Le rude climat des glaces... pour ce qui le concernait, Esenheim préférait les congères de la toundra, mais les forêts boréals de selians convenaient presque aussi bien à sa condition.
Il observait maintenant depuis une petite journée ce village : Pierre d'Atre. Quelques centaines d'habitants, tout au plus, un village banale, et sans histoire à raconter autre que les derniers ragots.

Cela allait changer, bien malgré eux, les habitants de ce village allaient s'inscrire dans les pages de l'histoire...

Le démon de remémora les étapes qui l'avaient amenées jusque ici :
Suite à son retour des limbes, le démon avait changé de stratégie, autrefois plutôt « défensif », il se rendait compte maintenant que la situation risquait fort de rester au point mort. Là où ils pensaient que la rébellion allait naturellement s’essouffler, elle s’était révéler plus tenace que la mauvaise herbe. Pire encore, des royaumes alors neutre l’avaient rejoint.
Les glaces… c’était là la solution. L’empire était fort, efficace, mais inadapté à affronter un ennemis invisible. C’était un gouvernement créé par la violence et se servant de la peur. Petit à petit, l’effort de sape des rebelles n’allait pas seulement réduire leurs forces, mais surtout leur crédibilité. Le fait que les glaces prennent le parti des rebelles en était la preuve : Ils ne les craignaient pas assez, ils pensaient pouvoir gagner.
Le démon réfléchi, suivant sa phrase fétiche : Fait des forces de tes adversaires leurs faiblesses, et frappe vite et fort.
Les glaces représentaient un ajout de pouvoir consistant aux forces rebelles, mais c’était un ennemi identifié, localisé. L’empire savait où frapper, et la terreur se répandrait à nouveau.
Néanmoins l’empire ne pouvait se permettre un affrontement en règle, la récente acquisition des flottes pirates les mettait à l’avantage, mais un assaut terrestre occuperait trop d’homme, et risquait de ralentir la conquête du ciel, non, il faudrait penser autrement. Changer leur façon de livrer cette guerre. Le démon eut un petit rire : Mort et chaos, comme le veut Nayris…
S’il ne pouvait affronter l’armée d’Albar de face, il lui suffirait de l’éviter, après tout, son objectif n’était pas d’éliminer cette armée, non, mais les gens qu’elle protégeait. Pourquoi écraser les forces ennemies quand on peut les contourner ?
L’empire des glaces était bien trop grand, et bien trop exposé à un débarquement pour qu’ils dégarnissent leurs côtes. L’intérieur était presque sans défense, encore fallait-t-il parvenir à rentrer.

Le démon ne voyait qu’une façon de faire : Débarquer bateau après bateau, caché parmi les civils, une petite troupe d’élite. Une fois ceci réalisé, il faudrait ruser, les défenses d’Albar étaient étirées, réparti sur une distance non négligeable, et elles s’attendaient à ce que l’attaque vienne de la mer.
Les impériaux frapperaient pendant la nuit et romprait momentanément la chaîne de communication côtière. Alors il faudrait débarquer prestement, et disparaître à nouveau dans les terres. Il se doutait que tous les bateaux ne passeraient pas, mais il comptait sur l’armada impériale pour maintenir la pression et garder l’armée des glaces occupée. Les pirates s’attaquerait aux côtés, pendant que, cette fois, ils deviendraient l’ennemis invisible. Dissimulés, disparaissant. La rébellion allait gouter de ses propres armes.


Le climat fait des terres des glaces un endroit rude, mais vivable. La terre provient aux besoins de ses habitants, et permet même d'entretenir quelques villes et une capitale de belle taille. Il ne s'agit pas bien sûr du véritable grenier à blé que forme Terre, mais néanmoins les Hommes vivaient ici, vaquant à leurs occupations.

Depuis la crête où il était dissimuler, le démon observait le va et vient des habitants. Le village n'était pas garder. Bien sur la ville disposait d'une petite "milice" locale, mais il s'agissait plus de préserver la paix et d'assurer le respect de la loi que de se défendre contre un régiment d'élite.

Et c'était malheureusement ce qui allait leur arriver...

Seul deux des cinq navires étaient parvenus à passer, c’était moins que ce que le démon escomptait, plus que ce dont il avait besoin.
Une fois la troupe débarquée, restait la partie la plus difficile du plan : survivre. Le démon n’avait rien laissé au hasard, son groupe se déplacerait avec le minimum, ils n’avaient actuellement des provisions que pour trois jours au maximum, le reste, ils se le procureraient en pillant. De façon à être invisible, et beaucoup plus mobile qu’une armée, ils ne se laissaient aucun demi-tour possible : Ils étaient maintenant condamnés à avancer, et à se procurer ce dont ils avaient besoin en le dérobant à leurs victimes. Cela les rendrait vif comme l’éclair, et leurs offriraient la possibilité de se séparer à souhait. Les cibles étaient innombrable, ils pouvaient frapper où ils le désiraient sans aucune logique d’ensemble. Répandre le chaos.
Les consignes étaient néanmoins clair : on ne joue pas avec l’ennemis, on entre, on abat tout ce qui vie, on prend ce dont on a besoin, on brule le reste puis on repart.

