Rencontre entre le feu et la glace | |
| Sam 17 Déc - 9:35 | | | | Tout avait commencé quelques semaines plus tôt. Alors qu'Ilyanne tournait en rond dans ses « appartements » , un messager vint l'y trouver. Pourquoi tournait elle en rond ? Et bien tout simplement à cause de Galaad. L'homme, qui avait capturé son cœur, commençait à avoir peur pour son général. Et tout ça à cause d'une mission qui ne s'était pas déroulé exactement comme elle le souhaitait. Bon c'était un euphémisme. La mission avait été un véritable fiasco et elle et ses hommes avaient été à deux doigts de perdre leur vie. Mais ce n'était pas le moment de s'appesantir sur le sujet, elle avait d'autres problèmes sur le moment. Le messager mit un poing sur sa poitrine et baissa la tête en signe de soumission. Elle hocha la tête pour l'inviter à parler : « Madame, notre chef vous demande. »Elle le regarda longuement avant de répliquer quelque peu sèchement : « Et je peux savoir pourquoi ? Il me semble qu'en ce moment il m'est plus mis à l'écart qu'autre chose. S'il croit que je vais rappliquer ventre à terre, il se trompe ! »Le messager ne bougea pas, sans oser regarder ce général si unique puisque féminin dans un monde constitué en majeure partie d'homme. Après tout, ce jeune homme venait de la campagne. Il n'était qu'un pauvre fermier qui n'avait pas eu le temps de faire ses armes. Pour lui, les femmes devaient rester à la maison pour s'occuper des taches ménagères et des enfants comme le faisait sa défunte mère. Jamais en s'engageant dans la rébellion, il n'aurait pu imaginer être sous les ordres d'une femme... Mais il avait su tenir fermement sa langue et avait rapidement changé d'avis. Ilyanne était une très bonne combattante et savait mener d'une main de fer ses hommes sans les priver de liberté. C'était d'ailleurs grâce à elle qu'ils avaient pu s'en sortir vivant à de maintes reprises. Il avait donc un grand respect pour elle. C'est pourquoi il se contenta d'attendre qu'elle reprenne son calme. La principale intéressée s'était déplacée et se tenait maintenant derrière son grand bureau blanc. De nombreux papiers en jonchaient la surface, cachant la grande rosace gravée dans le bois. Que de rapports, de missives... Toute cette paperasse commençait sérieusement à l'agacer. Elle était une femme de terrain, rester ici à lire des papiers toute la journée la tuait à petit feu. Elle aurait voulu tout envoyer valdinguer. Rien ne la tentait plus que de prendre ses armes et claquer la porte de ce manoir. Toutefois, elle ne pouvait se résoudre à le faire. Pourquoi me demanderez vous ? D'abord à cause de ses idéaux, jamais elle ne tolérerait les Démons sur sa terre. La deuxième raison, elle ne se l'avouait qu'à moitié. Elle avait fait le serment de rester auprès de Galaad et ses troupes jusqu'à sa mort ou jusqu'à la libération de Terra. L'elfe se retourna vers le mur et en caressa la roche. Elle ne devait plus s'emporter ainsi ou elle perdrait toute crédibilité devant ses hommes. « Va, dis à notre chef que je viendrai lorsque je serai prête à lui parler. »Le jeune homme s'inclina une nouvelle fois avant de partir. Un sourire se dessina sur ses lèvres fines. *Il faut savoir se faire désirer de temps en temps !*Elle finit par s'asseoir et se massa doucement les tempes. Il lui restait encore beaucoup de paperasses à vérifier. Elle attrapa le premier papier à sa droite et le parcourut rapidement du regard. Il s'agissait d'un compte rendu d'un espion établit dans le royaume des Glaces. Depuis la Guerre Froide, les choses semblaient s'être précipitées dans cette région. Une alliance serait peut être possible afin de mieux combattre l'invasion. Cependant, s'ils voulaient obtenir une audience auprès de l'impératrice, l'espion conseillait qu'un haut dirigeant de la Rébellion se déplace, voir leur chef en personne. Elle leva les yeux au ciel, dépitée. Comme ils pouvaient être crédules ! Ils pensaient réellement que Galaad, l'homme recherché plus que quiconque dans tout Terra, pourrait se permettre de se déplacer en personne ? Elle secoua la tête navrée. « Je peux savoir ce qui vous cause cette réaction Général ? »Levant les yeux de sa feuille, son cœur fit un bond dans sa poitrine bien avant que son regard se pose sur l'homme au regard sévère. « Alors comme cela, vous ne répondez pas à mon appel ? La notion d'urgence est elle floue pour vous ? » Ilyanne se