Fiche personnage: Elyin
Consigne du grand maître : "Raconte en détail la première fois qu'il a servit de conseiller à un noble. Tu peux commencer dès son recrutement. (la personne qui le contact, son arrivé au château etc....)"
Pourquoi l'eau capture-t-elle le ciel? Pourquoi nous renvoie-t-elle la simple image ce ceux qui se penche sur elle? N'a-t-elle pas de personnalité?
El! Elyin depeche!Emergeant doucement de mes pensées, je cherchais l'origine de l'appel.
Elyiiiin! Joan. Des mon arrivé au château Joan m'avais plut. Direct, franc, honnête, il n’hésitait jamais a dire ce qu'il pensait. Et plus il en disait, moins j'avais à les ressentir.
Souplement, je sautait du rebord du puits qui avait piégé mes pensées et courut vers les douves.
Le baron de Solia, réputé pour son ego surdimensionné , cherchait à faire construire autour de son château des douves où pourrait naviguer des bateaux. N'ayant que peu de soldat et autre main d'oeuvre, il avait embauché a bon prix tout les hommes bien portant qu'il avait put trouver. Si sa puissance militaire était très limité, le baron de Solia possédait en revanche de grandes richesses qu'il comptait bien dépensées avant sa mort.
Quand, alors que je remontair vers la capitale, j'avais entendu parler du travail j'avais sauté sur l'occasion.
Les travaux duraient depuis plus de 4 mois, et si je n'avais pas l'habitude de rester aussi longtemps dans un même lieu, j'envisageais cette fois d'attendre la fin de la construction des douves pour y voir naviguer les bateaux. L'avancée du chantier laissant suggérer que tout serait prêt pour le mois de Welnorr, le baron avait décidé de profiter de l'ouverture de la fête des Moissons, le 3 Nelhurr pour inaugurer les douves. Si je le soupçonnait surtout de vouloir trouver un évènement supplémentaire pour effacé de la mémoires des habitants le massacre de l'Aube rouge et la capitulation du Ciel qui "fêteraient' alors leurs 4 ans, j'attendait avec impatience les festivités et de pouvoir savourer les emotions de joie, d'amour et le bonheur des habitants.
Depuis mon retour parmi les hommes, en l'an 105 j'avais trouvé des visages sombres, des vêtements de deuil, des larmes séchées, des murmures, ... Et chaque souffrance chez les autres étant autant de douleur ressentie pour moi, toutes formes de festivités étaient les bienvenues.
"El, fait vite, ça fait mal!"Je sais, je le sens autant que toi soupirais-je intérieurement. Je n'avais révélé mon pouvoir autour de moi, car si les capacités magiques étaient courantes au Ciel, révéler ses faiblesses aux autres pouvait s’avérer très dangereux.
Je descendit rapidement au fond des douves asséchées pour les travaux, et trouva Joan coincé sous l'une des machines mécaniques censée nous aider a creuser mais qui nous posait plus d'ennuis qu'autre chose...
Bouge pas Joan C'est pas comme si j'avais trop le choix... Rochonna-t-il
En me glissant entre l'imposante machine et les fondations du chateaux, je poussait de toutes mes forces pour renverser cette première sur le coté. La douleur de Joan n'aidant en rien, je tentait de le distraire tout en continuant de pousser
Pourquoi n'es tu pas aller dejeuner avec les autres? C'est pas malin de rester seul sur le chantier! je lui reprocha
Je n'ai pas envie de voir la fille du forgeron me tourner autour, avec son sourire édentée, elle me coupe l’appétit!
Et bien, tu peut considérer ça comme une menace des Dieux, entre l’appétit et le buste, va choisir ce que tu veut conserver!
Hum, tu veut dire, choisir entre la mort ou le mariage? La mort sans hésiter! La douleur reflua, je retrouvais le contrôle entier de mes capacités et repoussa sans plus de peine l’énorme engin qui écrasait mon ami.
Merci El, je te serait éternellement reconnaissant!
Ce n'est pas ta reconnaissance qui va me nourrir, mais c'est toujours ça! Allez viens, allons trouver un coin caché dans la coure du château pour éviter ta prétendante sans risquer de nos vies. Encore sous le choc et en massant ses cotes douloureuse, Joan parvint à sortir des douves et nous empruntâmes le pont levis pour rentrer dans la coure où se reposait les ouvriers.
