[Terminé] Viens ma petite, viens dans ma boite ... [PV : Aly] | |
| Dim 9 Déc - 23:18 | | | | L'administration est une des pires inventions de l'homme... Déclaré comme mort, Elyin avait eut toute les peines du monde a réintégrer l'armée à son retour des limbes... Au fond, pourquoi revenir dans les rangs du démon? Depuis son réveil, Elyin sentait un vide particulièrement troublant en lui. C'était fini, il le savait. Fini de souffrir comme les autres, fini d'être heureux avec les autres, fini de ressentir leur émotions. Cette libération qu'il attendait depuis toujours lui laissait pourtant un goût étrange. Ce pouvoir, il avait grandi avec, il faisait parti du lui. Comment apprendre a revivre sans? Il s'était construit sur cette capacité; elle lui avait permis de garder un souvenir de sa mère le jour de sa naissance, de ce regard plein d'amour et de douleur. Et il l'avait accompagné jusqu'à sa mort, cette fois avec les yeux de Jenifael. Ce pouvoir l'avait poussé a rejoindre l'armée de l'Aile Tenebreuse, choix qui avait un virage considérable dans sa vie. Ce pouvoir était sa particularité, sa différence, la chose qui le caractérisait le plus, ce par quoi il pouvait se définir le mieux. Et surtout, il avait été la raison de sa présence dans les rangs d'AT. A présent qu'il en était libéré, pourquoi ne courrait-il pas à la recherche de Jenifael? Plus rien ne se dressait entre eux! Il s'était éloigné d'elle, il s'était engagé à la milice de l'ombre pour se debarasser de sa malédiction. C'était chose faite, et la logique, la raison la plus élémentaire aurait voulut qu'il quitte tout pour rejoindre la lycan. Et depuis son "reveil", il ne cessait d'agir. Il marchait, marchait, avait traverser Feu, rejoint la Terre et ... En posant son pied sur le sol de ce pays, Elyin s'était effondré. Littéralement. Pas de fatigue, il avait plus d'un mois d'inactivité physique en batterie. Non, il s'était retrouvé a genoux, le corps en parfait état mais l'esprit complètement torturé. Une pensée venait de le frapper de plein fouet. Pas une pensée, une révélation, un verité inéluctable, qui le dépassait complètement. Il ne pourrait pas lutter contre. Elle se dressait là, sur son chemin, telle une montagne incontournable. Il ne pourrait pas quitter les forces du démon. Il allait y retourner, passerais à coté de la vie dorée qui l'attendait au coté de Jenifael. Sur son épaule, la main de Nayris le brulait encore. Il n'était pas libre. Sur son coeur, la cicatrice de sa mort ne cicatriserais pas. On ne revient pas du royaume des morts sans y laisser quelque chose . A genoux, la tête basse, Elyin serrait les poings. Autour de lui d'immense barreaux enfermaient sa véritable nature dans une prison d'acier. Au fond de son coeur, il se recroquevilla, impuissant. Sa douceur et son calme, regardaient en silence les murs de haine et d’égoïsme s’élever sans bruit. Son optimisme et son pacifisme virent le cynisme et la violence prendre la place du ciel. Tel un enfant mis en cage, Elyin assistait, impuissant à sa transformation intérieur. Terrifié, il vit les derniers rayons de lumière disparaitre derrière l'aigreur de son désespoir. Desormais, plus aucun lien ne subsistait entre son coeur et lui, coupé par cette sombre carapace plus noire que les limbes. *** Le front appuyé sur la fenètre, je regarde passer les foules dans les rues de Sen'Stura. Je ne suis pas très sur de ce que je suis... En attendant que les méninges des responsables s’intéressent à mon cas, j'ai obtenu un poste dans la prison. J'aime cet endroit... en même temps que je le hais. Voila mon nouveau moi. Divisé, dechirré. Et insupportablement froid. - Elyin.
Je me retourne vers mon collègue, Vlamk, qui m'a liberé une place dans son bureau. Heureusement pour moi, la vie de cet homme est un desastre. Il enchaine erreurs et malchance sans la moindre issue de secours possible. Depuis que je l'ai rencontré, chaque jour apporte un probleme de plus a son existence, même quand il semble avoir toucher le fond, il creuse encore. - C'est ton tour.
D'un signe de tête des plus neutres, j’acquiesce et sort de la piece en refermant avec soin la porte derrière moi. Je traverse le petit couloir et pousse la lourde porte de fer qui débouche sur le troisième étage de la prison. Un crayon à la main, je passe devant chaque cellule. Le regard des hommes et des femmes qui y vivent est un gouffre de détresse et de douleur. Que jamais je n'aurais put supporter auparavant... Mecaniquement, je jette un coup d'oeil au prisonnier, la cellule, et note quelques observations. Suivant. En une demi-heure, et quelques feuilles noircies, le tour est fini. Pas de paroles, sinon pour exiger que les prisonniers les moins habitués se lèvent, presentent leur mains et ouvrent les yeux. Il y en a que j'ai connu à l'exterieur. Qui m'ont connu different et qui espèrent que je vais ameliorer leur conditions... Mais l'espoir fait partie de ses choses qu'il faut ecraser sans pitié si l'on veut eviter le bonheur. Alors je brise cette lueur d'une regard glacial, fait mon travail et tourne les talons. Au diable la bonté. - Fait.
De retour dans le bureau, je range machinalement le carnet dans les étagères, attrape un manteau épais et serre la main de mon collègue. - ça vas aller la soirée? Encore beaucoup de boulot?
- Ouais... beaucoup trop... Et je doit aller retrouver Adline dans 1 heure a l'autre bout de Sen...- J'ai ma soirée libre, mais je ne peut rien faire pour toi. A demain. Le visage de marbre, je sort de la pièce. Il ne comprend pas et non comprendra sans doute jamais l’apaisement qui m'envahi quand j'agit ainsi. Faire disparaître la moindre trace de joie, d'espoir ou de bonheur chez lui, comme chez tout etre vivant, me soulage plus que n'importe quel médicament. Certains s'amusent à montrer qu'ils sont heureux, se pâment dans les rues avec un immense sourire, rient, chantent allègrement, danse sur des musiques enjouées... Quoi de plus ecueurant que ces gens là?! Qu'ils sont fatiguant! Et quel calme quand on peut intervenir pour écraser leur "bonheur"!
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| | Dim 9 Déc - 23:51 | | | | Sen’Tsura capitale de Terra, l’un des meilleurs lieux pour trouver ce que l’on cherchait, bien qu'elle préférât largement Dahalia pour se fournir, enfin qu’importe. Elle avançait dans les rues, en direction du marché, évitant le plus possible les endroits bondés. Non, c’était un endroit magnifique certes, mais elle ne s’y sentait vraiment pas bien. Elle était passée à proximité plusieurs fois, mais jamais elle n’y était entrée.
La jeune femme lâcha un léger sourire et sentit les plumes douces de sa chouette contre sa joue. Elle tourna légèrement la tête pour regarder l’oiseau posé sur son épaule et la rassura mentalement, tout irait bien... probablement.
Elle entra tranquillement sous le couvert du marché et essaya de faire abstraction du bruit ambiant qui lui agressa soudain les tympans, elle s’avança parmi les étalages pour trouver un coutelier, elle finit par en dénicher un et regarda ce qu’il proposait, puis sortit d’une poche un couteau ébréché pour le tendre au vendeur par la garde.
-Vous en auriez un similaire ? -Hum, un bon couteau de lancer, bien résistant, mais nous avons fait des progrès depuis ! J’en ai un pour vous.
Il lui tendit un couteau qu’elle prit en main pour le manipuler et observer la lame, son équilibre, la façon dont elle pouvait le saisir. Elle le fit tourner entre ses doigts, puis finalement opta pour un plus rustique, mais qui avait l’air bien meilleurs pour le lancer et la double parade. Elle paya le coutelier et s’éloigna pour sortir du marcher.
« Tu es suivi. » « Oui j’ai cru remarquer du coin de l’œil. »
La jeune femme s’avança d’un pas tranquille, la chouette avait tourné sa tête innocemment à 180°, comme pour regarder avec curiosité autour d’elle et avait informé son amie que plusieurs hommes la suivaient. Elle s’efforça de se fondre dans la foule, puis tourna à l’angle d’une ruelle obscure et se cacha derrière une caisse, changeant la couleur de ses vêtements pour s'effacer dans l’ombre, ses deux poursuivants passèrent à côté d’elle sans la voir, ni elle ni sa chouette qu’elle avait dissimulée contre elle. Alyna repartit dans l’autre direction pour ressortir de la ruelle, ses vêtements ayant repris leur couleur naturelle, elle s’éloigna rapidement, mais en marchant. Ignorant ce qu’ils lui voulaient elle devait les semer, ne tenant pas à savoir pourquoi ils la suivaient.
Elle s’éloigna du marché rapidement, laissant la chouette s’envoler, l’oiseau l’avertit qu’il y avait cinq types qui convergeaient vers elle. La louve se mit à courir pour essayer de leur échapper, elle accéléra lorsque Fylia lui indiqua qu’ils avaient aussi pressé le pas, par chance il y avait à présent moins de monde dans les rues. Elle se retrouva nez à nez avec l’un de ses chasseurs, un grand homme, elle pivota pour se placer dos à lui et le fit passer par-dessus son épaule, il s’étala lourdement au sol, son compère arrivait déjà et elle bondit en l’air, passant ses jambes autour de ses épaules, elle se courba en arrière posa ses mains au sol et laissa l’homme s’étaler, elle se remit debout en souplesse. À gauche, derrière elle et devant elle arrivèrent un groupe de deux à chaque fois. « Cours ». Venait de lui souffler son instinct.
Alyna se mit à courir, se dirigeant vers la droite, le seul chemin libre, mais deux hommes accélérèrent pour la rattraper, elle se risqua à prendre sa forme hybride pour s’en débarrasser, mais les quatre autres les rejoignirent et immobilisèrent la jeune femme qui se débâtit furieusement, jusqu’au moment où l’un des hommes lui abattit un morceau de bois sur l’arrière de la tête, elle tomba inconsciente et inerte. Lorsqu’elle reprit connaissance elle... se rendit compte qu’on l’avait enchaîné, elle avait repris sa forme humaine. Elle vit deux hommes en train de lui bloquer ses sens uns à uns. Il ne lui restait que ses yeux et ses oreilles, ils sortirent de la pièce et l’enfermèrent dans l’obscurité totale.
Elle bougea, mais se rendit compte qu'elle ne pouvait pas, immobilisée. Pire! Incapable de sentir quoi que ce soit, incapable de voir car il n’y avait pas une seule parcelle lumineuse qu’elle pouvait capter et qui lui permettait de voir dans l’obscurité, pas un son. Elle était aveugle, sans sens du toucher, sans sens du goût, de l’ouïe, de l’odorat, rien. C’était une sensation perturbante dans les premières minutes.
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| | Alyna Minami
Partie IRLCrédit avatar : http://wall.alphacoders.com/big.php?i=419589Double compte : Ilidwën/Yahiro/AlreaVitesse de réponse : En week-end ou le mercredi
| | Lun 10 Déc - 0:03 | | | | Dehors la neige tombe doucement. Hier encore le temps s'annonçait clement et l'automne doux, aujourd'hui on se précipite pour acheter fourrures et bottes en cuir, mais Elyin ne porte qu'une grande cape noire sur ses vêtements de lin, dont il remonte la capuche sur sa tête. Le regard fixé sur le sol, il traversa la grande avenue d'un pas rapide et s'engouffra dans une rue de taille plus modeste et la remonta en longeant les bâtisses jusqu'à ce qu'il parvienne à une imposante bâtisse sombre. Il monta les quelques marches du perron et poussa la porte sans sonner.
Le hall d'entrée était sobre mais proportionnel à la maison et pouvait facilement accueillir une cinquantaine de personnes. Une demi-douzaine de portes fermées donnaient sur différentes pièces, la plus grande d'entre elles étant situé à l'opposé de l'entrée. Elyin n'hésita pas et se dirigea vers la plus proche sur sa gauche. Il entra et referma la porte derrière lui.
- Elyin. Ce n'était qu'une question de temps.
