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 La renaissance sous le funèbre voile noir

 
La renaissance sous le funèbre voile noir Sand-g10Mar 5 Aoû - 0:36
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Acte I


Sous la déchirure de mon cœur, je respire.

Suis – je la bête ? Suis – je la femme ? Suis – je un animal ? Je me complète en me mouvant comme une femme, cachant les appendices sous ma peau, laissant que ma tâche de naissance à la vue de tous. Beaucoup ignore ma nature. Je dois avouer que l’araignée dont je suis faite, à peur de finir brûler sur un buché ou qu’on me rejette comme une personne impure, comme si la peste avait rongé ma peau.

En tant que simple femme, je suis désirée, convoitée, et je crée l’envie de libérer ses pulsions les plus bestiales. Ca à ses avantages, comme ses inconvénients. Le monde était-il prêt à voir ce que je suis vraiment, à l’accepter ? La plus part des personnes qui voient ma vraie forme se perdent dans une certaine folie, une certaine peur… Et finalement, dans un soubresaut, je les dévore, récolte leur sang.

Dans les ténèbres de la nuit, je me régale, laissant que les os. Ce que je préfère c’est dégusté la moelle osseuse avec un bon verre de vin, sur mon balcon. Je suis la bête qui hante la nuit de bien des âmes, et pourtant tel le serpent, je les séduis, et je vole leur vie.

Une vie qui est si jouissive sous mes crocs. J’aime sentir leur dernier souffle s’échapper. J’aime voir leur cœur s’éteindre doucement, avec la conscience de douloureuse de connaitre leur sort.


Une nuit, une nuit de plus, j’avais envie de me nourrir d’une vie. Un bel homme fut gravé sur mon menu. Il ressemblait à ces guerriers que la guerre n’avait pas encore amochés. Je l’avais rencontré dans un bar, et je l’avais simplement invité dans ma demeure. Tel un chevalier, il se réjouissait de son sort. C’est vrai qui refuserait l’invitation d’une si belle femme ?

Il pensait contrôler la situation, et qu’il finirait dans mes draps recouvert de sa sueur, affichant ce sourire de bien être après un effort des plus charnels. Il était pris dans ma toile, et l’ignorait totalement. Ça m’amusait de jouer la soumise face à son charme. Je voulais juste le manger, sentir sa peau craqueler sous mes crocs. Il vivait sous l’illusion, une illusion qui sentait le parfum de la mort.

Je lui pris la main une fois chez moi, et l’emmena dans mon sous-sol aménagé. Une grande piscine à l’eau rouge se présentait à nous. Les dalles qui entouraient le bassin, étaient faites de marbres blancs, dont des dessins tribaux s’enflammaient dessus.

Avait – il vu que ce n’était pas de l’eau ? Je ne pense pas, ses yeux étaient rivés sur moi, me déshabillant. Je me retrouvais nue quelques instants devant lui. Il était comme un chien face à un os, il remuait la queue. Je mis un voile noire, légèrement transparent sur moi, croisant de côté autour de mon cou, et le fermant d’un nœud dans ma nuque, laissant mon dos nu. Il paraissait légèrement déçu.

Il s’était mis à nu devant moi sous l’excitation … Parfait ! Il prêt pour être mis en broche ! Je le plaquais contre le marbre, me mettant à califourchon sur lui. Un grand sourire se dessina sur ses lèvres. Je m’approchais de son cou, et le mordit violement au sang, lui infligeant mon poison. Il gesticula comme un vers de terre en criant de douleur.

- A table !

Ses yeux s’écarquillèrent sous la terreur. La peur se gravait en lui avec vivacité. Il voulait fuir mais mon poison l’empêchait de réfléchir. Je lui léchais la plaie, récoltant le sang de ma victime dans ma gorge. Ce sang chaud, délectable, nectar des prémices les plus appétissants. Une victime qui se crispa et m’empoigna les bras, me griffant. Il pouvait me griffer, quelle importance !

Je sentais ses jambes gesticulaient comme un fou prit de terreur. Il voulait s’échapper. Il voulait s’en fuir, courir le plus loin de moi… Inutile, pauvre chose !

