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 [Terminé] La cave [Pv : Le Dédain]

 
[Terminé] La cave [Pv : Le Dédain] Sand-g10Lun 31 Mar - 0:16
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Le Dédain. Navire pirate. Ancien navire amiral de la Flotte de l'Empire. Sous le commandement du capitaine Joshua Armadrédo, le monstre des mers a prit son indépendance voilà quelques mois. Mené par Sylvia, mon hôte rousse - pour ceux du fond qui n'ont pas suivit, je suis Robb, l'esprit maléfique accroché à son dos depuis sa plus tendre enfance - accessoirement maîtresse d'armes et second du navire, nous avons capturé un navire d'Abran Kaï. Un respectable esclavagiste pirate en lien avec les Sables Brûlants et l'Empire.

Je trouve regrettable d'être la seule conscience à des lieues à la ronde, qui le trouve respectable, mais passons. Ce fameux navire a de nouvelles voiles, il est aux couleurs du Dédain et navigue avec nous vers la Muerta.

En effet, nous avons récupéré le Capitaine Armadrédo sur l'île où il s'entrainait. Nous avons pu constater ses progrès significatifs avec le Cimeterre du Dédain. C'est donc au complet et déçus qu'Alaric n'ait pas donné suite à la proposition de Joshua pour fonder un port ensemble... alors nous allons faire route vers les Archipels et trouver un lieu où nous poser.

Un trajet de routine... normalement. Avec une escale sur une île perdue en bordures d'Abyssai et de la Muerta?

Ce ne devait être qu'un arrêt court, pour se ravitailler rapidement. La découverte d'une avarie dans la coque du navire prit récemment nous a poussé à prolonger notre séjour ici d'un paire de jours le temps de réparer. Sylvia connaît ce village. Ses plus vieux souvenirs y prennent racines. Les lieux ont peu changé, mais changé tout de même, expliquant qu'elle n'ait pas encore réalisé.

Mais moi, je sais.

Accompagnée de quelques marins, elle laisse ses pas la guider. Quelques gens du Dédain l'accompagnent. Elle croit se rappeler d'un endroit derrière la crête, où ils pourront se reposer loin du monde, quelques heures. Si elle savait ce qui se trouve là où sa mémoire n'a laissé qu'un vide confortable. Si elle se doutait du dénouement qui s'avance.

Mais moi, je sais.

La bicoque miteuse est là. Une maison avec un étage et l'entrée d'une cave sur le côté. Perdue au milieu des herbes hautes et à la lisière de la jungle des îles. Elle s'arrête dès qu'elle l'aperçoit. Je peux sentir ses souvenirs qui remontent à la surface. Ses yeux qui s'écarquillent. Le frisson dans son dos. Délicieux frisson. De peur.

Ses compagnons semblent étonnés. Je les comprends, le lieu n'a rien d'idyllique. Elle descend au trot la courte côte qui la sépare de la masure et s'approche de la porte quand une voix l'interpelle, venant de l'embrasure de la porte grinçante.


Holà ! Qui vient ?

Elle s'arrête tout net. Coupée dans son élan. Elle sait maintenant. Le doute n'est plus permit, plus possible. Elle se rapproche à pas comptés, le soleil du début d'après-midi se reflète sur sa tignasse rousse, sur son vêtement clair. Son allure a changé mais elle garde les traits de l'enfant qu'elle fut. Le vieil homme qui a parlé s'avance dans la lumière, dévoilant son crâne dégarnit, ses vêtements sales et troués. Il met sa main crasseuse en visière, lèvres retroussées sur ses chicots noirâtres, il semble avoir du mal à croire ce qu'il voit. S'il savait.

Mais moi, je sais.


Ju... Judith ? C'est toi ma fille ?

Oui, c'est bien elle, après toutes ces années. Et on ne l'a plus appelée ainsi depuis... oh... vingt ans ? Au bas mot ? Oui quelque chose dans ce goût-là sans doute. La mégère qui sort à son tour, engoncée dans une robe miteuse, les cheveux crasseux, mal brossés, réunis en un chignon gris et terne, se rattrape au chambranle de la porte pour ne pas tomber à la renverse en reconnaissant mon hôte. Elle se souvient, elle. Et elle l'a reconnue.

Il suffit de regarder le visage de ma rousse et celui du vieux. Même nez, même menton. Même mâchoire que la vieille, même yeux verts, mêmes cheveux roux. Roux et flamboyants pour ma chère guerrière, roux et sales, délavés, grisés par les ans et la monotonie d'une mauvaise vie, pour l'autre.


Judith ? Tu no...

- Oui.


Glacial. Tranchant. Répulsif rêvé pour des retrouvailles en famille. Car c'est bien de famille qu'il s'agit. La famille du sang, que l'on adore ou que l'on abomine. Que l'on veille ou que l'on fuit. Que l'on aime ou que l'on déteste. Pour les pires ou les meilleures des raisons.

