Lyra avait tant de choses à lui dire, tant de choses à lui apprendre! Ces idées se bousculaient dans sa tête, formant des marées de pensées embourbées.

Elle voulait tout connaître de lui,et qu'il puisse tout apprendre d'elle. Rien n'était plus délicieux que ces pensées. Même si les débuts furent difficiles, l'un et l'autre évitant un contact prolongé du regard, ils finirent par se résigner à l'appel du ventre.
Gourmand et curieux, Lyra apprenait à l'homme les types de baies les plus délicieuses sans oublier de lui montrer les plus dangereuses. Elle ne voulait pas que l'homme puisse un jour se blessait. Elle lui montra également les meilleures feuilles pour les cataplasmes. Ayumu était un bon élève. Il écoutait attentivement son professeur, prenant garde à ne pas la décevoir.

Ils prenaient leur temps, s'appréhendant l'un l'autre, avant de retourner au camp. Bien que très timide, Lyra essayait de répondre au mieux à ses attentes et à ses questions, bien que la tache ne fut pas particulièrement aisée pour tout. Elle ne put s’empêcher de rire lorsqu'il chuta, effrayé par un oiseau. Alors elle lui tendit la main pour l'aider à se relever, et il ne la lâcha plus.
Ce contact les força au silence, mais ils étaient heureux ainsi. Les poches pleines de gourmandises et de délicieux souvenirs dans la tête. Dans leur bonheur, ils n'oublièrent pas le petit écureuil, s’arrêtant sur leur chemin pour cueillir son fruit préféré.

Lyra pouvait percevoir la détresse de la petite bête. Aussi, elle se permit de la prendre près d'elle pour le dîner. Lorsqu'enfin ils eurent fini, ils recommencèrent à marcher dans une destination inconnue.
Mais peu importait à la jeune femme, tant qu'elle pouvait rester au coté de l'homme. Son regain de force lui permettait de ne plus ralentir le groupe, pour son plus grand bonheur. L'écureuil perché sur son épaule, elle fredonnait un air joyeux tout en gardant la main d'Ayumu dans la sienne. Elle entendait les oiseaux accompagner son chant, et pleins d'autres petites bêtes les suivaient, heureux d'entendre enfin des chants joyeux dans cette foret souvent lugubre.

Soudain, tous se mirent à fuir. Paniquée, Lyra se tut. Quelque chose n'allait pas. Les animaux avaient eu peur de quelque chose. Ou de quelqu'un.

F- Je me demandais pourquoi tu étais aussi long, maintenant je comprends.

Instinctivement, l'homme se mit devant elle, la protégeant du regard inquisiteur de la vieille dame. Celle-ci donnait des frissons à la jeune femme. L'écureuil quant à lui, préféra se cacher dans les cheveux de Lyra. D'après ce qu'elle comprenait, il s'agissait la d'une vieille connaissance d'Ayumu. Elle transpirait la haine et la cupidité, à telle point qu'en temps normal, Lyra aurait fui. Mais elle ne pouvait pas abandonner son nouveau bonheur. Cette brève coupure de son monde de mélancolie lui avait permis de revivre. Chanter ne pouvait être sa seule préoccupation dans sa vie. Tout ce qu'elle souhaitait, c'était pouvoir partager ces moments de joie avec l'homme.

Alors, rassemblant tout son courage, elle resta aux cotés d'Ayumu, prenant de sa main tremblante le bas de son vêtement.

Ayumu n'en revenait pas, il était allé tout droit la où il voulait absolument pas aller. Il se mit devant Lyra la protégeant, personne ne lui ferait du mal, jamais.

A-Je voulais te voir de toute façon, j'ai réglé ma dette je prends des vacances

F- Tu crois que toi la créature sans âme tu as le droit à une vie paisible ? Fallait y penser avant !

A- J'ai obei à tes ordres commettant les pires atrocités, je crois que j'en ai fait assez.

F- Ta vie m'appartient, tu me serviras jusqu’à que tu meurs misérablement

A- Elle ne t'appartient plus maintenant !

F- Elle appartient à cette petite créature, laisse moi rire, ta première relation avec elle sera la dernière, elle est aussi misérable que toi.

A- Qu'est ce que tu racontes !

F- Je vois elle t'a donc rien dit.

Lyra restait caché derrière lui, elle avait envie de pleurer, à ce rythme il saurait tout, il ne devait pas savoir, pas maintenant. Elle devait faire quelque chose et vite. Avant qu'elle ne puisse faire quoi que ce soit Ayumu avait déjà prit les devant.

A- Peu importe si c'est le cas ou pas, je resterai avec elle même si elle est spéciale, même si je vais en baver, peu importe les difficultés je resterai avec elle

F- Que c'est mignon, un être qui a vendu son âme et qui a passé sa vie à tuer fait le chevalier pour une créature aussi inutile.

A- Sois tu me laisses partir sois je force le passage

F- Tu ne peux rien contre moi

A- J'ai changé

F- Il a rencontré l'amour de sa vie et il a changé, que c'est touchant mais j'y crois pas !

Elle lui lance une boule d'énergie noir, Ayumu eu juste le temps de pousser Lyra pour pas qu'il l'écrase, il s'envola contre un arbre et retomba un peu sonné.

F- Tu as vraiment changé, tu t'envoles encore plus vite qu'avant

Elle rit d'une façon démoniaque. Notre zombie n'a pas abandonné, il se relève difficilement et dégaine son épée. Il charge la sorcière qui se défend en lui lançant des sorts qu'il esquive ou contre avec son épée. La boule de cristal à son pommeau brille de mille feux, arrivé à la hauteur de la sorcière il lui infligea un coup qui la transperça, mais il trancha qu'une ombre, elle s'envola et attérit sur une branche inaccessible pour le zombie.

F- Tu es pitoyable

L- C'est vous qui l'êtes! Pourquoi vous ne le lachez pas s'il vous fait si pitié que ça ?

F- Car sa vie m'appartient, c'est grâce à moi qu'il est devenu ce qu'il est aujourd'hui

L- Il n'est plus celui que vous croyez, il ne fera plus jamais ces horribles choses

Ayumu était touché par les paroles de Lyra qui tentait de l'aider malgré ses petits moyens. Le zombie fonce en courant sur l'arbre puis sautant sur l'autre et ainsi de suite arrivant à la hauteur de la nécromancienne avant même qu'elle ait le temps de le réaliser. Ayu coupe la branche sous les pieds de la veille dame qui chute de plus de 20 mètres et s'écrase au sol. Amortie par sa magie elle n'a aucune blessure physique, mais elle reste secouée par ce qui vient de se passer. Notre héros redescent et pointe sa lame sous la gorge de la sorcière.

A- Je ne peux te tuer car j'ai promis à Lyra que je ne le ferais plus, mais par contre te couper un ou deux membres me génerait pas.

F- Tu m'as peut être battu et tu vas t'en tirer pour cette fois, mais jamais tu n'auras ton âme ! Jamais tu seras un humain !

A- Tant mieux je ne le veux pas

L- Peu importe ce qu'il est ce qui compte ce sont ses actes

Ayu tend la main vers Lyra.

A- On y va ?

Lyra était tétanisée. Cette femme dégageait une aura de haine et de méchanceté. Elle avait rarement rencontré une telle personne. Alors qu'ils s'invectivaient mutuellement, elle refusait de regarder la nécromancienne qui la fixait.

Ayumu semblait bien la connaitre. Malgré la bonté de l'homme, ce dernier semblait posséder un passif bien cruel. Elle ne voulait pas savoir ce qui les avait uni dans le passé. Non qu'elle était jalouse d'une telle mégère, elle ne souhaitait seulement pas connaitre ce pan la du jeune homme. Son passé l'intriguait, certes... Mais elle avait peur de ce qu'elle pourrait découvrir et préférait largement l'homme qu'elle avait contre elle.
Alors, lors que la méchante comprit qu'elle n'atteindrait pas Ayumu avec des ordres, elle en vint à invectiver la Lorialet. En toute honnêteté, elle ne comprenait pas la méchanceté derrière ces paroles. Elle parlait d'un secret... Lyra n'arrivait pas à voir de quoi elle parlait. Mais elle avait peur. Si quelque chose en elle pouvait dégoûter Ayumu, alors elle avait très peur. elle ne voulait pas le perdre. Sans vraiment comprendre ses sentiments, elle savait qu'elle ne supporterait pas d'être séparé de l'homme maintenant. Ils avaient partagés tant de choses durant ce voyage.

- Il a rencontré l'amour de sa vie et il a changé, que c'est touchant mais j'y crois pas !

L'amour de sa vie? La jeune femme regarda autour d'elle sans comprendre. Soudain son cœur s'emballa. Et elle prit peur. Elle n'avait jamais exprimé un tel sentiment envers un autre être que son père, et ce qu'elle sentait au plus profond d'elle-même était différent bien que similaire. Ce n'était pas non plus le même amour qu'elle avait eu pour son maître. Il n'y avait ni crainte, ni dégoût dans celui-ci. Aussi, elle ne considérait pas ses sentiments comme de l'Amour. Elle tenait à l'homme. Mais elle ne l'aimait pas.
Tout se bousculait dans sa tête. Son cœur, orageux, protestait avec véhémence à ce que lui dictait son esprit. Alors pourquoi rougissait elle en ce moment même?

Son petit combat intérieur fut interrompu par une boule noire. Comme toujours, le zombie la sauva au péril de sa vie. pas encore remise de ses émotions, elle ne put bouger qu'un gémissement muet en le voyant s'envoler. Elle ne voulait pas qu'il éprouve la douleur.
Alors s'engagea un combat dans lequel Lyra était passif. Ils échangeaient les coups avec rapidité et précisions. Dans un autre contexte, cette danse aurait pu être belle si la haine ne transpirait pas des deux participants. Lorsqu'enfin le zombie lui porta un coup fatal, il s'avéra que c'était dans le vent.

- Tu es pitoyable.

Lyra prit la mouche. Qu'on dise une telle chose d'elle ne la dérangeait pas plus que ça, mais que l'on adresse ce genre de paroles à l'homme qui l'accompagnait... Elle ne l'acceptait pas. Tremblante de peur et de colère, elle ne put retenir ses mots.

- C'est vous qui l'êtes! Pourquoi vous ne le lâchez pas s'il vous fait si pitié que ça ?

Elle rentrait dans son jeu afin de finir au plus vite cette confrontation.

- Car sa vie m'appartient, c'est grâce à moi qu'il est devenu ce qu'il est aujourd'hui.

En toute honnêteté, Lyra n'écoutait même pas la vieille femme. Elle se releva et vint se mettre au coté du zombie, reprenant courage.

- Il n'est plus celui que vous croyez, il ne fera plus jamais ces horribles choses.

Ses paroles semblèrent redonner confiance à Ayumu qui s'élança à la poursuite de la vieille folle. Lorsqu'enfin il gagna, elle ne put s'empêcher de culpabiliser. A cause d'elle, il ne serait plus jamais capable d'être humain? Elle ne comprenait pas vraiment cette notion... Elle ne savait pas non plus ce que cela impliquait, mais arracher une possibilité à son ami lui était douloureux.
Elle prit sa main, hésitante, sans oser regarder la nécromancienne. Elle sentait son regard posé sur elle... Mais elle n'avait pas envie de se confronter à elle. Pour tout dire, elle avait peur.

