Après les harpies et les nuages, Chioné et son paternel s'étaient rendus à Sylfiria pour y trouver un livre. C'était la dernière course en Ciel pour les deux Féral, avant que chacun ne s'en rentre chez soi de son côté, Anima ayant spécifié à sa fille qu'ils se sépareraient dès que leurs emplettes en Ciel seraient terminées. À elle ensuite de se rendre à Umusk par ses propres moyens, avant éventuellement d'être conduite au domaine des Féral.

Même si elle appréhendait ce moment, Chioné se força à ne pas y penser. Elle devait se concentrer sur la recherche de la bibliothèque de Sylfiria pour y trouver un livre de... de quoi déjà ? Alchimie ? Botanique ? Botanique, il lui semblait...

Bref, toujours est-il qu'ils marchèrent un moment avant de tomber sur l'imposant édifice, ce qui fit briller les yeux de la Reine des Neiges : une bibliothèque, remplie de livres... Elle ne retint pas son impatience et se précipita à l'intérieur avant de se mettre à la recherche du précieux ouvrage. Selon la description de Leyna, il avait une couverture en cuir un peu abîmé par le temps.... Absorbée par sa recherche, elle ne se rendit pas compte qu'elle avait perdu son paternel, ignorant même s'il l'avait suivie.

Anima pénétra avec circonspection dans la grande bibliothèque de Sylfiria. Ce temple de la connaissance avait miraculeusement échappé aux flammes lorsque l'armée d'Aile Ténébreuse avait incendié la ville suite au massacre de l'aube rouge. Plus de dix mille Syfiriens avaient péri ce jour là et le ressentiment de la population contre les autorités était fort. Malgré tout, depuis qu'Azael avait quitté le Ciel pour Sent'sura et que la région était gouverné par Victo les choses allaient mieux, beaucoup mieux. Étant un natif de Terra le peuple avait plus facilement vaincu ses réticences envers l'empire. La renommée du général était grande et sa gestion des affaires de Ciel excellente. Grâce à lui les gens s'étaient rendu compte que tout les démons n'étaient pas "maléfiques". Il appliquait à l’échelle de ce pays la politique qu'Anima appliquait dans son duché et cela semblait porter ses fruits. Pour preuve, le patriarche de Férals et sa fille avaient été acclamés par la foule à Alésia, chose impensable il y a dix ans.

Le seigneur démoniaque avançait dans les rayonnages perdu dans ses pensées, totalement insensible aux charmes des ouvrages autour de lui. Et pour cause, il ne possédait qu'une connaissance approximative de l'écriture mysticienne, il lui aurait fallut une bonne vingtaine de seconde pour déchiffrer les titres des volumes. Aussi se contentait-il de suivre Chioné au grès de ses déambulations émerveillées. Il y a longtemps, au manoir des Férals en Argonth, le petit Anima croyait que les livres étaient des rectangles de papiers destinés à caler les chaises, tables et autres meubles. En effet c'était là l'unique usage que leur réservait Belphas, son père. Mais ce temps était révolu, presque un millénaire s'était écoulé depuis. Le démon doutait qu'aucun humain ne puisse jamais comprendre ce que signifiait une existence aussi longue. Tant d'années de souvenir, tant de connaissances emmagasinées, tant de chemin parcourut.

Les livres étaient un formidable moyen de stockage et de transport des informations. Bien plus fiable que la mémoire, mais bien plus fragile également. Une feuille de papier pouvait conserver un message des centaines d'années durant mais une bibliothèque pouvait disparaitre en un instant. Anima pouvait, d'un geste de la main, embraser les lieux et réduire à néant des centaines d'années de connaissance. L'idée d'une telle puissance était grisante, pouvoir faire la même chose avec le monde s’apparentait au pouvoir d'un dieu. Alors que ses pensés atteignaient un tel point, le démon réalisa la fragilité de tout ce qu'il avait bâti jusqu'ici, Son duché, sa famille, l'empire, tout cela semblait être un château de cristal posé sur du sable, une simple ellipse de l'histoire. Secouant la tête il cessa de penser à tout cela et revenant à la réalité demanda à voix haute :

Déambulant entre les rayonnages de la bibliothèque, Chioné en avait presque oublié son environnement. Pour elle, il n'y avait que des livres de tout âge qui ne demandaient qu'à être lus. Elle eut même l'impression que la plupart sautillaient devant elle pour qu'elle les dévore - enfin, les lise - !

