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 Règle première des courtisanes : soigner son client c'est s'assurer richesse et pouvoir.

 
Règle première des courtisanes : soigner son client c'est s'assurer richesse et pouvoir. Sand-g10Ven 24 Oct - 18:26
http://www.terramysticarpg.com/t5119-sybaris-la-demone-au-serpen
La chose était connue et reconnue en Terre depuis quelques années : il y avait au Palais de Sen'Tsura une courtisane que tous s'arrachaient. On la disait belle, gracieuse, savante, de très bonne compagnie et surtout très ouverte aux projets audacieux et originaux. Mais c'étaient en vérité les services multiples et complexes qu'elle proposait qui attirait les nobles qui s'ennuyaient ou avaient besoin de sa présence ... et ce qui intriguait le plus était ce qu'elle demandait en échange de ses faveurs diverses et variées. Car l'argent n'était point sa seule et unique motivation ...

Dans certains duchés, des bourgmestres lui offraient une demeure. Par endroits elle était reçue comme une reine et pouvait se faire plaisir sans compter à la dépense. Ailleurs elle était couverte de pierreries ou de soieries précieuses. En d'autres lieux encore, elle avait su obtenir un certain pouvoir, tout en restant dans l'ombre, et être celle qui dictait ses mouvements à sa marionnette. Mais partout demeurait une constante : à elle seule elle pouvait se targuer d'avoir une manne d'information aussi étendue que le prétendait la Confrérie des Brumes. Seulement, ce qu'elle obtenait, elle ne le marchandait pas : elle l'utilisait pour se hisser dans les hautes grâces de son Roi, et pour s'assurer son avenir, quoiqu'il arrive.

Avant d'être nommée Chef des Espions d'Aile Ténébreuse, elle avait subit sa vie de démone, d'abord à Zelphos puis sur les champs de bataille de Ciel et de Terre. Mais si les démons aiment se battre, il est parfois un moment où certains préfèrent montrer leur force là où elle réside réellement. C'était le cas de Sybaris : c'était par sa perfidie, sa fourberie, sa sournoiserie et son intellect qu'elle pourrait prouver son utilité pour l'Empire et espérer se placer en bonne position pour se faire un nom. Lasse de se battre, elle avait donc, comme chacun sait, quitté les rangs des soldats pour rejoindre celui des courtisanes. Et une chose était sûre : elle apprenait vite et était très douée. Ceci explique donc son ascension fulgurante et sa notoriété qu'elle utilise depuis trois longues années pour servir à nouveau son Maître.

Ce qui nous amène à ce qui nous concerne aujourd'hui. Par son talent que l'on pu dire inné, elle su se faire admirer et aimer de personnages puissants. Si certains étaient mariés et avaient assez d'enfants pour assurer leur succession, d'autres n'avaient pas ce loisir. Vous voyez où je veux en venir ?

Le Duc Archibald Prime de Genosha était dans ce cas de figure. Il avait été l'un des premiers de Terre à céder à Aile Ténébreuse : il était vieux, las de faire la guerre, il voulait la paix pour son peuple. Et surtout il n'avait pas d'héritier et ne voulait pas risquer la perte de son duché en faisant l'acte suicidaire de tenir tête à un conquérant visiblement vainqueur. Aussi avait-il prêter, sans sourciller, allégeance au Roi Démon. Son peuple, au début dubitatif, avait finalement bien prit la chose. Il fallait dire qu'il y avait de quoi être plus heureux à présent que la prospérité faisait loi dans chaque village de Genosha. Seulement voilà, ça jasait ! Qui allait donc prendre la place du vieux Duc, sujet à des pneumonies chroniques et faiblissant de mois en mois ? On avait cru un moment qu'il désignerait le Commandant de son armée, mais le Duc ne voulait visiblement pas que son territoire se militarise outre mesure. On avait ensuite murmuré qu'il adopterait son écuyer qui était devenu un véritable conseiller au fil des années, mais lorsque celui-ci s'est marié à une nomade de Sahawi et qu'il l'avait rejointe, les rumeurs s'étaient tuent dans l'heure. A présent, tous se tournait vers une femme de la capitale de Terre qui venait de plus en plus souvent au château d'Agathéa, la place forte du duché.