Lorsqu'ils furent suffisamment loin de cette garce, elle lui lâcha la main et continua à avancer à ses cotés, la tête baissée. Etait ce une bonne chose qu'elle l'est fait changée? Elle n'en était plus tout à fait sur. Il devait abandonner quelque chose de très important pour elle... Et elle n'aimait pas ça. Les autres n'avaient pas à se sacrifier pour elle.
Le silence était lourd entre eux, et même l'écureuil n'osait dire un mot.

Ayumu brisa ce long silence qui le méttait si mal à l'aise, la petite créature devait avoir beaucoup de questions, il se devait de lui répondre .

A- Ne fais pas cette tête après tu auras des rides

Lyra restait dans un silence pesant, même l'écureuil ne releva pas la phrase. Ayu s'arreta et se mit devant la petite fille

A- Lyra, tu sais ce n'est pas ta faute, rester zombie ne me dérange pas tellement. Etre un zombie c'est comment t'expliquer... c'est être un être humain évolué , je ne peux pas mourir de maladie ou de vieillesse non plus.

Lyra fût soulagée par ces paroles malgré qu'elles étaient lourdes de sens, il était un peu comme elle dans un sens, mais la peur d'être enceinte d'une fille revint l'hanter. Elle ne voulait pas mourir, le laisser seul, s'en aller loin de lui. Mais ces pensées obscures fût chassées d'un coup. Ayumu venait de déposer un tendre baiser sur les lèvres de Lyra. Aucun des deux ne l'interrompa malgré leur rougissement mutuel et la chaleur dégagé par Lyra à se moment était douce et agréable. L'écurei fini par prendre la parole qui fit interrompre le baiser.

E- Vous avez fini de vous picorer les amoureux ?

A- On continu, la route est longue

Il tendit sa main vers Lyra qui n'eut pas une once d'hésitation elle la prit. Ils continuèrent le voyage comme ça, les échanges étaient courts au début, mais redevenaient naturels au fur et à mesure que le temps passait. L'écureil toujours bavard à son habitude, Lyra et le zombie collés l'un à l'autre, tout allait bien pour nos compagnons. Mais des questions restaient en suspend, fallait-il aborder le sujet maintenant? Ayumu ne savait pas. Ce qu'avait dit la sorcière le tracassait encore.

A- Ca me tracasse depuis longtemps, mais tu peux me dire quelle est la différence entre toi et un humain ? T'inquiète peu importe la réponse je resterai et je continurai à t'aimer comme avant , je te donne ma parole.

Bien sur qu'elle était inquiète. Ces actes allaient avoir des répercussions sur une personne importante pour elle. Elle ne voulait pas de ça. Surprise, elle ne protesta pas lorsqu'il lui expliqua son cas. Néanmoins, elle ne put s’empêcher de ressentir de la tristesse. Un homme incapable de mourir d'une mort naturelle... Ça devait être atroce. Savoir que la Nature ne peut reprendre sa vie... Qu'elle ne peut être que provoquée... Lyra frissonna. Elle savait que son espérance de vie n'était pas bien longue, mais elle préférait largement cela, à une vie éternelle. Voir tout ceux auxquels on tient décéder de vieillesse... Elle en serait incapable.

Alors qu'elle était perdu dans ses pensées, quelque chose se déposa sur ses lèvres. Elle ne put retenir un sursaut et un gémissement de surprise avant de comprendre ce que c'était. Elle voyait en gros plan le visage du zombie qui avait les yeux fermés. Ses pommettes, rouges, étaient à croquer. Elle ne put s’empêcher de rougir à son tour en ayant ce genre de pensée. Elle ne savait pas vraiment comment réagir, et restait pétrifiée sur place, tandis qu'Ayumu l'embrassait. On l'avait déjà embrassé, et elle avait trouvé ça dégouttant. Mais la c'était différent. Encore que le souvenir des grosses lèvres poilus du maître n'était pas bien loin. Elle accueillit les propos de l'animal avec soulagement. Pouvant respirer de nouveau, elle prit une grosse goulée d'air.

Elle n'hésita cependant pas à reprendre sa main et à continuer le voyage en sa compagnie. Petit à petit, son cœur se calma, et elle put reparler avec légèreté à l'homme. Elle espérait juste qu'il ne referait pas quelque chose comme ça de sitôt. Elle ne savait pas où ils allaient, et n'osaient pas demander, de peur de devoir séparer leur chemin. De toute manière, à part aller chercher de vieux souvenirs tout miteux, elle n'avait pas vraiment de but, ni d'endroit où aller. Autant rester avec lui, tant qu'il voudrait d'elle.

- Ca me tracasse depuis longtemps, mais tu peux me dire quelle est la différence entre toi et un humain ? T'inquiète peu importe la réponse je resterai et je continuerai à t'aimer comme avant , je te donne ma parole.

Il était difficile de formuler avec des mots cette différence. Elle ne savait pas vraiment quoi lui dire la dessus. De même, l'emploi du mot "aimer" commençait à lui faire peur. Elle n'osait le lui avouer... De plus, elle ne comprenait pas ses propres sentiments et ne voulait pas y mettre une telle étiquette sans être sure. Après quelques pas ensemble, elle prit difficilement la parole:

- Je ne sais pas vraiment le formuler avec des mots... Nous sommes différents de vous... Nos pensées et nos sentiments aussi...

Elle regarda le ciel, ou le soleil régnait encore en maître pour quelques heures:

- Notre mère, la Lune, est très importante pour nous. Elle nous protège et nous pourvoit en énergie. Lorsqu'elle disparaît, nous sommes faibles. Lorsqu'elle est pleine nous sommes fortes...

Maintenant qu'elle avait commencé de parler, elle n'avait plus envie de s’arrêter. C'était bien la première fois qu'elle parlait autant, et d'un sujet aussi personnel.

- Nous sommes capable d'influencer le climat autour de nous.

Pour illustrer ses paroles, elle fit tomber quelques flocons de neige.

- Nous avons des visions de notre Tache certains soirs... Normalement nous vivons reclus en clans, mais mon père était différent... Et nous sommes presque tous ce que vous appelez des Artistes.

Elle ne savait pas quoi rajouter d'autre, aussi elle se contenta de lui sourire.

Ayumu lui rendit son sourire et laissa parler son cœur.

A- Alors comme ça ma femme est une artiste

Lorsqu'il réalisa se qu'il venait de dire il rougit, il regarda Lyra qui le regardait toute rouge. Mais lorsque Ayu voulut s'excuser elle lui coupa la parole.

A- Non mais c'est...

L- Et toi tu es un zombie quelle belle paire nous formons

Les deux se regardèrent et éclatèrent de rire devant l'écureuil qui ne comprenait pas pourquoi ils rigolaient. Ils reprirent ensuite le chemin, de plus en plus proche de la ville. Heureusement que notre zombie avait prévu le jour où il partirait des griffes de la veille sorcière, il avait laissé une petite somme à un ami à qui il avait sauvé la vie lors d'une de ses missions. Grâce aux nombreuses missions que lui avait confié la nécromancienne, il s'était fait de nombreux amis à travers tout le pays.

A- Lorsqu'on aura rejoint la ville on s'installera dans une auberge pour passer une bonne nuit de repos.

A ces mots il pensa à eux deux dans une chambre et rougit, Lyra qui le regardait ne comprit pas pourquoi il avait soudainement rougi. Ça lui rappela le baiser plus tôt ce qui la fît rougir et cette fois c'est Ayumu qui se demanda pourquoi elle rougissait. L'écureuil toujours en train de se demander ce qui se passait. Quelques mètres plus loin, la conversation rebattait son plein avec les inquiétudes de l'écureuil face à la ville.

Et ils finirent par y arriver, la ville était pas très grande mais suffisamment pour avoir de quoi se rapprovisionner. Ils allèrent d'abord dans une auberge pour réserver la chambre, elle était tenue par son ami.

A- Salut vieux débris, ça fait longtemps !

Aubergiste- Mais qui voilà, notre chasseur de dragon !

Il se serre la main puis l'aubergiste remarque Lyra.
Aubergiste- Je vois que tu as toujours la côte auprès des filles
Lyra jeta un regard noir à Ayumu aux paroles de l'aubergiste.

Aubergiste- Oh les filles jalouses sont effrayantes

A- Non celle là est super mignonne crois moi

Lyra changea d'émotion et rougit.

A- On doit parler de certaines choses, mais avant on peut avoir une chambre ?

Aubergiste- Certainement, je te prépares celle de d'habitude?

Ayumu répondit machinalement l'esprit occupé.

Aubergiste- Allons pour la royale

A- Je te rejoins tout de suite tu veux bien attendre dans la chambre s'il te plait ?

La jeune femme acquiesça et partit derrière une des employées qui l'amena à sa chambre.
Pendant ce temps la l'aubergiste et Ayumu descendirent à la cave, là le chef ouvrit un coffre, il était rempli d'or.

A- J'en prends la moitié maintenant je te laisses le reste, si dans 1 an je suis pas revenu le reste est à toi

Aubergiste- Tu n'as pas à faire ça

A- Si , ne t'inquiètes pas mon ami

L'aubergiste le serra dans ses bras.

Aubergiste-Tu es un homme bon, que le ciel te protège, tu seras toujours le bienvenue ici.
Le zombie remonta dans sa chambre et vit Lyra allongée sur le lit contemplant le plafond l'écureuil dormant sur son ventre.

Cela faisait presque un mois qu'ils s'étaient rencontrés. Voyager à ses cotés, apprendre à le connaitre peu à peu était une joie pour la jeune femme. Bien qu'il restait beaucoup de gêne entre eux deux, elle se sentait la plupart du temps à l'aise à ses cotés.

Ils finirent par arriver à la lisière de la Foret. En toute honnêteté, Lyra admirait son compagnon pour avoir pu se diriger avec autant d'aisance dans ce labyrinthe. En arrivant à la ville, Lyra ne put cacher son impatience. Cela faisait longtemps qu'elle n'avait pas eu l'occasion de voir du monde. Et c'était plus qu'appréciable.
Elle était heureuse. Il n'y avait pas grand monde dans les rues, mais les gens semblaient tous ouverts et contents de vivre. Son sourire s'agrandit quand elle rencontra un troubadour. Jouant tranquillement de son instrument, il mettait de la joie dans le coeur des hommes qui passaient par la.
La ville n'était pas bien grande. Organisée en un cercle autour de la demeure du seigneur des lieux, elle n'était composée que de quelques commerces et tavernes. Lyra suivait docilement Ayumu, en gardant sa main dans la sienne. Les deux jeunes jeunes semblaient attirer l'attention de nombreuses personnes, mais Lyra ne s'en rendait pas compte, bien trop heureuse pour remarquer ce genre de chose.
Ils arrivèrent dans une auberge, dont Ayumu semblait connaitre le patron.

- Je vois que tu as toujours la côte auprès des filles

Sans vraiment comprendre ses propres actions, elle ne put s’empêcher de regarder le zombie, à la recherche d'une justification qu'il n'y avait pas lieu d'être.

