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 Les Douze Déchus ~ Douceur & Prudence. [Abandonné]

 
Les Douze Déchus ~ Douceur & Prudence. [Abandonné] Sand-g10Mar 22 Avr - 17:03
À lever le nez pour l’observer, on se demanderait presque comment le château tenait encore debout ; maudit par l’ambiance malsaine d’Adhès, malmené par la colère de Nayris, à peine entretenu par ses résidents, la sombre bâtisse semblait régner sur les terres alentours de son aura oppressante. S’il était en ruines, il n’en restait pas moins unique en son genre ; la magie du lieu perçant ses pierres, ce qui s’écroulait disparaissait pour ne jamais revenir, éventrant le château pour mieux en laisser deviner son contenu délabré. Pénétrer en son sein autrement que par la grande porte rongée était donc d’une facilité déconcertante – voire même préféré par les quelques suicidaires qui venaient s’y aventurer, puisque les battants épuisés par le temps et abandonnés de toute utilité semblait murmurer d’étranges promesses à ceux qui les étudiaient : approchez, pour mieux vous laisser ensevelir sous le poids d’une architecture immémoriale. Ou entrez, si tel est votre bon plaisir ; qu’importait, puisque ce que le château contenait était bien plus nuisible, bien plus mortel qu’une porte abîmée abandonnant ses attaches pour accueillir les inopportuns d’une affabilité toute particulière, quoique relative aux Douze Déchus hantant ses couloirs.

Une bouche béante orientée vers le Sud accueille les trois aventuriers, happant leurs ombres pour mieux les avaler dans une alcôve qui semblait réservée, autrefois, à la prière. Les objets semblent pour la plupart avoir été détruit avec une grande rage inextinguible et le peu d’ouvrages reconnaissables sont sens dessus dessous, s’amoncelant dans un coin ou utilisé à des fins profanatrices ; un tableau éventré pend piteusement de son mur, laissant ses lambeaux remuant au rythme du vent brumeux d’Adhès s’engouffrant par l’entrée dans le dos des intrus. L’ambiance est lourde, étouffante, et l’endroit semble chargé d’énergies négatives ; il n’y a plus rien à voir ou même à trouver, ici, depuis bien longtemps, sinon les restes d’une aversion haineuse saignant les murs de ses griffes acérées. La porte, à peine attachée à son cadre et esquissant une danse absurde au gré des allers et venues, grinçant piteusement son inutilité, est la seule voie de sortie.

Les couloirs, à peine éclairés par les bougies ou la faible lumière du soleil perçant les fenêtres, semblent interminables et s’évertuent à se croiser dans de longs dédales sinueux, débouchant parfois sur les pans de murs disparus et obligeant les égarés à faire demi-tour pour mieux se perdre à nouveau au fil des croisements facétieux du château. Peut-être n’est-ce là qu’une illusion mais le décor semble se modifier et, quoique dans un meilleur état que la chapelle ravagée, perturbe les sens de ses visiteurs : pouvez-vous faire confiance à votre vue ? Et votre odorat, que vous évoque-t-il ? Et votre toucher ; est-ce réellement un courant d’air qui vient de frôler votre main ? Quant à votre ouïe..

Oui, à bien tendre l’oreille, ces longues minutes de marche semblent porter leurs fruits. Là, au détour d’un escalier menant au second étage, des gémissements étouffés parviennent aux tympans des curieux, les incitant à gravir les marches et à éprouver leurs talents d’équilibriste pour mieux les accueillir dans un nouveau couloir, tout à la fois similaire et différent de tous les autres, mais dans lequel flotte les notes d’une voix féminine, quoique lointaine. Oui, si c’est une présence qu’ils sont venus chercher, alors c’est cette voix qu’ils doivent suivre – mais rien ne les empêche de s’y prendre autrement qu’en allant directement ouvrir la porte de laquelle semble s’échapper ces bruits ; ou même de prendre le chemin inverse, pour ce que leurs instincts leur soufflaient de la malignité des lieux ! Rien de bon ne pouvait se produire, sur Adhès, et bien moins encore qu’au château des Douze Déchus, maudits parmi les maudits et errant inlassablement, détrônés, humiliés par la Déesse des Morts sans jamais cesser de vouloir lui tenir tête.

Miasme

Miasme


Maître du Jeu


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Les Douze Déchus ~ Douceur & Prudence. [Abandonné] Sand-g10Jeu 24 Avr - 11:34
Depuis le discours de la Reine de la Mort et de la Vie, Earl Keen avait abandonné son titre et son rang de comte pour devenir un affidé de la Déesse. Il avait toujours aimé son indépendance, mais l’heure était désormais à la lutte unie, et à la fin des faux semblants. Bien entendu, ses différentes personnalités lui permettraient toujours de rebondir, mais depuis qu’il était parti dans la brousse de Sahawi avec l’Elu Andromaque, il avait subtilement changé.

Peut-être cela remontait à plus loin, quand il était encore le comte d’Endro’aspik, le libertin blasé qui hantait les nuits de Sent’sura. Peut-être que cela remontait quand il s’était mis à porter le masque de l’Arlequin. Oui, quand il s’était confondu dans les ténèbres. Mais peut-être était-ce aussi en lui, ce besoin impérieux de violence et de sang, de marcher sur une voie périlleuse sur le fil du rasoir. Entre Niflheim Moriar et cette jeune paysanne qu’il avait égorgée, il s’était révélé à lui-même, un esthète du meurtre, un poète du sang, un artisan de mort. Oui, tel était le comte Earl Keen, Arlequin, ou quel que fusse son nom, un homme troublé, un sybarite qui ne trouvait son plaisir que dans la violence et le sang, le sien ou celui des autres, un homme qui cheminait dans le paroxysme de la vie, un homme sur la vague.

Il cheminait donc depuis des semaines dans ces terres arides et stériles de l’Adhès, là où il n’y avait pour toute vie que des traces tordues de la splendeur créé par Yehadiel dans un temps immémorial. Et maintenant, avec ses deux compagnons, il s’était retrouvé face au château des Déchus. On disait que dans cette construction baroque, aux milles reflets changeants selon la pâle lueur qui éclairait ses terres désolées, vivaient des demi-dieux rendus fous par les pouvoirs de Nayris. Des champions qui avaient combattu à Foam ou ailleurs, et avaient connu le crépuscule qui avait failli engloutir Terra. Earl n’aimait pas à croire à ses sornettes, mais il est vrai que ce château lugubre, aux formes non euclidiennes par endroits, aux tours fuyantes et ravagées par le temps, prêtait à une réflexion morbide qui faisait frissonner même les plus endurcis.

Pourtant, il se glissait avec courage, au nom de la Déesse, dans les couloirs éclairés chichement par des lanternes. Il avait tiré de ses fontes un briquet, et ramassé un bois mort recouvert d’une résine qui exhalait maintenant une odeur rance tandis que les trois ombres avançaient dans ce palais mort. La fumée était étouffante, mais donnait un peu plus de lumières à ces sombres couloirs, dédales mythologique où il était aisé de se perdre. Cela pouvait sembler stupide, annonçant aux maîtres des lieux qu’ils étaient là. Mais si les Déchus étaient les magiciens que les contes les plus noirs décrivaient, alors Earl était certain qu’ils savaient déjà que des mortels foulaient leur sépulcral château.