renfrogna rapidement. La porte était toujours ouverte et des personnes indiscrètes semblaient se repaître de la situation. Elle se leva et mit son poing sur son cœur, sans baisser le regard avant de répondre d'un ton très neutre : « Excusez mon retard, mais il y avait plus urgent encore à traiter. »Galaad fronça les sourcils, ses lèvres s'étirant en une mince ligne contrariée. Ce qu'il pouvait être séduisant... Il se retourna et claqua la porte faisant trembler le sol de la grotte. Lorsqu'il déposa de nouveau son regard sur l'elfe, il s'était nettement adouci. Elle s'avança prudemment, ne pouvant plus contenir sa colère. « Pourquoi me mets tu à part ? Je dois subir les railleries de tous tes autres généraux... Sans parler de l'affreux ennui qui me gagne un peu plus chaque jour... Je m'éteins ici, je ne suis plus moi même sans mon arc et mes traits... »Galaad réduisit la distance entre eux à grand pas avant de l'enlacer tendrement. Son souffle était quelque peu court et il lui prit la tête entre les mains, glissant ses doigts dans les cheveux roux de sa compagne. Son regard d'ordinaire si froid semblait des plus tristes. Il la contempla un moment avant de lui répondre : « J'ai peur pour toi, Ilie. Je le savais depuis le début de notre relation. Mes nuits sont emplis de cauchemars à ton propos... Le démon veut t'enlever à moi et ça me rend si faible. »L’intéressée lui rendit son regard intense avant de déposer un chaste baiser sur ses lèvres « Soit tu m'acceptes telle que je suis, soit je mets fin à notre idylle. Tu es encore jeune, tu ne sais pas faire la distinction entre tes sentiments et tes devoirs. Moi je sais la faire. Et mon devoir est de conduire mes hommes au front. »Un lourd silence s'installa entre eux. Le regard planté dans les yeux l'un de l'autre, ils se sondaient. Quelques minutes plus tard, Galaad lâcha prise et la serra contre lui avec force . « Je refuse qu'il t'arrive quoique ce soit ! »L'elfe se laissa faire avant de le repousser gentiment. « Il ne m'arrivera rien. Après tout, j'ai été capable de te sauver a Sent'sura, te souviens tu ? »Un petit sourire taquin avait fait surface sur son visage, effaçant toutes traces de colère, faisant rire le bel homme. Elle attrapa le rapport de l'espion qu'elle avait lu précédemment et le présenta à lui. « Je veux me rendre au royaume des Glaces. J'y mènerai une expédition diplomatique avec quelques uns de mes hommes. Nous devons conclure cette alliance avec l'impératrice, grâce à cela, nous serons plus fort et plus nombreux. Et surtout, nous aurions une façade publique sur le monde ! Ainsi le recrutement serait bien plus simple. Sans parler du coût que nous infligerons à nos ennemis, faisant douter leur cœur ! Je pense qu'il serait judicieux de partir au plus tôt. »Galaad l'écoutait sans bouger, son regard vide de toutes expressions tandis qu'Ilyanne faisait de la place sur son bureau, poussant le tout par terre dans un grand fracas avant de déplier la carte de Terra sur celui ci. Elle sortit également de quoi écrire et fit signe à l'humain de s'approcher. « Regarde. Afin de rallier Luüstra, deux choix s'offrent à nous. Si nous partons à travers les Terres, nous avons de grandes chances de tomber sur des ennemis. Vu qu'il serait trop difficile de passer par Drayame... Je connais bien la foret mais je ne pourrai pas garantir la survie de mes hommes en empruntant ce chemin. Si nous la contournons par l'ouest,nous nous jetons dans la gueule de l'ennemi, tandis qu'à l'est, les montagnes rendraient notre progression difficile et nous éloignerait de notre but. Il s'offre une autre possibilité à nous, elle est certes osée mais il me semble qu'elle aura le plus haut taux de réussite... Nous pourrions chevaucher en direction de l'océan donc vers l'ouest. Ensuite nous longerions la cote en direction du sud jusqu'à tomber sur le petit port vers de l'embouchure du lac... C'est écrit trop petit, je n'arrive pas à lire cette écriture des plus affreuses ! »Il suivait ses explications en silence, se frottant machinalement le menton. Tous ses efforts étaient de rester objectif et d'oublier qu'il allait envoyer une escouade dont le commandant ne serait autre que la femme près de lui. Comme elle le lui avait dit, il était capital de ne pas mélanger ses sentiments personnels et ses devoirs. Pourtant, il ne pouvait s'empêcher de penser aux périls qu'elle allait devoir