- Non celle là est super mignonne crois moi

Des rougeurs tachèrent de nouveau son visage. Même si le "celle là" n'était pas bien flatteur, il s'agissait quand même d'un compliment indirect. Chose que la jeune femme n'avait pas l'habitude de recevoir. Elle baissa les yeux, mal à l'aise. Elle n'aimait pas le regard que lui jetait l'aubergiste. Inquisiteur et curieux, elle ne savait pas quoi faire. Alors, comme à son habitude depuis quelques temps maintenant, elle se cacha derrière son compagnon.

- Je te rejoins tout de suite tu veux bien attendre dans la chambre s'il te plait ?

Elle acquiesça et le regarda partir, mal à l'aise. Se séparer de lui devenait de plus en plus dur. Elle perdait toute notion de sécurité et n'attendait que son retour. Bien évidemment, elle n'avait toujours pas interprété ses sentiments comme de l'amour. Elle suivit la jeune femme qui la conduisit à sa chambre. Cette humaine était d'une grande beauté, mince, élégante, elle avait un visage fin. Mais son sourire était crispé et ses yeux lançaient des éclairs à la Lorialet. Cette dernière ne comprenait pas vraiment l'animosité de cette personne, et commençait à avoir sincèrement peur.
Lorsqu'elles atteignirent la chambre, l'employée ferma la porte à clés et s'approcha dangereusement de lyra:

- Il n'est pas à toi!

Lyra ne comprenait vraiment pas de quoi elle parlait. Ce fut l'écureuil sur son épaule qui s'élança sur le visage de la méchante. Celle-ci l'envoya valser d'un coup.

- Non! Laisse le tranquille!

- Tu n'as aucun droit sur Ayumu, il ne fait que t'utiliser. Tu seras déçue à la fin, comme toutes les autres.

Elle la planta la, repartant sans plus un mot. La jeune femme accourut vers l’écureuil et le prit doucement entre ses mains. Elle caressa doucement sa petite tête, heureuse et fière d'avoir un tel allié. Elle alla s’allonger sur le lit, en repensant aux paroles de l'humaine. C'est alors qu'Ayumu revient. Elle avait eu le temps de réfléchir, mais pas de se décider sur la conduite à tenir. Aussi préféra t elle ne pas bouger, faisant semblant de tomber dans un lourd sommeil. Son cœur battait la chamade.

Ayumu s'approcha de Lyra et s'allongea à coté d'elle contemplant son visage reposé. Il approcha doucement sa main de son visage avant de le toucher. Il recula sa main par hésitation puis la réavancea pour lui caresser la joue. Le zombie sourit tout en rougissant.

A- Tu es vraiment la plus merveilleuse rencontre que j'ai faite.

E- C'est comme ça que tu as amadoué les autres aussi ?

Ayu se relève légerement regardant l'écureuil

A- Qu'est ce que tu racontes tout d'un coup ?

E- Combien sont passées dans ce lit ?

A- Je ne vois pas de quoi tu parles soudainement

Lyra sortit de son silence tellement sa poitrine lui faisait mal, elle ne comprenait pas les mots qu'échangeaient les deux hommes mais au plus profond d'elle, elle connaissait leur signification.

L- Tu comptes m'abandonner ?

A- Il n'a jamais été question de celà ! Avant peut être je l'aurai fait c'est vrai, mais maintenant j'ai changé, tu m'as changé !

Tout en disant ça il lui caressa sa joue, Lyra ne rougit pas cette fois, mais se sentit soulagée et posa sa main contre la sienne. Sa main était toujours aussi chaude, il se sentait si bien à ses cotés comment il pourrait l'abandonner.

A- Je t'ai fait une promesse, je serais toujours à tes cotés quoi qu'il puisse arriver. J'ai juré sur ma lame d'être ton chevalier et j'ai donné ma parole en tant qu'Homme, te trahir signifierait qu'en plus d'avoir perdu mon âme, je perdrai le reste de mon humanité !

Ce long discours n'avait aucun sens pour Lyra, mais le sens de ses paroles elle le comprenait , cet homme ne la laisserait jamais tomber, elle en était maintenant persuadé. Même l'écureuil était surpris par les paroles du zombie mais resta quand même sceptique.

E- Je garderai quand même toujours un œil sur toi sache le

A- Le faît que tu partes n'a jamais été envisageable, tu es un ami, je n'abandonne pas un ami.

E- Encore heureux...

A- J'ai beau être quelqu'un de misérable aux yeux de certaines personnes, j'ai quand même un honneur et une morale même si sauver mon âme est impossible, j'essayerai toujours....

Après ces mots un long silence s'installa, nos deux protagonistes avaient encore des choses à se dire et l'écureuil sentait que sa présence n'était plus requise.

E- Je vais me promener, mais sache que je ne serais jamais loin.

A- Je ne ferai rien promis

Ayu dit ça en levant sa main droite en signe de bonne foi.
L'écureil passa par la fenêtre et s'en alla, plusieurs minutes passèrent sans qu'aucun des deux ne cassent ce lourd silence. Ce fût Lyra qui brisa le silence.

L- Tu sais ce que c'est aimer ?

Cette question surpris tellement Ayumu qu'il tomba du lit.

A- Atatatata, ça fait mal

Lyra se précipita elle aussi pour voir si le zombie allait bien et glissa sur la couette et tomba sur lui, les deux héros se retrouvèrent dans une drôle de postion. Leurs lèvres étaient à nouveaux à quelques millimètres d'intervalles. La poitrine de Lyra était collée au torse d'Ayu ce qui fît rougir le zombie. Son coeur battait la chamade, mais ce n'était pas que le sien, il sentait celui de la jeune femme aussi qui battait à la même allure voir plus vite encore. Ils se laissèrent aller, leurs levres se rencontrèrent. Ayu ne voulait pas rompre ce baiser, les lèvres de Lyra étaient humide et douce. Les deux ne pouvaient s'arrêter malgré que Lyra avait dû mal, mais c'était normal, elle progressait rapidement. Suivir quelques caresses dans le dos de la jeune femme qui était chaud, cette tendresse et cette chaleur c'était le paradis pour cet homme.

Le baiser se rompa doucement, un coulis de bave s'étendait entre les deux êtres, ce qui les fît exploser de rire. Ils restèrent collés l'un à l'autre ne voulant pas se séparer.

A- On va s'installer plus confortablement si tu veux bien

L- Non je veux pas être séparée de toi

A- On ne le sera pas je te le promets

Le jeune homme prit dans ses bras Lyra qui n'était pas bien lourde pour lui et la déposa sur le lit qu'il s'empressa de rejoindre, les vêtements de la jeune femme était froissés et détendus, ils laissaient entrevoirs ses arguments. Les deux se regardaient, le regards pleins de désirs, mais en même temps de l'hésitation. Est-ce le bon moment ? Quel destin allait les attendre après cet acte ?

Sans savoir pourquoi, Lyra éprouvait de la peur. Et elle n'aimait pas la serveuse. Ce sentiment, elle ne savait pas comment le nommer. Il s'agissait bien évidemment de jalousie, mais elle était incapable de s'en rendre compte. Aussi, elle laissa l'écureuil s'acharner sur le zombie sans intervenir. Bien qu'elle n'aimait pas tout ce qui était dispute, elle ne se sentait pas le courage de s'interposer. Quelques paroles sortirent de sa bouche, mais elle ne savait pas comment les interpréter. Elle laissait son instinct la guider, bien que terrorisée par ses propres mots.

Elle se sentit rassurée par les paroles de l'homme et ne put s’empêcher de sourire. Oui, elle se voyait bien rester à ses cotés. Avec un peu de travail, elle pourrait former l'homme à la flûte ou au tambour afin de l'accompagner. L'imaginer en train de souffler dans un tube de bois la fit sourire. Ça ne lui allait pas vraiment, il fallait bien l'avouer.

Son cœur lui fit soudainement mal. Par sa faute, l'homme ne serait jamais capable de sauver son âme. Même si elle ne comprenait pas vraiment ce que cela signifiait, elle regrettait amèrement de le brider. Est ce que sa présence à ses cotés était requise? Elle en doutait de plus en plus... Le petit animal choisit cet instant pour partir. Lyra aurait tellement aimé qu'il reste, afin de la soutenir!

Elle était complètement perdue et n'osait pas prendre la parole.. Et le silence entre eux commençait à être lourd. Elle aurait tout donné pour comprendre et connaitre les pensées de son compagnon à cet instant présent. Bien que maladroite, elle choisit de briser le silence, avant de devenir muette à jamais.

- Tu sais ce que c'est aimer ?

Sa question suscita une réponse plutôt comique. L'homme, sursautant, avait réussi à tomber du lit. Comment avait il pu se laisser prendre ainsi? Inquiète, Lyra voulu se lever mais tomba aussi, sans comprendre pourquoi ni comment. Honteuse, elle voulu lui laisser de l'espace, mais il ne l'entendait pas de cette oreille. Leurs lèvres se rencontrèrent à nouveau.

Bien qu'un sentiment d'aise s'emparait du corps de la jeune femme, elle ne put s’empêcher de rougir à nouveau. Ils vivaient une journée forte en émotion, et elle avait vraiment du mal à suivre. Contrairement aux humains, les Lorialets étaient plus long à ressentir les émotions et les sentiments. Mais en contrepartie, elles étaient plus vivides, plus tenaces.

Elle resta contre le zombie, riant aux éclats avec lui. Sur quelque chose de bien sale. En temps normal, elle aurait été plus gênée qu'amusée, mais elle était contente de faire rire son compagnon.

- Non je veux pas être séparée de toi

Une fois de plus, ses mots précédaient ses pensées. Elle allait se lever quand le zombie la prit dans ses bras. L'escapade ne fut pas longue puisqu'il la déposa sur le lit, juste au dessus. Elle regardait Ayumu, lisant dans son regard des sentiments qu'elle ne connaissait pas. Aussi elle étendit son bras, voulant toucher le visage de son partenaire.

C'est alors qu'un papillon entra par la fenêtre ouverte de la chambre et se déposa sur la main de la jeune femme. Avec douceur, elle retira lentement sa main pour l'avoir en face des yeux. Il était magnifique. Essentiellement bleu, il avait deux points sur chaque ailes turquoise. Il resta la longtemps, tandis que la jeune fille lui souriait avec une énorme douceur. Elle aimait les papillons plus que tout. Avec ça, elle avait oublié l'homme à ses cotés.

Ayumu vît la petite fille absorbée par la présence du papillon, il ressentit une profonde douleur dans le coeur insupportable. Il cessait de penser:

A- Pourquoi j'ai mal ? Pourquoi un papillon a plus d'importance que moi alors qu'on passait un si bon moment?

Il se leva tel un zombie et se dirigea vers la fenêtre plus conscient de ce qu'il faisait, la jeune femme ne s'en aperçut pas. Voilà que ça recommencait, son choc affectif, il n'était de nouveau plus maître de lui, sa conscience était refoulée au plus profond de son être. Le zombie butta contre la fenêtre et pour une raison inconnue il buttait encore et encore forçant de plus en plus, il finit par passer par dessus s'écrasant au sol, éclaboussant de son sang les pavés. Tous hurlèrent d'horreurs, mais Lyra restée dans son monde n'entendit rien. Ayumu reprit ses esprits et regarda autour lui et ne vit que du sang.