Sa mémoire revient, elle s'avance vers la maison, vers le côté gauche, lentement, comme hésitante à remettre les pieds là-bas. Pourtant elle y est appelée. Le vieux l'approche, hésitant lui aussi. Elle s'arrête, le regarde. Il ralentit... mais continue. Il va pour la prendre par les épaules. Elle lui assène un unique coup du plat de la main, dans le sternum. Sa vieille carcasse bascule en arrière et s'écrase lourdement dans l'herbe folle. Sylvia le foudroie du regard. Si elle pouvait l'éventrer rien qu'en le regardant il serait déjà mort, tripes à l'air, à attirer les charognards.


Ne. Me. Touche. Pas.

Chaque mot détaché du précédent par le temps d'une respiration douloureuse de l'ancêtre. Chaque mot lancé comme une lame en pleine poitrine. Chaque mot qui résonne comme une pierre tombale qui achève de venir sceller une sombre sépulture.

Puis elle regarde la grisonnante maîtresse des lieux. Elles ne se disent rien. L'animosité de leurs regards suffit à clore la conversation avant même qu'elle ne débute. La haine injustifiée de l'ancienne pour la jeune, viscérale et indéracinable, enlaidie et empirée par les évènements. La haine incontrôlable de la jeune pour l'ancienne, née de l'incompréhension, de la peur, des noires pensées ruminées trop longtemps sans jamais sortir. Haine réciproque entre celle qui fut condamnée à rester et celle qui choisit de partir.

Puis la vieille rompit l'échange et rentra dans la demeure sans un regard en arrière, sinon à travers les carreaux sales de ses vitres presque opaques de crasse. Alors que le vieux rampe pour s'éloigner avant de se relever, ma jeune hôte reprend sa route vers l'entrée de la cave.

La porte en bois est en aussi piteux état que dans son souvenir. Posé contre le mur, une lourde barre de bois est là pour en condamner l'entrée de l'extérieur. Elle saisit la barre à pleines mains et s'en sert pour défoncer la porte. Elle brise l'huis, le réduit en esquilles, en échardes, en poussière. Puis elle repose la barre contre le mur et la brise d'un coup de botte sur la partie vermoulue.

Ça la libère. Mais pas totalement. Elle hèle ceux qui l'ont accompagnée.


Qu'on m'apporte de la lumière !

Devant elle, dans le mur gris qui a été blanchi à la chaux un jour, se découpe un rectangle noir. Elle se souvient de ces ténèbres. Ils sont comme dans ses souvenirs d'enfance, malgré les exagérations et les déformations du temps. J'y ai veillé personnellement avant notre départ. Nous avons laissé notre trace ici. Une trace que les habitants de cette demeure n'ont jamais pu oublier, en témoignent les cauchemars incessants dont ils ont dû être victimes depuis tout ce temps.

On lui apporte une torche. Quelqu'un derrière qui demande ce qu'on doit faire des vieux. Elle jette un regard vers le visage grisâtre de l'ancêtre, puis regarde celui qui a parlé.


Le temps leur a fait payer assez cher la seule faute pour laquelle ils ne seront jamais pardonnés. Ils sont inoffensifs pour nous.

Puis elle va pour s'engager dans l'escalier étroit, torche en avant. Mais dès que la torche passe le seuil, sa lumière est annihilée, supprimée, définitivement éteinte. Frisson, encore. De peur, toujours. Elle sait que cette partie se jouera dans les ténèbres. Dans MES ténèbres. Dans une tentative de reprendre contenance elle lance sur le côté le flambeau éteint. Celui-ci touche le sol et se rallume aussitôt qu'il a été éloigné de mon influence.

Elle inspire un grand coup et s'enfonce dans l'ombre. Erreur fatale. J'ai toute prise sur elle désormais. Je jaillis de son dos pour descendre au fond de la cave, laissée intacte, préservée par ma magie. Elle a le souffle coupé, s'effondre contre le mur de la cage d'escalier. La douleur doit être inouïe, mais je n'en sais rien, je suis sorti d'elle, de son corps. C'est comme si ma marque dans son dos était un tatouage. Mon départ doit lui laisser la même sensation que si on lui avait arraché d'un coup toute la peau qui me portait. Ce n'est pas si loin de la vérité.

Sa tenue de combat chérie a l'air de lui brûler la peau. Le moindre contact entre elle et autre chose la fait bondir de terreur. Sans moi, sans mon pouvoir, sa peur reprend le dessus. Elle redevient l'enfant terrifiée par le noir. Car c'était là l'objet de notre pacte : elle m'accueille sur son dos, je supprime sa peur du noir, je lui confère des pouvoirs que je tiens directement de mon Seigneur, le Dieu du Mal en personne, Exios. En retour, le jour où elle revient ici, elle doit m'affronter, moi, esprit des ténèbres, incarnation primordiale de sa peur la plus intime et la plus viscérale. Si elle réussit à me vaincre, donc par extension à vaincre sa peur, elle sera libre de mon emprise et notre cohabitation prendra fin. Si elle échoue, son âme appartient à Exios qui peut en faire ce que bon lui semble. Un avatar du Mal par exemple, ou autre chose...

