Mer 2 Avr - 19:53 | | | | - Citation :
- Abran Kaï a, depuis quelques mois, conclu un marché avec l'Empire des démons qu'Emulianos a volontairement quitté. Explique à travers la situation de ton choix, la réaction de ton personnage à cette annonce, et les décisions qu'il a pris pour s'adapter.
Je vais faire bouffer de la terre a cette petite racaille de Djinn putréfié ! Je lui ferai foutre tellement de pieds au cul qu’il pourra en faire un canon pour tirer sur ses ennemis ! L’Empire ! Ces enfoirés d’esclavagistes qui ont ruiné mon humble commerce de Sen Tsura... L’un des nombreux éclats habituels du sympathique Emulianos Mortadel, il serait intéressant de noter sa facilité à traiter les autres d’esclavagistes alors que lui-même a construit son commerce sur la vente d’esclaves. Aussitôt ses servantes sawahiennes, dont il raffolait particulièrement s’affolèrent autour de lui , tentant par tous les moyens de le calmer. L’énorme face du Marchand était devenu aussi rouge que son nez d’alcoolique profond et son double, triple menton tremblotait dangereusement, signe évident que le Boss n’était pas content. La traductrice s'avança tout sourire, et traduit le message à l’intention de l’envoyé d’Abran Kai. Le gros, bien que maitrisant parfaitement le langage de la Muerta préférait user de son dialecte d’origine lors des visites des émissaires étrangers. La satisfaction profonde de comprendre ce que l’autre disait alors que l’interlocuteur lui pigeait que dalle provoquait au sein du marchand, une satisfaction malsaine.« Notre Grand et Bienveillant Seigneur Emulianos est profondément offusqué par un tel accord, il marque donc vigoureusement son mécontentement. »
Childérick, le bouffon attitré d’Emulianos, un nain rabougri et grincheux que le Gros s’amusait à vêtir de déguisement farfelus arriva en trainant péniblement un narguilé. Les grêlons de son chapeau tintaient pathétiquement.
Mortadel, après avoir pris une longue bouffée de narguilé, eut un petit sourire satisfait et son menton cessa de trembler. Il faut dire que le Big Boss trouvait son propre humour particulièrement savoureux et que le déguisement de perroquet porté par Childérick en cette matinée était particulièrement réussi selon lui.
Il reprit une longue bouffée et les effets de la drogue commençant à agir sur son système, il s’affaissa profondément dans le siège. Ce dernier, au départ censé être la représentation du faste du dirigeant du Clan Mortadel avait fini par ressembler à un énorme pouf, profondément marqué en son centre par le postérieur d’Emulianos. Le Gros, loin de s’en offusquer en avait fait l’un de ses jeux préférés, il jetait Childérick dedans et celui-ci se révélait absolument incapable d’en sortir, véritablement absorbé par les coussins.. Hilarant, selon les critères humoristiques de Mortadel et de quiconque voulait lui plaire. Le regard du marchand se reporta sur le messager d’Abran Kai. Et son esprit, calmé par les bouffées de narguilé, commença à réfléchir à toute vitesse. A peser le pour et le contre d’une telle association. Certes le pillage serait moins intensif et ils y perdraient quelques bénéfices. Mais le Clan Mortadel souffrirait moins d’une telle interdiction car il n’avait en réalité jamais véritablement fondé ses objectifs sur le pillage mais plutôt sur la contrebande et les marchés. L’alliance avec l’Empire, si elle fermait définitivement les opportunités de commerce avec les Glaces, quoiqu’un continent aussi austère et opposé a l’esclavage n’ait jamais été particulièrement favorable à l’achat des splendides produits du terroir qu’offraient Emulianos, en ouvrait un beaucoup plus conséquent avec l’Empire. Ce qui constituait un bénéfice certain mais aussi un moyen non négligeable de distancer ses compères pirates, toujours aussi obstinés à se fringuer comme des clodos et à porter ces horribles têtes de morts. Childérick rompit les réflexions du Gros en lâchant un pet sonore, ce qui provoqua un fou rire incontrôlable des convives. Sous les effets des drogues, le niveau d’humour devient particulièrement pathétique. Surtout celui d’Emulianos ! Il n’était pas rare que ce dernier hurle « Cacaaaaaaaaaaaa » avant de s’étrangler de rire. Séchant les larmes qui apparaissaient sous les poches de ses yeux globuleux, Emulianos ditFais savoir à cette petite catin renfrognée d’Abran Kai, qu’on l’emmerde profondément mais que malgré tout, on est prêts à le satisfaire à condition expresse qu’il lèche notre géant trou du cul.Et la traductrice, tout sourire traduit : Dites à Abran Kai, que malgré la profonde indignation que nous éprouvons devant le terrible manque de confiance dont il a fait preuve en ne nous mettant qu’aussi tardivement au courant de cette affaire, nous passerons l’éponge sur nos différends avec l’Empire pour son bon plaisir. Nous comptons également sur une compensation financière à la taille de l’effort insupportable qu’il nous est demandé.
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