A- Allez ? Qu'est ce qui s'est passé ici ?

Il comprit assez vite qu'il avait rechuté, et dans tous les sens du terme.

A- Encore, ça fait combien ce mois-ci ?

Le zombie se gratta la tête et fît l'inspection de son corps sous les yeux béas des gens autour de lui.

A- Bon, mes jambes OK, mes bras OK, ah mon épaule est déboîtée !

Ayu d'un coup précis suivit d'un craquement, il se remit l'épaule en place. Heureusement il était tombé de face, il devait très certainement pas être très beau à voir de visage mais au moins rien de cassé, le visage est reconstitué en quelques minutes chez un zombie. Par contre les tâches de sang, ça il ne risque pas de les enlever de si tôt.

A- Faudrait pas que Lyra me voit dans cet état, franchement pourquoi ca devait m'arriver maintenant

Ayumu rentra de nouveau dans l'hotel, une fois à l'intèrieur il se fît aussi silenciexu qu'une arraignée sur un mur, personne ne le remarqua c'était déjà ça, tous était dehors en train d'essayer de comprendre ce qui venait de se passer, un mort se relevant c'était pas tous les jours qu'on voyait ça.

A- Yosh, je suis arrivé à l'étage j'èspère qu'elle est toujours avec son papillon.

En disant celà il avançait, arrivant devant leur chambre il jeta un coup d’œil à la serrure.

A- Lucky, elle est toujours avec lui

E- Qu'est ce que tu fais là ?

Malheureusement pour lui l'écureuil était derrière lui

A- Chuttt ! Et va manger un gland

E- Un gland où ça ?

L'écureuil à la grande surprise d'Ayumu venait de réussir à occuper l'esprit du petit annimal

A- Labas tu vois pas, sur le rebord de la fenêtre va vite le chercher avant que quelqun le prenne

L'écureuil ne se fît pas prier et fonça vers l'endroit désigné par le zombie.

A- C'était moins une, bon ...

L'homme commença à ouvrir la porte doucement essayant de la faire grincer le moins possible, opération réussi, tel un ninja il fonça dans la salle de bain et commença à se mouiller le visage, le sang avait commencé à sécher, la tâche allait être longue. Mais il n'avait pas le temps Lyra venait d'apparaître dans son dos.

L- Qu'est ce que tu fais ?

Absorbée tel qu'elle l'était par la présence du petit insecte, Lyra ne fit plus attention au monde extérieur. Elle était comme ça: enfant de la lune. Capable de se concentrer sur une petite chose et d'oublier tout le reste.

Cette faculté était assez fascinante vu de l’extérieur. On aurait dit que le monde ne tournait plus qu'autour de son centre d'attention. Bien que pratique dans certains cas, cela se révélait être assez difficilement à vivre de temps en temps. Comme aujourd'hui par exemple. Elle n'entendit pas le zombie tomber, ni même les passants crier d'horreur. Et pourtant cela faisait un boucan d'enfer. Concentrée, elle écoutait la respiration lente du petit papillon, ainsi que le petit choc lorsque ses ailes se touchaient.

Elle avait l'habitude d'être captivée par les animaux. Mais aussi de les captiver. Lorsqu'elle chantait, de nombreux oiseaux venaient l'accompagner. Ou même d'autres petits êtres silencieux, tel des lapins ou des écureuils. Le chant faisait partie d'elle aussi sûrement que ses poumons ou son cœur.

Restant immobile pendant un long moment, elle finit par porter tout doucement la main à la fenêtre afin que l'insecte puisse s'envoler tranquillement. Après quelques battements d'ailes, il partit, laissant Lyra toute seule. Elle était fascinée par ses créatures. Que quelques jours de vie et pourtant, ils venaient réconforter les hommes. Un doux frisson la parcouru, témoin de la fraîcheur de l'air. Elle ne ferma pas la fenêtre pour autant, et se leva pour aller chercher une veste. En fait elle ne pouvait techniquement pas fermer la fenêtre puisqu'elle avait volé en éclats... Mais ça, elle ne l'avait pas remarqué.

Sans savoir comment, elle tomba sur Ayumu. La situation lui revint en mémoire en un instant. Elle l'avait complètement oubliée. Honteuse, elle le suivit en silence jusqu'à la salle de bain avant de voir son visage dans le miroir.

L- Qu'est ce que tu fais ?

La question n'avait pas lieu d'être et pourtant elle la posa. L'homme se retourna tout doucement, confirmant ce qu'elle avait déjà vu dans la glace.

Choquée, Lyra repartit à reculons vers la chambre. Une fois dans la chambre, elle déchira une partie du drap avant de revenir en silence. Elle l'obligea alors à s'asseoir sur le rebord de la baignoire et plongea le linge sous l'eau. Avec lenteur et douceur, elle lui lava le visage, prenant soin de ne pas appuyer sur les plaies. Avec délicatesse, elle enleva un à un les petits cailloux qui s'étaient pris dans les coupures. Elle ne parlait toujours pas, ne voulant pas le questionner sur ce qui lui était arrivé. Tendrement, elle s'occupa de lui remettre le visage à neuf avant de laver le bout de tissu.
Tant pis pour le drap, Ayumu était bien plus important pour elle.

E - Tu m'as piégé espèce de!

Elle ne put s’empêcher de sursauter, n'ayant pas entendu le retour du petit rongeur. Ce dernier s'interrompit en plein milieu de sa phrase voyant le bout de drap taché de sang... Avant d'accuser le zombie:

E - Qu'est ce que tu lui as fait?!

Lyra ne voyait pas du tout de quoi il parlait, aussi préféra t elle ne pas réagir.

A- J'ai rien fait pour une fois, bon si je suis tombé par la fenêtre éclaboussant les pavé ....

E- Tu as quoi ?!

A- Rien laisse ...

Le zombie se laissa nettoyer le visage par Lyra, c'était tellement agréable sa petite main chaude sur son visage. Il était tellement heureux de la revoir de se sentir en vie qu'il prit délicatement la jeune femme par les hanches et lui déposa un tendre baisé sur les lèvres. Il avait oublié la présence de l'écureuil qui s'était tué voyant qu'il était de trop de nouveau. Ayu sans faire attention à ce qu'il faisait, il posa ses mains à même la peau du ventre de Lyra tout en rendant son baisé un peu plus intense. Lyra ne se retira pas comme à son habitude, c'était elle habituée ? Ou simplement elle n'osait pas le contrarié ? Cette deuxième hypothèse le mit mal à l'aise et rompit le baise sans enlever ses mains.

A- Ça te déranges quand je t'embrasse ?

Il devait savoir, il voulait savoir ce qu'elle ressentait, ce sentiment de vouloir connaître un peu plus de choses d'elle.
La chaleur du ventre de Lyra était chaleureuse était douce et excitante, l'homme ne savait pût ou donné de la tête, il préféra s'asseoir par terre contre la baignoire. Il contempla Lyra, se calmant, reprenant son calme habituel, mais rien n'y faisait il la désirait.

Encore un baiser. Ce n'était pas désagréable, loin de la, c'était juste... incompréhensible. Trop de sensations et trop de sentiments d'un coup qui l'empêchait de vraiment apprécier le moment. C'était très différent de ce qu'elle avait déjà ressentie auparavant. Contrairement aux baisers forcés du maître, elle n'y retrouvait pas ce dégoût ni cette envie de pleurer. Non c'était plutôt positif. Mais trop complexe pour elle. Elle le laissa donc continuer, sans pour autant répondre. Jusqu’à ce qu'il glisse ses mains sous son haut. Non ça ce n'était pas possible. Tressaillant quelque peu, elle n'osait pas lui demander de s’arrêter. Elle ne voulait pas le contrarier, se contentant de fermer les yeux.

- Ça te dérange quand je t'embrasse ?

Est ce que ça la dérangeait? C'était une bonne question. Oui d'une côté, ça la ramenait dans de mauvais souvenirs. Ce qu'elle avait vécu à l'époque... Elle ne voulait ni retraverser une telle épreuve, ni s'en souvenir. Oublier, tel avait été son credo depuis tout ce temps. Malgré son jeune age, elle était... marquée par les épreuves de la vie.

Elle ouvrit enfin les yeux, les posant sur l'homme malheureux. Assis par terre, il la prit dans ses bras et la fit descendre avec lui. Le carrelage froid contrastait avec la chaleur du corps de l'autre... Et encore plus avec la chaleur qui lui brûlait ses joues.

Il attendait une réponse, il fallait qu'elle réponde! Et pourtant elle ne savait pas quoi dire. Parce qu'elle ne connaissait pas la réponse à sa question. Elle ne put lui rendre qu'un sourire indécis, toujours immobile.

E - Mais tu vois pas que tu la brusque? Espèce de gros pressé!

En vérité, Lyra était assez fatiguée. L'agitation de la ville n'était pas fait pour son tempérament. Surtout après autant de temps passé loin de la civilisation. Elle bailla discrètement avant de se blottir contre lui, habituée à dormir près de lui.

A- Je suis désolé, beaucoup de choses se sont passées on a tous besoin de repos

Il regarda la petite créature blottie contre lui dégageant cette chaleur qu'il aime tant, elle s'était déjà endormie. Sous les yeux du petit rongeur, Ayumu prit Lyra dans ses bras et la déposa sur le lit avec précaution puis retira les couvertures. Il mit un temps d'arrêt, l'écureuil se retint de dire quelque chose. Mais le zombie se contenta juste de mettre les couvertures sur la Lorialet . Il mit tellement d'affection dans ses mouvements que le rongeur était bluffé, personne aurait pû imaginer en le voyant qu'il était aussi soigneux et affectif. Cette tâche finit, il se retourna vers l'écureuil.

A- Penses tu vraiment que je serais capable de lui faire du mal ?

L'écureuil ne pouvait dire le contraire après ce qu'il venait de voir

E- Je pense qu'effectivement non, mais tu agis trop comme si c'était une humaine, elle est délicate tu ne peux y aller en gros bourrin

A- Je n'ai pas l'habitude de ces choses là ....

E- Je vais devoir t'apprendre alors.....

Un écureuil apprenant à draguer un zombie, la situation pourrait bien faire l'objet d'une de ces histoires drôle conté dans les tavernes. Mais le guerrier devait apprendre à parler avec tact, la petite fille avait souffert c'était évident, il ne pouvait se permettre de lui rappeler des mauvais souvenirs, ce qu'il devait faire à partir de maintenant était de les lui faire oublier... Il devait se prendre en main et lui faire découvrir le monde autrement.
L'écureuil avait finit son cours, Ayu pouvait enfin dormir, il enleva ses vetements et se glissa en sous vêtements sous les draps. A peine rentré, il sentit tout de suite la chaleur l'englober, il ne tardit pas à s'endormir sous l'oeil du rongeur.
Le soleil se leva mais les deux jeunes dormaient toujours, le zombie malgré son sommeil léger avait l'air de bien dormir, il n'y avait que le rongeur qui ne dormait pas, toujours le museau en l'air guettant le danger.
Un homme fit irruption dans la chambre en secret, se faufilant contre le mur, sans aucun bruit caché dans l'ombre du soleil levant se dirigeant vers les affaires du zombie. Les voleurs étaient frequents dans les auberges à l'affût des trésors des voyageurs. Malheureusment pour lui, il était rentré dans la mauvaise chambre, deux pas de plus et il se retrouva la lame d'Ayumu sous la gorge.

