Chanson:

Ruby avait décidé cette journée là d'aller faire un tour dans une taverne de Ciel. Comme à son habitude, elle avait envie de chanter et quoi de mieux que dans une taverne pour cela. Elle choisit donc d'aller au Septième ciel. Elle commença à chanter, sa voix mélodieuse résonant dans la pièce alors qu'elle se tenait debout sur la petite scène:

Nil Se'n La
Chuaigh mé isteach i dteach aréir
is d'iarr mé cairde ar mhnaoi an leanna.
Is é dúirt sí liom "Ní bhfaighidh tú deor.
Buail an bóthar is gabh abhaile

I came by a house last night
And told the woman I am staying
I said to her:
"The moon is bright and my fiddles tuned for playing"

Remarqua alors une tête qui lui était familière qui venait tout juste d'entrée dans la taverne. La rouquine et elle avait fait équipe dans l'arène contre Rägmor. Tout en chantant, l'ombrageuse garda un oeil avisé sur l'activité de la taverne. Elle avait la chance d'avoir qu'elle danseuses pour l'accompagner alors qu'elle chantait. Elle tenait à ce que les femmes sur la scène avec elle ne soit pas mise en danger, surtout vis-à-vis des hommes dans la pièce. En balayant la salle, la commandante remarqua une homme qui parlait avec une jeune fille qui, de toute évidence, ne voulait rien savoir. C'est lorsque le copain de cette dernière arriva qu'il s'éloignant les mains en l'air en signe d'excuse. La rage commença à monter en elle. Elle se concentra alors sur ses paroles pour ne plus pensé à cette homme.

Tell me that the night is long
Tell me that the moon is glowing
Fill my glass, I'll sing a song
And will start the music flowing

Never mind the rising light
There's no sign of day or dawning
In my heart it's still the night
And we'll stay here till the morning

La jeune femme se déplaça vers la gauche, se faufilant entre les danseurs, donnant l'impression qu'elle dansait aussi. Tout en se déplaçant, elle gardait un oeil sur l'homme qui semblait chercher sa prochaine cible. C'était ce qu'il voulait, une cible facile qu'il pourrait surement enmener dans son lit pour la laisser le jour tombé. Un fois de plus la colère monta en elle, mais cette fois-ci elle ne fit rien pour se calmer. Elle garda un oeil sur lui et lui uniquement.

Níl sé ina lá, níl a ghrá,
níl sé ina lá is ní bheidh go maidin,
níl sé ina lá is ní bheidh go fóill,
solas ard atá sa ghealaigh.

It's not day nor yet awhile
I can see the starlight shining
Níl sé ina lá is ní bheidh go fóill,
solas ard atá sa ghealaigh.

Il sembla répéré sa prochaine fille et il se déplaça lentement vers une rouquine en plein repas. Gwandyr! Cet homme cherchait la bagarre on dirais bien. Un sourire d'amusement d'afficha sur les lèvres de l'ombrageuse. Il ne savait pas choisir ses cible. Elle se sentait un peu plus rassuré, mais décida de garder un oeil sur lui, histoire qu'il ne dérange pas trop Gwandyr.

Fill the glasses one more time
And never heed the empty bottle
Turn the water into wine
And turn the party up full throttle

Don't go out into the cold
Where the wind and rain are blowing
For the fire is flaming gold
And in here the music's flowing

La conversation s,animait de plus en plus entre les deux parties. Ruby pouvait remarquer que les choses pourrait mal tourner. Elle regarda autour, histoire de voir si quelqu'un autre qu'elle pourrait intervenir, mais ne trouvant personne, elle décida de faire quelque chose. Elle retourna au milieu de la scène et ferma les yeux. Il fallait d'abord créé une diversion. 31 pétal de coquelicots décollèrent de ses tatouages. Leur coulère rougâtre déclancha des "ohhhh" et des "ahhhh" dans la salle. La 32e se dirrigea directement vers l'homme et Gwandyr, ou plutôt entre eux deux. La pétal vint s'écraser sur le bois entre les deux. Lorsque Ruby ouvrit les yeux, elle vit que l'homme semblait chercher la provenance de cet pétal. Bien. Peut-être allait-il s'éloigner à présent.

Níl sé ina lá, níl a ghrá,
níl sé ina lá is ní bheidh go maidin,
níl sé ina lá is ní bheidh go fóill,
solas ard atá sa ghealaigh.

