Le soleil descendait doucement a l'horizon, arrivant au point ou il rougeoie. Ce moment terrible ou le jour bascule dans la nuit. L'ombre des arbres biscornus s'étendait, semblable a un organisme vivant qui envahirait peut a peut le marais. Des bruits étranges résonnaient contre les falaises de Foam qui se dressaient non loin, tranchant net le paysage. A cette vison inquiétante, se rajoutait les insectes, omniprésents, grouillant partout. Dans le noir des buissons semblait se dessiner des formes, mouvantes, alors que s'éloignait un vol d'oiseaux étrange.

C'est dans ces conditions, après trois jours de recherches que Xiel découvrit enfin les ruines. Il commença explorer les environs, mais dut bientôt cesser a cause du manque de lumière, ainsi que du mauvais état de ses yeux, trop abimés par de longues lectures. L'enchateur se décida donc a faire un feu, ramassant ca et la des brindilles pas trop imbibées d'eau, ce qui ne fut pas une mince affaire dans le marais saturé d'humidité. Âpres de longues minutes il parvint enfin a en rassembler un tas conséquent, qu'il embrasa presque instantanément en effleurant un rune gravée sur sa bague, ce qui en fit jaillir une gerbe étincelles.

Passant une branche dans le feu, il s'improvisa une torche. Il put ainsi continuer a scruter les gravures qui courraient sur les murs en partie effondrés. Le daeva sentit soudain la migraine le prendre, il avait encore trop forcé. Pestant contre lui même, il se décida a monter le camp. Enfin le camp, un bien grand mot pour désigner la couverture qu'il sortit de la sphère posée contre l'un des éboulis. Repliant en deux la couette le jeune enchanteur improvisa un sac de couchage. Puis il cala comme il put la torche dans un fente du mur derrière lui, avant de se glisser dans les draps pour une bonne nuit de sommeil réparateur. Il lui faudrait être en forme demain pour pouvoir percer a jour tout les secrets de la ruine.

« Je me souviens de tes cheveux courant ton visage, de ce regard posé sur moi quand je t’ai pris ta vie… Tu espérais faire partir de mon entourage, mais mes crocs en avaient décidés autrement. J’en suis désolée… »

Une nuit comme les autres, une procession funèbre s’était déroulée dans la journée… Une bien triste. Aucun feu, ni torche, ni fourche, ne crie ne m’avait poursuit depuis la nuit dernière, et pourtant cela aurait du… J’ai tué un homme qui se préoccupait de moi…  Ca faisait plusieurs jours enfin nuit, qu’il était avec moi… Il m’avait trouvé perdu… Il voulait m’aider, et pour lui remercier, j’avais pris sa vie… Interdiction de se lier à quelqu’un, c’est trop dangereux… Est-ce qu’il a eu peur ? Ou est ce qu’il acceptait son sort ? Je ne l’ai pas compris car même si les larmes coulaient sur son visage, et il me serra fortement avec tendresse dans ses bras… Je m’en veux pour ce que je lui ai fait… Alors j’étais restée dans cette rue, dans ce quartier. Et dans ma tanière loin du soleil, j’avais écouté la peine, et la tristesse de sa famille, ainsi le discours funèbres pour l’apaiser dans son dernier repos.

Cette nuit-là, j’allais au cimetière, et j’y posais un nymphéa… Une de mes fleurs favorite, et je lui disais ces mots-là, souffler dans le vent, susurrer dans le souvenir. Et puis avec ce que j’avais, je m’en allais. J’avais décidé courant de la journée de quitter cette capitale. J’ai eu que des problèmes.  Je m’étais préparée. Adieu la jupe, j’ai choisi un pantalon noir,  que je pouvais fermer au niveau des chevilles avec des lanières, boursoufflé vers le bas, avec toujours ma chemise, et mon corset, puis mes ballerines. Je pris un sac, avec quelques affaires dedans. Et une cape brune à capuche. Je ne savais pas quel chemin prendre mais je ne voulais plus rester ici.  Je marchais vers le nord... Longtemps, très longtemps. Je me retrouvais dans une plaine gigantesque, ou aucun abri s’offrait à moi pour le jour… Je commençais à avoir peur, à me dire que si je ne trouve pas une solution, je risque de mourir… MOURIR !

Je ne devais pas céder à la panique donc je me reconcentrai un instant puis je regardais autour de moi. Je vis une pointe dépassée au loin, je me mis donc à courir… Ça va, je sais courir vite. Et je ne risquais pas d’être essouffler !  Une grande citadelle s’offrait à moi, des pierres, et des personnes se figeaient dans la nuit. C’était gardé… Bien gardé d’ailleurs… Comment je vais faire pour entrer ?  Je me collais contre le mur, fixant le ciel… Il me faut une idée… UNE IDEE !  Je savais que je n’avais que quelques heures pour trouver la solution !

Je décidais de faire le tour. Bon, je devais aussi faire attention au tour de guet.. quand  j’entendis deux hommes parlaient.

- Fait chié, vivement la relève…
- C’est sur….  Mais tu peux encore attendre, le capitaine ne voudra pas qu’on parte tant qu’il a pas ce qu’il veut…
- Sa fameuse relique… Il ne l’aura pas… Personne ne veut se perdre pour la trouver
- Je sais…

J’eus une idée ! Ca peut être suicidaire mais pourquoi pas… Ça me permettrait de rentrer…  Soit je passe la journée en cage soit dans un autre endroit loin du soleil… Allez, je m’y lance ! Je me dirigeais vers la porte d’entrée.  Je toquais. C’est con  mais c’est ça !

Bien sur, on me cria «  qui va là … » C’est d’un classique !

- Je suis Eryne. Et j’ai entendu que le capitaine avait besoin d’aider pour retrouver une certaine relique. Je suis là pour vendre de mes services
- Attendez.

J’attendis. Il fallait qu’il transmettre à son supérieur. Je stressais car je n’avais pas pensé qu’il pouvait me tuer, et le soleil si proche… Bref, je voulais qu’ils dépêchent… Et c’est là que les portes massives en bois s’ouvrirent. Un soldat avec sacré carrure m’invita à le suivre. Ce que je fis. La cours étaient grandes et sales … Y avait des prisonniers qui pendaient ou qui était  crucifiés… Ils agonisaient … Ca sentait aussi le vieux sang, et la mort… Je ne supportais pas cet endroit. Je n’ai pas l’habitude de voir ça. La vie est tellement plus délicieuse que la mort… Ce linceul pourrissant couvrant ses murs, me dégoutaient.  Je montais les escaliers suivant le soldat… puis un long couloir… Il s’arrêta devant, deux autres gardes me fouillèrent en y profitant, ça se voyait… Il cherchait une arme, ils n’ont rien trouvé…

Qui chercherait dans un corset ? Dans l’armature de celui-ci ? Personne ! La porte s’ouvra, et me voilà avec le capitaine.

Il était grand, les cheveux coiffaient en arrière. Ce qui m’a le plus marqué, c’est sa balafre sur le visage. Il me sourit. Il me proposa de m’assoir, mais je refusais.

- Bien, Eryne, c’est ça ?
- Oui.
- Tu voudrais me proposer tes services de ?
- De voleuse professionnelle, et d’espionne
- Je pourrais te tuer… Rien qu’avec ce que tu me dis…
- Je sais. Faite- le, si cela vous chante.

Il rigola. Suis-je drôle ?

- Tu es bien trop jolie pour te tuer… Je pourrais te prendre  pour partager ma couche ?
- Vous perdrez beaucoup en vous servant de moi comme joujou…

Il rigola encore. Je dois vraiment être drôle.