affronter. « Une fois au port, nous embarquerons sur un vaisseau. Si nous passons loin de la cote, nous devrions pas rencontrer d'équipage de corsaire. Néanmoins, nous risquons de tomber sur des pirates. C'est un risque à prendre... Après tout, c'est le moins dangereux... Qu'en penses tu ? »Elle le regarda longuement mais sa réponse tardait à venir. Il la dévisageait, le visage indéchiffrable. « J'irai, avec ou sans ta bénédiction. »Elle replia la carte et récupéra le document avant de fouiller dans ses papiers cachant ainsi la déception sur son visage. Elle le sentait s'éloigner comme à regret. « Dans ce cas, va. »Et la porte claqua de nouveau. ------------------------------------ Après un voyage de plusieurs semaines, le navire emprunté par l'elfe et ses hommes accosta au nord de Luüstra. Le vent balayait la poudreuse, frigorifiant l'équipage. Une fois le commandant du navire grassement payé, l'elfe chercha une auberge qui pourrait tous les accueillir. Après avoir fait quelques demandes infructueuses, elle finit par se rendre au Lion D'Or. La-bas elle put négocier trois chambres et de la place dans leur écurie. Elle avait prit avec elle six de ses plus fidèles compagnons. Elle aurait une chambre pour elle seule, tandis que les autres se partageraient les deux qui restaient. Bien évidemment la soirée fut très mouvementée. L'alcool coulait à flot entraînant les rires et blagues douteuses, détendant enfin l'atmosphère. Un concours de boissons fut organisé au cours duquel Ilyanne rapporta la seconde place et de ce fait le remboursement des consommations de la soirée. Ainsi leur petite fête improvisée ne leur coûtait pas un seul phoenix. Lorsque la nuit fut bien avancé, les hommes montèrent leur chef qui marchait avec dignité mais n'aurait pu monter les marches sans leur soutien. Après une nuit de repos plus que nécessaire, ils repartirent dans le froid de cette région hostile, serrés dans leur vêtement, les chevaux renâclant devant la tache à accomplir. Soudainement Ilyanne fit signe à ses compagnons de s'arrêter. Des traces de pas avaient retenus son attention. De grandes pattes à quatre doigts... Fraîches, elles indiquaient que son auteur n'était pas bien loin d'eux. Par précaution, les armes sortirent de leur fourreau, prêtes à défendre leur possesseur. Ils avancèrent donc avec plus de précautions, aux aguets. Des traces de sang accompagnaient maintenant les empreintes de pas. Ils suivirent la piste pendant une petite heure et débouchèrent sur une grotte sombre. « Faites attention. Je vais nous éclairer le chemin. Soyez prêt à vous défendre.» L'elfe sortit son arc et prit une flèche de son carquois. Elle visa quelques mètres au dessus d'eux et tira, son trait s'embrassant en chemin. La vision fut furtive mais suffisante. [HRP] Désolé pour le retard mais ma connexion internet m'a laissé tomber du jour au lendemain[u]
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| | Dim 12 Fév - 20:01 | | | | "Maître Tlassin, ce ne devait être qu'un exercice ! - En quoi suis-je donc responsable des imprévus?"
Il est vrai cependant qu'il parvenait à comprendre la détresse du jeune soldat. Il y a encore quelques heures, ils sillonnaient les terres dans un prétendu exercice de reconnaissance. En vérité, Albar Tlassin, maréchal des glaces, avait demandé une faveur à l'impératrice : celle de lui permettre de monter sur pied une expédition en vue de traquer les derniers démons restants, et également de surveiller les chemins les plus plausibles d'abriter des émissaires de la rébellion
En effet, depuis la fin de la guerre froide, déclenchée par celui qu'il s'acharnait à nommer Kerns le simplet, les Glaces étaient officieusement devenues très hostiles à l'empire du démon, même si ce dernier a déclaré que ses troupes étaient des dissidents, que jamais il n'avait donné cet ordre. Personne évidemment n'était dupe, mais ce mensonge suffisait au peuple, qui aurait sans doute vu d'un mauvais oeil une déclaration de guerre des Glaces juste après une si sanglante bataille. Toutefois, Issendra avait estimé qu'il serait fort possible que des émissaires rebelles fassent le trajet les séparant de Luütra, et Albar, avec l'aide des plus fins connaisseurs du territoire et des stratèges du royaume, avait désigné certaines routes, certains trajets, comme étant les plus probable d'être empruntés par les soldats de Galaad, voire Galaad lui même.