- Bats-toi mon tout doux repas…

J’aimais le sentir vivre alors que j’allais m’en nourrir. J’aime jouer avec la nourriture. Je pris une des lames qui était dans le voile de ma tunique. Je cache toujours dans mes habits de quoi découper la chair. Il faut savoir être prêt à toutes les occasions.
Je plaquais donc la lame froide sur sa peau, puis je coupai légèrement le long de son cou. Il saignait mais c’était léger. Je fis un rectangle de peau avec la lame. Il gesticulait, il voulait m’arrêter, ah oui… il hurlait aussi sous la douleur. Il avait même la force de m’insulter.

Pleine de vitalité, comme je les aime !!!

Je fis plein de rectangle sur sa peau, sur son torse, jusqu’au moment, il réussit à me prendre la main. Il voulait tellement récupérer la lame qu’il tenta de me la prendre. Bien sûr, il me coupa. Je donnai un grand coup de coude, et il lâcha la lame… qui glissa dans l’eau ! Bravo !

Alors que j’allais commencer à le dévorer, il me fit perdre ma lame… Il l’avait cherché ! Je décidais de lui montrer mon vrai visage. Il ne va pas du tout aimer ! Je lui plaquais les bras au sol en le regardant dans les yeux.

- Tant pis pour toi !

La peau de mon dos s’étira, laissant mes pattes longues et noire sortirent, l’une après l’autre. Celle du haut étaient les premières, et sont allés se figer dans les bras de ma proie. Il était crucifié au sol de ma piscine. Le son des os qui craquèlent, les muscles qui se déchirèrent, les veines qui explosèrent dans un bruit de porcelaine. Sous le choc, alors qu’il hurlait, libérant la terreur de son corps, il se cogna légèrement la tête.

Il se débattait si fort qu’il aggrava la blessure de ses bras. La déchirure s’agrandissait. Il allait perdre ses bras… Et surtout se vider de son sang. Ce nectar qui coulait grâce aux plis des dalles dans le bassin… Son cœur n’allait plus tenir. Pourquoi voulait – il tant mourir ? Et surtout aussi vite !!

J’ai bien fait de faire insonorisé cette pièce !

Quant à mes pattes du bas, elle se figea dans les cuisses, épargnant cette fois – ci les os. Entendre la peau se déchirer était si plaisant à mes oreilles. Seulement mon jouet qui avait pris le visage de la terreur, déformant ses traits si agréable à regarder allait bientôt me laisser seule. Sa mort était si proche que je la sentais s’approcher. Elle a faim de son âme !

Quand elle dévora son âme, je dévorais son corps. La victime ne supportant pas la douleur tomba dans les pommes. Une sécurité du cœur. La douleur devient si insupportable que si la personne ne tombait pas dans les pommes, elle aurait un arrêt cardiaque. Ah, le corps et ses systèmes de sécurité !

Le corps était presque flasque tellement, il était dans un « coma ». Tranquillement, je passais donc mon ongle dans les plaies du torse, séparant la peau pour mieux enlever ce que mon estomac réclame. Je pris un pan de la peau, et je tirais comme si c’était un sparadrap. Le son mélodieux de la peau qui se décolle de la chair, dans une certaine sonorité de succion. C’était l’amuse-bouche ! Du bout de mes doigts, je l’amenais à ma bouche, léchant le sang, avant de mordre délicatement dans mon repas. Et je fis cela avec chaque morceau de peau pré-découper. Je les suçotais pour récolter tout le sang, ne pas perdre une seule goutte.

Mon repas ne se réveilla plus jamais.
Ses organes étaient juteux, plein de vie. Sentir la chair se déchirer sous mes dents, sentir le sang couler le long de ma gorge était jouissif. Je mâchais doucement pour ressentir toute la vivacité de la chair. Elle était délicieux, avec un goût de poulet fris… Il manquait plus qu’un verre de vin… Et cela aurait plus que parfait.