J'entends le bruit distinct du tissu qu'on déchire, du métal jeté à bas. Elle doit être en train de se mettre à nu, de retirer toutes ces choses qui la touchent et qui la terrifient. Imaginez vingt ans de peur contenue, relâchée en un instant. Imaginez la douce musique à mes oreilles que constitue son hurlement de terreur pure. Je la vois, recroquevillée dans l'escalier. Je vois à travers les ténèbres. Je vois ses cheveux blanchir, ses dents mordre sa paume jusqu'au sang pour faire passer cette douleur mentale qui l'assaille, si forte qu'elle en devient presque physique. Je vois les gouttes carmin couler sur les marches poussiéreuses. Je sens la victoire qui se profile, sans même avoir besoin de bouger le petit doigt. Mon Seign...


JUDITH !

Quoi ?! Qui ose ? Qui peut oser nous interrompre ? Cette voix.... Sa mère ?

Sors d'ici Judith ! Repars avec ces pirates que tu as amenés ici. Nous maudire ne t'a pas suffi ? Tu veux revenir nous achever ? Et bien fais-le face à nous alors, pas par ta magie qui nous hante depuis tout ce temps ! Sors d'ici, fille lâche et indigne ! Sors d'ici et viens au moins me regarder dans les yeux avant de me faire mourir de peur !

Je m'inquiète pour rien. Ses parents la déteste, je m'en suis assuré, ils ne la tireront jamais vers le haut. L'affaire est f...

Hein ?!

Ah non ! Ah non ! Non, non, non, non, non, non, non ! Pas de colère ! Non, la colère dévore la peur. Non, elle va se relever. Sa mère, celle sale catin, est en train de la mettre hors d'elle ! Non ! Non ! Les ténèbres sont déjà à leur maximum, je ne peux pas plus renforcer mon emprise à moins d'agir directement, ce que le pacte interdit ! Nooooooooooon ! Elle se lève, elle va réussir ! Je dois agir !


Reste-là Ju' ! Ma petite Ju', viens avec moi. C'est moi qui t'ai sauvée de tes parents tu te souviens ? C'est moi qui t'ai sauvée du noir ! Viens, nous pouvons encore marcher ensemble tu sais, nous pourrions...

- Silence démon ! Enfin je t'entends. Tu a aidé notre fille à nous faire du mal ! C'est toi je le sais ! N'en rajoute pas, engeance des ténèbres, tu n'as aucun droit sur la chair de ma chair ! Tu m'entends ? Tu n'...

- SIIIIIIIIIIILEEEEEEEEEEEENCE !


[HRP] J'estime le temps total depuis le départ du port, à pieds, jusqu'à ce moment précis du RP, à une grosse heure. Chacun des participants est libre de réagir comme bon lui semble dans les trous laissés dans le RP à cet effet. Premier arrivé premier servi, mais pensez à me MP pour me signaler votre participation (sauf si vous faites partie des nominés explicitement dans la description du topic). Je mettrai l'ordre de post à jour. Pour info, RP parlant, l'entrée de la cave, après le passage de Sylvia, est interdite par une membrane de ténèbres qui sera normalement décrite plus tard. Donc, entrée de votre part impossible. Interaction libre sinon entre vous et avec les vieux, jusqu'au cri de Sylvia qui demande le silence. Voilà, enjoy ! [/HRP ]

Edit : Sylvia ne réagira que peu ou pas aux sollicitations extérieures, et ce tout du long, parce qu'elle sera fort préoccupée et taciturne, ce qui pourra vous étonner le cas échéant.

Sylvia Morenbal

Sylvia Morenbal


Humain

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[Terminé] La cave [Pv : Le Dédain] Sand-g10Ven 11 Avr - 15:06
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Les voiles du Dédain prenaient la direction des Archipels de la Muerta. Cela faisait désormais trois mois que ce vaisseau ne comptait plus parmi les plus prestigieux navires de la flotte de l'Empire d'Aile Ténébreuse. Joshua Armadrédo, Capitaine du Dédain, avait embrassé sa liberté dès que sa mémoire fut retrouvée. Il avait gagné le soutien et l'approbation de l'ensemble de son équipage quant à leurs futurs objectifs. Pendant plusieurs semaines, le Dédain avait vogué aux travers de l'Océan Noir pour non seulement se faire oublier mais également pour élaborer ses futurs plans. Le Nain Alaric n'avait finalement pas répondu à la proposition de Joshua mais son entrainement sur l'île isolée, Double-Face lui avait permis de progresser considérablement avec sa nouvelle arme. Pendant ce temps, son équipage sous le commandement de Sylvia avait lancé l'assaut et capturé l'un des navires de la Tribu des Sables Brulants d'Abran Kaï. Pour ceux qui partaient de rien, cette première victoire était déjà une aubaine pour le moral du groupe.