Les rideaux tirés, les chandelles rares, la pièce obscure était fraiche et l'on y trouvait de nombreux bureaux jonchés de papiers, croquis, lettres, ... Au fond, assise en tailleur sur un pouf installé devant un feu crepitant, et entourée d'un océan de feuillet en tous genres, une vieille femme regardait Elyin de ses yeux gris bridés. Il se fraya un chemin jusqu'à elle et prit place sur un fauteuil qu'il avança vers la vielle avant de la questionner d'une voix agressive:
- et Elle? Ce n'est qu'une question de temps aussi? Tu L'as trouvé?
Elle chassa la question d'un signe de main.
- Une semaine! Tu ne me donne qu'une semaine pour soulever tous les recoins de Terra!
Il garda son regard froid fixé sur elle.
- Non, la réponse est non, je ne L'ai pas encore trouvé. Et c'est tout à fait normal, je n'avancerais pas plus vite si tu viens de harceler tous les soirs.
Le feu crépita derrière elle. Elyin fronça les sourcils. Cette démone, bien que de forme humaine, avait bonne réputation dans le monde de malfrat qu'il côtoyait. De grands pouvoirs, des années d'expérience, un réseau d'informateurs immense...
Dans un soupiré, il attrapa un croquis à ses pieds et regarda le visage sombre de l'elfe représenté. Un autre inconnu que la démone devait retrouver. Ou peut-être tuer.
- Tu sais, si Elle ne veut pas être trouvée tu ne Lui feras pas plaisir en La pourchassant ainsi...
- Je ne pourchasse personne. Le ton était sec et froid. Je ne te demande pas de me La ramener, je veux juste savoir si Elle est en vie et heureuse.
- Va! On ne me l'a fait pas Elyin! Tout le monde sait que tu as laissé ton coeur dans les limbes! Tu n'es pas pire que tous les autres mercenaires de l'armée, mais tu n'as plus rien à voir avec l'étrange huluberlu que l'on a vu débarquer il y a quelques mois.
Elyin releva son regard vers la Démone et, la voix tremblante de colère, articula avec force.
- Il est hors de question que tu touches à un seul de ses cheveux au cours de tes recherches... Est-ce clair?
Elle eut un petit rire sans joie.
- Va, va! Tu es bien étrange mais tant que tu payes...
- Et que je te laisse faire tes petites activités illégales... Completa-t-il en se calmant.
Il se releva et parcourut la salle du regard jusqu'à ce qu'il trouve la table qui l'intéressait. Les dessins qu'il avait essayé de faire d'Elle, ceux que la vielle avait retouchés, les notes qu'elle avait prise de ses descriptions, des cartes de Terra, des croquis du "lapin Blanc", ... Trop peu de chose. Le coeur serré, il repoussa deux enveloppes et dégagea une représentation du collier qu'il Lui avait offert ce jour-là. Il porta la main a son cou et tira sur la ficelle pour faire sortir le bijou qu'Elle avait déposé dans sa main en échange.
- J'ai oublié quelque chose si ça peut t'être utile, Démone.
Il tira d'un coup sec sur le pendentif et le posa sur la table.
- je veux le récupérer. Elle le portait jusqu'à Dahalia.
Il chercha la femme du regard mais elle n'était plus devant le feu, silencieusement déplacée jusqu'à lui.
- Tout le temps?
- Oui, je pense... Sauf sous sa forme lupine.
- Sa forme lupine? Tu te moques de moi jeune homme! J'ai passé des heures à rechercher une humaine et tu me dis qu'elle prend la forme d'un loup? Ce n'est pas une lycan tout de même!?
- Si...
- Par la grande faille, à quoi joues-tu?
Elle attrapa un parchemin et une plume et lui enjoignit de décrire la louve blanche. Une demi-heure plus tard, il se tut et elle l'isa la feuille en évidence sur la table avant de traverser la pièce vers une petite armoire qu'elle ouvrit dans un grincement. Il tira un tiroir, sorti une liasse de papiers et revint près du feu accompagné d'Elyin.
- Mmm, non. Non, non. Non plus... Ah voilà! S'exclama-t-elle en déchiffrant les inscriptions griffonnées au dos des lettres à la lumière du feu. Elle tendit l'enveloppe au jeune homme.
-"Prison de Sen , le 3 Raël" Lut-il à voix haute. Tu as des informateurs chez nous?
Elle hocha la tête et l'encouragea à poursuivre sa lecture.
- Deux nouvelles arrivées. Elfe particulièrement âgé, boiteux de la jambe gauche, déclaré grand-père d'un membre de la rébellion. Sans doute véridique mais nie. Mais en cellule du deuxième étage, sans nourriture pour description physique: blablablablablablablablablablabla. Femme Lycan attrapée sur le marché de Sen. Indiquée cible de pression, remise à ... Cible de pression?
- Mmm,, tu sais ces gens que vous prenez pour donner l'impression que vous attrapez des rebelles, personne n'a envie de rejoindre les perdants, et si on les declare terroriste c'est encore mieux... Et puis là, lycan ça doit aussi permettre de faire avancer la science grâce aux expériences. Lit la suite
- Remise à Dlinkov pour la prison Senso... Par AT!
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| | Lun 10 Déc - 0:31 | | | | [Concert live, montrant le répertoire riche de Lyän, ainsi que son niveau mental... x)] Le noir, le silence, l’absence d’odeur, l’absence de goût, l’absence de toucher. Une expérience traumatisante pour un lycan. Le silence l’assourdissait et elle était très nerveuse de n’avoir aucune sensation, au bout d’à peine quelques minutes elle avait l’impression d’entendre un immense vacarme et un immense vide, elle aurait voulu se boucher les oreilles, faire quelque chose pour combler ce vide, mais elle ne pouvait bouger.
Alors elle l’entendit dans son esprit, elle, son double animal. Elle lui proposa de s’imaginer les odeurs, les couleurs, les paysages, bref tout ce qui venait de lui être pris. Possédant une grande imagination cela ne lui fût pas difficile de se souvenir des sons des voix de ceux qu’elle aimait bien, la voix de l’Alpha, de ses chasseurs, de Fylia. Les visages, les odeurs de chacun. Un champ de fleurs et son odeur douce. C’était des choses qui ne lui posaient pas problèmes à imaginer.
Elle parvint à rester calme ainsi, enfermée dans son monde intérieur, pendant plusieurs heures, puis elle se rendit lentement compte que le paysage dans son esprit disparaissait, peu à peu. Un arbre en moins, puis un pan d’herbe, puis un large morceau de forêt. Comme si l’obscurité, le silence, envahissait, le vide de son environnement commençait à lui faire perdre également son monde intérieur qui se désagrégeait lentement. La louve paniqua en voyant le phénomène s’accélérer transformant son monde interne en vide obscure.
« Concentre toi… il y a une chose que tu ne pourras, jamais au grand jamais, oublier. » « Quoi ? » « Tu le sais au fond de toi. Quelque chose faisant partie de tes « souvenirs cachés », tu sais de quoi je parle. Songe-y, sinon tu risques de disparaître. »
La partie humaine réfléchit à ce que venait de lui dire son instinct. Ses souvenirs cachés ? Oui, mais elle ne voulait pas songer à cela et puis comment cela pouvait-il l’aider ? Elle l’ignorait, elle oubliait tout peu à peu, la sensation du vent sur son visage, la sensation de l’eau, l’odeur de ses proches et pire, elle oubliait même les visages de ses êtres chers, elle oubliait peu à peu celui de Celeborn qui pourtant avait suscité un intérêt certain même pour son loup.
Elle était parvenue à tenir une journée, à présent la nuit tombait et elle oubliait peu à peu les voix, les visages, s’accrochant à leur souvenir sans parvenir à empêcher le processus. La louve laissa une larme couler sur sa joue, étrangement elle ne la sentit même pas. Elle ne voulait pas les oublier, il en était hors de question. La lune se levait au-dehors, mais elle ne pouvait profiter de sa clarté, de sa lumière rassurante. Jamais elle n’avait pensé que les choses pouvaient disparaître ainsi simplement parce que l’on était privé de ses sens.
« Alyna, tu ne pourras jamais l’oublier lui, pas complètement. Songe à lui... ton double, la personne qui a été la plus proche de toi... ton jumeau, souviens-t-en ! »
Elle eut soudain la sensation de se noyer dans le flot de sensation que ce simple mot avait générée. Une odeur unique, un visage enfantin qui lui ressemblait comme deux gouttes d’eau, le son d’une voix, figée dans le temps à jamais. Alyna sentit son cœur se déchirer en se souvenant de lui et se mit à pleurer à chaudes larmes, elle aurait tant voulu qu’il soit en vie... elle n’avait jamais vérifié sa mort, mais comment aurait-il pu s’en sortir ? Tout avait été sa faute. Elle sentit une boule se former dans sa gorge et l’étrangler à moitié alors qu’elle pleurait. Mais elle n’oubliait pas cette odeur, cette voix et ce visage, jamais elle ne le pourrait.
Pendant les heures qui suivirent, elle imagina ce qu’il se serait passé s’il avait survécu, s’il était resté en vie auprès d’elle. Il aurait grandi, serait probablement devenu plus grand qu’elle, peut-être que sa santé se serait amélioré. Elle n’aurait pas rencontré toutes ces personnes, mais elle aurait poursuivi sa vie dans la joie sans avoir à se soucier d’ôter des vies. Sa réflexion la maintient dans un bon équilibre mental pendant un long moment, jusqu’aux trois quarts de la nuit, n’arrivant pas à sombrer dans le sommeil à cause de ses entraves qui la maintenait debout. Elle se rendit alors compte que le souvenir de son jumeau s’évanouissait à son tour. La panique s’empara d’elle et elle s’agita dans ses liens de désespoir, hurlant mentalement à défaut de pouvoir le faire réellement. Alyna voyait son monde reprendre son effacement rapide et se recroquevilla sur elle-même, les deux mains sur les oreilles en suppliant.
« Pitié, non pas ça, ne me l’enlever pas, son souvenir est tout ce qu’il me reste. Par pitié laissez-le-moi ! Diny ! Diny ! Ne me punissez pas pour cette erreur, non laissez-le-moi, laissez-moi son souvenir !! »
Son instinct se décida à intervenir, pour préserver la totalité de l’esprit de la jeune femme, c’était son rôle, la protéger, alors elle se devait de le faire. Elle attrapa l’humaine et la traîna jusqu’à son havre, une clairière où coule une fontaine naturelle, un endroit lumineux, seul vestige de la partie forestière du monde intérieur de la jeune femme. Ne pouvant y entrer la louve l’y balança sans ménagement, puis elle érigea une barrière de plante aux mêmes propriétés que l’argent, pour qu’Alyna ne s’en libère pas, puis elle s’éloigna vers son propre territoire, la savane, qui avait commencé elle aussi à disparaitre et continuait de le faire. Elle contempla ce spectacle sans broncher, voyant les ténèbres dévorer le paysage et ferma les yeux, étant une masse de sentiment elle était triste au même titre qu’Alyna, mais prédominait autre chose qui effaçait la tristesse et l’envahissait petit à petit. La colère d’être privée de sa liberté et la haine que son « hôte » soit si triste, elle lâcha un long grondement, puis se mit à chanter dans sa tête pour stopper l’avancée des ténèbres.
« Balibalo est un… lala lalala la lala… mince connaît pas assez, Ha oui je sais. Un petit oiseau a pris sa volée, un petit oiseau à prendre sa volée à prendre sa à la volette a pris sa à la volette à pris sa voler Il était un petit homme Et on lui pèlera le jonc comme au bailli du limousin qu’on a pendu un beau matin, qu’on a pendu… avec ses triiiiipheus. Ça c’est mon idée RHAAAAAAAAAAAAAAA J’EN AI MARRE ! »
Elle chanta ainsi jusqu’à jusqu’au matin avant de se mettre à vociférer mentalement des insultes très imagées qu’il vaudrait mieux ne pas citer. La louve pestait furieuse, ses chants stupides et sa colère avaient au moins le mérite de chasser l’ombre peu à peu, laissant place à la savane, puis les bois, le tout recouvert par le crépuscule. Elle poursuivit ses insultes mentales pendant une bonne partie de la journée, ou bien elle se remettait à chanter son répertoire stupide, passant par le troll farceur, qui n’était pas très flatteur pour Celeborn, mais à moment désespéré moyen désespéré et le laridé du poulet. Le soir approchait et elle commençait à épuiser son stock de chansons stupides. Elle se souvint de deux et les fit raisonner dans tout son monde mental :
« La baston! Un jour mon ancêtre Gurdil ! »
Elle fut soudain aveuglée par une vive lumière lorsque l’on ouvrit la porte et elle due forcer sur ses yeux pour les fermer plus et pouvoir supporter le retour brutal du jour. L’avantage… ainsi celui qui entrait ignorerait que c’était l’instinct qui guidait le corps. La fureur et l’envie de passer ses nerfs sur quelqu’un, étaient son sentiment principal, mais elle apprécia tout de même le retour des sons et de la luminosité qu’elle voyait à travers ses paupières, cela semblait une douce musique à ses oreilles et elle aurait presque senti la lumière lui caresser la peau du visage Ses sens lui revenaient un à un et avec un immense sentiment de calme qui revenait en elle et avec ce calme les souvenirs des personnes qu’elle appréciait énormément, Alyna dans son coin ne s’était pas encore calmé par contre, malgré le retour salvateur d’une partie de ses sens. Une partie car elle ne pouvait pas encore avoir de goût dans la bouche tant qu’on ne lui retirait pas ce qu’elle avait entre les mâchoires pour bloquer ce sens. Mais elle avait aussi retrouvé son odorat et pouvait sentir une odeur familière, il était là... Son visage se forma dans l’esprit de la lycan : Elyin... Une bouffée de rage enfla en elle, ce traitre n’avait pas tenu sa promesse !