Et Joan, El, venez ici! nous interpella un groupe de jeunes travailleurs.
Un regard échangé, 4 mois de vie partagée nous suffirent pour choisir. Joan le rejoint rapidement tandis que je m’écartait vers les écuries. Comme d'habitude. L'ombre, la présence des animaux et l'odeur du foin m’apaisèrent rapidement.
Pourquoi? Pourquoi ne puis-je pas me joindre a eux, pourquoi ne puis-je pas rire, crier, insulter? Pourquoi ai-je si peur de la présence des autres? Bien sur, je savais pourquoi. Pouvoir, maudit pouvoir. Trop de personnes, c'est aussi trop d’émotions, de sentiments. Et je ne suis clairement incapable d'être à la fois heureuse, triste, fatigué, énervé, amoureux, ... Surtout quand ces états d'esprit ne sont pas les miens.
Soupir.
Monsieur Elyin? Je sursautait. Je n'avais pas entendu, venir le petit être qui se penchait sur moi. Un page, très jeune. Encore un jouet pour la fille du comte qui cherche des victimes pour remplacé les amis qui fuient sont mauvais caractère.
Monsieur, le baron vous fait appelerLe baron? Tu est sur qu'il s'agit de moi? Elyin Meryl? vérifiais-je
Oui! confirma-t-il
Bien, je te suis Soupirais-je en me levant.
D'un pas rapide, le jeune garçon traversa la coure et je le précédait, sous le regard étonné des ouvriers. Leurs interrogations se mêlaient aux miennes
et il me fallut me pincer pour parvenir a refouler mon pouvoir et me concentrer sur mes pensées.
Pourquoi le baron fait-il appelle a moi? Ai-je mal agit récemment? Sur le chantier? Dans la courre? Ai-je mal parler de lui? Me soupçonne-t-il d'être lier à la rébellion? Ce dernier point m’inquiétait particulièrement. Si je me savais complètement innocent, je savais surtout que, incapable de mettre la main sur le réseau, les autorités s'appuyait sur de fausses accusation pour exécuter ou torturer des innocents pour maintenir un climat de peur et dissuader quiconque de rejoindre les résistants.
Avec difficultés, le page poussa la lourde porte qui séparait la vie des nobles et celle des ouvriers. L'immense salle s'allongeait sur plusieurs dizaine de mètres jusqu'à un trône centrale. Vide, comme toute la piece. Sans y jeter un regard, le page alla directement vers une porte plus modeste a gauche d'ou s'echappait des odeurs d'huiles, d'épices et de viandes.
Les cuisines Là, une dizaine de personnes s'affairaient autour de fourneaux, de tables encombrées de nourriture, .. J'arrachais mon regard de cette ruche humaine et aperçut mon petit guide qui m'attendait déjà à l'autre bout de la pièce. Après de nombreuses portes, de nombreuses pièces aux décors multiples, nous arrivames au pied d'un large escalier tournant.
C'est en haut, je ne monte pas. M'indiqua-t-il de sa petite voix fluette.
Sans un regard, il reparti rapidement. Peur. Il avait peur, j'en était certain. Et moi, devais-je avoir peur?
Les escaliers, si ils étaient larges, ne menait pas haut, et s’arrêtait au premier palier. Aussi je n’hésitais pas et frappait à la seule porte.
Non Me repondit une vois féminine
Ne serais-je donc jamais maître chez moi!? Entrez donc Je reconnu à la voix du baron et après une légère hésitation choisit de d'entrer, quitte à m'attirer les foudres de la femme.
La pièce était bien décoré, sans trop de dorure, des couleurs claires et douces. Le mobilier était simple mais confortable. Un lit, une baignoire de cuivre, une armoire et un bureau. Seuls les étroites fenêtres ternissaient l'éclat des lieux.
La chambre du baron, pour ses nuits extra-conjugalesAssises sur le lit, une jeune femme bien vetues aux longs cheveux blonds me tournait le dos, les épaules agitées de légères secousses. Au milieu de la pièce le baron semblait hesiter. Il finit par se tourner vers moi, surpris.