Cependant mon repas pris bien vite le chemin de la fin.
J’ai appétit monstre, d’habitude… Je mange presque tout… Ce soir, cette nuit, cela était différent. J’avais vite mal au ventre alors que je n’avais pas entamé le cœur et mon met préféré la moelle osseuse… Il est vrai qu’il restait de la peau, des muscles… Seulement, je ne pouvais plus rien avaler… Je ne me sentais pas mal, juste rassasiée.

Je rentrais mes pattes dans mon dos. La douleur ressentit n’avait plus eu d’importance à mes yeux depuis bien des années. On entendait juste le bruit succion, de ventouse quand elles rentraient sous ma peau. Je restais quelques minutes sur le cadavre, regardant l’armature de son torse, c’est-à-dire les cotes. Mon regard dévorait le cœur. Je voulais le sentir entre mes lèvres, le nettoyer de ma langue, le percevoir encore chaud entre mes doigts.
De même pour son cerveau… Comment sortir le cerveau de la boite crânien sans pour autant l’ouvrir ? Très simple, tu prends un crochet fin et long, tu le fais passer par le nez, tu tournes pour en faire de la bouillie et tu tires, en faisant bien attention de mettre un récipient en dessus. Grillé, c’est un délice.


Malheureusement, ce ne sera pas pour ce soir.

Je passais mes doigts sur son corps mort, puis dégoutée de ne pas pouvoir le finir, je me relevais. Ma tunique imbibée de sang me collait la peau. Je jetais un dernier regard à cet homme inerte dont j’avais déjà oublié le nom.
Je me disais que je ne devais pas oublier de prévenir Ezéchiel pour qu’il me débarrasse des restes de mon repas. Ezéchiel est un être magnifique et serviable. Il est fidèle, et connait mon secret comme je connais le sien. Il ne me trahira jamais comme je ne le trahirais pas. Il me doit la vie après tout. Je lui permets d’être lui-même contre ses services. C’est comme un ami. Lui seul avec moi, nous avons la clef de ce magnifique lieu.

Je défis ma tunique la laissant glisser contre mon corps nus, et j’entrais dans le bassin. Le sang était chaud grâce à pierres volcaniques qu’il y a dans l’édifice. Je refusais de voir le moindre feu dans mon antre. Aux étages supérieurs, c’était différent.

Je me reposais, et détendais mon corps, surtout mon estomac qui tirait d’avoir trop manger. Je laissais passer ce manque d’appétit comme une exception sans intérêt, et je retournais à mon quotidien. Ezéchiel ne manqua pas de faire disparaitre le corps. C’était parfait.

Freya Lerosa

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La renaissance sous le funèbre voile noir Sand-g10Mar 5 Aoû - 0:45
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Acte II

Le désir de ne pas être la vie.



Quelques semaines sont passées depuis ce soir-là. J’avais continué ma vie avec la débauche qui va avec. Je me souciais de pas grand-chose. Certes, j’avais remarqué la baisse de mon appétit avec le temps qui passait. Et depuis peu, je me sentais nauséeuse, jusqu’à vomir… Je n’aimais pas cela, car je n’avais ni fièvre, ni rhume, ni autres symptômes de maladie… Juste des nausées. J’avoue avoir eu peur pendant plusieurs jours de finir en cloque… Sérieux, je peux avoir jusqu’à huit gosses en même temps. Je pensais même déjà à m’avorter. Comment, je n’avais pas encore la solution mais j’y pensais.

Voir un médecin, ou un simplement guérisseur était aussi une idée. Il pourrait soit me terrifier, soit me rassurer. Je stressais. Une araignée qui stress, ce n’est pas très bon. La criminalité montait d’un coup. Tuer me calmait. Je vomissais, j’avais des nausées, et tout cela en peu de temps.

Je commençais furieusement à réfléchir sur les amants de ma vie, qui fut le dernier à profiter de mon corps … Euh…Vive la mémoire, le seul qui m’avait bien marqué ce fut Hector, et positivement. Lui, le père ? Le père de quoi ? Ahah ! Je n’en sais rien. Au pire, je pouvais toujours aller le voir, lui refiler les gamins, en mode « félicitation, tu es papa de 8 enfants » et me barrais comme si de rien n’était… Ahah ! Non, je ne pourrais pas supporter de les laisser 9 mois dans mon ventre…Je paniquais doucement à cogiter comme ça dans ma demeure, à tourner en rond. Même Ezéchiel s’inquiétait ! Je n’avais pas le
Choix.