A- Tu ne t'es pas trompé de chambre par hasard ?

Avez vous dejà vu un zombie pas réveillé, découvrant un intrus dans sa chambre ? Il a une tête de mort vivant ! (c'était la blague !)

V- Oui je me suis trompé de chambre désolé, je vais y retourner tout de suite

A- Chut ! Tu la réveilles, je ne donne pas chère de ta peau

V- J'imagine bien que madame doit être fatiguée, c'est pour ça que je vais vous laisser

Le voleur dit celà en chuchottant , Ayumu ne voulait surtout pas qu'elle se réveille, il avait tant de choses à lui montrer il ne voudrait pas qu'elle soit fatiguée.
Dans sa bontée d'âme, le zombie laissa partir le voleur qui serait sans doute rapidement arrêté un jour ou l'autre, mais ça l'importait peu.

A- Tu montes la garde cette fois

E- J'avais juste fermé un oeil désolé

Il partit en bas chercher le petit déjeuner, il voulait faire passer une journée inoubliable à Lyra.

Remontant joyeusement le plateau repas, il entra dans la chambre et tomba sur un lit vide, Ayu ne pût s'empêcher de paniquer, posant rapidement le déjeuner sur le lit.

A- Lyra t'es là ? Lyra ?!

Elle ne pouvait l'entendre sous la douche et elle le vît bienôt débouler dans la salle de bain le zombie. Bien qu'elle soit habituée, elle était toujours un peu génée lorsqu'il la voyait nue.

A- J'ai eu peur qu'il te soit arrivé quelque chose

L- Non non je vais bien

A- Je suis soulagé, le petit déjeuner t'attend sur le lit

Il partit de la salle de bain et s'allongea sur le lit l'attendant. Lorsqu'elle arriva il lui expliqua le programme de la journée tout en degustant leur repas.

Bien trop gênée et perdue, elle préféra faire semblant de s'endormir contre lui. Sa technique fonctionna puisqu'il la porta jusqu'au lit et vint se coucher tout contre elle.

Lorsqu'elle fut sure qu'il dormait, elle ouvrit les yeux et contempla le plafond. Passant un doigt sur ses lèvres, elle essayait encore de comprendre ce qu'elle ressentait. Un frisson parcourra son dos lorsqu'elle s'imagina en train de l'embrasser. Ce n'était pas quelque chose de courant chez elle, n'ayant quasiment jamais froid. Elle regarda le visage endormi de son ami, attardant son regards pour le sujet de son questionnement. Elle n'osait pas vraiment bouger, de peur de le réveiller. Avec douceur, elle posa le même doigt sur la bouche entrouverte du zombie. Sentant le souffle chaud de sa respiration, elle se surprit à sourire. Elle aimait cet homme, cela ne faisait aucun doute. Elle l'aimait au moins autant que les papillons. Fière de sa déduction, elle se blottit un peu plus dans ces bras et s'endormit enfin, se sentant en sécurité.

Alors que le jour venait de se lever, Lyra dormait encore. Bien emmitouflée dans le drap, elle rêvait. Son rêve pouvait paraître assez grotesque, il fallait bien l'avouer.

Chantant devant un parterre d'animaux, ces derniers l'accompagnaient avec des instruments de musique. Flûte pour l'aigle, tambour pour la biche, cloches pour les hérissons et violons pour les lapins. Après un départ difficile où toutes les bêtes découvraient leurs instruments, ils finirent par s'accorder. Tout n'était qu'harmonie, mais cela manquait d'un petit plus que la jeune femme ne savait qualifier.
C'est alors qu'un magnifique papillon, bien plus grand que la moyenne, vint se joindre à eux. Dos à Lyra, il dansa sur la mélodie, laissant ses ailes suivre le vent des sons. Bien plus douce, bien plus agréable, la mélodie qui sortait de sa bouche semblait transformée par la présence de l'insecte. A la fin de la chanson, le petit être se retourna enfin vers elle. C'est avec surprise qu'elle y retrouva le visage d'Ayumu, ses lèvres étirées en un doux sourire.

Cette conclusion finit par la réveiller. Voir le zombie avec un corps de papillon était bien drôle. Soudain elle comprit la signification de ce rêve étrange. Dans son chant, il manquait les sentiments... Ceux que la présence de l'homme réveillait en elle.

Troublée par cette révélation, elle ouvrit les yeux. La personne en question n'était plus à ses cotés. Relevant doucement sa tête, elle balaya la pièce du regard. En vain. Mais elle n'avait pas peur, elle savait au plus profond d'elle qu'il n'était pas bien loin. Aussi prit elle la décision de se lever et se préparer. Avisant l'écureuil qui dormait dans un coin, elle se déplaça sans bruit dans la salle de bain. Se dénudant, elle plia ses vetements sales et les installa sur le rebord du lavabo. Elle se glissa alors dans la douche, s'arrosant d'eaux très froides d'abord, puis réchauffant la température de l'eau. Elle voulait simplement refroidir la chaleur de ses joues. La différence de température fit lever un nuage de fumée, cachant ainsi sa nudité aux personnes sans gène.

A- J'ai eu peur qu'il te soit arrivé quelque chose

Sursautant, elle se cogna la tête contre le mur carrelé. Bien que protégée par la vapeur, elle prit soin de cacher ses parties intimes avec ses mains. Non décidément, elle ne s'y ferait jamais. Le zombie était si impudique! Les rougeurs de ses joues revinrent, alors qu'elle avait tout fait pour les faire disparaître.

L- Non non je vais bien.

Elle voulait qu'il sorte de la au plus vite.

A- Je suis soulagé, le petit déjeuner t'attend sur le lit

Lorsqu'elle l'entendit s'éloigner, elle ne put retenir un soupir de soulagement. Alors une question vint lui tarauder l'esprit. Pour pouvoir la voir ainsi sans être gênée, la considérait il comme une femme? Une petite fille nue peut être vu par un homme, sans soucis mais une femme? Sans comprendre pourquoi, elle se sentait en colère. Elle voulait qu'il la considère comme une femme.

Arrêtant l'eau, elle se sécha rapidement et revint vers lui, en serviette. Cachant sa poitrine bien présente et descendant jusqu'à mi-cuisse, la serviette n'était pas bien grande. Ses longs cheveux noirs mouillés, elle n'hésita pas à s’asseoir à coté de lui et piqua une poire, dans laquelle elle croqua délicatement. Elle voulait qu'il la remarque. Qu'il soit gêné de sa présence. Comme pour appuyer ses pensées, elle se rapprocha de lui jusqu’à être contre son épaule. Mâchant doucement, elle lui jeta un regard plein de questions.

Ayumu attendait patiemment sur lit que Lyra finisse de prendre sa douche, perdu dans ses pensées. Il réfléchissait à comment il allait organiser la journée. Allez au marché ? Faire une promenade ? Quel serait le mieux pour faire passer une journée inoubliable à Lyra, il avait du mal à se décider. Lorsque soudain Lyra fît son apparition dans une petite serviette qui lui cachait à peine les parties intimes, on pouvait distinguer ses belles formes facilement. A cette vision le zombie détourna le regard gêné, il ne l'avait jamais vraiment vu de cette façon, mais elle était magnifique. Son visage devenait rouge, une chaleur intense parcourait tout son corps.

Pourquoi il réagissait ainsi, ce n'était plus une petite fille, mais il n'allait pas encore le découvrir maintenant. La jeune femme prit un fruit et le croqua d'une manière que seul les femmes sont capables de faire, le jus éclaboussant un peu son joli visage et faisait briller ses lèvres. Le changement de comportement surpris Ayumu, qui était de plus en plus rouge et gêné. La Lyra d'hier n'était pas celle d'aujourd'hui, il ne pouvait poser son regard sur elle. Il avait déjà du mal à manger son pain, il avait la main tremblante, ça faisait bien longtemps qu'une femme lui faisait cet effet ou pour ainsi dire jamais. Il n'était pas au bout de ses surprises, Lyra se colla à lui, Ayu pût ressentir la chaleur qu'elle dégageait, même cette fois il en était sur, il était plus chaud qu'elle. Il osa poser un regard sur la Lorialet, sa serviette était légèrement tombée laissant apparaître un décolté éblouissant, il redetourna le regard dans la micro seconde qu'il le vit. Avant il se serait permis de faire plus que regarder, rien qu'hier par exemple, mais aujourd'hui rien à faire il ne pouvait pas, pourtant ses lèvres, ce corps lui donnait plus qu'envie. Lyra ne montrait aucune gène dans ses actions, on pouvait même lire dans ses yeux une pointe de malice et de plaisir.

Le zombie ne savait plus quoi faire, lui sauter dessus laissant ses instincts primaires le dominer, attendre qu'elle fasse le premier pas ? Faire comme si de rien n'était, elle avait peut être ses problèmes féminins, il n'arrivait pas à se décider, que faire ? Lyra continuait ses agissements, se collant encore plus à lui, le mouillant de ses goutes non essuyées, il finit par s'allonger sur le lit dépassé par les événements, ça n’arrêta pas la jeune femme pour autant qui s'allongea à moitié sur lui. Ayu pouvait sentir sa poitrine généreuse sur son torse, comme s'il n'était déjà pas assez gêné, l'excitation vient s'ajouter aux autres émotions, la chaleur était trop forte, il retira son t-shirt. L'air frais sur sa peau lui faisait du bien, mais ce sentiment fût éphémère, la chaleur de Lyra l'emporta. Le zombie remonta sa jambe pour essayer de se mettre dans une positon un peu plus confortable, mais en remonta sa jambe il n'avait pas vu ou il la remontait, elle se retrouva entre les jambes de Lyra qui laissa échapper un petit bruit. Se rendant compte de ce qu'il était en train de faire, trop gêné il voulut enlever sa jambe, mais trop tard Lyra repartait déjà à l'offensive. Il ne voulait pas l'avouer, il était effrayé par ce changement soudain.

L- Tu penses que je vais te laisser t'en sortir comme ça ?

Ayu ne comprenait plus rien, il était devenu fou, elle l'avait rendue fou. Mais une chose qu'il avait réalisé c'était que maintenant il la voyait comme femme et la respecterait en tant que tel. Son esprit comprit alors qu'elle faisait tout ça juste pour cela. Elle voulait qu'il la considère juste comme une femme et la respecte en tant que tel. Elle était apparemment prète à tout pour ça même si elle devait en perdre sa puretée. Lyra continuait son manège, cette fois elle était à califourchon sur lui les bras de part et d'autres de son corps. Le guerrier lui caressa la joue.

A- J'ai compris maintenant je suis désolé, tu peux arrêter, je voudrais pas que tu fasses des choses que tu regretteras plus tard.

La jeune femme s'écroula sur lui comme exténuée de sa performance, Ayumu lui caressa les cheveux, ils étaient doux, la sensation était agréable, le calme était revenu, son cœur cessait de battre la chamade, la chaleur était redevenue normal, mais la scène qu'il venait d'avoir ça il ne l'oublierait pas.

