Nous marchions depuis l'aube. Hormis quelques nuages menaçants, la journée n'avait pas été si mauvaise: nous avions cueillis plus de baies qu'on ne l'aurait pu espérer et Cécilia avait pu acheter une baguette de pain en chemin.
Nous arrivions dans une forêt lorsque quelques gouttes se mirent à tomber:
"Vite! Nous devons trouver un abri!" hurla Cécilia.
Nous courûmes entre les arbres jusqu'a arriver à un vieux chêne. Nous grimpâmes dans les branches pour nous mettre. Je me construisis un lit de feuilles à côté de celui de ma sœur. Elle sortit les vivres et nous mangeâmes. Elle commença la discussion:
" Tu sais, je repense des fois à notre village".
Je sourit.
- Moi aussi.
- J’ai quelque chose à te dire .
Je levai les yeux pour la regarder:
- Je voudrai les venger .
Elle remarqua mon regard surpris:
- Je voudrai qu'on parte à la recherche de la Rébellion. On pourrait s'enrôler, acquérir une armée et partir à la recherche de ceux qui ont assassinés nos parents et nos amis!
- Je refuse.
Cette fois, ce fut son tour d’être surprise :
- Pourquoi ?
- Moi aussi je veux les vengés. Mais nous ne sommes pas taille!
-Dans ce cas, allons chercher de l’aide auprès des Rebelles !
-Mais crée une guerre de plus ne fera que détruire encore plus de familles. Je suis d’avis que l’on construise nos vies en se renseignant sur eux et sur le motif de leurs actions.
- C’est absurde! Tu veux savoirs pourquoi ils s’en sont pris à notre village? Tout simplement parce qu’ils aiment massacrer de pauvres innocents!
- Je pense qu’ils n’ont pas pris l’initiative d’eux-mêmes. Il doit y avoir quelqu’un qui les a payés pour faire cela.
- Pourquoi ?
J’entendis une rage sourde provenant de fond de son cœur.
- Ecoute, je pense que l’on devrait arrêter de se disputer. Cela ne sert à rien.
- Je sui d’accord , dit-elle en s’essuyant les yeux. Allons-nous coucher.
- Bonne nuit Cécilia.
- Bonne nuit Ilélyne.
La pluie faisait un tel vacarme que j’eu du mal à dormir. Je fini par tomber de sommeil.

Le Lendemain

Cécilia était déjà levée. Je m’étirais. Tout allait pour le mieux…. Excepté le temps. La pluie s’abattaient sur le sol en émettant un grondement sourd. Je décidai de me lever et de descendre de mon arbre pour aller rejoindre ma sœur :
"Enfin levée", soupira-t-elle.
Je l’enviai. Je lui devais tout. Depuis la destruction de notre village natal, elle m’avait prise en charge. Elle avait su trouver des refuges et à manger pour elle et moi et ce, pendant une année entière. J’approchais lentement de mes 13 ans. Cécilia avait fêté ses 15 récemment. Elle devenait une femme mûre, pleine de vie.
Elle me tendit un morceau de pain :
-Mange, tu vas en avoir besoin.
J’acceptais sans broncher. Assise à côté d’elle, je remarquais qu’elle avait les yeux rouges et gonflés. Je lui demandai :
-Qu’y a-t-il Cécilia ? Pourquoi as-tu pleuré ?
-Je repensais à notre discussion d’hier soir, et, je me suis décidé. Je vais partir à la recherche des Rebelles. Tu peux me suivre si tu en envie. Mais je ne te force pas. Tu es désormais assez grande pour te décider et te débrouiller seule.
Je ressentais une goutte d’amertume dans sa voix, mais elle restait néanmoins ferme. On fit nos sacs et nous reprîmes la route. Je l’attrapai et la sera très fort. Elle me regarda :
-Quesqu’il y a ?
-Grande sœur… Serre-moi dans tes bras une dernière fois…
Elle sourit et me serra à son tour. Nous voilà, sous la pluie torrentielle, l’une dans les bras de l’autre…

Au village suivant, nous nous séparâmes. Elle prit la direction du port, pour trouver un navire à destination des pays de glaces. Je pris la route partant vers Drayame. Je me retournai pour la regarder une dernière fois, une larme à l’œil...