marmonné le vieux cuisinier une nuit, faisant rire quelques passagers mais approuvé par l'assemblée entière. Une idée cruelle, oui, peut-être, ou alors judicieuse si l'on prenait le temps de regarder de plus près ? Venger son fils en comptant sur une bande de mercenaires inconnus n'était plus une idée si saugrenue, compte tenu de ce nouvel élément. « - Noyez-les. résonna une voix, quelque part, et les mages hochèrent la tête à l'unison, abandonnant le navire condamné tandis que la masse d'eau s'élevait plus haut encore, plus massive que jamais, menaçante d'une ombre qui rendait la nuit plus sombre encore. » Et le môme de pleurer, immobile au milieu des débris, suppliant son père, appelant sa mère, inconscient du danger qui le menaçait. Qui les menaçait tous.
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| | Ven 11 Oct - 3:34 | | | |
La bataille continuait de faire rage et pression sur un équipage qui ne savait plus où donner de la tête et qui se tenait cantonné derrière des caissons et cordages en guise de couverture. Un combat à sens unique qui ne tarderait pas à décimer la totalité des mercenaires, lesquels ne pouvaient plus compter sur grand-chose, si ce n’était survivre plus longtemps que leurs acolytes pour une poignée de secondes. Et les sortilèges pleuvaient et ne s’arrêtaient pas, aussi inlassablement que les lames de la mer déchaînée qui ne cessaient de balayer le ponton, et l’on était bien en droit de se demander qui de ces deux éléments s’avérait le plus destructeur. L’un apportait la mort et la dévastation dans des explosions de bois et de goudron, envoyant des échardes grosses comme des doigts et aussi tranchantes que des dagues, eu égard à leur vitesse de projection, comme l’autre ne venait que puissamment ramasser et jeter par-dessus bord les hommes lourdement blessés par ces premiers et qui espéraient encore pouvoir s’en sortir vivant en s’abritant derrière tout ce qu’ils pouvaient trouver.
Certaines poches de résistance, plus hardies que bien des hommes livrés à eux-mêmes, s’étaient organisées en trouvant abri derrière des barricades qu’elles avaient montées à la va-vite. Le capitaine avait trouvé refuge en l’une d’elle et invectivait ses matelots de menaces de mort en tout genre, lesquelles apparaissaient comme démoralisantes là où le moral n’était déjà point brillant. Mais l’on ne pouvait décemment pas lui donner tort et qu’admirer la puissance de sa voix qui parvenait, de temps à autre, à couvrir les déflagrations magiques, les ferraillements et les macabres plaintes des mourants.
Erwan, toujours dissimulé au couvert de ces débris qui s’amoncelaient sur le pont, faisait niescemment parti d’un de ces groupes de résistance qui s’était naturellement formé autour de lui, suite à son injonction à l’encontre de ces archers qui n’avaient osé tirer jusqu’à ce qu’il leur en donnât l’ordre. Des planqués, des bons planqués armés d’arcs et de flèches, mais pouvait-on véritablement les blâmer lorsque l’on était un tant soit peu au courant de ce qui se passait sitôt que l’on mettait le nez au-dehors ? Il n’avait jamais trop aimé ce type de combat à distance, préférant de loin affronter son adversaire au corps-à-corps afin d’être certain de trouver cette reconnaissance dont il se nourrissait depuis toujours en cas de victoire, mais ne pouvait nier les faits ; il y avait de ces fois-là où les escarmouches de cet acabit prenaient le pas sur un affrontement aussi direct que débile et sans issu. Et chacun des mercenaires encore en vie avec lesquels il se trouvait actuellement ne cessait de décocher leurs flèches le plus rapidement qu’il le pouvait tout en allant se remettre à l’abri sitôt la manœuvre effectuée. Et il ne sut pas si cela venait du capitaine dont il pouvait entendre de temps à autre la voix hargne et vindicative, mais il sentit comme une sensation l’envahir et l’inonder, une certitude qui, partant de ses pieds pour aller jusqu’à son esprit, le rasséréna et lui redonna, comme au reste des troupes, un certain mais précieux moral.
Ainsi, tout occupé qu’il était à jeter de fréquents coups d’œil en quête d’une nouvelle cible un tant soit peu téméraire, le jeune homme eut tout le loisir de voir la scène qui se déroula sur le pont. Ce foutu gamin qu’il avait détesté, comme bon nombre de ses acolytes, durant tout le voyage pour ses pleurs juvéniles et ses reniflements de marmot trop gâté ; le voilà qui sortit des barricades se tenant un peu plus loin pour se mettre à traverser le champ de bataille. Dans son randon, il zigzagua l’on ne savait où entre les différents mercenaires sur le pont, qu’ils fussent morts ou vivants, louvoya entre les hommes de l’Arvacat et les débris qui jonchaient le paysage marin, et tout cela en continuant ce verser ses larmes qui jamais ne se tariraient, hélas. L’on n’y fit généralement pas attention, quand bien même certains pirates ou vieux loups de mer s’avérèrent étonnés de trouver un marmot à un tel endroit et pendant un tel moment, mais sa présence ne tarda pas à se connaître lorsque son surnom retentit à travers le charivari ambiant. Et il y en eut bien quelques-uns pour, au même titre qu’Erwan, s’assurer de ce qui se passa alors. Une de ces lances de glace qui avaient causé tant de dégâts aussi bien au sein des troupes mercenaire que concernant le navire lui-même jaillit à toute allure en direction du crâne de l’enfant, et plusieurs grimaces ou expressions horrifiées purent se lire sur les visages ; un malheureux spectacle était sur le point de se déroulé, bien que prévisible lorsque l’on apportait un enfant pour une telle quête, et ce premier n’allait pas être beau et agréable à regard. Mais chacun de ces yeux à la curiosité morbide et malsaine put être témoin de cet étrange bouclier qui fit interférence avec le projectile magique là où il eût dû n’y avoir que cervelle et peau éclatées.
Un silence assourdissant semblait s’être fait alors que tout le monde avait retenu son souffle, et cela que pour mieux le lâcher dans un soupir où se respiraient le soulagement et l’ébahissement. Un silence soudain, quand bien même ne dura-t-il que quelques secondes ; même l’ennemi ne semblait pas en revenir. Qui diable était ce gosse pour réussir à contrer aussi facilement l’un de leurs puissants sortilèges ? Car l’enfant continua tout bonnement son chemin dans la tristesse et la morve qui lui coulait encore au nez, contemplant alors la vision d’horreur qui s’offrait à lui, sur le pont, mais que son esprit ingénu ne pouvait comprendre. Et ce fut toujours sanglotant, puérilement, qu’il s’arrêta au beau milieu du carnage, vulnérable à toute attaque.