Ses sentiments à propos du célèbre meneur d'homme étaient mitigés. Si d'un côté c'était sans nul doute un héros et un soldat brave, son armée restait ridicule, et Albar n'aimait pas la façon dont il était glorifié, surtout après avoir vécu la guerre froide. Les louanges pleuvaient sur Issendra, qui avait été capturée par Kerns, et qui pourtant était restée droite et fière, ainsi que sur Albar, qui l'avait sauvée avec l'aide de deux rebelles, et avait été promu maréchal des glaces, mais même pour cette bataille, on persistait à supposer la présence secrète de Galaad, qui aurait, selon certains, été le stratège secret de la défense. Une insulte, pensa Albar, au précédent maréchal des Glaces, Abraham, son ami, qui était mort au combat. Si le héros de la rébellion n'était bien entendu pas responsable de ce qu'il se disait sur lui, ces faits ne jouaient pas en sa faveur.
Pour en revenir à la situation présente, Albar et ses hommes s'étaient donc aventuré dans les territoires déserts, non loin de côtes, mais très praticables. Ils n'étaient pas nombreux, cinq en tout, et seul le maréchal connaissait le véritable but de leur mission : la rébellion était trop discrète et était chargée de trop de préjugés aux yeux des gens pour se permettre d'éventer le véritable objectif de leur patrouille. Ceux qui l'accompagnaient étaient jeunes, sortant tout juste de l'école de formation militaire. Albar aimait bien les jeunes recrues : les former était un véritable plaisir, et si ils restaient pour la plupart parasités par des conseils techniques inutiles, sur le terrain, ils étaient vierges de toute idée fausse, et il pouvait leur communiquer son savoir sans être obligé d'abattre les murs invisibles de la stupidité - encore que, cela restaient des militaires de carrière, il ne fallait pas trop leur en demander - et de la foi en des supérieurs n'étant plus allés sur le terrain depuis des dizaines d'années. Albar, à la base, n'est nullement un militaire, juste un combattant - d'exception, certes - et ce n'est qu'après une trentaine d'années de vie qu'il a été initié aux "arts" de l'armée, alors que de nos jours, l'âge moyen est de 14 ans. Ainsi n'avait il pas perdu sa façon de raisonner si particulière, et surtout, si peu militaire.
Durant leur ronde, ils avaient été surpris par une étrange ondulation à l'horizon, comme un animal se mouvant vers la petite troupe. Albar et l'un des soldats comprirent tout de suite : un Shackcha se trouvait là, et apparemment, les avait pris pour proie. Le Daeva en avait déjà combattu un, alors qu'il arpentait la neige avec Shinku, une rebelle au tempérament de feu pour délivrer l'Impératrice, durant la guerre froide. Il l'avait défait seul, mais les choses étaient alors différentes : l'animal était plus petit, et concentré sur une autre proie, tant et si bien qu'il avait été pris par surprise et de vitesse. Ici, il ne se laisserait pas avoir, et il était au moins deux fois plus gros. Même à cinq, ils ne pourraient le vaincre sans pertes. En revanche, dans un autre décor, c'était possible. Et il y avait une formation rocheuse à une dizaine de minute de galop d'ici - et c'était là le seul moyen de ne pas se faire rattraper par l'animal : le galop. Ainsi avait il donné l'ordre de fuir, en sachant qu'il ne faisait que reporter l'inévitable.
La course folle dura environ un quart d'heure, durant lequel le prédateur les rattrapa doucement. Durant celle ci, l'un des soldats se coupa violemment à la main, par pur accident, répandant son sang sur le sol. L'animal n'était plus qu'à une petite centaine de mètres d'eux quand ils atteignirent la formation rocheuse sus-nommée. Albar ordonna à ses hommes de descendre de leur monture et de leur ordonner de fuir. Le Schakcha était fatigué par cette course, et il préférera attaquer les humains plutôt que de continuer sa course infernale avec les chevaux. Ce fut bien heureusement ce qu'il se passa : les équidés s'enfuirent au triple galop, et l'animal affamé fonça vers la patrouille anciennement montée. Une grotte se trouvait non loin d'eux, aussi Albar ordonna-t-il aux troupes de s'y réfugier. Bien évidemment, ils allaient être acculés, mais au moins, dans un espace restreint, pourraient-ils repousser les assauts de la créature jusqu'à ce que le maréchal trouve un plan.
