Épreuve de Newen [Terminée] | |
| Mer 2 Mai - 22:48 | | | | - Citation :
- "Ce fut peine perdu, car elle devînt, suite à un coup du destin, un emblème au sein même des forces d’Aile Ténébreuse, et obtînt une augmentation plus qu’alléchante" (= ton ascension au poste de commandant^^) raconte ce fameux moment ou elle devint un emblème au sein d'Aile Ténébreuse. Tu devras aussi raconter la mort de ton prédecesseurTon épreuve devra comporter au moins un combat.
Au Commencement…Depuis que je m’étais engagée dans l’armée d’Aile Ténébreuse, j’enchainais les travaux ingrats à une vitesse fulgurante ! Ce n’est pas ce à quoi je m’attendais lorsque j’avais déposé ma signature en bas du contrat, dans ce bureau de recrutement… Pour moi, m’engager dans les rangs des démons signifiait combattre régulièrement, vaincre des adversaires très puissants, affronter la mort chaque jour ! Au lieu de ca, j’affrontais la saleté et les poussières, à l’aide d’un balai en mauvais état. Ah, non ! Je ne rechignais pas, je prenais cela comme une épreuve sensée prouver ma « valeur » même si ,vous en convenez, les tâches ménagères ne sont pas les missions les plus glorieuses que l’on peut se voir attribuer. « Frotter, frotter… Toujours frotter… Comptent-ils un jour me donner une arme et une armure ? C’est vrai que je suis totalement ridicule à coté des démons, et même des humains normaux… Mais, j’ai envie de me battre, moi ! »Ma partenaire, une autre boniche, était aussi intelligente qu’une chaise sans pieds. Et lente, très lente… Elle mit une dizaine de secondes à comprendre le sens de ma phrase, puis leva la tête dans ma direction, appuyée sur son balai. « Pourquoi ? Tu t’es engagée pour te battre toi ? » Mon regard en disait long sur ce que je ressentais en présence de cette gourde. Un sourcil haussé, je ne rajoutais rien à cela, préférant me taire plutôt que – si peu qu’elle comprenne le sens des mes mots - rendre cette fille malheureuse par mes paroles. Après un soupire, exaspérée, je me remis à laver le sol avec le plus groin soin, espérant par un pur hasard qu’un haut gradé ou qu’Aile Ténébreuse en personne passe dans ce couloir et remarque à quel point je m’attelais à ma tâche, aussi répugnante soit-elle. Peut être me nommerait-il alors Commandant, ou bien Amirale, voir peut être même Maréchale ? J’irais à la guerre, j’organiserais nos batailles, j’aurais des hommes sous mon commandement… … Et alors que dans ma tête, des scénarios de guerre s’entremêlaient, un son vînt me ramener à la réalité ; avant que je ne puisse ouvrir la bouche, un homme lancé à vive allure glissa sur le sol trempé et retomba sur le dos, très violemment. Je me relevais pour l’aider, mais perdis l’équilibre à mon tour et vint retomber assise sur son ventre, le faisant lâcher un cri de douleur intense. Peu après, une suite d’événements improbables eurent lieu, et je me retrouvais au final devant une sorte de salle de jugement, en présence de plusieurs hommes aussi laids qu’inquiétants. Tous me regardaient avec des yeux exorbitants, comme si j’avais commis un crime atroce… J’étais si gênée par ces regards que j’en avais perdu ma langue ! Que me voulaient-ils au juste ? « Mademoiselle… Histral Newen ? Fille du Baron Histral, de Feu. Hum… Comment se fait-il qu’une femme de votre sang se retrouve ici, à laver des parquets ? »Je me mordis la lèvre inférieure, ne brisant pas le silence que je maintenais depuis le commencement de la réunion. Quelques toussotements se firent entendre, et ma gène prenait de plus en plus possession de moi, si bien que mon visage vira au rouge assez rapidement. J’allais prendre la parole, mais l’homme qui m’interrogeait me coupa dans mon élan, m’assaillant d’innombrables questions auxquelles je n’avais aucune réponse à apporter ! « Mademoiselle, savez-vous qui était l’homme dont vous avez fais la rencontre de façon assez… Extrême ? Savez-vous quelle était son rôle dans l’armée ? Savez-vous quelle était l’importance de sa mission ? Et, connaissez vous les raisons qui nous ont