Ayael ferma les yeux, et laissa le vent caresser ses cheveux. Ella dorait Sylfiria, peut être parce qu’elle adoré l’escalade est surtout être en hauteur et cette sensation était exacerbé par le fait qu’elle se trouvait dans le Ciel. Souriante, Ayael resta immobile encore un instant, puis se redressa en soupirant. Il était temps de passer aux choses sérieuses, elle ferait du tourisme une autre fois. Forte de cette résolution elle courut avec une légèreté presque féline sur les tuiles d’ardoise scintillante jusqu’à arrivé à l’hôtel. Ce lieu était reconnaissable entre mille pour son assemblage de tours oniriques formant des arabesques improbable digne du Ciel. Ayael sauta sur l’une d’elle ignorant le vide vertigineux à ses pieds. Elle avait accomplis ce mouvement trop de fois pour douter encore. La surface extérieure des murs étaient dans une matière unique, très lisse composé d’un bleu irisé. L’escalader, et plus encore la désescalade relever de l’impossible, mais Ayael adorait les choses impossibles. Elle posa la sacoche qu’elle portait à ses côté et en sortie un long fil blanc. De la soie d’araignée qu’Unmei avait eu la bonté de lui fabriqué. Souriant une nouvelle fois de satisfaction elle le déroula lentement avant de faire un solide nœud sur l’une des fines colonnes de la construction.

Yuki était revenue chez elle pour chercher quelques affaires. Cela avait beau être risqué, elle avait besoin de ses propres affaires pour se sentir mieux. Entrant par la fenêtre ouverte de sa chambre, elle ignora les bruits de voix dans la pièce d'à coté et attrapa ce qu'elle était venu chercher le plus rapidement possible. Quelques vêtements, son collier, son katana ainsi que celui de son père. Les nouant à sa taille, le blanc à sa gauche et le noir a sa droite, elle se contempla dans son grand miroir cassé. Ainsi elle aurait toujours sur elle la marque de son péché. De sa traîtrise. Avisant sa grande cape noire, elle la passa pour cacher les deux grands fourreaux et rabattit la capuche sur sa tête. Ainsi vêtue elle ne serait pas rapidement repérée. Elle allait sortir lorsqu'elle se ravisa et ajouta dans son paquetage la lettre de son père pour son autre fille. Son autre fille... Sortant finalement elle longea un maximum les murs pour ne pas se faire repérer.
Elle arriva au niveau du grand hôtel en un temps record, n'ayant rencontré aucunes patrouilles sur sa route à sa grande satisfaction. Mais comme toutes entreprises délicates, il y eut un problème:

-Mademoiselle? Vous voulez une pomme?

Une vendeuse ambulante... Il ne manquait que ça... Alors qu'elle l’écoutait discourir sur ses fruits les meilleurs du marché, les plus rouges et les plus juteux, elle aperçut une patrouille arriver au lointain. Soudain prise de panique elle réussit à prendre congé de la vendeuse et se retrouva dans la petite ruelle le coeur battant à tout rompre... Elle s'accroupit derrière des caisses et attendit d'entendre la patrouille passer, essayant de contrôler son coeur erratique.

Toujours perché sur le toit du grand hôtel Ayael évalua la hauteur qui la séparé de son objectif. Les nombreuses fenêtre lui interdisait de décendre en rappelle, aussi enfila t’elle avec une classe indéniable une pair de gant en cuir. Elle passa ensuite ses jambes autour du fil en l’agripant fermement et sauta. Elle se laissa donc glisser le long de la corde en contrôlant sa chutte grâce à la pression que ses membres exerçait sur la corde. Et c’est ainsi qu’elle put s’arrêter juste devant la fenêtre qui l’interessait et qui ne possédait pas de balcon. Elle prit appuit sur le rebord de la fenêtre est sortie une fiole de sa poche qui avait la particularité d’être en métal argenté. Elle l’ouvrit en prenant garde à ne pas en renverser le contenu et en déversa sur la fenêtre, tout les matériaux en contacte avec le liquide se mirent alors à fondre sous l’attaque du puissant acide. Elle pu alors passer sa main à travers et tourné silencieusement la poignée. Lacher le fil pour sauter dans la pièce fut l’étape la plus périlleuse de son assassina, mais elle l’éxécuta comme toujours avec élégance. Une fois entrée elle n’eu plus, qu’a trancher la gorge du magistrat qui roupiller fermement, ayant manifestement trop bu. Puis, elle repris son fil et se laissa tomber jusqu’au sol. Au moment où ses pieds toucher terre une patrouille surgit non loin et après avoir enflammé le fil qui fut carbonisé presque instantanément elle détala à toute vitesse et s’engagea dans une petite ruelle toute près.