« Ah mon doux Hector, qu’est- ce qu’il me manque, pensai- je sur l’instant. »

Je fis venir un médecin, pour lui poser les questions qui me trituraient l’esprit, en parlant aussi des symptômes avérés.

Je n’aime pas les médecins de ce monde, d’ailleurs même de l’autre. Ca touche partout, et en plus ça dit des choses en usant de noms louches. Je voulais juste savoir si j’avais raison d’avoir peur, ou si je me fourvoyais totalement sur mon état !

Moi, mère ? La bonne blague ! La mienne a tué beaucoup de mes frères et sœurs, juste parce qu’elle avait faim. J’avoue que ça ne m’enchanterait pas de dévorer mes descends potentiels. Décidément, je ne me voyais absolument pas en mère… Elevant des mini - araignées qui courent partout, non qui grimpent partout ! Ah ça non !

Et vu mon stress, et vu ma panique à l’idée de… Il avait juste intérêt à se dépêcher ! Pourquoi mon messager a pris le plus vieux des docteurs du duché aussi ? Un escargot va plus vite que lui …Je soufflais pour me calmer car j’empêchais monsieur de se concentrer !

Après l’examen du docteur, il s’assit sur une chaise, me fixant. Il resta muet. Je hais ça ! Je pense que tout le monde déteste ça !!! Je n’étais pas du tout patiente. Une petite fille serait plus patiente que moi à l’heure actuelle.

- Docteur ?
- …
- Alors ?
- …Hum…
- Répondez !
- Chut, je réfléchis…
- Non mais ça suffit ! Je veux savoir !
- …
- Dites quelque chose !
- ….Madame…
- Oui ?
- Hum…
- Ce n’est pas bientôt fini !!

Je me crispais sur mon fauteuil, le fixant. Mes yeux ne le quittaient pas. La situation était plus ou moins grave. Il devait absolument me répondre ! Ou sinon… sinon…. Je lui fais manger ses attributs masculins ! Toute façon, ça ne va pas lui manquer. Vu son âge, il ne doit déjà plus s’en servir.

- Docteur !!
- Oui, oui … Excusez – moi mais votre cas me laisse perplexe.
- Suis – je…. ?
- Enceinte ? Non.

Une expression de soulagement se dessinait sur mon visage. J’étais libérée de mes craintes. Je me relaxai dans mon fauteuil, avec un sourire de délivrance. J’étais rassurée ! Tout mon stress s’écoulait de mes veines pour finalement disparaitre. J’étais trop contente de la nouvelle, que sur le coup, je n’avais pas noté son inquiétude. Aurais – je dû ? Surement, surtout vu ce qu’il rajouta pour terminer.

- Mais Madame Coradran, votre état reste inquiétant. Vous avez des nausées, et j’ai noté que votre peau est froide… Alors que votre marque dans votre dos est brulante.

Ma tâche de naissance brûlante ? Certes je ne crevais pas de chaud, et je n’avais pas froid. De ce fait, je n’ai pas remarqué cette étrangeté. Le docteur n’était plus du tout rassurant…

- Je ne sais pas qu’elle est en la cause. Et je pense que cela va s’aggraver.

- S’aggraver ? Dis – je dans une peur à peine palpable.
- Oui. Je vais vous donner des herbes contre les nausées et les vomissements. Pensez à beaucoup boire. Et n’hésitez pas à me rappeler quand d’autres symptômes naitront.

Je n’ai pas su répondre. Vais – je crever ? Ma joie était si éphémère. Tout ce que j’avais retenu, c’était que le symbole dans mon dos était brulant, et que cela allait s’aggraver.

Limite à ce moment-là, j’aurais préféré être enceinte, au moins ça a le mérite d’être facilement guérissable. Oui, être enceinte, c’est une maladie !

