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 Le prix du sang.

 
Le prix du sang. Sand-g10Mer 18 Mar - 23:32
http://www.terramysticarpg.com/t6862-camille-anisum-presentation
Citation :
Raconte nous comment tu as obtenu ce pouvoir si particulier (je n'ai pas souvenir que cela apparaisse dans ta fiche), qui de préférence, ne se manifestera pas d'un seul coup, et ta perception de celui-ci

Quatrum Actus, Primo sub-secui

Cela faisait deux nuits déjà que Camille dormait à la belle étoile et voyageait avec deux chevaux subtilisés à un nain, un marchand de pierres précieuses. Ils voguaient au gré des routes, qui finissent selon la légende par toutes menées à Sent’sura. Deux nuits de plus au côté d’Aleed, un charmant jeune homme originaire de Sahawi.
Il était plus petit que Camille, il avait une allure délicate, un teint foncé, des cheveux d’un brun aussi noir que l’âme de Nayris.

Le sahawien avait rencontré la Fée Blanche dans une maison de jeu il y a un mois aux alentours de Drayame, le hasard de ce carambolage semblait peu probable.
Ce jeune homme avait avoué avoir dix-neuf ans et semblait de la même façon que Camille avait un passé douloureux, à base de guerres de tribus et autres joies qui détruisent des vies depuis si longtemps, chose tristement courante en Feu.
Les deux jeunes gens s’étaient tout de suite remarqués l’un et l’autre, le premier, avait cette beauté pâle, un regard brumeux d’un bleu perçant. Un corps fin et svelte, une souplesse de mouvement, une féminité incongrue qui ravissait l’œil et le cœur. Une ample chemise en lin couvrait de façon assez vaine le tronc blanc et séduisant du tout jeune garçon. Il portait un pantalon gris d’une matière rêche qui moulait parfaitement ses jambes savoureuses.

Le second, avait la peau mate, des yeux sombres et de longs cheveux noirs avec lesquels il tressait une longue natte qui tombait jusqu’entre ses omoplates. Un simple vêtement bleu couvrait l’ensemble de son corps qui était parsemé de toutes sortes de bijoux.
Après avoir partagé une nuit d’amour ils avaient décidé de poursuivre ensemble le long fleuve de la vie jusqu’à ce que le destin les sépare. Ils parcouraient donc les routes, vivant d’amour et de liberté. Ils avaient ensemble dépouillé un bordel. Une étape assez amusante de leur voyage.
Aleed était entré par la porte principale un sabre dans chaque main ayant pris le temps d’égorger chacun des deux gorilles qui gardaient l’entrée.

« Messieurs, mesdemoiselles, mesdames ! Un peu de calme s’il vous plaît. Ceci n’est qu’une simple pause dans votre activité répugnante. Nous ne faisons que passer, nous voulons juste alléger votre quotidien de quelques soucis. L’argent était un bien grand souci. »

Le sahawiens eut un petit rire malin, il était très fier de ce petit répliqué. Les clients et les ouvrières commencèrent d’abord par se refroidir, ses messieurs cherchaient la pudeur, ses demoiselles prirent sur elles sans pour autant cacher la peur de voir leur triste vie s’achever dans le quart d’heure.

« Mon ami à moi, qui va arriver d’ici quelques secondes, c’est mon ami, il viendra chercher ce que nous sommes venu prendre, nous partirons juste après. Que personne ne prend peur. Tout va très bien se passer. Grâce à mon ami à moi. »

L’endroit était une grande maison de bois décoré des quelques draps rosés fatigué par la poussière. Des divans se trouvaient partout dans la cahute, parsemés de quelques tables où trônaient alcools en tous genres. La maison close était fréquentée principalement par la bourgeoisie, le personnel était donc de très grande qualité, des prostitués de toutes origines, de toutes tailles, de nombreuses races, toutes se faisaient objets dans les mains avides des riches magistrats et marchand de la région. C’était la fine fleur de l’hôtel des ventes de la ville voisine.