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| | Alyna Minami
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| | Lun 10 Déc - 0:35 | | | | - Remise à Dlinkov pour la prison sens... Par AT!
Elyin ne prit que le temps de lire dans le regard de la démone la même pensée que lui et courut à grands pas vers la porte. Il déboucha dans le grand hall, sortit dehors et descendit la rue en sens inverse à toute vitesse. Manquant de déraper sur le sol glissant à plusieurs reprises, il parvint à la prison en quelques minutes, grimpa quatre à quatre les marches jusqu'au troisième et se précipita dans son bureau.
Sans un regard pour Vlamk, il attrapa une boîte sur l'étagère, renversa son contenu sur une table vide et éparpilla la paperasse jusqu'à trouver le papier qu'il lui fallait. "Bâtiment principal, premier étage, salle E 3." Il attrapa une feuille marquée du seau d'AT sur son propre bureau, griffonna une fausse autorisation, attrapa un trousseau de clefs dans ses tiroirs, et ressortit en claquant la porte.
Comme quelques heures auparavant, il poussa la lourde porte de fer. Les mains febrile, il chercha la clef qu'il lui fallait tout en dévalant les trois étages. Une première porte d'acier, quelques mètres, un grillage de fer rapidement ouvert par le gardien ont là vu du papier, une épaisse porte de bois et le voilà dans le département e. E, comme Expérimentation. 1, 2, ... 3! Dans la cellule, un sarcophage noir repose dans le silence. Il pousse la porte ouverte, attrape les clefs laissées a la tête de la boîte et ouvre les cadenas en tremblant.
Les accroches tombent à terre et il soulève le capot. La lumière se fraie un chemin sur le corps de la prisonnière jusqu'à son visage... Alyna. Alyna...
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| | Lun 10 Déc - 18:53 | | | | La liberté, retrouver ses sens était une chose magnifique, ils semblaient encore plus aiguisés. Elle finit par se réhabituer à la luminosité ambiante et put rouvrir les yeux. Ainsi elle remarqua qu’Elyin avait reculé, comme à leur première rencontre, mais il semblait différent, plus fermé. Cependant elle était certaine d’une chose : fermé ou pas, il aurait peur, peur d’elle, le loup, l’instinct et ceci était un plaisir qu’elle allait s’offrir bien volontiers pour fêter le retour de ses sens. Et de toute façon comme elle était en colère elle n’allait pas se priver. Elle se redressa et remua sa mâchoire pour la dégourdir, un grondement montait dans sa gorge, faisant vibrer sa cage thoracique et ses cordes vocales, il croissait de plus en plus, montant en puissance au fur et à mesure qu’elle s’approchait de l’humain. Ce traitre, ce fils de chacal, elle allait le dévorer cet escargot endormit qui l’avait laissé plusieurs jours enfermés, alors qu’il avait juré de la sortir du pétrin.
-Vous devriez-vous éloigner d’elle.
La louve se figea, puis elle tourna lentement la tête vers le garde qui venait de parler. Il tremblait de peur et cette peur elle la sentait, lui faisant l’effet d’un doux nectar, l’enivrant et exacerbant encore plus ses sens. Elle passa sa langue sur ses canines et ses lèvres, puis s’approcha du garde d’un bond souple, celui-ci recula précipitamment, se prit les pieds dans la table derrière lui et se retrouva les quatre fers en l’air. La lycan ramassa la lance qu’il venait de faire tomber et continua d’avancer en faisant tourner l’arme dans sa main. Elle frappa soudain d’estoc, frôlant la gorge et l’épaule du garde, puis l’attrapa par le col et le souleva en grondant plus sauvagement. Il tremblait comme une feuille.
-Bouh !
Il lâcha un cri de peur assez pitoyable et faillit tomber dans les pommes, la louve le regarda et son visage se durcit.
-Va chercher mes armes.
Elle le lâcha et le regarda filer en courant, laissant échapper un sourire sauvage, contente de son effet. Son sourire s’évanouit cependant bien vite et elle se tourna vers Elyin avec froideur. Dans son regard sa sauvagerie avait disparu, laissant place à un grand calme tout aussi, voir plus dangereux que son agressivité. Une expression fermée et glaciale d’assassin, la colère se lisait toujours, mais une colère calme, celle du tueur de sang-froid. Elle ne bougea pas, posant simplement la main sur le manche de la lance.
-Alyna s’effondre, tu es content Elyin ? Car oui je ne suis pas elle, tu dois t’en douter... son instinct... sa protectrice... du coup petit humain fragile, donne-moi une seule bonne raison de ne pas te tuer.
Sa voix n’était plus qu’un murmure menaçant, elle avait retiré la lance du mur et s’était avancé de quelques pas dangereusement, tel un prédateur qui venait d’acculer sa proie et s’apprêtait à bondir à la moindre alerte.
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| | Alyna Minami
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| | Sam 15 Déc - 13:19 | | | | Alyna… Mais que faisait-elle ici ? Et surtout qu’est ce que lui, Elyin était en train de faire ?! Le changement d’identité de la prisonnière changeait beaucoup de chose… Efreindre les regles, mentir, tricher, tuer pour liberer Jenifael ne lui posait aucun probleme, il n’avait meme pas envisagé que cela puisse le gener. En revanche, que devait-il faire pour Alyna ? Sortir, refermer la porte et repartir en pretextant une erreure ? Il lui devait pourtant la vie… La lycan était sortie de la boite et Elyin penait a retrouver dans son regard la jeune femme qu'il avait rencontré a Drayame. La connaissait-il vraiment? Non, malgré sa promesse qui les liait, elle restait une etrangère dont il n'avait put connaitre que les grandes lignes... Peut etre meme était-elle de la Rebellion...
Elle s'approchait de lui et n'avait decidement plus rien a voir avec la personne dont il se souvenait. Un grognement sourd se fit entendre et Elyin sentit son coeur s'emballer. Alyna était une lycan, voila au moins quelque chose qui n'avait pas changé. Il avait put voir ses competences physique surhumaine pres de la source d'hiver mais cette demonstration était encore plus extraordinaire.
L'intervention du garde detourna l'attention de son ... assaillante, il fallait bien admettre qu'Alyna n'était pas decidé a sauter dans ses bras pour un calin, et Elyin repris ses esprits. Il commençait a avoir une petite idée de l'origine de ce comportement. Habituellement la prison sensoriel ne declenche pas de pareil changement, les prisonniers en sortait surtout completement fou et desorienté... quand ils en sortaient. Or Alyna semblait avoir toute sa tête malgré son etrange agressivité...
Déjà elle était revenu vers lui et Elyin se força à rester immobile. Meme si il n'avait plus son pouvoir, il lui restait l'enseignement que celui ci lui avait apporté. Il décryptait facilement les expressions des autres et même un aveugle aurait vu qu'Alyna était en colère.... Terriblement en colère... Pour quelle raison? Ne l'avait-il pas liberer, meme par erreur? Il ne connaissait pas toute l'histoire et laisse un point d'interrogation a ces questions.
-Alyna s’effondre, tu es content Elyin ? Car oui je ne suis pas elle, tu dois t’en douter... son instinct... sa protectrice... du coup petit humain fragile, donne-moi une seule bonne raison de ne pas te tuer.
"Son loup"... Il se souvenait de l’évocation qu'Alyna en avait faite, et surtout de sa tentative pour prendre le controle de la jeune femme... L’expérience n'avait eut l'air d'etre agréable pour Alyna, qu'elle ait ceder aujourd'hui etait significatif de son état... "Alyna s’effondre"... Il se ressaisit. Promesse il avait donné, promesse il allait tenir. L'instinct de la lycan avait beau être particulièrement agressif, il devait lui manquer quelques case. D'ici deux minutes le garde qu'elle avait envoyé chercher des armes reviendrais avec un bon nombre de renfort. Et même si il s'était perdu en chemin, il restait dans toute la prison de nombreux autres gardien. Ceux ci n'étaient pas choisi pour leur douceur mais leur pouvoirs suffisament puissant. A 3 ou 4 ils devaient pourvoir maintenir l'ensemble des incarcérés sous controle en cas d'evasion massive... C'était Le job que tout le monde voulait; bien payé, les journées a ne rien faire sinon acte de presence. Les evasions de groupe étaient si rare qu'ils n'étaient vraiment utile qu'une ou deux fois par ans...
- Je peut t'aider. Tu n'a presque aucune chance de sortir d'ici... vivante en tout cas. Si tu veut vraiment proteger Alyna, laisse moi vous sortir d'ici..
Il la regarda un instant, si calme et si dangeureuse a la fois et ne put retenir ses mots: . Je connais une ruelle calme, une fois qu'on sera sorti tu pourra m'y tuer tranquillement. Je te promet de souffrir si tu me laisse t'emmener hors de la prison
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| | Sam 15 Déc - 23:30 | | | | La louve lâcha un grondement, mais ne bondit pas, réfléchissant à la proposition. Cela ne semblait pas si mal, il semblait bien être partant pour tenir la promesse qu’il lui avait faite. Elle se redressa légèrement et son visage s'adoucit, elle plissa les yeux pour scruter l’humain, puis elle se décida et fit deux pas pour franchir l’espace la séparant de lui. Elle se redressa de toute sa taille, pour toiser Elyin, même si celui-ci était plus grand qu’elle son regard donnait l’impression qu’elle était bien plus grande. Pas une hésitation dans le regard, elle savait ce qu’elle voulait.
-Si tu m’aides à sortir d’ici peut-être que je ne ferais rien.
Elle interposa sa main entre eux deux, indexe levé, avec fermeté.
-À une condition, tu ne poses pas de questions idiotes et continues même si tu ne me vois pas ! Et aussi tu fais comme si tu étais seul. J’imagine que tu veux le retour d’Alyna tout comme moi alors aide-moi à sortir et je ne te ferais rien.
Elle lâcha un sourire presque félin et recula, elle plia son genou et brisa une partie de la hampe de la lance pour qu’elle soit plus courte. Par chance, ils lui avaient laissé son manteau et elle dissimula l’arme dans les plis du manteau, puis elle ferma la « boîte » comme s’il y avait quelqu’un dedans et se tourna vers Elyin l’air de dire : en avant. Sans attendre l’humain elle sortit de la cellule et tourna sur elle-même pour se pousser de l’encadrement, elle tira sa capuche sur son visage et se plaça dans l’ombre du mur, puis elle fit changer la couleur de son manteau, l’obscurcissant grandement, il en alla de même pour ses bottes, chemise et pantalon. Elle ne bougea plus, ainsi elle se trouvait pratiquement invisible pour bien des gens, elle avait baissé la tête pour que la capuche masque son visage complètement dans l’ombre et qu’elle soit vraiment presque invisible.
Elle vit l’humain sortir de la cellule et la refermer probablement pour faire mine qu’elle était à nouveau enfermée et s’éloigner d’un air calme, même si elle sentait grâce à son odorat sa nervosité, lorsqu’il se fut éloigné de quelques mètres elle se mit en mouvement, se déplaçant dans les ombres, presque invisible et silencieuse comme un courant d’air.
