Let's pretend it's summer (Elio) | |
| Lun 5 Mar - 17:44 | | | | Impudente/Repentante La petite église de quartier était presque déserte, aujourd’hui. Le temps n’était effectivement pas au beau fixe. Depuis la veille, un rideau de pluie glacé s’était abattu sur la ville, cloisonnant ses habitants dans leurs maisons et de ce fait, plongeant ses rues dans un silence lugubre. De plus avec le déluge s’accompagnait une brume si opaque qu’on ne verrait pas les fesses rebondies d’une courtisane à plus de 5 mètres. Ahurissant. Devant cet exemple des plus parlants, les citoyens s’étaient donc, pour la grande majorité, remis discrètement sous leurs couettes douillettes pour attendre paisiblement des chaleurs plus acceptables. Il est vrai qu’il était encore très tôt lorsqu’une silhouette encapuchonnée dans un grand manteau rouge s’était engagée dans les ruelles, talonnée par un grand loup gris. Dès lors qu’on l’avait reconnu, sous cette pluie battante, l’identité de sa compagne ne faisait plus aucun doute. Même si elle ne s’était installée dans les environs que depuis quelques mois seulement, Kaori avait bien vite prit ses marques et s’adonnait, jours après jours, à de nombreux rituels qui rythmaient sa jolie existence. A cette heure là, la belle rousse finissait sa nuit de travail et après s’être apprêtée convenablement, elle marchait jusqu’à l’église pour y glisser une prière avant de rentrer se coucher pour de bon. Par des temps pareils, on aurait pu penser qu’elle n’aurait pas eu le courage de traverser la ville mais malheureusement, Kao était bien plus attachée à ses rituels quotidiens qu’elle n’était paresseuse. C’était donc bravement qu’elle affrontait la pluie et le vent. Un matin, un boulanger qui ouvrait sa boutique alors que la rousse passait par là lui demanda pourquoi elle allait prier à des heures si matinales. Et pourquoi une fille de joie devait-elle prier. « Je vais me purifier avant qu’un nouveau jour infernal ne se lève. » répondit la jeune femme sans se démonter. Ca bien sur, c’était la réponse qu’elle donnait automatiquement à qui voulait bien l’entendre. Cette simple phrase avait le don d’amener de la sympathie et de la contrariété de la part de ses interlocuteurs. Les vieilles dévotes aussi aveugles que stupides s’épanchaient alors en insultes et malédictions en tout genre pour toutes les « filles de démon » qui osaient profaner un lieu sacré ne serait-ce que par leur présence. Celles là, Kaori les aimait beaucoup, car elles lui rappelaient sans cesse que la foi était un outil extrêmement dangereux, entre de mauvaises mains. Ceux qu’elle aimait moins, en revanche, c’était les grandes âmes qui, lorsque la jeune femme révélait prier, se rendait alors compte qu’elle n’était peut être pas qu’un tas d’os et de chair souillée. Eh oui mesdames messieurs, Kaori Hasegawa était aussi humaine. De plus en plus ahurissant ! Et elle haïssait cette compassion qu’elle lisait dans les yeux d’âmes si bonnes, si parfaites, si charitables… Qu’elles aillent au Diable, plutôt ! En réalité, la rouquine aimait aller à l’église car ça lui rappelait son enfance. Sa pieuse de mère et ses longs psaumes mélodieux à toutes heures du jour et de la nuit. Ses frères aidant lors du sacrifice de la chèvre pour la fête des fleurs. Son père… Elle secoua vivement la tête pour chasser son image. Même après toutes ces années passées, elle ne parvenait à se souvenir des bons moments passés avec son géniteur, même si elle savait parfaitement qu’il y en avait. Mais quelque chose au fond d’elle refusait de le voir autrement que comme le monstre qu’il était devenu lorsqu’elle était partie. Soit. Si Kaori préférait venir très tôt pour prier, c’était aussi parce qu’elle avait sa manière bien à elle et qu’elle n’avait pas besoin d’autres insultes de la part des « vrais croyants ». Elle en déclenchait déjà bien assez à l’origine. Toujours est-il qu’avec ses frères, Kao avait développé une prière qui leurs ressemblaient, du temps ou ils n’étaient encore que des enfants. Elle était rapide, concise et pourtant infiniment plus profonde que n’importe quelle messe religieuse. Dans quasiment toutes les lieux de culte de Terra, on retrouvait une représentation Nayris et Yehadiel, quel que soit le culte d’ailleurs. Si Yehadiel, le Dieu des Dieux, revêtait multiples formes diverses et variées, Nayris était toujours représentée de la même façon : Une petite fille aussi belle qu’effrayante, à l’air impitoyable tout en conservant quelques traits d’innocence enfantine. Un bien étrange tissage qui avait bien évidement automatiquement séduit une certaine demoiselle rousse… Belle et terrifiante. C’était un mélange qui ne déplaisait pas du tout à Kaori, en effet. Ça serait sans doute exagéré de dire qu’elle avait prit la Déesse de la Mort en modèle mais on ne pouvait pas nier que la gamine sans repères s’en était inspirée. L’heure était enfin aux prières, pour la catin flamboyante. D’un coup d’œil, elle vérifia que personne ne viendrait dans les quelques minutes qui suivraient. Rien à Signaler. Parfait. Prenant appui sur le socle d’étain de la statue de Nayris, Kao se lança au niveau des épaules de la fillette de pierre, collant son corps brulant de vie contre celui, mort et inerte de la déesse. Ce premier geste était déjà punissable d’hérésie : Personne n’était autorisé à toucher les statues représentant les anciens Dieux. Alors imaginez la tête des bigotes dont on parlait tout à l’heure si elles voyaient ce qui allait se passer. « Que dit-on au Dieu de la Mort, jeune fille ? … Pas aujourd’hui… » Souffla ladite jeune fille avant de déposer un baiser sur les lèvres de granit. Alors c’était peut être du blasphème, de la profanation ou des rites païens, certes mais c’était comme ça que Kaori avait décidé, avec ses frères, de prier les dieux lorsqu’ils étaient enfants. Elle se souvenait encore des explications d’Harod, l’ainé. *Nayris est le Dieu de la Mort, c’est donc la seule qui doit être réellement crainte et louée car sinon, tu mourras dans ses enfers. Et le baiser, c’est parce que je ne vois pas d’autres manières de montrer qu’on les aime. Un homme ne prie pas des heures devant une femme ! Il faut lui donner un baiser d’amour…* Un sourire nostalgique naquit sur les lèvres de Kao, tandis qu’elle se glissait en dehors de l’église, l’esprit plus serein. Ses frères lui manquaient tous les deux beaucoup, ils ne s’étaient pas revus depuis 4 longues années, déjà… Un bruit dans la rue la tira de sa rêverie. Beo, qui l’avait patiemment attendu sur le porche de la chapelle, se coula contre ses jambes, comme une ombre. La rouquine lui caressa affectueusement le front alors qu’il sortait déjà les crocs, focalisé sur l’origine du bruit. Curieuse elle aussi, la jeune femme s’y engagea, déjà à moitié trempée par l’averse qui semblait ne jamais finir.
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| | Mar 6 Mar - 2:19 | | | | Il laissa courir ses doigts le long du bois sec de la table ronde où il s'était installé, laissant courir ses doigts sur son menton. Il s'était rasé la veille. Et ça n'était pas repoussé. Comme prévu. La rumeur était donc vraie. Moins on la rasait, plus elle poussait lentement. Il eu un sourire stupide qui fut masqué par les ombres de la pièce. Entres les pieds de sa chaise, Griev avait prit tranquillement sa place et, allongé, guettait silencieusement les gens qui faisait mine de s'approcher. Elio fixa l'étrange breuvage devant lui qu'il lapait de temps en temps. "Bière" que ça s'appelait. Pas mauvais. Mais... étrange. Comme menaçant. Son instinct le mettait en garde contre quelque chose vis à vis de ce liquide.