Mais pas de panique ses braves messieurs n’étaient pas très réputés pour leur courage de guerrier, ils attendraient patiemment s’étouffant dans leur propre remord pendant qu’on viderait leurs poches.
C’est donc sans grandes peurs que Camille Anisum apparut, il avait profité de l’entrée fracassante de son compagnon pour se faufiler discrètement jusqu’au vestiaire via la porte arrière. Le jeune homme pénétrait dans la salle par l’entrée de ses dames. Il portait un long vêtement en soie rouge ouvert au milieu, un simple ruban de la même soie fermait l’habit. Mais la légèreté de l’accoutrement laissait voir son torse poli, comme lustré, à ses jambes il abordait des bas résilles sophistiqués, enfin fils noirs qui trissaient des motifs faussement elfiques.

Ainsi travestis Camille allait dans la pièce armée de sa Jian qu’il pointait d’un geste négligé vers l’avant. Repoussant toutes personnes se présentant en face de lui. Il ne put s’empêcher de placer une petite claque sur les fesses dénudées d’une femme de joie, geste qu’il regretta juste après avec une moue de dégout. La répulsion qu’il éprouvait pour les femmes lui collait toujours à la peau.
De toute façon « laissons les jolies femmes aux hommes sans imaginations ! » était devenus sa maxime. La ribaude semblait elle aussi écœurée par la « caresse » quelque peu forcée.
En se rapprochant d’un tas de manteaux le zigoto repoussa quelques uniformes du bout de la lame, tombant enfin sur divers types de bourses, qui s’avéraient tous aussi bien remplis les unes que les autres.

C’est sans un bruit qu’elles furent chargées sur deux chevaux choisit au hasard de devant la maison de passe. Mais avant de partir Camille avait un petit rituel. Il se retourna vers tous ses gens qu’il venait de volé.

« Excusez-moi encore fois, scélérats, catins, et autres ignominies que la nature a crachées sur cette terre, mais je souhaiterais savoir si l’un d’entre vous était noble. Mon grand respect pour cette classe qui nous est supérieure m’obligerait à rendre à celui-ci ce que nous lui avons volé. »

Ses paroles débordantes d’ironies ne trompaient personne, sauf un homme, assis près de la fenêtre, il était nu et semblait vouloir cacher son sexe avec un napperon. Il portait un petit bouc totalement hideux et faisait contrasse avec un visage enfantin. L’ingénu leva la main. Se dépêchant de la secouer avec un air candide.

« Moi ! Moi ! Moi ! Je suis Eudes de Freëst cousin du seigneur de ce territoire ! Je m’occupe de sa comptabilité ! Par la grâce de Yehadiel, rendez-moi mes effets ! »

Le pauvre bougre quémandait avec une voix fluette, ce qui n’arrangerait bien sur aucunement les choses. La Fée Blanche s’avançait jusqu’à lui. Aleed qui avait gardé son rôle de complice et spectateur s’asseyait sur un fauteuil mauve, et trônait entre deux filles de joie.
Une fois face à Eudes, Camille fit un léger sourire à sa proie avant de balancer un puissant coup latéral avec sa Jian au niveau de la gorge du noble. Une flopé de sang dégoulinait désormais par terre, un dernier jet envoyé par le cœur éjecta une ultime saccade de sang qui éclaboussait le sol et les personnes aux alentours. Des cris de peurs laissaient place à un silence de terreur.

« Oh, regarde, ce sang de ta lignée si précieuse, tu le perds ! Les avantages liés à ton immonde naissance éclaboussent eux aussi le parquet ! Voilà ce que c’est, le nom de Yehadiel dans un tel endroit, c’est péché… Il n’y a pas d’autres nobles ici ? Non, n’est-ce pas ? Bien. J’en aie surement fini alors. »

Tandis que Camille se retournait pour atteindre la sortie, un cri féminin fusa, prompt, il était sec et strident. Une des filles avait sorti un poignard de son corset pour l’enfoncer dans le ventre du jeune sahawiens qui, surprit n’eut pas le temps d’éviter le coup. Il repoussa l’assassine d’une violente charge au sabre, enfonçant l’arme entre ses côtes féminines.

Aleed Samarouah poussa un grognement roqué. Un gémissement de douleur. Sans autres termes Camille se jeta à la rescousse de son amant, le prenant par l’aisselle, il le trainait jusqu’à l’un des chevaux qu’ils avaient préparés. Tenant toute tentative de révolte en respect en pointant sa lame vers la porte du sordide lieu de plaisir. Ils grimpèrent vivement sur un cheval, la Fée Blanche vacillait d’effrois, son bien-aimé perdait son sang et quantité et il sentait la prise de celui-ci se ramollir, peu à peu son compagnon quittait ce triste monde.