Alors qu'elle reprenait son souffle, les gardes passèrent dans la rue adjacente au petit trot comme s'il avait été alerté de quelque chose. Se faisant la plus petite possible elle resta là un petit moment avant de se relever et de partir précipitamment dans l'autre sens...
C'est là qu'elle rentra dans une personne qui avait l'air de vouloir elle aussi partir le plus vite possible. Elle tomba à la renverse et se massa l'épaule douloureuse de leur rude contact

« -Aie... Faut regarder devant toi ! »

Relevant les yeux sur la personne en question, elle fut des plus surprise de découvrir une très belle jeune femme, qui la contemplait de toute sa hauteur. Gracieuse, elle dégageait beaucoup de puissance et d'estime personnelle . Sans attendre une aide quelconque de la part de l'étrangère, elle se releva et s’apprêta à parler lorsque des cris se firent entendre non loin de la. Apparemment elles étaient dans la même galère... Elle lui fit un signe de la main l'invitant à la suivre, elle vit sa réticence et lui adressa un sourire espiègle

« -Je connais cette ville comme ma poche... Si tu veux leur échapper suis moi... »

Et elle s'élança en courant sans vérifier qu'elle la suivait effectivement.

Au dernier moment Ayael aperçu une forme blanche, elle ralentit donc mais heurta la forme en question.
« -Aie... Faut regarder devant toi ! »

Apparemment celle-ci savait parler et était une séraphine. Ayael sur ses gardes la jaugea rapidement. Elle ne semblait pas lui vouloir du mal, ni être de surveillance de nuit… Il faut croire qu’elles étaient dans le même bateau. Et Ayael détestait les bateaux.

« -Je connais cette ville comme ma poche... Si tu veux leur échapper suis-moi... »

Celle-ci partie sans attendre une réponse et l’assassine s’en ficha jusqu'à ce qu’elle se rappelle à quel point il était complexe d’escalader les bâtiments du Ciel et qu’elle n’avait plus le temps. Elle poussa un long soupire pour la forme et s’élança au côté de l’ange. La dernière fois qu’elle c’était embarqué avec quelqu’un de cette manière, elle c’était retrouver pourchasser par les Rebelles en train de bavarder avec une archevêchesse… Le destin est facétieux, si elle analysait la situation elle vivait le contraire ! Quoi qu’elle n’était en rien sûre que l’ange était une Rebelle.
- Je m’appelle Rose glissa t’elle à l’oreille de sa nouvelle connaissance. Elle ne mentait pas, le surnom d’Ayael était « la Rose Noire » après tout…

Elle courait dans les ruelles, dévalant des escaliers, sautant des petits murets sans faiblir. Elle sentait la présence de la femme derrière elle et se renfrogna. Qu'est ce qui lui avait pris de lui proposer de la suivre? C'était sur, un jour, sa bonté d'âme la perdrait!

- Je m’appelle Rose

Sursautant à demi, l'ange la regarda un instant. Elle ne l'avait pas entendu arriver.... Ce devait être une combattante éméritée et non une pauvre femme sans défense qui s'était trouvé là au mauvais moment. Elle lui offrit un sourire et s'arrêta brusquement. Les gardes étaient passés par une ruelle adjacente et allait les prendre de front. De plus, elle entendait des bruits de pas derrière elle... Ils finiraient par être encerclés... Avisant une grosse caisse à sa droite, elle s'y hissa et sauta sur le toit bas. Un peu plus loin, une niche était creusée dans le mur et une statue de démon y était encastrée. Elle pesta silencieusement et poussa la lourde figure de toutes ses forces, la faisant tomber derrière quelques gardes. Comme elle le pensait, cette niche protégeait des escaliers des intempéries. Elle fit signe à Rose de la suivre et descendit dans une petite échoppe de poupée. Là, il y avait de quoi se cacher... Souriante, elle se fit une place parmi les jouets et reprit son souffle.