Ils étaient désormais devant une lourde porte d’où s’échappaient des gémissements de femmes. Par réflexe, le guerrier saisit fermement la poignée de sa rapière, comme pour se donner du courage. Il aurait pu, dans un autre contexte, être honteux de ce geste puéril, mais il se sentait rasséréné par le contact de la garde, ses doigts nus glissaient sur le cuir en peau de requin de Miraï, tandis que son index allaient se lover avec amour, par pure habitude, sur le quillon de cette lame. S’il avait à dégainer, il savait que sa senestre irait se caler parfaitement dans le creux de la coquille, maigre réconfort du guerrier qui allait affronter l’inconnu et peut-être la mort.

Il jeta un coup d’œil à ses compagnons. Lui-même était habillé en mercenaire, bien qu’il semblait avoir bien gagné sa vie. Hautes bottes de montes rabattues sous les genoux, culottes de cuirs fines et pourpoint en buffle pour protéger son torse. Ce dernier était surmonté d’une wallonne de dentelle précieuse qui protégeait son cou du froid et pourrait peut-être éviter qu’il ne saignât à mort si une épée visait sa carotide, tellement le tissu était épais. Pas de chapeau, mais comme à son habitude un masque de maquillage blanc cachait ses traits véritables, tandis qu’une petite croix inversée était dessinée au khôl sous son œil droit. A son oreille une petite résille maintenant un grenat taillé en perle, assorti à la couleur de ses cheveux qui tiraient sur un rouge profond.

Il regarda la chef de leur groupe, Andromaque. Il ne savait toujours pas si il/elle était homme ou femme, mais l’Elu avait un ascendant sur tous les Adorateurs, et c’est donc pour ça qu’il la questionnait muettement, n’ayant plus besoin depuis Sahawi de grandes discussions, pour lui laisser le choix de la route à suivre.


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Les Douze Déchus ~ Douceur & Prudence. [Abandonné] Sand-g10Jeu 24 Avr - 18:59
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Les Rivages Sauvages ... Rien à voir avec les Plaines Pourpres où nous avons érigé notre beau et fier palais, et où nous menons avec grandeur nos prêtres émérites et nos Inquisiteurs zélés ... Ici, tout n'est que morbide désolation et belliqueuse nature, flétrie par le temps et la main de notre Déesse. En ces lieux de perdition la vie ne tient qu'à un fil tandis que la mort ravage les dernières miettes d'une gloire passée oubliée depuis des millénaires. Il est étrange de constater que des édifices posés là par des peuplades mortes tiennent encore debout, comme enracinés jusqu'aux tréfonds de la terre qui les soutient maladroitement. Et en voici un bel exemple, l'incarnation s'il en fallait une du délabrement, une ruine dans laquelle nous pénétrons, nos deux fiers compagnons et nous-mêmes, la tête haute malgré la peur tenace qui s'insinue dans nos entrailles.

Nous voilà donc à l'aube d'une grande aventure. La jeune et fougueuse Délyë, et notre clown adorée, si élégant ! Oh, mais nous ne le sommes pas moins ! Car nous avons pour l'occasion, fait faire une nouvelle tenue qui, nous l'espérons, rejoindra les autres parures que nous adorons en notre saint dressing. Des beaux tissus précieux, comme à notre habitude. Sur notre peau, une chemise en soie noire, douce et si agréable, et un fin pantalon en coton noir, cachant notre si affriolante culotte en satin - celle à la teinte bois de rose, la simple sans dentelle ni autre fioriture - et enrobant nos belles jambes glabres et si douces. Nos adorables pieds sensibles se sont eux logés dans nos belles bottes en cuir, celles qui sont doublées de polaire pour ne craindre ni le froid ni les ampoules. Par-dessus notre noir écrin, une robe en coton dont la doublure extérieure est de satin rouge sang, du plus bel effet malgré son extrême simplicité. Par-dessus, un mantelet sans manche fait de velours noir et brun, et du même tissu sont faits les avant-bras de la robe. Et pour achever l'ensemble, et sans aucun autre parure précieuse sur notre corps, nos cheveux immaculés sont rassemblés tous ensemble et maintenus cachés par notre coiffe rigide parée d'or sur tout l'extérieur. Et pour ce grand jour où nous allons affronter le danger de la mort, nous avons pensé à prendre notre belle dague cérémonielle, celle que nous chérissons ... Tout autant que notre poupée Nayris que nous avons été contraint de laisser à Blanche-Écume. Cet endroit n'est pas fait pour une aussi belle et fragile poupée ...

Nous voilà donc, armé de notre inquiétude et de notre passagère masculinité, pénétrant dans l'antre des déchus dont personne ne sait rien, si ce n'est que ceux qui les ont sans aucun doute croisés ne sont jamais revenus et arpentent à n'en point douter les limbes sans possibilité de retour ... Oh, notre tendre Astarté, si tu sens que nous te rejoindrons depuis cet endroit sinistre, prépares-nous un doux accueil en ton giron ... Et que tu nous attendras près de Nayris, notre Mère à tous, celle qui commande à la Mort et à la Vie ! La seule Déesse que nous servons ... Que nous aimons !

Et c'est donc pour ELLE que nous arpentons désormais ce château lugubre et ruiné, cette antre de vicieuses et malsaines créatures que les plus courageux guerriers n'osent pas imaginer. Sommes-nous plus courageux ? Hélas non, mais une foi sans borne nous anime et nous guide. Car pour ELLE nous pourrions tout accomplir, uniquement pour la satisfaction de lui avoir plu. Mais en ces couloirs troubles, une autre chose nous guidait. Un son d'abord à peine audible, puis, lancinant, nous invitant à le suivre, se faisait plus fort, plus agréable, plus curieux, presque palpable. C'était beau autant que dérangeant. Une femme était-elle vraiment en train de gémir ou nos oreilles se faisaient-elle avoir par la sombre magie qui animait les lieux ?

Nous sentons le regard de notre clown sur nous. Le chevalier servant a-t-il besoin de notre augure présence pour le rassurer ? Ou nous laisse-t-il nous mouiller le premier ... ? Qu'importe, nous avons le devoir de les guider, autant qu'eux se doivent de nous protéger ...

Inutile de tergiverser, nous ne sommes point ici pour visiter. Êtes-vous tous deux d'accord pour entrer et voir ce que Nayris a en réserve pour tester notre foi ?

Notre poitrine est prête à exploser. Nos cœur bat la chamade plus que devant une demi douzaine de naïades et d'éphèbes nus devant nous ...




Andromaque Ardhanarîshvar

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Les Douze Déchus ~ Douceur & Prudence. [Abandonné] Sand-g10Jeu 24 Avr - 22:59
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HRP:

Le Château Maudit porte bien son nom. L'intérieur, lugubre, donne l'impression qu'une tempête a tout dévasté sur son passage, ne laissant que tristesse et désolation. Les nombreux objets qui s'y trouvent sont pour la plupart détruits, brisés, ou encore éparpillés dans un désordre indescriptible. Fait encore plus morbide, il semble que les murs sont emplis d'une sombre magie qui donnerait la chair de poule au simple mortel ne vénérant pas Nayris. Et même pour moi et mes deux compagnons de mission, le lieu ne semble pas des plus accueillants.