La mélodie de ce glas résonna comme une fin à mes oreilles. Il ne savait pas ce que j’avais et cela l’inquiétait. Cela m’inquiétait aussi. Je ne voulais pas m’éteindre de la sorte.
Je préférais qu’on me tue, qu’on m’arrache le cœur au qu’un simple virus me détruise.
J’avais envie de prier en la vie, mais j’ai pris tellement de vie, que je n’osais pas le faire. Aurais – je dû m’élever à ça ? Je ne savais pas.
Les jours amenèrent avec eux, la fièvre. Elle fut virulente. Mon corps était pris convulsion, et je suais comme un bœuf. Je voulais vivre, je voulais rester dans un bain d’eau froide pour ne pas me sentir sale.
Cependant c’était bien trop risqué, car l’envie de dormir, la fatigue enivrante aurait causée ma noyade à long terme.

On criait que j’avais la peste, une maladie maudit par les dieux. Quel dieu ? On changeait mes draps tous les jours… Cependant à peine étais – je recoucher, à peine, ils étaient salis par ma présence. Je ne mangeais plus. L’appétit me faisait défaut. Je voulais tellement manger un bon steak, le faire grillé, avec des petits oignions, sans oublier les champignons fraichement cueillis … Mais mon estomac trouvait que ce n’était pas bien, et je vomissais tout.

Dégoutée, je me suis mise qu’à me nourrir d’eau pour ne pas finir tout sec, la peau craquelant comme une momie. Je fixais les murs de ma chambre, me perdant dans les rêveries. Ma nostalgie prenait le dessus sur mes pensées, et mes souvenirs ont éclos, se dessinant autour de moi.

Je revoyais le doux visage de mon mari, son dernier sourire, arquant son beau visage. Il me manque, et je ne sais toujours pas ce qui lui est arrivé. Le serais – je un jour ? Je revoyais notre rencontre, nos danses effrénées… L’angoisse quand je lui ai dit ce que j’étais, et son sourire rassurant, sa voix qui me rappela qu’il m’aimait….

J’en pleurais à délirer de la sorte, à tout revoir.

Je revis le film de ma rencontre avec Hector, encore un homme qui m’a marqué, et agréablement marqué. J’ai envie de le revoir, en espérant que lui aussi n’est pas mort… La mort rôde autour de moi comme un aigle autour de sa victime. Un jour, elle me prendra dans ses bras pour une danse sans fin, une danse d’adieu au soleil de la vie. Je me crispais à cette idée, dans mon lit.
Les jours annonçaient ma fin… Une fin que je redoutais de toute mon âme. J’ai encore tellement de chose à faire, à réaliser.

Je succombais tant de fois dans l’inconscience, que j’avais perdu le fil des jours. Ezéchiel s’inquiétait trop pour moi, il s’en rongeait les ongles. Je trouvais cela adorable….

J’étais larvée tel un mollusque échoué sur une plage. Chaque mouvement de mon corps était très douloureux comme si mes os se brisaient doucement.
Je me pensais fini.

Le soleil se coucha, et j’ai bien cru que c’était la dernière fois que je le verrais le soleil s’endormir dans les draps cotonneux du ciel. Mon cœur s’accéléra, se crispa, comme si il voulait s’arrêter, qu’il avait trop vécu… Je me figeais de douleur. Elle était tellement insoutenable que je me sentis emporter.
Je me cabrais sentant ma colonne vertébrale se briser… Je criais, non j’hurlais… Ma voix partait dans les aigus tellement je criais fort. Je me redressais d’un bon, comme si mes os étaient flexibles. Je m’avançais vers le miroir.

Mon reflet n’était pas mon visage… Mes yeux étaient totalement noirs, même le blanc de l’œil l’était. Mes lèvres aussi, d’un noir éternelle. Je fixais mes mains, mes ongles étaient longs, acérés et noirs… Ma peau doucement vers le noir. Et qu’est- ce que j’avais chaud… Je ne comprenais pas… Je voulais paniquer mais sentir ses milliers d’araignées vivre autour de moi, les entendre souffler que je grandissais, que je devenais l’adulte du passé… Me rassura. Les araignées savent me rassurer

Elles ont toujours été là comme ma mygale, se cachant dans le coin de ma chambre. Elle me disait des mots doux rassurants, alors que je paniquais sur ma fin.
Je grandis ? Et si on me voyait ?