La bête lancée au galop, ils parcouraient les routes de campagne à la recherche de la première bourgade qui apparaîtrait. Ils étaient perdus entre forêts et champs de betteraves. Le sahawiens ne répondait dorénavant plus à l’appel de son favori. Il fallait se dépêcher, au bout d’une dizaine de minutes une grande demeure à la limite d’une petite forêt se dressait comme un phare dans une tempête. C’était une grande bâtisse en bois avec une base en granite, une de ces résidences secondaires que les riches hommes aiment avoir pour se sentir proche de la nature qu’il fuit toute l'année coincée dans leurs taches « éreintantes ».
Camille conduisit le cheval jusqu’à la porte de la demeure où il frappa avec énergie. Quelques bruits de pas lourd se firent alors entendre et un personnage atypique ouvrit la porte avec l’allure de quelqu’un qu’on sort du sommeil. C’était un homme dans la cinquantaine, les cheveux grisonnant cachés sous un petit chapeau pourpre difforme auquel était relié un gros pompon blanc.

L’individu portait deux fines moustaches qui remontaient jusqu’à ses paupières, une grosse veste en laine verte couvrait le notable sous laquelle on trouvait un veston en velours brun. Un long pantalon verdâtre rayé par de ravissantes bandes grises. Deux petits souliers en cuir finissaient d’habiller celui qui se présentait comme être « l’Excellent Jurr d’Hurr ».
On fit entrer Aleed qui transpirait à grosses gouttes et ne répondait plus aux appels, seule sa respiration saccadée et le sang chaud qui surgissait de sa plaie témoignait encore du peu de vie qui lui restait.

Jurr d’Hurr fit installer le blessé sur une table de chêne qui se trouvait au milieu d'une pièce spacieuse décorée par différents objets ésotériques aussi étonnant les uns que les autres. Les meubles étaient de toutes origines et donnaient un aspect hétérogène à la demeure.
Le sahawiens allait au plus mal, il partait peu à peu, l’hôte indiqua être mage, chose qui ne retenait pas l’intention de Camille sur le moment qui se concentrait sur son compagnon. Pendant que le magicien faisait quelques gestes assez étranges et psalmodiait de curieuses paroles dans un dialecte énigmatique, le jeune homme partait, c’est d’ailleurs dans un dernier sursaut de douleur qu’il partit, crachant avec difficulté son dernier souffle. Il était parti sans dire un mot.
Le mage s’arrêta alors, jetant un regard vers Camille.

La Fée Blanche pleurait. Cela faisait longtemps qu’il n’avait pas pleuré. Tellement longtemps. Il regardait Aleed Samarouah. Cet homme qu’il avait tant aimé, il regardait ce corps qu’il avait tant touché, tant sentis, ce corps brûlant désormais glacé. Il se rappelait, de ses pauvres mains il serrait encore le poignet gelé de son amant. Camille colla sa tête contre le torse ensanglanté, le cœur ne battait plus, tout était fini, encore une fois.

Le jeune homme s'endormit sur le cadavre, une dernière nuit auprès de son amour, une dernière, comme une dernière valse. La dernière nuit.
Le lendemain matin la dépouille avait été déplacé lorsque Camille se réveillait, c’était comme si Aleed Samarouah n’avait jamais vécu. Un mal qui reposait quelque peu l’esprit, mais ce n’était que succinct. Jurr d’Hurr proposa à Camille de se reposer quelques jours, ce que qu’il refusa avec vigueur. Le magicien demanda tout de même un dernier effort, venir le rejoindre dans la cave.

En soi la demande est assez étrange, assez simple mais il ne fallait jamais faire confiance à qui que ce soit en ce monde. C’est avec prudence que la Fée Blanche prit l’initiative de descendre un escalier en pierre qui se trouvait dans l’entrée. L’escalier menait à une porte sombre, en l’ouvrant on tombait sur une une cavité voutée, la place devait être très ancienne.
L’architecture était assez rustre la seule décoration à par les bougies placées çà et là était une suite de pierres disposées par le baptiseur de façon quelque peu symétrique, donnant un air arrangé à l’endroit. Au milieu de la cave se trouvait deux colonnes qui semblaient tenir depuis des siècles tout le poids du monde.