Mes deux compagnons, parlons-en. Du premier je ne sais que le nom, Andromaque Ardanarishvar, et le rang, Élu Prêcheur. Du deuxième seulement le sexe, masculin. En revanche, j'ignore totalement le sexe du premier, ainsi que le nom du deuxième. Arlequin, appellation par lequel on me l'a désigné, n'est sûrement qu'un pseudonyme, rien de plus. Dans tous les cas, est-ce que mes compagnons ont compris que nous allions au combat et non à un bal costumé, je l'ignore également, mais ils sont tous les deux vêtus comme des clowns. J'en rigolerais presque si je ne leur devais soumission et obéissance, mots qui me fond grincer des dents.

Pour ma part, je ne suis vêtue que d'une tunique noire me permettant une grande liberté de mouvements, d'un simple pantalon et de mes éternelles bottes brunes. Mes armes sont à leur place habituelles, et j'ai pour l'occasion attachée mes cheveux en un rapide chignon au moyen d'un lien de cuir. Les Déchus, quoi qu'on en dise, ne sont pas à prendre à la légère.

Mais trêve de description, nous voilà à présent tous les trois devant une lourde porte austère. Des gémissements s'en échappent, et malgré mes tendances casse-cou, je ne suis pas pressée de découvrir ce qui s'y cache. Ces cris de femme renforcent l'aspect macabre du lieu et l'enfoncent dans une atmosphère aussi angoissante qu'impénétrable. Cependant, ni moi, ni l’Élu, ni Arlequin, n'avons le droit de reculer. Nous sommes ici pour la Déesse, nous sommes ici pour Nayris. Et, à ce titre, nous irons jusqu'au bout, quoi qu'il nous en coûte. Qui sait, peut-être trouverons-nous la mort dans ces sombres couloirs au parfum de sang... A cette idée, l'ombre d'un sourire flotte sur mes lèvres. « Oui, qu'as-tu prévu pour nous, Nayris ? »

L'Arlequin se saisit de la poignée de son arme, sur le qui vive. Je dégaine mon poignard, également en alerte. Quant à Andromaque il, elle, enfin l’Élu, prend la parole :

– Inutile de tergiverser, nous ne sommes point ici pour visiter. Êtes-vous tous deux d'accord pour entrer et voir ce que Nayris a en réserve pour tester notre foi ?

– Nous n'avons pas le choix, je réponds. Gloire à Nayris !

Puis, sans attendre la réponse de l'autre rigolo, je me jette sur la porte, qui cède dans un fracas d'outre-tombe. Certes, le moment est mal choisi pour se sentir l'âme d'une rebelle, mais dans les moments où mes anciennes angoisses remontent à la surface, il m'est très difficile de tenir en place. Pour Nayris, je le promets, je vais faire des efforts. Ou du moins essayer.

Délyë

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Les Douze Déchus ~ Douceur & Prudence. [Abandonné] Sand-g10Dim 27 Avr - 19:29
La porte céda sous le poids de Délyë, éparpillant son bois fragile sur le sol crasseux de la chambre que le trio investissait alors – ou, tout du moins, ce qu’il en restait ; le mobilier, rongé par le temps, ravagé par les folies destructrices de ses occupants, ne laissait pourtant aucuns doutes si l’utilité qu’avait pu, et avait probablement encore, avoir cette pièce. La poussière soulevée par l’entrée fracassante de la jeune animorphe alourdit l’air mais ne le rendit pas assez épais pour dissimuler ses occupants aux trois serviteurs de la Déesse des Morts.


Les Douze Déchus ~ Douceur & Prudence. [Abandonné] 111360DouceuretPrudence
Prudence & Douceur

Là, pressés contre le mur, se tenaient un couple ; coincée entre la pierre et l’homme plaqué contre elle, la jeune femme riva son regard sur les intrus, un éclat surpris striant son regard brillant. Elle était belle, dans ses allures de poupées fragiles, qu’on aurait pu confondre ses larmes par un don capricieux de Yehadiel pour mieux faire ressortir ses pupilles enchanteresses ; mais ces reflets n’avaient rien de charmeurs et, à bien y regarder, les détails de son visage contrebalançaient sa mignonnerie naturelle. Les larmes avaient creusés deux sillons à travers la saleté nuançant son teint de porcelaine, soulignant ses cernes, s’échouant au détour de ses lèvres gercées, découvrant ça et là les teintes des hématomes parsemant sa peau. Malgré ses pleurs, elle ne semblait pas désœuvrée ; seule, peut-être, une certaine lassitude flirtait avec la fadeur de ses prunelles – ou tout du moins subsistait-elle derrière l’étonnement qui l’animait alors. Très vite cependant son expression se crispa en un rictus de douleur et, sans chercher à se dégager, elle tenta d’éloigner son cou du visage qui y était alors enfoui ; la main qui agrippait sa cuisse raffermit sa prise, blanchissant la peau déjà pâle sous ses dermoglyphes, vexée de ce sursaut de rébellion inhabituel.

« - Dis-leur de partir. gronda une voix masculine, à peine étouffée par l’épiderme qu’il embrassait – maltraitait, et Prudence déglutit difficilement son malaise, glissant sa main sur l’épaule de son bourreau pour tenter, plus fermement cette fois, de le repousser, quoique toujours prudemment, avec une tendresse presque irréelle compte tenu de la situation dans laquelle elle se trouvait. »

Douceur se redressa brusquement pour se saisir sans douceur du menton de la jeune fille, l’obligeant à plonger son regard dans le sien, le visage déformé par la fureur ; il n’avait cure de ses visiteurs dont il ne souhaitait que le départ, obnubilé qu’il était par cette tendre, si tendre petite chose. Les pupilles de Prudence se dilatèrent lorsqu’il se retira sans douceur pour mieux la balancer brutalement d’une impulsion en direction de la porte ; la pauvre trébucha, encombrée de ses bas entremêlés à ses chevilles, mais elle se redressa tant bien que mal, reniflant son désarroi pour mieux faire face aux inopinés. Timidement, redoutant presque des représailles, elle replaça ses jupons du dos de la main tandis que ses lèvres exprimaient quelques mots silencieux – que seul Earl réussit à interpréter correctement. Ensuite, ses commissures s’arquèrent en un fin sourire affable, sursautant à peine lorsque Douceur exprima son impatience d’un violent coup de poing contre la coiffeuse qui trônait non loin de lui. Quoiqu’encore débraillé, il se rhabilla assez pour paraître convenable, daignant enfin diriger son attention vers le trio pour mieux les juger de tout son mépris. La ressemblance frappante entre les deux ne trompait pas, mais l’expression de Douceur était si dure, si hautaine, qu’ils semblaient opposés tout autant qu’homologues.