Car le Duc était un très bon client de Sybaris. Et c'est à Genosha qu'elle préférait prendre congé lorsqu'elle voulait s'évader de Sen'Tsura et de l'effervescence qu'elle y trouvait. Le duché était paisible et agréable, et par beaucoup de points lui rappelait énormément son Ophionee natale. De quoi rendre l'endroit important à ses yeux. Archibald Prime de Genosha aimait Sybaris, mais pas comme d'autres l'entendraient. Il la voyait comme une amie, une confidente, et par de nombreux points, comme une fille. Il ne réclamait jamais rien de plus que sa présence, ses bons mots, ses histoires, ses idées, ses conseils. Et contrairement à d'autres clients de la démone, il ne la considérait jamais comme une marchandise qu'il pouvait se payer. D'ailleurs, étrangement, Sybaris lui demandait de moins en moins en échange de ses services, comme si elle se prenait à apprécier cet homme ...

Car le vieil homme faisait ce que les autres n'avaient jamais ne serait-ce que pensé : il s'intéressait à elle. A chaque rencontre il lui posait toujours plus de questions sur elle, la questionnant inlassablement sur ses origines, sur son enfance, sur sa vie avant les faits de cour ... Au début, bien entendu, elle mentait, répétant le même mensonge qu'aux autres : naissance et adolescence en Feu, d'où elle tirait son teint halé, vendue par son père après la mort de sa mère à un marchand d'esclave, puis achetée par une maquerelle à Sen'Tsura, ou elle a appris les bases du métier, puis, richesse se faisant, elle a pu racheter sa liberté et faire sa place et arriver où elle était aujourd'hui. De quoi faire pleurer dans les chaumières et attirer la sympathie, des hommes comme ds femmes. Cela était plutôt efficace par ailleurs.

Mais l'homme était plus que curieux et étrangement il semblait ne pas boire les paroles de la démone, si bien qu'un jour, alors qu'ils prenaient le thé en tête à tête, il lui demanda de but en blanc : "Tout de même, Dame Sybaris, un jour il faudra que vous me disiez vraiment qui vous êtes !" ... Sybaris avait été interloquée et n'avait su quoi répondre. Et le regard malicieux du vieil homme lui prouvait qu'il savait pertinemment qu'elle lui servait un pieu mensonge depuis leur rencontre.

Que savez-vous donc, mon cher Duc ?

Un petit oiseau m'a dit que vous ne seriez rien de moins qu'une démone de Zelphos ... Je vous avouerais que cela m'a quelque peu ... perturbé ... au début. Mais si j'avais eu à craindre de vous il y a bien longtemps que vous auriez montré les crocs. J'ai pleinement confiance en vous, mais pour vous annoncer le projet que j'envisageais de partager avec vous, vous devez me rendre cette confiance et jouer franc jeu avec moi, ma tendre mie ...

L'homme avait ce regard soucieux que la démone connaissait bien, et qu'il arborait quand quelque chose n'allait pas. Alors, une fois n'est pas coutume, elle se dévoila. totalement. Elle lui conta tout, d'elle-même, de Zelphos, de sa vie, de la faille, des batailles ... A l'abri des regard elle lui montra même sa véritable forme, et à l'aide de Ssyfryss elle exécuta devant lui une démonstration de ses maigres talents magiques. L'homme âgé était alors tel un enfant émerveillé devant une table garnie ou des cadeaux qui présagent de jouets fabuleux. Ses yeux pétillaient comme jamais. Quand la démone reprit sa forme humaine et revint s'asseoir en face de lui, il lui prit les deux mains et la regarda comme un père aimant observerait sa fille.