La louve resta concentrée, quoiqu'elle était inquiète pour la partie humaine de son être, Alyna n’allait pas bien du tout, la preuve en était que la forêt sous son contrôle normalement, se modifiait pour devenir plus triste, les arbres perdant leurs feuilles, le sol se recouvrant d’un tapis de cendre. Tout ça juste parce qu’elle avait cru perdre les souvenirs précieux qu’elle avait de son frère jumeau. L’instinct avait l’impression de revenir exactement 24 ans auparavant. Alors qu’Alyna s’était enfermée dans son monde et qu'elle, avait fait surface partiellement, en tant qu’instinct personnifié.
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| | Alyna Minami
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| | Mar 18 Déc - 12:59 | | | | Elyin hocha la tête aux exigences de la louve. Il n'avait ni envie ni les moyens de pinailler. Rapidement, il referma la boite, ramassa les clefs, fit un tour dans la serrure et mis le trousseau dans sa poche. Il passa devant le table renversé, songeant au temps où il se serait empressé de la remettre sur pied, avant de concentrer ses pensées sur l'évasion d'Alyna. Sortir de la partie surveillé avec toute les cellules se trouvait etre le plus urgent. Une fois dans les batiments d'administration il serait plus a l'aise.
Passant les portes dans le chemin inverse qu'a son arrivé, il arriva au pied des escaliers principaux et s'arreta en entendant des bruits de pas precipités. Elyin leva la tete et decouvrit le garde et le mage qui s'étaitent aussi interrompu au palier superieur en voyant le jeune homme.
- Elyin!
- Du calme, c'est reglé. Repondit-il d'une voix rapide, soucieux de mettre le moins d'intonation possible dans sa voix.
- Reglé? Releva le mage d'une voix douceureuse.
Deçut d'etre inutile? Non, il devait surtout croire que Elyin et le garde s'était jouer de lui. Le jeune garde se mordit la lèvre... Eyin le connaissait suffisament pour savoir que cela n'aurait pas été impossible de sa part. Issu de l'union d'un vampire et d'un elfe, deux races a la sagesse réputé, il avait hérité d'un esprit profondement tourné vers les amusements futiles.
Elyin monta quelques marches pour se retrouver a hauteur de l'homme:
- Oui, reglé.
- Et c'est vous qui avez réglé ça seul?
Le jeune homme soutient le regard du mage et eut un petit sourire satisfait:
- J'ai été initier au combat par le lycan de la milice, et Nayris m'a donner le temps de m'entrainer durant mon.... absence. Articula-t-il en choisissant ses mots avec soin.
Reference a la milice, a la race d'Alyna et au maitre d'arme réputé, evocation de la déesse de la mort et petit suspence pour le final. Le tout pour cacher l'immense bluff qui tentait de faire passer. Ce fut le sang mélé qui intervint, rompant la tension qui montait entre les deux hommes:
- John Dan? Le nouveau chef de la Milice?
Detachant son regard du mage, Elyin tourna la tete vers le garde en haussant les sourcils
- Chef de la Milice? Depuis quand?
Le fait en lui meme ne l'étonnait pas. Il n'avait pas revu Esenheim depuis leur retour est n'était pas sur de vouloir remuer ses souvenirs de leur dernière rencontre. John avait bien le profil adequat a la tache, quoiqu'un peu ascociable. Au moins, les hommes ne seraient pas destabilisés par un changement de caractère de leur chef. Le demon et le lycan rivalisaient sur le terrain de l'insensibilité.
- Je sais pas, je l'ai appris ce matin! Un messager qui m'a demandé de faire passer un message à ... à toi! Ah mince. Bon voila, puisque la milice est relancée tu devra t'y rendre au plus vite pour voir si tu peut encore être utile.
Sans sourire, Elyin trouva la nouvelle agréable. A l’exception de la prison, la milice était sans doute le meilleur endroit pour éviter le bonheur. A condition qu'il soit affecté au bonnes taches.
- Merci. Je vais renvoyer une lettre aux imbéciles qui ne savent visiblement qu'en enfermant un lycan dans une boite on obtient pas un mouton affectueux. Des études scientifiques qu'ils disent! Tempêta-t-il
Visiblement desireux de reprendre sa nuit déjà entamé, le mage remonta au deuxième étage où se trouvait sa loge, Elyin sur ses talons, tandis que le garde redescendait en sifflotant à son poste. Il continua son ascension jusqu'au troisième, poussa la petite mais lourde porte debouchant sur la partie administrative des lieux. Il passa devant son propre bureau sans un regard et balaya le couloir des yeux. Il était tard, la nuit tombait tôt avec l'hiver et le travail a la chandelle n'était pas l'activité préféré de ses collègues aussi tout était calme et relativement vide.
Croisant les doigts pour qu'Alyna soit parvenue le suivre sans trop de difficulté, il traversa les locaux jusqu'aux marches. En bas, au niveau de la sortie principale des derniers gardes les attendraient, veillant sur le passage pour la nuit. L'idée lui vint rapidement et il la soumit à Alyna.
- Tu es venue demander la libération de ton frère, tu es effondrée. Contente toi de quelques "s'il vous plait", "merci" voir des larmes si tu en es capable et laisse moi faire...
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| | Mar 18 Déc - 20:56 | | | | La jeune femme suivit Elyin dans les couloirs, allant d’ombres en ombres, hors de vue même de son guide, elle s’arrêta soudain, arrivant à une zone lumineuse, ses oreilles perçurent des pas rapides approcher et elle s’aplatit contre le mur en se dissimulant au maximum, adoptant l’immobilité la plus totale. Bien lui en prit puisque deux hommes approchèrent et s’enquirent de la situation auprès de l’humain. La louve ne bougea pas d’un seul millimètre, elle ne tourna pas non plus la tête pour voir ce qui se passait, ni même un mouvement de ses yeux, puisqu’elle risquait sinon de bouger un muscle et être repéré.
Les minutes passaient et le fait qu’elle ait été enfermée sans nourriture et eau pendant plus de 24h se faisait ressentir, elle sentait en effet des fourmillements dans les muscles et les contractions menacer. Elle dut attendre que le garde s’éloigne, passant devant elle et que l’autre s’éloigne vers les étages, lorsqu’elle bougea enfin elle vit s’éloigner Elyin dans les escaliers et, sans bruits, elle le suivit. L’ombre ne la dérangeait pas, étant une louve, elle voyait dans la semi-obscurité, comme en plein jour. La lycan suivit l’humain avec attention, prenant garde que personnes d'autres ne regarde lorsqu’elle bougeait, ils finirent par traverser un local, là Elyin s’arrêta et proposa une idée au vide puisqu’il n’y avait, techniquement, personne de visible, mais bien entendu cela s’adressait à elle.
- Tu es venue demander la libération de ton frère, tu es effondrée. Contente toi de quelques "s'il vous plait", "merci" voir des larmes si tu en es capable et laisse moi faire...
Elle leva son sort, se sentant épuisée par le manque de nourriture, mais elle se retint de le montrer. Ses vêtements reprirent leur couleur naturelle et elle repoussa sa capuche, se rapprochant de l’humain de quelques pas, son visage était fermé, ses yeux brillaient anormalement malgré le calme qu’elle voulait y mettre.
-Si seulement tu savais de quoi tu parles... mais soit, j’essayerai de prétendre cela.
Elle sentait, malgré tout ce qu’elle pouvait montrer sur son visage, une main glacée lui serrer le cœur. La main glacée de la tristesse, le froid de la mort, oui… ce jour elle était morte, elle la louve tout autant qu’Alyna, depuis elle ne faisait qu’errer, avec pour seul but d’accomplir son devoir. La sensation s’accentua alors qu’Elyin posait son pied sur la première marche de l’escalier, elle sentit son cœur s’accélérer en se souvenant de l’évènement d’il y a 24 ans.
Elle franchit la distance qui la séparait de l’humain et lui attrapa un pan de son manteau pour le retenir, elle sera plus fort sa prise, baissant la tête et laissant échapper quelques larmes de tristesse, une tristesse profonde, enfouie et oubliée depuis tellement longtemps qu’elle avait enflé, le manque de son jumeau se faisait plus mordant maintenant qu’Elyin avait évoqué, involontairement, son existence.
-Fait moi sortir... je t’en supplie... et aide Alyna à revenir... avant qu’elle ne disparaisse.
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| | Alyna Minami
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| | Mer 19 Déc - 23:06 | | | | Alyna apparue à ses côtés, le regard tendu et fatigué mais ne s'opposa pas à l'idée. Bien qu'il ne doutait pas qu'elle soit capable de ses debarrasser des deux hommes, il était preferable que son évasion passe inaperçu, au moins le temps qu'elle sortit de Sen. Une fois que ce serait chose faite, il pourrait retourner dignement assumer ses actes, espérant que son retour suffirait à embrouiller les choses. Et avec un peu de chance, John lui l'aiderait à trouver une excuse valable en remerciement pour avoir aidé son élève... ou pas. IL s'engagea dans les escaliers mais s’arrêta à la première marche. la main fine mais forte de la louve s'était posé sur son bras, dans un geste aussi étonnant qu'alarmant.
- Fait moi sortir... je t’en supplie... et aide Alyna à revenir... avant qu’elle ne disparaisse.
Il pressa machinalement sa main sur son coeur. S'il avait encore son pouvoir il serait sans doute déjà à terre, poignardé par la tristesse immense d'Alyna. Mais il ne pouvait que la lire dans ses yeux baignés de larmes. "Aide alyna à revenir" Qui se tenait réellement devant lui? Alyna, sans doute mais une ALyna de survie. "Aide alyna à revenir" et pourtant, avait-il envie de retrouver pleinement celle qu'il avait croisée quelques mois auparavant? Avait-il envie de se retrouver face à son passé? Il scruta à nouveau le regard d'Alyna. Que faire? Il fit tenter un instant de redevenir celui qu'il avait été mais la main de Nayris claqua vivement, faisant battre en retraite le faible Elyin.
- Non.
Il prit à son tour Alyna par le bras comme s'il la trainait hors des lieux et continua son jeu de rôles
- Non, il en est hors de question, j'ai été clair non?
Il l'entraina dans les escaliers et, dès le premier palier passé, ils aperçurent le hall d'entrée. Le regard froid, les sourcils froncés, Elyin continua sa litanie, laissant Alyna l'interrompre pour quelques protestations ou supplications:
- non, non. Comprenez qu'il y a des limites! Enfin, mademoiselle, il faut accepter les choses comme elles sont!
Il jeta un regard chargé d'exasperation aux gardes, qui n'étaient plus qu'ont quelques mètres, la scène qui se déroulaient devant leurs yeux les interpellait vaguement mais n'était pas inhabituelle. Ils échangèrent un regard et s'approchèrent pour aider
- Mademoiselle, nous allons vous demander de sortir. Maintenant.
Elyin leva une main pour les rassurer.
- ça va aller. Je rentre de toute façon, je m'en occupe.
Poussant sans ménagement Alyna devant lui, il passa la grande porte ouverte. Le froid mordant de la soirée déjà bien entamée fit frissonner l'humain qui garda une attitude mi-compatissante, mi-exaspérée jusqu'à ce qu'ils soient hors de vue.
Il s'arrêta pour respirer profondément et jeta un coup d'oeil à Alyna. Détresse, fatigue, angoisse, peur, ... ? Sa situation était inquiétante, et la lycan gardait malgré toute cette force de rester debout, la louve ayant pris le relai sur la pauvre jeune fille.
- Tiens bon Alyna, tiens bon. Murmura-t-il sans oser croiser son regard.
Maintenant qu'il était décidé à l'aider, il craignait que ses tentatives pour la soutenir ne la blessent maladroitement et la braquent encore plus.
- Suis-moi, décida-t-il rapidement.
D'un pas vif il reprit la route qui s'éloignait du centre sur un demi-kilomètre. Ils débouchèrent sur une place assez neutre, vide et calme. Une grande batisse refermait toute le côté ouest des lieux. Autrefois une grande auberge, elle était devenue une maison de propriétaire, les lieux ayant été amménagés à l'intérieur pour permettre à tous les habitants une indépendance complète. Il poussa la porte d'entrée restée commune à tous monta au premier et tourna sa clef dans la serrure, avant de pousser la porte vers l'intérieur. De plus en plus inquiet pour son amie, il la laissa passer devant lui et referma la porte derrière eux.