Depuis que Joshua était devenu un Démon du Chaos et aussi l'Amiral de la flotte d'Aile Ténébreuse, il n'était jamais retourné sur les Archipels de la Muerta durant ces dernières années. Plus le Dédain s'approchait de sa destination, plus l'excitation montait en lui. Il pourrait renouer avec sa terre d'enfance et reprendre ses projets d'antan là où il les avait laissés comme lui disait si bien Cendre, sa compagne. Pendant son entrainement, il avait fait des rencontres inattendues. Parmi elles figuraient Tatiana, Reine des Amazones ; Bellira, Capitaine d'un navire des Amazones et Luz Weiss, la légendaire Dragonne de la Confrérie des Brumes. Joshua n'avait encore touché aucun mot à son équipage mis à part à Sylvia. Elle connaissait le résultat et les attentes de la discussion entre Joshua et Tatiana. Une annonce officielle serait faite lorsque le Dédain aborderait les rivages des Archipels de la Muerta.

Malheureusement, voire heureusement, cela dépendait du point de vue, le Dédain rencontra une difficulté d'ordre mineur mais qui exigeait de faire halte sur une île sans réelle histoire. En effet, la coque s'était fragilisée à un endroit et il fallait compter trois jours complets pour que les matelots la remettent en état de naviguer. L'île n'était pas très grande et composée seulement d'un unique village. Elle était située quelque part entre Abyssaï et les Archipels de la Muerta et faisait presque la jonction entre les deux endroits. Un point de passage en rien obligatoire mais suggéré par Cendre, la Timonière et navigatrice du Dédain. Évidemment, Joshua avait suivi ses conseils et c'était ainsi que le Dédain accosta sur cette île.

Sylvia, la Seconde, proposa à plusieurs personnes de faire un tour dans le village pour en connaitre davantage sur la population. Joshua, Cendre, Tyssania et Orgath la suivirent assurément. Tyssania était devenue l'élève de Sylvia et deviendrait d'ici quelques mois une bonne combattante. Orgath était un nouveau visage et Cendre lui expliqua qu'il était un ancien esclave d'Abran Kaï. Il avait fait preuve de sa valeur en se retournant contre ses tortionnaires lorsque le Dédain lui en donna l'occasion. Le Capitaine demeurerait méfiant cependant avant d'avoir une conversation en privé avec lui. En effet, il n'expulsait pas la possibilité qu'Orgath puisse être une taupe pour l'esclavagiste de renommée. Cette promenade était également la première entre Joshua et Cendre depuis fort longtemps. C'était l'occasion de se retrouver dans un cadre un peu plus... convivial, autour de leurs amis.

Est-ce que tu crois que cette île... que ce village a un nom ? demanda-t-il à Cendre.

Le groupe arriva devant la fameuse bicoque miteuse. Cette maison avec un étage et l'entrée d'une cave sur le côté. Joshua lui donnait plusieurs décennies. Il lança un regard en coin à sa Seconde, Sylvia et percuta sur son changement d'attitude. Son regard semblait comme absorbé par cette demeure. Un lien avec la rouquine ? Il haussa les épaules car il était incapable d'établir un lien entre Sylvia et cet endroit. Un vieil homme apparut soudainement et interpella Sylvia avec un drôle de prénom. Judith ? Qu'est-ce qui se profilait donc à l'horizon ? Le Capitaine du Dédain observait, l'air perplexe, faisant signe à ses compagnons de ne pas bouger pour le moment et d'observer. Ce vieil homme prétendait-il vraiment être le père de la Seconde du Dédain ? Elle l'envoya brusquement valser au sol lorsqu'il tenta de la toucher. Pourquoi ? Sylvia semblait différente tout à coup et cela ne plaisait pas à Joshua. Il n'était pas capable de l'expliquer et voir l'un de ses proches s'éloigner de son comportement habituel l'indignait.

On dirait que le hasard nous joue des tours. Moi qui pensait que nous accostions sur un lieu sans rapport avec l'un des nôtres...

La suite des évènements n'est guère plus étonnante. Joshua devina que la mère de Sylvia se tenait sur le pas de la porte de la maison. Un seul regard, froid, glacial et distant à la fois mais pas un seul mot. Le père semblait nourrir un espoir infime de la retrouver mais la mère avait l'air de regretter son retour. Pourquoi Sylvia n'avait rien dit ? Joshua ne comprenait pas non plus cela. Le Dédain était plongé dans une situation embarrassante mais pour le moment, l'équipage n'avait pas le droit d'intervenir. L'un d'entre eux apporta une source de lumière à Sylvia lorsqu'elle envisagea de s'enfoncer dans les ténèbres de la cave. Aussi tôt que l'Amazone s'engouffra vers les profondeurs, sa torche s'éteignit mais elle ne sembla même pas le remarquer.