Le sorcier se trouvait au centre de la pièce, il portait une grande robe d’un bleu sombre, il se trouvait face à un feu qui tenait dans un petit poêle en fonte.

« Je l’ai enterré dans le jardin. »

Camille s’en moquait et préférait ne pas s’attarder sur le sujet, il était encore sous le choc et faisait en sorte de chasser le visage d’Aleed de ses pensées.

«Je peux t’offrir quelque chose. »

Cela semblait totalement étrange, une atmosphère malsaine régnait dans ce lieu, Camille choisit donc de reculer doucement en silence, pas à pas. Ce type ne semblait pas totalement clair, voilà qu’après avoir fait preuve de charité, ce qui est déjà suspect, voilà qu’il proposât d’offrir un présent alors qu’il était dans une sorte d’accoutrement cérémonial, qui ressemblait à un rite liturgique. C’était ce genre de circonstance que Camille se serait bien épargné. Le mystique se retourna vers son invité avec des yeux roulant tout en transpirant, il était fébrile et tenait dans sa main droite une pointe en fer qu’il avait chauffé à blanc.

Il avançait pendant que la Fée Blanche reculait, la petite fée était prise dans la toile d’une ignoble araignée. Une pression paraissait contenir le corps du jeune homme qui avait du mal à se mouvoir face à cet étrange et sensiblement dangereux cinquantenaire. Voilà qu’il était totalement paralysé.

« Qu’est-ce que vous voulez ? » Criait Camille qui se remémorait les supplices de son enfance.

Il gloussait de peur et contractait tant qu’il le pouvait ses muscles. Il était totalement pris dans un piège, et s’agitait, la toile se resserrait sur lui et l'infernal personnage était arrivé à portée de main.
Alors que la proie se débattait dans un filet invisible, Jarr enfonça légèrement la lame brulante dans l’avant-bras de la Fée qui hurla au contact effroyable de lame brulante.
Le mage dessinait un petit signe qui ressemblait plus à une patte de mouche qu’à un alphabet nébuleux. Une fois la célébration (de quoi ?) finit, l’étrange bourreau relâcha sa victime et repartit poser le poignard. Camille tombait alors à genoux libérer du poids mystérieux, sa main produisait quelques étincelles puis des volutes de courant électrique avant de reprendre son état normal.

Le jeune homme se remettait de ses émotions le visage rempli de larmes et la main ankylosée. Sa respiration finit par se calmer et il releva la tête vers l’homme en robe.

« J’ai fait couler ton sang. J’avais juste besoin de ça. Mais en échange je t’ai fait un présent qui a l’avenir te permettra de mieux défendre tes proches. Ne t’inquiète pas pour ton sang, j’en ferais bon usage, mais permets moi de t… »

L’homme avait eu tort de relâcher la pression sur Camille qui en avait profité. En effet, peu confiant envers son hôte, il avait pris la sage décision de dissimuler un couteau de cuisine entre les plis de ses parures. Une fois l’attention du mage centré sur le sang volé lors de l’opération Camille n’avait plus senti la force qui l’avait immobilisé, lui permettant d’agir à sa guise et d’enfoncer la lame du couteau jusqu’à la garde entre les côtes du magicien.

« C’est mon sang. Plus personne ne me le prend. Enfoiré. »

C’est de ses mots secs qu’il enleva l’arme du dos de Jarr, laissant chuter le corps sur le sol froid de la cave. Il s’empressa alors de quitter l’endroit devenu à la fois trop morbide et lugubre. Camille prit le temps s’enfiler une tenue plus pratique pour voyager et laissa la maison abandonnée. Dans le jardin il vit que la terre avait été remuée et un rituel à Kayun Mir avait été pratiqué en respect pour la religion d’Aleed. Il avait bien été enseveli comme le sorcier l’avait dit. Étrange.

Camille Anisum choisit de reprendre la route sur le cheval qui l’avait conduit jusqu’ici, la pauvre bête était encore trempée du sang du sahawiens.
Cela fit surgir un sentiment de vide dans le cœur de la Fée Blanche, il se contracta et sentit un petit picotement au niveau de sa main blessée, comme un passage de courant. C’est vrai qu’il avait reçu un étrange don. Il aurait bien le temps de le découvrir. Il avait d’ailleurs tant à découvrir…

Camille Anisum

Camille Anisum


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