Alors que les premières ombres de la nuit commençaient à s'étendre, et que les habitants convergeaient vers leurs domiciles, le démon se redressa, et donna le signal. Sous le couvert de l'obscurité, ses troupes commencèrent à rapidement converger vers le village.

Que Pierre d'Atre soit connu pour marquer le début de l'opération Enfer Polaire...

La réception était une soirée forte intéressante se terminant en ordre de mission. Esenheim... Je n'ai plus besoin d'agir comme un électron libre et sauvage tel un feu ravageant une forêt qui le nourrit au fur et à mesure qu'il avance. Bien que le fait de devoir m'assagir un peu me pose un peu problème. J'aurai préféré agir comme d'habitude en me faisant mes entrées dans les auberges, les tavernes profitant de mon statut de danseuse, car dans un sens, ce sont les seuls lieux que je connaisse où je pouvais créer de sérieux dégâts. Quoique...

Cela fait trois fois que je me laissais porter vers ces terres par bateau. Je n'ai presque plus peur de ce mode de transport, autant dire que je m'ennuyais un peu. Heureusement que mon familier est du voyage aussi. Bon. On arrive et je suis prête. Oui, avec ma tenue sombre d'assassin, cheveux tenus en chignon parfait cette fois, cape à capuche sur la tête. Mes petites chausses me permettent de me déplacer silencieusement.

Je ne connais pas ce village, autant rester sur mes gardes. Au signal de mon supérieur, je me glisse au milieu de quelques badauds me faisant passer pour une voyageuse un peu perdue. Bon allez je vais provoquer un peu en marchant tel un chat sur un toit brûlant. Bref, en me déhanchant avec subtilité.

Une devanture de fruits s'ouvre. Parfait j'ai un petit creux. Son agencement me permet de voir que son arrière boutique est facile d'accès à n'importe qui. C'est idiot. Très idiot ! J'use de cet avantage tout en me méfiant. Passer pardessus le parapet, y tomber sans bruit, attendre que le propriétaire revienne. Il manquait plus que ça ! Le jeune homme est entrain de s'acoquiner avec une donzelle. Tant pis pour eux.
Je tire mes dagues et leur tranche la carotide sans plus attendre. Je visite rapidement leur matériel et y trouve de quoi m'amuser un peu. Je retourne dans la cour et les tire jusqu'à l'arbre pour les dépouiller de leurs vêtements, de les attacher dans une position suggestive. J'essuie enfin mes dagues sur leurs affaires, puis repars rapidement étant donné que la porte de la boutique est ouverte et qu'il suffit simplement de la pousser pour entrer.

Alors que je ressors par là où je suis arrivée, je me glisse à nouveau parmi la petite troupe. Marchant encore un peu, je vois une maison en flammes. Miam, de quoi me régaler. Non mais attends un peu... Non je n'y vais pas. Enfin pas comme ça. Je fais comme la troupe de badauds, je prends peur. Innocemment bien sûr. Mais voici qu'un bras fort et musclé m'attrape le poignet et me tire dans un coin sombre. Je pense qu'il s'agit des miens, et me laisse faire, croyant qu'il est temps d'attendre un peu. Cependant, en relevant la tête je remarque que c'est un étranger pour moi. Il me bloque la main gauche, m'ôte ma capuche, me respire dans le cou et me touche les cheveux. Cela en est de trop. Il a osé !
J'use d'un embrasement partiel de ma main droite pour le frapper au thorax non seulement pour lui couper le souffle mais aussi lui laisser une belle marque noire de chair brûlée.

Vous n'auriez pas dû sombre crétin ! dis-je ma voix se modifiant un peu.

Non, je ne m'arrête pas là car je lui plante une de mes dagues dans le coeur que je tourne un peu dans tous les sens avant de la retirer d'un coup sec. Maintenant plus qu'à attendre un second signal...

L'opération se passait sans accros. L'incendie avait créé une diversion suffisante pour que l'arrivé de personnes supplémentaire passe inaperçue. Dans les ombre du début de la nuit, ses troupes se mêlait aux badauds, ou se dissimulait dans l'ombre, isolant et assassinant aussi discrètement que possible des personnes au hasard. Les ruelles seront bientôt jonchées de cadavre.

La meilleurs parti de ce chaos était l’incompréhension. L'attaque n'avait pas eus lieu en fanfare, personne ne se rendait compte que ce qui passait pour de l'agitation était un massacre en règle. Dans les tavernes les personnes restaient au bar à rire lourdement, ignorant tout de ce qui se passait en dehors. Les badauds se dirigeaient vers le foyer de l'incendie, créant des mouvements de foule suffisant aux impériaux pour se déplacer rapidement et de façon incognito.

Le démon pouvait difficilement se dissimuler parmi la foule malgré sa cape, il préférait passer par les toits, et s'introduire chez les gens directement par le haut.