« - Je crains que vous ne soyez pas les bienvenus ; veuillez, s’il vous plait, quitter les lieux. »

Miasme

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Les Douze Déchus ~ Douceur & Prudence. [Abandonné] Sand-g10Dim 27 Avr - 20:56
Les gémissements de femmes s’étaient transformés en hurlement quand Délyë avait enfoncé la porte. Celle-ci n’avait offert qu’une résistance symbolique à la violence de la jeune fille, et l’Elu suivit de son fidèle Arlequin, clown parmi les clowns, ne tardèrent guère à la suivre pour tomber sur ce spectacle presque divertissant pour l’esprit blasé du guerrier de Nayris qu'était ce début de viol. En bon libertin, il aurait pu se délecter de cet affriolant spectacle, voire même en demander encore et, s’il osait quémander la permission, y participer. La morale n’avait guère d’amitiés avec le baron d’Endro’aspik, et une scène de cette sorte ravivait les plus noirs de ses perversions. Mais quand même, une petite pointe de gêne le touchait

Il fallait imaginer en effet ce que ce délicat tableau pouvait émouvoir plus que de raison le baron sybarite qui était plus que refait de ce sentimentalisme à l’eau de rose de l'amour courtois. Oui il aimait les plaisir, et jamais il n’avait boudé quelques petits agréments de l’ordre du sadisme pour pimenter ses perversions. Et là…Quel frémissement s’emparait de son corps et de son âme devant cette jeune fille chaste et pure, ravagée par les larmes et la douleur. Qu’est-ce qu’il aurait donné pour arriver un peu plus tard, voire un peu plus que cette gorge offerte à l’appétit du soudard qui était en train de se rhabiller, vêtu luxueusement de soieries et de velours. Oui, Earl Keen aurait très bien pu être à la place de cet agresseur, dans lequel il se reconnaissait. Sauf que lui préférait une violence plus voilée. Mais Battre une femme…C’était d’un banal, et ne relevait que de ces misérables chiens du peuple qui ne savait pas goûter les réels plaisirs de la vie. Oui, il y avait des manières bien plus insidieuses de faire souffrir quelqu’un, ou mieux encore, de lui ouvrir les portes d’un paradis de désir que seul un esprit pervers pouvait inventer, entre les drogues, les cordes et quelques petits délices de douleurs savamment dosé pour affiner l'agrément du corps et de l'âme. Las, il fallait croire que ce rustre habillé en gentilhomme ne savait qu’user de la cravache et du ceinturon. Quel manque de classe certains aux yeux d'un homme qui cherchait l'excellence dans tous ses accomplissements.

Rien que pour cette violence digne des pourceaux, il avait envie de sauver cette pauvre créature qui venait de l’avertir. Ne pas l’énerver hein ? Cela serait bien difficile, vu le sort que le nobliau avait réservé à cette pauvre coiffeuse marquetée. Il devait être plus qu’à son tour colérique, comme en témoignait la peau marbrée par les sévices de son amante. En dehors des prostitués, payés pour assouvir les lubies de leurs clients, le baron ne comprenait guère comment les femmes de la noblesse pouvaient accepter les horreurs infligés par des barbons. Peut-être que cette folle aimait en fait son étrange ravisseur…Voire, au vue de ce qu’il savait des Déchus, était-elle complice de son propre avilissement pour mieux tromper les compagnons ? Oui, il devait se méfier des bons sentiments, et si cet homme était dangereux…Earl était assez au fait des femmes et de leurs manies cruelles qui pouvaient les conduire à poignarder le cœur le plus gentil de la création tout en étant les êtres plus doux et suaves de Terra pour ne pas faire une confiance dans la maîtresse de séant.

Heureusement pour lui, il n’était pas homme à se laisser abattre si facilement par les donzelles. Arme au poing, il se coula devant l’Elu qu’il devait protéger. Il en profita pour, d’un geste de sa main gauche, indiquer la méfiance qui devait de toute façon être de mise pour tous. Geste d’apaisement et de calme. Mais la vérité était qu’avec Délyë, ils n’étaient pas à l’abri d’une rebuffade et d’un combat qui commencerait séance tenante, même si l’autre ne semblait pas armé.


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Les Douze Déchus ~ Douceur & Prudence. [Abandonné] Sand-g10Mar 29 Avr - 11:28
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Nous n'avons pas le choix. Gloire à Nayris !

Ainsi s'éleva la clameur de cette jeune et fougueuse servante de notre bien-aimée Déesse, poussant de sa force la porte qui nous barrait le chemin, la réduisant à l'état de décombres, et nous ouvrant la voie. Il nous faudra la surveiller, car telle une enfant en apprentissage, il nous semble que sa rage se laisse trop facilement aller. Il n'y a plus qu'à espérer que sa vigoureuse ardeur nous servira dans cette quête.

Et d'ailleurs la voici, notre épreuve, devant nous qui se dresse. Les voici, devrions-nous dire, de fait. Car là, contre un mur de cette chambre délabrée, un homme soumet une femme à son étreinte virile. Et une femme se voit maîtrisée et réduite en honteuse esclave de la chair. Nous sommes homme en cette heure, et le sort de cette donzelle ne nous émeut point. Quand bien même nous serions de son sexe, il est indéniable que nous ne nous laisserions point abuser par pareille théâtralité. Car, la logique et le bon sens ne nous quittant point, nous pensons alors qu'il est bien étrange de croiser, en ces ruines hantés et que l'on sait habitées par des monstres nommés Déchus, une si jolie damoiselle et son bourreau, qui étrangement tous deux se ressemble comme si l'une était la sœur et l'autre le frère. De telles coïncidences ne peuvent être l'oeuvre du destin facétieux, et nous gageons que devant nous se tiennent deux de ces êtres que nous venons affronter.

Aussi, vu les profils qui se dessinent, il ne nous fait aucun doute que nous allons devoirs faire preuve de douceur et de prudence dans nos actes et nos propos ... Nos vies sont en jeu, mais bien plus grand encore en est l'enjeu ...

Et à n'en point douter, notre aimable clown adoré en a compris les ficelles, car le voilà qui se faufile lestement jusqu'à nous et nous intime, avec ses gestes graciles et beaux, la suggestion de faire preuve de précautions afin de ne point faire grossir la colère de cet homme belliqueux. Quoique ... nous imaginons avec difficulté qu'il puisse être plus en rage qu'il ne l'est actuellement, et ce pauvre meuble dans un style que nous apprécions en est la victime secondaire, en témoigne l'état de la jeune fille ...

Il allait falloir agir, palabrer peut être, chercher à en savoir plus. Nous ne devons pas partir de cet antre malsaine sans l'en avoir nettoyée de ses occupants mauvais. L'Adhès doit devenir notre patrie dans son entièreté, et selon les vœux de notre Nayris, nous devons en finir avec les mythes et légendes de ce palais maudit ! Et ceci nous le ferons, armés de nos deux aimables compagnons ! Alors donc, puisqu'ils sont les armes et nous la bouche, parlons avant de danser avec la mort ...

Nous troublons votre amusement, et nous nous en excusons platement, déclamons-nous avec déférence et courtoisie, mais nous avons, nous le croyons, des affaires urgentes à régler avec vous ... Ce ne sera qu'un court dérangement, et vous pourrez bien vite reprendre votre ... délectable moment.

Oui, cela suffit. Nous ne pouvons plus que souhaiter que cela invitera ce colérique pendard à user de dialogue plutôt que de sa hargne ...

Andromaque Ardhanarîshvar

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Les Douze Déchus ~ Douceur & Prudence. [Abandonné] Sand-g10Mar 29 Avr - 22:56
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La porte s'écroule sous mon poids, avec un tel manque de résistance que je manque de me casser la figure. Heureusement, je me rétablis bien vite, prête à observer le macabre spectacle qui se déroule sous mes yeux.

