Les gens parfois font plouf [Pv Viviane] | |
| Dim 19 Fév - 17:19 | | | | Décidément, la forêt lui plaisait. Assit sur un rocher au bord de l'eau, notre vagabond - qui est aussi NOTRE héros favoris - observait avec envie la surface brillante où le ciel se reflétait. Il ne pouvait affirmer son appartenance à ce monde d'émeraude où la nature semblait parfois cruelle et d'autres fois si tendre. Mais il adorait courir à travers les sous bois, sauter par dessus les troncs brisés, éviter les branchages, les ronces et les plantes basse, espionner les écureuils et autre rongeurs, chasser, escalader, écouter, vivre...
Tout ce qui faisait de ce lieu ce qu'il était. Il sourit, caressant la pierre lisse de ses doigts alors qu'il se repaissait de la chaleur du soleil. Ses vêtements, par contre, supportaient mal ses jeux et ses maladresses. Son pantalon noir déchiré par endroits, sa veste qui laissait passer le vent plus qu'elle ne le bloquait et son haut bardé d'échardes, de feuilles et d'épines étaient autant de preuve de sa décadence vestimentaire. Pourtant, malgré ses cheveux gras et la crasse qui s'accumulait sur son visage et sa peau, Ses yeux verts brillaient toujours de la même lueur de vitalité, d'innocence, de curiosité et d'envie. Il était juste... Vivant.
Mais il avait soif. Et si ses lèvres s'étiraient, il les mordait aussi d'un geste nerveux. L'eau... Agréable et... Menaçante. Ses expériences au marais lui avait fait éviter toutes les étendues d'eau un peu trop grandes. Mais cette fois, il n'avait plus trop le choix. Ce lac était la seule issue pour étancher son besoin naturel. S'avançant du bout des bras, il se pencha en avant, essayant d'atteindre le liquide promettant malédictions et merveilles. Comme un diamant au fond d'un abysse. Il serra les dents, s'avança un peu plus et tendis la langue. Trop loin... Inventif, il décida d'utiliser ses mains en forme de coupe et lâcha ses appuis. Erreur. Fatale.
Il bascula en avant, traversant la surface soudain honnie. Perdant son sang-froid, il se mit à hurler et s'agiter dans tous les sens alors que sa bouche cherchait désespérément l'air salvateur...
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| | Dim 19 Fév - 21:07 | | | | L’air pur de la forêt, les feuillages qui vous caressent les bras et le visage … Je marchais sur un sentier de terre, les bras derrière la tête et la tête levée vers le ciel, perdue dans mes pensées. Les nuages … J’aurais aimé avoir des ailes pour pouvoir voler parmi ces drôles de boules de cotons qui prenaient parfois de drôles de formes : un lapin par-ci, un loup par-là … Cette vision m’arrêtait, je restais plantée au milieu du chemin, regardant bien le ciel. Un loup ?! Est-ce que le destin s’acharnait sur moi, me rappelant dès qu’il le pouvait ce que j’étais devenue ? Je baissais la tête et reprenais ma route, remuant un peu la tête, les yeux fermés, comme pour m’enlever de l’esprit ce que je venais de voir. J’avançais donc, percutant quelques cailloux avec mes pieds. Je les regardais rouler devant moi, le regard vide. Même ces cailloux devaient mener une vie meilleure que mienne … Je tapais dans un petit caillou. Il roulait, roulait … Puis tombé dans un petit « plouf ». Je m’avançais jusqu’au bord du lac, regardais la multitude de cailloux qui tapissaient le fond du lac.
Quelque chose retenu mon attention, là, à une centaine de mètres de moi. Je tournais la tête pour regarder qu’est-ce qu’était cette chose qui bougeait, un animal peut être … Non, c’était un homme. Cette découverte ne m’enchantait pas vraiment au début. Mais qu’est-ce que je risquais ? A vrai dire, rien du tout. Je regardais sans rien dire cet homme, jeune et crasseux à priori, se pencher au bord de l’eau.
« PLOUF », voilà le son que produisait un homme qui tombait à l’eau. En effet, ce n’était pas pareil qu’un petit caillou. Il faisait aussi beaucoup de bruit une fois à l’eau … Il gigotait dans tous les sens et hurlait. De nature serviable, j’accourais vers ce … Comme ça, il ressemblait un peu à une chemise crasseuse trempée dans l’eau. Je saisissais ses mains et le tirais vers la terre ferme, un sourire aux lèvres.