"-Désolée pour les présentations tardives. Je m'appelle Yuki... Au cas où il rentrerait tu devrais te cacher toi aussi..."

[HRP : j'ai vu que tu faisais tout le temps la faute, il est interdit de mettre des guillemet et un tiret au début d'une phrase en français^^]

Mais qu’est ce qu’il lui avait prit de suivre cette fille ? Ayael avait déjà vu plus discret que de balancer une statue sur des gardes ! S’accroupissant pour entrer dans la niche Ayael se retrouva elle aussi dans la boutique de poupée. Elle avait toujours aimé les poupées, elle en avait d’ailleurs une collection assez impressionnante ranger dans un vieux coffres qui prenait la poussière, mais elle n’en parlait pas souvent. Ce qui l’intéressait c’était des habits, alors elle chercha une poupée grandeur nature mais la seule qu’il y avait possédait une robe à froufrou d’un rose pétant. Inconcevable même dans ses rêves les plus fous.

"-Désolée pour les présentations tardives. Je m'appelle Yuki... Au cas où il rentrerait tu devrais te cacher toi aussi..."
Quelle lumière cette ange ! C’est sur qu’avec le lancer de statue qu’elle avait réalisé ils allaient entrer… Bon en même temps Ayael comprenait sa réaction, et elle-même n’avait rien fait donc elle n’avait pas à se plaindre et à s’en prendre à cette pauvre fille qui voulait l’aider. Alors qu’elle allait se résignait à se dissimuler dans un tas de poupée sans grande conviction, elle aperçut une petite table remplie de matériel de couture. Notamment des aiguilles, pleins de petites aiguilles. Un petit sourire se dessina sur son visage et elle tourna le dos à Yuki pour faire quelque chose, puis elle s’installa correctement en haut d’une armoire à laquelle elle grimpa avec une facilité déconcertante. Timing parfait, dix secondes après un garde suivit de quelques autres ouvraient (ou plutôt fracassaient la porte)

Yuki se demandait ce qu'avait en tête la jeune femme. Apparemment, elle avait trouvé quelque chose qui lui plaisait. Mais quoi ? En lui tournant le dos, elle lui interdisait l'accès à l'information. Et la jeune séraphine était très curieuse... Surtout lorsqu'il s'agissait de quelque chose qui pourrait être utile dans leur fuite. Mais elle n'eut pas le temps de lui demander quoique ce soit et l'observa grimper sur une grande armoire. Elle secoua la tête et cacha ses ailes dans les poupées avant de rester le plus immobile possible. Quelques secondes plus tard, la porte fut enfoncée et vola en mille éclats. Alertée par ce bruit tonitruant, le patron du magasin accourut :

-Messieurs !! Mais que se passe t-il ? Et ma porte ?! Qu'avez vous fait à ma porte !!

Les gardes ne firent pas attention au pauvre homme qui fut poussé sans ménagement et expulsé de chez lui. Pauvre homme. Mais déjà ces brutes saccageaient l'échoppe. Ils n'avaient aucun respect pour le travail d'autrui... Mais de plus en plus, ils se rapprochaient d'elles... Il fallait trouver un moyen de fuir et vite...

Alors qu’ils s’approchaient dangereusement de leur position un homme se tapa violement le coup faisant sursauter ses camarades.

- Une bestiole m’a piqué !
- Arrête de faire ta chochotte grogna l’un d’eux en reversant une étagère.

Il resta de marbre quand la même « bestiole » le piqua toujours sur la nuque, en revanche le troisième garde lui poussa un hurlement de douleur très peu viril quand la « bestiole » qui n’était autre qu’une aiguille s’enfonça dans son œil. Ayael perchée sur son armoire jura silencieusement, elle n’avait pas l’habitude de manier des aiguilles aussi légère et elle avait mal visé. Un moment de panique s’empara de la petite troupe avant qu’ils s’effondrent l’un après l’autre dans un énorme bruit de casserole. Sautant agilement sur le sol elle lança à Yuki un "c'est maintenant ou jamais" très convainquant et s’élança vers la sortie en piétinant sans vergogne les hommes étendus par terre. Son pas était si léger qu’elle ne faisait presque pas de bruit lorsqu’elle s’appuyait sur le métal.