Le but de ses hommes était d'attirer le minimum d'attention avant qu'il soit trop tard. Ils disposaient bien sur d'hommes couvrant les alentours de la ville pour s'occuper des éventuels fuyards, mais la majorité de la population devait être neutralisée sans que l'alerte soit donnée, s'ils voulaient que leur opération soit aussi rapide que possible.

Le démon pénétra dans une demeure, massacrant sans discrimination tout ce qui y vivait. Bien sur ils tentèrent de crier, ou de se débattre, mais l'agitation des rues étouffait tout bruit.
Il ressortit par la fenêtre opposé, bondissant à nouveau sur les toits.

Ses troupes progressaient rapidement dans la ville, depuis là où il se tenait, il voyait déjà les corps s'accumuler. Ce n'était qu'une question de minutes avant que la population de la ville ait réduit de moitié. Il était temps pour la seconde partie du plan.

Il s'introduisit dans la demeure suivante, qui avait déjà été vidée par l'un de ses hommes. Se saisissant d'un tisonnier, il répandit les braises chaudes dans la demeure, déclenchant un second foyer d'incendie.

Ce deuxième feu de joie servirait de deuxième signal à ses troupes. Même si l’alerte général n'était pas lancée, de nombreuses personnes commençaient à paniquer suite à la découverte des cadavres, ce n'était plus qu'une question de temps. En une quinzaine de minute, une centaine d'homme en avait massacré plusieurs centaines, sans défense.
Le démon se régalait de tout le désespoir qui se dégageait de la ville, tant de morts, tant d'énergie... Maintenant la terreur allait prendre place...

Les ordres étaient clair, une fois le second signal lancé, les hommes devraient neutralisé sans les tuer autant de personne que possible sans se mettre en danger, Esenheim ne doutait pas qu'Albar réagirait vite, c'est pourquoi il allait lui laisser un petit cadeau...

Les cris commencèrent à retentir, si certain ne se doutaient pas encore de ce qu'il se passait, tous savaient maintenant que le chaos régnait, les hommes et les femmes commencèrent à courir dans les rues, se piétinant mutuellement alors que les troupes d'élite de l'empire fondait de toute part, tuant et incapacitant.

Les femmes et les hommes étaient traîné dans la boue, braillant, alors que leurs bourreaux commençaient leur triste besogne.

Le démon comptait laissé une bonne centaine de personne en vie, en guise de cadeau au prochain arrivant. Tous mutilé au delà de toute guérison. L'armée impériale avait son lot de psychopathe, et ce n'était pas la créativité qui manquait : Colonne vertébrale sectionnées, yeux crevés, tendon tranché, sans même parlé des jeux plus... artistique.

Plus d'une centaine de personne que l'armée des glaces devrait secourir rapidement, plus d'une centaine de bouche désormais à jamais inutile dont il faudrait prendre soin. Et surtout... un message, un message qui vibrera bientôt dans tous le royaume des glaces : La terreur.

Auras-tu les tripes de mettre à mort ton propre peuple Albar? Je me le demandes.... Tu as choisis le mauvais ennemis, l'hiver vient, et il sera aussi long que sanglant.

Les impériaux n'avaient plus qu'à piller ce dont ils avaient besoin, enfermé les survivant dans la chapelle, et détruire tout le reste. Il ne resterait plus que des cendre et des blessé à l'arrivé des troupes du maréchal.

Ah que c'est bon de pouvoir se défouler sur un homme qui ne veut pas que vous faire du bien ! Non je n'ai pas faim et je ne le mangerai pas. Pas un être que lui. Il ne mérite pas une telle attention de ma part. Je n'ai même pas besoin de sortir de la ruelle car sans le savoir je suis juste à côté du feu de signal alertant le départ de a seconde vague. En attendant, je dois absolument trouver quelque chose à faire. Oh oui ! Car je déteste rester sans rien faire. Les Pros d'Aile Ténébreuse commencent enfin à comprendre. Il me faut une idée. Vite. Très vite. Pour la simple et bonne raison que je n'aime pas voir toute e monde s'affoler. Enfin... qu'ils prennent peur d'accord, mais un peu d'ordre tout de même ! Et puis.... j'ai soif. Oui, maintenant ! Un grand verre d'eau glacé pour calmer mes ardeurs. Je n'ai nulle envie de prendre ma forme originelle dans l'immédiat. Je préfère tout bonnement la garder en cas d'extrême urgence. Même si je peux absorber quelques flammes de ci-delà afin de prendre un peu d'énergie. Bref. Je m'en vais errant les rues, imitant une danseuse apeurée pour passer inaperçue.

Je trouve enfin une taverne. J'y rentre et referme la porte d'un coup de fessier aguicheur puis joue une jeune femme calme mais tremblante pour y mettre l'épar. Cette lourde pièce de bois que je place à l'horizontal qui peut non seulement servir d'obstacle comme là, mais également de bélier.

