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 Epreuve d'Elio

 
Epreuve d'Elio Sand-g10Dim 5 Fév - 21:03
Citation :
Raconte une partie de son errance dans le marais



Ses paupières s'agitèrent un peu alors que ses pupilles dilatées scrutaient l'horizon voilé. Quelques mètres à peine se dévoilaient à ses yeux. Le reste était plongé dans cet étrange substance blanchâtre qui semblait absorber son environnement avec une faim insatiable. Étrange phénomène qui se dévoilait à ses yeux.
Il tendit une main tremblante pour tenter de toucher cette brume qui s'éloignait à chaque essai et revenait, moqueuse, la seconde qui suivait. Nouvel échec, nouvelle déception. Une note amère au fond de la gorge. Il grimaça et réitéra avec plus de vélocité. Encore raté. Il s'accroupit, tout son corps raidit (et ready me dois-je d'ajouter pour pigmenter ce récit de quelques notes d'humour qui ne font rire que moi). Son visage sérieux faisait peine à voir. Le voile fantomatique s'était bien évidemment rapproché, narguant de nouveau notre fier héros qui faisait ses premiers pas dans un univers qu'il ne connaissait absolument pas. Et soudain...
Le vent n'aurait pu être pu prompt. Il bondit en avant, les mains tendues vers ce corps inconnu qui l'avait trop longtemps raillé. C'était la fin.
La riposte fut si fourbe, le piège tendu si sournois, que lui-même, le grand Elio qui respirait les premières vraies bouffées d'air de sa vie, ne vit rien venir. D'ailleurs, qu'y avait-il à voir dans un milieu comme celui-ci ?
Toujours est-il qu'alors que ses doigts s’apprêtaient à effleurer l'étrange phénomènes, alors qu'un sourire de satisfaction presque démoniaque (à moins qu'enfantin ne soit un terme plus juste ?) fendait son visage en deux, ses paupières se fermèrent brusquement alors que l'atmosphère qui l'entourait devint subitement glacial. Et... il n'aurait su dire pourquoi exactement, mais l'air n'affluait plus dans ses poumons.
Pris de panique, il hurla, se débattit et...

La tête hors de l'eau, il toussa, évacuant l'eau qui lui restait dans les poumons. Il observa le liquide étrange avec des yeux curieux. Il en avait déjà vu, là-bas. Ses souvenirs étaient brouillés, comme si ils venaient d'une autre vie. Pourtant, il se rappelait au moins qu'il n'y en avait jamais eu autant. Ses doigts coururent à la surface pour y replonger. Il venait d'abandonner l'idée d’attraper le brouillard, idée aussi saugrenue qu'elle était arrivée promptement et partie brusquement. Sa main trembla à nouveau alors qu'un bruit plutôt étrange et indiscret se fit entendre. Il massa son ventre douloureux. Le froids se répandait dans ses jambes humides. Ses vêtements - de simples guenilles - trempés ne le protégeait déjà plus du vent mordant (à supposer qu'ils en étaient capable secs...).

Assimilant d'ors et déjà ce malaise à la surface aqueuse, il se hâta d'en sortir, frigorifié, trouvant au hasard une motte de terre sur laquelle il pourrait se mettre au sec. Il s'assit en tailleur, les oreilles aux aguets. La première chose qu'il entendit fut son intestin qui réitérait sa demande. Puis, un peu plus loin, un bruit presque inaudible. Aussitôt, ses oreilles bougèrent quelque peu. Ce fut très léger, mais suffisant pour qu'il puisse se concentrer un peu plus sur ce bruit étrange. Ses yeux se plissèrent alors qu'il reniflait. Le vent lui apportait très peu d'odeur, comme si l'eau épurait l'air. Il y avait toujours ce goût de pourriture et de malaise persistant qui flottait, auquel il s'était d'ailleurs habitué. Et puis, très discret, quelques notes de... viande ?

Ses iris semblèrent briller une fraction de seconde. L'instant d'après, il était déjà à quatre pattes, avançant dans la direction prometteuse lentement mais sûrement, en prenant garde de faire le moins de bruit possible. La veille, il avait raté cinq proies en étant un peu trop bruyant. Ou visible. Sans doute même les deux. Cette fois, le voile était avec lui. Et il pouvait le considérer comme un allié.
Froid. Il baissa les yeux pour constater que ses mains venaient de pénétrer à nouveau la surface de l'eau. Elles étaient devenues invisibles. Mais bien là. Il hésita. Mais l'appel du ventre (et c'est un fait bien connu) fut le plus fort, aussi s'enfonça-t-il dans ce milieu inquiétant sans plus d'hésitation. Sa langue passait de plus en plus sauvagement d'une commissure à l'autre, glissement sur la lèvre du bas de manière inquiétante.



