Après sa rencontre avec Leyna, qui était de la même famille qu'elle, Chioné se mit à marcher un peu au hasard, encore quelque peu bouleversée par la révélation sur son ascendance paternelle, qu'elle avait ignorée pendant vingt longues années. Apprendre que son paternel n'est autre qu'un démon connu de tous, un démon d'une grande puissance, ça secoue un peu quand même...

Perturbée, Chioné marcha longtemps, sans se laisser distraire par autre chose que cette pensée de pouvoir ; le pouvoir qui l'aiderait à venger sa mère était puissant, et la combinaison de son pouvoir de glace et de sa demi-nature démoniaque allait bien l'aider...

Mais notre Reine des Neiges était une humaine avant tout, aussi ressentit-elle assez rapidement la faim qui lui tenaillait l'estomac. Elle continua à marcher, les mains crispées sur son ventre comme pour cacher les bruits qu'il produisait, puis finit à genoux en appelant :

À l'aide... Quelqu'un...

Elle attendit quelques instants avant de sombrer, sans savoir si quelqu'un l'avait entendue...

Spoiler:

Kerns était reparti se cacher une semaine dans la toundra avec ses troupes afin de ne pas abuser de l'inaction des armées Selianaises et Silenastes. Qu'était une semaine d'inaction pour un Empire? La longue colonne de la Cour avait donc retraversé la frontière en toute discrétion et laissait désormais libre cours à sa joie d'avoir enfin une semaine de pause après un long mois de rapts, de pillages et d’héroïques actions menées par Sa Majesté! L'hétéroclicité de la Cour était des plus surprenantes.

A l'avant avançait les Fiers Silenastes, plein de morgue et de marques de richesse. Toute la jeunesse dorée de Silena, dont Kerns s'était attaché à obtenir l'allégeance peu avant la Guerre était là. Ils étaient venus, bravant parfois et par Foi la décision paternelle ou au contraire poussée par elle, persuadés de trouver en Kerns un moyen de rétablir le prestige du Royaume qu'ils servaient.

A quoi bon être vassal d'un royaume soumis et sans honneur à un Empire décadent?
Malgré leurs attitudes hautaines, les Silenastes riaient et souriaient de bon coeur. Habitués à une vie tranquille dans la demeure familiale, les actions de guérilla, perpétrés par la Cour durant le mois, avaient dû en éprouver plus d'un et pouvoir retrouver un peu une certaine sécurité suffisait à faire chanter leurs cœurs.
Derrière eux avançaient les groupes de brigands qui s'étaient ralliés à Kerns par opportunisme. Ceux-là se distinguaient vraiment du Corps Silenaste, bruyants, dépareilles, ils chantaient et battaient du tambour.
A ça suivait derrière les quelques démons n'ayant pu regagner leur territoire après la défaite de la guerre Froide ou ayant préféré rester tout simplement;
Ce qui était véritablement fascinant était l’homogénéité qui progressait lentement au sein de l'armée. Les arrogants nobles fraternisaient peu à peu avec le brigand qui au contact de la Haute s'anoblissait quelque peu.
Les tensions au départ fortes entre les deux mondes se calmaient progressivement tandis que ces mondes fusionnaient pour n'en former plus qu'un!
L'Ordre Nouveau..
Son ordre

C'était à cela que Kerns songeait lorsqu'il fut brusquement tiré de sa torpeur par Messidor

Seigneur! regardez là bas! Un corps!

Un corps dans la toundra? Seul? Quelle idée de se balader seul dans la toundra aussi! Fallait être un peu con ou vraiment desesperé. Chance pour elle, Kerns adorait les cons et les désespérés c'était les plus loyaux! Il talonna son cheval ets 'approcha de la dame. puis posant pied dans la Neige, Kerns posa une main sur son pouls et sentit un soupçond e vie dans le corps de la jeune femme

"Decidément mon grand, tu ne passes plus une journée sans sauver des gens desormais. "
Il s'accroupit dans la neige et retira son casque, dévoilant ainsi son affligeante beauté incubique. Puis, comme persuadé intérieurement que la Dame pourrait servir à la Cause, il haussa le ton à l'attention de ses hommes!
Bien! On fait une halte ici! Montez le camp! Et amenez moi de la nourriture et un peu de chaleur nom de dieu! On se les gele ici! Merde

Kerns n'avait jamais été connu pour être quelqu'un de poli après tout.. retirant son gant, il passa lentement sa main sur le visage de la Dame, essuyant méticuleusement les particules de neige qui s'étaient posés sur son front inconscient et parla d'une voix douce

Dame? Ne vous inquiétez pas, nous allons vous aider! Vous êtes en sûreté désormais.