Tour à tour, les membres du Dédain se regardèrent sans comprendre. En effet, tout cela était incompréhensible sans connaître Sylvia dans les moindres détails. Cinq minutes s'écoulèrent. Cinq minutes durant lesquelles le petit monde à la surface patientaient sans réellement savoir ce qui devait être fait. Soudainement, la mère de Sylvia sortit de la bicoque et commença à hurler en direction de la cave. Cet endroit était-il réellement maudit ? Joshua plongea dans ses plus profonds souvenirs qu'il avait de Sylvia et remonta jusqu'à leur rencontre. Les deux protagonistes avaient beaucoup bu et s'étaient même battus. Suite à cela, Joshua avait convaincu Sylvia d'officier en tant que Seconde sur son navire. Qu'est-ce qui pouvait donc bien bloquer ? Pardi ! Il se souvint soudainement de cette forme étrange qui s'était déplacée sur l'épaule de l'Amazone. Le tatouage ! Sans pouvoir l'expliquer, il était persuadé qu'il avait un lien avec cette histoire de malédiction.

Nous ne partirons pas d'ici sans Sylvia, je le crains. Elle est ma Seconde et la seule femme au monde qui de mémoire m'a décroché une droite à me donner mal pendant une semaine. dit-il, l'air légèrement amusé. J'ignore qui est Judith mais je sais en revanche que Sylvia appartient au Dédain, peu importe le Mal qui la ronge. Est-ce la coïncidence qui nous mène ici ou bien la providence ? Si Sylvia doit se libérer de ses chaines, elle le fera ici et maintenant. Nous sommes tous des hommes et des femmes qui ont surmonté bien des obstacles par le passé et cela, seuls la plupart du temps. Si Sylvia en est incapable, sa place n'est plus sur le Dédain.

Les paroles de Joshua purent sembler cruelles et injustes à la fois mais son équipage savait à quel point les exploits étaient récompensés. Il ne mesurait pas encore ce qui attendait Sylvia et bien entendu, si la situation semblait l'exiger, ils se précipiteraient tous à son aide. Mais sa mère avait besoin de comprendre que sa progéniture avait grandi et était devenu une très grande femme, une forte et fière Amazone de cette époque. Ensuite, la mère de Judith évoqua l'existence d'un Démon qui avait ruiné leur vie et celle de cette île.

Nous sommes des pirates mais nous ne ferons de mal à aucun d'entre vous. Nous ne sommes là que pour refaire nos provisions et réparer notre coque. De plus, cet endroit semble être le lieu de naissance de notre chère Sylvia. Si nous devions prendre un engagement à votre encontre, nous vous protégerions et ce, au nom du Dédain. Maintenant... Silence, votre fille demande le silence.

Joshua Armadrédo

Joshua Armadrédo


Démon

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[Terminé] La cave [Pv : Le Dédain] Sand-g10Lun 14 Avr - 15:23
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Orgath s’était acclimaté rapidement au Dédain. L'équipage lui avait facilité la tache, le bâtiment, moins! Il avait mis quelques jours à en saisir tous les lieux, ce bateau était réellement immense. Il avait à peine eu le temps de prendre ses marques lorsqu'il fit connaissance avec le capitaine Armadredo. Et le lézard ne s'attendait pas à un tel personnage: un démon! Il l'avait sentit tout de suite, ses affinités magiques l'avaient prévenu. Après réflexion, ce n'était pas si étonnant: il avait été amiral d'Aile Ténébreuse mais Orgath avait encore un peu de mal avec la géopolitique de Terra depuis son retour à la vie. Tout démon qu'il était, Armadredo semblait juste, charismatique et le dragon n'aurait aucun regret à travailler avec un tel être.

Une avarie de coque obligea le Dédain à faire escale peu après. Une petite île, de celles qui peuvent receler des surprises de taille. Lorsque Sylvia demanda des volontaires pour descendre à terre, Orgath fut le premier volontaire, après la tête de pont. Il avait deux choses à vérifier.
Premièrement, il devait récolte et acheter certaines essences pour ses armes et recettes alchimiques. Ce genre d’île était souvent porteur d’espèces endémiques idéales pour expérimenter ou revendre à bon prix sur le continent. Et du bateau, le reptile avait déjà repéré trois proies de choix: le sable de la plage était rouge comme nul part. Un fois filtré, Orgath trouverait surement une algue. Les oiseaux ici était bien étranges aussi, un prélèvement de plumes lui en dirait plus. Quant à cette plante, près de l'amarre principale, le dragon lui voyait déjà de bonne propriétés curatives, de celles qui endorment la douleur.

Deuxièmement, Orgath souhaitait avoir son capitaine à l’œil. Ce doutant que cette envie était réciproque, cela serait un test. Armadredo verrait la bonne foi du marin et Orgath étudierait le potentiel machiavélisme de son capitaine... C'était un démon après tout!