Une ombre se dessina lentement dans son champs de vision. C'était grand. Presque deux mètres. Les pattes surtout étaient longues. Le reste du corps beaucoup moins. Un bec, des ailes. Il nota on fond de son esprit les dangers potentiels de cet étrange rapace. Si c'était le premier du genre qu'il rencontrait (une sorte de pélican en plus grand et plus balourd), il avait déjà vu plusieurs autres trucs avec des ailes. Plus petits, certes, mais qui lui avaient donné du fil à retordre. Et des défaites cuisantes. Simple et efficace...
Il continua d'avancer à pas de loup, savourant d'avance son dîné. Puis il bondit.
Bénéficiant de l'effet de surprise, l'impact eu tout l'effet attendu, et même plus. L'oiseau n'était, à la grande surprise de notre carnassier favoris (ce n'était pas une question, Elio EST votre favoris), pas très lourds, contrairement à ce qu'attestaient ses dimensions. Surpris, le volatile bascula sur le côté - ce chasseur débutant étant, faut-il le croire, trop stupide pour frapper de dos - en agitant les ailes de surprise. Sa tête au bec menaçant percuta le jeune homme avec force, mais ce dernier ne lâcha pas prise pour autant, ses dents et ses mains serrant et déchiquetant le long coup plume par plume puis centimètre par centimètre. Puis un choc sourd indiqua la fin du combat. Elio se massa les côtes qui avaient encaissé la plus grande partie des dommages. Il jeta un bref coup d’œil (après tout, la faim n'attends pas...). Une multitude de bleus les parsemaient. Il y avait du sang, aussi. Mais il ne pouvait attester qu'il s'agissait bien du sien. Pas le temps, les bruits devenait de plus en plus intense et douloureux. C'était l'heure du repas. Il mordit à pleines dents dans la chaire encore plumée...



Un long silence avait suivit le dîner. L'adrénaline et la faim apaisés, ses muscles endoloris et son sternum souffrant réclamaient leur part de repos. Allongé sur le dos, il respirait difficilement, chaque inspiration devenant un véritable supplice, amenant à lui une colonne d'air enflammer qui semblait le brûler de l'intérieur. Pourtant, il souriait. Ce goût de liberté auquel il avait toujours aspiré lui plaisait. Il manquait, certes, de beaucoup d'expérience, mais il avait avec lui la plus belle arme pour aller de l'avant : l'espoir.
Ses doigts se refermèrent sur la pierre qui luisait sur sa poitrine. L'éclat rougeâtre du minéral envoyait des reflets étranges autour de lui, comme si il étudiait les alentours. Il ne se souvenait plus pourquoi il la possédait. Sans doute l'avait-il depuis sa naissance. Peut-être. Ce jour semblait si lointain... Il en avait seulement entendu parlé et cela rendait ce fameux moment... légendaire... Comme une vieille histoire qu'on racontait aux enfants. "Un jour, avant cette cage obscure, avant ces ténèbres et le mal qui te ronges à présent, il y avait le monde...". Oui, cela avait toujours sonné comme une vieille histoire à laquelle les adultes ne croient plus. Un mythe tout juste bon pour amuser les enfants et faire briller des étoiles au fond de leurs yeux. Et pourtant, après toutes ces années...
Portant le rubis à ses yeux, il le fit doucement tourner entre ses doigts, admirant la surface parfaitement lisse de l'orfèvrerie. C'était... beau. Étrange. Attirant. Mais indéniablement magnifique...
Une suite d'images déferla dans sa tête. Par réflexe, il se raidit, prêt à assimiler une série d'intentions de meurtre et de tortures. Mais il n'en fut rien. Ce qu'il ressentit n'était que de la curiosité. Il leva la tête, sans se relever.