La Reine des Neiges avait beau être inconsciente, tiraillée par la faim, elle n'avait pas sombré dans le coma pour autant. Comme si elle se doutait que quelque chose - quelqu'un ? - viendrait l'aider.

En effet, alors qu'elle entrouvrait les yeux après quelques instants de flottement, elle entendit une voix masculine un peu lointaine lui dire :

Dame? Ne vous inquiétez pas, nous allons vous aider! Vous êtes en sûreté désormais.

Sur le coup, elle ne réagit pas, encore groggy par la faim, mais l'odeur d'une soupe chaude - aux légumes, avec un soupçon de viande peut-être - vint lui titiller les narines et le cerveau, qui ordonna à ses yeux de s'ouvrir totalement.

Lorsqu'ils s'ouvrirent, Chioné aperçut en premier lieu un jeune homme, aux yeux d'un bleu profond, qui la tenait de façon à ce qu'elle ne touche pas la neige ; ensuite, son regard alla vers la droite, et vit un bol fumant posé pas très loin d'elle, un bol de soupe. Elle se releva doucement et murmura en regardant le jeune homme :

Qui... êtes-vous ? Ce bol...?

Elle se retenait tant bien que mal de ne pas loucher vers le bol, bien élevée qu'elle était, mais bon, la faim se faisait encore plus ressentir...

La demoiselle lança un regard reconnaissant à son sauveur lorsqu'il lui déclara :

Il est pour vous, oui! Vous avez eu une chance terrible de tomber sur nous, une chance ou un.. coup du destin.

Chioné sentit que son regard se figeait, comme s'il la soupçonnait de quelque chose. Mais de quoi ? Elle n'était qu'une demoiselle en détresse, pas une espionne ou quelque chose du même style... Elle tendit la main et attrapa le bol avant de se permettre - estomac affamé oblige - d'en boire le contenu à grandes goulées tout en y allant doucement pour ne pas tromper son cerveau, pendant qu'il répondait à sa première question :

Qui je suis? Je suis Kerns Indraugnir, Souverain de l'Orage et Empereur des Glaces ou tout du moins je devrais l'être.. Pour certains, je suis le Parjure, le Briseur d'Alliances, et le Faiseur de Veuves. Pour d'autres, je suis l'Orage, le plus grand Roi que Silena ait jamais porté , l'élu des Dieux..

Chioné reposa son bol pour digérer l'information. Un roi déchu ? Devant elle ? Alors les informations qu'elle avait lues concernant l'actuelle dirigeante, Issendra, n'étaient pas véridiques ? Un bon moyen pour se mélanger les pinceaux, entre l'officiel et l'officieux... Il lui demanda à son tour de se présenter, ce qu'elle fit d'une voix douce :

Je me nomme Chioné Féral, et suis partie voir mon père pour me faire reconnaître par lui en tant que sa fille. Ce que je n'avais pas prévu, c'était que ce ne serait pas évident de traverser les Glaces avec rien comme bagage...

Elle esquissa un sourire gêné, puis se ressaisit et le regarda droit dans les yeux, sans ciller :

Dites-moi... Pourquoi avez-vous été déchu de votre trône ?

Chioné ne broncha pas du tout lorsque Kerns lui sourit, avec un sourire qui, aux yeux d'une humaine normale, aurait pu la séduire davantage que son simple physique, qui était déjà bien plus magnifique que la normale. Cherchait-il à la séduire ? Pas impossible, mais la Reine des Neiges avait d'autres préoccupations pour l'instant pour s'attarder sur des futilités. Il lui dit, moitié gêné, moitié goguenard :

Vous vouliez rejoindre votre père? Mais l'Empire est dans l'autre sens dame, il vous faut traverser la mer. Même si en cet période de guerre rejoindre Terra ne risque pas d'être aisé.. Néanmoins je pourrais vous aider à rejoindre votre fratrie. Je suis un bon ami d'Aashadon feral , votre frère si je ne me trompe.Et un fidèle partisan de son Altesse Demoniaque.