Il regrettait de l'accueillir dans un tel lieu. Il avait investi l'appartement à son retour et n'avait jamais eu le besoin ou l'envie de l'aménager. Très sobre donc, relativement sombre, et surtout particulièrement vide. La porte qu'il avait passée donnait directement sur la pièce principale, qui remplissait le rôle de bureau (une chaise et une table sur laquelle trainaient quelques papiers et contrats divers) et de cuisine (un four a bois et un comptoir à mi-hauteur sur lesquels restaient en permanence des couverts pour 4). Au fond à droite des deux fenêtres, une porte donnant sur les salles d'eau. En face, à gauche des fenêtres la chambre avec pour seul autre mobilier une petite armoire avec ses vêtements. C'est dans cette pièce qu'il conduisit Alyna et l'intima à s'allonger sur le lit.
- ça va aller?
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| | Jeu 20 Déc - 20:10 | | | | Aussi solide qu’était sa volonté, au premier « non » de l’humain, elle crut qu’elle allait s’effondrer à genoux. Elle parvint cependant à rester debout et cela lui permit de comprendre la suite, qu’il jouait la comédie. Elle entra dans son jeu sans mal, se laissant un peu aller. Elle se laissa trainer, faisant mine de résister, par moments elle se mettait à protester, laissant véritablement parler son cœur, comme Alyna l’avait fait en pensée lorsque les souvenirs de son jumeau avaient failli disparaitre.
-Non, s’il vous plaît, laissez-moi le voir ! Laissez-moi voir mon frère !
Elle se laissait pousser et tirer par l’humain, puis, une fois hors de vue, Elyin s’arrêta un instant, « Alyna » détourna le regard pour qu’il ne voit pas sa tristesse. Il murmura des encouragements, mais elle ne parvint pas à y trouver une quelconque force, assez affecté par le rôle qu’elle avait dû jouer il y a deux minutes.
Il repartit, la lycan ferma complètement son visage, ainsi elle avait retrouvé une façade neutre et calme, pas question de montrer ses sentiments. Elle était fatiguée, avait faim et soif, maintenant elle avait froid, peu habituée à l’hiver, enfin ce n’était pas pire que son petit séjour à glace. Elyin l’amena jusqu’à une batiste où il la fit entrer et jusqu’à la batiste où il la guida jusqu’à sa chambre. « Alyna » observa autour d’elle pour voir où elle était, instinctivement elle nota les moindres issues dans un coin de son esprit, au cas où. Puis elle fronça les sourcils quand l’humain lui demanda de s’allonger, méfiante, cependant elle ne protesta pas et se contenta de s’asseoir sur le matelas, sentant soudain une très forte envie de s’allonger pour dormir. Mais elle ne devait pas, pas encore.
L’humain lui demanda si cela allait et elle ramena ses genoux contre elle et posa son visage contre quelques secondes. C’était compliqué de n’être qu’un instinct, elle ressentait toutes les émotions d’Alyna, démultipliées. Tristesse, désespoir, détresse d’une part et de l’autre ses propres sentiments : colère, haine, frustration, désire de venir en aide à Alyna. Elle resta ramassée sur elle-même lorsqu’elle répondit au jeune homme.
-... j’ai faim... j’ai soif, mais... je...
Elle hésita quelques instants à poursuivre, elle savait que ce qu’elle allait faire viendra peut-être en aide à sa partie humaine, que si elle expliquait cela Elyin pourrait probablement l’aider, cependant en contrepartie Alyna lui en voudrait beaucoup d’avoir révélé une telle chose, pour se donner du temps elle lâcha pour elle-même, à mi-voix :
-Il faut que je retrouve ma chouette.
« ... FYLIA BOUFFONNE DE PIAF SANS CERVELLE LÈVE TES FESSES ET RAMÈNE TOI ICI ! »
Le retour de l'oiseau aiderait peut-être aussi Alyna à revenir. Elle se tût encore quelques secondes et prit son courage à deux mains et redressa la tête une lueur décidée dans le regard, mais aussi de regret puisqu’elle s’apprêtait à raconter quelque chose de lourd de conséquences pour elle, espérant que son interlocuteur pourrait alors l’aider.
-Tu veux bien écouter mon histoire ? Je... j’ai ... je crois... besoin de parler. Et puis... il faut qu'Alyna revienne...
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| | Alyna Minami
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| | Jeu 27 Déc - 14:40 | | | | Elle s'était recroquevillée mais pas allongé. Son regard témoignait de son épuisement mais gardait une étincelle brûlante. Elle n'abandonnerais pas. Quelque soit le combat qu'elle menait, elle irais jusqu'au bout. C'était presque un spectacle de la voir ainsi, fragile et puissante, forte et faible. A bout de force mais encore au combat.
Elyin secoua la tête pour se ressaisir. On ne dévisage pas ainsi une jeune invitée.
- Il faut que je retrouve ma chouette
Divaguait-elle? Que pouvait-il bien répondre a cela? Mais la jeune louve ne semblait pas attendre de commentaire sur cette requête et gardait le visage caché sur ses genoux. Elyin s’apprêtait a retourner dans la grande pièce chercher eau et nourriture pour sa protégée quand celle-ci releva la tête. L'étincelle était devenue une flamme, comme si elle était aller puiser dans toutes ses ultimes réserves d’énergie, comme si elle brûlait elle même dans une dernière tentative pour se sauver.
-Tu veux bien écouter mon histoire ? Je... j’ai ... je crois... besoin de parler. Et puis... il faut qu'Alyna revienne...
Elyin hocha la tête. Il ... il ne se sentait pas à sa place. D'abord parce qu'il n'oubliait pas la réaction du loup d'Alyna à sa sortie de la prison sensorielle. Elle lui en voulait, beaucoup. Et s'appuyer sur lui pour sauver Alyna ne devait pas être une chose facile pour la louve. Ensuite parce que, à cet instant, la lycan semblait... perdue, incomplète. Il lui aurait fallut un ami, un parent, quelqu'un qui la connaisse bien.
Mais personne d'autre n'était là et il ajouta à son hochement de tête ces quelques mots:
- Je t'écoute, parle sans crainte. Pour Alyna.
Il s'approcha de la fenêtre, passa sa main dessus pour enlever la buée sur un cercle et perdit son regard dans la contemplation de la ville qui s'étendait tout autour d'eux. Il se rendait bien compte qu'il tournait ainsi le dos à la jeune femme, mais espérait ainsi la laisser libre dans ses paroles. Elle ne voulait pas parler a Elyin. Elle voulait parler, et aurait sans doute préférer que ce ne soit pas à lui. C'est pourquoi il cherchait a se rendre le moins présent, le plus neutre possible.
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| | Jeu 27 Déc - 21:16 | | | | La louve enfouit son visage dans ses genoux pour se reprendre, réussir à trouver le courage pour raconter ce qui pesait sur leur conscience à toute deux, puisqu’elle était Alyna et Alyna était-elle. Leur erreur qui avait changé complètement leur vie. La première mort qu’elle avait causée. Elle releva la tête, décidée et perdit son regard dans le vide. Elle revoyait clairement le visage de son frère jumeau qui la regardait en souriant malgré les aléas de sa faiblesse. Ses yeux se remplirent de tristesse et elle ferma les yeux avant de parler.
-J’avais un frère jumeau... il y a longtemps... quand j’étais enfant. Cela lui semblait si lointain, si insaisissable, intangible. -Je l’aimais énormément, bien plus qu’un simple frère, il était une part de moi, une part de mon être, comme si nous n’aurions jamais dû être séparés... et un jour... on a été attaqué par un monstre... Qu’est-ce qui définit un monstre ? Je n’en suis peut-être pas si différente après tout... -... j’ai essayé d’attirer la créature derrière moi, mais elle a suivi mon frère... ma mère est arrivée et a dit qu’il n’avait pas de chance de survie... Je l’ai abandonné, il est mort... j’ai perdu une part de moi-même... -Tout à l’heure... à cause de l’enfermement, chaque souvenir s’est effacé, terminant par... celui-ci... Le dernier souvenir qui s’est effacé c’est celui de son jumeau... là elle ... s’est retirée... Je ne voudrais qu’une chose... ne jamais avoir existé.
La jeune femme rouvrit les yeux, comme prise d’un sursaut, c’était vraiment cela qu’Alyna voulait ? Ne jamais avoir existé, ne pas être née ? Était-ce pour cela qu’elle ne prenait jamais de plaisir à rien ou très peu de choses ? Pour cela qu’elle s’opposait souvent peu aux interventions de son instinct… Voulait-elle vraiment disparaître ou bien sa tristesse faisait qu’elle s’était tournée vers une obéissance aveugle en son devoir qui horripilait tant la louve ? Alyna abandonnait et puisqu’elle abandonnait son instinct ne pouvait pas la maintenir en vie, elle n’en avait pas la force de continuer à se battre. Elle se leva et s’approcha de l’humain rapidement pour le serrer dans ses bras avec désespoir. La partie humaine voulait mourir, mais l’autre et en cela la chose était étrange, voulait continuer à se battre pour survivre, mais sans Alyna elle ne pouvait pas.
-Aide-moi... Elyin...
Elle dissimula son visage contre l’humain pour qu’il ne voit pas son visage empreint de désespoir, Alyna allait sombrer, mais elle, elle ne voulait pas disparaitre, pourtant elle était la partie louve de la lycan et donc disparaîtrait. A cette idée elle se mit à pleurer en silence, bien qu’elle mourrait d’envie de prendre sa forme de louve et hurler à la lune.
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| | Alyna Minami
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| | Ven 28 Déc - 16:53 | | | | Son regard quitta rapidement les toits tortueux de la ville et monta vers les nuages qui laissaient tomber des flocons comme on sème des grains dans les champs au coeur de l'automne.
Il ne parvint d'abord pas a cerner ce lien qu'Alyna exprimait. Jumeau? Le poids qu'elle mettait dans ce mot le depassait. Car au fond, que savait-il, lui, de la Famille? Qu'est ce qu'un père qui vous reprimande, une mère qui vous encourage, un frère qui vous protège, une soeur complice? Rien, il ne savait rien des liens familiaux malgrè toutes ces années avec son pouvoir d'empathie.
Ce qu'il pouvait le plus rapprocher de ces liens familiaux étaient les braises qui brulaient dans son coeur en souvenir de Jenifael. Mais il ne pouvait pas pretendre associer cet amour fou et intuitif qu'il avait vecu pendant moins de deux jours à la fusion qu'Alyna exprimait et qui avait été son quotidien pendant plusieurs années.
Aussi, quand la lycan évoqua la disparition de son frère, il serra les poings avec rage. Il projettait la situation d'Alyna à son propre cas et ne pouvait supporter l'idée que Jenifael ne soit plus. La seule pour qui il se sentait près a braver la malediction de Nayris, si elle disparaissait il ne serait plus qu'un objet sans conscience dans les mains de l'armée. "Si je reagit ainsi a la simple idée que Jenifael meurt... comment Alyna a-t-elle put survivre à la mort de son frère?"
La réponse était simple et terrifiante à la fois. Elle n'avait pas survecu, pas completement. Une partie d'elle était morte ou se voulait morte. Et aujourd'hui, seul son instinct, sa louve restait debout, tel un tuteur encore droit tandis que l'arbre se meurt doucement. Pouvait-on être a ce point dechirré? Etre en vie, representante d'une espèce les plus fortes de Terra tout en aspirant à la mort?
Il entendit Alyna se lever derrière lui et pivota legerement. Il n'eut pas le temps de, et ne chercha pas à, comprendre qu'elle était contre lui. Il hesita un instant et referma ses bras sur elle en remerçiant silencieusement Nayris de l'avoir debarrassé de son empathie, sans quoi il aurait été incapable d'aider Alyna tant sa detresse était grande.
- Aide moi...
L'humain sentit son coeur se serrer. Il n'était pas pret, il n'était pas la bonne personne, il n'était plus capable de faire cela. C'était une trop lourde responsabilité que de pouvoir, par ses paroles et par ses actes, influencer la destiné de cette jeune femme hors du commun.
Souviens toi... "- Sur mon honneur et sur la vie que tu viens de sauver, je te fais promesse d'être ton allié. " Ton honneur Elyin! Tu as perdu ton coeur, ta sensibilité, ta compassion... Mais ton honneur, qu'en est il? C'est mon devoir, Alyna m'a sauvé la vie ou du moins a retardé ma mort... Je ne peut pas ne rien tenter pour elle. Que faire alors? Il y aurait bien... je pourrait peut etre... Il faudrait... Ce serait terriblement cruel, mais ne suis-je pas devenu froid et cruel?