- Tu crois ?
- J’en suis certaine.
- Tu me plais. C’est simple, si je te confis cette mission, et que tu me trahis… Je te poursuivrais, te violerais, et te tuerais avec la torture….
- Charmant programme pour vos traitres. Je ne vous trahirais pas.

Il rigola à nouveau, et consentis à m’engager.  Je vais faire un résumé de ces 3 jours en sa compagnie. Il a tenté de m’avoir dans son lit mais ca a raté… j’ai mis un mort à chaque fois dans son lit. Il m’expliqua ce qu’il voulait. Euh… Oui… Il me donna une carte, une boussole… Une dague… Il voulait que j’aie une épée, j’ai dit non… Je dois lui trouver cette objet ou la tête du type qu’il l’a détruit…. C’est un médaillon qui donne un pouvoir… Lequel, je ne sais pas… Et puis, je n’y crois pas trop. Bref, j’acceptai, et parti un soir. Bon, des soldats sont morts pendant mon séjour, ils cherchent toujours le meurtrier… Bon courage !

Direction les marais, que je devais prendrais par le nord… Obligation !!! J’ai marché toute la nuit, vraiment toute la nuit et avant le lever du soleil, je me suis réfugiée dans une petite grotte, voir plutôt un terrier mais je n’avais pas le choix… Le soleil me hait ! Foutu astre diurne !  Je patientais dans l’horreur de cette chose … Et quand la lune sortit de sa cachette, je sortis !!! Je m’étirais, ça faisait trop de bien ! Bon, je devais chercher ce bijou…

J’avais un petit peu faim donc allons chercher de quoi rassasier…  Et c’est là que je tombai sur un elfe… Un elfe, UN ELFE ! Le deuxième de ma vie. Le premier a voulu me tuer, le deuxième, je le mangeai ! C’était bon ! Je ne vais pas expliquer mon meurtre quand même… Je circulais dans le marais, et je vis un feu… Je m’en approchai doucement, en observant autour de moi… Un homme dormait avec des bulles qui étaient près de lui… Il puait la poussière, la moisissure.   J’examinai son campement, il me faisait penser à un chercheur… Peut-être qu’il cherche la même chose que moi ?  Il a peut-être trouvé ! Je me mis à fouiller… Il est presque venu sans rien… Même ses poches sont presque vides… Y a plus que ces bulles bizarres.  Je me mis à genoux, j’en pris une en main… Etrange comme sensation…. Très étrange même ! Je sortis la dague qu’on m’avait donnée, et je commençai à la transpercer….

Que l'air était doux par cette matinée d'automne, le ruisseau coulait dans d'agréables petits clapotis. Assit sur une butte, Xiel sentait une douce brise venir caresser son visage. Un arbre, au moins bicentenaire s'accrochait désespérément a la falaise et tentait de faire passer ses racines entre les rochers. Un couple de Hérons pataugeaient dans l'eau claire du lac en contrebas. Se laissant aller dans l'herbe grasse, il ferma les yeux, profitant des bruits de la montagne. Un insecte bourdonna a ses oreilles, agacé le daeva fit un geste pour le faire partir. Loin de cesser le son s'amplifia, montant dans les aigus jusqu'à devenir strident. Se réveillant en sursaut, l'enchanteur repris contact avec l'horreur purulente du marais.

Ainsi donc il avait bien fait de disperser autour du campement des pierres enchantées qui agglutinant l'eau autour d'elle formaient des bulles destinées a emmètre un sifflement d'alarme dans son esprit au moment ou elle se briseraient. Ouvrant brusquement les paupières, Xiel, l'esprit encore embrumé scruta les environs. Il faillit la manquer, la faute au feu presque entièrement éteint et a ses maudis yeux abimés ! La dans l'ombre, une jeune femme, penchée sur l'une des bulles. Elle avait apparemment tenté de la percer a l'aide d'une dague. Une déchirure dans le ventre, un soudaine douleur, la décharge d'adrénaline ut tôt fait de faire son œuvre. Secoué de petits tremblements, les idées se bousculaient dans la tête de l'enchanteur, qui était elle, pourquoi était elle la, allait elle être agressive ?

Tentant de se relever discrètement, il repoussa la couverture. Mais le froissement suffit a attirer l'attention. La jeune femme tourna la tète d'un mouvement vif. Xiel put alors contempler son visage. Il avait déjà remarqué son pantalon noir qui se fondait dans l'obscurité, ainsi que sa chemise doublée d'un magnifique corset. Mais ce fut la blancheur d'albâtre et la finesse des traits de son visage qui le soufflèrent. Mis en valeur, par les reflets du feux ainsi que l'éclat de ses yeux, ils semblaient irréels. Le daeva resta un instant sans voix devant le spectacle qui semblait incongru, comment autant de délicatesse pouvait se trouver au beau milieux d'un infâme marécage. La voix tremblante, il commença a parler :

- je … vous …

Les mots n'arrivaient pas jusqu'a son esprit, le réveil brutal additionné a la surprise avait ut raison de ses capacités de réflexions. Il resta donc assit dans ses draps, la bouche ouverte. Il attendait. Mais quoi, lui-même n'aurait put le dire.

Cette bulle se mit à briller… Ca brille ! Pourquoi ? Ce n’est qu’une bulle à la fin… Bon une bulle qui est difficile à percer. J’ai essayé plusieurs fois, trop de fois. Je me suis même coupée le doigt, pff. Ca fait mal même si cela se referme dans l’immédiat. Et cela plusieurs fois aussi. Mon pauvre petit doigt.  C’est là que l’inconnu se réveilla. Il avait bougé sa couverture, et je me retournai pour le regarder… Il paraissait dans les choux comme si, je ne sais pas… Il dormait encore, ou était réveillé sans le vouloir. Il ne bougea pas vraiment. Il me regarda, enfin il me scruta. J’avais toujours sa bulle dans les mains alors qu’il commença à parler. Enfin il bégaya, ce serait plus juste. Il sortit deux mots, qui ne voulaient rien dire.

Qu’est- ce qu’il a ?  Je l’observais pendant un instant faisant des gestes puis je lui balançai sa bulle dans la figure. Pour voir si il réagirait. Je m’attendais à quoi ? Je ne sais pas. Peut-être que je pouvais lui soutirer des informations sur ce que je cherche. Ne sait – on jamais. Et puis le choc peut peut – être la faire éclater, vu qu’avec ma dague, cela ne marche pas.

Et non, échec. Elle ne sait pas ouverte. Ca commençait à m’agacer. Et lui qui restait figé….

- Dis, tu vas rester longtemps comme ça ?

Je me mis debout, enlevant la saleté de mon pantalon.  Il est bizarre. TROP même !

- Tu sers décidément à rien ! Je trouverais bien toute seule….

Je me retournai et avant de quitter son campement.

- J’espère pour toi que tu ne l’as pas.

Je ne lui disais pas quoi, et je quittais son camp. Je marchais direction les ruines que j’avais vu en passant. Peut-être qu’il y a un indice. Bon je ne sais pas grande chose en ruine, mais je n’ai pas le choix. Je suivis le tracé des murs de bout de mes doigts… Un indice, je ne sais pas… moi, un truc qui me fait dire, oh eh, c’est là.

Je m’arrêtais devant une statue d’une femme tenant un vase ou de l’eau tombait à ses pieds. Je la regardais attentivement. Il y avait des symboles sur le vase. Je m’approchai et appuyai avec mon index. Le sol se mit à trembler. L’eau de pierre est devenue liquide, et commença à inonder le sol. Ca montait vite, trop vite. Qu’est-ce que j’ai fait… Pff, je ne suis pas chanceuse, ce n’est pas possible…merde, merde et MERDE !!

J’appuyais tout partout pour que ça s’arrête mais rien n’a faire… La statue pris une couleur rouge, et ses yeux se mirent à briller…


- Arrête-toi ! Criai – je.