Ne... ne sortez pas. Dehors c'est... c'est indescriptible. m'explique-je jouant l'innocente tout en m'approchant du patron de l'établissement.

Un grand verre d'eau fraîche je vous prie. Je vous remercierai en dansant pour vous. dis-je charmeuse, enjôleuse comme m'a appris Vaelh. D'ailleurs.... pourrais-je encore abuser de vous en vous demandant d'user de votre arrière boutique pour que je me change ?

Bien... bien sûr. Mais... mais...

Allons allons... Nous avons tous besoin de se changer les idées, de se rassurer, d'attendre que la situation se calme... non ?

Même pas besoin d'insister plus que ce petit et trapu de tavernier m'indique la pièce. Voyant que je ne réagis pas, il m'attrape le poignet et me pousse vers la pièce demandée. Ce n'est qu'à cet instant que je me rends compte que cet homme est un mâle de la race des nains. Allons donc, à Selian ? Soit.

Ah ! cette fameuse arrière-boutique ! Cette pièce si précieuse aux taverniers où sont stockées les différentes bières, cervoises, et autres alcools. Le temps d'obtenir la boisson demandée qu'est mon grand verre d'eau la plus fraîche possible, je revêts ma tenue de danseuse, puis, cherche ma fiole de ciguë dans mes affaires. Allez, c'est décidé. J'inspire profondément puis verse ma fiole très concentrée dans différents tonneaux conservateurs. La dose que j'y insère est assez forte pour déranger les êtres buvant le contenant. Par la suite, un peu inquiète tout de même, cette fois, je plaque ma main sur mon coeur pendant un petit instant.

Je ressors du local, paraissant dans cette fameuse tenue rouge de flammes oranges de danseuse des terres de Feu. Tenant mes affaires, je marche dans un déhanché naturel jusqu'à la petite estrade. D'abord j'essuie des huées, mais très vite calmées par mes premiers pas de danse représentant leur terre. Pas que j'ai adapté en ayant longuement observé, analysé le temps de mon accueil dans la Toundra et ayant observé Sulnida.

Comme prévu, ils ont soif. De plus en plus soif. Certains cherchent à sortir, d'autres font la queue pour aller se vider et d'autres encore se vident par la voie buccale.
Cette fois, c'est ma nation à qui je rends hommage. Une danse plus endiablée, chaude, provocante, sensuelle mais pas moins douce pour autant. Au contraire, bien plus... violente. Cela ne devrait plus tarder...

Dis Vanitas, pourquoi avions-nous dût participer à cette opération ?

Mais on vient d'arriver sur Terra, alors pourquoi nous deux ? J'veux dire, l'Empire d'Azraël doit comporter des types aussi fort que nous, mais des types de confiance avant tout ! Pourquoi ce type qui se dit Seigneur des Démons a tenu à ce qu'on y soit ?

Mais bien sur ! C'est sans doute pour ça ! Hein ? Qu'on vous raconte cette histoire !? Ma foi, si le gamin est d'accord, pourquoi pas ! Puis-je la raconter maître ?


Vanitas et moi étions arrivés sur Terra quelques mois plus tôt. Les différents massacres que nous avons fait chez vous, misérables Mysticiens, ont très vite intéressé votre Seigneur, qui a envoyé l'un de ses plus proches alliés, Anima Féral, pour nous chercher. Je vais vous passer les détails de ces rencontres, je vous les raconterai p'tet une autre fois ! Bref, Azraël a été séduit par le plaisir destructeur que prenait mon maître à vous tuer, et c'est pourquoi à la dernière minute il nous a été demandé de participer à cette opération.

Suivant à la lettre les ordres du chef de la milice, nous ... quoi ? Mais si vous savez qui c'est ! Une grosse boite de conserve qui a le don de vous refroidir ! Son nom ? Euh ... tu t'en souviens Van' ?

Ouais t'as raison ! Bon, maintenant fermez là et ne m'interrompez plus ! Donc je disais ... nous avons débarqué comme il l'était prévu sur le pays de Glace, en se faufilant parmi les civils qui venaient se réfugier. Nous marchâmes des jours durant, tous très légèrement chargés, à peine de quoi se chauffer et se nourrir. Enfin, ça c'était vrai pour les autres, puisqu'il ne nous faut que de la mauvaise humeur à nous pour survivre ! Puis la nuit commença à étendre son voile, et c'est à ce moment précis que Mister Freeze lança l'attaque.

L'objectif? Faire mal, faire souffrir, mais ne pas tuer ! Vous auriez vu la tête du gamin quand il a apprit ça ! On aurait dit qu'on venait d'offrir à un enfant le plus beau de tout les cadeaux ! A l'instar des trois autres, une brûlante jeune femme si je crois bien me souvenir, et un vieux ...

Il parle bien sur de l'agonie des villageois, on est bien d'accord ! Bref, nous avons franchis la colline et sommes rentrés dans le village. L'homme-dragon se faufila dans une maison tandis que la jeune femme sautait par-dessus un parapet. Quant à nous ? On s'est faufilé dans une ruelle puis nous avons grimpé sur un toit pour observer le spectacle. Bon en vérité ce gamin ne savait pas trop comment s'y prendre, il avait peur d'en faire trop !