Je suis mourant, Sybaris. Je n'ai pas d'héritier et je suis le dernier membre vivant de ma famille. Les Prime de Genosha s'éteindront avec moi dans moins de trois mois, selon les meilleurs médecins dont j'ai pu obtenir les conseils. Genosha ne peut rester sans maître, et je ne veut pas qu'un régent arriviste vienne ici avec ses grands sabots pour démolir ce que les miens ont fait ici.

Sybaris commençait à comprendre, et en elle se mêlaient étrangement tristesse et joie. Comment donc pouvait-elle s'émouvoir du sort de cet homme décrépit que la vie abandonnait ? Elle ne saisissait pas les sentiments qu'elle éprouvait et sentait la nausée l'envahir. Elle se sentait mal à l'aise. Elle voulait finir cette conversation au plus vite ...

Qu'attendez-vous de moi, Archibald ?

Je ne peux décemment pas vous épouser, ce serait grotesque, aussi je ne vois qu'une solution : acceptez que je fasse de vous ma fille adoptive, afin que rien ne puisse empêcher que vous héritiez de Genosha lorsque mon dernier souffle se fera sentior ! Mes gens savent s'auto-gérer et ceux qui me sont dévoués le seront pour vous. Ils ont depuis toujours confiance en mon jugement, ce serait bien diablerie qu'ils cessent de le faire pour une décision qui leur permettrait de jouir de leurs libertés actuelles. Promettez, je vous en prie, je ne vois personne d'autre digne de ce cadeau !

Alors donc, l'amour et la confiance permettaient ce genre d'événement ? C'était décidément étrange aux yeux de la démone, qui toute sa vie durant avait été habituée à batailler bec et ongles pour tout ce qu'elle désirait. Et là on lui offrait sur un plateau quelque chose qu'elle n'avait pas même envisagé. Quel retournement de situation grandiloquent ! Elle avait peine à y croire. Les humains étaient plus généreux encore qu'elle ne l'aurait cru. C'était à la fois étonnant et vomitif. La démone en retint d'ailleurs un haut-le-cœur.

Comment pourrais-je vous refuser pareil honneur, mon ami ... Vous pouvez être rassuré, les vôtres ne craindront rien. Car j'ai aussi omis un détail dan mon histoire : je suis proche du pouvoir auquel vous avez fait allégeance, et tant que mon travail est rempli comme je sais le faire, me laisser tranquille ici sera comme une récompense ...

Accordant une fois encore un moment de sensiblerie dégoulinante et écœurante, elle offrit au vieillard un sourire agréable et aimable et une petite caresse amicale sur ses mains ridées et rêches.


Trois mois plus tard, comme pour faire écho aux prédictions des médecins, Archibald Prime de Genosha fut accompagné jusqu'à sa nouvelle vie. Le cortège, à la tête duquel on pouvait admirer une Sybaris toute de noir vêtue - ce qui était on ne peut plus rare - emmena la dépouille jusqu'à une barque taillée dans un bois précieux. Le défunt Duc, paré de sa plus belle tenue d'apparat et de beaux bijoux y fut installé, et on poussa le tout vers les courants du Lac Enchanté. Lorsqu'il fut trop loin pour en distinguer les détails, une flèche enflammée y fut lancée et la foule resta dans un silence religieux à regarder le bûcher mortuaire couler dans les profondeur.

Dame Sybaris devint donc légalement Duchesse de Genosha par un matin pluvieux d'automne, le septième jour d'Astarr 114. Le mois Royal par excellence, fallait-il y voir un bon présage ?

Selon les vœux de feu son nouveau père, elle ne changea rien, ni aux coutumes, ni aux lois - si ce n'est de durcir celles concernant les nécromanciens et les abjectes adorateurs de la déesse de la mort - ni même à l'agencement et à la décoration du château qu'elle occuperait désormais. Excepté bien sûr ses appartements privés, cela va de soi ...

Sybaris

Sybaris


Démon

Partie IRL
Crédit avatar : Kerrigan infestée, image de couverture du tome 1 La reine des lames
Double compte : Andromaque Ardhanarîshvar, Jehan Polghotyer, Helyanwë
Vitesse de réponse : entre 48h à +ou- une semaine


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