Citation :

Tu assistes à un combat entre un Rebelle (de la race que tu souhaites) et un Pro-AT (mi-humain/mi-démon). Tout deux sont de forces égales, et mourront de ce combat (à moins que tu en décides autrement). Le Rebelle est prêt à tout, même à sacrifier des innocents pour voir Aile Ténébreuse tomber et ramener la "paix", tandis que le sang-mêlée lutte car il est convaincu qu'il sera tué à cause de ses origines démoniaque si AT venait à disparaître (luttant donc plus pour sa survie que pour la gloire d'AT).

- Je te trouve enfin ! Engeance !

Inadel avait trouvé bon d'aller dans la plus grande ville de Terra. Sen'tsura. En tant que capitale de ce monde, elle espérait qu'elle devienne également capitale de son esprit. De nombreux commerçants venant de toute part s'y rejoignaient et n'apportaient pas seulement des marchandises, mais également cultures et connaissances. Peut-être réussirait-elle à trouver les convictions ultimes à la définition du bien absolu.
Hélas, en parcourant ses premières rues, elle avait surtout été submergée par des pensées malsaines alimentées au mieux par la cupidité et au pire par l'alcool. Ces pauvres hommes ne pensaient à rien d'autre, mis à part lorsqu'un événement perturbateur, tel qu'une jolie femme, apparaissait. Mais l'Ange, par pudeur, avait prit l'habitude de fuir ces visages pervers. Paradoxalement, c'était les ivrognes qui avaient les pensées les plus perceptibles : boire. Les autres étaient nuancées, tâchées de tellement de couleurs différentes que les images qui en ressortait étaient abstraites et incompréhensible. Enfin... elle n'espérait pas vraiment trouver l'objet de la paix au hasard des regards dans les rues. Et lorsque le jour se retira avec la plupart des humains pour laisser place à la nuit, elle savoura le silence et s'emmitoufla dans sa douce cape de fourrure grise. Cela jusqu'à ce que ces cris firent vibrer ses tympans.
- Tu sais depuis combien temps je te suis ?! Je sais ce que tu es !
Il venait d'une ruelle transversale à la sienne, non loin. Et elle ne tarda à trouver l'origine. À peine Inadel avait-elle posé les yeux sur l'homme qu'elle fut déjà envahi par un sentiment de haine qui lui fit détourner le regard. Mais la tentation fut trop forte et elle se laissa alors aller dans les pensées de cet humain. Il était hanté par une perte, qui semblait être celle de sa famille et de ses biens ; mais la source était trop lointaine pour qu'elle puisse clairement la définir. Son désir de vengeance avait dû alimenter une intense colère envers l'être qui était en face de lui, qui lui répondit d'un ton calme et légèrement moqueur.
- Tu t'attaques à plus gros que toi, petite chose. Écoute... des misérables dans ton genre, j'ai suffisamment d'occasions d'en supprimer. N'en rajoute pas sur ma liste et passe ton chemin.
- Détrompe-toi ! Cracha-t-il, prit maintenant par un désir contagieux de sang. Le seul nom qui s'ajoutera sur une liste, est le tient sur la mienne !
L'ange perçu l'homme auquel il s'adressait seulement lorsqu'il s'avança à la lumière de la lune. Il n'était ni vêtu d'une armure,  ni d'une épée qui pouvait le définir comme étant un guerrier. Seulement de riches habits sombres, qui ne justifiait pas son arrogance. Tout comme ses pensées, loin d'être convaincues qu'il réussirait à se défendre si jamais son agresseur, qu'il définissait avec crainte comment étant un ''chasseur'', se décidait à l'attaquer. À la vue de la spectatrice, se fut même la panique qui s'empara de lui. Il ne souhaitait pas affronter deux personnes et avait dorénavant peur de mourir. Pourquoi ? Pourquoi pensait-il qu'elle allait l'affronter ? Elle tenait à laisser les hommes à leurs conflits, n'arrivant pas toujours à juger lesquels méritaient son appui. Alors d'où provenait cette crainte ?
L'homme habillé d'une brigandine profita de son instant d'inattention pour prendre l'arbalète accroché à son dos d'un geste vif, il plaça un carreau qui ne tarda pas à fuser droit sur la gorge de sa victime. Elle tressaillit lorsqu'il la transperça et ses idées devinrent confuses. Ses yeux prirent une teinte rouge et l'être arracha la flèche de son corps avec un sourire fou.
Dérangeant. Il devenait dérangeant.
Ses doigts s'étendirent en de longues griffes sombres et Inadel comprit quelle était sa véritable nature. Un démon ! Non... seulement la moitié d'un démon. Autrement, elle n'aurait pas pu le confondre avec un humain.
Le dégoût s'empara de l'Ange et son corps bougea tout seul. À la haine qu'elle ressentait de la part du chasseur, s'ajouta la sienne, inconditionnelle.
- Vile créature ! Hurla-t-elle.
Le katana en main, elle fusa sur le démon, qui entreprit de ne pas faire attention à elle. En l'observant, elle devina ses intentions et s'apprêta à se retourner pour protéger le chasseur, surprit par son arrivé. Mais elle ne le vit pas bouger. Elle sentit à peine un courant d'air passer à ses cotés, avant de voir les doigts de la bête se figer dans le cou de l'homme.
Celui-ci devait avoir été rudement entraîné. Il n'avait pas attendu avant de laisser choir son arme à distance pour se saisir d'une Braquemart, qu'il enfonça dans le cœur de son assaillant au même moment.
Inadel fut submergée par le sentiment d'impuissance. La seule chose qu'elle était certaine de détester venait de lui échapper. Ses mains se mirent à trembler quelques secondes, mais voyant le démon réussir encore à bouger, son instinct prit le dessus. Elle courut jusqu'à lui et le décapita.
Enfin, l'Ange s'agenouilla auprès de l'humain, dont les yeux révulsés étaient figés dans ceux de la Mort. Il était étrange pour elle de ne rien ressentir en observant un visage ; un sentiment de vide l'emplit et elle chantonna.
- Ta Haine était Amour. Elle te sera pardonnée.
Ton geste n'était pas vain. Un démon tu as tuer.
Ne te sent pas seul dans ta cause. Ta colère est partagée.
Ton souhait est celui qui embrase des milliers d'Homme. Peut-être un jour sera-t-il exaucé.
Peut-être un jour, le mal sera effacé.
Elle ferma ses yeux et se releva. Pour cela, il faudrait déjà savoir comment le définir. Les démons étaient certes à détruire, mais ils n'existeraient pas sans une volonté humaine à le voir surgir. Telles étaient les croyances de l'Ange. Elle se devait d'amener la sagesse. Mais laquelle et comment... ?