Mouais mouais ! On vit alors ressortir Zaïthan de la baraque, qui était désormais en feu. Puis de nombreuses flammes s'élevèrent des autres maisons. La population était terrorisée. Ceux qui essayaient de fuir leur village étaient tué à distance par les quelques archers postés ici et là..
~ Et c'est la que je suis intervenu ! Toute cette souffrance, cette douleur qu'avaient répandu mes frères-d'armes me gonflait à bloc. Sous ma forme hybride, je sautai du toit, dégainant mon épée dans les airs, et coupant en deux cette fillette qui n'en demandait pas tant. Ses parents, horrifiés, ont bien essayé de m'étrangler. Une bonne dose de ténèbres dans leur sale gueules leurs a rapidement fait lâcher prises ! Défigurés, j'en voulais plus, toujours plus ! Je tranchai alors les bras du père, tandis que ma main libre vint exploser la mâchoire de cette pauvre femme. Couchée par terre, je m'assois sur elle, l'empêchant de se relever tout en regardant son mari se vider de son sang ...

Je plantai alors mes deux pouces dans les orbites de ma victime, avant de me relever et de continuer ce massacre qui me remplissait d'énergie. Mon rire sinistre vint alors accompagner les cris de terreur des villageois, auxquels j'ôtai leurs fragiles membres ! Infirmes, tous infirmes ! Certains mourront de leurs blessures, mais la majorité vivront, à jamais inutile pour leurs nations ! ~

Le groupe d'assaut avait chevaucher à bride abattu, pour mettre le plus de distance possible entre eux et le village de pierre d'Atre. Homme comme chevaux commençaient à fatiguer, mais ils allaient bientôt pouvoir se reposer, en effet le groupe arrivait à proximité de l'objectif suivant que s'était fixé Esenheim : Il s'agissait d'un village beaucoup plus petit, un petite village forestier.

Ses hommes étaient un peu tendu et fatiguer, mais ils allaient bientôt pouvoir évacuer. Le démon avait prit soin de remonter un ou deux cour d'eau en chemin, de façon à perturber d'éventuel poursuivant, il avait juste besoin d'un peu d'avance.

Il regarda ses troupes : vu comme ils avaient pousser, il ne doutait pas qu'il avaient gagner assez de terrain.

La nuit était déjà tomber, l'attaque commencerait tout de suite, sans finesse cette fois-ci, ils étaient plus nombreux que les villageois : Une partie de ses troupes montera la garde autour de la ville, tandis que l'autre tuera tout le monde à l'intérieur.
Les consignes étaient clair cette fois-ci. Si les hommes pouvait garder quelques victimes pour s'amuser un moment, néanmoins tous devaient mourir, et pas une flamme, rien. Le démon avait été assez clair quand il avait dit que tout contrevenant serait exécuter.

Ses hommes ne le savaient pas encore, mais il se pouvait qu'ils restent ici un moment.

Il est parfois nécessaire de marquer les esprits brutalement afin de s'assurer d'être écoutée. Ce que je fais en stoppant nette ma danse sahawienne. Les clients bien que malades et ivres, ne comprennent pas, se grattent la tête, sifflent. Ils réclament une autre danse et je m'en trouve flattée quelque peu. Ce n'est que lorsque je prends une petite chaise pour m'y asseoir buste contre dossier que tout le monde se tait.

Bien ! Vous êtes de braves gentilshommes quand vous le voulez. Ecoutez-moi bien jusqu'au bout ! Dans ma grande bonté, je ne vais pas vous exterminer. Oh non ! Vous allez sortir rapidement un à un et sans affolement. Le premier qui hurle, crie ou désobéit, je l'envoie ad-patres rejoindre cette chère Nayris. SILENCE !

A peine je finis ma phrase que tout le monde hurle comme je m'y attendais. J'ai le choix pour y aller rapidement : soit j'use de ma forme originelle, soit d'hybride. Si je choisis la première solution, je ne pourrai plus user de mon élément et ne serai donc plus aussi efficace que nécessaire pour cette opération. C'est pour cela que j'opte pour la dernière option. Mes avant-bras laissent la place à mes langues de feu follet. Oui, tellement pris de stupeur qu'ils redeviennent de doux petits agneaux et sortent un à un par la seule porte que j'ai laissé ouverte. Celle de l'arrière boutique. Cependant, pour gagner du temps, je n'attends pas que tous soient sortis pour faire flamber ce bâtiment.
Après tout, Esenheim voulaient des témoins de cette boucherie ?! Les voici donc. Comme mon propre feu ne me régénère pas, même s'il ne me blesse pas, je n'attends pas que la taverne soit définitivement détruite. Le temps nous est compté, alors je prends mes affaires et rejoints l'équipe à la sortie du village. Contente quelque part que tout le monde soient encore présents.