Toute personne douée d’un tant soit peu de raison céans-même et ayant été témoin de l’événement avait pu être en mesure de comprendre que la clef de ce combat n’était pas autre que ce foutu galopin détestable qui se tenait à la merci de tous. Celui qu’il fallait abattre à tout prix pour un camp tout comme l’être à sauver pour l’autre. Oui, c’était maintenant ou jamais ; s’il ne bougeait pas et que tout le monde faisait de même, parmi les mercenaires du grand-père, alors ils étaient tous condamnés. Dans ce petit îlot de résistance, une voix rauque et puissante couvrit le tumulte l’espace d’un instant. « Couvrez-moi ! »
Lâchant son arc et la flèche encochée qu’il avait tenue jusque-là, arrachant presque son carquois de son dos, Erwan se précipita sur le pont en espérant que les hommes à l’abri derrière ces barricades qu’il venait de quitter seraient assez prompts à réagir et à le protéger. Imitant le gamin une petite minute plus tôt, il se mit à slalomer entre tous les obstacles qui se dressaient soudainement devant lui, cherchant à contourner tous ces débris et cordages qui transformaient une simple course de petite distance en un marathon parsemé d’embuches. L’adrénaline fusa dans ses veines et irrigua son corps, transcendant ce dernier dont l’objectif n’était pas autre que ce garçon qui demeurait immobile au milieu de tout ce grabuge en pleurant l’on ne savait quoi. Et sûrement reçut-il des coups, sûrement goûta-t-il à quelque tranchant acéré ou à l’une de ces échardes qui volaient encore de temps à autre au-travers de ce déluge d’explosions, mais jamais ne ralentit-il dans sa ruée. Quelques sagettes volèrent dans les airs, alliées ou ennemies, allant se planter dans le pont ou, avec davantage de chance, dans les chairs de ces damnés sorciers, et Erwan eut tout juste le temps de voir un magicien qui s’apprêtait à lui barrer la route s’effondrer non loin de lui. Il ne sut qui remercier ; sa félicité ou les mercenaires du navire chasseur d’Arvacat, mais n’en eut cure la seconde qui suivit. Il était pratiquement arrivé à portée de l’enfant, et, sitôt qu’il l’aurait pris dans ses bras, l’emmènerait à l’abri. Il fallait savoir s’il avait la possibilité d’étendre son pouvoir au-delà des limites de son corps, à l’intégralité de leur navire. Ou pourquoi pas à tout bonnement renvoyer les sortilèges et ce raz-de-marée en préparation dans l’embarcation adverse s’il en avait également les capacités. Qu’un être aussi petit que lui fût capable d’un tel prodige ? Il en doutait, mais, l’espoir faisant vivre, il n’avait pas le choix, et c’était bien là la seule idée qu’il avait eue dans le feu de l’action.
- Spoiler:
Pour les posts suivant ; si l'on considère que je parviens à attraper le gosse, vous pouvez me faire aller où vous voulez, pourvu que ce soit d'un côté allié. Ouais, je suis un mec plutôt facile, il paraît.
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| | Erwan d'Ablaÿ
Partie IRLCrédit avatar : Omupied.Double compte : Non.Vitesse de réponse : Très parallélépipède.
| | Jeu 17 Oct - 21:12 | | | | Que fallait-il donc faire pour mériter le répit ? Vaincre l'Arcavat était-il la seule solution ? Cet espoir semblait bien vain. Joshuah venait de quitter le jeune homme à qui il venait d'enseigner une leçon importante pour sa survie dans les prochaines minutes pour rejoindre le pont. Il aurait très bien pu rester en retrait mais cela ne lui ressemblait tout simplement pas. Il savait ce que c'était qu'être Capitaine d'un navire puisqu'il était le seul et véritable Maître du Dédain. Il ne pouvait pas s'empêcher de se sentir responsable quant au fait de la survie ou non de chacune des parties présentes dans cette situation plus que désespérée. Allait-il devoir concéder en faire beaucoup plus que jusqu'à présent pour peut-être voir enfin le bout de ce tunnel sombre et morbide ? Son camp comptait bien plus de morts que celui de l'Arcavat. Après cette aventure, il faudrait remettre toutes ces personnes à l'Océan en l'honneur de la Déesse des Eaux et des Océans, Azuria Mira. Il s'agissait d'une tradition importante et espérait que le Capitaine Aaron y attacherait une grande importance, auquel cas il n'hésiterait pas à jouer ce rôle-ci en l'honneur de ces hommes tombés au combat en plein service. Pour cela, il ne fallait déjà pas mourir premièrement. Joshuah n'envisageait pas du tout de finir sa vie ici. S'il y avait bien un endroit où il se donnerait le droit de périr, ce serait sur son Dédain et nul part ailleurs, avec ses fils et ses filles, son équipage qu'il chérissait bien plus que la prunelle de ses yeux.
Ses yeux d'améthystes barrés par des cicatrices verticales épièrent d'ailleurs la même situation qu'Erwan peu avant lui. Pourquoi ce sale gosse s'avançait-il ainsi vers les rambardes, à portées du pont de l'Arcavat ? Évidemment, lui aussi fut agacé par les pleures du môme jusqu'à apprendre qu'il n'était autre que le petit fils d'Aaron et qu'il avait perdu son père à cause de l'équipage ennemi. Sachant cela, Joshuah était devenu un peu plus conciliant à son égard. Quelque part, les problèmes du gamin étaient désormais les siens alors bon, mieux valait-il donner tout ce qu'il pouvait offrir désormais. Joshuah observa attentivement chacun des pas du jeune Arthur, puisque tel était son nom, entre les mercenaires apeurés pour la plupart et les cadavres jonchant le sol. Il avait envie de lui hurler de faire retour arrière, que ce n'était qu'un pauvre fou et qu'il allait se faire tuer sans aucune sommation mais... Un gamin qui s'avançait vers une puissance destructrice sans trembler ni même sourciller...? C'était tout simplement... Surnaturel. Surnaturel, c'était bien le mot qui suffisait à peine pour décrire l'évènement suivant. Le javelot de glace se désagrégea juste devant sa tête alors qu'il aurait du la percuter de plein fouet et l'envoyer chez Nayris. Au lieu de cela, un phénomène invisible le protégea. Un miracle, c'était un miracle pouvait-on penser aux premiers abords. Et si ce gamin était la clé de leur salut, pensa Joshuah.
Sauvez ce gamin ! Il est peut-être celui qui nous ramènera tous sur la terre ferme demain matin !
Quelques secondes après Erwan, Joshuah entreprit de se lancer dans une folle course contre la montre. Juste devant lui commençait à se dresser une gigantesque vague, formée à l'unisson par l'ensemble de l'arsenal de magiciens de l'Arcavat. La résistance des alliés de Joshuah avait visiblement agacé les ennemis. En venir à un tel moyen pour les exterminer... C'était inéquitable. D'un seul coup, Joshuah remettait volontiers en cause le miracle précédent du petit bonhomme pleurnichard mais ô combien courageux. La couverture ne pouvait plus durer, il en était assez. Chacun des mercenaires engagés par Aaron était parvenu à gagner le respect de quelques membres de l'équipage, qu'il s'agisse de Joshuah, d'Erwan, de Zaïthan ou d'Iskios. Ainsi, Joshuah fit signe à quelques gars de le suivre et de s'armer de projectiles à lancer à distance. Morceau de bois, couteau, poignard, flèche... Tout était bon à prendre parmi les débris. Même une simple botte désormais pouvait permettre de gagner un temps précieux.