Je me suis attendue à de sauvages guerriers armés jusqu'aux dents, ou des succubes aussi parfaites que sensuelles, mais rien ne m'a préparé à l'horreur que je découvre alors. Macabre ? C'est un euphémisme face à un tel désastre. Une jeune femme, toute de tendresse et de légèreté, se fait sauvagement violenter par un homme qui l'a plaquée contre le mur et la tient prisonnière, le visage enfoui dans son cou. Il a visiblement commencé son affaire depuis un petit moment et s'en délecte, à voir ecchymoses, blessures et autres qui parsèment ce fragile corps à la peau de neige.

Elle tente, avec une retenue étonnante cependant, de le repousser. Quelques mots, puis il la force à le regarder dans les yeux avant de l'envoyer valser avec fureur dans notre direction. Elle se relève tandis qu'il se rhabille, murmure tandis qu'il s'adresse à nous, la voix étincelante de supériorité et de mépris :

– Je crains que vous ne soyez pas les bienvenues ; veuillez, sil vous plaît, quitter les lieux.

Avec une fluidité et une rapidité que seule l'habitude peut conférer, preuve s'il en est de son talent pour le combat, l'Arlequin se poste devant l’Élu afin de le protéger. De sa main gauche, il amorce un geste d'apaisement, qui ne peut que m'être destiné. Son anticipation à mon encontre coule de source, car il est vrai que je n'ai pas brillé par la finesse ni la soumission en cassant la porte comme je l'ai fait. Cependant, ce geste donc, certes prévoyant, était inutile.

En effet, j'ai beau avoir coutume de n'en faire qu'à ma tête et de sauver les demoiselles en détresse quand il m'en prend l'envie, ici, le cas est différent. Il m'arrive de prendre des décisions erronées, mais ma stupidité ne s'étend pas à ce point-là. J'ai parfaitement conscience de me trouver dans le Château Maudit, où cohabitent et survivent les Douze Déchus. Prudence et suspicion sont ainsi de mise. Voir une femme blessée et un homme, qui lui ressemble comme deux gouttes d'eau, user de violence à son encontre ? Le piège est trop gros, beaucoup trop gros. La jeune fille est peut-être même une des entités maléfiques que nous devons traquer qui a revêtu ces traits dans le but de nous tromper, qui sait ? Conclusion : je vais pour le moment me contenter de suivre les ordres et d'attendre à ma place bien sagement. Et que les autres Adorateurs de Nayris en profitent car, connaissant mon caractère fougueux, cela ne sera peut-être que de courte durée.

Je vais m'enquérir dans un chuchotement de la marche à suivre, quand l'Elu déclare d'un ton des plus aimables et courtois :

– Nous troublons votre amusement, et nous nous en excusons platement, mais nous avons, nous le croyons, des affaires urgentes à régler avec vous... Ce ne sera qu'un court dérangement, et vous pourrez bien vite reprendre votre... délectable moment.

La diplomatie... souvent bien plus dévastatrice et efficace que foncer tête baissée, et que je n'utilise que trop rarement. On ne se retrouve pas au poste d'Andromaque par simple coup de chance, il sait y faire bien mieux que je n'y parviendrais sans doute jamais. Je le laisse donc poursuivre la conversation, je lui fais confiance, il y excelle. Mais, ne relâchant pas ma garde, je suis néanmoins sur le qui-vive, attentive au moindre geste de ce qui sera certainement nos prochains adversaires. S'ils s'approchent de trop près, ils goûteront au fer amer des Adorateurs de la Déesse. L'adrénaline ne boue pas encore dans mes veines et mon visage reste impassible, ce qui ne m'empêche pas de me réjouir secrètement du combat qui j'espère aura bientôt lieu.

« Pour Nayris ! »

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Les Douze Déchus ~ Douceur & Prudence. [Abandonné] Sand-g10Mer 28 Mai - 19:41
Spoiler:

« Des affaires urgentes.. ? répéta Prudence, ses yeux s’illuminant d’un éclat curieux tandis qu’elle osait relever le menton pour soutenir le regard de celui qui s’était exprimé ; si elle entendit Douceur s’esclaffer d’un amusement teinté d’agacement dans son dos, elle lui fit cependant l’affront de l’ignorer. »

La Déchue portait bien son nom, ou tout du moins le semblait-il : jusque là passive, prête à tout pour ne pas énerver son homologue quitte à subir le courroux des étrangers à sa place, l’importance de ce que lui rapportait ces derniers outrepassait l’urgence de ménager les nerfs de Douceur. Il y avait des choses qui ne s’oubliaient pas, même enfermé au sein d’un château maudit et entouré de nobles plus déchus les uns que les autres : rajustant ses guenilles comme pour se rendre plus présentable, Prudence hocha la tête en signe d’acquiescement, quoique se hâtant d’arquer à nouveau ses lèvres en un sourire affable tandis qu’elle craignait froisser le trio en ayant arboré si brièvement un étonnement qui ne saillait pas à ses bonnes manières.

« Je vous écoute. reprit Prudence, poliment, tout en croisant les mains devant elle pour mieux représenter son ouverture diplomatique quant à reconsidérer la pertinence de leur intrusion.
- Oh, pitié ! s’impatienta Douceur en comblant l’espace qui le séparait de la jeune femme pour venir se planter à côté d’elle, saisissant ses cheveux entre ses doigts vibrant de colère pour mieux la forcer à se pencher en arrière, juste assez de quoi réduire nécessairement sa taille et planter ses yeux purpurines dans les siens. Quand t’ais-je autorisé à prendre des décisions seule, putain ? l’insulte n’était pas aussi douloureuse que la pression sur son cuir chevelu mais Prudence, doucement, dotée d’une attention qu’il semblait pourtant ne pas mériter, tenta de l’inciter à défaire sa prise – ce qui ne fit qu’énerver davantage le concerné et Douceur tira davantage encore, d’un coup sec et violent, entraînant la jeune femme dans une chute inévitable contre le plancher poussiéreux. Quelle que soit l’urgence, vos affaires restent les vôtres jusqu’à ce que je décide du contraire. cracha-t-il finalement à l’intention du trio, reniflant son mépris – quoique l’instant de flottement qui s’ensuivit, peut-être, pouvait être interprété comme une invitation à expliciter la chose et alors, éventuellement, attendait un consentement du maître des lieux. »

Ou son contraire, songea Prudence en toussant son mal-être, se redressant sur les genoux sans pour autant se relever tout de suite. Nayris seule savait comment Douceur pouvait tolérer un autre affront de sa part quand il prenait le temps de répondre à sa requête de considérer les étrangers avec un tant soit peu de sérieux, certes à sa façon.