Il passa doucement sa main sur le dos de la jeune femme avant de se reculer legerement, remarquant au passage les larmes qui brillaient dans ses yeux. "Excuse moi pour ce qui va suivre..." Elyin durçit son regard.
- Comment s'appelait-il? Qui était-il?! Qu'est-ce qu'il aimait? A quoi ressemblait-il? Tu te souviens du son de sa voix? De ses rires, des ses pleurs?
Plus il parlait et plus il sa voix devenait autoritaire et menaçante.
- On ne se debarrasse pas si facilement de ses souvenirs, Alyna. Tu n'oubliera pas ton frère, ton jumeau aussi rapidement. Mais si tu meurs, si tu te perds, si tu arrete de te battre pour exister alors il n'y aura plus personne pour temoigner de son existence. Et ce sera comme si il n'avait jamais exister.
Il bouillait d'une rage devorante sans en comprendre l'origine. Il ne criait pas, murmurait presque, parlait sans precipitation mais mettait autant de force dans chaque mot que si ils avaient été des claques assénées à la lycan.
- C'est ça que tu veut, Alyna? Le tuer? Tu ne l'aime donc pas.
Cette fois, il appuya reelement ses mots d'une giffle dans laquelle il mit toute son energie. Il n'avait aucune idée de la reaction qu'aurais Alyna mais il était décidé a la mettre face à sa realité. Il attendit calmement une dizaine de secondes et reprit plus doucement:
- C'est ton choix. Tu as des rêves, je le sais. Va les vivre pour lui. Vit pour le faire vivre. Ou laisse tout tomber et retrouve le dans l'au-dela, le regard honteux de ne pas avoir sut profiter de ta vie.
Il lacha son regard, incapable de supporter plus longtemps la tension qu'il maintenait sur elle et sortit de la piece calmement, attrapa un pain rond entier, pris une cruche et versa de l'eau dans un petit bol. En moins d'une minute, il était de retour dans la chambre. En refermant la porte, il demanda a nouveau;
Comment s'appele-t-il?
Dit-le car tu le sais. Tu t'en souvient. Dis le et prouve toi à toi-meme que tu veut vivre pour lui. Prononce ce nom pour qui tu va te battre, pour qui tu va rire et aimer. Prononce ce nom pour prouver a ton frère que tu l'aime, qu'il vit en toi et que tu vivra pour lui. Lentement, il se retourna vers elle en lui tendant les vivres.
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| | Ven 28 Déc - 19:20 | | | | Une légère chaleur réchauffa Alyna lorsque Elyin passa sa main dans le son dos, mais la douce chaleur s’estompa bien vite et elle sentit un froid glacial s’insinuer en elle quand il demanda d’une voix dure si elle se souvenait de son frère, bien sûr qu’elle s’en souvenait, mais elle voulait l’effacer. La louve regardait l’humain, l’air secoué par ce qu’il disait, choquée même, comme si elle se prenait des gifles à chaque mot que disait l’humain et l’effet était double puisque c’était autant l’instinct que la partie humaine qui était touchée par ce qu’il disait. La jeune femme fut encore plus surprise et ébranlée quand elle reçut un claque magistral qui lui fit tourner la tête et la laissa les yeux écarquillés quelques secondes. Alyna sentait le froid s’insinuer, entrecoupé, à chaque phrase cinglante, par des brûlures insoutenables qui la firent pleurer, son instinct restait aux abords de son havre, impuissante, voyant les ténèbres dévorer le monde intérieur de la jeune femme. Au moment de la gifle tout l’endroit se mit à trembler, ébranlé par ce qu’il venait de faire. Les phrases qui suivirent son geste résonnèrent longtemps dans son esprit, comme chaudes et chaleureuses.
Va les vivre pour lui.
C’est ce qu’elle s’était dit-il y a vingt-quatre ans, qu’elle devait vivre pour deux, elle devrait vivre pour elle et son jumeau.
Alyna regarda autour d’elle, on aurait dit qu’il avait plu dans les bois et la savane, l’ombre se retirait, le crépuscule, signe de la présence de la louve, avait disparu, laissant place aux rayons dorés de l’aurore. L’instinct attendait la partie humaine devant son havre, ne pouvant entrer et lui tendit la main, elle la saisit et « l’ombre » disparut en un nuage de sable fin lumineux. Elle avait disparu de son monde intérieur pour soutenir l’humaine en fusionnant les deux parts de son esprit, donnant naissance à une synchronisation calme et pacifique, sans conflit pour une durée indéterminée, probablement le temps qu’Alyna se remette de ses émotions.
La lycan redressa légèrement la tête quand Elyin revint. Encore vacillante mentalement, elle pouvait encore sombrer à tout moment. Cependant elle releva la tête jusqu’à regarder l’humain, il lui tendait à manger et elle tendit les mains pour prendre la nourriture. Étrange comme un simple nom pouvait avoir du mal à franchir ses lèvres. Elle s’en souvenait très clairement, mais s’était comme si le prononcer donnait vie à une possibilité qu’il ne soit pas mort. C’était comme la peur et le doute lorsqu’elle tirait avec précision. Si elle parlait ou pensait à l’échec elle raterait sa cible à coup sûr, si elle n’y pensait pas, elle réussissait. Sur le même principe parler de son jumeau et surtout émettre son nom, serait créée une infime chance qu’il soit en vie et c’était une chose qui lui redonnait un peu d’espoir, peut-être un faux espoir, sûrement même. C’est pourquoi elle n’arrivait pas à le dire. Mais elle s’en souvenait, même très clairement.
Une larme coula sur sa joue, de tristesse de ne pas réussir à le dire, à prononcer le nom de son frère, alors qu’elle n’aurait eu, en temps normal aucun mal, si seulement il avait été en vie. Elle ouvrit la bouche et fit un effort, voulant soudain accepter cette possibilité. Elle n’avait, après tout jamais eu la preuve qu’il soit mort.
-Il... il s’appelait...
« Non... »
-Il s’appelle... D...
« Dis le Alyna, ensemble...disons-le... »
-... Dinaholt.
Elle baissa la tête, un léger sourire, celui-ci s’élargissant et elle se mit à trembler, puis éclata de rire, les larmes lui montant aux yeux, mi-joyeuses, mi-tristes. Elle riait de sa stupidité, comme si évoquer son nom allait le faire apparaitre devant ses yeux. Son rire se calma finalement et elle garda la tête basse, sans pour autant paraître prostrée de tristesse, elle était juste déçue.
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| | Alyna Minami
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| | Sam 19 Jan - 23:52 | | | | L'homme posa sa main sur l'épaule d'Alyna. Étrangement, celle ci ne sursauta pas. A chaque fois que l'individu apparaissait, son effet était toujours le même sur les gens, ou du moins sur la plupart d'entre eux. Se trouver en sa présence, c'est boire un chocolat chaud lorsqu'il fait frais, ou boire une gorgée d'eau fraîche lorsqu'il fait chaud. Le monde devenait douillet, comme un nuage de velours sirupeux dans lequel on se serait abandonné sans hésitation. Il y fait bon, une bise légère et douce se lève parfois pour nous rafraîchir le corps et les sens, tandis qu'on ferme les yeux et qu'on se laisse porter au gré des courants, tant et si bien que l'on finit par oublier où l'on est. Pourquoi pas être dans un bain chaud alors qu'il pleut à torrent dehors? Pourquoi ne seriez vous pas dans votre lit, prêt de la cheminée. Vous vous levez, posant vos pieds nus sur le tapis bien épais, puis vous avancez jusqu'à la fenêtre, marchant ensuite sur le parquet réchauffé par le feu. Il n'est pas tout à fait lisse, il a quelques petites imperfections, quelques creux ça et là, mais qu'importe, car c'est chez vous. Vous regardez dehors ensuite, et vous voyez de la neige tomber. Mais tombe-t-elle vraiment? Plus vous la regardez et plus vous avez l'impression d'y voir de petits angelots qui se posent avec délicatesse sur le sol. Mais vous pouvez aussi vous trouver n'importe où ailleurs. C'est votre esprit qui fait tout le travail, c'est dans votre coeur que ça se passe, c'est dans votre âme, vos mains, vos poumons... La magie de l'homme se répandais partout en vous.
Il parla à Alyna, d'une voix lente et calme, douce comme une caresse.
"Doucement mon enfant, tu es en état de choc. Ne résiste pas, ferme les yeux. C'est douillet, chaleureux, et ça n'attends que toi. Ferme les yeux et laisse toi aller... N'ai pas peur, le noir n'est pas ton ennemi, tu es seule maîtresse de ta propre tête. Tu peux sortir quand tu veux. Aller, vas-y... Ca y est, voilà, tu es sur le bon chemin. Tu commences à voir les choses. Ce que tu as devant les yeux n'est plus l'obscurité de la nuit maintenant. Tu commences à voir des reflets vert sombre, mais ils s'éclaircissent. Regarde, ce sont des feuilles. Il y a des arbres partout, par centaine, et le sol est recouvert d'une mousse agréablement moelleuse. Tu es chez toi, dans ta forêt. Mais tu entends? Il y a comme un petit bruit, comme le clapotement de l'eau au loin. Pourquoi ne pas aller voir? Avance donc, n'ai pas peur. Regarde à travers les branches.... Il y a un petit ruisseau qui coule, limpide, clair comme du diamant liquide. Enlève tes bottes, guerrière, et plonge tes pieds dans l'eau. Prends ton temps... Non, ne regarde pas autour de toi, tu ne cours aucun risque... Voilà, c'est ça, tout va bien. Tu sens la fraîcheur parcourir ton corps? Fini cette chaleur infernale qui te consume. Une vague de chaleur douce remonte doucement de tes pieds jusqu'à ton coeur, et de là, elle va inonder tout ton corps. Tu la sens, n'est-ce pas?
Ouvre les yeux maintenant, et n'oublie pas ce qu'il y a en toi"
Il se tourna alors vers Elyin, présent dans la pièce. Il ne l'avait pas regardé jusqu'à présent, car il savait ce qui allait se passer. Mais il le fallait... C'est ainsi que l'homme plongea son regard bleu dans les yeux de celui à qui la Mort avait donné "une seconde chance". Il détourna les yeux immédiatement, comme atteint de douleur. Mais l'homme n'arrêta pas et avança vers lui.
"Je suis navré mon enfant, si je pouvais faire les choses autrement je le ferai. Tu souffres, je le sais. Chaque jour chaque instant. Ne te laisse pas envahir par la haine, car elle finira par te renvoyer directement là bas. Il est dur de trouver de l'espoir et de l'amour dans ce monde, surtout quand celui ci vous rejette. Vivre dans tant de souffrances, sans bonheur... Seuls les meilleurs peuvent continuer à mener une vie noble et pure. Tu en es capable si tu t'en donnes la peine"
Libérant Elyin de l'emprise de son regard, il posa une main sur le front d'Alyna, et lui pris la main de l'autre. Son contact était comme celui de l'être cher après une grande frayeur.
"Ne te laisse pas emporter par la douleur toi non plus. Si la panique te prends, si la mort te fais peur, ferme les yeux, et rappelle toi. Ne le laisse pas hanter tes pensées, et va le retrouver pour lui parler. Ton frère est en vie...", dit-il avant de disparaître
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| | Ven 25 Jan - 20:12 | | | | Il faudra plusieurs heures pour qu'Elyin ne se rende compte qu'il ne savait pas par où était entré l'homme. Sur le moment, ce fut une évidence, aussi plausible qu'un ciel bleu ou une eau froide. Dans un monde où l'homme se pose les vraies questions et accepte que certains apparraisse dans le vide , si tel est leur desir. L'homme était là. Inclassable. Sans age, sans origine, sans caractère. Il était tout et rien a la fois. Sa voix ne brisa pas la silence, elle le transforma en douceur et longuement, il parla à Alyna.Elyin ne se sentit pas ma l à l'aise. Il n'avais pas besoin de ne pas entendre, ces paroles ne lui étaient pas adressées, les mots passaient sans qu'Elyin ne les attrape.
En realité, le jeune humain était accaparé par tout autre chose. L'étrange impression, de connaitre, de reconnaitre le nouveau venu. Mais son esprit se derobait sans cesse, refusant de lui donner l'origine de cette certitude, jusqu'à ce qu'il parvienne a mettre un mot sur ce qui le frappait. Ce n'était pas l'homme qu'il avait déjà vu, ce n'était pas ce visage, pas ce corps, pas cette voix. Non, c'était son essence, sa nature, son orgine.