Tell me that the night is long
Tell me that the moon is gleaming
Fill my glass, I'll sing a song
And we'll keep the music streaming
Until all the songs are sung

Voyant que l'homme n'avait pas bouger, Ruby roula des yeux et continua sa chanson, souhaitant qu'il n'y aurait pas trop de dommage d'ici la fin de la chanson. Elle tenta de se convaincre de ne pas lui enlever la vie simplement pour son manque de respect et réussi à se dire qu'elle essayerait de le prévenir, si cela ne marchait et qu'il revenait seule ou avec un copain, elle se changerait personnellement de lui.

Níl sé ina lá, níl a ghrá,
níl sé ina lá is ní bheidh go maidin,
níl sé ina lá is ní bheidh go fóill,
solas ard atá sa ghealaigh.

Níl sé ina lá, níl a ghrá,
níl sé ina lá is ní bheidh go maidin,
níl sé ina lá is ní bheidh go fóill,
solas ard atá sa ghealaigh.


Níl sé ina lá, níl a ghrá,
níl sé ina lá is ní bheidh go maidin,
níl sé ina lá is ní bheidh go fóill,
solas ard atá sa ghealaigh.

Níl sé ina lá, níl a ghrá,
níl sé ina lá is ní bheidh go maidin,
níl sé ina lá is ní bheidh go fóill,
solas ard atá sa ghealaigh

Sous un tonnere d'applaudissement, la jeune femme descendit de la scène et se dirigea tout droit vers Gwandyr qui, malgré l'avertissement de Ruby, se faisait toujours dérangé par le même homme. Ruby posa sa main sur la surface de bois entre Gwandyr et l'homme, ses yeux rouge fixèrent l'individu indésirable et ses lèvres affichaient un sourire macabre. "T'as pas comprit que c'était ma place ici. Allez du vent, si tu tien à ressortir de la taverne en un morceau. Il n'y a rien qui me foute plus en rogne que les hommes incapable de montrer un respect qui est dû une femme." lui lançait-t-elle glaciale. Elle pencha la tête sur le côté en voyant qu'il ne voulait pas partir. Elle roula des yeux. "Si tu pars pas, c'est pas moi qui devrait te zigouiller, mais Zelphos en personne. File sale rat avant que ma générosité ne disparaisse aussi rapidement qu'elle est apparu." L'homme s'éloigna alors, à contre coeur. Ruby ferma les yeux et reprit son calme habituelle et lorsqu'elle ouvrit les yeux à nouveau il était revenu noir.

Elle se tourna vers Gwandyr et haussa les épaules. "Est-ce que je peux m'assoir?" demanda-t-elle poliment. "Je sais que tu aurais put te défendre, j'ai remarquer dans l'arène, mais je trouvais que cet insignifiant comprenne le message. Je suis désolé si je t'ai offenser d'une façon ou d'une autre." Bien qu'elle doutait avoir offensé Gwan, elle prit la peine de s'excuser tout de même. Les deux femmes était du même coté après tout.

-Madame euh, je vous remercie d'avoir éconduit cet énergumène pour moi. Ruby acquiesca en la voyant se mettre au garde à vous, lui signalant qu'elle pouvait se reposer. Elle n'était pas venue jusqu'ici pour cela. Les deux femmes n'étaient pas là pour parler armée, la commandante le savait. -Euh oui bien sûr, asseyez-vous seulement, la place est libre... maintenant.  dit-elle avec politesse. Ruby avait toujours trouver curieux ce changement radical d'attitude lorsqu'elle annonçait son titre de commandante, comme si avec ce titre venait ce respect. elle aimait cela en fait, même si cela parfois la rendait mal à l'aise.

L'ombrageuse prit alors place à côté de Gwan et la vit lui sourire avant de prendre à nouveau la parole: -Et ne vous excusez pas! Vous m'avez sortie d'un mauvais pas sans que je n'aie à causer de dégâts à cet endroit si charmant, et je vous en suis très reconnaissante. Ruby se surpris à rire doucement. "Je suis ravie d'avoir put vous donnez un coup de main sur ce point alors. Il est vrai qu'il peut être un peu inconfortable de faire un scène devant autant de gens qu'ici aujourd'hui." avoua-t-elle. Elle fit alors signe un serveur puis se tourna vers un Gwan qui regardait son assiète l'air pensive. "Mange, ne te retiens pas pour moi. Je ne suis pas intervenue en tant que commandante, pour une fois. " dit-elle en lui faisant un clin d'oeil de complicité. "j'ai vu l'homme depuis la scène. Il avait essayer avec d'autres filles jusqu'à arriver à toi." elle lui sourit l'air complice. "Je n'aime pas les hommes qui ne sont pas capable de démontrer un respect dû aux femmes."