Sa présence ici était à la fois simple et complexe à expliquer. Disons, pour abréger, qu'il avait souhaité voir une ville. Savoir que ça donnait de s'y trouver. Mais son agoraphobie lui donna bien du fil à retordre si bien que ses mésaventures le menèrent à l'intérieur de cette vieille taverne où chaque conversation était murmurée et semblait afficher une face cachée de la cité... plutôt sombre...
- Excusez moi, jeune homme. Puis-je m'attabler ?
L'homme qui venait de lui adresser la parole avait parlé d'une voix douce et mielleuse, contrastant avec son visage défiguré par de nombreuses plaies, édenté et... qui avait quelque chose d'effrayant. Ou plutôt d'excitant, pour l'occasion. Tentant de masquer l'étincelle qui brûlait au fond de ses yeux, Elio s'assura que sa cape était bien fixée sur ses épaules et que la capuche qu'il avait rabattu masquait bien ses traits. Sa main gauche, elle, glissa doucement vers le vieux couteau de cuisine un peu rouillé. Il haussa les épaules, indiquant par la-même qu'il s'en fichait. Le gaillard n'avait cependant pas attendu sa réponse pour s'exécuter. Le jeune sauvage grinça des dents, prêt à mordre.
- Une âme aussi jeune doit avoir vécu de bien troubles aventures pour s'aventurer dans ce genre d'endroit. Bon, pas que je veuille faire un interrogatoire particulier. Après tout, tout le monde à ses secrets...
Il commanda un verre. Elio nota qu'il s'agissait du liquide le plus cher. Il en profita pour noter la position des gens autour de lui. Personne ne semblait particulièrement menaçant. Tout allait pour le mieux donc.
- Par contre, je me demandais. Je cherche un homme qui a été plus ou moins vaguement dessiné sur ce bout de parchemin un peu usé. Tu l'aurais vu, à tout hasard ?
Le jeune homme attrapa la feuille de la main droite, raide comme un I et la retourna pour voir le portrait. C'était le sien. Avec de la barbe... Il leva les yeux pour les plonger dans ceux de son interlocuteur.
- J'pense que ça va pas être possible.
L'étrange individu éclata de rire.
- Non, non, j'm'inquiétais pas pour ce que je vais te faire. J'touche pas aux gosses moi. J'voulais juste te mettre en garde. Mettre des bâtons dans les roues de mes collègues et un jeu amusant. Bonne soirée !
Il se leva et s'éloigna. Elio se redressa, essayant de le retenir mais trop tard. Au même moment, la porte s'ouvrit à la volée alors que deux gardes entraient. Courant d'air inopportun, sa capuche s'abattit. Toutes les conversations se turent. Seul debout, il fut le premier à attirer l'attention des soldats qui sortirent aussitôt leurs armes.
- C'est lui...
Elio fixa les tonneaux entassés contre le mur à côté de lui. Puis les gardes.
- Griev... ?
Il y eu une explosion assez assourdissante. Un incendie se déclara dans la taverne. La foule apeurée - et qui avait sans doute des choses à se reprocher - sortie en trombe. De la fumée se dégageait de toutes les fenêtres ouvertes et on voyait le tavernier qui pleurait sa propriété. Les hommes armées sortirent en beuglants des ordres à la populace. Il n'y avait plus personne à l'intérieur.
- Tcheuh...
Le souffle court, Elio s'adossa contre le mur de chaume, se tenant le bras droit. Une chance pour lui. Le gauche aurait pu être touché. Et il n'aurait sans doute pas eu assez de doigté pour se sortir de ce guêpier. Ça n'était vraiment pas passé loin. Ses mains souffraient de brûlures. Mais l'eau qui glissait à même la peau - ou ce qui en restait - lui faisait du bien. Il saignait. Rien de bien grave. Mais cela restait handicapant. Il bénit la pluie qui effaçait ses traces. Une voix le ramena à la réalité et il repartit à vive allure, Griev sur les talons. Une ruelle étroite sur la gauche ! C'était parfait. Avec ça... Il tourna à angle droit. Et vlam. Il perdit juste l'équilibre alors qu'une espèce de gros truc empêchait simplement ses jambes de passer. Roulé boulé. Et zou, par terre. Griev s'empressa de se mettre entre son protégé et les nouveaux venus, prenant la pose équivoque du "Si quelqu'une nous cherche des noises, je le mords, passez votre chemin." Elio, quant à lui, avait juste une splendide vue sur...