Lors de la balade cependant, le dragon ne remarqua rien de mauvais chez le maître du navire. Il profita des pauses régulières du groupe pour effectuer ses prélèvements. Ceux-ci finissant rapidement dans sa sacoche. Laissant à d'autres la question du nom du village, le lézard répondit volontiers aux questions des matelots et des autochtones quant à ces études de terrains. Ce rôle d'electron libre ne l’empêchait pas par contre d’être attentif au groupe et de rire de bon cœur avec les autres.

Puis l'ambiance changea. Tout d'abord, Sylvia se tendit ce qui n’échappa à personne. Puis le groupe arriva à une masure d'où un homme sortit, puis une femme. Un père et une mère, Sylvia ne pouvait le nier.
La situation devint plus confuse par la suite, il y eu des échanges, le père fut jeté à terre, une trappe fut détruite. L'incompréhension régnait. A la destruction de la trappe cependant, Orgath eu un flash, un nom: Exios! Sa magie corrompue lui coupa le souffle, malgré sa maîtrise, malgré la douleur intense dans sa poitrine, là où le sceau enchaînait la magie de Nayris, Orgath cru devenir fou.
Cette trappe, Sylvia... Non, ce qui est avec Sylvia... Contre elle? Le noir... La peur?... De... Quoi?...
L'esprit du dragon s'en fut pour quelques minutes. Dans un grognement confus, Orgath s'écroula. Le battement malsain de la magie de Nayris tentant de briser son sceau s’atténua, le sceau avait tenu, pour cette fois...

Orgath Marchenuit

Orgath Marchenuit


Dragon

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Crédit avatar : Merci Cendre
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[Terminé] La cave [Pv : Le Dédain] Sand-g10Lun 14 Avr - 23:43
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Ça pue
¤ Et il fait froid ¤
Et ça mouille
¤ J'aime pas les bateaux ... ¤
Moi non plus ...
¤ Mais ça fait des jours qu'on s'est pas arrêté à côté d'un morceau de terre ... ¤
Au pire tant pis, on saute et on fait ça à la nage
¤ Mais tu sais pas nager ... ¤
Ah oui c'est vrai ...
¤ Ça fait combien de temps que j'ai pas fait souffrir quelqu'un ? ¤
Mis à part moi ?
¤ Ouaip ¤
Trois mois ...
¤ Tiens ... c'est quoi ce bruit ? ¤
Je crois qu'on accoste !
¤ Héhéhé, c'est parti ! ¤

~

Oui, trois putain de mois à se cacher des autres idiots du rafiot. Et tout ça pourquoi ? Parce que je ne sais pas nager ... ça craint quand même ! Quelle idée de merde que de se cacher sous le lit du capitaine ! Plus jamais ! Ô non, plus jamais ! J'ai passé trois mois à me faire chier, et Vanitas trois mois à lire dix fois chacun des bouquins de la bibliothèque personnelle de ce Joshua. Ah ça oui leur nom on les connait maintenant ! Surtout le sien et cette Sylvia. Il y en a une autre aussi ... Le jour elle s'appelle Cendre, le soir han-han ... va savoir pourquoi !? Bref, le fait est que ce jour-là fut le grand jour ! Celui de poser enfin le pied à terre ! Le soleil était à son zénith, la météo était bien plus clémente que les semaines précédente, mais nous furent tout de même obligé d'attendre que tous aient l'attention tournée vers les membres de l'expédition pour filer à la Mysticienne. Vanitas plongea à l'eau, moi sur son dos, et ensemble nous regagnâmes la côte, suivant de loin le capitaine et ses subordonnés.

Le contact avec le sable fut très émouvant. Le gamin se roula dans le sable et profita de ce dernier une bonne demi-douzaine de secondes avant de s'en lasser. Courant jusque derrière un palmier, il décida de suivre l'équipage du Dédain. Il ne voulait qu'une seule chose, s'amuser un peu, et dieu sait qu'après avoir passé trois mois à s'emmerder, le spectacle s'annonçait grandiose ! Ainsi, pendant une grosse heure nous suivîmes ces idiots à travers la jungle jusque dans un village, ou Sylvia adopta une attitude qui réjouissait le garçon. De la haine, de la colère toute fraîche ! Voilà un met qui lui avait manqué ! Dans l'euphorie du moment, son aura ténébreuse s'activa, et très vite tout les animaux, insectes et autres bestiaux s'éloignèrent de lui.


¤ Oh oui Oh oui ! Regarde Kiki comme elle est en rogne ! ¤

La pirate frappa alors le vieillard.

¤ Et boum ! Bien fait ! Encore, encore ! ¤
Moins fort Vani ! Tu vas nous faire repérer !
¤ Rien à foutre ! J'vais y aller et l'aider à finir ce vieux débris ! ¤
Non non non, tu restes ici toi !
¤ Groouuuh ¤

Puis vint un échange de regard qui en disait long entre Sylvia et la vieille catin, avant que la jeune femme décide de s'éloigner pour se rendre jusque devant une porte en bois toute pourris.