Malgré les gestes maladroits de la jeune femme, l'homme ne semblait pas affecté. Refusant de croiser son regard, il ne bougeait pas impassible. Pour la première fois depuis sa naissance, Lyra se sentit agacée. Poussée à bout par des sentiments jusqu'alors inconnus, elle décida de lui montrer ses apprentissages au sein de l'équipage pirate. Bien qu'elle n'était pas resté longtemps la-bas, elle avait eu l'occasion d'assister à des scènes torrides, qu'elle aurait préféré ne pas voir. Regardant sa poitrine, elle remarqua qu'elle n'avait pas l'opulence des femmes de joie que les marins allaient voir. Aussi, elle laissa sa serviette retomber afin de voir la naissance de sa poitrine. Plus une enfant, elle possédait des atouts non négligeables. Pressant ces derniers contre le bras du zombie, elle attendit une réponse quelconque. Qui ne vint pas. Il finit même par fuir, s'allongeant sur le lit. Attendant un petit moment avant de le rejoindre, Lyra se demandait si elle faisait quelque chose de travers. Les pirates eux, avaient des réactions plus que visibles. Hors le zombie... restait de marbre.

Profitant de sa position, la Lorialet vint le rejoindre. A moitié allongée sur lui, elle guettait une réaction. Elle cru avoir gagner lorsque l'homme bougea un peu, mal à l'aise. Mais non, il ne faisait qu'enlever son haut. Décidément elle n'était pas douée pour ce genre de choses. Gigotant comme un petit ver de terre, l'homme semblait vouloir s'enfuir de son étreinte. Était il mal à l'aise? Ou avait il tout simplement aucune envie pour elle? Elle pensait à abandonner quand elle sentit sa jambe heurter son aine. C'était douloureux... Mais aussi sa chance. Maintenant la cuisse du zombie prisonnière des siennes, elle était certainement de pouvoir enfin lui faire comprendre son statut de femme. Aussi, elle passa à la vitesse supérieure, prononçant une des phrases maintes fois entendues:

- Tu penses que je vais te laisser t'en sortir comme ça ?

Elle finit enfin par recevoir une réaction plutôt positive. Leurs regards se croisèrent, autorisant la Lorialet à apercevoir les rougeurs du visage du zombie. Prenant son courage à deux mains, elle se releva un peu et passa une de ses jambes par dessus son torse. Ainsi, elle put emprisonner le bassin de l'homme sans grande difficulté. La gymnastique dont ils faisaient preuve eut raison de la pauvre serviette qui commençait à ne plus cacher grand chose. S'approchant de son visage, elle le regarda droit dans les yeux, entrouvrant ses lèvres. Le cas semblant désespéré jusqu'à ce qu'il vienne lui caresser le visage.

A- J'ai compris maintenant je suis désolé, tu peux arrêter, je voudrais pas que tu fasses des choses que tu regretteras plus tard.

Enfin gagnante, elle se laissa tomber sur le torse de son ami, complètement perdue. Son cœur, battant follement, faisait affluer le sang au niveau de son visage. Comment avait elle pu oser une telle conduite? Elle avait honte d'elle même. Sentant le cœur de son ami se calmer, elle finit par se reculer, fixant bien mieux sa serviette. Ses joues étaient rougies de honte et ses yeux pleins de larmes de colère. Elle s'en voulait. Jamais elle n'aurait voulu montrer une telle facette de sa personnalité à cet homme la.

Aussi, elle attrapa son sac, et sans un regard en arrière, alla s'enfermer dans la salle de bain. Seule, elle prit le temps de se calmer, de se maudire et de pleurer avant de se rhabiller. Il ne lui restait plus que ses habits folkloriques, qu'elle utilisait pour chanter dans les rues. Une très belle robe bleu océan, qui s'éparpillaient en un grand nombre de ruban, le tout lui arrivant au niveau des genoux. De la dentelle cachait sa poitrine tandis que ses épaules étaient dénudées.

Respirant un bon coup, elle finit par sortir, allant à la rencontre du zombie. Elle lui devait tellement... Elle voulait maintenant le rembourser un peu, si elle le pouvait. Aussi prit elle la décision que si l'opportunité se présentait, elle chanterait pour lui. Souriante, elle piqua un morceau de pain, le rouge toujours aux joues.

Ayumu n'eut pas le temps de reprendre le contrôle complet de son esprit que Lyra sortait de la salle de bain dans une robe des plus splendides. Les rougeurs sur son visage reprirent, son cœur repartit à battre la chamade, mais cette fois son regard ne se détourna pas de la jeune femme. Elle était si belle, raffinée, sexy... toutes les qualités d'une femme dans une seule robe. Il se demanda alors si son manège allait recommencer, sauf que cette fois le sentiment qu'elle dégageait était tout autre, on pouvait sentir de la peine, de la détresse émanant d'elle. Il voulut alors lui remonter le morale.

A- Tu es splendide Lyra

La jeune Lorialet déjà rouge, le devint encore plus, un silence mal à l'aise s'imissa entre les deux. Il fût interrompu par l’écureuil se réveillant.

E- J'espère qu'il ne t'a rien fait de bizarre pendant que je dormais.

Il n'en fallut pas plus pour que les images de la scène leurs reviennent dans l'esprit, Lyra partit de la chambre en courant descendant les escaliers à toute vitesse, se dirigeant vers la sortie. Le soleil était éblouissant et dégageait une chaleur douce et agréable, c'était une belle journée. Le zombie ne tarda pas à la rattraper après avoir réprimander le rongeur. Pour s'excuser Ayu lui prit la main même si ce n'était pas de sa faute, il la prit tellement délicatement que Lyra ne voulut pas la retirer.

A- On va se promener ? C'est une belle journée.

Elle vit par son sourire qu'il ne voulait plus penser à la scène qu'elle lui avait faîte ce qui la rendit heureuse, mais le sentiment de honte par rapport à ça ne disparut pas comme sa décision. Elle lui fit donc un signe de la tête accompagné d'un sourire pour répondre à sa question.
Les deux amoureux se promenèrent dans le marché de la ville, découvrant de magnifiques marchandises venant juste d'arriver en ville, des vêtements, bijoux, tissus, argenterie, il y en avait pour tous les goûts, mais Lyra s’arrêta devant une bijouterie, les petites pierres la fascinaient. Ayumu remarqua alors qu'elle n'en portait aucun même pas une paire de boucles d'oreilles. Ca le chagrinait, il ne pouvait la voir comme une femme si elle ne ressemblait pas à une. Il devait aussi se racheter de son comportement, ne pas avoir pris ses sentiments en compte le dégouttait de lui même. Aussi il décida de lui offrir ce qu'elle voulait.
Il lui chuchota:

A- Choisis ce qu'il te plait le plus excepté les bagues...

La jeune femme ne comprit pas pourquoi il ne voulait pas qu'elle prenne ce qu'il y avait de plus joli, mais elle s'en fichait rien que le fait que l'homme désire lui offrir un de ces bijoux la comblait. Elle fût gênée d'abord, hésitante, mais très vite son instinct de femme prit le dessus et commença à en essayer, des parurent d'or d'argent, le spectacle était agréable à regarder, ils se surprirent même à rire. L'écureuil se mêlait aussi, faisant l'idiot avec les bijoux. Au final elle se décida pour un collier magnifique dont le pendentif était un papillon qui était orné de pierres précieuses. Lyra était heureuse et ça se voyait, ses yeux brillaient, un sourire éclatant était sur son visage, rien ne pouvait rendre le zombie plus heureux. Il dit à l'écureuil de l’emmener voir un autre marchand, il devait faire quelque chose d'important il ne serait pas long. La réalité était tout autre sa décision était prise, il ne voulait pas voir Lyra comme une femme, mais comme sa femme.

Il rejoignit les deux compagnons qui s'étaient arreté devant un marchand de vêtements, il était vrai que la garde robe de la petite Lorialet laissée à désirer, quelques achats s'imposaient. Ils passèrent la fin de la matinée dans l'essayage de vêtements toujours dans la bonne humeur et la rigolade. Le zombie se surprit maintes fois à contempler Lyra, plus belle dans chaque robe qu'elle essayait. Après avoir acheter quelques robes ainsi que des vêtements pour le voyage plus classique, leurs ventres manifestèrent leur faim dans un brouha qui les fît exploser de rire. Les trois compagnons s'arrètèrent dans un restaurant , qui avait une particularité qu'ils ne virent pas au premier coup d'oeil. Les plats étaient des plus simples, mais étaientt délicieux. Lyra prit une salade pleine de légumes différents à l'intèrieur, Ayumu pour sa part prit de la viande, la moitie d'un poulet à lui seul. Le petit rongeur eu même droit à des raisins. Ayu regarda les autres personnes assises aux autre tables et vit que ce n'était que des couples qui étaient assis, ça mit le jeune homme mal à l'aise, il rougit. Lyra ne comprit pas pourquoi il était rouge jusqu'à que le serveur apporte un seul verre avec deux bambous en guise de pailles. Les deux n'osèrent pas se regarder dans les yeux trop génés. L'écureuil les encouragea, ils franchirent le pas se disant que ça faisait partie de la vie. La sensation de boire dans le même verre que son amour rendait la boisson encore plus délicieuse. Ce baiser indirect était doux et sucré. L'addition réglé, ils déposèrent les courses à l'auberge puis entamèrent une ballade dans les champs s'amusant comme de vrais enfants. C'est alors qu'Ayumu poursuivait Lyra à travers un champs de blé qu'elle tomba à terre, il trébucha lui aussi se retrouvant au-dessus d'elle.

A- Ca va ? Rien de cassé ?

Non elle n'avait rien de cassé et sa robe ne s'était pas déchiré par miracle. Cette journée était splendide, mais elle lui devait toujours quelque chose. Pour le faire patienter, même s'il n'attendait rien, elle osa lui déposer un baiser, le premier qu'elle donnait d'elle même. Elle en mourrait d'envie depuis longtemps et voilà c'était fait. Elle sentit quelque chose dans sa bouche, elle ferma les dents lui mordant la langue, le jeune homme se sentit bête, mais la situation avait une pointe d'humour, puis elle le repoussa, il éclata de rire. Elle ne pût s'en empecher aussi comprenant ce qui s'était passé.

A- Tu ne connais pas ce bisous, désolé je voulais pas te faire peur

Avec tout ça, elle n'avait toujours pas fait ce qu'elle voulait, il inventait toujours des choses, parfois ça l'énervait d'autre ça l'amusait, là ça avait fait les deux. L'écureuil arriva et ils reprirent leur promenade jusqu'à arriver en lisière de forêt, sa dernière chance de chanter pour lui.

Enfin un peu calmée, elle osa un sourire.