Mais Chioné réussit - presque par miracle - à se concentrer sur la recherche DU livre, se promettant de lire tous les livres de la bibliothèque quand elle aurait fini sa quête. Bon, autant dire qu'elle avait toute la vie devant elle pour y arriver...

Elle sursauta quand elle entendit la voix de son père derrière elle :

alors, tu trouve ?

Chioné chercha le livre et lui répondit avec un sourire :

Trouvé ! Attention, il est fragile.

Elle posa le précieux ouvrage sur la table la plus proche et entreprit de l'ouvrir délicatement. De magnifiques enluminures et dessins de plantes en ornaient les pages, qu'elle tourna avec douceur comme si elle avait peur qu'elles ne lui restent entre les doigts. Un vrai bonheur pour les yeux...

Oui, apparemment elle avait trouvé le livre. Mais pour être sure elle commença à feuilleter l'ouvrage. Pendant ce temps comme Anima s'ennuyait il continua un peu à explorer les alentours. Au détour d'une allée il vit un livre. Normal dans un bibliothèque me direz vous. Oui mais là le livre en question était posé sur un pupitre lui-même disposé sur une estrade. Grimpant les quelques marches de marbres le démon observa la couverture.

Les dorures semblaient faites à l'or fin et un rubi était enchâssé au centre, brillant de mille feu sous le rayon de lumière qui tombait depuis le plafond. Glissant son doigt sur les formes en relief du volume Anima se demanda ce que ce livre pouvait bien contenir. Ah il y avait un écriteau accroché au pupitre "Nep... Ne past... Nep asto... Nep astouch... Ne pas toucher !" Ah, merde. Au moment ou il arriva a déchiffrer le message son doigt atteignait le rubi.

Un flash aveuglant accompagné d'un bruit strident. Reculant par réflexe le démon posa sa main sur la garde d'Eversor. Il attendit quelques seconde que ses sens reviennent à la normale. Bizarre, quelque chose était étrange. Se retournant Anima vit que Chioné avait levé la tête de son live. Mais elle semblait la seule qui ait réagit. D'ailleurs elle semblait être la seule personne présente dans la bibliothèque. Plus aucun bruits, voila d’où venait le malaise d'Anima. Normalement on entendait les bruit des pas des gens dans les rayonnages, le bruit des pages qui se tournent, des discussions a voix basse. Mais la plus rien. Quel était ce mystère ?

Absorbée par l'admiration de l'ouvrage, Chioné ne se rendit pas compte du fait que son paternel avait décidé de bouger pour se changer les idées. L'encre d'écriture était d'une qualité indéniable, tout comme celle des enluminures. Les dessins de plantes qui ornaient certaines pages étaient, eux, faits au fusain, et semblaient très réalistes.

Mais quelque chose vint perturber sa lecture. Un bruit strident et une lumière dans l'angle mort de la jeune femme. Elle leva la tête, intriguée, et remarqua aussitôt qu'elle et son père étaient... Seuls. Dans la bibliothèque. Elle entendit son père lui demander derrière elle :

Ca va Chioné ?

Elle referma doucement le livre et le rangea dans sa sacoche avant de tourner les talons en répondant :

Non, ça ne va pas. Dépêchons-nous de sortir d'ici avant que les ennuis ne nous tombent dessus à bras raccourcis.

Elle emprunta le dédale de rayons pour sortir, mais après cinq minutes où elle eut l'impression de tourner en rond, elle s'exclama :

Un... LABYRINTHE ?!

Et merde....