Courageusement, ainsi pouvait-on le dire, le Maître du Dédain se dressa face à la vague, accompagnés des quelques hommes qu'il n'oublierait jamais, peu importe ce qui s'en suivrait. Noyez-les. Ces mots atteignirent les oreilles de Joshuah. L'hypothèse qu'il puisse être le Maître de l'Arcavat pouvait être fortement intéressante. Entre autre, il s'agissait d'une cible intéressante pour ce qu'il s'apprêtait à faire. Tandis qu'il donna l'ordre à ses compagnons de fortune de lancer tout ce qui passaient entre leurs mains sur les mages adverses pour les déconcentrer tant bien que mal dans leurs incantations, pour gagner toujours plus de temps, Joshuah se concentra davantage pour repérer la voix qu'il avait entendu. A ses yeux, seul le Maître de l'Arcavat aurait pu donner l'ordre de noyer un navire adverse. Il n'était pas impossible qu'il s'agisse d'un sous-fifre comme son Second par exemple ou un Troisième mais... Oui, Joshuah souhaitait avoir repéré le Capitaine et suivre son instinct, celui de ne pas s'être trompé et d'avoir raison. Dans la nuit noire, il sembla hurler un ordre. Il espérait que le concerné ne le prenne pas mal. Un Dragon, c'est plutôt capricieux en général.
ZAITHAN ! CANARDE LES DEPUIS LE CIEL ! UN SEUL FRONT NE SUFFIT PAS ! BRULE LEUR NAVIRE AVANT QUE NOUS N'Y PASSIONS TOUS !
Il espérait que de là où il était, Zaithan l'entendrait. Bien entendu, Joshuah n'avait pas oublié la réception quelques mois plus tôt qui s'était déroulé à Miraï et le combat formidable qui l'avait opposé à Victo. Ainsi, il connaissait la nature de dragon noire et supposa qu'il devait bien être capable de cracher du feu comme les autres. Au pire, cela ferait un nouvel ennemi colossal pour l'Arcavat et peut-être devraient-ils abandonner cette idée de leur envoyer une vague en pleine figure s'ils voulaient survivre juste après. De son côté, le potentiel magique de Joshuah commença à grimper en flèche autour de lui. Les mages à portée de l'intercepter étant tous dans l'incantation pour former cette vague dévastatrice, c'était le meilleur moment pour lui de montrer ce qu'il était capable de faire en terme de magie. Il allait déployer pour la première fois devant un large publique l'étendue de son pouvoir, chose qu'il avait refusé de faire lorsqu'on le provoqua en duel durant la réception à Miraï. Un flux de chaos était ainsi en train de déborder des yeux de Joshuah tandis qu'il joignit ses deux mains devant lui, l'air serein. Il était sur le point d'utiliser le fer de lance de la destruction, les énergies du chaos, pour peut-être sauver son propre camp.
Au pire, Joshuah n'aurait aucun regret quant au fait d'avoir tout essayé. Définitivement, l'idée de mourir ici ne lui plaisait pas. Le Dédain l'attendait. Son Dédain était sa principale motivation pour s'en sortir. Un petit tourbillon violâtre jaillit soudainement des deux mains du Démon, à première vue totalement instable et capable d'imploser à tout moment contre son utilisateur. Manipuler les énergies du chaos, un phénomène tellement instable était une tâche plutôt difficile à accomplir, même pour un habitué de cette magie-là. Lentement mais sûrement, la source du vortex sembla s’essouffler, diminuer, pour lentement se rétracter sur elle-même et prendre la forme d'une petite sphère, toujours d'un ton violacé. La phase la plus risquée pour le lanceur de sort était désormais derrière lui. Maintenant, chaque seconde supplémentaire faisait prendre de l'ampleur et de la dimension à la boule du chaos. Des énergies violâtres commençaient même à illuminer l'avant du pont là où était Joshuah. A ce moment-là, son jeu était entièrement visible, que ce soit par l'ennemi que par ses alliés. Alors qu'il n'était plus qu'à quelques secondes de pouvoir la lancer, trois membres de l'équipage se placèrent devant lui dans l'éventualité où des mages de l'Arcavat ne tentèrent quoi que ce soit pendant la fin de son incantation.
Cette sécurité supplémentaire permis non seulement à Joshuah de se concentrer davantage sur sa boule du chaos mais également de ne pas perdre de vue l'endroit où l'homme prononça cet ordre impardonnable. Noyez-les. S'il le touchait avec sa tentative de plein fouet, il avait seulement beaucoup de chances de l'envoyer dans les Limbes sur le coup. Malheureusement, la vague avait pris une telle ampleur de leur côté que le navire de l'Arcavat n'était plus visible. D'un autre côté, cela voulait aussi dire que ceux-ci ne pouvaient plus prévoir quand Joshuah lancerait son attaque.
Ecartez-vous les gars ! Je l'envoie !
A son paroxysme car c'est à cet état que Joshuah poussa son potentiel magique, il donna l'impulsion nécessaire pour envoyer sa boule du chaos à l'encontre de la vague. Elle s'engouffrerait sans nul doute dedans en direction de l'endroit où il entendit le supposé Maître de l'Arcavat.
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| | Joshua Armadrédo
Partie IRLCrédit avatar : Double compte : Lysandre d'Astalith et Osborn Jansson.Vitesse de réponse : Une semaine +/-
| | Lun 21 Oct - 1:32 | | | | L’arcavat avait clairement l’avantage, les magiciens avaient décimés les troupes de la caravelle, heureusement pour la troupe de mercenaire, il restait encore quelques atouts caché pour vaincre l’Arcavat. Zaïthan et les hommes dans la calle du navire n’avaient absolument pas vu la prouesse de l’enfant, bien que cela aurait pu leur donner plus de courage pour sortir et combattre, le fait est que même sans, les hommes derrière le Dragon allaient le suivre jusque dans la mort. Et, juste avant de sortir, les mots du capitaine du Dédain lui vinrent à l’oreille.
- Tsssss…
Même si cela l’énervait de suivre son « conseil », cet idiot d’Asmodan avait raison et comme il comptait faire ça depuis le début, Zaïthan se prépara à suivre les paroles de l’amiral. Juste avant de sortir dehors, il se retourna une dernière fois vers les marins pour les encourager.
- Suivez-moi… et faites face avec honneur !
Usant une nouvelle fois de son pouvoir pour annihiler les peurs des hommes, il se mit ensuite à monter les escaliers en courant. Les matelots se mirent à hurler pour se donner encore plus de courage.