C'est donc vous Elyin? Oui Monsieur confirmais-je, quelque peu interloqué. Visiblement, ce n'est pas pour me condamné que l'on m'avait fait venir.
Se tournant vers la femme, il demanda:
Lilia, pouvez vous nous laissez, s'il vous plait? L'interréssée se leva d'un bond. Joliement faite, le visage doux ses yeux noisettes remplie de larme, sa douleur m'atteint en plein fouet et je dut prendre appuie sur le mur pour ne pas tomber.
-Vous laissez? Non, moi je vous quitte mon cher! Je n'en peut plus de cette vie de catin! J'ai des enfants, j'ai un fils de votre sang! Et si vous refusez d'accueillir et de proteger ceux qui me sont cher, je n'ai plus rien, rien a vous dire! Vous voulez que je vous laisse, fort bien monsieur le baron, je rentre chez moi, je vous laisse avec votre femme tyrannique qui vous fait si peur. Mais cet adieu sera définitif! Est-ce que vous voulez? "
-Ce que je veut? Je veut que vous disparaissiez de ma vie et cessez de marchander votre corps! Je pensait que vous m'aimiez Lilia, pas que vous cherchiez en moi un refuge contre la fureur de votre mari!
-Pleutre, peureux, vous n'êtes pas un homme! Que les Dieux vous maudissent! Attrapant un châle et sortie en courant, dévala l'escalier et disparut de mon regard. Peu à peu la douleur reflua et je repris mes esprits.
Le baron soupira et alla s'asseoir sur le lit.
-Je suis désolée que vous ayez eut a voir cela. Je comte sur votre discression, mais si ce que l'on m'a dit est vrai, je ne prend pas de risques. Il eut un sourire triste et son regard se perdit dans le vide, ou dans ses souvenirs
Pourquoi se met-elle dans cet état la? Reprit-il
Je ne comprend vraiment rien aux femmes. Elles rêvent d'homme virils et courageux mais ne supporte pas que nous leur tenions tête.
Asseyez vous mon brave, vous n'y êtes pour rien. Si seulement elle était plus claire, si seulement elle disait ce qu'elle veut plutôt que de me le suggérer. Comment deviner ce qui passe dans la tête d'une femme! Autant essayer de comprendre les orages...Doucement, je pris place sur la chaise du bureau. Je commençait a comprendre la raison de ma présence, mais voulut entre être certain
Monsieur, qu'attendez vous de moi? - Pardi, on ne vous as rien dit? C'est que c'est un peu embarrassant... Vous savez, je n'ai besoin de personne, je sais gerer mon chateau et mon armée, et je le fait très bien d'ailleurs. Mais parfois, je sature, c'est beaucoup de travail vous savez
- Je n'en doute pas mon seigneur
- Alors vous tu, quand je cherche a en parler avec ma femme elle me traite d'incapable, Lilia me conseille de tout quitter pour partir vivre avec elle sur les routes, et mes conseillers m'assurent que je suis le meilleur dirigeant, le meilleur comte, le meilleur époux que le ciel aie porté. Mais je sais déjà ça, merci. Alors vous me voyez la, riche, fort, intelligent, mais sans personne pour me conseiller. C’était donc cela. Si le baron méritait bien sa réputation de mégalomane, il n'en restait pas moins humain. Et fragile.
- Pourtant, je l'adore ma femme. J'aime sa force de caractère, j'aime son autorité sur nos enfants et sur les serviteurs. Mais systématiquement, elle retourne son caractère contre moi! Elle me critique, me decredibilise, me sous estime, ... Incapable de la controlée! Je me doute bien qu'elle as de l'energie a revendre, mais pourquoi sur moi?
- Si je vous suis bien mon seigneur, elle n'as guère d'autre personnes sur qui agir...
- Vous pensez?
- Peut être devriez vous lui confiez une tache plus importante à ses yeux que l'éducation des enfants...