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Les Douze Déchus ~ Douceur & Prudence. [Abandonné] Sand-g10Sam 31 Mai - 19:32
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Ces deux jeunes gens forment un couple à la dualité palpable. Il nous semble que la belle victime s'émancipe - ou du moins le tente - de l'emprise de notre ... hôte. Mais la voilà qui sacrifie sa gêne en rajustant sa toilette abîmée pour satisfaire à la bienséance. La conformité à la politesse et aux règles essentielles du savoir-vivre ... Nous aimons cette petite ! Oui. Dommage qu'elle soit à n'en pas douter notre ennemie et qu'il nous faille trouver comment la terrasser, nous l'aimerions certainement à nos côtés. Ses beaux cheveux nacrés remplaceraient aisément ceux de notre sœur qui vogue à présent dans les limbes. Oui, nous adorerions la coiffer chaque soir, la prendre dans nos bras et lui montrer notre tendresse. Pas comme son congénère qui profite d'elle. Oh, il est si idiot ... une femme donne tellement lorsqu'elle n'y est pas forcée. L'avantage de notre condition, nous présumons ... savoir comment l'un et l'autre des sexes pense et évolue.

Je vous écoute.

Cette jeune beauté est aussi dotée d'une belle voix. Et ses manières nous sont plaisantes en tous points. Oui, elle serait parfaite en notre demeure. Répondons-lui donc avec toute l'amabilité et la politesse dont nous sommes capabl...

Oh, pitié !

Ha ! Voilà que l'autre nous perturbe ! Quel impoli, quel imbécile ! Le parfait pendant de cette élégante donzelle. Lui n'est que brutalité et souille notre regard.

Quand t’ais-je autorisé à prendre des décisions seule, putain ? Quelle que soit l’urgence, vos affaires restent les vôtres jusqu’à ce que je décide du contraire.

Que nous n'aimerions pas qu'il nous parle de cette façon. Ce mot dont elle est qualifiée ne lui sied point. Elle n'est clairement pas de celles qu'on achète avec leur consentement. Mais peut être bien de celles qui sont vendues par leurs parents ... Oui, il nous semble qu'il en serait capable s'il était relâché dans le monde. Et tandis que la jeune contusionnée se redresse en toussant d'une façon qui rappelle ceux qui tentent de se soustraire à un malaise, nous devons rapidement mettre en branle nos pensées et répondre avec précision à tout cela. Nous le devons pour Nayris.

Tout cela est fort compréhensible, nous ne voulons présumer de votre intérêt ou non pour nous, bien entendu. Rien d'ailleurs ne vous oblige, effectivement, à nous écouter ... Mais il est tout autant indéniable que si vous ne nous laissez point l'occasion de nous faire entendre, vous ne pourrez savoir avec certitude si ce que nous venons faire ici vous concerne ou non ... Et il nous semble que vous n'êtes pas de ceux qui aiment l'incertitude ...

Nous nous amusons de savoir quelle sera sa réaction, et nous brûlons de le piquer au vif dans sa curiosité ... Voyons un peu de quoi il est fait, ce déchu qui croit nous rosser de ses mots !

Vous ne voudriez point voir votre journée et vos ... saines activités ... gâchées par le doute de ne pas savoir si nous avions des choses intéressantes à vous confier, si ?

Et tandis que nos yeux n'affichent qu'un profond respect, nos lèvres s'animent d'un subtil rictus de jouissive satisfaction.

Andromaque Ardhanarîshvar

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Les Douze Déchus ~ Douceur & Prudence. [Abandonné] Sand-g10Dim 1 Juin - 16:46
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D'une voix aussi douce qu'aimable, la jeune femme s’enquiert avec politesse et intérêt des « affaires urgentes » que nous avons à régler. Réajustant tranquillement ses vêtements, hochant la tête comme pour approuver les paroles d'Andromaque et souriant d'une gentillesse touchante, je la trouve si innocente et belle à la fois qu'il est dur, très dur, d'imaginer qu'elle est l'un des Déchus que nous devons éliminer. Mais, visiblement agacé par la liberté qu'elle s'est elle-même octroyée, son bourreau se rapproche d'elle d'un pas impatient et lui tire les cheveux, dans le seul but de lui faire mal et de récupérer sa supériorité.

– Quand t’ai-je autorisé à prendre des décisions seule, putain ?

Son timbre, au contraire de sa compagne, est tranchant, mordant, et froid comme le vent glacial qui souffle sur les plus obscures ténèbres. Celui-là, en revanche, ne me posera aucun problème de conscience quand je lui passerais ma lame à travers le corps. J'ai même hâte et, sans mon entraînement d'assassin, aurais trépignée avec impatience en attendant le début du combat.

Cependant, diplomatie est notre maître-mot pour le moment. Et, prenant cette expression au pied de la lettre, l’Élu s'adresse à eux au moyen de phrases bien tournées et de sous-entendus calculés.

– Tout cela est fort compréhensible, nous ne voulons présumer de votre intérêt ou non pour nous, bien entendu. Rien d'ailleurs ne vous oblige, effectivement, à nous écouter ... Mais il est tout autant indéniable que si vous ne nous laissez point l'occasion de nous faire entendre, vous ne pourrez savoir avec certitude si ce que nous venons faire ici vous concerne ou non ... Et il nous semble que vous n'êtes pas de ceux qui aiment l'incertitude … Vous ne voudriez point voir votre journée et vos ... saines activités ... gâchées par le doute de ne pas savoir si nous avions des choses intéressantes à vous confier, si ?

Le voilà qui, en seulement quelques phrases, a réussi à retourner la situation en notre faveur. En ce qui concerne le maniement de la langue, Andromaque est au-dessus de moi et du commun des mortels, c'est certain. Peu importe mon intervention, elle ne ferait que gâcher sa prestation. Restant donc immobile et muette, je prends le parti d'afficher un air entendu et assuré, sans pour autant me montrer menaçante ni dégainer mes poignards. Le simple reflet d'une lame d'acier pourrait briser le statu quo fragile qui règne entre nous. Il est ainsi préférable d'attendre.

Toutefois... oui, toutefois, la sagesse et la patience n'ont jamais été mon fort. La vérité est là, futile mais existante : je m'ennuie. J'étais venue pour me battre, et peut-être même rejoindre Nayris, or, ma seule occupation pour l'instant et d'écouter les échanges verbaux entre les deux partis sans même y prendre part. Et, pour quelqu'un comme moi, c'est extrêmement rageant.

Alors, sauf le respect des autres Adorateurs de Nayris, il est fort probable que, diplomatie ou non, mon impulsivité ne me pousse à passer à l'acte dans les minutes qui suivent.

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Les Douze Déchus ~ Douceur & Prudence. [Abandonné] Sand-g10Ven 27 Juin - 20:09
Douceur observa la plus âgée de deux femmes d’un regard torve, comme si tout ce discours lui passait par-dessus la tête et qu’il hésitait à l’interrompre sans autres formes de procès, pertes et fracas en option. Un fin sourire passa une seconde sur ses lèvres, animées d’un amusement mutin à faire froid dans le dos, comme si une pensée particulièrement charmante quoique délétère pour ses hôtes venait de lui traverser l’esprit, mais bien vite son minois reprit une expression agacée tandis qu’il hochait la tête en signe de dénégation.

