Jeu d'éloquence autour de piécettes d'or. | |
| Sam 27 Juil - 3:36 | | | | Attirés par les appels des marchants vantant leurs marchandises, les passants s'agglutinaient autour des différents étalages, faisant parfois la navette entre deux vendeurs afin de comparer les prix de leurs produits. Tandis que la foule d'acheteurs venaient se bousculer aux côtés des commerçants les plus populaires, d'autres se contentaient de se promener dans les rues du quartier marchand, inspirant à plein poumons l'air chargé des fortes senteurs d'épices. Ça et là, des badauds consommaient quelques pâtisseries tout juste sorties du four, se désaltérant par la même occasion avec les sirops vendus par des marchands ambulants. A la croisée des chemins où prenaient naissance les différentes allées permettant la circulation dans le quartier, une fontaine à l'eau d'une agréable fraîcheur permettait aux marcheurs de se rafraîchir, un flot d'eau jaillissant continuellement de la bouche ouverte d'un poisson taillé dans la pierre. Assis au bord de l'eau, la tête penchée sur le côté, un jeune homme laissait barboter sa main dans l'eau, y agitant lentement deux doigts sans objectif particulier. Placide, son regard se portait alors vers la boutique lui faisant face.
- Elle prend son temps pour ouvrir, cette apothicaire, pensa-t-il à voix haute, continuant à faire des ronds dans l'eau limpide de la fontaine. Angela avait pourtant l'habitude d'ouvrir boutique très tôt...
Pore verrouillée à clef et volets clos, le magasin auquel faisait face Sven s'obstinait à demeurer fermé depuis quatre bonnes heures, sa propriétaire ne donnant aucun signe de vie. Bien que décidé à patienter jusqu'à la venue de l'apothicaire, l'attente avait fini par avoir raison du magicien qui se demandait désormais s'il ne ferait pas peut-être mieux de se lever pour revenir, plus tard, à un autre moment de la journée. Attendant depuis trois jours une commande particulière de sa fournisseuse outre-Sen'rin, il s'était présenté devant la boutique à l'heure exacte de son ouverture habituelle et attendait depuis, n'ayant rien consommé de la journée. Un gargouillement sonore vint lui agiter l'estomac tandis que le soleil poursuivait sa progression dans le ciel, déclinant désormais vers l'ouest. En dépit de sa patience légendaire, Sven songeait sérieusement à ne serait-ce qu'aller se chercher de quoi se calmer un peu l'estomac.
Alors qu'un nouveau gargouillis venait résonner de plus belles dans ses entrailles, l'agitant d'un bref frisson, quelques hurlements vinrent en couvrir le bruit. Provenant de la rue adjacente à la pharmacie, les cris poussés comptaient parmi eux une voix féminine, reconnaissable par son ton aigu. Tournant lentement la tête dans la direction du brouhaha, Sven tendit le cou pour tenter de voir ce qui pouvait bien se passer, l'hypothèse d'une femme se faisant agresser lui traversant brièvement l'esprit.
- A ce qui se trouve, il doit s'agir d'Angela à qui l'on vient d'arracher ma commande, histoire de bien récompenser ma patience, siffla-t-il pour lui-même sur un ton ironique, faisant revenir à lui sa main mouillée qu'il tâcha alors d'essuyer à l'aide d'un mouchoir de soie.
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| | Sam 27 Juil - 22:56 | | | | Parfois, quand on a le temps et que le butin se révèle être assez juteux pour que le risque sois récompensé, on saute de toits en toits pour aller voler des richesses colossale sous un ciel plein d'étoile. Mais ça, c'est rare. La principale occupation d'une voleuse comme Melphit n'est donc pas concentrée dans l'art du vol spectaculaire, mais bien dans ce que tout le monde fait ou subit une fois dans sa vie, un art noble, maîtrisable par quiconque y met le doigtée suffisant, et accepte de se faire prendre une ou deux fois étant enfant ! Il s'agit bien sur du vol à la tir ! Et là, Melphit a tellement l'habitude qu'elle pourrait le faire avec des moufles ! Elle a commencer en début de journée et en est déjà à un joli butin, qui disparaîtra surement bien vite une fois qu'elle se sera approvisionnée en muguet vert, mais dont les petit bonus lui permettront surement de se refaire un peu en tenue et en équipement. Ses vêtements commençant à partir en lambeaux après de multiples et vigoureux lavage, elle en avait bien besoin, et n'allait surement pas manquer une telle chance de se refaire un dressing complet.