¤ Et là, je peux y aller !? ¤
Non !
¤ Roooh ¤

Après s'être défoulé sur l'entrée de la cave, elle s'y engouffre en demandant de la lumière, puis ... et puis ...

Vani, revient ici !
¤ Ta gueule et laisse-moi faire ! ¤

Tel un gamin enjoué, il couru à grand enjambée vers les membres de l'expédition, accompagné d'une vingtaine de clones immatériels, bien décider à se venger. Il arriva alors devant le capitaine et libéra toute la puissance de son aura maléfique.

¤ Toi d'abord, t'es qu'un connard ! ¤

Il donna un violent coup de pied dans l'entrejambe de Joshua, puis ordonna à tout ses semblables de faire la même chose à toutes les personnes présentes. Mais alors qu'il s'apprêta à déchaîner la totalité de ses pouvoirs, une voix étrangement familière se fit entendre des tréfonds de la cave, non, plus qu'une voix, un sensation de déjà vu ...

Vani ... ça ressemble à Papa ...
¤ Ça ressemble, mais c'est pas lui ... suis-moi ! ¤

Ignorant les avertissements des personnes aux alentours et esquivant leur tentative d'interruption, on se mit à la poursuite de Sylvia, nullement gêné par l'obscurité des lieux. On ralenti alors l'allure dans les escaliers jusqu'à arriver devant une membrane ... bizarre.

¤ C'est ... c'est des ténèbres ... ¤
Ça voudrait dire que ... t'es pas tout seul ...
¤ Non ... Papa m'aime trop pour en avoir fait deux comme moi ! ¤

La haine commençait à envahir le cœur du garçon. Ainsi Exios, son véritable père, aurait octroyé son pouvoirs à d'autres personnes que lui ... ainsi Vanitas n'avait pas toute l'attention qu'il croyait avoir ... Son sang ne fit qu'un tour et c'est sans détour qu'il prit instinctivement sa forme de pure-ténèbres. Nullement gêné par la protection magique, il passa au travers et commença à avancer vers le démon de Sylvia, jusqu'à ce que cette dernière le fige sur place en ordonnant le silence.

Vanitas Féral

Vanitas Féral


Avatar des ténèbres

Partie IRL
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[Terminé] La cave [Pv : Le Dédain] Sand-g10Lun 21 Avr - 16:15
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Le sable, les palmiers, la plage et le soleil...Ça aurait presque put ressembler à des vacances s'il y avait eut un peu moins de monde et pas de trous dans la coque du navire. Cendre se rappelait avec un sourire son dernier séjour sur une des petites îles de la Muerta. Ce qui devait être un séjour pour se ressourcer s'était transformé en thérapie par l'hypnose. Peut-être que Vaehl se promenait toujours quelque part...Bien que cela fasse presque deux ans qu'ils s'étaient rencontrés, la yogaï n'avait pas put oublier cet être atypique et mystérieux.
Elle fut dans les premières à demander à descendre de bord. Ça faisait des mois qu'elle n'avait pas posé le pied sur la terre ferme et le plancher des vaches lui manquait. Après tout, elle n'était pas née près de la mer ni même sur un navire. Elle s'était habituée, par la force des choses, à être toujours sur un pont, mais rien ne valait la terre ferme. Sans compter que c'était l'occasion pour une promenade avec son cher et tendre. Même si elle se gardait bien de s'accrocher à son bras comme une amoureuse éperdue, elle restait à ses côtés, ce qui était tout comme.


« Est-ce que tu crois que cette île... que ce village a un nom ? »

« Certainement. Mais on peut l'appeler comme on veut, toi et moi sommes bien placé maintenant pour savoir qu'un nom, ça se change facilement. »

Elle lui adressa un clin d’œil complice. Depuis leur rencontre, leur jeu préféré était le changement d'identité. Peut-être parce que, quoi qu'ils décident d'être, ils se reconnaissaient toujours malgré les masques ? Blanche, Yaëlle puis Cendre, Asmodan l'amiral et Joshua le pirate...Autant de noms, de titres, d'histoires qui s'entre mêlaient, se recoupaient ou se différenciaient les unes des autres, mais dont le point commun était de toujours tourner les unes autour des autres. Cette île pouvait bien s'appeler n'importe comment, ça ne changerait rien au fait qu'elle était sous leurs pieds.
La petite balade aurait put se poursuivre tranquillement, mais le destin en décida autrement. Et qui aurait put prévoir que le destin prendrait l'apparence d'une bicoque un peu glauque ? Sylvia sembla à la fois dégoûtée et bouleversée de retrouver cet endroit. Ainsi que les gens qui y vivaient. Comme tout le reste de l'équipage, elle resta silencieuse et immobile jusqu'à ce que Sylvia demande de la lumière. Alors elle en profita pour s'approcher, tout en gardant le silence. C'était étrange, incompréhensible et certainement plus grave que ce qui semblait. La détente était terminée...Dommage.