Sans dépasser sa hauteur alors qu'il était toujours allongé, une petite créature étrange se dressa sur ses deux pattes qu'elle utilisait comme des jambes, l'observant avec deux yeux vides d'iris. Elle ne semblait posséder qu'un corps dont le diamètres avait environ la même taille que la distance maximale entre son pouce et son auriculaire, recouvert de poils d'un brun très sombre qui tirait presque sur le noir. Ses pattes avaient aussi leur particularité puisqu'elle avaient la forme de celles d'une grenouille. Elio supputa de ce fait qu'elle se déplaçait en sautant. Mais le plus étrange était bien son regard. Deux énormes billes unies d'un jaune flambant d'où émanait une étrange lumière. Son regard était presque difficile à soutenir. Pour lui qui n'avait vu que de l'ombre de sa vie - si l'on ne comptait pas les quelques derniers jours -, ce fut un supplice supplémentaire.

La chose s'approcha en boitillant, démontrant du même fait que ses jambes repliées n'étaient pas faites pour la marche. Puis elle posa sa tête contre celle du jeune homme, ouvrant une bouche où les lèvres faisaient aussi office de crocs. Étrange vision. Pourtant, confiant dans les images qui continuait à défiler dans sa tête, le garçon ne bougea pas. Elle voulait savoir, comme lui. Rien de plus.
Satisfaite, elle s'écarta d'un petit saut leste et se mit à sauter autour de lui en détaillant chaque parcelle de son corps. Il en profita pour se redresser.
La bestiole sursauta et fit un énorme bond en arrière, disparaissant dans le brouillard.

Légèrement déçu, Elio, se leva avec peine, cherchant à éviter le froid et la douleur à son corps démuni. Cet endroit ne lui plaisait pas tellement. C'était, certes, mieux que ce trou à rat qu'il venait de quitter où il ne pouvait que disparaître. Mais... Il espérait trouver quelque chose de plus, ailleurs. Pensif, il se relécha les lèvres où traînait encore une odeur de sang. Il soupira.
Un couinement lui répondit. Yeux-jaunes était à nouveau devant lui et sautillait gaiement. Un série d'image défila dans la tête d'Elio, à une vitesse époustouflante. Enfin, image n'était pas le terme exact. Pensées n'aurait pas non plus correspondu. Mais il en retirait une idée générale intéressante : cette petite chose, aussi misérable pouvait-elle être, se proposait de l'aider. Il sourit et se mit à la suivre, se disant que, de toutes façon, elle était bien trop petite pour servir à un quelconque repas. Cela lui valu un coup de boule surprise sur le côté droit qui, en temps normal, n'aurait même pas mérité son attention. Mais la situation étant tout autre, il se plia en deux sous le choc et grogna à l'attention de la petite chose qui affichait la même mine impassible. Elle semblait cependant un chouillat ("un petit peu" pour les incultes)... vexée ? Agacée ? Il ne parvint pas à le déterminer.




Dire qu'il eu traversé les lieux en quelques jours ne serait pas correcte. Sortir des marécages lui prit presque un mois entier. Son guide, plutôt que de suivre une direction déterminée, semblait changer de chemin comme une girouette, choisissant la route au grès du vent. Les raisons, pour ce qu'avait réussit à comprendre notre futé camarade, furent multiples : Ils avaient commencé par chercher des graines de guérison poussant sur un arbre lointain, avaient ensuite secouru un groupe de yeux-Jaunes d'un fauve un peu étrange, contourné "le domaine du gros vilain pas beau" (le défaut de ce genre de communication...), évité la tanière (là par contre, impossible de savoir ce qu'il y avait dedans), pris le "passage à rallonge" qui consiste à faire, grâce à d'ingénieux tunnels qui s'entremêlent en un véritable labyrinthe mortel, un DÉTOUR monumental "sans danger", puis ils avaient salué le dieu du marais à son autel secret bondé d'offrandes en tout genre (passage obligatoire pour quiconque voulait survivre à cet endroit) - pas les plus ragoutantes pour la plupart - avaient ensuite demandé leur route à un dragon un peu effrayant (paraitrait-il que Yeux-jaunes s'était perdu dans une partie peu fréquentée... cet péripétie manqua de coûter la vie à Elio qui fut quémandé en guise de récompense... après une hésitation, Yeux-jaune demanda un compromis), récupérer l'animal qui correspondait à ce fameux compromis...
Bref, toute une série d'évènement plus inutiles les uns que les autres qui aboutirent TOUT DE MÊME à une sortie sympathique du territoire. Yeux-jaunes ne put que faire remarquer qu'il avait été fort heureux de partager tout ce chemin avec notre petit sauvage et proposa à ce dernier de revenir quand il le désirerait. Une série de couinement correspondant au rire de cette chose s'ensuivit et il disparut.

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