Et c’est là que la statue me prit la main, et me tira près d’elle. C’est vi… VIVANT ! J’essayais de me dégager mais je n’y arrivais pas ! Elle est forte… Et me fit mal ! Le sol commença à craqueler sous mes pieds alors que l’eau monta jusqu’à mes genoux … Faudra m’expliquer comment c’est possible, un tel phénomène !

- Non pas ça ! NON ! Criai – je encore.

Alors que l'enchanteur rester figé, l'inconnue lui jeta soudain la bulle au visage. Celle-ci rebondit mollement, avant de tomber dans la boue. Toujours aucune réaction, elle lui lanca « Dis, tu vas rester longtemps comme ça ? » tout en ôtant la terre accrochée a son pantalon. Elle repris, alors que le daeva s'apprêtait a répondre, « Tu sers décidément à rien ! Je trouverais bien toute seule…. » et ajouta en faisant volte face « J’espère pour toi que tu ne l’as pas. ». Qu'il ne l'avait pas ? Mais de quoi parlait-elle ? Les pensées du jeune enchanteur tournoyèrent un instant quand tout devint clair. Elle cherchait une chose dans les ruines, sans doute un artefact. Soudain poussé pas la passion de la découverte il se redressa brusquement et voulut lui dire de l'attendre, mais trop tard elle avait déjà quitté les lieux.

Laissant, en plan sa couchette, le jeune Daeva s'élança a la poursuite de la fantasmagorique créature. Sa sphère arcanique se mit en mouvement a sa suite. Sans doute la jeune femme ne l'avait elle pas remarquée, coincée comme elle était dans une alcôve d'un mur en partie effondré. Toujours est-il qu'il sa suivit jusqu'à un bâtiment imposant. Après un instant d'hésitation il s'y engouffra. L'intérieur était en légère pente. Scrutant les alentours il vit la femme entrain de toucher une statue. Soudain la bâtiment fut comme secouer de sanglots, alors que du vase de la statue s'écoulait une cascade d'eau, semblable a des larmes. Le niveau montait rapidement, et la jeune femme cria. Mais subitement la statue prit vie et attrapa sa main. Elle se débattit en criant a nouveau mais l'eau continuait toujours de monter.

Hésitant un instant a fuir, Xiel se décida a aller l'aider. Projetant sa sphère sur la statue, il signa leur perte a tout les deux. Au moment ou elle fut brisée, le sol s'effondra emportant tout dans des profondeurs insondables. Pris dans la chute d'eau il se démena comme un beau diable pour tenter de  reprendre le contrôle de la situation, mais rien n'y fit. Après quelques secondes, qui lui parurent des heures, ils tombèrent dans un lac souterrain. Plouf, le jeune homme, plouf, la jeune femme, plouf, encore un plouf ? Par chance la sphère avait aussi était emportée par le mouvement de l'eau. L'enchanteur conservait donc tout son équipement a portée de main. Nageant a la surface il s'accrocha a la sphère qui flottait, puis s'inquiéta subitement de l'inconnue. Il cria entre deux inspirations saccadées :

- madame, êtes vous la ? Répondez, je vous en prie !

La caverne lui renvoya le son en échos alors qu'il commençait a nager vers une saillie apparente.

Prise en otage par un morceau de marbre…. Alors que l’eau coule sans cesse, inondant les moindres recoins de ce lieu… Je tirais, tirais … Encore … J’avais mal au poignet, et je sentais des marques sur ma peau… Je ne pouvais pas mourir noyer, je l’avais compris… Je ne respire plus depuis bientôt 7 mois… C’est là qu’une sphère, non c’était encore cette foutue bulle qui fracassa la statue en plusieurs morceaux…

Quand cette femme de pierre perdit la vie, s’effondra, le sol la suivit dans un grognement …. Le monde n’était qu’un monstre qui avait faim de nos vies. Le courant était vivace, fou et indomptable. Je le savais, je ne pouvais rien faire contre lui… Pourtant, je me débattis, je ne voulais pas sombrer dans des profondeurs que je ne connais pas. Mon corps fut balloté par tous ces remous, par la sauvagerie de l’eau. Ma tête cogna contre un rocher, et le sang coula sur mon visage… Je tentais de m’accrocher contre les parois, ne voulant pas glisser, pas tomber, pas m’écrouler au fond de ce gouffre.

Je ne pus que tenter. Le courant était bien trop fort. C’est comme si l’eau m’avait attrapée les pieds et avait tiré de toutes ses forces vers le fond… Je sombrais donc, voyageant dans les remous vers le néant. Je distinguais que de l’eau… Fermant les yeux, je tombais dans un grand vacarme dans l’eau, dans un lac ou une rivière souterraine. Je me laissais couler, reposant sur ce sol de boue, et d’algues… Ma tête me faisait mal, mais je savais que ma plaie allait devenir un souvenir comme d’ailleurs les autres coups que j’avais pris entre temps. Je finis par ouvrir les yeux, je regardais autour de moi… Je devais me relever, et nager vers la surface. Ce que je fis après quelques minutes sous l’eau… Je sortis ma tête silencieusement de l’eau. Et je vis l’homme d’avant nager vers la roche… Il y avait un chemin par là-bas.

Je restais un instant derrière lui, puis je me mis à plonger, à nager en dessus de lui pour sortir devant lui et grimper sur la roche. J’essorais mes cheveux en le regardant nager.

- Qu’est-ce que tu fais là ? Dans ce trou ?

Je n’attendis même pas qu’il me rejoigne pour l’interpeller. Je voulais savoir. M’avait –il suivi ? Et puis je repensais à cette bulle… C’est lui qui a brisé cette statue …

- Tu voulais me tuer en prisant cette statue ?

J’avais encore les bleus de la statue, ça faisait des traces de doigts. Elles étaient moins foncées qu’avant mais toujours autant présente. Ma blessure la tête saignait encore un peu … J’avais pris un choc assez violent finalement… Et ça faisait très mal. Je touchais la plaie du bout de mes doigts en soupirant. Elle était quand même profonde, mais commençait à se refermer. Ca prendra du temps mais je pense que d’ici une heure ou deux, je serais guérie. Je le fixais entrain de nager… J’attendis sagement pour une fois, ses réponses… J’avais le temps, car à priori, nous sommes coincés très profondément sous la terre… Donc aucun risque avec le soleil, enfin du moins pour le moment. Le pire dans tout ça, c’est qu’on voyait mes oreilles d’elfe… J’aurais dut les couper quand je le pouvais encore… Les rendre moins pointus…Maintenant, c’est juste foutu. Vu, que ça va repousser si je le fais. Bref, j’attendais que l’autre réponde, pour que je puisse partir par après… Ne pouvait – il pas se dépêcher ?

L'enchanteur s'extirpa de l'eau, et monta sur la corniche en s'aidant de sa sphere, puis il lui fit emmètre une douce lueur magique afin de voir un peut dans cette sombre cavité. Détrempé, il tenta d'essorer ses habits comme il put. Voyant la jeune femme saine et sauve, il fut rassuré. Il se décida donc a répondre a ses questions :

- je te suivais et j'ai voulut briser la statue, mais pas provoquer ce cataclysme.

Remarquant alors les oreilles pointues, il s'exclama :

- vous êtes une elfe ?

Puis son regard fut attiré par les marques dans la roche. De nombreuses gravures dont la plupart n'étaient que de simples motifs destinés a la décoration, mais d'autres formaient des mots ou des phrases. Grâce a son don l'enchanteur apprit qu'ils étaient dans une ancienne cité nommée Ashalump, qui avait du être engloutie il y a environ 8000 ans. En effet les ruines visibles a la surface n'étaient que la pointe des anciens bâtiments. Voilà qu'ils était cinq ou six étages sous terre. Plongeant plus avant il découvrit un sombre couloir. La faible lueur qui se dégageait de la sphère arcanique dissipa suffisamment les ombres pour révéler une volée de marche. Xiel hésita un instant, puis se rappelant la présence de la jeune femme il se tourna vers elle :

- on monte ?

