Le matin se levait, le soleil était rose orangé, il était magnifique.
Je ne pus hélas me lever tranquillement, bien au contraire…
Toute la demeure où je résidais avec le capitaine et mes deux compagnons était comme qui dirait… Très agitée et cela me tracassait fort car je ne savais pas pourquoi.
Donc me levant le plus rapidement possible, j’allais demander des renseignements.
J’ouvris la porte et voyant mes compagnons bougeant dans tous les sens malgré les interdictions du capitaine, je criai un grand coup.
-Que se passe-t-il ? Demandai-je au capitaine lorsque les deux singes furent calmés.
-L’on a repéré un espion rebelle, et tu sais très bien que le territoire des glaces n’est pas le nôtre, je pense qu’il va aller prévenir ses congénères et là on sera mal, très mal…
-On nous a vus ? Depuis combien de temps ?
-Pas moins d’une bonne demi-heure.
-Une demi-heure ? Et vous vous paniquez ? Capitaine je me propose pour ma première mission d’assassinat.
-Tu crois que tu en es capable ? C’est une mission très importante et de plus comme tu le dis si bien, ce n’est que ta première mission !
-J’en suis digne et je me crois capable de la réussir et ce, au péril de ma vie !
Après un long moment de réflexion, il approuva et me combla ainsi de bonheur, finalement contrairement à ce que je croyais, il me faisait confiance !
Je partis alors sur le champ ordonnant à Rex de rester où il était pour éviter de me faire repérer.
Je courus aussi vite que possible à travers banquises, stalagmites et tout ce que l’on peut trouver dans le royaume des glaces.
Je sprintais sans relâche durant plusieurs jours avec de courtes ou longues pauses sur le chemin suivant mes besoins de récupération.
Malgré les nombreux changements de décors, je continuais, d’ailleurs je ne savais pas à quel point le monde était si vaste et si empli de merveilles…
Dix jours plus tard, après avoir traversé de nombreux territoires, j’arrivai en ville, Faestelia précisément, en tout cas c’est ce qu’indiquait le panneau à l’entrée de celle-ci, de plus le soleil caniculaire, les déserts sans fins et le peu d’oasis, me permettait de croire en ce que je vous dis.
Entrant dans l’immense ville, je m’adossai à un mur pour me reposer de cette course effarouchée.
Quand soudain un homme capuchonné passa à cheval juste devant moi, il était étrange…
Il n’était pas habillé comme les habitants des Terres de feu, il était vêtu tel quelqu’un qui revenait de la Toundra.
Il faut avoué quand même qu’il faut être cinglé pour se vêtir avec un énorme blouson rembourré de laine dans le territoire le plus chaud du monde !
De plus, cet homme avait l’air pressé, très pressé…
Et il n’arrêtait pas de parler dans sa barbe, avec un peu de concentration je pus en distinguer les mots :
-Purée… Qu’est-ce qu’il fait froid là-bas, je n’y retournerais plus jamais… Mais qu’est-ce que je suis bête d’avoir voulu être espion…
J’en étais sûr en entendant ces quelques mots, c’était mon homme !
Celui-ci fut arrêté au milieu de la rue par un défilé étrange qui ne finissait pas, et étant donné que je le soupçonnais d’être l’espion rebelle, je sautai sur l’occasion …
Après avoir marché vers lui, je lui demandai gentiment de me suivre jusqu’à l’extérieur de la ville en dévoilant mon visage pour lui montrer que je n’ai pas à me cacher de lui et qu’il n’a donc pas besoin de s’inquiéter.
Et comme je l’avais espérer il marcha dans ma combine mais avec prudence, et d’ailleurs je commençais à être sûr de son identité car il ne cessait de me répéter qu’il était urgent pour lui de se rendre à une auberge de la ville pour une affaire pressante.
Une fois sortie de l’agglomération, je me dirigeai vers le mur d’une demeure, m’arrangeant pour qu’il n’y ait pas de fenêtre sur celle-ci.
Puis, je demandai à mon compagnon de venir par ici car j’avais d’importantes informations à lui dévoiler…
-Voilà je t’ai emmené ici pour qu’on discute, je t’ai reconnu au loin lorsque tu m’as bousculé, on fait partie du même clan d’espion rebelle ! Lui dis-je en essayant de ne pas rire à mon mensonge.
-Espion rebelle ? Mais de quoi me parlez-vous ? Bon, monsieur, je suis pressé, mon patron risque de me renvoyer si je ne me dépêche pas !
Cette fois-ci, il n’avait pas marché dans le panneau, d’ailleurs,il commençait à partir jusqu’au moment où je lui barrai la route avec mon bras.
-J’ai dit que j’étais pressé !!
Finallement, d’un simple geste de sa main, il prit une épée bien aiguisée de son fourreau qui était caché par son épais blouson, et sans que je le lui demande, nous entamâmes un combat à sens unique.