« Calme-toi, je te tiens ! »
Je ne savais pas si ces paroles allaient servir à grand-chose, mais je l’aurais tenté au moins.
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| | Lun 20 Fév - 14:35 | | | | On aurait pu penser que le fait d'être pris en charge l'aurais rassuré. Qu'il se serait senti à l'aise et se serait un peu détendu. Mais pas en connaissant son caractère. Si bien que lorsqu'il sentit un corps étranger entrer en contact avec lui, il se débattit de plus belle, décidé à ne devoir sa survie qu'à son seul salut. Bien évidemment, les gorgée d'eau, l'asphyxie et d'autres petits détails eurent raison de lui, si bien qu'il finit quand même par arriver sur la plage de galets, complètement exténué, pantelant. Son souffle rauque agrémenté de quintes de toux assez violentes mit du temps avant de se calmer. Si bien qu'avant même qu'il ne fut complètement reposé, il s'écarta de son sauveur, l'observant avec un regard à la fois rempli d'appréhension, d'hésitation et de honte. Un peu d'animosité aussi, sans doute. Elle venait... De lui sauver la vie ? Il jeta un œil autour de lui. Griev n'était nul part, sans doute toujours à la chasse. Puis ses yeux revinrent à l'étrangère qui venait de lui sauver la vie sans raison apparente. Un fait qu'il ne pouvait s'empêcher de considérer comme louche. Puis, sans qu'il ne puisse l'arrêter - ce fait accentuant encore son malaise et son sentiment d'infériorité - il commença à trembler doucement, puis de plus en plus intensément. L'eau était glacial. Mais rester à l'extérieur à cette température avec des vêtements humide, c'était sans doute pire. A contre cœur, il retira sa veste qui le refroidissait désormais plus que l'inverse. Puis, n'y tenant plus, il posa enfin la question.
- Pourquoi vous m'avez s... aidé ?
Le ton était sec, sans doute plus qu'il ne l'avait voulu. Mais il ne pouvait pas s'empêcher de penser que si cette personne l'avait aidé, il avait désormais... une sorte de... dette... à son égard... Difficile à admettre pour un oiseau comme lui qui ne supportait aucun fer.
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| | Sam 10 Mar - 15:08 | | | | Le jeune homme était enfin revenu sur la terre ferme, après quelques difficultés. J’étais rassurée de le voir aller mieux. Il me regardait d’une façon assez … Bizarre. J’avais fait quelque chose de mal en l’aidant et en lui évitant la noyade ? Peut-être que c’était volontaire … En tout cas, si je me fiais au regard qu’il me lançait, je pouvais penser qu’il n’avait pas du tout apprécié mon acte. J’avais juste envie de partir et fuir cette situation gênante. Mais non, je n’allais tout de même pas partir comme ça, sans rien dire, en le laissant là comme une vieille chaussette. Je le regardais trembler de plus en plus sans rien oser dire, puis il enleva sa veste. Surement une bonne initiative de sa part. Il finit, pour ma plus grande joie, par dire quelque chose.
- Pourquoi vous m'avez s... aidé ?
Ah … C’était une bonne question. Qu’est-ce que je pouvais bien répondre à cela ? Et si je répondais quelque chose qui n’arrangeait pas ma situation ? En plus de cela, il avait dit ça d’un ton sec, ce qui ne me rassurait pas du tout. J’étais tentée de répondre « parce que » mais je n’étais pas vraiment sure des effets qu’allait avoir cette réponse plutôt … Approximative. Je pris donc le temps de réfléchir un instant avant de répondre.
- Je … Je vous aidé parce qu’il me semblait que vous étiez … En mauvaise position ?
Quelques secondes de réflexions pour dire ça … C’était ridicule. Non, plus précisément j’étais ridicule. Je ne savais pas vraiment quoi de dire plus, je n’osais pas lui demander des informations sur lui et je n’avais aucuns conseils à lui donner. Mais je finis tout de même par poser une question, un peu gênée. Peut-être pas la bonne d’ailleurs …
- … Vous ne savez pas nager ?