Les gouttes se cristallisaient le long de la paroi. L’eau s’était apaisée comme si la berceuse du temps avait son œuvre. Il ne restait qu’un cœur mort, un cœur qui bat … Une lumière insignifiante. La noirceur nous couvrait de sa tendresse glaciale. Je regardais le haut de la caverne, et trouva étrange de voir le trou se refermait. Je ne pourrais pas faire demi-tour. Toute façon, je me voyais mal grimper.

Il me répondit. Je n’ai pas aimé sa réponse. Il a brisé la statue… Il voulait m’aider… Je ne lui ai rien demandé… Je pensais que j’en aurais pour un moment avec lui … Donc, je ne vais pas m’énerver tout de suite. Et c’est là qu’il fit une erreur. Encore une… Seulement celle-là… Je ne suis PAS un elfe, je ne l’ai jamais été… Ils sont tellement constipés par leur forêt… Et aime bien trop le libertinage à mon gout… Enfin pour ce que j’en connais. Vu que ces chers petits êtres à la tête remplie de mousse m’ont rejeté… J’avoue avoir le physique, le sang, et les origines… Mais c’est TOUT !!!!


Je pris un caillou, un peu pointu… Je me levais. Je ne dis rien, absolument rien. Je me retournai et lui balançai ce fameux caillou à la tête en réponse. Je ne pouvais pas dire « non » quoique… Non finalement non vu que j’en ai les gênes… Cependant, je me suis jamais sentie comme une elfe. Le qualificatif d’humain me convenait mieux avant. Maintenant, je tente d’accepter le fait que je sois un vampire… Ce n’est vraiment pas facile. Je le depassais en donnant un coup à cette foutue bulle qui ricocha contre la paroi comme une balle qui s’excite.

- Oui, on monte !

J’emboîtai la première marche, puis la deuxième me perdant dans le noir. Je me faisais à mon instinct pour me guider. Soudain un hurlement fracassa le silence. Il venait de derrière moi, du lac souterrain… Je me retournai, et fixai dans le noir.

- T’es mort ?

Question conne, j’avoue. Mais qu’est- ce que je pouvais bien dire d’autre ? Un grognement se mit à retentir dans la cavité… Aurait – il un monstre ? Si oui, on est dans la merdeuhhhh !!! Pff, je n’espère pas. Je préférais que ce soit lui qui a roté, et avec la résonnance ça serait propagé… Je peux toujours rêver ? Non ? Vaut mieux un porc, qu’un monstre qui veut ta mort… C’est plus rassurant.

- Ca serait bien que tu répondes !!

Un petit tremblement finit ma phrase. Ce lieu n’est pas du tout rassurant. Vraiment pas rassurant !!!

Comme seule réponse a sa question, Xiel reçut une pierre en plein visage. La jeune femme le dépassa et mit un coup de pied dans la sphère, ce qui l'envoya valdinguer contre le mur. Le jeune enchanteur ne comprenait pas pourquoi sa question l'avait mise en rogne. Mais alors qu'il l'observait, a la lumière chancelante qui émanait de la sphère il fut encore une fois ébahis par sa beauté. La source de la lueur chutant au sol après la violente poussée, projeta des ombres dans toute la grotte. Des ombres qui formaient d'inquiétants amas sur les murs. Le deava pensa « décidément, elle a du caractère celle-la ! ». Puis se dirigea vers la sphère pour l'extirper des gravats.
La jeune femme s'exclama soudain :

- Oui, on monte !

L'enchanteur tirait comme un beau diable sur la sphère pour la décoincer lorsqu'il entendit ces mots. Il allait répondre quand soudain la boule jaillit. Déstabilisé, il se mit a glisser et hurla. Se rattrapant de justesse a une proéminence rocheuse, il évita un deuxième passage a l'eau. Le deava sourit en entendant la jeune femme demander tout naturellement :

- T'es mort ?

Mais son sourire se dissipa lorsqu'il entendit un étrange grognement provenant d'un peut plus bas. Il se hâta de se hisser sur la corniche pour rejoindre sa compagne d'infortune dans le couloir lorsque celle-ci ajouta :

- Ca serait bien que tu réponde !!

Xiel ne sourit pas cette fois, trop préoccuper par le son grave et profond qu'il avait entendu un peut plus tôt, mais ne put s'empêcher de penser « elle se fait du soucis pour moi ». Pensée incongrue dans une telle situation. Mais l'enchanteur avait été troublé pas la vision de la jeune femme au clair de lune. Entrant dans le couloir, il la rejoignit enfin. Marchant en toute hâte, la sphère devant lui pour éclairer, il s'adressa a elle :

- Nous ferions mieux de partir au plus vite de cette grotte, quelque chose bouge en bas, et je n'ai pas franchement envie dans savoir plus quant a ca nature.

Quand la terre tremble, le monde s’effondre dans la peur…. Et quand tu es dans un labyrinthe souterrain, les pierres s’effondrent sur toi…
Pourquoi la terre tremblerait ? Simplement parce qu’une bête rôdait, et s’était appropriée ce lieu…. Et quand un banal étirement, elle nous fait signe qu’elle est éveillée.  Et que nous sommes les appâts, les steaks, le goûter… Il ne fallait donc pas trainer !  La remarque de l’homme était d’une logique … Bref, je n’allais pas relever ça. Je lui fis simplement un sourire. Et je continuais le chemin.
Mon instinct me soufflait que la route était longue, et que je l’aurais sur le dos toute l’aventure… Alors essayons d’être aimable. Qui sait, il pourrait être utile. Je pris sur moi, et ... soyons aimable, et gentille !

- Je m’appelle Eryne. Et je crois bien qu’on est coincé ici pour un long moment. Alors essayons de s’entendre. N’es – tu pas d’accord avec moi ?

Voilà, j’ai fait joliment le premier pas. Sa bulle brillante avait quelque chose d’insupportable à bouger comme ça… Mais décidément, je ne pouvais pas la faire disparaitre… On dirait un chien qui suit l’homme. C’est vivant ? Un autre hurlement se fit entendre… La bête aime nous dire, je suis là, je vous sens, et je vais vous manger ou quoi ?  Ne pas s’affoler… Ne vraiment pas s’affoler !!! Je continuais à monter ces escaliers, regardant par moment, si il me suivait ou pas… Ne sait-on jamais.  

Les escaliers prirent fins. Et une porte en pierre rouge, comme si le sang avait coulé dessus.  Il avait des symboles dessus dans une langue inconnue… Je ne parle qu’une langue aussi.  Les poignées étaient faites en émeraude. Des cercles d’émeraudes tenus par des dragons. Leurs crocs acérés tenaient parfaitement les cercles.   Je touchais les dorures. Je ne me préoccupais pas de l’autre. Je tirais sur une des poignées, elle était bloquée.  

Je reculais de quelques pas, sans regarder derrière moi. L’encadrement de la porte montrait des dragons se mordant la queue comme si c’était une chaine. Je reculais encore un peu, cognant l’homme. Je me retournais, et j’étais contre lui… Mains posées sur son torse. Je le regardai dans les yeux. Son souffle, je le sentais sur mon visage, tellement on était près l’un de l’autre. Un petit sourire aux coins de mes lèvres apparut en le regardant. Mes doigts glissaient vers le haut de son torse, vu qu'ils étaient trop bas à mon goût.

- Navrée, je n’avais pas fait attention.