Parce que c'était jour de marché pour les grosses courges des environs, et se balader à cette heure ci était synonyme de pactole ! Autant chez ceux qui avait commencer à manger que chez ceux qui continuait d'aller de boutiques en boutiques pour continuer leurs folles courses aux achats ! et qui dit achats dit bourses originellement pleine à craquer ! Il suffisait de regarder dans les foules ceux qui faisaient les mines les plus pincées et insatisfaites pour ensuite aller discrètement les voir et passer une main de velours pas loin de leurs bourses pour les leurs subtiliser ! Et Melphit ne faisait pas les choses à moitié car son gros sac en en cuir contenait déjà la 7ème bourse du genre. Souriante la demoiselle se préparait déjà pour un autre larcin quand soudainement quelques idées viennent naître au fond de sa petite tête et qu'un large sourire bien plus pervers et malsain que le précédent vient colorier son visage de l'expression de la plus pure des perfidie. Elle avait eut beaucoup de chance aujourd'hui, autant offrir son tribut à dame Chance via un petit spectacle n'est-ce pas ?
Elle se glisse dans la foule, cherchant les deux proies les plus intéressantes qu'elle puisse espérer, vigilante à la moindre pointe de tension avant de remarquer plus loin, à un étalage en pleine air, ce qu'elle recherchait. Là-bas un marchand semblait se prendre la tête devant le dit étalage avec un client particulièrement impertinent qui ne semblait même pas vouloir lui répondre. La dispute allant bon train, Melphit se rapprocha de ce duo avec une tête de chipie qu'elle voila bien vite une fois arrivée à leurs portées. Ils ne faisaient même pas attention à elle, tout enjoués qu'ils étaient de s'envoyer des mots dans la tronche, et voilà que la malandrin glisse sa main à la ceinture du noble et lui vole habilement sa jolie bourse d'un rouge vif. Avant que quiconque ne le remarque, étant donné qu'un attroupement commençait à se faire autour d'eux, elle récupère habillement les pièces les plus lourdes qu'elle trouve parmi les lucres, puis repose la bourse dans la poche du marchand, volontairement, profitant du geste pour agripper la toge de celui-ci ainsi que le vêtement du noble et faire semblant d'essayer de les séparer.
-Allons calmez vous ! Je comprends qu'il eusse voler votre argent mais n'en venez pas à un tel comportement messire !
- Volez mon argent ? Si je ne proteste pas c'est ce qu'il va faire avec ses prix, dégage manante !
- Hmmpf faudrait déjà que ce marchand ne vous l'ai pas pris à la ceinture votre argent ...
- Petite salope comment oses-tu dire ça !?
Prises au col par le marchand, Melphit n'eut pas trop le temps de se défendre et n'eut pas besoin de mimer la peur quand le marchand, costaud, se préparait à lui mettre une superbe mandale. Entre temps le noble qui venait par doute de vérifier sa ceinture la trouva effectivement vide et se tourna vers le marchand quand celui ci gifla Melphit pour l'envoyer au sol. Réagissant vivement, l'homme de haute descendance lui mit de manière bien incompétente son poing dans la tronche en lui hurlant de lui rendre ses sous, mais le marchand le vira vers la foule et se dirigea dés lors vers la voleuse qui était en train de se moquer de lui devant son propre étalage. La dite voleuse qui, un peu sonnée, se redressa et se mit à fuir en bousculant la foule, un marchand furieux sur ses talons. Mince elle avait pas prévue ça ! Courant comme une dératée elle fonce vers la fontaine, commence à la contournée, voyons quelqu'un, mais prend une charge d'épaule et s'écroule au sol, pas loin du jeune homme, qu'elle regarde un court instant :
- S'vous plait à l'aide ....
- Ta gueule pétasse ! Tu veux faire couler mon commerce c'est ça !? Tu vas voir !