Je pris une robe à brettelle fine, blanche, et je l’ai mise. Je devais partir. Je devais me cacher. On ne devait pas savoir. Même Ezéchiel ne devait pas savoir. J’ouvris la fenêtre. La lune était haute dans ce ciel. J’étais si faible mais je devais prendre mon courage à deux mains, et partir.

Je sortis fixant le mouvement de ma garde. Personne. Je descendis. J’étais agile. Une fois au sol, regardant la forêt non loin, je me retournais.

D’un air fatigué, je soufflais de faibles mots :

- Je reviendrais ….


Puis partit.

Freya Lerosa

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Acte III

Le visage de la vérité



Mon cœur s’affolait, mon souffle se perdait, mon esprit n’était plus lucide… Je me noyais dans la douleur sans jamais voir la surface. J’avais mal … Ma peau me tirait, se craquelant…
Qu’est ce qui m’arrivait ?

Je me perdais dans la souffrance. Je sentais la vie me torturer encore une fois, une dernière fois. Le soufflement d’un couteau courant sur ma peau pour mieux m’ouvrir. Je criais si violement que tous les animaux de la forêt on dut frémir de peur… Le silence régnait dans cette nuit sombre, le silence de la nature. Mes cris n’étaient pas naturels. Je convulsais sur le sol, dans l’herbe humide. Je vomissais du sang. Mon corps s’affolait.

Je perdis conscience. Je m’écroulais fermant les yeux dans les soubresauts de mon corps. Mon esprit vagabondait dans la nature. Je vis des milliers d’araignées danser autour de moi, prendre soin de moi, m’encourager à me relever, à reprendre le dessus sur mon corps…

Je ne sais pas combien de temps, je suis restée ainsi. Des heures voir des nuits… Je ne sais pas. Tout ce que je percevais à mon réveil, c’était le murmure de mes sœurs.

« Elle a grandi …. »

J’ai grandi ? Je ne comprenais pas. Je respirais fort mais je me sentais différente. Je n’avais plus la sensation d’avoir des mains, ou de me tenir debout… J’avais l’impression d’avoir changé. Les vibrations, les échos étaient plus forte, plus perceptible.

Je me redressais. C’était comme si je voyais mieux dans le noir… J’avais l’impression d’avancer comme si je marchais à quatre pattes, et pourtant, je suis debout. Je regardais autour de moi, puis dans les arbres. J’avais envie de grimper. De monter dans les hauteurs pour me reposer. C’était plus fort qu’avant.

J’avançais. Je vis un ruisseau, je m’y penchai.

Je n’étais plus moi-même. J’étais le monstre que je voulais tant cacher. Je paniquais un instant puis je soufflais. J’avais grandi !

J’étais une veuve noire géante. Je sentais mes pattes s’enfoncer dans le sol. J’avais peur que je ne puisse plus retrouver mon visage, mon corps, ma vie de duchesse. Je soufflais. Mes mandibules me dérangeaient.
Je me fis pourtant vite à leur présence. Je me sentis pleine de vie, pleine d’envie meurtrière aussi. J’examinais la moindre vibration. Je cherchais une proie ! Une proie bien vivante ! Mon instinct me poussait à grimper aux arbres, et de m’en faire un nid.

De mes longues pattes, je grimpais dans ce chêne majestueux. Je me sentais si libre. J’étais ce que j’aurais toujours dû être. Et sur l’instant, je ne voulais plus rentrer, je ne voulais pas redevenir ce que j’étais. J’étais bien au milieu de cette nature dans les ténèbres de la nuit. Je pouvais y rester des heures, et des jours…

Mon instinct était le maitre de mes mouvements. Je ne réfléchissais plus comme si j’étais devenue cet arachnide, et que mon seul but était de perdurer. Je fais tout ce que je pouvais pour vivre, me nourrir et perpétrer l’espèce.