Je reculais de quelques pas puis à nouveau, je me retournais pour scruter la porte. Je soupirais.

- Bon, faut trouver comment l’ouvrir. Elle est coincée.  Une idée ?

Je croisais mes bras sous ma poitrine, en observant cette lourde porte.  Il y a peut-être un mécanisme quelques parts… Peut-être qu’elle  ne s’ouvrait pas comme une porte traditionnelle. Je réfléchissais.

Ils montaient les escaliers quand la jeune femme s'adressa a lui :

- Je m’appelle Eryne. Et je crois bien qu’on est coincé ici pour un long moment. Alors essayons de s’entendre. N’es – tu pas d’accord avec moi ?

Le deava pensa, « en voilà un joli prénom pour une jolie femme ! » mais répondit bien plus sagement :

- Oui nous ferions mieux de mettre nos efforts en commun, en effet.

Apres une courte ascension, Ils arrivèrent en face d'une porte finement ouvragée. La jeune femme tenta de l'ouvrir de manière conventionnelle mais rien n'y fit. Soudain elle recula, et en se retournant, elle se retrouva en contact avec l'enchanteur. Les mains de la magnifique jeune femme posées sur son torse combiné a leur proximité firent accélérer son rythme cardiaque. Les battement de son cœur, devenait plus puissants et plus rapprochés. Elle lui avait dit quelque chose, mais il n'avait pas entendu quoi comme ses oreilles palpitaient sous l'afflux de sang. Elle se recula a nouveau et lui dit :

- Bon, faut trouver comment l’ouvrir. Elle est coincée.  Une idée ?

Soudainement ramener a la réalité, L'enchanteur se pencha sur la porte, étudiant rapidement les symboles et la magie qui en émanait il compris son fonctionnement. Saisissant la main de la jeune femme il lui fit décrire des courbes suivant certains symboles avant de déposer son index sur un en particulier. Faisant de même en parallèle avec sa main libre il s'écorchât légèrement le doigt pour dessiner un symbole cabalistique sur le centre de la porte. Les yeux d'améthyste des dragons flamboyèrent et un déclic ut lieu, résonnant en échos dans le couloir.

Lâchant soudain la main de la jeune femme Xiel fut surpris par sa hardiesse, que lui avait t'il donc pris de faire cela ? Appuyant sur la porte, celle-ci s'ouvrit sans un grincement, rien d'étonnant vu la quantité de magie dont elle était recouverte. Mais une aussi grande protection impliquait certainement qu'il y aurait des choses a découvrir plus loin. Un nouveaux cris retentit derrière eux. Pris de panique l'enchanteur saisit a nouveau la main de la jeune femme et s'engouffra dans le passage. La porte claqua sur leur passage. Se retournant le daeva constata que l'enchantement d'ouverture ne pouvait être activé de ce coté, ou qu'ils soient ils ne pouvaient plus rebrousser chemin.

Xiel allait s'excuser de sa précipitation lorsqu'il vit une lueur obnubilante s'échapper de l'un des embranchements que prenait le chemin a cet endroit. Totalement sous l'emprise de la lumière le jeune daeva se mit a marcher jusqu'à arriver dans une pièce rectangulaire. L'étrange clarté semblait provenir d'un globe en suspension près du plafond. Des étagères fracassées couvraient le sol, et ça et la était éparpillés des parchemins en rouleaux. Mais ce fut le mur du fond qui attira le plus son attention. Il était couvert d'un immense bas-relief agrémenté de symboles qui a priori formaient une histoire. Aussitôt l'enchanteur entrepris de déchiffrer le récit figé dans la pierre depuis des siècles.

Surprise… Voilà un bon mot pour décrire mon état à cet instant. J’étais surprise, lorsqu’il prit ma main. Je le regardais faire en soufflant, un petit «  euh ».  Comment expliquer la scène qui suivit… Il fit des gestes louches avec ma main, et lui de même avec la sienne… En parallèle.  J’écarquillais les yeux  quand la porte s’ouvrit..

- Comment…  et tu aurais pu me dire qu'est ce que je devais faire pour l'ouvrir, au lieu de prendre ma main…

Il avait regardé 5 minutes la porte, et paf, il avait trouvé. Sérieusement, c’est très douteux… En plus, cette bulle qui paraissait joyeuse … Je vais l’enfermer dans un endroit !    Je n’allais pas lui en vouloir. Il avait ouvert la porte,  c’était cela qui compté.  C’est là qu’un hurlement se fit entendre… La bête aime communiquer !!!  C’est là que l’homme était pris de panique, et me saisit la main… Il m’entraina dans la pièce qui était sombre… Avait – il peur ?

- J’aurais aimé au moins connaitre ton prénom. Susurrai- je, alors qu’il me tirait dans cette pièce.

C’est là que la porte claqua. Super ! Magnifique ! Coincé ! Encore ! Enfin on ne pouvait pas faire demi – tour. Et on ne savait pas où on était… Bon, il ne fallait pas  s’éloigner l’un de l’autre.

- Je pense qu’il faut….

Il ne m’écouta surement pas, vu qu’il se dirigea vers une lueur au loin.  Il était comme pris dans cela. Comme une abeille attirait par le miel… Il va ou comme ça ? C’est un comportement peu prudent, pour ne pas dire suicidaire. Je le laissais dans sa folie, ne le suivant pas. Je préférais m’assuré que ce n’était pas dangereux qu’au lieu d’avancer… Je regardais autour de moi. Observant cet endroit. De grandes statues de femmes avec chacune un vase se tenaient dans les recoins. Je n’aimais pas les voir. Une odeur de miel, et de cannelle se promenaient dans l’air. Ça sentait bon.  Vraiment très bon ! Je continuais de fixer, de regarder en faisant quelques pas, en direction du chemin qu’à pris l’autre… Sur les dalles, il y avait des animaux… Des animaux, que je n’ai jamais vus.

C’est là que j’entendis un « clic ». C’était mauvais signe et en plus, ça venait de là ou était l’autre. Un piège ? Surement ! Je le sauve ? Pas le temps de réfléchir, je me mis à courir. Je cours vite, d’un pas assez léger. Ca vient de mon côté elfe.  Je me précipitais dans la pièce rectangle quand je vis des encoches dans le mur s’ouvrir. Qu’est  - ce qu’il a fait, sérieux ?  Pas le choix… Vraiment pas le choix…

Je lui sautais dessus, en le plaquant au sol, sur le dos. Le choc fut violent mais la seconde d’après des flèches volaient au-dessus de nos corps… Je me plaquai contre lui, le temps que ce piège se calme…

- Ne bouge pas. Lui susurrai – je à l’oreille. La prochaine fois, fais attention à l'endroit où tu marches.


Merci mon ouïe ! J’attendais la joue posée contre la sienne.  Je lui ai sauvé la vie, mais c’est la dernière fois. La prochaine fois, il meurt. Il a qu’à faire plus attention !

« ...cent deuxième jour, de la huitième année du règne de Gamlak, le ciel devint rouge a mesure que les flots s'obscurcirent. Les cloche sonnèrent a toutes volée, signalant au peuple que... »

Totalement plongé dans l'histoire qu'il lisait, le daeva fut soudain interrompu. En effet la jeune femme entra dans la pièce en courant et le plaqua au sol. Chutant lourdement dans les débris des étagères il évita grâce a elle, une vague de flèches jaillissant des murs.

Son cœur battait la chamade, l'action combinée au contact avec la jeune femme lui faisait perdre tout ses moyens. Elle était étendue sur lui, leurs corps se touchant tout du long. La joue posée sur la sienne elle lui murmura:

- Ne bouge pas. La prochaine fois, fais attention à l'endroit où tu marches.