« - Je crains que vous ne soyez passé à côté de mon manque d’intérêt – ou alors vous êtes-vous assez égaré pour songer que je puisse partager les vices de Curiosité ? Le doute que vous semez ne fait que rejoindre l’océan d’incertitudes de l’existence que Nayris, il s’interrompit une seconde pour cracher sur le sol, aux pieds de la plus jeune qui semblait déjà extatique, nous impose ici bas. Ne poussez pas votre chance et n’épuisez pas ma patience. »

Prudence pinça les lèvres, semblant soucieuse le temps d’une seconde lorsque son compagnon évoqua la Déesse de la Mort, pour mieux lui saisir la main, l’obligeant à baisser les yeux vers elle alors qu’elle dardait sur lui un regard suppliant quoique teinté d’une douceur innocente, trahissant la pureté honnête qui semblait s’échapper de chacun ses gestes et des mots qu’elle avait prononcé jusque là. Elle portait bien son surnom, oui ; elle avait d’ailleurs les épaules à endosser les deux quolibets, mais son vis-à-vis, plongeant ses iris dans ses semblables, sembla pour la première fois troublé de cette démonstration de caractère. Fallait-il bien que des inconnus viennent les perturber pour qu’elle ose lui tenir tête.. mais au-delà de l’énervement, Douceur était ému.

« - Aleksandr, laisse-la s’exprimer. S’il te plaît. dans ses prunelles semblaient se mouvoir des milliers de promesses qui désarçonnèrent l’interpellé et, une seconde, il en resta sans voix ; du bout des doigts la jeune fille caressait sa peau, embrassait son poignet et une mélancolie lancinante dévisagea le garçon qui en détourna les yeux, soucieux de dissimuler ce trouble déjà remplacé par quelque chose de plus brutal, quoique moins vindicatif.
- Vous avez entendu la dame. grogna-t-il à l’intention du trio, sans les regarder cette fois-ci, donnant une autorisation fragile dont il fallait se saisir, semblait-il, avec la plus grande des prudences. »

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Les Douze Déchus ~ Douceur & Prudence. [Abandonné] Sand-g10Sam 12 Juil - 18:10
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Or donc, le jeune expansif se laisserait amadouer par sa compagne qu'il maintient sous son pouvoir physique ... mais lequel des deux tient l'autre sous son étreinte mentale ? Nous acceptons ce spectacle avec joie et aimons cette profonde réflexion qu'il nous cause. Douceur et Prudence, voilà ceux que nous avons trouvé, c'est indéniable ... Elle ... Elle ne peut être que la deuxième, bien qu'il nous soit étrange de penser que l'autre serait le déchu de la douceur incarnée ... Oh oui, elle pourrait être tout cela ... Mais lui ... lui n'est pas un maître de la prudence, c'est là aussi indubitable pour nous. Le seul fait de le voir défier sans mot dire notre compagne d'infortune nous montre qu'il ne cherche point à se méfier de ses actes. Mais pourquoi la douceur alors qu'il maltraite visiblement sa partenaire ? Nous en sommes troublé, oui, vraiment. Hum ...

Et voilà qu'il nous parle de Curiosité ... Ha ! Nous ne l'avons pas vu encore, mais peut être nous parlera-t-il davantage de ses ... amis ... et que nous récolterons de précieuses informations ... Oui. Peut être. Parfait ! Curiosité semble donc bien porter son nom ... Et si ce déchu n'a pas été nommé sans raison, il est donc plus que certains que ces deux-là ne l'ont pas été non plus à la légère. Mais doit-on employer les même armes qu'eux et être doux avec Douceur et prudents avec Prudence ? Ou faut-il, puisqu'ils se présentent en une paire complémentaire, inverser les choses et être prudents avec Douceur ainsi que doux avec Prudence ? Ou bien, encore plus stratégique mais peut être plus risqué, employer avec eux une méthode contraire ... la violence répondant à la joue tendue et une prise de risque pour tenter celle qui agit avec délicatesse ? Hum, tout ceci est passionnant ! Nous aimons jouer et nous adorons ce jeu ! Merci Nayris de nous divertir de la sorte ... Nous prions pour que la vue de notre aventure t'amuse tout autant, ô notre Déesse adorée et vénérée ! Et ... Oh ! Il a un vrai prénom, le pendard ! Quelle étrange sonorité. C'est sec. Vif. Cassant. Hum ...

Vous avez entendu la dame.

Bien, elle a attiré son attention sur nous ... Nous aiderait-elle ? Non, cela ne peut être qu'un leurre. Elle sème ce fameux doute en nous, pour mieux nous trahir et nous pourfendre. Nous ne devons pas nous laisser berner par cette coquille si attrayante et si ... agréable ... Non ! Ne nous laissons point tenter ! HA !

Nous craignons de ne point avoir eu l'honneur de croiser votre ... collègue. Mais nous sommes ravis de vous croiser en premier en ces lieux quelques peu ... délabrés. Vous nous semblez si prompts à nous comprendre ... Oui, nous le pensons, nous pouvons nous entendre !

Oui, tentons ce jeu-là ! Les dés sont lancés, advienne que pourra. Reste à savoir si la sauvageonne à nos côté nous suivra sans broncher et sans rien tenter de désastreux ... L'autre, notre clown, rien n'est à craindre de lui, mais elle ... HA ! Rapprochons-nous d'elle, et prenons-la par les épaules. Oh, qu'elle est musculeuse ! Bien bien bien !

Voyez cette jeune fille, elle pourrait apprendre tellement de la charmante damoiselle qui vous accompagne si agréablement. Notre venue n'est point de celles qui abusent et perturbent, non point, nous ne désirons que savoir, comprendre, apprendre de vous ...

Nous serrons légèrement l'étreinte sur notre guerrière, tentant à la fois de la rassurer quant à nos intentions et de lui intimer un ordre muet de ne pas bouger pour le moment, de la calmer, du moins, dans son envie d'en découdre au plus vite. Son désir nous est si palpable ...

Au risque d'empiéter sur le domaine de Curiosité, une interrogation nous taraude : à quoi raccrochez-vous donc votre existence pour ainsi la faire autant durer et rester dans ce lieux décadent et mourant ? concluons-nous avec un sourire presque carnassier.

Andromaque Ardhanarîshvar

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Les Douze Déchus ~ Douceur & Prudence. [Abandonné] Sand-g10Jeu 17 Juil - 14:30
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HRP:

Ah, enfin on avance ! Supplié par cette jeune fille aux manières si douces et prudentes, le dénommé Aleksandr accepte de nous écouter. A examiner leurs réactions, on pourrait presque croire qu'il ne s'agit pas des Déchus mais de deux mortels retrouvés là par le hasard du destin. En effet, la première, loin de nous chasser, nous offre son aide. Quant au deuxième, il porte un nom des plus communs qui conviendrait à n'importe qui. Néanmoins, se fier aux apparences s’avéreraient être une grave erreur, j'en ai bien conscience. Malgré ce que l'on aimerait penser en les voyant, il ne peuvent être autre personne que les habitants maudits de ce château perdu. De plus, l'homme a mentionné la présence d'un certain Curiosité. Pourrait-il y avoir indice plus parlant que celui-ci ?

Toute à mes réflexions et n'écoutant que d'une oreille distraite les propos de l'Elu, je retiens un sursaut de surprise quand ce dernier m'enserre les épaules en une étreinte qui se veut manifestement apaisante. Dommage pour lui que je ne sois pas réceptive aux contacts. En réalité, même si je ne laisse rien paraître, cela me gêne. Horriblement.