Le genre de combat où il n’y a pas de seconde place, où il n’y a qu’un vainqueur et aucun perdant… Un combat… A mort !
Il attaqua le premier d’un mouvement qui m’était inconnu mais qui était néanmoins très prévisible.
J’esquivai le coup sans difficulté et ripostai en faisant apparaître une épée dans ma main droite comme à mon habitude.
D’un simple geste technique, je désarmai mon adversaire, fis disparaître mon épée, pris la tête de mon opposant encore étourdi par ce que je venais de lui faire, et pour finir je la lui écrasai au sol en faisant gicler son sang qui tacha ma chemise préférée.
L’homme était tout simplement assommé, de plus il se vidait de son sang rapidement, il n’y avait pas de temps à perdre, il fallait que je sois sûr qu’il s’agissait de la bonne personne.
Etant assommé, je le jetai à terre, puis faisant apparaître une nouvelle épée dans ma main droite, je lui posai une question :
-Es-tu un espion rebelle ?
Il resta silencieux.
J’en avais assez, je me saisis de mon épée correctement, puis commençai à trancher petit à petit sa jambe gauche malgré les cris de douleur que poussait celui-ci.
-Tu vas me répondre à la fin ?!
Toujours le silence…
Cette fois-ci je passai aux grands moyens.
De plusieurs coups nets, je lui tranchai sa jambe gauche et son bras droit que je jetai dans les buissons séchés sur le côté.
L’homme n’en pouvait plus, il hurla de plus belle.
-Tu vas répondre ?!!
-Oui !! « Hurlement de douleur »
-Es-tu un espion rebelle ?!
-Oui ! Mais s’il-vous-plaît arrêtez ! Sa fait trop mal !
-Etait-ce toi qui avais pour mission de nous espionner moi et mes compagnons ?!
-Oui ! « Nouveau hurlement de douleur »
-C’est vrai ?! Dis-je en commençant à entailler sa dernière jambe.
-Oui !!!! « Re-hurlement de douleur »
-C’est bien.
Puis pour épargner sa douleur, je mis mon épée sous sa gorge que je tranchai d’un coup sec, finit, il ne me restait plus qu’à rentrer, ma mission venait de s’achever…
Je pris alors l’ex-rebelle sur mon dos sentant son sang dégouliner sur mon épaule, et malgré cette désagréable sensation, je me dirigeai vers le royaume des Glaces, en marchant.
Trois bonnes heures plus tard, je vis une calèche arrivée, je me mis alors au milieu de la route et fit semblant de m’effondrer sur le sol.
Les hommes tenant les chevaux qui tiraient celle-ci, ordonnèrent à ceux-ci de s’arrêter juste devant nous.
Puis ils descendirent et commencèrent alors à prendre le pouls du cadavre, voyant qu’il était ce qu’il y avait de plus mort ils arrêtèrent de suite et prirent cette fois-ci le mien, mais avant même qu’ils ne puissent me toucher, je fis apparaître une épée dans ma main et tranchai en quelques coups leur gorge.
Je me levai ainsi, puis me dirigeai vers la calèche et regardai à l’intérieur, je vis une femme richement habillée.
C’était ma chance, j’ouvris la porte d’un coup sec, lui transperçant le ventre d’un simple coup d’épée.
Celle-ci périt ainsi en quelques secondes.
Je pris alors une sorte de petit sac en cuir qu’elle avait à sa ceinture, regardai à l’intérieur et vis que c’était de l’argent !
Je m’en saisis alors puis fis la même chose sur les deux hommes qui recouvraient l’ex-rebelle.
Heureusement pour moi, eux aussi avaient ce genre de sac que je m’empressai de prendre.
Puis, avec grande peine car les corps étaient lourds, je mis tous les cadavres dans la calèche les uns sur les autres.
Puis je détachai les chevaux qui n’attendirent pas après moi pour s’enfuir vers Faestelia.
Mais avant qu’ils ne fuissent tous, j’en arrêtai un sur lequel je montai, puis d’un coup sec d’étrier, je le vis galoper jusqu’au territoire des Glaces.
Me retournant une dernière fois sur le meurtre gigantesque que je venais de commettre, je l’examinai.
Je trouvai que cela ressemblait assez bien à une attaque de bandits, je n’avais donc pour moi rien à craindre.
Après trois jours de galop sur le dos de mon cheval toujours avec de nombreuses pauses sur le chemin, j’arrivais enfin aux Terres des Glaces.
Bien sûr comme je m’en doutais, le cheval partit aussitôt dans la direction opposée à la mienne lorsque je descendis de son dos.
Je pensais qu’l avait peut-être un peu froid ici, d’ailleurs cela se comprenait…
Puis, sous un blizzard détestable, je me mis à avancer en direction de notre cachette.
Je fus alors devant la porte de celle-ci en moins d’une heure.
Et, ouvrant l’entré, regardant le capitaine et mes compagnons avec des yeux ronds, je leur dis alors timidement :
-J’ai réussi !