Le souffle court, l'enchanteur lui répondit :

- oui, je suis désolé, je ferais plus attention désormais.

S'arrêtant un instant il se retourna sous elle. Maintenant face a face il pouvait contempler l'abime ambrée de ses yeux. Un petit médaillon en argent s'échappa de son chemisier, venant heurter le torse du daeva. D'aussi près il pouvait voir tout les détail du visage de la jeune femme, et mémé s'il fut étonné que son teint reste blafard a la lumière jaune de la pièce, il ne put encore une fois que constater la noblesse de ses traits. Il repris dans un souffle.

- je... je ne me suis pas présenté, quel impoli je fait, alors que vous m'avez donner votre nom. Et bien sachez que je me nomme Xiel.

Le visage de l'enchanteur s'empourpra a mesure qu'il réalisait la position dans laquelle il se trouvait. Pourvu que la jeune femme ne réagisse pas mal.

Contre lui, alors que les flèches tombaient au sol pendant leur volé. Je le regardais dans les yeux, alors qu’il me souffla son prénom : Xiel.   Je finis par lever la tête regardant autour de nous. La rafale avait cessé. Je me redressai, tout en faisant attention à ne pas l’écraser. Je me retournais, sortant de cette pièce comme si de rien n’était. Elle était sans issus, et ce que je voulais… C’était une sortie.  Je longeais les murs, passant mes doigts sur la paroi. Je l’ignorais. Il a qu’à rester dans cette salle… Des runes sortaient en relief, je passais mon doigt pour en dessiner les contours…. Ces symboles me sont familiers… Je ne connais rien à la magie, ou autre… Cependant, j’avais l’impression de les avoir déjà vus, déjà lu… Pourquoi ?

Je m’arrêtais devant ce mur. Une scène se présentait à moi.  Une femme portant un masque tendit la main à une espèce de chevalier, qui se trouvait à genoux devant elle.  Je fixais le masque… Et si c’était ça ? Je passais ma main dessus…. Le masque s’enfonça dans la pierre… Oh, non… Je n’ai pas déclenché un piège… Le sol se mit à trembler… Des racines sortirent du sol… Magnifique. La porte de la pièce ou se trouvait Xiel se ferma… Dans un bruit assourdissant… Ces racines m’attaquèrent. Elles étaient voraces… Une me prit par le pied et pendit à l’envers. J’essayais de me défaire quand l’image sur le mur se mit à mouvoir.

- Saleté ! Tu vas me lâcher oui !! Criai – je envers la racine.

Les autres dansaient autour de moi. Qu’est-ce que j’ai fait ? Sérieux, j’ai juste touché à ce masque. C’est qu’un masque sur un dessin mural… Une entité sortit du mur, comme un fantôme, c’était la femme de l’image… Elle me tourna autour. Je décidais de l’ignorer. Je sortis ma dague et en me balançant, je coupais mon lien. Je suis donc tombée comme une merde. Et je me suis fait mal aussi… Je me relevais en titubant un peu.

«  Tu es à moi, je t’arracherais le cœur… Et mon chevalier dévorera ton corps… »

Voilà ce que sortit la femme fantomatique… Euh… C’est quoi ce délire !? J’essayais d’éviter les racines en les coupant… Mais elles me plaquèrent contre le mur, me collant carrément contre la brique avec une force incroyable. Je perdis ma dague, et  ça me déchira la peau !!! Je sentis mon sang coulait tout doucement… Non, pas ça !

- Tais – toi ! Et libère-moi !

Elle s’approcha de moi. Elle puait la mort.  

« Il ne fallait pas me toucher…. »

Comme si je savais qu’une entité allait sortir de ce mur, sérieux… Et c’est là qu’une racine fracasse la porte en pierre, ou se trouvait Xiel, et tente de l’attraper…

«  J’ai trouvé ton amant ! »

QUOI ? Non mais elle fume….

- C’est faux !  

Je tournais la tête vers Xiel, en lui criant : « Barre-toi de là ! » Evidement, ce n’était pas l’avis de tout le monde… La femme le voulait aussi comme steak… Prochainement étape de ma vie, je la passe dans l’endroit le plus calme car là… Y en a marre !!!

La jeune femme, non, Eryne se redressa, permettant a l'enchanteur de reprendre son souffle. Ce dernier ramassa en vitesse les quelques parchemins vieillis par le temps qui trainait au sol. Les fourrant rapidement dans la sphère il se releva. Le femme élancée explorait la pièce effleurant gracieusement les murs de ses doigts fins. Alors qu'elle atteignait une zone couverte pas un immense bas relief elle s'arrêta. Elle semblait observer les détails du dessin alors que ses cheveux effectuaient de lentes ondulations au rythme de ses changement de direction. En se baissant un peut elle créa de fort jolis plis sur son pantalon sombre qui mirent en valeur ses voluptueuses courbes. Rougissant, le daeva détourna un peut le regard.

Soudain, tout se mit a trembler, l'enchanteur constata qu'elle avait encore déclenché un piège avec ses mains baladeuses. Dans un bruis fracassant il se retrouva séparé d'elle. Une énorme pierre se dressait désormais entre eux. L'apprenti explorateur entendit un cris étouffé derrière le mastodonte de grès. Paniqué, il regardait partout pour trouver comment passer, mais il en semblait pas y avoir un quelconque mécanisme ou enchantement dans la pierre. Seule la force brute parviendrait a la traverser. Alors qu'il tentait désespérément de pousser le bloc en s'aidant de sa sphère magique, il entendit une voix claire s'élever. On aurait dit un fluide froid qui tentait de d’infiltrer dans votre esprit pour dévorer votre âme.

«  Tu es à moi, je t’arracherais le cœur… Et mon chevalier dévorera ton corps… »

Un choc, des briques qui tombent, la jeune femme hurla :

- Tais – toi ! Et libère-moi !

Le ton paniqué de sa voix déclencha un électrochoc dans le petit cœur de Xiel. Il se mit a frapper comme un beau diable sur le rocher mais rien n'y fit. Emporté par ses sentiments il frappait et frappait encore, s'écorchant inutilement les phalanges sur la surface bien trop dure pour lui. La pierre vola en éclats au moment ou résonnait a nouveau la triste mélodie.

« Il ne fallait pas me toucher…  J’ai trouvé ton amant ! »

Pris pas son élan le daeva se propulsa dans la pièce, découvrant une incroyable scène. Des murs jaillissaient un nombre incroyable de racines qui se mouvaient en tout sens. La jeune femme était la, dans le fond, plaquée contre le mur par les monstrueux appendices qui se rependaient sur son corps, pénétrant ses vêtements. Le cœur de l'enchanteur semblait sur le point d'exploser. La prisonniere lui cria quelque chose, mais le sang palpitant dans ses oreilles rendait les sons étranges et il ne saisit pas ce qu'elle lui dit.

Le battement a ses tempes le galvanisant, le daeva vint a la rencontre de l'atrocité grouillante. Les racines cinglantes virent le fouetter. Violemment touché a la cuisse, il flancha avant de se redresser. De longues et épaisses trainées rosâtre naissaient partout sur son corps. Pénétrant plus avant dans  la pièce, il s'empêtra peut a peut dans les branches vives.

En se débattant il arracha quelques entrave qui le retenait. Suffisamment pour atteindre la jeune femme. Un racine vint lui frapper la mâchoire, arrachant un morceau de chair de la joue. Xiel se pencha vers elle un sourire au lèvres, et aussi stupide que cela puisse paraître dans une situation aussi désespérée lui dit :

- La prochaine fois fait attention a ce que tu touche...

Blam ! Une grosse racine vint lui percuter le front a ce moment. Un estafilade sanguinolente en travers du visage, la vue du daeva se troubla, le sang lui coulant dans les yeux. Le monde tournait, les lignes droites devenaient courbes et avant de sombrer dans l'inconscience l'enchanteur ut le temps de souffler a la jeune femme quelques mots:

- Magie... lien... brisé... la pierre....