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| | Lun 12 Mar - 2:17 | | | | Elio la fixa comme si elle était une énormité à elle toute seule. Aider quelqu'un... Parce qu'il est dans le besoin... ? Logique de merde. QUI pouvait résonner de la sorte dans ce monde ? Qui pouvait penser simplement à offrir du soutien sans rien demander en échange ? A un étranger ? Qui pouvait très bien vous sauter à la gorge en échange. Était-elle à ce point stupide ? Et puis, pour sa dernière remarque... Il rougit et observa le ciel, cherchant à s'attarder sur autre chose. La remarque avait été lancée de manière joviale. Enfantine. Mais un coup de hache n'aurait pas été plus douloureux dans sa poitrine. Le terme vexé était plus qu'un euphémisme pour notre prodige raté.
- Pas savoir nager ? Moi ? Et puis quoi encore... C'est pas comme si j'avais peur de l'eau ou quoi que ce soit...
Il jeta un regard méfiant à la marre translucide, s'assurant de rester bien à distance. Il en avait de mauvais souvenirs. Très vagues. Comme de vagues notes sur la portée de ses souvenirs. Incomplète. Il manquait des accords à sa mémoire qui ne parvenait pas à harmoniser le tout. Il n'en ressortait qu'une sensation de frayeur. Puis il retourna son regard impitoyable sur sa sauveuse qui passait sur le moment un peu plus pour un bourreau qu'une bienfaitrice.
- Donc vous voulez me faire croire que vous n'attendez rien en échange ?
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| | Mer 21 Mar - 16:09 | | | | Déjà mal à l’aise au départ, son regard lourd m’oppressait. Je ne voyais rien d’extraordinaire dans le fait d’aider quelqu’un. Il n’y avait aucunes mauvaises intentions cachées derrière mon geste. Pourquoi sous-entendait-il alors, dans son regard, que je voulais quelque chose ? D’ailleurs, mes pensées allaient vite être confirmées, après quelques instants où il regardait curieusement l’eau du lac.
- Donc vous voulez me faire croire que vous n'attendez rien en échange ?
Voilà la question que j’attendais. Vouloir quelque chose en échange ? Est-ce que, chez les gens normaux, on demande systématiquement quelque chose en échange d’un service ? Ou peut-être que c’était tout simplement cet homme qui était extrêmement méfiant et un peu paranoïaque… En y réfléchissant, j’en arrivais même à me demander si je ne devais pas lui demander un service. Mmh … Non, je n’avais besoin de rien en particulier et ce n’était pas vraiment dans ma nature de demander à quelqu’un de faire les choses à ma place, je préférais ne faire confiance à personne d’autre qu’à moi-même.
- Pourquoi est-ce que j’attendrais quelque chose en échange ? Je n’ai fait que vous aider … Excusez-moi …
J’avais vraiment l’impression de le déranger, je préférais donc partir. C’était la meilleure solution à mes yeux. Certes, une solution lâche, mais de toute façon, je n’étais pas à ça près. Je commençais donc à partir, la tête baissée, regardant le sol. Je m’arrêtai après quelques pas… Il me manquait quelque chose. Je voulais au moins savoir le nom de l’homme que j’avais aidé, ou du moins essayé.
- Je peux au moins vous demander votre nom ?
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| | Jeu 22 Mar - 3:43 | | | | Ses paupières battirent. Une fois. Deux fois. Trois fois. Son regard impassible ne quittait pas des yeux la jeune femme qui lui semblait si... Naïve ? Puérile ? Comment le décrire précisément ? Enfantin peut-être... Elle était d'une certaine manière...
* Comme ce que j'aurais toujours voulu être... Un imbécile heureux... *
Le silence se prolongea encore quelques secondes qui lui semblèrent durer des lustres. Il entendait tout autour de lui, chaque son comme un évènement qui l'empêchait de se concentrer vraiment sur ce qui l'intéressait. Ses pensées semblaient s'embrouiller entre elles.
- Les hommes sont cupides arrogants et intéressés. Voilà pourquoi tu n'as aucune raison de m'aider.
Il attendit encore un peu. Son souffle avait repris un rythme normal. Il soupira, exaspéré et... quelque part soulagé.
- Je... te remercie. Pas vraiment pour m'avoir s... ai... sorti de l'eau. Juste pour m'avoir donné un peu... d'espoir.
Il eu un étrange sourire triste. Un peu d'espoir, oui... Si des gens comme elle existaient, alors peut-être que ce regard sombre et dénué de la moindre empathie qu'il jetait sur les autres n'était pas tellement... justifié ? Son mentor le lui avait appris il y a longtemps. Mais à voir le coeur corrompu des autres... Il avait finit par l'oublier une fois encore... Et il ne tarderait pas réitérer sa faute, il le savait. Ses yeux se plantèrent dans ceux de son interlocutrice.