En quittant l’obscurité de la calle pour surgir sur le pont du navire simplement éclairé par quelques torches et par les rayons de la lune, Zaïthan ne pensait pas être autant ébloui. Des gerbes de lumières naissaient un peu partout sur l’Arcavat, signe funeste qu’un sort venait de commencer sa course. Et au moment où le Dragon posa un pied dehors, de nombreux flashs lumineux l’illuminèrent de partout. Avant de pouvoir comprendre le danger, une flèche de glace se planta dans son avant bras gauche et trois boules de feu le projetèrent violement en arrière où il retomba dans l’eau. Et bien... son entrée dans le combat qu’il voulait fracassante était clairement fichue. Il coula quelques secondes avant de reprendre totalement ses esprits et de se transformer. Si quelqu’un avait regardé l’eau à se moment, il aurait surement aperçu sa queue disparaitre rapidement.
*vous voulez voir de la magie !*
Zaïthan qui était passé sous les deux navires fit un énorme effort pour réussir à sortir d’un seul coup et très rapidement de l’eau pour s’envoler dans le ciel. La masse d’eau en plus de son propre poids avait rendu la manœuvre très difficile et seul la puissance de ses muscles avaient rendus cela possible. Mais maintenant il était dans son élément, le ciel ! Volant assez haut pour être hors de portée d’un maximum de projectile, la noirceur du ciel le camouflait un peu plus, et lorsque son rugissement retentit comme un éclair, peu pouvait dire d’où il venait. Après un tour complet pour observer l’Arcavat et le combat, le Dragon fonça dessus et une fois suffisamment proche, il laissa son feu bleu inonder le pont ennemi. Son « feu » n’était pas qu’un simple feu de bois, il était parfaitement adapté pour détruire des bateaux. Ne s’arrêtant pas pour éviter de se faire prendre pour cible, Zaïthan reprit rapidement de l’altitude. Avait-il rendu le combat plus équitable après se premier passage ? Aucune idée, mais en tout cas il ne comptait pas en rester la et le Dragon Noir plongea de nouveau vers l’Arcavat en se préparant une nouvelle fois à utiliser son feu corrosif.
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| | Zaïthan
Partie IRLCrédit avatar : Double compte : Vitesse de réponse :
| | Mar 22 Oct - 18:23 | | | | "Je brûlerais tous les livres de la magie et je ferais tout pour qu'elle soit interdite et que même sont nom soit rayé des dictionnaires". Voila ce à quoi pensait Iskios, il en avait marre de la magie, d'abord des mages surpuissants, balançant des sorts d'une force inouïe, puis un gamin de 10 ans en train de pleurer et arrêtant on ne sait comment un projectile, les mages qui lancèrent un gigantesque raz de marée, un autre répliquant par une boule d'énergie et pour finir un dragon, un véritable dragon en chair et en os et pas n'importe le quel, un dragon au service de l'empire qu'il avait déjà rencontré et qui lui fichait les chocottes.
Iskios décida de se calmer et de réfléchir, pour l'instant son pouvoir ne servait à rien, face aux déferlements de magie qui avait lieu, les ennemis étant loin de lui, il ne pouvait pas aller les affronter, non ce qu'il devait faire c'était de demander l'aide à ce gamin pleurnichard.
Le gamin qui pleurait semblait être très puissant il pourrait peut-être les aider. Fort de cette résolution il courut voir le mercenaire qui avait sauvé le gamin et qui le tenait encore dans ses bras pour le protéger.
Il s'agenouilla devant le gamin tout en rangeant ses armes pour montrer à celui qui le protégeait qu'il n'avait pas d'intention hostile, puis il parla doucement à l'enfant. il était pressé par le temps mais il savait que ça brusquer les enfants ne menaient à rien.
- Hé gamin, j'aurais besoin de toi alors désolé de te brusquer mais il semble que tu as un pouvoir qui peut nous êtres utile contre ses mages. C'est pourquoi je voudrais si ça serait possible que tu nous aides à lutter contre les mages grâce à ton pouvoir, je suis désolé de te demander ça alors que tu n'es qu'un enfant, mais si tu nous aides à mettre fin à ce combat, tout le monde sur le navire te sera très reconnaissant et nous pourrons rentrer le plus vite possibles chez nous. Il avait parlé d'une voix douce pour amadouer l'enfant, il espérait que ça marcherait et que ce dernier les aideraient, car il était totalement dépassé par les événements et c'était la seule solution qu'il est trouvé.
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| | Mar 22 Oct - 19:44 | | | | Arthur ne chouina pas davantage lorsque Erwan le prit sous son bras pour l’attirer à l’abri ; il semblait extatique, perdu dans un Monde qui n’existait qu’à ses yeux et où, probablement, le sang et la mort n’étaient pas si courant. Traumatisé, oui, mais pas inutile : les mercenaires l’avaient remarqués et faisaient bien de prendre l’initiative de l’amener de leur côté. Bouiné contre le noble qui l’avait alors pris sous son aile – que cela plaise ou non à ce dernier, d’ailleurs – le môme s’accrochait à son bras comme il le faisait plus tôt auprès de son grand-père, fermant les yeux et plissant les paupières à s’en faire mal, ignorant le bruit infâme des navires grinçant de douleur, des personnes hurlant de souffrance, de la chair qui brûle et des âmes qui s’égarent. L’Arcavat était en déroute : entre les flammes magiques de Zaïthan et l’attaque violente d’Asmodan, les membres du navire ennemi subissaient le même sort qui avait frappé l’équipage un peu plus tôt. Néanmoins le sort de masse était lancée et rien ne semblait pouvoir l’arrêter ; bien que les magiciens ne soient plus concentrés dessus, la vague géante progressait encore et toujours, menaçante et incontestablement destructrice lorsqu’elle retomberait enfin, gorgée de toute cette eau salée. Et malgré le coup violent que le duo de démon venaient de leur asséner ils étaient bien décidés à riposter : s’ils attendaient patiemment la noyade des survivants ils se blâmaient d’avoir été stupide de ne pas s’attendre à une telle contre-attaque. C’était visiblement la première fois qu’on leur opposait autant de résistance ; peut-être même la fois de trop, si l’on en croyait le brasier qui enflammait alors la mâture. Incapables de se venger d’Asmodan puisque celui-ci était dissimulé par le tsunami imminent, ils se concentrèrent alors tous sur le dragon qui les survolait, s’apprêtant à déverser sa rage une nouvelle fois ; envoyant à l’unisson boules de feu, flèches de glace, sorts d’altération et autres sortilèges nocifs, celui-ci allait devoir choisir entre achever ses adversaires et esquiver ces innombrables rayons multicolores qui fusaient sur lui. Ou alors allier les deux, avec l’aide des autres mercenaires.. ? Arthur ne rouvrit les yeux que lorsqu’une voix douce et calme l’interpella : observant Iskios qui lui faisait alors face et toujours suspendu à Erwan, son sauveteur, il sembla réfléchir. Ou alors ne dessinait-il cette moue que parce qu’il était complètement perdu et ne comprenait rien, mais il chassa bien vite cette éventuelle pensée des esprits de ses compagnons d’infortune en hochant lentement la tête pour acquiescer. « - D’accord. répondit-il d’une petite voix tremblotante, s’essuyant son visage recouverts de larmes et de morve d’un revers de poignet ; visiblement rasséréné par la présence d’êtres vivants qui faisaient attention à lui il semblait plus apte au dialogue et à la réalité. Mais je ne sais pas comment je fais. Je n’ai jamais fait exprès. avoua-t-il ensuite en haussant les épaules. » Un gargouillement sinistre résonna au-dessus d’eux et les marins levèrent la tête pour comprendre le drame : la vague s’apprêtait à tomber. Il fallait réagir, et vite : Arthur était consentant et suivrait les instructions données à la lettre. La majorité des marins commencèrent à hurler et à courir à droite, à gauche pour leur survie, certains se jetant même à l’eau quitte à embrasser une mort certain. Asmodan, Zaïthan et les derniers courageux à l’offense et réduire l’Arcavat et son équipage au néant, Iskios et Erwan à la défense pour faire en sorte qu’ils en ressortent eux-mêmes vivants : peu importe ce qu’ils décidaient de faire, il fallait le faire, maintenant. - Spoiler:
La masse d'eau commence donc sa descente ; vous pouvez en parler dans vos RPs et même arrêter votre message au moment fatidique, vous y êtes autorisés. De la même façon, vous pouvez faire de que vous voulez de vos personnages, j'ai découpé l'offensive et la défensive selon votre position actuelle mais rien ne vous empêche d'aller pêcher si vous vous en sentez l'envie.