Cette odeur, se parfum emplit de vie… Il coula, il recouvra son visage, son corps… Ma chaine végétale n’était presque plus qu’un souvenir… J’avais regardé la scène sans rien dire, sans bouger. Cette odeur, délicate et apaisante souffle dans mon esprit, l’envie d’y goutter… Je ne faisais que de regarder cela … Xiel tomba dans une inconscience dangereuse. La femme jubilait, les yeux pétillants d’envie de nous tuer… Je sortis une lame de mon corset, et coupa le reste des racines… J’étais libre. Je rangeais ma lame par la suite.

Les racines voulaient m’avoir à nouveau dans leur filet. Mais je me débattis, me faufilant comme un chat entre eux. Si mon cœur pouvait, il cognait fortement à l’appel du sang… Ce sang, je le voulais. Je voulais m’en saisir, en savourer chaque morceau… Cependant, je devais tenir… Et il y avait un danger bien plus important… Qu’est - ce qu’il avait dit déjà ….Je dois réfléchir !!! Je le dois !!


Qu’est ce qu’il a dit ? Foutu sang qui a accaparé mon attention… C’est là qu’une racine se fracassa contre le mur, heureusement que je me suis baissée à temps… Elle cassa un bout de la fresque et la femme trembla… Est - ce lié ? La roche en se brisant me marqua par des traits dans la chair. Je saignais… Je ne devais pas faiblir… Je courais pour éviter les racines, tout évitant d’écraser Xiel. J’arrachais un vase du mur. Il était lourd, et épais… Peut – être que … Je devais essayer. Je balançais le vase contre la fresque, alors que je pris une racine violement dans le dos, ce qui me fit chuter à genoux. Le vase se cogna contre le visage de pierre de cette femme, et le brisa cette fresque… Il eut un petit tremblement, et c’était….

Trop tard ! La femme cria si fort que j’ai eu mal aux oreilles…. Mon visage était au-dessus de celui de Xiel, mes cheveux tombant sur son visage recouvert de sang… Ce sang !! Ce délicieux nectar…. Ce sang qui j’aime tant sentir couler dans ma gorge. Me canines me tiraient comme si elle voulait que je le croque, que je le morde, et lui vole ainsi sa vie. Je tremblais avec envie de lui la prendre, puis je reculais… Je fixais la femme qui éclata sous son cri, les racines tombaient en cendre… Il ne restait plus que lui et moi… Je sentais son cœur battre, son sang coulait… Il était blessé… BLESSE… Je suis qu’un monstre qui… Je tendis ma main vers lui, voulant le toucher… Je ne devais pas… Je devais résister… Mais cette odeur, ce nectar,… Je le veux ! Je le VEUX !

Je posais ma main finalement sur son cœur. Ce cœur emplit de vie, que je sentais battre… Je posais finalement ma tête contre ce cœur, pour mieux l’écouter. Mon oreille contre ce cœur, l’écoutant danser… Je fermais les yeux… Je sentais ce sang qui se faisait attirer dans les bras de chaque battement… Je voulais y gouter, juste un tout petit peu… J’ouvris les yeux. Cet appel, ce cauchemar… Qu’est – ce je faisais… Je vis une plaie… Sans le vouloir, je me léchais les lèvres…

Je me redressais alors que mes doigts voulaient caresser son visage, goutté à ce sang… Je ne me rendis pas tout de suite compte de ce que j’allais faire… Seulement mes doigts couraient doucement sur ce sang qui recouvrait son visage… Je me braquais… Je ne dois pas…. NON !

Je me réfugiais dans un coin contre le mur… Me recroquevillant sur moi-même, les genoux contre mon torse… Mon visage cachait par mes bras qui se reposaient sur mes genoux. Je me trouvais monstrueuse… Je devais tenir… TENIR ! Je tremblais.

- Il le faut, il le faut… il le faut…. Susurrai- je à répétition…

Verte et grise, des taches étrange volaient devant les yeux du daeva. Flottant a la limite de sa conscience il sentit quelque chose s'appuyer sur sa poitrine avant de s'aventurer sur son visage. Mais soudain, plus rien. Poussé par la curiosité son âme regagna son corps. Choc brutal avec la réalité, douleur qui crie a ses oreilles, la souffrance, partout. Si l'hématome crânien c'était résorbé de lui même sous l'action de son sang magique, il n'en allait pas de même pour les autres blessures. Il concentra l'activité régénératrice sur les plaies ouvertes, les blessures les plus importantes.

Prenant de plus en plus conscience de lui même il se redressa et tenta comme il le put de faire retourner son précieux liquide vital d'où il venait. Au bout d'une trentaine de secondes de concentration les plaies de son visage et de sa hanche furent guérie. Préférant conserver son énergie il ralentit le processus de guérison des blessures mineures au rythme d'un humain lambda. Son corps enfin en état de fonctionner normalement il se mit a étudier son environnement.

Les racines avaient disparut, bon point. La stèle a l'origine de l'enchantement était brisée, excellent point. La jeune femme était... la jeune femme était repliée sur elle même dans un coin, les trait tirés par une grande souffrance. L'enchanteur s'élança vers elle, voyant qu'elle marmonnait quelque chose. Se jetant a genoux devant elle il posa délicatement sa main sur son épaule pour lui apporté son soutient. Puis en s'approchant un peut lui dit:

- Mad... Eryne... Eryne ! qu'est ce qui ne vas pas ? tu est blessée ?

Dans un mouvement inconsidéré il approcha son visage de celui de la jeune femme, au point que la respiration saccadée du jeune daeva fit se mouvoir les long cheveux bruns. Cheveux dans lesquels le sang partiellement séché sur sa joue se mêla alors qu'il attendait désespérément une réponse.

Je ne faisais que de répéter cette phrase, pour me convaincre que j’étais capable de résister, ne pas lui sauter dessus… Ne pas le tuer, ne pas prendre sa vie… J’espérais tant en être capable… Mes ongles s’enfoncèrent dans ma peau. C’est là que je l’entendis bouger… Malgré que son sang accaparait tous mes sens, je savais qu’il se mouvais. Je voulais qu’il reste loin de moi, qu’il ne s’approche pas… Qu’il me laisse seul dans mon coin. Je ne le regardais pas… Je ne devais pas le regarder. Je soufflais comme si je cherchais à respirer. Mais j’ai perdu cette capacité là… Mon cœur ne sait plus battre, il a oublié… Je ne suis pas vivante.

Je suis un monstre attisé par son sang… Un sang qui enflamme ce que je suis… Une horreur de la nature. Je me crispais encore plus sur moi-même. Je ne voulais pas sombrer. Succomber était ma hantise du moment. Je devais prendre mon courage, et me lever, disparaitre… Mais la sortie n’était pas visible. On ne pouvait pas faire demi – tour… J’étais perdue, j’étais condamnée…

C’est là que je sentis une main sur mon épaule. Je relevais la tête, et de mes yeux qui devaient surement commencer à prendre une teinte rouge… Je fixais Xiel. Il était à genoux devant moi. Si près de moi, que l’odeur de son sang même sec me brulait d’envie de le dévorer. Ne comprenait-il pas ? Je suis le prédateur et lui la proie. Il devait fuir. Il aurait dû m’écouter la première fois. Il me parla, me souffla dans les cheveux. Je ne l’écoutais pas. Je ne voulais pas l’écouter. Je voulais qu’il me laisse. Je voulais tellement de chose au final… Je ne pouvais plus rester avec lui.