- Tu souhaitais savoir comment je m'appelais, je me trompe ?
Il n'attendit pas de réponse, se redressant de toute sa hauteur, il glissa la main à sa poitrine, resserrant ses doigts sur la pierre de vérité. Le minéral se mit à luire, d'abord doucement, puis soudainement avec un éclat splendide. Mais étrangement, malgré l'intensité de la lumière, le regard ne semblait pas gêné. Et puis ce fut la déferlante alors que les âmes des deux jeunes gens s'observaient directement l'une l'autre. Celle d'Elio semblait juste magnifique. La lumière qui parvenait à en jaillir avait un éclat de bienveillance tout simplement ahurissant. La noblesse, la fierté, l'empathie, ... Mais celle qui parvenait seulement car un étrange brouillard l'entourait, sombre et chaotique, d'où sortaient des pensées incohérentes, une sensation de vide, de méfiance, de regrets, de doute et surtout de peine. La scène dura quelques secondes, puis la lumière faiblit rapidement, disparaissant totalement. La pierre rouge s'était éteinte. Le sauvageon n'avait pas bougé d'un poil. Même pas ses yeux.
- On m'a donné une foule de nom. Sujet D93, le rejeton d'Elrath, la bête de la section trois, l'enfant de la forêt, le démon du bois... Certains dans une langue que tu ne comprendrais même pas et d'autres qui ne se prononcent pas, quelques uns qu'on entend seulement dans le silence et des rares encore que seul le coeur peut dire. Mais aussi loin que je me souvienne, les gens qui ont pris le temps de me connaître un peu m'appelaient Elio. Et je te dois désormais une faveur, l'humaine.
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| | Mer 25 Avr - 20:16 | | | | Je m’arrêtai pour écouter le jeune homme, me retournant vers lui. Il s’était levé. Une drôle de sensation m’envahissait. Il me paraissait … Bizarre. D’habitude, quand je regardais et parlais un peu avec quelqu’un, j’arrivais à le cerner, au moins un peu. Mais dans son cas, un mélange de bonté et de confusion. Je préférais ne pas trop m’occuper de mes aprioris, ils étaient confus et donc je ne pouvais faire confiance à mon instinct sur ce coup-à. Dommage, il m’aurait bien était utile ! Il ne fallait pas que j’oublie que j’étais au milieu d’une forêt, près d’un lac, et avec un homme bizarre bien qu’il n’avait pas l’air dangereux du tout. En plus de ça, il restait là, planté comme une statue, et ça, ça me faisais un peu peur en fait …
- On m'a donné une foule de nom. Sujet D93, le rejeton d'Elrath, la bête de la section trois, l'enfant de la forêt, le démon du bois... Certains dans une langue que tu ne comprendrais même pas et d'autres qui ne se prononcent pas, quelques-uns qu'on entend seulement dans le silence et des rares encore que seul le cœur peut dire. Mais aussi loin que je me souvienne, les gens qui ont pris le temps de me connaître un peu m'appelaient Elio. Et je te dois désormais une faveur, l'humaine.
D’après ce qu’il m’avait répondu, il avait l’air d’avoir beaucoup voyagé, et pas forcément dans les bons endroits. Elio … Un nom court et facile à retenir. Enfin, de toute façon, je ne crois qu’il n’y avait aucun risque que j’oublie cette rencontre, ce jeune homme et donc son nom. Il ne semblait pas très heureux … Une minuscule moue qui semblait être un sourire pendant un instant puis une attitude sérieuse et un peu sauvage par moment. J’avais abandonné mon idée de partir. Elio parlait enfin, je pouvais bien rester quelques minutes, personne ne m’attendait nulle part … Je m’approchai un peu.
- Moi c’est Viviane. Tu ne me dois rien du tout, c’était un simple service. Tu voyages seul ? La forêt n’est pas un lieu très … rassurant. Enfin je trouve.
Une faveur … Il y avait peu de chances qu’on se revoit un jour, et je n’avais besoin de rien à ce moment-là, je ne voyais donc pas quoi lui demander. Et puis ce n’était pas grand-chose, je lui avais juste tendu la main, d’une certaine manière.
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