Mais il lui fallut attendre de croiser le regard de l'inconnu pour comprendre. Un bleu qui reflétait la création entière et se tournait vers Elyin. Mais en méme temps que ce regard qui aurait put être libérateur, le souvenir d'une main gelée sur son épaule, une lame brulante dans la poitrine. Il détourna furtivement le regard, cherchant a échapper a ces souvenirs. Il souffrait parce que l'homme qui venait vers lui le rappelait a sa nature, celle qu'il avait repoussé en choisissant de revenir du monde des morts, celle qu'il avait quitté en faisant le choix du mal. Mais l'inconnu tint bon, ses yeux repoussant encore et encore les épreuves passé du pro AT qui se revit tel qu'il était un an plutôt. Libre, quand il n'avais pas fait tout ces choix qui l'amèneraient progressivement vers sa mort, son retour et la noirceur qui envahissait désormais sa vie.
En ecoutant les paroles de l'hommme, il discerna le chemin qu'il pourrait emprunter pour sortir de l'emprise de Nayris. Un chemin difficile, un combat contre soi meme, une amputation de tout ce que la déèsse de la mort avait touché et avillit en lui, mais un chemin qui le ramenerais à l'air libre. Tiraillé entre l'emprise que Nayris avait sur lui, et la force desmots de l'homme, Elyin se sentit glisser peu a peu vers le bleu de l'inconnu, appaisant et dans lequel sa vraie nature se retrouvait. La nature d'un homme créé pour etre bon et que le temps à noyer. La nature qui retrouvait un autre etre d'equilibre pur. La nature qui remontait vers la surface, attiré par l'inconnu.
Quand il se tut et lacha Elyin du regard, celui-ci continua son combat seul. Sortir, sortir du noir, revenir vers la liberté. Il n'écouta pas plus ce qui fut dit à Alyna. Presque pas.
"Ton frère est en vie".
Elyin eut un sourir. Il était heureux, reelement, pour son amie qui meritait plus que tout une telle annonce. Et c'était un pas de plus pour lui dans sa marche pour fuir Nayris. Non, le monde n'est pas deseperé. Oui, il y a des beaux moments pour les justes. Oui, ceux qui aspirent au bien ont droit a la vie et au bonheur. Une lueur s'alluma dans les yeux d'Alyna. Plus qu'une lueur, un veritable feu qui crepitait.
Violement, les doigts de Nayris se referement sur son epaule, le ramenant a elle. Dans une tentative desepéré pour se liberer, il chercha à retrouver les souvenirs que l'homme avaient ramenés à la surface, mais déjà le chemin entrevu s'effondrait et disparaissait dans la souffrance.
Avec l'impression que sa tete se fendait en deux, que sa peau prenait feu, Elyin se mit a trembler, victime de son allergie. Du coin de l'oeil, il vit Alyna à genoux, sous le chox de la nouvelle. Alors qu'il avait tant esperer qu'une telle chose soit possible et que la lycan retrouve une raison de se battre, a present il ne desirait qu'une seule chose; lui enlever cette chose ecoeurante qu'on appelle le bonheur.
Il sentait déjà monter un lui des phrases amères mais choisit une autre optique. D'un geste mal assuré a cause de ses tremblements, il rabattit sa capuche sur sa tete et sortit de la piece, passa la porte de son "appartement", devala les escaliers en manqaunt a plusieurs reprises de tomber. Il arriva enfin à l'exterieur, la vision floue, tituba sur quelques metres; s'engouffra dans une petite passe vide, fit une dizaine de pas supllementaires et s'effondra dos au mur, genoux replié contre son torse, la tete entre les mains, la respiration sifflante coupée par une violente et le corps entier tremblant de fievre.
"Le bonheur est un sentiment ecoeurant, il pique et est rempli d'amertume" "Va-t-en..." "Le bonheur est un sentiment ecoeurant, il pique et est rempli d'amertume""Va-t-en!" "Le bonheur est un sentiment ecoeurant, il pique et est rempli d'amertume" "VA-T'EN!!!" "Le bonheur est un sentiment ecoeurant, il pique et est rempli d'amertume"
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| | Sam 26 Jan - 0:39 | | | | Elle ne bougea pas en sentant une main sur son épaule, d’où il était venu ? Elle l’ignorait, mais elle connaissait cette présence apaisante, comme un lit douillet et en sécurité. Qui était-il au juste ? En tous les cas sa présence chassa sa tristesse et sa douleur. Elle était paisible, comme jamais elle se sentait en sécurité. La savane était calme, la forêt murmurait doucement et le vent dans les herbes sèches, même son monde intérieur subissait les effets de la présence de cette personne. Lorsqu’il parla sa voix pénétra par son conduit auditif, conduit jusqu’à son cerveau par les nerfs, à peine l’information traitée qu’elle partait diminuer son rythme cardiaque et pénétrait jusqu’au fond de son esprit, au plus profond de son âme, comme une douce chaleur.
Elle ferma les yeux comme il le lui demandait, confiante en cette personne, pourquoi ? Elle l’ignorait, mais elle ne pouvait se méfier de lui. Elle suivit le chemin que lui montrait l’homme en parole, elle le vivait dans son esprit. D’abord elle voyait l’obscurité, puis la lumière, comme un chaud matin de printemps au Drayame. Elle fit quelques pas dans cet univers, marchant en silence sur la mousse souple. « Mais tu entends ? » Oui, un doux son d’eau qui courait non loin. Elle s’avança et écarta une branche pour se retrouver devant un ruisseau. « Enlève tes bottes, guerrière, et plonge tes pieds dans l’eau. Prends ton temps... » Elle retira ses bottes et s’avança vers l’eau, mais redressa la tête, amorçant un mouvement pour observer autour d’elle machinalement. « Non, ne regarde pas autour de toi, tu ne cours aucun risque... » Alyna entra dans l’eau et sentit la fraicheur du ruisseau remonter dans ses veines, refroidissant son corps mental, calmant son esprit et son cœur.
-Ouvre les yeux maintenant et n’oublie pas ce qu’il y a en toi.
Elle rouvrit les yeux, déboussolée de se retrouver dans cette chambre en face d’Elyin, comme lorsque l’on se réveille d’un rêve que l’on n’aurait jamais voulu quitter. Elle mit quelques instants à réussir à se souvenir de ce qu’il s’était passé, mais lorsqu’elle y parvint c’était comme si elle regardait les évènements à travers une vitre, comme si ce n’était pas elle qui avait vécu ces choses. Pendant qu’Alyna « émergeait », l’homme s’était adressé au jeune humain et se retournait déjà vers elle pour lui prendre la main doucement, mettant une main sur son front. Ce contact fit paraître un visage devant les yeux de la louve, celui d’un grand chasseur à l’air grincheux, mais c’était une présence rassurante. Pourquoi lui... ? Elle ne saurait dire pourquoi ce contact lui avait fait penser à Ivor.
-Ne te laisse pas emporter par la douleur toi non plus. Si la panique te prends, si la mort te fais peur, ferme les yeux, et rappelle toi. Ne le laisse pas hanter tes pensées, et va le retrouver pour lui parler. Ton frère est en vie...
Quoi ? Il avait disparu alors qu’elle analysait encore ces derniers mots, qui était-il ? Va le retrouver pour lui parler... Ces mots n’arrivaient pas à passer la barrière de son esprit. Ton frère est en vie. Ce... en vie. Elle parvint à assimiler les informations et soudain un nœud se fit dans sa gorge et les larmes montèrent dans ses yeux, elle tomba à genoux, assommée par la nouvelle. En vie... En vie ! Et ça faisait vingt-six ans qu’elle l’ignorait, elle aurait dû partir à sa recherche, ne pas écouter sa mère, elle aurait dû remuer ciel et terre pour vérifier qu’il n’était pas mort. Elle se trouvait soudain détestable, méprisable, absolument pas digne d’être bras droit de Linvala et chef des chasseurs. Mais elle avait aussi l’impression d’être soudainement plus légère, comme si un énorme poids s’était levé de ses épaules, un soulagement incroyablement puissant. Elle n’avait pas provoqué sa mort, il était vivant.
Elle resta un long moment ainsi au sol, sur les genoux avant d’enfin avoir réussi à digérer la nouvelle, lorsqu’elle eut fini de se rendre compte que tout ceci n’était pas un rêve, elle vit qu’Elyin n’était plus là et elle se remit debout pour le chercher, reniflant l’air. Elle s’avança, mais se figea sur le seuil de la pièce, si elle sortait elle ne serait plus en sécurité non ? « Si la panique te prends, si la mort te fais peur, ferme les yeux, et rappelle toi. » Elle ferma les yeux et fit un pas décidé hors de la pièce, puis suivit l’odeur d’Elyin qui flottait encore dans l’air, elle n’eut pas beaucoup de mal à le retrouver et s’accroupit devant lui, ses sentiments étaient redevenus flous, ni colère, ni haine, ni joie, juste le calme coutumier. Elle posa doucement sa main sur l’épaule du jeune homme, puis lui releva le menton, il semblait perdu quelque part dans son esprit, tout comme elle l’avait été. Alors la louve l’appela avec douceur.
-Elyin, reviens Elyin, tout va bien, je ne sais ce qui te hante, mais tu dois le faire disparaître, l’effacer de ton esprit.
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| | Alyna Minami
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| | Jeu 31 Jan - 4:21 | | | | Il ne l'entendit pas approcher et sentit a peine sa main sur son visage brûlant mais rapidement, son regard fut capté par celui d'Alyna.
Comme le jour de leur rencontre, elle lui rappela Jenifael. Jenifael. Celle pour qui il avait traversé tout Terra, passant par la face obscure de la planète; les Limbes. Il scruta longuement le regard de la lycan, en pensant à tout ce qui aurait put être.
Dans un autre vie, il aurait laissé couler les mots qui le retenaient prisonnier, écouté Alyna trouver ceux qui pourraient le libérer, accepté d'être aidé. Qui sait, peut être seraient-ils remontés ensemble, comme deux vieux amiset seraient partis ensemble a la recherche des deux lycans.
Pour se protéger de ces pensées, Elyin attaqua, la voix dure.
- Non, tu n'a pas idée...
IL s’arrêta, tremblant. Meme si les symptômes commençaient a décroître doucement, son allergie le maintenait encore dans une faiblesse, accentué par le combat qu'il avait eu avec Nayris suite à sa rencontre avec l'homme. Si faible qu'il ne pouvait se permettre de se livrer à Alyna comme il l'aurait voulut. Si faible qu'il lui fallait se défendre contre le Bien:
- Tu a abandonné ton frère. Il n'est peut etre pas mort mais il a du tant souffrir, seul a son age... Il va t'en vouloir surement, et qui sait si il voudra encore d'une soeur pareille! Non, il ne t'aura pas oublier, il ne pourrait oublier celle en qui il avait confiance et qui l'a trahi...
Il s'entendit prononcer ces mots d'une voix froide et satisfaite, mais il detourna le regard, de peur que ses yeux ne trahissent les excuses silencieuses qu'il adressait a la lycan
- Tu reve de paix et de liberté!? Mais tu es incapable d'assumer tes reves, tu tue sans remords, oublie ceux qui te sont cher et les abandonnent...
"Oui, c'est bien... Le bonheur est un sentiment dégoutant. Il pique et est rempli d'amertume..."
Il toussa faiblement et, gardant son regard obstinément fixé sur le mur d'en face, articula :
- Va t-en
Était ce a nouveau une attaque ou un conseil? La repoussait-il comme il avait tenter de repousser nayris? Ou la suppliait-il de partir a la recherche de son frere, de ne pas écouter les mots qu'il prononçait pour se protéger?
Va -t-en repeta -t-i plus faiblement
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| | Jeu 31 Jan - 12:54 | | | | L’accusation d’Elyin fit mouche, comme un poignard qui aurait directement visé son cœur, mais elle ne réagit pas comme l’on pouvait s’y attendre, la tristesse n’apparut pas dans ses yeux, non aucune trace de ce sentiment, ni peine, ni douleur, non. Une émotion bien plus violente qu’elle n’avait presque jamais ressentie en tant qu’Alyna et bien moins contrôlée aussi par la même occasion, la fureur et la haine. Comment OSAIT-il seulement dire cela ? Comment pouvait-il seulement dire une telle chose sans savoir la puissance du lien qu’elle avait avec son jumeau ?