Mon visage était si près du sien, qu’il m’aurait fallu juste bouger un bref instant pour l’embrasser, le mordre et lui voler sa vie.. J’avançais mon visage du sien inconsciemment. Nos lèvres se frôlaient légèrement quand je me rendis compte de mon acte… J’allais le mordre… Je me braquais et le poussai violement au sol.

- Va – t – en !! Dégage ! Criai- je… Alors que mes larmes commencèrent à couler sur mes joues sales…

Je me redressais par la suite, me collant contre le mur… En baissant la tête. Je fixais mes pieds. Je n’osais pas le regarder… De peur, de simplement succomber à mon envie. Je devais partir. Je soufflai un instant, relevant la tête… Observe ! Je devais observer ! Je regardais tout autour de moi en oubliant le sol. Je ne devais pas le voir…Déjà que je sentais sa présence.


Et c’est là, dans la pénombre que je vis une dorure comme si une porte gisait là… J’avançais avec hésitation…. Je voulais si c’était la sortie. Une simple sortie. Je devais m’éloigner de lui. Tout mon corps tremblait à chaque mouvement de mes jambes. Je finissais à un moment par tomber à genoux… M’effondrant sous l’instinct du vampire que j’étais. Je ne bougeais plus.

Le visage de la jeune femme était si proche du sien. En se tournant lentement, elle le heurta. Contact fugace d'une délicate douceur entre leurs lèvres. Le cœur du daeva battait a tout rompre alors que le temps semblait s'être arrêté. Une pointe de froid, comment ses lèvres pouvaient elle être si froides ? La respiration coupée, la vue trouble, tout les sens de l'enchanteur s'engourdissaient au profit de l'unique sensation. Un baiser glacé, involontaire, presque volé, plus qu'il n'aurait jamais crut possible.

Grâce du moment brisée par le mouvement violent de la magnifique créature. Propulsé en arrière dans un tourbillon de cheveux, Xiel s'écrasa sur le sol les yeux encore fixé sur le visage de la jeune femme. Ce visage ou s'écoulait des larmes lorsqu'elle lui cria « Va-t-en !! Dégage ! » L'enchanteur resta immobile quelques secondes bloqué dans l'incompréhension. Durant ce laps de temps la jeune femme s'était relevée et avait commencé a s'éloigner avant de tomber a genoux. Le daeva se se redressa a son tour puis s’élança vers elle criant :

- Atta...

En un instant tout bascula. Le monde explosa et devint poussière. Le mur sur la droite s'était déchiré sous la pression du monstre. Un Dradoc. Et pas un petit, il devait bien mesurer deux mètres. Alors qu'il s'engouffrait dans la brèche des morceaux du plafond chutait un peut partout. Les particules de pierres s'amoncelant sur le corps de la créature ne suffisaient pas a cacher l'éclat des pierres précieuses.

Restant la, le daeva ne compris pas tout de suite de quoi il s'agissait. Partagé entre l'horreur et la beauté de la vision. Ainsi voilà donc ce qui les suivait depuis la caverne. La puissance étincelante, l'âme de la montage.

Un monstre… Un monstre… UN MONSTRE ! Je ressemblais un rat mort qui tentait de se relever…Et y a un monstre qui se pointe en fracassant une paroi… Des pierres volaient sous les cris de la bête. Je n’avais pas la force de me battre. Tout ce que je voulais, c’était mangé… J’avais horriblement faim… Et mon corps voulait prendre Xiel comme déjeuner… Ce que je ne voulais pas. Je me levais avec beaucoup, ignorant totalement la bête… Une bête qui sentait mauvais et puait de la gueule !

Je me mis à avancer quand je me pris un coup de griffes dans le ventre…. Je  me suis fait éjectée lamentablement contre un mur… Me mordant la lèvre sous le choc et sentant ma tête cognais contre la pierre. Je tentais de me redresser… Cependant mon ventre me faisait horriblement mal. La peau me tirait, me brulait…Et mon sang, je le sentais me quitter. J’observais la plaie…J’avais de grandes lacérations. Elles étaient profondes… J’étais gravement blessée… Et mes yeux ont du virer rouge vif sous le manque de sang.  Je saignais vraiment beaucoup… Mais je n’avais vraiment pas la force de me battre.

Je soufflais à Xiel, de partir, de fuir, de ne pas rester, de simplement me laisser, disparaitre. Je lui criais même. Je me redressais finalement, pris le reste de force que j’avais. Je lui ai pris la main, la serrai avec douceur . Je tirais par la main Xiel vers la porte en marbre. Cette porte était épaisse, et imposante. Je trouvais le mécanisme pour l’ouvrir avec facilité. Aussitôt la porte s’ouvrit. Je regardais Xiel avec douceur, lui souriant un peu.

- Désolée. Si un dois survivre, c’est bien toi ! Ne te retourne pas. Je t’en prie.

Je le poussai à l’intérieur et fermai aussitôt la porte en pierre. Je cassais le mécanisme de la porte avec une pierre. Je ne voulais pas qu’il l’ouvre à nouveau. Il devait fuir.  Les attaques du monstre se firent sentir, vu que je pris avec un coup dans le bras pendant que je tentais d’ouvrir la porte. Cependant ce n’était qu’un détail, vu que j’ai réussi à sauver Xiel.

Je me retrouvais finalement en face du monstre. Sa bave coulait le long de ses crocs.  Je ne pouvais pas le battre, ça non ! Mais je pouvais le blesser au point que ca le paralyse n’est ce qu’un peu.  Ca me sauvera peut – être. Je sortis une lame de mon corset. Je reculais au fond de la pièce pour avoir le plus de marge possible. Mon esprit s’embrouillait du à ma faim, et ma blessure au ventre. Je devais agir. Je soufflais. Et je visais son œil droit.  

Je me concentrais même si j'avais du mal à le faire. Je devais réussir. Je lançais la lame. La lame tapa si profondément dans son œil que sous la douleur, la bête lâcha un cri et recula, jusqu’à tomber dans un trou qui menait à l’étage en dessus de nous. Un bruit sourd accompagna sa chute. Je ne m’approchai pas pour voir. Je me laissais juste tomber au sol, contre le mur… Je devais me reposer un peu. Juste un peu. Après je repartirais. Je ne pouvais décidément pas rester plus de dix minutes… Je devais aussi me nourrir. Finalement, je trouvais un chemin, et je suis partie loin de ses ruines sans penser à la suite. Bon j'avais pas le dit objet mais pas grave. J'accuserais l'autre de l'avoir voler.

Apres avoir tenter de rejoindre la jeune femme pendant des heures, le deava baissa les bras et commença a explorer les couloirs derrière lui. Les dernières parole de sa compagne lui revenait sans cesse en tête

"Désolée. Si un dois survivre, c’est bien toi ! Ne te retourne pas. Je t’en prie."


Porté par la volonté que son sacrifice ne soit pas inutile, il chercha frénétiquement une sortie. Passant de salle en salle sans prendre le temps de s'arrêter pour admirer les splendides fresques et bas relief qui ornaient les murs. Que venait-elle faire dans ces ruines ? Pourquoi l'avait-elle sauver du monstre en mettant sa vie en jeu ? Il ne le saurait probablement jamais.


Sur son chemin il sentit soudain un courant d'air. Le suivant il arriva jusqu'à une salle dont le plafond c'était écrouler, ouvrant un passage vers l'extérieur. Il grimpa avec difficultés sur paroi en s'aidant de la sphère volante pour pallier au manque de prises. Heureusement qu'il avait activement pratiqué l'escalade durant son enfance dans les montagnes, sans quoi il aurait été bloqué en bas.


Reprenant le chemin de sa maison, loin au nord, il se promit intérieurement de revenir un jour, pour en découvrir plus sur c'est mystérieuses ruines et leur histoire.