Melina est une demoiselle au fort caractère. Loin des Suniages classiques, elle n'est pas une petite fille bien soumise et n'ayant qu'une seule envie : servir les autres. Elle n'est pas par nature quelqu'un de mauvais mais elle ne tendra pas la main à un inconnu sans en retirer quelque chose en échange. Elle est assez libertine mais reste cependant très attachée à son frère jumeau pour lequel elle entretient des sentiments très forts. Très têtue, elle ne supporte pas que l'on aille dans l'autre sens de son raisonnement. Quiconque dira le contraire de ce qu'elle pense affrontera son courroux. Elle a aussi une assez bonne tendance à ronchonner dès que les choses ne se passent pas comme elle veut. En clair, boule de nerfs sur pattes, s'abstenir de l'approcher si vous ne voulez pas vous faire écorcher quand ce n'est pas son jour. Par contre, elle peut à l'inverse se montrer joviale, douce et câline. Si c'est le cas, demandez vous ce qu'elle veut de vous. Elle est assez manipulatrice et capricieuse.

Melina recommença à errer de villages en villages avec comme seul objectif : collecter des informations. Mais à ses vingt-trois ans, la jeune femme fut lassée de toujours chercher. Un soir, alors qu'elle ne supportait plus la manière dont les choses se passaient, elle enfonça la porte d'un mercenaire dans un village et se planta devant lui en jetant la bourse volée à sa belle famille sur la table :
"Apprends-moi à me battre. Je t'offre le contenu de la bourse si tu m'apprends à me battre.
- Dégage gamine ! Retourne faire des caprices chez ta mère.
- Regarde le contenu de la bourse avant de dire des inepties."
L'homme la prit au collet, la soulevant du sol dans le but de la jeter dehors mais vérifia tout de même l'intérieur de la bourse. Il s'interrompit en plein geste et lui lança un regard surpris. Après un temps de réflexion, il lui demanda :
"Tu veux apprendre à te battre, hmm ? Très bien petite souris. En garde."
Il la jeta par terre et prit une posture guerrière. A la fois satisfaite et rancunière, la jeune femme prit une position qu'elle pensait menaçante et fut balancée sur le côté d'une tape.
"J'ai dis : EN GARDE. Tu pensais faire peur à qui ? A ta grand mère ?"
Melina se releva fièrement et fut de nouveau balayée sur le côté. Cette fois, elle refoula son impulsivité. Une fois par terre, elle roula sur le côté et se mit debout un peu plus loin. Elle fixa le mercenaire et tenta d'imiter sa posture. Elle vit le coup partir se jeta par terre pour l'esquiver mais le genou de l'homme l'accueillit en pleine poitrine. Elle s'écroula, le souffle coupé. Le mercenaire se retourna et ingurgita une gorgée de bière. Melina se releva tout doucement et se jeta sur l'homme pour le marteler de coups de poings mais elle fut de nouveau balayée à terre. Et la leçon continua ainsi pendant une heure jusqu'à ce que la jeune femme s'écroule d'elle même, couverte de contusions diverses. Le mercenaire ne s'occupa pas d'elle et elle passa la nuit à même le plancher. Le lendemain, elle recommença à essayer d'esquiver les coups du mercenaire d'abord. Au fil du temps, elle devint de plus en plus agile et porta elle même des coups qui faisaient grimacer le grand homme. Puis vint l'entraînement à l'épée. Elle maniait l'épée avec beaucoup de dextérité et surprit le mercenaire plus d'une fois. C'était un peu comme si elle avait eu un don, ou plutôt une prédisposition, pour cette arme...
Un soir, alors qu'elle jugeait son entraînement achevé, la jeune femme demanda :
"Dis-moi mercenaire ? Quel est ton nom ?"
L'homme éclata de rire et la considéra avec un air moqueur :
"En quoi ça te regarde ?"
Melina le toisa avec froideur et lui répondit, glaciale :
"Ton nom ou je t'étripe...
- C'est ça petite souris, pas besoin de t'énerver. Je m'appelle Ji."
Songeuse, la Suniage répondit :
"Et bien Ji, je te quitte demain."
Et sans plus de façon, elle s'endormit. Le lendemain, elle était partie à l'aube. Sans laisser de traces. Elle avait volé une épée à Ji. Son épée. Et il ne chercha pas à la retrouver.

Melina atteignit Sen'tsura la veille de ses vingt-six ans. Elle comptait s'installer en ville et vendre ses services comme mercenaire au plus offrant. Assassinats, protection rapprochée, enlèvement, vol, racket... La polyvalence même ! Malheureusement pour elle mais surtout pour eux, les clients se faisaient rares et étaient plus intéressés par sa silhouette que pour ses compétences. Ce qui donna lieu à de merveilleuses raclées et de douloureux souvenirs. Mais pas pour elle... Jusqu'au jour où une offre alléchante lui parvint. Un homme à assassiner dans une taverne contre de quoi vivre pendant quelques mois sans avoir à proposer ses services. La jeune femme accepta le contrat tout de suite.
Elle trouva la taverne et ledit homme avec facilité. La suite se déroula sans anicroches. Melina, vêtue de manière très légère, s'attabla non loin de sa cible et lui lança des clins d'œil aguicheurs et des sourires indécents. Elle le fixait avec insolence, faisant en sorte d'attirer son attention. Une fois cela accompli, elle le charma par ses courbes et ses postures, lui promettant monts et merveilles et surtout d'atteindre le septième ciel. L'homme grandement aviné n'en demanda pas plus pour lui enjoindre de le suivre à l'étage. La jeune femme le suivit sans hésiter et une fois seule avec lui, elle le jeta sur le lit avant de commencer à défaire ses vêtements. Le soulard, sans se poser de questions, se laissa totalement faire et Melina en profita pour l'étrangler proprement pendant un moment de faiblesse et pour s'enfuir par la fenêtre.
Une fois de retour vers son commanditaire, la jeune femme réclama son dû :
"J'ai accompli la mission, donne moi mon argent !
- Tiens prend le. J'ai autre chose qui pourrait t'intéresser...
- Si ce n'est pas de l'argent je m'en fous !
- Une famille ça te dirait ?"