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| | Mar 13 Mar - 2:03 | | | | There's something inside you It's hard to explain... Elio avait donc une vue plongeante sur les crocs acérés, étincelants et un peu baveux de ce brave Beowulf. Dommage! Un Beowulf rendu très nerveux par l’apparition inopinée de deux étrangers auprès de sa compagne adorée. Encore que le gringalet étalé sur le sol, tout le monde s’en fichait royalement mais son gros chien en guise de protecteur, ca lui plaisait vraiment pas du tout, à Beo. C’était donc à qui grondait le plus fort entre les deux canidés. Si le grand loup gris était sans conteste le plus imposant des deux, le chien avait au moins le courage de lui tenir tête, malgré un âge avancé. Kaori, légèrement en retrait, comprit rapidement qu’un lien similaire unissait le chien à son maitre et cela la fit sourire. Elle et le grand dadais à ses pieds n’étaient plus que les bambins de leurs Familiers respectifs, qu’ils protégeaient au péril de leurs vies. Elle trouvait cela presque poétique. Rassurée quand au fait que le garçon, ou plutôt son animal, n’avait pas l’intention de l’attaquer mais seulement de se défendre, Kaori posa une main apaisante sur la grosse tête soyeuse de son ami. « Tout doux, Beo… Laissons au moins à ces chenapans la chance de s’excuser » déclara la jolie rousse d’une voix amusée. Docile, le loup recula d’un pas mais conserva les crocs à découvert. Il voulait bien être obéissant mais pas imprudent pour autant. Que le chien ou son maitre n’esquissent ne serait-ce qu’un geste suspect et la mâchoire puissante de Beo se refermerait sans hésitation sur leurs cous fragiles. Pendant ce temps, la jeune femme observa un peu plus attentivement le garçon. De grands yeux verts, une tignasse désordonnée de cheveux châtain, un air angélique à fendre un cœur de pierre malgré sa taille impressionnante, il était mignon comme un choriste de l’église qu’elle venait de quitter. Malheureusement, ce charme innocent était grandement amoindri par les taches sanglantes maculant les mains et les vêtements du jeune homme. Vêtements par ailleurs rapiécés et d’une saleté crasse, comme si le malheureux revenait d’un périple de 6 mois dans les bois. Et puis après tout, c’était peut être le cas ! Qui sait ? Par ici, les gens avaient tendance à être étranges, de toute façon. En tout cas, quelque chose d’autre que le sang frappa Kaori au premier regard qu’elle posa sur ce garçon. Il lui rappelait vaguement quelqu’un, sans qu’elle ne parvienne à mettre un nom sur ce visage. Elle ne savait même pas ce qui interpelait sa mémoire chez cet étranger. Etait-ce l’ovale du visage, l’arrête du nez, la moue réservée qui se dessinait sur ses lèvres ? Ou bien la flamme qu’elle entrevoyait dans ses prunelles émeraude ? Ne pas pouvoir mettre le doigt dessus titilla la curiosité de la rouquine, et c’est sans doute ce qui la poussa à tendre une main amicale au jeune inconnu, pour l’aider à se relever. Or, d’habitude, elle l’aurait mille fois laissé patauger dans la boue plutôt que de tacher sa jolie cape. Mais que voulez vous, prier rendait Kao un peu plus fleur bleue et apte à aider son prochain que d’habitude. Au fond, elle était peut être un peu plus tendre que les gens ne voulaient bien le croire. Néanmoins, Beo, toujours sur le qui-vive, exprima sa désapprobation par un grondement : on ne pactise pas avec l’ennemi tant qu’il ne s’est pas agenouillé platement. Joueuse, Kaori fit télépathiquement remarquer à son ami que le jeune homme n’était pas seulement agenouillé, il était étalé devant elle ! Et ca valait bien une main secourable, tant de respect. Elle n’eut comme réponse qu’un sifflement agacé qui la fit glousser. La fille de joie reporta son attention sur le jeune homme, qui ne devait pas comprendre pourquoi