poussés à vous convoquer ? »« Eh bien je… »« C’est cela, Mademoiselle Newen. Vous ne pouvez pas répondre à une seule de ces questions. Il s’agissait d’Arthur Iopta, le second du Commandant de l’infanterie d’Aile Ténébreuse, Ulric Sestram. Il s’était vu confié la mission de messager par Ulric en personne, et un message venait de lui être délivré pour le remettre à son maître ! Désormais, il est condamné à rester au lit pour plusieurs jours, et ce par votre faute. N’ayant pas d’autres hommes à disposition, je crains malheureusement que nous ne devions vous envoyer au Camp d’Ulric à sa place, malgré l’accord que nous avions signé avec votre père. »« Attendez… L’accord signé avec mon père ? »Les hommes se regardèrent entre eux, surprit, échangeant des paroles à voix haute. Celui qui semblait diriger l’assemblée donna plusieurs coups de poing sur la table devant lui, pour faire taire ses camarades, puis ils recentrèrent leur attention sur moi, toujours debout, droite, devant eux. « Oui… Vous êtes au courant, n’est-ce pas, que votre père paye une dette afin que nous ne partiez pas au combat ? »Le monde était-il devenu stupide ? Pourquoi personne ne comprenait que je m’étais engagée dans l’armée afin d’y faire la chose la plus logique : combattre ? S’en était trop ! Je me dirigeai vers le premier des hommes à ma portée, et lui empoigna le col avant de le soulever avec une facilité déconcertante, sous le regard ahuri de ses partenaires. « Ah oui ? AH OUI ? C’est bien parce que je suis une femme, et une humaine, n’est-ce pas ? Mais bon sang, pourquoi vous ne comprenez pas ? Je veux me battre, me BATTRE ! Laissez-moi prendre un cheval et des provisions, une épée et un bouclier, et vous le regretterez pas !! LAISSEZ MOI PARTIR ! »N’en avais-je pas trop fais ? Me rendant compte de la situation, je relâchais doucement l’homme, regardant du coin de l’œil les autres personnes présentes dans la salle. Rougissant comme une petite fille timide, je me retins de m'écrouler de honte... « Es…Es… Escusez-moi, je ne voulais pas… »(…) Quelques heures plus tard, j’étais en selle, équipée et prête à accomplir ma mission. Ma « démonstration » de force semblait avoir plu à mon public … Sourire aux lèvres, je fis galoper ma monture en direction du camp d’Ulric, sans savoir ce qui m’y attendait…
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| | Mer 2 Mai - 23:12 | | | | Amitié, amour, trahison ?
« Newen arrive, messire. »
« Faites la entrer, je vous prie. »
« Très bien monsieur. »
Le soldat , à peine retourné, se retrouva nez à nez avec moi. Ce qui pour lui paraissait insolent n’était rien d’autre qu’un détail pour nous. Je connaissais le Commandant depuis plusieurs mois désormais, et notre amitié était très forte, si bien que notre relation allait bien plus loin que celle de simple chef/subordonnée. Mes courbes le charmait, son visage me charmait… Je ne me cachais pas d’ailleurs que l’une de raisons de mon ascension en tant que Commandant en second était due à mon physique ! Mais n’allons pas jusqu’à dire qu’il m’avait sélectionné uniquement sur ce critère… J’étais l’une des rares à revenir des combats tachée de sang sans être recouverte de blessures ; j’avais participé et survécu à une dizaine de combats, et j’établissais les stratégies à ses cotés lorsque je n’étais pas en état de me battre… J’étais celle qu’il lui fallait !
« Je te l’ai déjà dis plusieurs fois… Essaies de respecter un minimum la hiérarchie devant les hommes. Tu ne sais pas ce qu’ils disent de toi dans ton dos, quand tu n’es pas avec eux ! »
Je laissais un sourire s’afficher sur mon visage, puis vînt blottir mon corps contre le sien. Il me fit reculer et m’embrassa, avant de déposer ses mains sur mes fesses et de me faire chuter sur son lit …
« Eh eh… Allons ! Arrête, arrête ! » Je me mis à rire, surprise par la fougue avec laquelle il se jetait sur moi. « Je ne suis pas ici pour ca ! »
Il se redressa et cacha sa déception derrière un toussotement, puis s’éloigna de quelques pas, me tournant le dos.