Seulement voilà, je vais de surprise en surprise. La première est de voyager à cheval. Je n'ai jamais su monter à cheval et je dois faire bonne figure. Gros soupir. Premier essai sans succès. Le second, un des soldats vient pour me caresser le fessier avec pour excuse de m'aider à monter. Pour le moment je ne dis rien pour ne pas perdre de temps, mais à l'arrivée... Je ne donne pas cher de son corps.
Durant le voyage, j'observe les environs et dois faire contre mauvaise fortune bon coeur. Oui c'est ironique. Le Chef de la Milice de l'Ombre, autrement dit le mien, cette fois réclame un "sans feu".
Certes, je peux être tout aussi efficace sans mon élément, néanmoins je préfère être de l'équipe de garde et d'intervenir en cas de besoin.

Enfin arrivés, je mets autant de temps de descendre de la monture que lorsque j'y suis montée. Pour répondre à la demande du démon de glace, d'éviter que mon sang d'élémentale ne prenne le dessus en prenant soit ma forme hybride ou originelle intempestivement, je n'ai qu'une solution. Je déchire des bandes de tissu provenant de ma tenue de danseuse et demande de l'aide à me panser les bras, puis à me verser de l'eau assez froide dessus. Encore le même soldat. Petit sourire malsain de ma part. Et je commence à avoir un peu faim. Nous devons faire un peu d'économie de nourriture. Tant pis.

Pendant que ce cher Zaïthan s'amuse avec les autres, je profite de ma leçon avec Vaelh pour la mettre à profit. Quelle joie de voir que c'est encore plus efficace que je le pensais. Le soldat tombe dans le piège pendant que je l'isole derrière un énorme cèdre.

Tu pensais pouvoir profiter de moi aussi impunément que cela ? Félicitations ! Profite pendant qu'il en est encore temps ! dis-je d'une voix chaude et un peu plus sensuelle.

Alors qu'il s'approche de moi pour m'enlacer, je défais une de mes aiguilles non empoisonnée pour lui planter instamment dans le coeur puis de l'étouffer en l'embrassant. Juste histoire de rendre justice. Par la suite je lui ouvre le torse avec une de mes dagues, lui arrache le coeur puis le mange proprement. Pour continuer, je lui arrache la main qui a osé me toucher et la mange. Après tout, il n'avait qu'à pas le faire ! Moi semer la zizanie ? Non ! Juste vengeance !

Il faut voir la vérité en face ! Dans une guerre, il n'y a que deux perdants. Le vaincu et ceux qui ont perdu la vie. Le soldat a joué, il a perdu. Et tant pis si ce dernier était un Pro d'Aile Ténébreuse ! On ne me domine, dompte pas ainsi ! Le temps que je fais ce qu'il y a à faire, je cache le corps et me nettoie les mains et la bouche à l'aide de larges feuilles. Puis, je reviens à mon coin de vigie, attendant la suite des événements.

Le massacre fut bref et total. Quelques paysans tentèrent bien de fuir, mais la surveillance mise en place autour du village termina de faire le ménage. Plus une âme ne vivait dans le village, si on décomptait les quelques victimes de viols qui allaient bientôt se faire égorger. Le démon ne s’était muni que de ses troupes d’élites, l’obéissance était donc impeccable, ou presque : Là où il n’y aurait dut avoir aucune perte chez les impériaux, il retrouva un corps, tuer proprement qui plus est.
Le démon réfléchissait, personne n’avait vu qui avait tué l’homme, ce qui limitait ses options de sanction. Néanmoins ce n’était pas punir l’acte qui le préoccupait le plus, mais la possibilité d’un traître. Le démon y réfléchi longuement, puis laissa tomber : après tout, il allait être fixé sous peu.
Il n’eut effectivement pas à attendre longtemps, à son plus grand déplaisir, ses troupes se reposaient un peu dans le village, quand il obtenu enfin ce qu’il souhaitait : Des informations.
Un pigeon voyageur s’arrêta dans le pigeonnier du village, et il n’eut plus qu’à l’attraper.

Spoiler:

Quand le démon eut fini sa lecture, il pesta un peu. La réaction des rebelles était beaucoup trop rapide, et de plus il avait désigné du doigt l’empire avant même d’inspecter le village, ce qui confirmait la présence d’une taupe. Pire, il avait fait surveiller d’éventuelle communication, ce qui voulait dire que la dites taupe avait un moyen de communiquer magique. De plus, il était évident qu’il lui manquait des ordres, il n’y avait aucune instruction donné aux militaires, ce qui veut dire qu’il n’avait que la moitié des pièces du puzzle. Albar avait réagi rapidement, et intelligemment.
Le démon réfléchi un moment, puis sourit : Intelligemment certes, mais exactement de la façon dont il l’avait anticipé, Albar était un adversaire intéressant, il ne l’avait jamais sous-estimé, mais l’inverse ne semblait pas aussi sur.

Sans attendre, le démon appela tour à tour les différentes personnes qu’il avait besoin de voir, en commençant par Nee’lhan.