-Tu rêves de paix et de liberté !? Mais tu es incapables d’assumer tes rêves, tu tue sans remords, oublie ceux qui te sont chers et les abandonnent.
Elle sentit encore la colère croitre en elle, comme une flamme brûlante, elle risquait à tout moment de lâcher la bride à sa fureur, mais la retenait encore. Étrangement c’est lorsqu’il se détourna en lui demandant de s’en aller que sa rage explosa, elle avait compris bien sûr qu’il avait menti, qu’il ne le pensait pas, mais l’émotion l’aveuglait et elle referma soudain son poing pour l’envoyer à côté du visage de l’humain, une large fissure apparaissant dans le mur. Eut-elle été autre chose qu’archère elle aurait fait un cratère dans le mur, puis elle se saisit de lui par la gorge et le souleva à d’une seule main en serrant légèrement sur ses veines, plus efficace que l’étranglement elle pouvait à tout moment couper l’irrigation du sang vers le cerveau si elle le souhaitait. La lycan approcha son visage de celui de l’humain pour lui lécher la joue d’un air menaçant.
-Tu ignores tout de moi Elyin, comme j’ignore tout de toi. Mais j’imagine que tu tiens un peu plus que ça à la vie alors évite de provoquer ma rage vue ce qui s’est passé récemment ce n’est pas la meilleure idée que tu aies eue... surtout que je pourrais te tuer tellement facilement...
Elle prit vivement l’arme qui pendait à la ceinture de l’humain, une petite dague, et la posa contre le cœur de celui-ci, remontant vers sa gorge en glissant la lame sur les vêtements avec un sourire ironique, relevant ses lèvres sur ses crocs. Elle arrêta la dague sur la gorge du jeune homme, sous sa main.
-Stupide humain... Si je tuais sans remords tu aurais péri à la seconde où tu m’as libéré de ma prison, si j’oubliais ceux qui me sont chers Elyin... tu serais mort, alors apprend un jour qu’il vaut parfois tuer avant d’être tué et parfois épargner son ennemi et qu’il est bien plus difficile de pardonner que de mettre fin à la vie de quelqu’un. Sa voix se fit murmure à l’oreille du jeune homme, mais peut-être projettes-tu vers moi tes propres reproches et tes peurs, je n’ai pas oublié que tu connais une lycan du nom de Jenifael... Elle est à la Meute je l’ai aperçus de loin et étant à présent le bras droit de l’Alpha j’aurais pu lui donner de tes nouvelles... Mais aux vues de ta stupidité n’y compte pas !
Elle se recula, mais sans le lâcher, le gardant toujours suspendu à quelques centimètres au-dessus du sol. Elle se mit à jongler avec la dague d’Elyin en souriant, le fixant droit dans les yeux, toujours remplie de colère.
-Ne fuis pas Elyin, c’est quand tu fuis que tu perds ton humanité, c’est quand tu fuis ta peur que tu perds ce que tu es !
Elle le lâcha et se retourna pour s’éloigner de quelques pas en poursuivant sa tirade, mais ne semblait pas prête à partir.
-Je t’ai sauvé et tu m’as aidé, nous sommes quittes, mais ton imbécilité m’afflige, moi qui pensais que tu étais plus malin que ça... Vit Elyin, pas dans la peur, vit pour ta belle et va la retrouver au lieu de te terrer dans ton trou. Garde en mémoire ce que t’as dit cet homme, de toute façon, pour l’avoir déjà rencontré, je peux t'assurer que tu ne pourras oublier ses mots. Affronte ce qui te fais peur, toi seul le peut, mais tu peux avoir le soutiens de quelqu’un et je suis sûre que Jenifael en sera ravis. Je sais ce que tu as vécu, je l’ai lu dans tes yeux, tu as vu la mort... rencontrée Nayris, ne la laisse pas se saisir de ton esprit sinon tu risques d’être asservi et de la revoir trop vite.
Elle leva l’arme d’Elyin au niveau de ses yeux, la tenant par la lame et l’inclina pour voir derrière elle le jeune homme, puis elle détendit son bras vers l’arrière et se retourna, voyant son projectile se ficher juste à côté de l’oreille de son interlocuteur, ayant probablement très légèrement effleuré sa chair, mais sans en faire couler de sang.
-Pas d’hésitation ne t’es permise, avance vers l’avenir, n’oublie pas le passé, mais n’y soit pas enfermé pour autant. Tu veux que je m’en aille ? Soit je m’en vais, mais sois sûr qu’elle n’apprendra rien de toi par ma bouche Elyin et deuxièmement...
Elle s’approcha à nouveau du jeune homme pour s’accroupir devant lui avec un fin sourire sauvage sur le visage, les lèvres retroussées, elle prit sa forme hybride, proche de l’humain, hormis les oreilles et la queue qui apparurent, ses canines s’allongèrent significativement, puis prirent sa forme de loup et dévoila ses crocs en grondant, pelage hérissé, avant de reprendre sa forme totalement humaine.
-Mes crocs ne sont pas là pour la décoration, ils peuvent t’ouvrir la gorge et te renvoyer chez celle qui t’a fait tant de mal, alors, encore une fois, évite de provoquer ma rage avec des accusations que tu ignores complètement et bat toi !
Elle ne voulait pas le tuer, mais lui faire comprendre qu’il n’était pas seul lui non plus. Elle, était-elle seule d’ailleurs ? Elle songea à la Meute, sa nouvelle famille, à son frère quelque part dans le vaste monde, en vie et elle songea soudain à un lac et un cerf blanc... Le cerf ? Pourquoi était-il apparut si Dina était en vie ? La réponse lui vint, comme un murmure à son oreille soufflé par le vent. Parce que le cerf n’était pas là pour rappeler le passé, mais pour pousser la personne à avancer et passer au-delà de son deuil. Ivor avait eu tort sur ce point à ce qu’il semblait. Elle reporta son attention sur Elyin, attendant sa réaction, elle voulait à son tour l'entendre dire qu'il voulait se battre.
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| | Alyna Minami
Partie IRLCrédit avatar : http://wall.alphacoders.com/big.php?i=419589Double compte : Ilidwën/Yahiro/AlreaVitesse de réponse : En week-end ou le mercredi
| | Mer 6 Fév - 20:56 | | | | Tel un enfant sage, Elyin laissa la colère d'Alyna passer. Non pas qu'il fut indifférent à ce qu'elle racontait, mais il c'était comme l'entendre parler derrière une vitre de verre. Elle gesticulait, criait, ses yeux lançaient des eclairs, ses mots lui tendaient la main, ... Comme lui même l'avait fait un peu plus tot, elle tentait de le pousser a réagir.
Mais tu ne vois pas, tu ne vois pas cette chaine qui me retiens ici? Tu ne vois pas cet abysse qui nous sépare? Je ne peut pas, je ne pourrais jamais faire un pas de plus vers la sortie... La liberté? La justice? Le bien? L'avenir? La vie? Mais de quoi parle-tu? Rien de tout ça n'existe dans ce monde, rien de tout cela n'existe dans mon monde...
Seul l'évocation de Jenifael le fit tressaillir. Je te retrouverais, je te retrouverais... Plus jamais loin de toi... Il ne savait pas où et quand il la retrouverais. Il ne savait pas non plus comment elle réagirais. Mais qu'importe, il avait besoin d'elle et ne la quitterais plus jamais. Il avait bravé la mort pour elle, pour elle il avait demandé a marchander avec Nayris; c'était dans son droit de l'avoir a ses cotés.
- Le stupide humain ne comprend pas tout ce que tu dit, mais il te respecte malgré tout et s'excuse pour ses paroles blessantes.
Quand au combat... il venait de perdre une fois de plus en tentant de se degager de l'emprise de la Dame des Limbes. Il lui faudrait encore du temps pour esperer une autre tentative... Et chaque echec l'attirait un peu plus vers le fond...
- Quand viendra l'heure de combat, je me souviendrais de tes paroles.
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| | Lun 11 Fév - 2:27 | | | | Des excuses, il n’avait cependant pas réagi comme elle espérait qu’il le fasse, même s’il avait réagi quand même. Il coulait visiblement vers les profondeurs du désespoir, elle-même avait traversé une telle chose et elle n’allait donc pas lui faire la leçon ce coup-ci, simplement un conseil. Ensuite elle partirait, sa colère était retombée, disparaissant comme elle apparaissait. Alyna regarda l’humain droit dans les yeux et lorsqu’elle s’exprima ce fut d’une voix ferme, assurée, sans aucune animosité, mais au contraire emplie d’amitié.
-Et moi je me suis trompée tu n’es pas stupide. Au contraire tu es un homme de bien comme je l’ai compris à notre première rencontre... Pour l’avoir déjà traversé et vécu Elyin, je vois que tu sombres... toujours plus, n’oublie pas ceci : lorsque tu toucheras le fond, pousse sur tes jambes et prend une impulsion pour remonter.
Elle s’éloigna de quelques pas dans la rue, puis regarda une dernière fois l’humain, espérant qu’il trouverait la force de se battre et résister à ce qui le rongeait, tout comme elle avait passé vingt-quatre ans à se faire des reproches inconsciemment. Elle finit par s’éloigner, marchant paisiblement à travers les rues, faignant un air décontracté, mais en réalité elle était terrifiée. « Si la panique te prends, si la mort te fais peur, ferme les yeux, et rappelle toi. ». Oui du calme, elle restait seule maître de son esprit quoi qu’il arrive au-dehors. Alyna approchait des portes, laissant les paroles de l’homme raisonner à ses oreilles : « Si la panique te prends, si la mort te fais peur, ferme les yeux, et rappelle toi. », elle chassait la peur par quelques vers lui venant spontanément :
Peur, craintes disparaissent Espoir et joies Confiance
Elle franchit les portes et s’éloigna encore calme et posée, jusqu’à être totalement hors de vue de la capitale, alors elle s’immobilisa et souffla longuement pour se détendre et fixa ses yeux sur l’horizon. Jusqu’à présent en y songeant elle n’avait jamais songé à l’avenir, qu’est-ce qu’il lui réservait encore comme chemin tortueux ? Elle l’ignorait, mais à présent elle avait au moins un but provisoire autre que celui de faire son devoir à la Meute, bien qu’elle dût rentrer pour l’heure. Ce but était explicite, limpide : retrouver son frère et le plus vite possible, qu’elle retrouve Fylia ou non, son jumeau occupait tout son esprit. Elle savait qu’à présent elle se méfierait encore plus des personnes, mais les fragments de son cœur commençaient déjà à se rassembler, son mal allait guérir après de longues années à souffrir sans rien laisser paraître, à constamment garder un masque de sérénité, de joie et parfois de froideur. Constamment ? Pas vraiment, plusieurs fois elle avait été sincère. Comme cette fois-là à Tilamus sur les rives d’un lac de montagne, là elle n’avait pas menti.
Et bien en route fut la seule idée qui lui vint en tête, elle lâcha un léger soupire avant de lâcher dans un murmure à peine audible quelques mots libérés dans le vent, comme si elle chargeait celui-ci de transmettre ce message. « Dinaholt, Ivor, je crois que je vais devoir vivre pour vous revoir, je vous retrouverais. » Pourquoi le chasseur ? Elle l’ignorait pour le moment, mais l’idée de le perdre après leurs péripéties était une chose difficilement supportable à ses yeux, tout comme apprendre que son frère était mort avant qu’elle n’ait pu le revoir ou encore si elle mourrait avant de leur avoir à nouveau parlé. C’était inconcevable et elle ferait tout pour les revoir tous deux.
Elle se métamorphosa, prenant sa forme de louve et détala vers les bois, sa maison actuelle, sa nouvelle famille en quelque sorte. Construisant mentalement ses projets, tout d’abord prendre quelques jours de repos, puis elle repartirait, partant à la recherche de son frère jumeau si longtemps disparu, décidée à passer au peigne fin tout Terra s’il le fallait. Puis elle chercherait le chasseur ou alors irait à Sahawi, espérant que ses pas le guide là-bas après ce qu’elle lui avait dit. Elle n’analysa pas la raison de telles pensées, mais se contenta de les émettre comme des graines semées, attendant de germer. Elle se jura également une chose : ne plus remettre les pieds à Sen’tsura, ou si elle devait le faire ce serait en cas d’absolue nécessité.
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| | Alyna Minami
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