« Que-ce que tu me veux, dans ce cas ? »
« Nous devons lever le camp, les hommes attendent vos ordres. N’oubliez pas que nous sommes dans un territoire hostile. Chaque minutes perdues ici sont une chance en plus de se faire prendre en embuscade… »
« Je sais… Excuses mon manque d’attention en ce moment, je suis… Inquiet. »
Ulric avait beau s’être éprit de moi, il en aimait une autre avec laquelle il avait eu deux enfants. Sa femme lui envoyait couramment un parchemin afin qu’il puisse avoir des nouvelles de sa petite famille. Mais dernièrement, plus rien ne lui était parvenu … C’était ce qui occupait le plus clair de son esprit, ce qui est très peu recommandé lorsque l’on a tant de vies entre ses mains ! Sachant cela, j’avais par simple précaution, envoyé un homme quérir des troupes supplémentaires afin de renforcer notre régiment. Lâchant un dernier regarde de compassion à Ulric, je le laissais à ses songes en quittant sa tente de commandement, retournant m’assoir auprès d’un feu avec les autres hommes. Dés le lendemain, je décidais de rendre une visite surprise à mon supérieur, en espérant le revoir au sommet de sa forme. Malheureusement, je ne trouvais devant moi qu’un homme silencieux, le visage vide de toute expression. Un parchemin à la main, il tourna la tête dans ma direction, et je pus lire directement dans ses yeux les mots inscrits sur le morceau de papier… Je me rapprochais de lui et l’enlaça dans mes bras, caressant sa chevelure de mes mains douces, souhaitant que cela suffise à le faire oublier sa peine… En tant que Commandant d’une troupe telle que la notre, la tristesse et le désespoir n’avait aucune place parmi nous. Peu de nos soldats avaient déjà versé une larme, et voir leur supérieur dans cet état aurait un effet plus que néfaste sur les troupes. Je le savais. Je ne pouvais permettre que cela arrive. Après plusieurs minutes passées à tenter de le réconforter, je sortis et annonça notre départ imminent.
« Nous allons à l’ouest, au Fort de Fao. Rangez immédiatement tout le matériel militaire, nous serons partis d’ici une demi-heure. »
« Pourquoi prends tu la places d’Ulric ? Tu n’es qu’une larbin, comme nous tous, petite humaine… »
Mon regard lui transperça l’iris, le faisant baisser la tête. Les démons étaient certes effrayants, mais il était toujours possible de les faire s’incliner devant vous, avec un peu d’expérience. Ces hommes reconnaissaient en moi une guerrière très puissante, et c’était la seule raison qui les poussaient à m’écouter. Les minutes passèrent rapidement, et le régiment tout entier se remit en route vers la direction que j’avais conseillé. Quelques jours plus tard, nous arrivèrent au lieu prévu, fatigués par la durée du trajet. Le camp fut monté rapidement malgré la nuit tombante. Les soldats avaient faims, la fatigue faisait souffrir les chargés de surveillance… Nous étions la proie parfaite, et nos ennemis s’en étaient aperçus très tôt… Le seul bruit du vent fut remplacé par un sifflement étrange, puis plusieurs, qui se firent plus distinct au fil des secondes.
« C’EST UNE ATTAQUE ! »
Des dizaines de flèches se plantèrent au sol, certaines transpercent l’armure des soldats les plus malchanceux. Je n’eu pas le temps d’empoigner mon épée : ma principale préoccupation était Ulric. Je me précipitais en direction de sa tente et y pénétra sans en demander l’autorisation – l’heure n’était plus aux manières. Je retrouvais le Commandant de dos, droit et immobile, ne réagissant pas aux cris de l’extérieur…
« Ulric.. Ulric ! On nous attaque, réagit bon sang ! Ulric ! »
Il se retourna en un bond et me saisit le bras, forçant sur mon poignet avec force… Son regard avait changé : un mélange de tristesse et de folie réuni, un mélange au combien effrayant ! J’essayais de reculer, mais il se rapprochait toujours un peu plus, passant sa main sur mon corps sans aucune douceur…
« Tu… Tu me fais mal. Arrêtes ! Tes soldats se font tuer dehors, on a besoin… »
« C’est trop tard, ils mourront tous, et nous aussi… Faisons le maintenant, nous n’avons plus rien à perdre ! »
« Ulric… »
Voyant que je ne céderais pas, il me donna plusieurs coups au visage, puis d’autres quand je fus à terre. Il ne me laissa pas le temps de me relever et se dirigea vers une table, non loin de là, ou il se saisit d’une épée de noble, tranchante, n’ayant jamais été utilisée au combat.