Je serais bref, j’ai des raisons de penser que les rebelles ont entassés de grand bucher pour réagir au plus vite à nos attaque, il va donc nous falloir une diversion, aussi pourquoi ne pas retourner les armes de l’adversaire contre lui ? Pas de lumière dans les villages de nuit, cela veut aussi dire qu’il sera donc impossible de détecter quelqu'un d’entraîner s’approchant du village, ta mission tombera beaucoup plus dans tes cordes : tu me trouves une façon ou une autre d’allumer tous ces putains de bucher dans la direction opposé de celle où l’on se rend : allume les barricade pour faire une diversion, ou fait toi passé pour une réfugié, je m’en cognes, je veux voir de belles flammes à l’horizon, et surtout je veux voir les rebelles courir de partout dans le vent. Tu pars immédiatement, tu rejoindras le groupe principale à Pierre d’Atre dans deux semaine, nous allons faire une pause à l’endroit où ils s’attendent le moins nous voir, en effet la phase suivante de mon plan nécessitera un peu de préparation.
Le démon fit une pause :

Tu pars immédiatement, il n’y a pas une seconde à perdre, ton ordre de mission reste secret, quitte le camp sans un mot.

S’en suivi une petite sélection de chef d’escouade trié sur le volet par le démon, chacun avait pour ordre de se rendre à un point bien précis avec son groupe, et d’attendre de nouvelles consigne. A cause de la présence d’une taupe, toute communication physique était interdite, tout objet personnel serait contrôler par les mages de l’escouade en chemin, et ceux-ci surveillerait une quelconque tentative de communication télépathique. Le démon allait resserrer les mailles du filet. Il communiqua aussi à chacun point et date de rendez-vous.

Enfin, la dernière pièce du puzzle entra dans la pièce que le démon occupait : Zaithan. Le démon l’invita à s’asseoir et commença sans attendre : Tu es sûrement l’une des pires ordures qu’il m’ait été donné de rencontrer, mais étrangement, j’ai une confiance parfaite en ton allégeance au seigneur, et surtout en tes capacités, c’est pourquoi je vais faire de toi la pièce maîtresse de notre prochaine opération, crois-moi, je suis sûr que ça va te plaire. Tu vas te rendre au nord, à peu à deux heures de vols pour un dragon, vers le point de rencontre avec notre informateur. Celui-ci te renseignera sur des positions clés, positions que tu communiqueras à chaque escouade en fonction de celle qui sera la plus proche de chaque point. Pour ce faire je t’ai préparé ceci :

Il se saisit d’un porte missive, qu’il envoya à Ish, son dragonnet des glaces.

Ish t’accompagnera, et restera avec l’informateur, ne t’inquiète pas, si les dragons de glaces sont moins puissant que leurs cousins haut dragon, et même s’ils mettent plus de temps à murir, ils sont diablement rapide, il ne te ralentira pas. Dans la missive, se trouve les points où tu pourras retrouver chacun de nos chefs d’escouades, ainsi que les ordres de mission précis que tu devras transmettre à ce moment-ci. Je compte sur toi, vraiment.

Le démon se reprit, et ajouta :
Oh, et attrape ça. Ajouta-t-il en envoyant une sorte de sphère de verre au dragon, la même que celle qui trônait sur le bureau du démon :

Nos mages nous ont préparé ça, garde la autour de ton cou, surtout quand tu seras en forme de dragon, c’est très important.

Le démon se releva, avec un sourire cruel : Il est temps de voir le cran de nos adversaires.

Ce que je commence à m'ennuyer à mon poste ! Je ne peux même pas danser aussi langoureusement comme serait un chat sur un toit brûlant, pour me dénouer les muscles. Je ne peux pas préparer mes poisons car cela voudrait dire marmite, bouillon, différents bruits, effluves odorantes, parfois entêtantes... Un soupir franchit mes lèvres, tandis que mes avant-bras me démangent. Par Zelphos ! Que n'ai-je d'envie de me défouler ! Néanmoins, les ordres de mon supérieur sont clairs. Je me sens tel un lion en cage que l'on affame. Que la nuit est belle ! Belle pour agir mais trop calme pour ne pas se méfier. Oh ! Esenheim m'appelle ?! Toute seule ? Tiens donc ? Je vais pouvoir agir en solitaire ? Se méfierait-il de moi ? Alors que je ne faisais qu’accélérer les opérations pour qu'il savoure ces instants à leurs justes valeurs ? Ou... presque. Un haussement d'épaule illustre non pas mon inquiétude mais mon interrogation à l'instant où il m'adresse la parole.

Deux semaines ? Pierre d'Atre ? Alors que nous l'avons déjà décimé ? Bien. Si vous insistez. dis-je quelque peu déçue.