- Tu es splendide Lyra

Et voila qu'elle recommençait à rougir. A peine sorti de sa mauvaise passe, elle y replongeait la tête en avant. Depuis quand ne prenait elle plus de précautions avec les gens qui l'entouraient. Les yeux baissés, elle regardait le sol, sans trop oser dire quoique ce soit. Lorsque l'écureuil parla, elle ne put s’empêcher de prendre la fuite. Trop c'est trop! Elle voulait plus jamais entendre parler de ce souvenir. Dévalant les escaliers, elle sentit des faiblesses dans ses jambes qui la firent presque tomber. Mais elle tint le coup et sortit de l'auberge sale et puant pour se retrouver sous un grand soleil. La caresse de ses rayons firent oublier à Lyra sa situation pendant quelques secondes. Souriante, elle regarda ses mains baignées par le rival de sa mère. Elle avait toujours beaucoup de respect pour l'astre du jour. Grâce à lui, la Lune pouvait briller pendant la nuit. Pour elle, ils formaient un couple modèle.

Un peu calmée par le beau temps, elle ne sentit son ami arriver. Alors, comme pour lui signifier sa présence, il lui prit la main. Lyra le laissa faire, aimant la sensation de sa toute petite main entre celles gigantesques de l'homme. Toujours bouleversée, elle n'osait plus le regarder en face. Après tout, elle lui avait fait subir des misères qu'il ne serait pas près d'oublier.

- On va se promener ? C'est une belle journée.

Elle releva son regard pour croiser celui du zombie. Animé d'un doux sourire, son visage ne reflétait ni gène ni moquerie. Elle hocha donc la tête, heureuse de voir que sa conduite avait été mise de côté pour le moment. Elle serra un peu sa main dans la sienne et le laissa la guider dans les rues. Elle ne savait pas vraiment ou il l'emmenait, mais elle le suivait docilement. En fait, elle l'aurait suivi partout. Gardant cette pensée pour elle-même, elle prit le temps de contempler le paysage autour d'eux. Les rangs de maisonnette arrivaient à donner un ensemble assez homogène bien que chacune d'elle avait leur propre identité. Tantôt large, tantôt grande, elle semblait se battre pour avoir leur place sur la rue pavée. Composées de petites fenêtres, les façades étroites s'alignaient les unes aux autres. Presque toujours les artisans d'une même profession et des mêmes objets se logeaient dans les mêmes rues. Ils cherchaient dans leur réunion, une force garantissant leur sécurité. La lorialet pouvait voir, dans des rues adjacentes non pavés, des situations bien moins avenantes. Le long de ces rues malsaines, remplies d'immondices et d'eaux croupissantes, étaient rangés cette fois-ci sans ordre des maisons formées d'une sorte de charpente grossière, tandis que les échoppes des marchands ambulants obstruaient les places. Non ce n'était pas des lieux agréables. Aussi décida t elle de ne plus regarder, préférant contempler le ciel. Elle préférait la nature aux villes. Encore, dans les villages, elle pouvait trouver une sorte de compromis afin de gagner sa vie. Mais les villes la rebutaient.

Ils finirent par atteindre une grande place, où s'étalait un immense marché. Le bruit et les odeurs saturaient l'air. On pouvait retrouver pelle melle des étoffes de toutes beautés venues d'ailleurs, de la cochonnaille bien fraîche, des légumes que l'on venait juste d'arracher à la terre, des fleurs, des victuailles, des objets magiques... Tellement de choses extraordinaire aux yeux de la jeune femme. Ils en firent tranquillement le tour, et alors que le zombie parlait avec un marchand d'arme, elle fit une petite pause pour ménager ses petites jambes fragiles.

Elle s'était arrêté devant une échoppe bien spécifique. Non pas que ce fut son but, mais le travail de l'orfèvre captura son regard. De somptueuses parures s'étalaient sous ses yeux ébahis. Peu connaisseuse de ce genre de chose, elle savait néanmoins que les bijoux étaient une forme de féminité. Collier, bague, bracelet, boucles d'oreilles... Elle ressentait au plus profond d'elle même l'envie de porter une de ses œuvres d'art. Un anneau retint son attention. En or blanc, il portait une petite pierre incrustée dans le métal forgé. D'un bleu plus profond que ce qu'elle n'avait jamais eu l'occasion de voir, elle sentait des vibrations provenir de ce dernier.
C'est à ce moment là qu'Ayumu décida de la rejoindre. Souriante, elle lui montra l'anneau, en déclarant que cet artisan savait ce qu'il faisait. L'homme la regarda un moment avant de lui répondre:

- Choisis ce qu'il te plaît le plus excepté les bagues...

Gênée, Lyra préféra ne rien répondre. Elle n'osait pas accepter un tel cadeau de la part de son ami. Elle lui devait déjà tellement de choses... Elle ne voulait pas avoir des dettes supplémentaires. Pourtant, il semblait heureux de le lui avoir proposé. Souriant, il attendait patiemment que la Lorialet trouve son bonheur. Ne voulant pas le décevoir, elle essaya plusieurs parures timidement. Toutes étaient plus chères les unes que les autres, et elle les refusa, sans regret. Jamais elle n'aurait pu porter des choses aussi chères! C'était dangereux, et surtout pas adapté à son rang. Après tout, Lyra n'était même pas une Dame, uniquement une vagabonde sans but. C'était d'ailleurs pour ça qu'elle ne pouvait pas prendre de bague.

L'écureuil vint alors se mêler à l'histoire et lui trouva un magnifique pendentif en forme de papillon. D'un prix bien plus raisonnable, elle finit par accepter le cadeau. Heureuse, elle le suspendit à son cou et garda le pendentif dans sa main. Le métal froid contrastait avec la chaleur qu'elle dégageait, toute heureuse.
Le zombie eut besoin d'un moment d'intimité. Lyra ne comprenait pas pourquoi mais elle suivit les instructions de l'écureuil et s'éloigna de la petite échoppe.

- Il pourrait être un peu plus subtil tout de même!

La jeune femme pencha la tête sur le coté, interrogeant le rongeur du regard. Non décidément elle ne comprenait pas. L'animal roula des yeux avant de lui sourire:

- Rien Lyra, viens, allons voir les vêtements la-bas.

Ne se posant pas plus de questions, elle suivit son ami. Suivre un écureuil dans une foule n'était pas chose aisée, surtout quand ledit animal manque de se faire écraser à chaque coin de rues. Ils débouchèrent devant une belle échoppe de vêtements. Robes, jupes, pantalon... Elle voyait de tout dans la petite boutique. Des étoffes chatoyantes de couleur, d'autres criardes ou encore d'autres sobres. Du coton, du cuir, du lin, de la soie... Il y en avait pour tous les goûts. Farfouillant dans son petit sac, elle en ressortit une petite bourse. Sortant les quelques pièces qui lui restaient, elle compta le tout, afin de savoir ce qu'elle était en mesure d'acheter. Bien maigre, son petit butin lui permettrait de prendre deux tenues de voyages.

Alors qu'elle allait se décider sur une tenue, Ayumu les avait rejoint. Apparemment l'homme ne souffrait pas de manque d'argent, puisqu'il appela la commerçante pour s'occuper d'elle. Gênée, Lyra se laissa néanmoins faire, essayant les unes après les autres tous les vêtements que lui donnaient la tenancière. Certaines lui allaient bien, d'autre moins. Et c'est le feu aux joues qu'elle se prêtait à l'appréciation du jury. Et voir que le zombie aimait ça... La rendait encore plus mal à l'aise. Commençant par des tenues assez sobres, la commerçante finit par lui faire essayer des vêtements colorés et un peu osés qui lui allaient parfaitement. Elle n'eut pas son mot à dire et son ami paya tout... Pour son plus grand désarroi.

Entendant leurs ventres grogner, elle ne put s’empêcher de rire, cachant ainsi sa gêne. Décidément, elle n'en avait jamais autant éprouvée que pendant ces derniers jours. Ils entrèrent dans un restaurant et mangèrent à leur faim. Bien que leurs menus soient totalement différents.Tout autour d'eux, des couples mangeaient, perdus dans leur petit monde. Elle avait toujours admirée les liens que les humains étaient capables de tisser entre eux. Cette dévotion et cette tendresse qu'elle pouvait lire dans leurs regards l'enchantaient. Un jour, elle voulait être capable de ressentir tout cela. L'homme mangea bien plus rapidement qu'elle. Bien qu'elle se dépêchait pour ne pas lui faire perdre de temps, elle avait du mal à manger plus vite.

Lorsqu'un employé vint leur servir un verre, avec les compliments de la maison, elle ne put s’empêcher de rougir. Elle ne savait pas que de tels lieux existaient.... Et ne se sentait absolument pas à son aise. Goutant le breuvage du bout des lèvres, elle sentit la morsure de l'alcool sur sa langue. Elle laissa donc à son compagnon le soin de le finir. Se dépêchant de partir, nos deux compères finirent par revenir à l'auberge. En silence, Lyra prenait souvent le pendentif dans sa main, se sentant ainsi rassurée. Elle commençait à avoir mal aux jambes et sa tête lui tournait légèrement, mais elle ne contraria pas l'homme et repartit à sa suite, loin de la ville.

L'air frais lui fit un bien fou. Grisée par la sensation de liberté, elle finit par se laisser prendre au jeu, courant dans les blés. C'était sans compter sur sa maladresse extraordinaire, qui la fit tomber... entraînant l'homme avec elle.

- Ca va ? Rien de cassé ?

Écrasée par Ayumu, elle sentit sa tête tourner encore un peu plus. Ses lèvres, à quelques centimètres des siens l'hypnotisaient. C'est donc tout naturellement qu'elle finit par y déposer un petit baiser. Mais le zombie ne l'entendait pas de cette oreille. D'abord surpris par la prise de risque de Lyra, il y vit une invitation afin d'aller plus loin. Alors qu'elle n'aspirait qu'à se dégager, il continua à l'embrasser farouchement. Ça ne l'aurait pas déranger si elle n'avait pas sentie sa langue tenter de s'infiltrer. Par réflexe, elle le repoussa, n'oubliant pas au passage de mordre la traîtresse. Riant de sa réaction, Ayumu ne comprit pas vraiment la situation.

- Tu ne connais pas ce bisous, désolé je voulais pas te faire peur.

Bien sur qu'elle le connaissait. Les larmes aux yeux, elle détourna son visage et regarda les épis de blée, bientot prêt pour la moisson. Son corps tout entier fut soulevé par un frisson de dégout. Ce baiser signifiait tant de mauvaises choses pour elle... Elle ne voulait plus jamais avoir à subir ce genre de chose. Elle finit par se relever, silencieuse, et ils repartirent en direction des bois. Afin d'oublier, elle ne pouvait que chanter. A la lisière des bois, sentant le jour décliner, elle s'adossa contre un arbre. Rendant un sourire au zombie, elle possédait de nouveau ce regard perdu qui la caractérisait tant. Posée contre ce chêne, elle sentait la vie déferler dans l'écorce tendre. Elle n'hésita pas longtemps. Regardant tour à tour ses deux compagnons, elle finit par fermer les yeux et chanta. C'était l'air le plus triste qu'elle n'ait jamais chanté. Le bois, alors grouillant de vie, se tut pour l'écouter. Sans s'en rendre compte, des larmes coulaient sur ses joues, traçant des sillons argentés. Le cœur déchiré, un lapin osa s'approcher et s'installer contre ses jambes tandis que de nombreux animaux se regroupaient non loin d'elle. Dérangé par la présence de l'homme, ils ne vinrent pas à ses pieds comme à leur habitude. On pouvait sentir dans les tremblements de sa voix, la douleur et la peine de Terra face à la guerre.

