[i]Peu importe ses efforts pour s’en dégager, il sera toujours possible de reconnaître l’origine elfique en Krist dès le premier coup d’œil. Très grande, dépassant le mètre quatre-vingt avec aise, fine et élancée sans pour autant avoir l’air fragile, ses traits sont délicats et sans la moindre imperfection. Visible, tout du moins. Sans oublier ses oreilles forcément, bien que rarement visibles, la demoiselle tentant constamment de s’arranger afin de les dissimuler à l’aide de ses cheveux. Ces derniers, blonds la plupart du temps – Il leur arrive de varier en fonction de l’exposition au sang, pour donner un exemple – sont coupés relativement courts par rapport à ce que l’on voit chez les autres membres de sa race, hommes et femmes confondus. Confusion qui arrive souvent quand on essaye de différencier les deux sexes chez les elfes, d’ailleurs.

Cette coupe n’est que la première différence visible, bien que probablement celle qui saute le moins aux yeux, avec les clichés de ses origines. Son teint extrêmement pâle, rendant sa peau presque grisâtre selon la luminosité des alentours, a déjà trompé plusieurs personnes qui l’ont catégorisée parmi n’importe quelle race plus ou moins mort-vivante. Ses yeux rouges, vides de toute cette sagesse et ce calme que peuvent dégager les elfes en temps normal, remplacée par un regard vide et froid s’emplissant tantôt d’un abîme de sadisme, tantôt de perversité. Son visage aussi est beaucoup plus expressif et grimaçant que l'habituel composition constante des siens.

Personne ne sait vraiment pourquoi Krist ressemble à cela. S’agit-il d’artifices que l’elfe a mis en place pour coller à une nouvelle identité, comme quand elle utilise le sang de certaines victimes comme produit cosmétique ? D’une évolution naturelle de la demoiselle ? Certaines rumeurs parleraient même d’une maladie rare, unique en son genre, atteignant uniquement certains elfes et d’autres d’une malédiction lancée par une des victimes de l’un des assauts relativement violent de l’équipage. Tout cela restera des spéculations, cependant, la principale concernée ne s’exposant jamais sur ce sujet.

De nombreux tatouages, étrangement colorés, parcourent le long de son dos et une partie de l’arrière de ses épaules. Ils ne représentent rien pour elle, si ce n’est les marques imposées d’un passé qu’elle aurait fini par oublier si rien n’avait été là pour lui rappeler son existence. Ils accompagnent diverses cicatrices, celles que les sorts de soin n’ont pas réussis à camoufler, que Krist tente à tout prix de dissimuler avec ses habits.

La garde-robe de l’elfe, du moins sur son navire, est bien remplie. Que ce soit de robes, d’éléments d’armures légères, de masques ou encore de vêtements plus simples comme des tuniques, il y a l’embarras du choix, et la pirate choisit toujours avec soin ce qu’elle va porter. Trois critères principaux sont toujours pris en compte lors de ses essayages : La qualité de la pièce vestimentaire, son côté pratique, et sa tendance à mettre son corps en valeur. Le tout dans des teintes variant toujours entre le noir, le marron et le rouge. Le coté défensif et protecteur n’entre pas réellement en ligne de compte, la pirate, un rien trop sûre d’elle, ne comptant pas prendre le moindre coup. Et, quand bien même elle en recevrait un, il y a de fortes chances qu’elle en apprécie la douleur.