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 Echec et mat - Epreuve d'Adalrik

 
Echec et mat - Epreuve d'Adalrik Sand-g10Mar 16 Oct - 18:03
Citation :
Raconte le moment où tu as découvert le saccage de ton ancienne maison, et donc la mort tragique de ton ami avec la rage qui s'ensuit.... Tu n'oublieras pas d'insister sur tes émotions et ton ressentit des choses.

Un combat sans commune mesure avec tout ce dont il avait pu vivre jusque-là, l’expérience de la guerre, terrible et impitoyable d’une déferlante d’ennemis aux sombres desseins se jetant sur vous, le regard haineux, gorge déployée tandis que les armes hurlant au sortir de leur fourreau réclament leur dû et ne rêvent que de vous voir gésir à l’aube de l’après-vie.

Les rangs informes et déchaînés des hordes démoniaques surgissaient de toute part, animés d’une unique volonté, guidés par leur soif de sang et de domination impures. Les portes de la cité s’étaient refermées sur une ligne de front, destinée à ralentir les créatures infernales tandis que depuis les hauteurs des murs, le ciel pleurerait de flèches volatiles. En moins d’une journée, les forces de Faestelia furent contraintes d’abandonner la grande porte, plongeant les défenseurs dans une ultime résistance. La configuration de la ville et ses multiples galeries étroites divisèrent les démons qui purent ainsi être plus aisément contenus, apportant juste assez de moral aux troupes pour ne pas abandonner leur position, la guerre de positions stagnant. On parvint ainsi à les limiter aux alentours de la grande porte, le lycan combattant à même le sol aux larges pavés.

De par sa taille, il évaluait avec aisance la situation dans la foule guerrière, subissant de ce fait avec moins d’importance la confusion générale car dans ces mêlées infernales, il n’était pas rare que l’on faillit tuer son camarade. Armé de sa lame, l’ampleur de ses coups lui autorisait un avantage à l’allonge, pouvant se défaire d’une partie de ses adversaires avant que ceux-ci ne l’atteignent directement mais il reconnut ne plus compter le nombre de fois qu’une lame glissa sur son armure plutôt que de lécher ses membres. Rapidement, un démon à l’allure particulière lui fit face, son corps semblant une armure dégageait une vapeur nacre, toute expression balayée de ses traits rigides et arborant des protubérances de glace. En un instant, il se trouva figé, bloqué par une glace épaisse jusqu’aux genoux que seul un coup violent de pommeau put l’en délivrer. Le temps de procéder, la créature fondit sur lui, enfonçant avec sauvagerie une lame à côté du cou, de la même propriété dont la base se brisa, la laissant ainsi logée dans son corps. La chose lui arracha un rugissement de douleur tonitruant et tandis qu’elle s’apprêtait à porter un ultime coup à sa gorge, Adalrik balança le bras porteur dans un geste désespéré mais aussi puissamment que possible, ce qui eut pour effet de terrasser le démon. Il délogea enfin la lame de givre de sa cible et quelques minutes après, l’ennemi sonna la retraite.

Les défenseurs avaient remporté ce premier assaut et espéraient qu’aucun autre ne suivrait. La plaie avait cessé de couler et dès lors, le lycan se mit en chemin vers la demeure du vieil homme. Malgré l’agitation dans les rues, tout semblait rentrer peu à peu dans l’ordre, les commerçants retournant progressivement derrière leur étale, trop attachés à leur commerce pour laisser une stupide invasion gâcher leurs affaires. Cela avait au moins le mérite de se montrer rassurant et dès lors, Adalrik s’autorisa un soupir de soulagement. Il traversa alors une des galeries qui menait vers les quartiers nobles, puis atteint la rue donnant sur quelques demeures dont sa destination. Immédiatement, une onde d’effroi lui parcouru l’échine alors que son regard divaguait sur le spectacle de vandalisme. Quelques riverains, agressés dans leur logis étaient à l’extérieur, parfois blessés ou juste malmenés. Non loin de là, sur la droite, un homme pleurait sa femme, mortellement atteinte. Des opportunistes avaient profité de ce que les valides défendent la cité pour piller certains beaux quartiers pour en amasser les richesses et ceux qui avaient eu la futile volonté de s’y opposer en payaient le prix. Les babines du lycan tremblèrent accompagnant un grondement étouffé et immédiatement, ignorant le reste, il se rua aussi vite qu’il le pouvait chez le vieillard pour découvrir l’entrée forcée, verrou à terre et bois disloqué.

A l’intérieur de la propriété, nulle âme ne se manifesta. Tous sens en alerte, le cœur semblant s’évader de sa poitrine, Adalrik se mit en quête du vieil homme et hurlant son nom à en faire trembler les murs sans qu’aucune réponse ne se fasse entendre. Son esprit se focalisa sur la section enterrée de la propriété qui abritait l’a chambre d’été de l’employeur. Il évoluait désormais lentement dans la bâtisse, craignant à chaque pas de découvrir une vérité que son esprit s’évertuait à rejeter. Il descendit les escaliers, fortement incliné et parvint jusqu’à la chambre, la porte grande ouverte, un feu luisant avec plénitude, ignorant tout événement passé. La main griffue du protecteur se posa contre l’encadrement et ce dernier passa la tête dans la pièce, découvrant dans une horreur sans nom le corps livide et figé de son ami, le regard sec et inanimé, plongé vers la porte et semblant fixer Adalrik. Il approcha, un pas, puis un autre, par intermittence. Une fois le défunt à ses pieds, allongé sur son lit, il se laissa tomber sur les genoux, d’un bruit sourd, accusant le poids son erreur. Les dix-neuf dernières années de sa vie semblèrent s’effondrer en même temps que son corps, comme une enclume de verre, se brisant avec terreur sur le présent. Il n’osait le toucher, il savait. Sa main se posa sur la lame meurtrière qui avait eu raison du vieil homme, et la retira, ressentant pour lui-même la douleur du geste.

Impuissant, liquéfié, désarçonné, Adalrik était entièrement incapable de rassembler ses esprits, ne dominant plus sa volonté. Il avait quitté la propriété au pire moment, là où chacun savait que toutes les attentions seraient rivées vers les défenses de Faestelia, l’unique faute qu’il commit, la plus lourde de conséquences. Succombant à la furie et dans l’évidente incapacité de contrôler le flux d’émotions qui le traversaient, il s’attaqua au mobilier, brisant le bois ci et là, cassant les objets sans prix. L’un des rares domestiques de la maison pénétra la demeure, ayant aidé quelques riverains. Dès qu’il en entendit les pas, le lycan remonta en trombe avant de se jeter dessus, le plaquant contre un mur pour le soulever, vociférant sa haine et sommant le pauvre homme de lui indiquer les responsables de la mort du vieillard. Dans sa colère, alors que le serviteur se débattait par instinct, Adalrik lui brisa le bras, à force de serrage. Le son généré par le geste l’éveilla soudainement, le figeant net et, après un instant, qui parut une éternité, il relâcha sa victime, déconfit. Bien qu’il fût bien tard pour réagir, il tenta d’exprimer au possible sa désolation au domestique qu’il transportait immédiatement auprès de soigneurs qualifiés. Avant de quitter pour la dernière fois la demeure, son regard se posa sur l’échiquier. Le roi était à terre et son unique tour, isolée, n’avait pu accomplir son œuvre.

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