Non mais sérieusement, la première partie me plait énormément, mais la seconde... La seconde... Le démon de glace veut que je me jette dans la gueule du loup ? Il me prend pour une naïve ou quoi ? Et deux semaines en plus. A moins qu'il me fasse confiance pour me donner se délai puis ne pas me faire attraper. Encore faut-il que je ressente cette drôle de confiance qu'il aurait pour moi. Mais il n'en est rien. A moins que je ne me trompe. Bref. Je n'attends même pas qu'il me réponde ou réagisse puisque je ne fais qu'hocher la tête et lui tourne le dos.

Quitter le camp sans un mot ne me pose nullement problème. J'ai beau croiser Zaïthan, je ne fais que le regarder droit dans les yeux une dernière fois. Ou pas. Silencieusement, je retourne à mon poste de vigie pour prendre mes affaires et partir. Profitant que tout le monde soit occupé, je me revêts une nouvelle fois de ma tenue de danseuse, histoire de tenter de passer pour une jeune femme du coin. Et encore.

Lentement, silencieusement, comme si je n'avais jamais existé pour les Impériaux, je fais celle qui erre dans la direction que m'a donné Esenheim. Ah que je regrette de ne pas être une cavalière. Je ressens déjà le froid tenter de me mordre et mon sang de feu prendre le dessus pour que je puisse mener à bien ma mission. Tant et si bien que chacun de mes pas, malgré ma souplesse et ma légèreté, fait fondre la neige de ce lieu.

Curieuse chose de ne pas voir des harfangs ou bien encore des irbis afin de chasser quelques maigres pitances pour se sustenter. J'ai enfin trouver ma stratégie. Elle est certes un peu capillotractée mais elle tient la route puisque dans le coin on ne me connait point.

Je ne vais tuer personne, mais je les ferai fuir. Le chef sera presque content comme ça. Je m'assois derrière un arbre et arrache le bandage de fortune de mon avant-bras gauche avec mes dents et ma main droite. C'est qu'il avait bien serré le cadavreux ! je me déleste de ma cape à capuche, et m'entaille maladroitement l'avant-bras droit par-dessus le bandage pour faire croire à une attaque. Non je ne m'arrête pas là. Je tente mon embrasement spontané pour mettre le feu à quelques arbres en tendant mon index gauche vers eux, mais le froid a engourdi mes avant-bras. Un hurlement s'échappe. Le mien. Rapidement j'arrache le dernier bandage et prends ma forme intermédiaire. Cela fait mal ! Pas au point de souffrir, mais tout de même ! Je réitère l'opération et c'est enfin un plaisir de sentir mon sang d'élémentale reprendre le dessus.

J'abîme un peu plus ma tenue de danseuse, monte dans un arbre en feu et me laisse tomber souplement en criant, imitant une jeune femme perdue. J'ai tout bonnement repris forme humaine en tombant au sol. Je  me suis foulé la cheville sans le faire exprès, c'est malin !

Quoique... cinq villageois arrivent en courant tout en regardant partout.

Mademoiselle ? Que s'est-il passé ? disent-ils alors qu'ils me voient tenter de me relever.

Je... j'étais tranquillement entrain de cueillir les baies rouges là-bas lorsque je me suis fait attaquée par une bande de... de... de démons.

Par Zelphos et Uruloki ! S'ils voyaient le sourire que j'ai hors que j'ai la tête baissée... Ils auraient peur.

Vite ! Venez avec nous ! On va vous aider et vous soigner.

Ah ! Quelle joie mêlée à une sorte de malaise. Non seulement les "miens" peuvent voir maintenant des belles flammes, mais en plus, les êtres du coin ne cherchent même pas à éteindre le feu qui se répand.

Pauvres fous ! Fuyez pendant qu'il en est encore temps ! Ne voyez vous pas ce qui se trame en ces lieux ! Fuyez pour vos vies ! simulant un début de panique et prenant ma voix grave et suave d'élémentale du feu.

Non je ne prends pas ma forme originelle car je me dis que la voix suffit à faire paniquer de temps à autre.

C'est en marchant, appuyée sur l'épaule de l'un d'eux que je me rends compte qu'il s'agit des rescapés de la taverne de Pierre d'Atre. OH ! Ils ne sont plus ivres ?! Bien bien bien... ils me reconnaissent et prennent enfin la fuite ! Mais dans un de ces désordres ! Seuls restent avec moi un homme et une femme.

L'homme m'oblige à mordre un bout de bois glacé et la femme tente de remettre ma cheville comme il se doit. Je résiste un peu car déteste que l'on me tâte ainsi, même pour me soigner. Et je ne peux même pas leur dire que j'ai besoin de feu pour me soigner. Elle me fait mal. Alors... Tant pis pour elle ! Je lui plante une dague dans le coeur avec rapidité et précision. Ni une ni deux, l'homme se jette sur moi pour la venger de son trépas. Grand bien, ou mal, lui fasse, car un bon coup de pied de ma jambe valide dans les attributs masculins. Effet garanti. Je profite qu'il se plie pour reprendre ma forme intermédiaire pour le viser tel une mèche de bougie en tendant rapidement mon index droit.

Désormais, je me dois d'attendre bien "sagement" en ces lieux le moment de partir de nouveau vers ma destination.