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| | Mer 23 Oct - 12:46 | | | |
Erwan comprenait mieux, soudainement, pourquoi ce vieux capitaine qui lui avait offert ce poste de mercenaire qu’il occupait présentement avait eu l’air si confiant dans la poursuite et la destruction de l’Arcavat. Cela lui avait paru dingue, eu égard aux rumeurs plus terribles les unes que les autres qui courraient sur le navire, mais à présent, c’était à se demander quel équipage était le plus dangereux. A n’en pas douter, si les troupes recrutées par le capitaine et le grand-père d’Arthur s’étaient lancées dans la piraterie à leur tour, de nouveaux ragots auraient fait leur apparition sur les mers et dans les ports, contant l’efficacité de chacun de leur membre. Car là où l’Arcavat de comptait en son sein que des magiciens et autres sorciers du même acabit, le navire sur lequel avait séjourné Erwan, lui, comprenait miliciens et archers, soldats et sorciers, également, mais aussi un dragon. Rien que cela. Lui-même, alors qu’il avait été en compagnie de tous ces hommes, l’avait jusqu’alors ignoré, et sa surprise avait été des plus grandes. Ebahi, il avait observé l’évolution du reptile dans le ciel, au-dessus des mâts et de la voilure déchirée, inerte et sans bouger sur le pont comme si tout cela n’était finalement qu’un rêve au-travers duquel il ne pouvait ni souffrir ni mourir. Mais la réalité s’était imposée à lui, et si l’étonnement du jeune homme avait été grand, qu’en était-il de celui de l’équipage de l’Arcavat ? Il ne s’agissait pas d’un rêve, les concernant, mais bien d’un cauchemar éveillé dont la mort et la souffrance y résidant étaient en train de s’abattre sur eux par le biais d’un énorme souffle de feu.
Les airs avaient accaparé son attention, lui qui était pourtant un homme de terrain, mais les bonnes et vieilles habitudes dont il avait l’usance refirent surface. Un rapide tour d’horizon du pont aussi bien allié qu’ennemi lui indiqua que la progression adverse semblait être en train de s’essouffler, tenue à distance par différents groupes d’hommes qui l’affrontaient bravement. L’on continuait de se battre avec acharnement, et peut-être même qu’une accalmie fit son apparition dans le moral autrefois déchiré et abattu des mercenaires. Çà, de vieux loups de mer engageaient un combat mortel contre des sorciers lorsque, là, un étrange personnage s’adonnait à rendre la monnaie de leur pièce à ces derniers. Si le coup d’œil d’Erwan avait été rapide, il n’avait pu que ressentir une impression mitigée sur l’orbe violacé qui flottait en apesanteur entre les mains de celui qui l’avait invoqué. Quelque chose de profondément mauvais semblait s’en extraire, une essence aussi instable que dangereuse qui l’avait mis mal à l’aise sitôt que son regard cérulé n’avait pu percer les abîmes de cette noirceur violine. Oui, le moral semblait être revenu au beau fixe depuis l’épisode de l’enfant, mais l’on tentait tout de même bien tant que mal de remporter la victoire, dut-on recourir aux pratiques les plus dangereuses qui fussent.
Et l’enfant. Erwan était parvenu jusqu’à ce gamin chouineur dont les pleurs, enfin, s’étaient soudainement taris. D’un morveux trop choyé ou trop traumatisé par les évènements qu’il avait connus, l’on était passé à un bambin inoffensif et totalement déboussolé dans cette tempête de rage, de magie et de sang. L’héritier des Ablaÿ l’avait ramené un peu plus à l’abri, en direction d’un petit groupe d’hommes qu’il savait appartenir à l’équipage de mercenaire, et, tout au long de cette traversée du pont, entre les sortilèges et les cris rugissants, il n’avait eu de cesse que de sentir la petite poigne de l’enfant se serrer autour de ce bras qui le portait. Et il avait fermé les yeux, à la manière de ces chérubins souhaitant s’extraire de la réalité ou tout simplement disparaître aux yeux de tous, pensant, et cela se remarquait dans leur curieuse façon de jouer au jeu nommé cache-cache, qu’ils pouvaient se soustraire aux regards des autres simplement en fermant les yeux, en ne voyant plus rien. Comme si les autres en étaient soudainement devenus aveugle à leur tour. Innocence ingénue.
Mais peut-être que cela avait mieux valu, effectivement. Ou peut-être que le petit être en avait déjà trop vu pour que, d’une façon comme d’un autre, les morts s’amoncelant tout autour de lui alors qu’Erwan le portait pussent le heurter davantage encore. Car le jeune homme, alors qu’il portait ce fardeau brutalement devenu si précieux aux yeux de tous, avait été écouté dans sa demande de couverture, et quiconque s’approchant un peu trop de lui, animé de velléités belliqueuses, s’étaient vus se faire transpercer d’une flèche ou d’un carreau d’arbalète lorsque ce n’était pas, tout simplement, par la lame effilée d’un sabre ou d’une épée. Et Arthur était désormais en sécurité, si tant était que l’on pouvait parler de sécurité dans ce beau carnage.