Aashadon Féral... Elle ne se souvenait pas que Leyna avait fait mention d'un tel nom, mais si c'était un Féral, comme elle, alors ils devaient obligatoirement être de la même famille. Elle lui répondit avec un sourire :

J'avoue ne pas connaître ce messire Aashadon, en fait je viens presque de prendre connaissance de mon ascendance paternelle...

Il répondit aussi à sa question comme s'il était surpris qu'elle ne connaisse pas son histoire :

Pourquoi? Vous n'avez donc jamais entendu parler de la Trahison? De la chute de l'harmoniedes Glaces lorsque le Roi de Silena s'allia aux démons pour renverser un triumvirat qu'il jugeait corrompu et tyrannique? Je suis ce Roi et je suis là car moi et votre famille ou plus généralement votre camp avons été vaincu..

Pour l'instant..

Il se tut quelques instants, comme plongé dans le souvenir de ce temps passé, avant de se reprendre et de lui lancer avec un peu plus de jovialité :

Mais j'en oublie mes manières! Sachez dame, que Nous sommes très honorés d'avoir pu sauver la vie d'une membre d'une si auguste famille que la vôtre. Et que nous sommes honorés de votre présence parmi nous!

La Reine des Neiges lui décocha un sourire reconnaissant et un peu gêné à la fois avant de répondre :

Je vous remercie de m'avoir sauvée, messire. Et concernant votre histoire, ayant passé vingt ans de ma vie à ne pas sortir pour diverses raisons, je ne suis pas vraiment au courant de ce qu'il se passait à l'extérieur avant ma naissance et pendant tout ce temps...

Elle regarda ses mains gantées fixement, pendant quelques instants, perdues dans ses pensées et ses souvenirs...

Vous ne connaissez pas Aashadon? Et bien soit dame je vous le présenterai!Je connais un moyen de faire passer des courriers vers l'Empire. Nous pourrions sans doute prendre également contact avec le reste de votre famille..

La demoiselle n'était que d'une oreille, mais elle entendit cependant qu'il lui proposait de l'aider à retrouver sa famille. Elle leva les yeux vers le roi déchu et lui décocha un sourire sincère, muet mais qui montrait bien à quel point elle lui était reconnaissante de vouloir l'aider.

Il répondit à son remerciement mêlé à une excuse par un :

Et bien nous aurons tout le temps d'en discuter.Sachez juste que nous sommes dans le même camp. Avez-vous des questions? Des interrogations quelconques?

Elle réfléchit quelques instants avant d'hasarder :

Ma foi, j'aimerais bien connaître votre version de l'histoire... Et sachez, entre nous, que j'apprécie votre discrétion, d'autres personnes m'auraient sûrement noyée sous leurs questions concernant mon passé, mais que si vous voulez savoir...

Elle se recroquevilla près du feu pour se réchauffer, prête à entendre l'histoire de Kerns, et pourquoi pas raconter la sienne.

Une question auquel il est difficile de répondre dame.. Je suis Kerns Indraugnir, fils d' Hyperion Indraugnir et d'Alena. J'ai grandi a Silena, j'ai appris à aimer mon peuple et à le diriger, j'ai vu de mes yeux les inégalités du système des Glaces. J'ai senti le mépris de l'Impératrice vis à vis de mon peuple. j'ai compris l'hypocrisie d'un Triumvirat où seul Selian dirigeait. Alors je me suis levé. J'ai rassemblé mes armées et ai demandé l'aide du Souverain Démon pour rendre à mon peuple sa fierté..
Mais nous avons été vaincu. Mon royaume m'a été spolié, mon armée s'est dispersée et mon peuple deshonoré..
Ce que vous voyez ici sont les vestiges de ce qui fut l'ancienne dynastie silenaste. Mais cest aussi son renouveau. Depuis la mort de Galaad, le mécontentement gronde, nos partisans se rassemblent dans toutes les Glaces.

Hier j'étai seul, aujourd'hui j'ai une armée alors Demain?

Nous pacifierons ce territoire ensemble Dame, si vous le désirez! Et vous offrirez à votre famille, bien plus que votre personne, vous leur offrirez la Paix.