elle riait, comme ca, sans raison et qui, du coup, devait la prendre pour une folle comme on en croise parfois dans la rue, houspillant des personnes invisibles aux yeux des autres. Toujours est-il que la rouquine adressa un sourire tranquille à son interlocuteur. « Allez ! Relève toi donc ! On ne va pas passer des heures dans cette ruelle malodorante » Au loin, on entendait le martèlement caractéristique des gardes de la ville, visiblement pressé. Y avait-il un rapport avec le bruit d’explosion que la jeune femme avait entendu en sortant de l’église ? Et y avait-il un rapport avec son petit inconnu de la ruelle ? Qui sait…
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| | Mar 13 Mar - 23:26 | | | | Qu'est ce que c'était que cette paire de cinglés... Elio laissait son regard vadrouiller vers chacun des trois personnages qui l'entouraient. La jeune femme lui avait tendue une main secourable. Elle s'était prise pour qui au juste ? Et surtout le regard que Griev lui avait jeté à ce moment... Il n'était pas d'humeur à accepter les coups de main. Mais le chien-loup qui lui laissait d'ordinaire toute liberté - ou presque - s'était montré soudainement autoritaire. La chose l'avait suffisamment effrayé pour qu'il obéisse et saisisse docilement la main tendue. Le jeune homme fixa le loup qui l'observait en grognant, les dents menaçantes. Enfin un être un tant soit peu rationnel. Si l'animal n'était pas pour le déchiqueter en rondelles, il en aurait éprouvé de la sympathie pour lui... Non, même avec cet état de fait, il ne pouvait s'empêcher d'apprécier la créature. Sans pour autant se laisser intimider. Il lui jeta un regard noir, montrant les dents, sans pour autant s'approcher. Un instant, il fut tenter d'utiliser la pierre de vérité. Mais ses propres pensées troublées l'en dissuadèrent. Montrer ce qu'il ressentait en cet instant à la jeune femme était juste trop... Il rougit, croisa les bras, éloignant son regard de ses formes élégantes et surtout de son visage sublime. Il n'avait pas vraiment de temps pour bavarder. Encore moins de se faire réprimander. Il se prépara donc à ignorer les présents - y comprit Griev qui semblait fort mécontent. Mais... Nouveau regard à glacer le sang oblige, le jeune sauvage retint ses pulsions, non sans poser la main sur la dague et lancer un regard de défi à son opposant désormais officiel. Considérant que la situation était réglée, le chien-loup pencha la tête sur le côté en observant Kaori, près à suivre ses consigne dans une certaine mesure. Elio grommela et afficha une moue boudeuse. Ceci dit, il observait quand même les pour et les contre. Leur liste était brève : pro : il savait où aller ; con : il ne savait pas si cette personne était digne de confiance ; il ignorait si elle était suffisamment intelligente pour leur faire éviter les patrouilles ; il allait encore devoir obéir à des ordres stupides ; il allait supporter ce stupide cabot un moment. Non, vraiment, l'idée ne l'enchantait pas. Puis son regard se plongea sur une image qui attira son attention. C'était son portrait presque exact. Oui, presque. Il avait quelques mois de décalage, grosso modo. Il regarda sans les comprendre les lignes "Cet homme est accusé d'une trentaine de meurtre dans la région, ainsi que de trouble publique. La prime donné à celui qui le ramènerait vivant au poste de milice le plus proche saurait être généreuse." Il pencha la tête sur le côté, à l'image de son compagnon, puis s'en détourna en haussant les épaules.
- ... Je vois pas grand chose d'autre que des ruelles malodorantes de toutes façon. M'enfin, si cet imbécile vous fait confiance, je suppose qu'Elrath le ferais aussi. On va où ?
Il évita pertinemment de croiser le regard de qui ce soit.
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