Pour le coup Anima était d'accord avec sa fille, il doutait que la réaction des bibliothécaires soit très conciliante. Non pas qu'il les craigne il pouvait très bien tous les tuer et bruler leur bibliothèque. AT ne lui reprocherait même pas ces actions. Néanmoins cela porterais un coup à l'image des Férals. Image pour laquelle il bataillait depuis plus de quinze ans maintenant. Leur popularité n'avais jamais été aussi forte ce n'était pas le moment de tout gâcher avec une action inconsidérée. Car si les militaires étaient en grand partie favorable a la famille, le peuple était plus réticent. Anima avait mit un moment a comprendre la différentiation entre civils et militaires. En Argonth tout les habitants étaient des combattants et répondait à l'appel du chef de clan pour partir en guerre. Mais ici non, toute une partie de la population ne participait pas aux conflits. Cela avait été l'une des principales difficultés d'adaptation du démon. Il comprenait mieux le mode de pensée des militaires et arrivait donc plus facilement à recueillir leur acceptation. Alors qui pensait à ça il suivait Chioné au travers des rayonnages. Mais au bout de quelques minutes ils se retrouvèrent au même endroit.


S’arrêtant un instant, le seigneur démoniaque réfléchit. Si le lieu s'était transformé en labyrinthe c'était après qui ait touché le livre sur l'estrade. Tout venait de ce livre, il fallait le retrouver ! Mais comment retourner sur ses pas dans un bâtiment changeant sans cesse ? Anima commença à escalader le rayon le plus proche, reversant les ouvrages au sol, alors que l'armature de bois tremblait dangereusement sous son poids. Du haut de son perchoir il regarda les alentours et repéra l'estrade quelques dizaines de mètres en avant.


Le démon avait lancé ça du haut du meuble à sa fille mais alors qu'il descendait il remarqua une anomalie. Les livres qu'il avait renversés, leur pages étaient blanches. Ouvrant ceux qui étaient resté fermé il constata le même problème. Le mystère s'épaississait de plus en plus.

J'ai bien l'impression.

Rassurant, le patriarche était du même avis que sa fille... Mais à force de tourner en rond, Chioné ne se sentait vraiment pas à l'aise. Comme si le fait de revenir au même endroit à chaque fois lui faisait une grosse pression sur sa cage thoracique, et que de fait, son pouvoir allait s'exprimer de manière spectaculaire. La Reine des Neiges inspira profondément, pour tenter de calmer les battements de son cœur et pour refouler son pouvoir qui vint lui titiller les doigts ; elle leva la tête lorsqu'elle entendit son père, qui avait grimpé sur une étagère, lui dire :

Il faut passer pas la gauche puis tout droit !

Par la gauche puis tout droit... Chioné suivit les instructions de son paternel et prit sur sa gauche avant de continuer tout droit, ne tombant pas comme les fois précédentes sur un cul-de-sac mais sur un livre grand ouvert. Très bien ouvragé, magnifique... Juste un détail : ses pages étaient blanches. Intriguée, Chioné regarda les autres livres autour : même constat. Elle se raidit, vraiment peu rassurée, et lança :

Tu peux voir la sortie en grimpant ? Parce que là... Ça craint.

Elle vérifia ensuite que le livre qu'elle avait dans son sac n'avait pas subi le même sort, et poussa un soupir de soulagement : ouf, pour l'instant, il était entier.... Mais pour combien de temps encore ?

Le seigneur démoniaque avait suivit la progression de sa fille dans le dédale. Elle étais arrivée au livre mais apparemment celui-ci était aussi vierge que les autres. Ah ! Quelle étrange situation, tout ça à cause de ce foutu livre, si seulement les connaissance en matière de magie d'Anima avait été plus poussées il aurait été mieux armé face à ce problème. Le démon étais certain que si Leyna avait été là elle les aurait sortit du piège en deux minutes. Mais elle n'était pas là, il fallait donc se débrouiller tout seul. Sur une suggestion de Chioné il repéra la sortie. Une fois le chemin mémorisé il la rejoignit.