Le serveur lui apporta deux verres et une bouteille de whiskey. La commandante lui donna la somme équivalente et se tourna vers Gwan. "Tu en veux? C'est moi qui paie ce soir. Après ce qui c'est passé dans l'arène, nous y avons bien droit. Tu ne crois pas?" offrit-elle gentiment.[/color][/color][/color][/color]

Toute tension avait de nouveau disparu dans la taverne, une musique douce et enjouée planant entre les diverses discussions. L’importun avait finit par rester prés de la porte et quand un autre homme, descendant de l’escalier du fond, se dirigea vers la sortie, il quitta les lieux avec une expression entendue en sa compagnie. Le serveur dansait entre les tables tandis que la femme du tavernier astiquait les verres derrière le comptoir. Une dame d’une soixantaine d’années à l’embonpoint révélant un amour de la bonne chair, des rides à force de rire et de pleurer, un visage d’une vie chargée d’expériences et aucun mystère sur ses émotions. La fatigue se lisait chez elle mais elle avait toujours un sourire pour les clients. Alors qu’elle posait enfin son chiffon, Ginevra, c’était son nom, sentit une légère odeur de fumée et son regard se tourna vers l’escalier où en effet une discrète matière volatile grise commençait à apparaître. Ses sourcils se froncèrent, mais que diable faisait son mari là-haut ? D’un claquement de doigt, elle fit comprendre au serveur qu’elle s’absentait un instant. Elle resserra son tablier blanc aux tâches diverses protégeant sa robe marron et s’empressa de se rendre à l’étage, grommelant dans la barbe qu’elle n’avait pas, ou partiellement, avec l’âge son système poilu avait un peu tendance à jouer des tours à sa féminité.

Quelques secondes s’écoulèrent à peine quand l’harmonie paisible de la taverne fut brisée par le cri strident et déchirant de la vieille femme. Ginevra réapparut, prise d’une panique et d’un désespoir sans nom, son chignon parfait à moitié défait après s’y être agrippée avec force, résultant une cascade de mèches grisâtres et éparses. Elle dévala d’un pas lourd et rapide l’escalier en hurlant à nouveau, finissant sa course jusqu’à percuter la table où se trouvait attablée une brune élancée et une rouquine aux boucles sauvages.

AU MEURTRE !

La vielle femme se rattrapa de ses deux mains, les plaquant au milieu de la table, le souffle court, ses yeux grands ouverts et larmoyants tandis qu’une fumée plus opaque semblait suivre sa trace dans l’escalier. Le silence venait de prendre place, plus la moindre musique, plus la moindre parole, le temps semblait s’être s’arrêter.

AU FEU ! AU FEU !

Sa panique la rendait haletante, une détresse respiratoire tant la douleur psychique lui opprimait sa poitrine enlevant toute capacité de raisonnement logique.

QUE PERSONNE NE SORTE ! PERSONNE ! Mon…. Mon Mari…. S’il vous plaît… Là-haut…. Son corps…

Là, sa voix se brisa, sa vision devenant trouble, et elle regarda alternativement les deux femmes prés d’elle, semblant leur adresser toute sa détresse et cette requête muette d’éviter au tavernier de finir en cendre. Cette scène découverte dans leur chambre, là-haut, envahissait son esprit. Son époux, cloué au sol avec une épée en plein cœur, le petit bureau de la pièce sans dessus dessous et la lampe à huile qui avait été renversée alors qu’elle était allumée sur les papiers épars sur le sol, provoquant un feu qui dévorait déjà en grande partie le bureau quand elle était montée et qui maintenant s’attaquait aux meubles voisins et au vieux parquet, à un bon mètre encore du mort. Une oreille attentive aurait pu percevoir les craquements d’agonie du bois si la panique de Ginevra ne venait de se communiquer à la clientèle qui ignora l’ordre donné par cette dernière, pensant bien plus à leur propre peau, se précipitant la plupart vers l’extérieur. D’autres se levèrent prêts à aider le serveur qui se précipitait déjà à la recherche d’un seau d’eau. Pourquoi un tel malheur ? Ils n’avaient jamais rien fait de mal et même quand les être démoniaques envahirent Ciel, elle et son mari s’étaient soumis sans lutter, s’adaptant à leur nouvelle clientèle. Ils avaient toujours évité les ennuis et maintenant, leurs fils servaient loyalement l’armée de l’Archidémon… Pourquoi ? Ginevra était bien trop perturbée pour réaliser qu’il y avait là juste l’appât du gain et qu’entre les flammes dévorant le bureau trônait la petite boîte où son mari et elle cachaient leurs petites économies, dorénavant vide…