Lorsque les deux filles furent à l’air libre Ayael agita sous le nez de Yuki une fiole remplis d’un liquide bleu turquoise.
- Ils ne resteront pas endormis longtemps, mon hôtel n’est pas loin, mais il faudra passer par la fenêtre… Enfin pour un ange ça ne devrait pas poser de problème !

Elle était douée sa compagne de fortune ! Non seulement elle savait mettre son environnement à profit et s'adapter aux situations les plus désastreuses, mais en plus elle conservait sa classe en toutes circonstances. Voila le genre de modèle que Yuki aurait bien aimé rencontrer dans sa jeunesse. Après avoir contourné le pauvre homme de la boutique et s'être amusée à piétiner les gardes endormis sur le sol, elle sortit à la suite de Rose. Se reculant devant le flacon d'eau bleutée, elle ne passa pas longtemps à observer le liquide d'une couleur aussi belle que les eaux d'un lac.

- Ils ne resteront pas endormis longtemps, mon hôtel n’est pas loin, mais il faudra passer par la fenêtre… Enfin pour un ange ça ne devrait pas poser de problème !

Elles partagèrent un rapide sourire et l'ange suivit la belle brune pour arriver devant le grand hôtel. Elles le contournèrent pour arriver devant un établissement un peu plus modeste mais tout de même splendide. Perché sur la falaise des Anges, celui ci donnait sur le Royaume de la Terre à des kilomètres plus bas. Elle était appelée ainsi car de nombreux anges, désireux d'explorer le monde d'en bas, s'étaient brisés les ailes dans cette chute vertigineuse. Une des fenêtres du troisième étage était ouverte. La désignant du menton elle lui demanda si leur destination se trouvait la-haut. Une fois la confirmation obtenue, elle ouvrit les bras :

« Je vous dépose ? »

- Je vous dépose

Ayael sourit légèrement et secoua avec grâce la tête.

- Non merci. Répondit-elle d’une voix calme et douce mais d’où résonnait une détermination sans faille.

Elle n’aimait pas mettre sa vie entre les mains de quelqu’un. Et l’escalade était avant tout un plaisir pour elle. Aussi entrepris t’elle de remonter par la fenêtre avec son élégance naturelle. Ses doigts enfoncé dans les moindres fissure et le plus petit surplomb lui servait d’appui. Elle n’aimait pas trop Sylfiria, car les matériaux de construction étaient lisses, ce qui rendait ses escalades particulièrement difficiles. Heureusement, l’assemblage lui permettait toujours de trouver des prises. Alors qu’elle oubliait ses soucis, et se laisser juste porter par son sentiment d’ivresse elle se souvint qu’elle avait laissé un cadavre en partant. L’opportun qui avait eu la mauvaise idée d’être insistant était juste caché par la couverture de sont lit. Son rendez vous ne l’ayant pas permis de le cacher plus, hors l’ange allait forcément arriver la première en haut…

Bien qu'heureuse d'avoir rencontré cette drôle de personne, Yuki ne voulait pas créer de liens. Les liens n'étaient que des entraves douloureuses et elle voulait vouer sa vie à la liberté et la vengeance. Contradictoire certainement mais c'était ce qu'elle désirait.

Alors qu'elle s'envolait vers le sommet de l’hôtel, elle regarda la jeune femme grimpée avec aisance. Tout son être transpirait la force et l'agilité. Une femme dangereuse, voila ce qui la qualifiait le mieux. Elle attendit de se retrouver à sa hauteur avant de s'arrêter:

-Merci pour cette promenade de santé, mais nos chemins vont se séparer ici je pense. Je ne doute pas que nous nous reverrons un jour!

Sans attendre sa réponse, Yuki s'envola en direction des plaines de Kirikaze, son trésor entre les mains.

[FIN]