Ils ne se firent pas prier pour y courir, et eurent tout juste le temps d'allumer leurs torches quand la bête arriva dans la grotte. L'affrontement allait commencer. Les quatres soldats, des phalangistes, les préférés d'Albar, étaient armés de courtes piques (environ 2m50 de longueur, ce qui est ridicule si l'on comparait cela avec leur équipement habituel, la sarisse de plus de 6 mètres de longueur) et de boucliers ronds, larges mais assez légers. Ils s'étaient mis en positon de phalange rudimentaire, c'est à dire tous alignés, boucliers levés face à l'ennemi, et lance brandie devant eux pour empêcher l'animal d'avancer. Albar espérait qu'il prendrait la fuite, mais il n'en fut rien. Au vu de son acharnement et de sa maigreur, il devait être affamé.
C'est ainsi que nous reprenons là où ce texte à débuté. Debout derrière la phalange, Albar réfléchissait. Il ne pouvait participer au combat, car, n'étant pas lui même un phalangiste, il ne pouvait s'intégrer dans la ligne sans en briser la cohésion, et ainsi la rendre plus vulnérable. Une idée cependant lui vint, pour en finir rapidement, même si cela était risqué. C'est justement pour cela qu'il aimait beaucoup cette idée. Et de plus, cela faisait environ une demie heure que ce combat durait, et ses hommes ne tiendraient plus longtemps. Ainsi il enleva sa veste de costume (il ne mettait d'armure que lors des batailles rangées, et encore, pas toujours, et pour les entraînements, où il portait une tenue de cuir fine) et sa chemise à jabot, se retrouvait ainsi torse nu dans le froid.
"Maréchal, que faites vous? - J'essaie de vous séduire. Ou alors peut être que je veux en finir avec cette bestiole en faisant en sorte qu'elle morde mon bras pour mieux l'égorger et que je ne veux pas salir mon costume, à vous de voir. - Sauf votre respect, est-ce si important de ne pas salir vos vêtements? - Tout comme il est important pour toi de commencer tes phrases par "sauf votre respect" alors que ta vie est en danger. Chacun ses lubies. A mon ordre vous vous écarterez. Attendez que la bête cesse totalement de bouger pour vous en approcher : elle va se convulser quelques moments. Si quelqu'un meurt tué par un animal que j'aurais moi même tué au péril de ma vie pour faire en sorte que personne ne meurt, je le tue ! Vous êtes prêts? ...... Maintenant !"
La phalange se rompit instantanément tandis qu'Albar, poignard dans la main droite, se rua vers l'animal, tendant son bras gauche devant lui, en protection. La bête ne mit pas longtemps avant d'y planter ses crocs, arrachant un cri de douleur à Albar. Restant cependant maître de lui même, ce dernier planta sa dague dans la gorge de la créature, qui avait relâché son attention, pensant sa victoire accomplie. Elle se débattit violemment, ouvrant la mâchoire au moment du choc, ce qui projeta Albar contre un des murs de la grotte, et le sonna grandement. Lorsqu'il repris ses esprits, la créature avait cessé de se convulser, et une espèce de flèche enflammée venait de traverser la grotte, manquant de peu un de ses hommes.
"Soldats, ralliez vous à moi ! En phalange !"
Rapides comme l'éclair, ils se postèrent en phalange devant Albar, qui peinait à se relever. Une fois debout, il ramassa ses vêtements qu'un de ses hommes avait rapidement jeté auprès de lui, et régénéra son bras en regardant les inconnus, qu'il ne pouvait voir, car ils étaient à contre jour.
"Au nom de l'impératrice Issendra la Juste, déclinez vos armes et baissez votre identité... Euh, veuillez m'excuser, un récent choc sur la tête rend mes idées un peu confuses, mais je pense que vous avez saisi le message."
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| | Albar
Partie IRLCrédit avatar : doubleleafDouble compte : Aucun (AT en compte PNJ, à la limite)Vitesse de réponse : Moyenne - Environ 1 semaine
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