Un adolescent, de quelques années l’aîné du gamin, vint rapidement les retrouver, s’agenouillant devant ce dernier. A lui non plus n’avaient pas échappé les talents magiques et défensifs de l’enfant, lesquels pourraient peut-être tous les sauver d’une mort certaine par noyade. Car l’immense vague, en dépit de toutes les entreprises menées par les mercenaires à l’encontre de ceux qui étaient en train de l’ériger, continuait de progresser et de gagner en hauteur. Et il semblait que, d’une seconde à l’autre, la lame de fond pouvait tout à fait s’effondrer sur elle-même, ravageant et broyant le navire qui se trouvait presque en dessous d’elle. Le nouveau venu tint un discours visant à rassurer Arthur tout en lui demandant d’utiliser sa force mentale ou cet étrange bouclier dont il avait le secret pour les protéger, et Erwan ne put qu’hocher de la tête, l’approuvant. Le gosse l’écouta, re-ouvrant les yeux sur ce monde qui ne valait pas la peine qu’on le regardât, mais sembla comprendre ce que lui disait son vis-à-vis et indiqua qu’il était d’accord. Mais à lui d’ajouter : « Mais je ne sais pas comment je fais. Je n’ai jamais fait exprès »
Erwan retint de justesse un juron et une remarque cynique susceptible de vexer le gamin et de le bloquer dans l’invocation de son bouclier. Il n’était pas si patient que cela, surtout lorsque la situation exigeait une promptitude à toute épreuve et très peu de place à l’aléatoire. Et là, en l’occurrence, il devait s’abandonner aux bonnes volontés d’un gamin qui ne savait pas faire usage du formidable don dont il était doté. Le jeune homme serra la mâchoire avant de se recomposer une expression stoïque. Il n’était foutrement pas magicien, lui, et détestait cette chose instable et intangible qui pouvait modifier de fond en comble la trame de la réalité. «Je n’ai aucune idée de comment peut bien fonctionner la magie ; n’y a-t-il personne capable de le lui expliquer ? Une idée, une ébauche, quelque part par où commencer ? » Il avait haussé la voix tout en regardant autour de lui, prenant chaque personne qui croisait son regard à témoin, espérant que, une fois de plus, le moindre mercenaire pût s’avérer être un puissant sorcier. Dans l’attente ou le doute, il s’agenouilla aux côtés d’Iskios, bien qu’ignorant sa véritable appellation, et contempla de nouveau le gamin qui lui faisait désormais face.
«Il faut absolument que tu sois capable d’utiliser ce bouclier pour nous sauver de ce raz-de-marée, tous. Pour que l’on puisse par la suite contre-attaquer et les vaincre… Que l’on puisse… Venger ton père et ton grand-père. Utilise cette force, ce chagrin ou cette rage qui est en toi, je ne sais pas… Ou laisse-toi simplement guider par tes émotions… Pense que ce bateau sur lequel tu es n’est pas autre que toi-même, que ta personne, et que cette gigantesque vague est cette lance de glace qui a failli te percuter tout à l’heure. »
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| | Erwan d'Ablaÿ
Partie IRLCrédit avatar : Omupied.Double compte : Non.Vitesse de réponse : Très parallélépipède.
| | Jeu 24 Oct - 3:15 | | | | La boule constituée d'énergies chaotiques s'était engouffrée comme prévu au creux de la vague, la transperçant telle la pointe d'une lance qui perforerait une pièce d'armure pour ensuite s'enfoncer dans de la chair humaine. Le suspens était agaçant car aussi tôt, l'eau de la vague combla le vide formé par la boule du chaos de Joshuah. Il eut la certitude de toucher de plein fouet l'Arcavat en entendant une détonation qui sonnait la destruction dans sa forme la plus pure. Des halo violacés éclatèrent de part et d'autres et quelques uns se dirigèrent vers le ciel. Le Capitaine de l'Arcavat était-il tombé sous cette attaque ou était-il seulement parvenu à décimer plusieurs des mages en une seule fois ? Seul Zaïthan pouvait le savoir depuis là haut. Mais au fond, qu'est-ce que cela pouvait bien faire ? Le duo d'attaquant avait lamentablement échoué et la furie meurtrière venait d'être lâchée en direction de l'équipage d'Aaron. Supermassive mais lente en revanche, Joshuah était l'individu le plus à l'avant du pont. Actuellement, cette vague représentait sa fin.
Que pouvait-il bien faire d'autre ? Il avait tout essayé. Il n'était pas le miracle tant attendu au sein de son groupe. Une once de colère commença à lui parcourir l'échine. Joshuah ne voulait pas mourir ici et maintenant. Il tourna la tête sur sa gauche en fixant l'horizon, l'air quelque peu abattu. Etait-il vraiment condamné à ne pas revoir son très cher Dédain ? Et Cendre dans tout cela ? Il était entré dans sa vie aux heures les plus sombres de cette dernière. Il l'avait aidée à supporter la disparition de Datar et lui avait redonné un but. Leur union était faite de nombreuses promesses auxquelles il était très profondément engagé. Mourir ici et maintenant signifiait la trahir. Son regard se porta à nouveau sur le dragon noir désormais assaillit de toute part par les magiciens de l'Arcavat car il était la seule cible à leur portée de vue. Supplier Zaïthan de piquer vers lui pour le récupérer lui et quelques autres n'était pas une solution acceptable. Il était persuadé que le dragon noir n'abandonnerait pas la lutte tant qu'il aurait encore un souffle de vie. Pour l'honneur au moins !
Il se retourna ensuite en direction des quelques gars qui étaient venus jusqu'au bord du pont. Ils comprirent dans la détresse du regard de Joshuah que la situation semblait vraiment perdue désormais. Comme quelques uns de leurs frères d'armes, deux d'entre eux eurent le réflexe de se jeter dans le vide sans aucune sommation. Leurs corps rejoindraient les profondeurs abyssales des Mers et des Océans appartenant à Azuria Mira. Des créatures sous-marines les dévoreraient mais selon la légende, leurs âmes rejoindraient la Déesse. A Eau, c'était le destin de tout homme ou femme d'être immergé dans le but d'être envoyé vers Azuria Mira. Joshuah respectait leur choix mais il décida qu'il affronterait cette situation périlleuse jusqu'au bout. La vague le heurterait de plein fouet en premier, il ne reculerait pas d'un seul pouce.
Il grimpa alors sur la rambarde et seuls les Dieux savaient comment elle faisait pour tenir encore après tout ce qu'elle avait subit provenant de l'Arcavat. Le potentiel magique de Joshuah s'était éteint comme à son commencement. Ce n'était ni du courage ni de la folie, c'était simplement sa façon d'affronter cette nouvelle situation. Cependant, quelque chose le dérangeait au plus profond de lui-même. Pourquoi ne ressentait-il pas la peur ? Rejoindre les Limbes lui était inconnu et il était en général plutôt normal de craindre ce qu'on ne connaissait pas, surtout lorsqu'il s'agissait de passer du monde des morts à celui des vivants. Pourquoi alors Joshuah avait-il cette impression d'avoir déjà connu cette situation ? Parce qu'il s'agissait de l'élément manquant pour retrouver toute sa mémoire, pardi.