- Mais, il me vient une idée; si je lui confiait de façon officielle l'intendance du chateau. Avec toutes les taches que cela implique, sans doute sera-t-elle plus occupée à cela, et moins à m'opprimer... Mais pour Lilia? Que me veut elle, elle? Je lui ait donné mon coeur, mon corps, mon âme, cela ne lui suffit pas! Elle voudrait quitter son époux et s'installer ici! Vous vous rendez compte du scandale? Son mari est un marquis bien trop important, trop puissant. Non, cela ne pourrait se faire... Trop de problème
-Pensez vous vraiment que c'est ce qu'elle désir?
- Vous l'avez entendue comme moi?
- Les femmes disent-elles toujours ce qu'elles veulent?
-Ah non, sachez le jeune homme! Il faut tout devinez avec elles, je l'ai déjà dit! Voyez Lilia, elle me demande de l'abriter si elle s'enfuie de chez elle, mais au fond, ... au fond, elle veut simplement, ...
- Que vous la rassuriez?
- Oui, voilà exactement! Elle n'as nullement l'intention de partir, elle veut juste être sure qui SI elle part je la protégerais! Qu'a cela ne tienne, voila qui ne m'engage a rien! Retenez bien cette leçon jeune homme.
- Avez vous d'autre obstacles à votre grandeur? Enchaînais-je rapidement, peu désireux de recevoir une leçon sur la gente féminine de la part de cette homme
Ma grandeur? Ma grandeur écrase tout les obstacles. Mais quand je ne serais plus, que deviendrons les mieux? Je n'ai pas de fils, pas de frère, pas de cousins... Ma lignée, mon sang, mon nom va s’éteindre, les seigneurs et les barons vont s'empresser de trouver des faux testaments, vont épouser ma femme et ma fille pour récupérer mes biens! Les charognes, quelle perversité hante ces hommes avides de pouvoirs!
- N'avez pas de fils cachés, ignoré?
- Moi? C'est peu de considération que vous me portez la jeune homme!
- Lilia ne parlait-elle pas de votre fils?
- Lilia? Mais Lilia n'est pas ma femme!
- Et dans les veines de son fils ne coule pas votre sang? Celui qui permettrais à votre femme et votre fils de conserver vos biens?
- Ma foi, d'ou viendrait cet enfant ignoré au chateau? Comment expliqué son apparition? Ma femme comprendrait peut-être, elle même y aurait un certain interet, mais tout mes courtisans, que diront-ils?
- N'avez vous pas envoyé votre fils apprendre la religion a son plus jeune âge chez les Religieux?
- Si, si. Voila qui est bien pensé. Madame la comtesse jouera le jeu pour survire à ma mort, et pour les autres, nous auront un jeune homme bien croyant. Qu'importe la religion! Pensez vous qu'il y ait une vie après la mort?
- Vous aimeriez?
- Ma foi, qui voudrait mourir pour toujours? Bien sur que je veut, mais y retrouve-t-on tous ceux que l'on aime?
- Il faudrait, sans quoi il n'y aurait plus intérêt a mourir Improvisais-je. J'était surpris de sentir une grande tristesse émanée de cet homme. Aurais-t-il perdu quelqu'un récemment? Je n'avais pourtant rien entendus à ce sujet depuis mon arrivée...
Mais, même les animaux?
-Les animaux? Si vous les aimez, vous les retrouverez! La douleur grandissait, sans que je parvienne a identifier l'être perdu. Un animal? Quel baron se soucierais de ces animaux? Il n'était guère attachés à leurs chiens, leurs chevaux et autres créature. Seuls les familiers pouvaient prendre une impor... Les familiers!
Des larmes coulaient à présent sur les joues du baron. Je l'imaginait très bien en train de se remémorer cette créature a laquelle il devait tenir autant qu'a un fils, mais ces souvenirs le rendait si malheureux que la douleur me poignardait la poitrine. Comment pouvait-on autant s’attacher à un animal?
Comment s'appelait-il?
- Elle s'appelait Doleine. Decidement, cette homme ne s'entoure que de femmes! C'était une aigle magnifique, puissante, royale! Et si douce a la fois! Elle seule venait me reconforter quand ma femme hurlait, elle seule venait m'aimer quand Lilia partait. Elle comprenait si bien ce que je ressentait! Un peu comme vous Trop aimable de me comparer a une aigle!- Ne vous a-t-elle pas laissée de signe? Ne la voyez vous pas parfois dans le ciel, dans les moments douloureux? Ne l'entendez vous pas?