Autour d'elle, Chioné pouvait remarquer que les hommes du roi déchu s'étaient rassemblés autour d'eux, happés par le talent d'orateur de Kerns ; il était clair qu'il savait manier les mots pour convaincre, comme un grand tribun, ce qu'il devait être au final. La jeune femme sourit : elle avait été convaincue par son histoire, son timbre de voix. La Reine des Neiges prit délicatement les mains de celui qui l'avait sauvée et lui déclara, devant témoins :

Soyez assuré de mon soutien dans votre quête. Je ne peux pas encore parler au nom des Féral, mais je vous suivrai. En parallèle de ma quête personnelle, pour savoir qui m'a pris ma mère...

Son regard était empli de détermination et de volonté. Oui, elle l'aiderait, mais pas sans contrepartie ; elle lui demanda :

En échange, voudriez-vous m'aider à retrouver ma famille ?

Une petite contrepartie, certes. Mais c'était une contrepartie quand même.

La réponse de Kerns surprit la demoiselle aux cheveux blancs tout en lui faisant chaud au cœur :

Dame, ne me parlez point d'échange. Car je vous repondrai par une promesse.

Ce jour, moi Kerns Indraugnir, je vous promets solennellement de faire tout ce qui est en mon pouvoir pour vous aider a retrouver à votre famille! Nous brulerons chaque parcelle des Glaces si il le faut mais vous reverrez votre père et votre fratrie. Je vous promets de faire de vous la plus grande des féral, je vous promets que lorsque vous retournerez chez vous ce ne sera point en orpheline mais en libératrice des Glaces. Vous reviendrez, couverte de gloire, les Glaces pacifiées et votre père brûlera de fierté comme brûleront ceux qui se dresseront sur notre route!

Vous avez ma parole. Depuis ce jour jusqu'au moment où tous nos objectifs n'auront été accomplis, nous lutterons ensemble.

Il avait prononcé ces paroles d'une voix relativement douce, comparée à celle, vibrante, qu'il utilisa pour haranguer ses troupes :

Tous ensemble! Paysan, silenaste, selianais et démon! Tous ensemble nous pacifierons les Glaces et nous jetterons la tyranne hors de son palais rutillant. Rien n'arrêtera l'Ordre Nouveau des Glaces! Rien n'arrêtera la Cour des Miracles! Car Tel est Notre Bon plaisir!

Il serra la main de Chioné et la souleva au-dessus de leur tête, provoquant un cri du cœur de la part des hommes de Kerns qui impressionna la demoiselle ; une fois l'ardeur des hommes retombée, elle regarda le roi déchu et, avec un sourire légèrement malicieux, lui demanda :

Maintenant que vous avez harangué vos hommes, peut-être pourriez-vous relâcher ma main avant de me dire ce que vous comptez faire à présent ?

Chioné continua à sourire pendant que Kerns relâchait sa main, un sourire froid sur les lèvres. Bon, il n'avait peut-être pas apprécié l'intervention de la demoiselle, mais trop d'exhibition ne lui seyait pas vraiment, il fallait bien l'avouer... Elle n'était pas discrète de nature pour rien.

Kerns continua de sourire avant de déclarer :

Bien. Nous cherchons actuellement un moyen de me rendre rapidement sur Terre. Le fait que vous voulez retrouver votre père aidera surement a la cause.

Nous allons donc envoyer dès ce soir un mot à Aashadon, pour qu'il prévienne votre père et que nous préparions votre retour! Voulez vous que j'écrive quelquechose de particulier?

Chioné réfléchit quelques instants : avant de partir, il faudrait qu'elle apprenne à correctement maîtriser ses pouvoirs, elle l'avait juré à Leyna. Elle baissa les yeux avant de les relever et de les fixer dans ceux de Kerns :

Oui. S'il vous plaît, précisez dans la lettre qu'avant de venir auprès de ma famille, je veux apprendre à maîtriser mes pouvoirs. Que je ne sois plus un danger public qui peut tuer à chaque sursaut...

Sa première promesse... Elle la tiendrait jusqu'au bout, quitte à y laisser des plumes.

Elle vit le roi déchu sourire, et en esquissa un petit. Peut-être ne se rendait-il pas vraiment compte de l'angoisse que cela causait à Chioné, un tel pouvoir incontrôlable...