En effet, le Capitaine du Dédain avait conscience d'avoir été un pirate autrefois. Un simple être humain. Il ne savait juste pas pourquoi il était devenu un Démon par la suite. Il repensa brusquement au Dédain et tour à tour à ceux qui lui manqueraient atrocement. Cendre en tête de liste. Elle partageait ses rêves, sa couche et ses nuits. Sylvia venait juste après, sa très chère seconde, seule être au monde qu'il jugeait capable de le suivre dans ses fourberies et de le rappeler à l'ordre en cas de divagation. Ensuite vint Phalène, cette femme à la fois curieuse et étrange mais qu'il appréciait à sa juste valeur. Comment conterait-elle sa future légende s'il rendait l'âme maintenant, hein ? Il repensa ensuite à la jeune Terah, cette femme qui prenait parfois son rôle trop à cœur mais qui le faisait avec le plus grand sérieux du monde. Lenore et Jihad suivirent dans les méandres de son esprit. Lenore était la plus discrète et la femme la moins apercevable de tout le Dédain. Mais bon sang, qu'est-ce qu'elle accomplissait son rôle à merveille. Ce n'était qu'une question de temps avant que son cher navire ne devienne une forteresse vivante ! Et son jumeau, ah, ce cher Jihad ! Il en avait fait son ombre, il avait fait de ses yeux les siens. Après sa chère Cendre, il n'avait pas plus fidèle que Jihad sur son cher Dédain.
Abandonner tout cela lui était définitivement insupportable ! Ses pensées s'adressèrent ensuite au Capitaine Morrow. Morrow était le vieil homme qui l'avait recueillit lorsqu'il n'était encore qu'un adolescent et qui l'avait forgé en plus de le rendre ambitieux. Il était également le précurseur du Dédain et ce n'était pas un hasard si finalement malgré son amnésie, Asmodan avait choisi le même nom qu'autrefois pour nommer le vaisseau Amiral de la flotte d'Aile Ténébreuse. Désormais, Joshuah détenait un vécu, une expérience : il comprenait quel homme Morrow était exactement et à quel point il fut attaché au Dédain premier du nom. Joshuah s'en voulait terriblement d'avoir monté une mutinerie contre lui afin de prendre le contrôle du navire vers la vingtaine d'années. Il était prêt à aller jusqu'au bout des ambitions du défunt Morrow, partageant désormais son état d'esprit. Il avait même l'avantage d'être bien plus jeune et fougueux que lui. Joshuah possédait un certain nombre d'outils qui lui permettraient de réaliser de grandes choses. Si seulement cette vague n'était pas le point de s'abattre sur sa tête...
Soudainement, il ressentit comme une nausée, une sorte de malaise. Ses yeux s'écarquillèrent et il attrape sa tête dans ses mains. O...ghan ? Pourquoi des images d'Oghan lui revenaient soudainement en tête ? Oghan était un ancien sbire d'Aile Ténébreuse venu autrefois avec lui pour conquérir Terra Mystica. Asmodan l'avait défait en duel à mort pour obtenir le titre d'Amiral de la flotte d'Aile Ténébreuse. Mais Oghan était également responsable d'autre chose. Il était la créature perfide et sournoise ayant détruit le Dédain premier du nom en se servant de la naïveté et l'ambition incontrôlable de Joshuah autrefois. Il l'avait trompé en le faisant accepter de participer à un rituel sensé lui offrir des pouvoirs magiques pour le rendre plus fort. A ce moment-là de sa vie, Joshuah ne recherchait que plus de puissance et il avait alors été aisé de tromper un si jeune esprit que le sien. Les images suivantes qui défilèrent dans son esprit lui montrèrent un aperçu des limbes et sa rencontre avec Nayris. Réellement ? Un pacte ? Le rituel n'avait été qu'un piège pour l'envoyer dans les limbes et Nayris lui avait proposé de revenir sous les traits d'un démon amnésique pour avoir une chance de se venger ? Cette explication reliait absolument tout. Ironiquement, Joshuah s'était déjà vengé d'Oghan puisqu'il l'avait pourfendu en duel à mort. Cette condition de démon n'était-elle alors qu'une punition méritée pour avoir désiré trop fort un surplus de pouvoir ?
Un élément extérieur vint perturber les révélations de Joshuah pour le ramener à la réalité. Derrière lui, pas très loin, il entendit les paroles d'Erwan. Il avait presque oublié l'existence du jeune Arthur et de ce qui s'était passé un peu plus tôt. Joshuah n'était peut-être pas le miracle tant attendu mais ce jeune garçon en avait réalisé un tout à l'heure car il avait surpris autant son propre camp que ses ennemis. Les conseils données par Erwan étaient plutôt bons à son goût mais il manquait un petit quelque chose. Il lui mettait une responsabilité bien trop forte sur le dos pour une telle intervention, surtout une première fois. Quelques instants plus tard, Joshuah rejoignit Erwan, Iskios, Arthur et les quelques rescapés.
La Quiétude Magique.
Il était sans nul doute que cette notion apparaitrait à leur yeux comme une totale inconnue. Pourtant, il fallait qu'ils acceptent que les deux mots que venaient de prononcer Joshuah représentait les derniers espoirs de chacun ici présent. En bon professeur, il s'adressa à Arthur, prenant le temps de choisir avec une grande sagesse chacun de ses mots. Après tout, peut-être serait-il suffisamment talentueux et intelligent pour provoquer ce miracle.
La Quiétude Magique est l'état de se reposer, de s'abandonner au fleuve de sa propre magie sans jamais s'épuiser. C'est un contrôle absolu de sa magie. expliqua-t-il, faisant une courte pause. Cela demande des années d'entrainement. Un régime très particulier, par exemple, on y proscrit la viande, le sucre ou l'alcool. Cette pratique décalée de la Magie soumet le physique d'un être bien plus intensément qu'à la normale. Le point de rupture se situe là où l'esprit n'est plus capable de résister à l'effort. Une mort prématurée peut s'en suivre.
Souriant d'un air amical et rassurant, Joshuah posa le plat de sa main sur le haut de la tête d'Arthur.
Si tu comprends ce principe, mon jeune garçon, tu n'atteindras pas le paroxysme de cette pratique mais tu seras capable de faire bien mieux que te protéger d'une simple lance de glace. Tu es celui ici qui a le plus perdu et j'en suis désolé mais nous devons te demander d'essayer. Nous avons tous quelque chose à retrouver là où nos chemins se sépareront.
Il s'agenouilla finalement devant lui et se rapprocha de son oreille. Erwan et Iskios pourraient entendre à peine audible-ment en tendant volontairement l'oreille.
Tu n'as pas encore tout perdu, Arthur. Tu peux provoquer un véritable miracle et continuer de grandir pour devenir plus tard une véritable Légende des Mers et des Océans ! Tu sais quoi ? En réalité, je suis le Capitaine d'un navire et j'ai avec moi plein de gens qui seraient ravis d'accueillir un jeune espoir tel que toi ! Un jour, tu pourrais commander la troupe de mage que j'envisage de recruter si jamais on sort vivant d'ici !
En effet, le plus sérieusement du monde, Joshuah venait de faire une proposition d'avenir à Arthur. Une offre que le Maître du Dédain n'avait jamais fait à un jeune garçon de son âge auparavant. En plus d'être sincère, Joshuah jugea nécessaire qu'il fallait le mettre en confiance et le raccrocher à des valeurs réelles. Après tout, s'il voulait qu'Arthur se rapproche même infiniment de la Quiétude Magique... C'était la moindre des choses qu'il pouvait faire.