« J’aurais aimé que tu partages cette nuit avec moi, volontairement, mais je vois que je n’arriverais à rien avec toi … »
Il était sérieux… Il souhaitait réellement en finir … Des larmes perlèrent le long de mes joues, et lorsqu’il s’approcha suffisamment de moi, je sortie adroitement la dague située dans mon dos, et donna un coup visant sa poitrine. Il dévia l'attaque et enchérit aussitôt, cherchant à taillader mon épaule droite. J'esquivais sans trop de difficultés en roulant sur le coté, malgré mon armure ralentissant mes mouvements. Une fois relevée, il me fit face, près à se jeter sur moi - mais surement pas pour s'amuser avec mon corps. Ma petite arme ne me permettant pas de parer une attaque, je choisis l'offensive et dirigea mon couteau vers son visage. Comme prévu, il du esquiver en basculant en arrière, me permettant de le faire chuter à l'aide d'un croche-pied bien placé. Une fois à terre, j’enfonçai mon couteau dans sa gorge sans attendre, profondément, le regardant chercher sa respiration avec désespoir, et mourir à petit feu... Une flaque de sang coula au sol, noircissant à cause de la terre... Je n’avais pas le temps de me morfondre, et malgré l’acte que je venais de commettre, je sortis de la tente pleine d’entrain, décidée à survivre avec mes hommes, peu importe le nombre d’adversaires et leur force !
« REGROUPEZ-VOUS AUTOURS DE LA TENTE DE COMMANDEMENT ! »
Je ne vis qu’une vingtaine d’hommes me rejoindre malgré la centaine que nous étions au départ. Nos effectifs venaient d’être réduit de plus de 70%, et il était impossible de définir le nombre d’ennemis nous faisant face.
« Ecoutez tous… Ils ont clairement l’avantage, mais nous pouvons encore nous en sortir ! Restez groupez, levez vos boucliers et attendez le bon moment pour charger. Vous êtes des démons, vous êtes les combattants d’Aile Ténébreuse. Personne ne peut s’opposer à vous, ni à lui ! Si vous mourrez aujourd’hui, vous mourrez en défendant sa cause et pas autrement. Nous ne fuirons pas, nous nous contenterons d’en tuer le plus possible ! »
Et alors que la fin semblait si proche, j’aperçus au loin des lumières se dirigeant vers nous … Une troupe, à cheval, fonçant à vivre allure en direction de nos adversaires ! Je reconnus le cheval du messager que j’avais envoyé quelques jours auparavant ; celui-ci s’approcha de moi et descendis de son cheval, avant de s’incliner.
« Mademoiselle, je vous ai ramené des troupes, comme promis. J’ai croisé sur le chemin ce regroupement d’hommes combattant pour la cause des rebelles, mais je n’avais pas le temps de faire machine arrière pour vous prévenir. Néanmoins, mes arguments ont permit de vous apporter un peu plus d’hommes que vous ne l’aviez demandé. J’espère que nous n’arrivons pas trop tard… »
Je jetais un regard en direction du petit groupe derrière moi, seuls survivant du massacre qui venait d’avoir lieu. Ma soif de combat venait de s’estomper, le visage d’Ulric s’affichait dans mon esprit …
« Le Commandant est mort.. Je l’ai... »
Qu’allais-je dire ? J’allais me condamner, sottement, alors que je n’étais coupable de rien. Il m’avait agressé, j’avais agis comme je le pouvais pour sauver mes camarades. Je n’avais à être punie pour cela, je n’avais pas non plus à m’en vouloir.
« … Il nous as trahi. Il a fait en sorte de retarder notre avancement, et c’est pourquoi nous en sommes arrivés là. Je me suis chargé de lui, il menaçait de mettre fin à mes jours. J’espère avoir pris la bonne décision. »
Les démons derrière elle s’avancèrent, l’un posa sa main sur l’épaule de la jeune femme.
« Si tu as tué ton supérieur, tu as aussi sauvé nos vies et permis d’intercepter un groupe de rebelles… Nous te soutiendrons, s’ils décident de te punir. N’ais crainte, ta vigilance et ton sang-froid resteront ancrés dans notre mémoire, petite humaine. »
Un sourire se dessina sur mon visage. C’était la première fois que l’on prononçait ces mots pour moi. Fière, je levais en direction du ciel mon épée, avant de marcher en direction de la bataille, bien décidée à montrer mes talents de guerrière à nouveau.
« Allons, arrêtez de parler. Vous me feriez presque pleurer. Allons leur montrer ce que nous savons faire de mieux : combattre ! »
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