Le démon avait sourit en disant cela. Avec toutes les mésaventures qui leur était arrivé durant ce voyage à Ciel, au moins Anima était rassuré quand au capacités et au caractère de Chioné. Elle méritait d'être Féral. Certes il y aurait encore du travail pour qu'elle pense et agisse comme l'un d'entre eux et encore plus de travail pour qu'elle arrive a maitriser ses pouvoirs mais elle avait du potentiel.

C'est donc ensemble qui cheminèrent dans les rayonnages pour enfin rejoindre l'allée centrale. Descendant le hall d'entrée ils arrivèrent à la grande porte d'entrée donnant sur la place centrale de Sylfiria. Sauf que de grand place il n'y avait point. A la grande stupéfaction des deux démons la porte ne s'ouvrait sur rien. Oui rien parfaitement. Les nuages environnait le bâtiment qui semblait flotter dans le vide. AU delà de la porte c'était la chute assurée, on ne voyait que le vide sans fond des cieux.

Chioné vit son paternel redescendre de son perchoir après avoir cherché la sortie, comme elle le lui avait demandé. Il lui dit avec un sourire :

C'est vraiment le bordel hein ?

La jeune femme aux cheveux blancs sourit à son tour : il était vrai que, depuis qu'ils avaient mis les pieds en Ciel, ils avaient eu de nombreuses mésaventures : des harpies, un commerçant sans scrupules, et maintenant une bibliothèque qui faisait des siennes. Mais bon, tant qu'ils restaient ensemble, il n'y aurait pas plus de problèmes.

Ils cheminèrent jusqu'à la sortie, Chioné vérifiant fréquemment que le livre qu'elle avait dans son sac soit toujours protégé du sortilège qui rendait les pages des livres aussi vierges que le jour où elles voient des pinceaux pour la première fois. Heureusement, c'était le seul ouvrage qui échappait à cette épidémie de la page blanche...

Ils arrivèrent enfin à la grande porte qui donnait sur la grande place centrale de Sylfiria, mais lorsqu'ils l'ouvrirent, ils furent accueillis par le vide. Littéralement parlant. Comme si la bibliothèque s'était mise à flotter à quelques kilomètres d'altitude... Chioné entendit son père hésiter :

Heu...

Réfléchir, réfléchir... Comment s'échapper de cet endroit ? Chioné marmonna à haute voix :

Deux solutions : soit le toboggan de glace, pas forcément très sûr, soit l'aérosphère...

Elle se tourna vers son père et lui dit :

Tu préfères le toboggan de glace ou l'aérosphère ? Parce que le toboggan, c'est pas forcément très sûr, et comme je n'ai pas de glace à portée...

Elle pourrait toujours essayer, mais après, son corps lui dirait "stop" assez vite... À Anima de voir.

Le seigneur démoniaque hésita un moment devant la proposition de Chioné. Mais quelque chose le tracassait, quelque chose n'était pas normal. Oui dans une situation pareille rien n'était normal mais il semblait à Anima qu'il y avait autre chose. Comment la bibliothèque pouvait elle s'être élevée ainsi sans que personne ne réagisse. Déjà pouvaient-ils être au dessus de Ciel ? existait-il quelque chose au dessus des cieux ? Et pourquoi étaient-ils les seuls à avoir suivit le mouvement ? Trop de question sans réponses. Non pas qu'Anima ait été un grand fan d'explication mais on ne pouvait pas rentrer dans le lard d'un bâtiment.

Réfléchissant un instant il réalisa qu'il étaient probablement dans une illusion. Il avait déjà put voir à l'oeuvre ce genre de magie, Anthithée pouvait créer de fausses images. Même si ici cela venais sans doute du livre. Ayant soudain une révélation Anima pris le volume que tenait Chioné et fit défiler les pages. Elle n'étaient pas vierges. Du moins pour celles que la magicienne de glace avait déjà lut, les autres restaient désespérément blanches. C'était ça ! Le maléfice se basait sur leur mémoire, faisant réapparaitre à l’infini les couloirs qu'il avaient emprunté. Comme ils n'étaient jamais sortit de la bibliothèque ils n'avaient jamais eu la vision de la place depuis le hall. Avoir compris l'origine et le fonctionnement du sortilège était bien beau mais ça n'aidait pas pour savoir comment en sortir.