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| | Ven 9 Aoû - 23:58 | | | | Continuant à tendre le cou pour voir ce qui pouvait bien causer tout ce raffut dans la ruelle adjacente, Sven scruta des yeux la foule à la recherche d'un élément révélateur, sans grand succès. Formant un mur compact, les badauds s'étaient agglutinés autour de ce qui semblait être la scène d'un crime ou d'un accident, les plus éloignés tentant de se frayer un chemin à coups de coudes pour mieux voir tandis que les plus avancés semblait reculer pour laisser de la place aux protagonistes. Pendant l'espace d'un très bref instant, le duc songea à se lever pour avoir une meilleure vue, mais ne tarda pas à abandonner cette idée : A peine avait-il tenté de prendre appui sur ses jambes ankylosées qu'une vive douleur lui parcouru les membres inférieurs. De toutes façons, ce qui se passait plus loin ne le concernait pas, et satisfaire sa curiosité était loin de valoir l'effort que demanderait le passage d'une position assise à une position debout.
Se détachant brusquement de la masse en jouant des coudes, une silhouette féminine fit irruption à la croisée des chemins, suivie de près par un marchand ventru à sa poursuite qui aboyait des injures par vagues incompréhensibles. Visiblement sonnée, la jeune femme courait autour de la fontaine, manquant parfois de trébucher mais se rattrapant toujours juste à temps en faisant preuve d'une épatante agilité. Bien que rapide, la fuyarde ne tarda pas à recevoir l'épaule de son poursuivant droit entre les omoplates, l'envoyant s'écraser contre le sol au bord de la fontaine. A quelques pas de la victime se tenait assis Sven, non seulement surpris par l'extrême violence du marchand à l'égard d'une si jeune femme, mais également étonné de constater qu'au final, le conflit s'était déplacé jusqu'à sa position, lui évitant de se lever.
- S'vous plait à l'aide.... fit la victime du choc à l'adresse du tacticien, l'implorant de sa voix féminine.
Attrapant le col de la demoiselle de sa grande main aux doigts boudinés, le marchant s'assura qu'elle ne lui échapperait pas. Vêtu d'un pourpoint vert et d'un pantalon bouffant, son habit saillissait au niveau du ventre à chaque fois qu'il contractait puis relâchait ses muscles abdominaux, la boutonnière menaçant d'exploser à tout instant. Ne faisant pas plus attention au jeune homme qui l'observait à quelques mètres de là qu'à la foule qui venait se grouper à l'arrière, essaim humain en quête de divertissement, le commerçant se mit à hurler. Chaque syllabe s'échappant alors de sa bouche lui faisait vibrer la gorge ainsi que le double menton, tous deux bien gras, lui donnant l'air d'un crapaud enflant sa poche pour quelques parades nuptiales.
- Ta gueule pétasse ! Tu veux faire couler mon commerce c'est ça !? Tu vas voir !
Continuant à fixer les fauteurs de trouble des yeux, Sven trouva que le marchand y allait légèrement trop violement avec la jeune femme. Aillant recours aux insultes ainsi qu'aux coups face à une demoiselle qui avait jusque là seulement montré une volonté pressante de fuir, l'homme ventripotent n'avait évidemment pas réussi à bien se faire voir du cadet des Arachnéa. Sans savoir ce qu'avait bien pu faire la pauvre créature à ses pieds pour s'attirer les foudres de son agresseur, le jeune homme se prit naturellement de pitié pour elle. Il avait beau être un tacticien froid et calculateur, il ne pouvait moralement accepter de ne pas venir en aide à des personnes dans le besoin, notamment lorsque ces personnes venaient à lui et qu'il ne perdait rien à leur apporter son soutien. Après tout, mieux valait sauver un coupable que condamner un innocent.
- Un homme tel que vous devrait avoir honte de s'en prendre à une jeune femme sans défense... glissa-t-il de son agréable voix suave à l'adresse du marchand qui ne sembla lui porter qu'une attention limitée.
Constatant que le marchand s'efforçait de l'ignorer et persistait à vouloir maltraiter la demoiselle, Sven jugea qu'il était grand temps pour lui de répondre à l'appel de cette dernière en mettant fin, de force, aux actions du marchand. Dans un brusque mouvement totalement inattendu, le marchand releva la tête en faisant des yeux ronds, ne saisissant pas ce qui lui arrivait. Portés par un vent illusoire, ses cheveux flottaient dans les airs tandis qu'une force intangible le tirait vers l'arrière, lui faisant progressivement lâcher prise sur la jeune femme. Le fixant du regard sans ciller des paupières, Sven reprit, certain d'avoir toute l'attention de son interlocuteur désormais.
- Ne trouvez-vous pas ?
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