Kerns se releva avant de déclarer :

Bien ! Suivez moi, nous allons vous trouver une tente! Ensuite nous dînerons! De longues journées nous attendent Dame, mais la récompense en vaut la chandelle j'en suis persuadé. Je rédigerai la lettre dès ce soir avec votre bénédiction.

La jeune femme accepta son bras et le suivit à travers le campement du roi déchu, avant de s'arrêter brusquement :

Mais j'y pense Dame! Nous avons plusieurs démons de l’Empire parmi nous! Que diriez vous de les rencontrer? Je doute qu'il y ait parmi eux un aussi auguste nom que le vôtre mais peut-être que vous voudriez séjourner dans leurs quartiers? Dans une place de choix bien entendu!


A moins que vous ne préfériez avoir votre tente près des tentes Silenastes et la mienne. Nous sommes sans doute moins bruyants..

Chioné regarda derrière elle, hésitante, avant de lui répondre :

Sauf votre respect, messire, je préférerai rester près de votre tente... Je m'excuse d'être un peu... Embêtante avec ça.

Elle baissa les yeux, un peu honteuse, mais elle n'y pouvait pas grand-chose si elle se sentait un peu plus en sécurité auprès de Kerns...

Sauf votre respect, messire, je préférerai rester près de votre tente... Je m'excuse d'être un peu... Embêtante avec ça.

Kerns lui adressa un sourire chaleureux. La jeune femme ne devait pas être très à l'aise parmi d'autres démons. Savait-elle seulement ce que son nom représentait dans la hiérarchie démoniaque? Probablement pas. Il hocha tranquillement la tête, voulant mettre la dame à l'aise

Qu'il en soit ainsi! Nous essayerons alors de ne pas trop ronfler pour ne pas troubler votre sommeil.

Kerns rit un peu tandis qu'il continuait à se diriger vers sa tente. Une fois arrivé, il désigna l'ensemble des tentes qui entouraient la sienne dans un ample mouvement de bras

Voila Dame! Vous avez l'embarras du choix! Décidez et nous nous accommoderons!

Kerns plongea ses yeux dans ceux de la Feral, attendant sa réponse.



Nous y voila! Vous avez l'embarras du choix Dame!

Kerns lui afficha un sourire chaleureux, ce qui rassura la jeune fille. Elle n'y pouvait pas grand-chose si elle n'avait jamais vécu en compagnie de mâles de la même nature qu'elle...

Qu'il en soit ainsi! Nous essayerons alors de ne pas trop ronfler pour ne pas troubler votre sommeil.

Il éclata de rire en continuant d'avancer jusqu'à sa tente, suivi par une Chioné un peu... pas honteuse, mais gênée. Hé bé, elle avait encore à apprendre sur la gent masculine...

Ils arrivèrent devant un ensemble de tentes, entourant une tente beaucoup plus grande que les autres ; Kerns lança à la demoiselle :

Voila Dame! Vous avez l'embarras du choix! Décidez et nous nous accommoderons!

Il la regarda dans les yeux, attendant une réponse ; Chioné regarda chacune des tentes avec attention avant de planter son regard bleu dans celui de Kerns :

Si cela ne vous dérange pas, je vais prendre la tente rouge sur votre droite, après votre tente et la tente bleue qui suit.

Elle lui décocha un sourire, un vrai, pas un timide, en attendant sa réponse. C'est joli comme couleur, le rouge...

Si cela ne vous dérange pas, je vais prendre la tente rouge sur votre droite, après votre tente et la tente bleue qui suit.

Le sourire que lui decocha la Feral fit frémir le Roi. C'était un sourire plein d'assurance, l’assurance possédée par chacun des membres de la famille et qui se révélait peu à peu chez la jeune femme. Le regard bleu froid du Kerns soutint celui de la fille et il sourit à son tour.

Il hocha lentement la tête.

Cette tente tout comme les hommes de ce campement sont vôtres. Sur ce,je vous laisse jusqu'au repas! De grandes choses nous attendent dame Feral, et j'ai foi en l'avenir.
A plus tard..

Le Roi s'éloigna lentement de la jeune fille tandis que son esprit brûlait de découvrir les talents de la jeune fille. Son potentiel était énorme, il ne fallait pas être un mage pour le sentir et l'Orage comptait bien en profiter..

(RP terminé)