Je fis une toile, dessinant entre deux arbres ma tanière d’un soir. Je tissais comme la couturière, avec patiente et précision. Je n’avais plus la notion du temps. Tout s’écoulait, tout se perdait, et je prenais plaisir à ma tâche. Le monde n’existait finalement pas autour de moi. Je me sentais libre d'œuvrer avec délicatesse.
Ma toile enfin finit, je me mis dans un coin, et dormis. Dans mon sommeil, tout était perceptible. Toutes les vibrations dansaient autour de moi comme une berceuse, comme une alerte à mon cœur d’araignée.
Le temps s’écoula.

En tant que veuve – noire à l’état animal, je suis moins pressée, plus calme, plus patiente.
Une journée passa, plus une nuit, puis… Ah des chasseurs ! J’ai faim moi ! Le repas est servi !!!

Un bel, succulent chasseur marcha non loin de ma demeure de soie. Je l’attrapai, le mettant dans ma toile. Il se débattait, et criait enfin juste pendant quelques secondes. Je le mordis, et le poison coula dans ses veines. Il se figea toujours aussi vivant.

J’aurais pu le saucissonné mais ne voulant pas garder de reste, je ne le fis pas. Avec l’aide de mes pattes, je le déshabillai, les lui arrachant. Je pouvais voir dans son regard la peur, la terreur et la panique.


Ahhhhhhhhhhh j’aime voir la panique se dessinait dans son regard. C’est si jouissif !

Je le dépeçais. Je commençais par lui retirer la peau qui le tua. Le bruit annonçait un excellent repas. La peau était comme un vêtement que je savourais tout doucement avec mes mandibules. Son sang fut aspiré comme si j’avais pris une paille. Le slurp résonnait dans la forêt, puis le schrutch de la chair qui se dérobait dans ma mâchoire. Je me régalais. Il ne restait qu’au bout d’une heure, un squelette pendant sur ma toile d’araignée.

Je le regardais. J’avais bien nettoyé le corps. Il faisait une déco d’épouvante vu comme ça. Je laissais le corps sans vie…. Je me recroquevillais dans un coin, pliant mes pattes légèrement. Je dormis.
La vie d’une araignée même géante est plutôt calme. J’avais quand même ce besoin de vie, de bouger, d’excitation, d’aventure en somme.
Je m’imaginais humaine, gambadant sur mon cheval. Au final, malgré les jours qui s’écoulaient, cela me manquait. La liberté de la nature n’est décidément pas mon truc. Je suis trop habituée à la vie au milieu des humanoïdes.

Ils sont drôles, amusants, et délicieux !

Je veux retrouver ma forme ! Et je ne savais pas comment faire… Je me concentrais et ? Je ne savais pas. J’avais peur de plus jamais retrouver mon visage, mon apparence. Je soufflais. J’aurais crié si je pouvais.

Ca ne crie pas une araignée, ça vit discrètement.

Trop discrètement à mon goût. Argh, je veux retrouver ma forme humaine !!! JE VEUX !

….. Je bougeais tellement à cause de mon envie de reprendre forme humaine et de mon énervement parce que cela ne marchait pas que je suis tombée par terre, du moins, je pense.
A vrai dire, je ne me souviens de rien. Ezéchiel me raconta brièvement comment je arrivée dans mon lit.

C’était au milieu de la nuit, il me recherchait, comme certains de mes gardes, quand il me trouva nue, avec des entailles sur le corps.
J’avais retrouvé ma forme originelle, mais je ne savais toujours pas comment. Je me souviens de cette grande araignée que je fus. Je me souviens du plaisir que j’avais pris en grimpant, en tissant. Je me souviens de tout. Ezéchiel me rapporta que j’étais légèrement couverte de soie. Je n’avais donc pas rêvé.

Je me retrouvais donc enrubannée par des bandages dans mon lit, propre. Ezéchiel fut très gêné quand il m’avoua m’avoir lavée et soignée. J’en rigolais. Il était aussi très heureux que je ne sois pas morte, et que surtout je sois guérie. D’ailleurs, j’étais rassurée de retrouver en bonne santé.

Seulement la crainte persistait. J’avais peur de reprendre cette forme à tout moment sans aucun contrôle. L’avenir me dira. Et pourtant, silencieusement, je priais que cela ne se reproduisent plus sans mon accord, sans que j’en ai le contrôle.

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