Aussi le démon agit comme il avait toujours l'habitude de le faire dans les situation difficiles, à l'instinct. Ramassant l'ouvrage au Ruby il le fit s'embrasser. Alors que les flammes rongeaient petit à petit les pages le monde semblait se fissurer, littéralement. Des fissures apparaissaient dans les air et sur les murs. Bientôt des morceaux entiers de plafond tombèrent sur le sol, explosant en des milliers d'éclats. Mais les impact eurent raison du sol qui céda sous les pieds du démon et de sa fille. Là plus rien, excepté le noir absolu, le néant.

Était-ce la mort ? Non, une petite lueur apparut au coin des yeux d'Anima. Plus grande, toujours plus grande. Enfin sa vision revint complètement. Ils étaient là, étendu sur le sol de la grande bibliothèque de Sylfiria. Le beau livre toujours sur son estrade comme si rien ne c'était passé. Personne ne semblait avoir rien remarqué, un chance. Se levant le seigneur démoniaque se rapprocha de sa fille.

Au final, pas de réponse de la part de son paternel. Au contraire, il semblait perdu dans ses pensées, comme si une idée venait de germer dans son esprit. Chioné était bien curieuse de savoir à quoi il pensait, et surtout si ça pouvait les aider à se sortir du merdier où ils se trouvaient...

Soudain, Anima prit le livre que Chioné gardait précieusement dans son sac et le feuilleta sous l’œil intrigué de la jeune femme. Tout était normal, avec ce livre, pourtant... Au détail près qu'à la tête que faisait Anima, ce que Chioné avait pu voir lui était invisible. Une illusion ? Aucune idée, la Reine des Neiges ne maîtrisait pas ce genre de magie.

Elle manqua de faire une syncope quand son père embrasa le livre : brûler un livre, un blasphème ! Un sacrilège ! Soudain, elle remarqua que tout se fissurait autour d'eux, comme un miroir qui se brise, avant qu'ils ne finissent par être avalés par le sol et ne se retrouvent dans le noir complet.

Heureusement, le noir complet ne dura pas : lorsque Chioné ouvrit les yeux, tout était revenu à sa place et semblait n'avoir pas du tout bougé ! Se levant, Anima s'approcha d'elle et lui demanda :

Tu as le livre ?

La jeune femme fouilla dans son sac et sortit le précieux ouvrage d'un air triomphant avant de le ranger en déclarant :

Bien, maintenant nous pouvons repartir. Espérons juste que le vide ne nous attend pas dehors... Et après, chacun rentre par ses propres moyens, c'est ça ?

Enfin, le moment qu'elle attendait avec impatience approchait à grands pas...

Le seigneur démoniaque hocha la tête. Ils avaient tout ce qu'ils étaient venu cherché et la petite avait fait ses preuves, elle était digne d'être une Féral. Fouillant dans les replis de sa veste pour trouver sa bourse Anima lui répondit :

~ Oui les aerospheres fonctionnent ainsi elles nous ramènent à l'endroit d'où nous somme partit donc chacun d'entre nous vas retourner à son point d'origine. ~

Suite à cela Anima s'approcha d'un comptoir dans le hall d'entrée ou un bibliothécaire somnolait. Après un échange verbal rapide quelques pièces changèrent de main. Pas la peine de faire d'histoire on paye ce qu'il demande et on s'en va. Un Féral paye toujours ses dettes ! Un peu plus léger le démon retourna aux cotés de sa fille.


Les deux voyageur finirent ainsi leur expédition en Ciel. Chacun activa sa propre aerosphere et disparut en un instant. Après un double flash lumineux qui réveilla le gardien le hall fut subitement vide.