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| | Joshua Armadrédo
Partie IRLCrédit avatar : Double compte : Lysandre d'Astalith et Osborn Jansson.Vitesse de réponse : Une semaine +/-
| | Jeu 24 Oct - 4:01 | | | | Deux navires, l’un contre l’autre, le premier ravagé par une multitude de sortilège, le deuxième envahis par des flammes bleues corrosives. Se spectacle qui s‘offrait à lui était réellement jubilatoire, voir les corps des magiciens disparaitre petit à petit dans ses flammes lui donnait un sentiment de puissance. Alors qu’il tournait haut dans le ciel pour se remettre dans le bon axe, Zaïthan grava ce tableau dans sa mémoire, se promettant d’ensuite aller voir Ignelo pour qu’il peigne ça sur une toile.
Alors qu’il descendait très rapidement vers l’Arcavat pour faire un nouveau passage avec son feu, il vira brusquement vers la gauche en continuant sa descente, qui cette fois allait le mener vers cet océan de ténèbres. Pourquoi se changeant brutale de direction ? Très simple, il était maintenant la cible prioritaire et absolument tous les magiciens venaient de lancer des sorts meurtriers dans sa direction. Heureusement pour lui, il était encore suffisamment loin pour les esquiver, le problème c’est qu’il devait s’approcher pour en finir… que faire ? Zaïthan ne pouvait rien faire contre la masse d’eau, par contre il pouvait s’occuper des magiciens, ses compagnons devaient surement compter sur lui pour ça d’ailleurs. Mais comment s’approcher sans risquer d’en prendre plein la gueule ? Ses écailles et sa couche de cuir étaient une armure puissante, mais contre des flèches de glaces et des éclairs, il doutait qu’elle suffise à le protéger. Mais alors qu’il volait en rase motte, les pattes frôlant l’eau, hors de portée des sortilèges, il remarqua un groupe de magicien entrain de créer un sort plus puissant que les autres. Son instinct lui indiqua que c’était quelque chose qu’il ne voulait pas voir lancer contre lui, il devait les interrompre !
Utilisant ses puissantes ailes, le Dragon reprit de l’altitude, il avait un plan ! Un plan foireux, mais l’absence de peur l’empêchait de douter, et de toute façon il n’en voyait pas d’autre. Zaïthan survola donc les deux bâtiments et se remit à frôler les vagues, sauf que cette fois à la place d’être du coté de l’Arcavat, il était du coté de la caravelle. Il volait donc à environ deux mètres au dessus de l’eau en direction du bateau de ses compagnons en prenant le maximum de vitesse possible, c’était quand même une idée à la con…
Zaïthan, au dernier moment, se donna une seule et unique impulsion avec ses ailes pour gagner un peu d’altitude, suffisamment pour ne pas heurter la coque du navire, mais pas assez pour passez au dessus du navire. Après cette impulsion, il replia ses deux ailes le long de son corps, frôla le mat de la caravelle avec son épaule droite, il jura heurter quelque chose sur le pont avec sa queue puis traversa l’énorme masse d’eau avant de cracher son feu ! Attrapant le mat adverse avec ses deux pattes avant, le Dragon perdit énormément de vitesse, le mat se brisa sous le choc et le navire tangua sur le coté, faisant perdre l’équilibre à bon nombre de magicien. Si son plan avait surpris une bonne partie d’entre eux, certains l’avaient vu venir et avant de tomber à la renverse à cause de se brusque changement d’inclinaison, ils lancèrent tout un tas d’attaque sur lui. Deux flèches de glaces vinrent se planter dans son flanc droit et un éclair lui brula une petite partie de son aile droite. Beaucoup de boule de feu l’avait touché de plein fouet, mais il était presque impossible de le blesser avec des flammes. Le Dragon, avant de tomber dans l’eau à cause de la vitesse, cracha son souffle mortel sur l’Arcavat une nouvelle fois, au dernier moment il visa le groupe de magicien qui préparait un nouveau sort, mais un bouclier les protégea juste assez de temps pour finir le sortilège et le lancer. Il vit les mages se faire presque instantanément décomposer par son feu, mais pourtant, il avait se sentiment d’échec car Zaïthan savait que quelque chose fonçait sur lui. Une onde de choc, elle paraissait bien petite comparé à la taille du Dragon, mais quand elle lui toucha le ventre, Zaïthan fut projeté avec une force inouïe en arrière. Si ce n’était que ça, Fear aurait pu s’en prendre plusieurs avant d’être mis KO, mais le sort en plus de le projeter lui redonna sa forme humanoïde… le sort le projeta donc violemment en arrière et il fit plusieurs rebond sur l’eau avant de tomber dans l’océan.
* putain… c’est quoi se bordel… ? *
Seul la douleur lui permit de ne pas tomber dans les pommes. Il tenta de nager, mais en plus des blessures causées par les mages, il venait de se déboiter l’épaule gauche.
- Putain !
Le Dragon maintenant sous forme humaine se rendit douloureusement jusqu’au mat de l’Arcavat qui flottait dorénavant sur l’eau. Il s’y cramponna le temps de reprendre des forces et de voir la suite des opérations, espérant simplement que cela ne dure plus trop longtemps...
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| | Zaïthan
Partie IRLCrédit avatar : Double compte : Vitesse de réponse :
| | Jeu 24 Oct - 12:17 | | | | - Petit, je sais ce qu'on te demande est très compliqué, moi-même, j'ai du mal à comprendre ce qu'il dise, vu que je ne me suis jamais vraiment intéressé à la magie, à mon grand regret. Par contre, je sais qu'elle réagit à la volonté de son utilisateur, alors ce que je te demande, c'est de vouloir qu'il n'y arrive rien au bateau, c'est de se convaincre qu'il n'y arrivera rien au bateau, ne te laisse pas envahir par la peur ou le doute, ne penses pas que tu vas échouer, la seule chose que tu dois faire c'est d'aller avec toutes tes tripes, saches juste une chose, j'aie confiance en toi et je sais que tu vas y arriver. Dit il en gardant sa voix douce et en montrant l'énorme vague qui s'approchait dangereusement, avant de reculer pour éviter de gêner le gamin, tout en souriant pour le rassurer.
-Allez vas-y, tu peux le faire, tu vas y arriver et tout le monde continuera sa vie et tu pourras devenir un homme respectable et reconnu, qui pourra faire trembler tes ennemis. Rajouta-t-il avant de se taire, il fallait éviter de le déconcentrer.
Il ne devait pas douter, ça ne servait à rien, il devait affronter son destin avec calme et sérénité, il devait montrer l'exemple aux autres, c'est pourquoi il resta bien droit, tout en regardant droit dans les yeux l'énorme vague venir vers lui, ne montrant pas la moindre peur ou hésitation, face à elle.
- Ne vous inquiétez pas, elle ne passera pas. La voix d'Iskios était ferme, comme s'il prononçait un fait et non une conviction, il voulait rassurer tout le monde et surtout le gamin.
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