Ayumu senti ses poils hérisser, son dos ce geler, ses muscles se contracter par la tristesse qu'émanait de ces paroles. Le chant aussi triste soit-il avait rassemblé un nombre incalculable d'animaux, ce spectacle bluffait le zombie en même temps que de lui faire peur. Comment un petit être pouvait avoir endurée des choses aussi dures dans sa vie. Après cette chanson il en était sûr, il n'agirait plus pareil avec la jeune femme. Le chant dura longtemps, tout en l'écoutant le guerrier ne pouvait pas s'empêcher de penser, de se poser des questions, son corps refusait de faire autre chose paralysé par les paroles. Mais la chanson allait au-delà de le faire réfléchir sur sa propre existence elle venait de briser quelque chose qu'il avait mit de longue année a oublié, son passé.

Il n'entendait plus rien, il voyait juste les images de quand ils étaient petits, mais surtout la mort de ses parents, revoyant la scène ou sa maison brûlait, les chevaliers divulguant des absurdités, ce sentiment de haines, de combats resurgis, revoyant ses nombreux combats, revivant chaque mort qu'il avait donnée, puis plus rien, le noir complet. Une image réapparut tout doucement, c'était celle du jour où son ancienne vie se fini en faveur de celle qui vivait actuellement. Ce jour où il se sacrifia pour sauver quelqu'un avait en réalité amener beaucoup d'autres à leur pertes. Ayumu voyait la tête de celle qui détestait le plus la nécromancienne qui s'était servi de lui pour commettre les pires atrocités. Et là il eu une vision qui ne correspondait à aucun de ses souvenirs, il était dans une pièce sur une chaise retenue par des liens incassables, des personnes étaient dans l'ombre l'empêchant de distinguer leur visage mais leur voix lui était familière, des filles se tenaient là, mais pourquoi ? Que faisait il là ? Que lui voulait-elle ? Il criait pour avoir des réponses mais rien lorsque soudain, elles s'approchèrent, cette vision était des plus redoutables, toutes les filles jusqu'à présent qu'il avait connu se tenaient là, arme à la main même la guerrière avec qui il avait passé un bout de temps avant de rencontrer Lyra se tenait là avec sa grande épée. Elles se mirent à éclater de rire, puis un seul mot que toutes dirent à la guerrière.

F- Achèves le !

La jeune femme n'hésita pas et abattit son épée sur lui, le zombie se réveilla en sursaut en sueur par terre, une douleur insupportable lui venait de l'épaule gauche, cette épaule qui aurait dû être frappé par la femme désireuse de vengeance. Malgré la douleur qui lui faisait fermer les yeux, il s'efforça d'en ouvrir à moitié un pour voir où il était, il ne se souvenait plus de rien à part cette scène. Son regard se posa sur Lyra qui s'était endormi à ses côtés, des larmes séchées étaient sur ses joues, ses vêtements avaient tous des traces de gouttes séchées, elle devait avoir beaucoup pleuré ce qui l'attrista davantage, elle tenait fermement son pendentif. Ayu eu un flash, se souvenant de la chanson, de cette journée qu'il devait rendre inoubliable pour la jeune femme, il avait encore tout fait rater. Il s'excuserait le lendemain, mais doutait que ce soit suffisant, sa présence ne lui apportait que de mauvaises choses, il voulait son bonheur. Peut-être partir serait-elle la meilleure solution ?

A- Je ne veux pas te mettre en danger

Il senti quelque chose de sa poche et le sorti, c'était le petit écrin qu'il avait acheté plus tôt dans la journée

A- Ton bonheur est-il vraiment avec moi ?

Un mal de tête se joint au reste de ses douleurs déjà assez insupportable.

A- Il est temps de rentrer

Le zombie pris le jeune femme sur son épaule qui était encore valide, il remarqua alors le petit écureuil qui dormait sur le ventre de la jeune fille et tomba par terre ne le réveillant même pas. Il se pencha pour le ramasser et le mettre sur le dos de la jeune femme. Ayumu pris garde tout le trajet de ne pas réveiller les deux petits êtres. Une fois à l'hôtel, il déposa Lyra sur le lit, le rongeur sur un meuble. Après s'être mouillé le visage il s'assit à côté de Lyra, retira son t-shirt avec très grande difficulté, son épaule lui faisait souffrir le martyr, l'opération réussie au bout de longues minutes pénibles. Regardant Lyra les questions se bousculaient, les images de cette scène se répétaient en boucle dans sa tête. Que devait-il faire ? Il ressortit l'écrin l'ouvrant contemplant le bijoux au clair de lune.

Bien que long, le chant plaintif s'était peu à peu transformé en berceuse. Fatiguée de ses propres émotions, Lyra n'aspirait plus qu'au repos. Les yeux fermés, des larmes continuaient de creuser des sillons sur ses joues. Tant de choses lui étaient arrivés en si peu de temps. Après avoir été enfin arracher de son quotidien, elle ne savait pas ce qui se passerait lorsqu'elle devrait retourner à cet état. Pour la première fois depuis bien longtemps, elle ne fut pas satisfaite de sentir le pouvoir de la Lune s'écouler dans ses veines. Elle voulait simplement dormir... En temps normal, un Lorialet vit plus la nuit que le jour... Mais depuis qu'ils s'étaient rencontrés, la jeune femme avait calqué son rythme sur le sien, pour ne pas l’embêter. Même si le sommeil était dur à trouver au départ, la fatigue lui avait permis de permuter ces cycles. Cela s'en ressentait. Elle était plus faible que d'habitude et ses émotions, ses sentiments étaient plus vifs, bien plus incisifs. Oubliée la lassitude qui la caractérisait tant. Ce manque de repos et d'énergie la mettait à fleur de peau. Elle qui ne pleurait jamais, finissait par verser des larmes sans arrêt. Et pour tout avouer, elle n'aimait pas se montrer ainsi aux gens. Elle ne voulait pas qu'ils profitent une nouvelle fois de sa faiblesse. Elle voulait s'endurcir pour ne plus être blessée dans ce monde si dur.

Finalement, sa berceuse finit par apaiser les petits animaux, qui mirent un bon moment à repartir dans la foret. Le petit lapin, en particulier, ne quitta ses cotés que lorsqu'elle se rapprocha du zombie. Son chant semblait avoir fait son effet, il avait fini par s'endormir. Souriant à demi, elle s'était lovée contre lui, laissant soin à la lune de veiller sur eux. Elle laissa l’écureuil s'installer bien au chaud contre elle avant de rejoindre, elle aussi le pays de Morphée. Le petit être n'avait pas eu le courage de la questionner à propos de son passé. Il pouvait facilement comprendre que malgré son jeune age, elle avait été confronté à de dures épreuves. Bouleversé, il avait mis du temps à s'endormir, épuisé. Elle avait l'habitude de dormir à même le sol, et passa une très bonne nuit. Loin de toutes inquiétudes, la proximité de l'homme arrivait à la calmer. Bercée par un doux roulis, la jeune femme finit par retrouver son lit. La chaleur qu'elle sentait à ses cotés avait disparu. A demi endormie, elle tâtonnait près d'elle pour le retrouver. Mais sa recherche fut infructueuse. Elle ouvrit alors un œil, entendant des bruits d'eau. Pourquoi avait il quitté ses cotés? Et surtout, pourquoi sa berceuse ne l'avait pas apaisée? Le voyant revenir elle fit semblant de dormir, le cœur battant à tout rompre.

Ayumu émit des plaintes de douleur, la tirant de sa torpeur. La, silencieuse, elle posa son regard sur l'homme torse nu. Il semblait perdu bien loin dans ses pensées, mais elle n'arrivait pas à savoir où ces dernières l'avaient emmenés. Loin d'elle. C'est tout ce qu'elle comprenait, la tête bien plus claire, la Lune n'ayant pas encore quitté le ciel.

Bien que dos à elle, elle pouvait apercevoir un objet entre ses mains. Apposant les siennes sur sa cuisse, elle voulait le rassurer, mais elle ne sembla que lui faire peur. Feignant encore le sommeil, elle se contenta de s'accrocher à lui, un mince sourire sur les lèvres. Elle avait peur. Sans savoir pourquoi, elle sentait un mur s'établir entre eux, et elle ne voulait pas ça.

Ayumu sentit une main se poser sur sa cuisse, mais était trop pris par ses pensées ni fît pas attention. Pas même la chaleur intense qu'elle dégagea ce soir-là ne pût le sortir de sa torpeur. L'aube était à peine levée qu'Ayu était déjà à la fenêtre le petit écrin toujours dans sa main passant d'un doigt à un autre. Il n'avait pas pût trouver le repos, les questions le hantaient. Soudain il sentit une chaleur lui saisir le bassin, une étreinte tendre et rassurante. Il se tourna et souleva la jeune femme qui ne protesta pas sur ses genoux où ils continuèrent de se lover l'un contre l'autre sans un mot, leurs regards plongés l'un dans l'autre se disaient tout. Ils se séparèrent une fois de plus par les paroles de l'écureuil.

E- Tu la laisses tomber tu sais ce qui va t'arriver ?

A- Oui oui, princesse je crois que je devrais vous déposer dans un endroit moins dangereux sinon je vais me faire tuer par un rongeur de 10 cm de haut

Lyra ne peut s'empêcher de rire, il était de retours, mais pour combien de temps ? Elle ne pouvait se sortir de l'esprit ce qu'elle avait vu dans les yeux du zombie. Leurs passés respectifs seront toujours là pour mettre en danger leur relation. Ils devaient rester soudés peu importe les difficultés. Ayu se leva portant la petite créature la déposa sur le lit lui déposa un tendre baise sur ses douces lèvres puis partit prendre une douche. Elle lui permit de faire le vide, ses pensées étaient revenues à sa tendre Lyra.

A- Lyra on reprend la route, on est resté assez longtemps ici

L- Oui...

Leurs toilettes respectivement faites ils reprirent la route comme à leur habitude, joie et bonne humeur sont au rendez-vous. Il s'efforçait de rire et de faire rire pour cacher ses grimaces depuis que la douleur avait reprit son épaule quelques heures après leur départ changeant souvent de bras le sac qui aurait dû être trois fois rien à porter dans des conditions normal, le moindre poids lui procurait une douleur équivalente au coup d'épée que la jeune femme lui avait infligé. Ayu espérait juste que ses compagnons ne remarquent pas sa souffrance, il ne voulait pas inquiéter plus Lyra.

Ils mangèrent dans un pré en bordure du chemin qu'ils empruntaient, c'est Lyra qui avait composé le repas et donc aucune viande au menue, Ayumu avait du mal à s'habituer à des repas sans viande, mais ne fît aucune remarque bien que de la viande serait bienvenue pour nourrir ses muscles souffrants. Si sa continu il va devoir aller consulter un médecin, choses qu'il s'était abstenue de faire pendant toutes ces années, ils pourraient bien l'enfermer pour faire des expériences sur lui, une image mentale des plus horribles lui traversa l'esprit, ce qui lui vaut une belle grimace. L'écureuil ne s'empêcha pas de lui balancer une boutade. Ils reprirent la route....