- Si bien sure, elle ne m'aurais pas abandonné ainsi! Elle tenait a moi! Elle est toujours la à mes cotés, elle veille sur moi, comme j'ai veiller sur elle!
- Irait-elle jusqu’à vous réconforter dans les moments difficiles?
- Qu'insinuez vous donc? Bien sur qu'elle le ferais, pour qui la prenez vous?! Ne vous vexez pas, mais sachez que c'est comme si elle n'était pas partie!
- Dans ce cas, nul besoin de la regretter.
- C'est pertinent.
- A votre service MonsieurOn toqua a la porte
- Qui est-ce ? Demanda le baron en essuyant vivement ses larmes
- C'est moi ! [b] Répondit une petite voix d'enfant
[b] - Entre ma chérie! Entre !! - Mais tu m'as dit de ne jamais entrer dans ton bureau secret! Protesta l'enfant
- C'est exceptionnel, viens donc ma belle! [b]
Une fillette de 6 ans au plus se rua dans la pièce, s’arrêta devant moi et me dévisagea longuement.
[b] - Tu est qui toi?
- C'est un ami de papa Intervint son père
- Vous allez travaillez ensemble?
- Oh non, non, papa ne travaille que avec Lilia ma chérie. Expliqua le baron avec un sourire gênée
Se tournant vers moi, il demanda
- Que comptez vous faire à présent? Voulez rester dîner au château?
- Oh non, je vous remercie mon seigneur mais je dois me remettre en route, je vais vers la capitale. m'empressais-je de répondre, soudain animé d'un désir de voyage
- Quel dommage! Passerez vous par le château du Duc de Fontis?
- Il se peut!
- Dans ce cas donnez lui cette lettre de ma part, et proposez lui vos services. S’exclama-t-il en attrapant un papier et une plume
- Le pauvre homme est très tourmenté ces temps ci, votre soutient lui serait d'une grande aide Il griffonna quelques mots que je n'aurais sut lire, sella la missive et me la remit.
- Quand a moi, je vous serais éternellement reconnaissant! Vous faut-il quelque chose pour le voyage? Je doit rendre un cheval aux écuries principales de Sylfiria, vous n'aurez qu'à vous en servir pour votre voyage, ce n'est pas pressé. Autre chose?
- Non, je vous remercie mon seigneur, c'est déjà une grande confiance que vous m'accordez
- Rien, ce n'est rien! Allez mon brave, suivez moi je vais vous trouvez un valet qui s'occupera de tout Et bien, c'est ce qui s'appelle un retournement de situation! Aurais-je été utile à ce pauvre homme? Qu'importe, autant partir rapidement avant de croiser la comtesse ou un autre problème! Et je m'engageais à sa suite dans les escaliers.
Une demi-heure après, sous le regard perplexe de mes anciens camarades, je traversais la courre, pas très a l'aise sur le cheval, mais heureux. Quelque part, je sentait qu'il se passait quelque chose d'important. Comme si le pourquoi de toute mes questions disparaissait enfin. Je trouvais un sens à mon pouvoir, et si le baron de Solia n'était qu'un mauvais bougre au coeur tendre, je sentait que je partait à la rencontre de personnalité bien plus complexe, aux secrets sombres et tortueux. Pourquoi pas?
- El! Eeeel ! Je me retourna et vit Joan arriver en courant.
- El! Ou t'en vas-tu ? Me quitte-tu donc? Parvient-il a articuler en reprenant son souffle
- Ou vais-je? Je ne sais pas! Vers la capitale mais peut-être bien plus loin! Tout dépendra de mes rencontres! Est-ce que je te quitte? Non l'ami, Elyin l'ouvrier restera ici avec toi mais, sans renier mon passé, je sens aujourd'hui que je ne suis vraiment le même. J’éclos, je renaît, je tourne une page de ma vie, elle fut belle mais un autre chapitre m'attends, et je le sens particulièrement savoureux! - Qui est tu donc?
- Je ne sais pas encore, je ne suis pas encore fini. Je reviendrais vers toi quand ma construction sera achevée. Bonne route camarade! Conclus-je en talonnant ma monture qui s’élança sur le pont levis.