– Voyez cette jeune fille, elle pourrait apprendre tellement de la charmante damoiselle qui vous accompagne si agréablement. Notre venue n'est point de celles qui abusent et perturbent, non point, nous ne désirons que savoir, comprendre, apprendre de vous...

Je ne m'offusque pas de l'insulte dissimulée, étant consciente que ce n'est qu'une approche diplomatique et qu'Andromaque n'a de toute façon pas totalement tort. En revanche, je retiens à grand-peine de me dégager quand ses mains se resserrent légèrement. J'ai la sensation d'être une... une sorte d'objet qu'il peut manipuler à sa guise. C'est une chose de m'utiliser pour faire avancer la discussion, une autre d'avoir l'impression que ses doigts sont des barreaux me retirant ma liberté et me faisant comprendre mon infériorité.

– Au risque d'empiéter sur le domaine de Curiosité, une interrogation nous taraude : à quoi raccrochez-vous donc votre existence pour ainsi la faire autant durer et rester dans ce lieux décadent et mourant ?

Le message que voulait me faire parvenir l'Elu a été bien reçu. Malgré mon envie de passer à l'action, il me faut prendre mon mal en patience et attendre de voir si la diplomatie trouve le chemin du succès avant de tenter quoi que ce soit. C'est compréhensible, et on ne peut plus légitime. Cependant, je ne peux pas rester là en créature soumise. Il faut que j'agisse. Avec tact, finesse et doigté. Enfin... je l'espère.

Optant donc pour une action qui n'en est pas vraiment une, je décide de me métamorphoser en chat gris. Une forme peu puissante et impressionnante, certes, mais qui m'apporte de nombreux avantages. Tout d'abord, je n'ai plus à supporter les mains avides de mon supérieur, ensuite, je pourrais me fondre dans la part sauvage de cette transformation si besoin est afin d'avoir la sensation que le temps s'écoule plus rapidement. De plus, c'est une façon de montrer mes capacités à l'ennemi sans pour autant me montrer menaçante. Libre à eux de mal le prendre s'ils le désirent, mais qu'on ne me dise pas que c'est de ma faute s'ils sont allergiques aux poils de chats !

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Les Douze Déchus ~ Douceur & Prudence. [Abandonné] Sand-g10Mar 30 Déc - 21:00
Spoiler:

Prudence sourit lorsque, finalement, son compagnon se résolu à laisser la parole aux trois vagabonds. Elle redoutait cependant une soudaine rechute d'impatience aux conséquences plus que fâcheuses non seulement pour elle mais aussi, et surtout, pour leurs interlocuteurs. Ainsi, elle se résolu à être plus que discrète et recula un peu plus vers l'ombre qui tapissait de son obscur voile une petite partie de la chambre. De son côté, Douceur ne manqua pas de remarquer cette petite initiative mais essaya de centrer son attention sur les propos du jeune indigent en face de lui. Celui-ci tenait un discours affligeant tant il était criblé de pompeuses amabilités et de prévenance agaçante. Douceur n'était, aujourd'hui, aucunement habile à faire preuve de patience. La présence de ces rôdeurs qui les dérangeaient lui ôtait toute envie d'être sympathique et compréhensif, son unique désir était qu'ils partent au plus tôt.

C'est donc en montrant très peu discrètement son agacement, par quelques soupirs bruyants et autres gestes expéditifs de la main, qu'il continua d'écouter les intentions du jeune freluquet. Il décocha un léger sourire cynique lorsqu'il prit son amie par les épaules comme pour l'empêcher de fuir... ou d'attaquer. L'une ou l'autre solution, peu importe, cela rendait la scène très plaisante à regarder. La frustration qui se lisait sur le visage de la demoiselle rendait notre cher Douceur d'humeur... joueuse. Autant retirer quelque chose de cette entrevue. Et si cela pouvait être la mort d'un de ces horripilants gêneurs, cela serait plus que suffisant à ses yeux.

La question de l'homme résonna longtemps dans l'esprit du borné comme pour qu'il s'en imprègne bien. Ce manant, ce vagabond défraîchi osait poser pareille question ! Même Prudence baissa les yeux en entendant ces mots. Les yeux de Douceur passèrent sur chaque visage de ce maudit trio.

- Vous avez depuis longtemps épuisé les quelques onces de patience qu'il me restait ! Si vous ne voulez pas trépasser en ces lieux, partez ! Et ne revenez plus ou vous vous retrouverez avec un couteau en travers de la gorge !

Comme pour appuyer ses propos, il sortit de sa ceinture une courte dague dont l'acier laissait couler sur les murs le reflet fugace des flammes du lustre sur le plafond. Une grimace de colère tordait son visage et il était prêt à colorer le parquet crasseux avec le sang de ces pendards. Immédiatement, Prudence se jeta sur son bras pour l'empêcher de terminer sa basse besogne. Un mouvement vif du jeune homme la propulsa à terre dans une chute pathétique.

- Cesses de les défendre ! Ils ne méritent que la mort !

Les sanglots étouffés de la demoiselle ne suffirent pas à stopper Douceur qui continuait de dévisager les trois voyageurs avec autant de haine dans le regard qu'il pouvait en être rempli.

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Les Douze Déchus ~ Douceur & Prudence. [Abandonné] Sand-g10Jeu 15 Jan - 11:19
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La mort ? HA ! gloussons-nous dans un ricanement qui rivalise de folie avec l'ambiance de ces lieux. Nous parler de mort, à nous, qui La servons depuis si longtemps qu'il faudrait plusieurs vies à un humain pour en faire autant. La mort ... Nous ne la connaissons que trop bien ... nous sourions donc, de toutes nos belles dents blanches étincelantes, de nos lèvres fines et douces, et depuis notre gorge se déploie un rire léger et chantant. Mais nous cessons alors qu'une larme pointe à notre œil droit. Nous regardons notre interlocuteur de nos prunelles graves. Fini de jouer les diplomates, il est temps de jouer pour de vrai !

Que pouvez-vous bien savoir de la mort, alors que vous n'êtes ici qu'en sursis avec une demi-vie dont nous ne voudrions même pas ? La mort, très cher, nous la servons, nous l'aimons, nous l'honorons !

Nous lui lançons un regard narquois et amusé avant de continuer :

Pour dire vrai, l'ami, dire de nous que nous méritons la mort c'est nous faire un bien magnifique compliment, nous vous en sommes gré !

Nous faisons quelques pas, examinons nos ongles - propres encore, nous sommes si beau - et nous revenons à notre place initiale, fixant nos yeux tour à tour sur elle et lui. Ha ha ! La mort ... comme c'est amusant ! Puisque l'amadouer est vain et que les mots doux ne le tempèrent nullement, il est temps de le piquer un peu, voir s'il est sensible ...

Et comment donc vous y prendriez-vous, pour éliminer des créatures que la mort n'effraie pas, et qui, de surcroît, La serve ? Nous sommes curieux ... Mais toutefois dubitatif, après tout, si vous étiez si puissant, cet endroit ne serait point comme votre prison ... Nous trompons-nous ?

Oui, cela est très risqué, mais l'heure n'est plus à la patience, nous avons après tout une mission de la plus haute importance, et traiter avec ces ... gens ... n'était pas dans nos plans ...

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