La timonière se tenait désormais tendue et prête à bondir, retrouvant tous ses réflexes de garde du corps. Si bien que l'apparition d'un nouveau protagoniste dans cette histoire étrange ne la prit pas par surprise. Le clone sombre qui se rua sur elle ne fit pas long feu et elle lui trancha la gorge d'un mouvement avant de l'ouvrir de bas en haut, ce qui eut pour effet de dissoudre l'apparition. En revanche, elle était désormais plus inquiète pour Sylvia qui n'était toujours pas remontée. Sans trop réfléchir, elle se précipita vers l'entrée de la cave. L'obscurité n'avait rien de naturelle là-dedans et la fit frissonner alors qu'elle ne craignait pas le noir. Un picotement désagréable venant de sa nuque confirma sa crainte : son tatouage s'agitait pour l'empêcher de plonger là-dedans. Cendre se tourna vers son capitaine.


« Joshua...Je fais confiance à Sylvia, tout comme toi. Mais je crois qu'elle a des ennuis plus gros qu'elle. S'il n'y avait eut que cette chose noire, je n'aurai rien dit, mais cet gosse bizarre...Ce n'était pas au programme. J'ai peur qu'elle n'arrive pas à tout encaisser en même temps s'il lui veut du mal. Kaos ne peut rien faire ? »

La magie du Chaos était quelque chose de très nébuleux et assez mystérieux, elle n'en connaissait pas toutes les facettes. Mais peut-être que face aux ténèbres, il aurait la possibilité de faire quelque chose. Sylvia était son amie et son habitude à se mettre en travers du danger pour les autres reprenait le dessus malgré toute sa volonté de laisser la Seconde se débrouiller.

Cendre

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[Terminé] La cave [Pv : Le Dédain] Sand-g10Ven 2 Mai - 12:26
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(Du coup, ordre de post : Joshua, Orgath, Vanitas, Cendre. Seul Vanitas a pu entrer dans la cave, les autres... enjoy le dehors =D Pour rappel, la cave est fermée par une membrane de peur. Si vous avez des idées pour tenter d'entrer, faites m'en part par MP ou skype Wink Si vous cherchez mon skype, Josh l'a =D Ou demandez-le par MP)

Enfin. Après toutes ces années, le silence dans ma tête. Plus de Robb pour me susurrer ses noires paroles à l'oreille. Plus de parents pour se disputer, se souler, me battre, me hurler dessus, m'enfermer dans le noir. Plus de cauchemars, plus de hurlements. Rien que quelques précieuses secondes de SILENCE.

Je crois que les présentations avec moi-même s'imposent. Bonjour, je suis Judith Sylvia Anna-Maria Da Valle, fille d'Antonio Andrea Alessandro Da Valle et de Karen Morenbal. Accessoirement je viens de me faire trahir par le seul être que j’ai jamais considéré comme un ami : Robb, esprit des ténèbres, envoyé d'Exios, dieu du mal. J'ai passé un pacte avec lui alors que j'étais une gamine terrifiée par le noir, enfermée dans cette cave sur les escaliers de laquelle je me tiens, par des parents que je déteste pour ça.

Dehors, dans la lumière, hors de portée de mon regard, il y a ceux de l'équipage du Dédain qui sont venus avec moi, en train de chercher comment entrer. Robb est un spécialiste de la peur, je doute qu'un seul d'entre eux parvienne à rassembler assez de courage pour passer le seuil. Moi je suis là, nue dans les ténèbres, face à mon destin. J'ai peur. Je suis terrifiée par le noir. Pourtant il y a deux choses qui jouent contre Robb.

Premièrement, j'ai promis à Asmodan- Joshua de l'aider à réaliser le Rêve qui l'a motivé à voler le Dédain à l'Empire et à se refaire pirate. Je ne peux me laisser emporter par un esprit du mal sous prétexte d'un pacte passé alors que j'étais une enfant. Il est inconcevable qu'un lien crée par la peur puisse surpasser un lien créer par l'estime, le respect et la foi partagés par deux personnes.

Deuxièmement, ma mère a réussi l'exploit de me mettre hors de moi. Maintenant la haine le dispute à la peur et me permet, paradoxalement, d'y voir plus clair. Je pourrais tenter de ressortir d'ici, mais ça ne résoudrait rien. Fuir ne me sortira pas d'affaire. Et puis, mes armes sont au fond. Je les ai jetées là moi-même. Je refuse de repartir sans elles. Chacune a son histoire, son passé, ses exploits. Ce sont mes meilleurs amies, je n'abandonnerais pas ces lames. Jamais. Même si je dois affronter Robb pour les ramener avec moi.

Alors je ferme les yeux et je descends, lentement, pas à pas. La petite fille se souvient chaque défaut de chaque marche, le commencement et la fin de chaque mur. Tant de nuits passées dans ces lieux ont fait apprendre par cœur la chanson de leur disposition. Je n'ai pas besoin de voir le noir. Je peux avancer en aveugle, je suis chez moi ici, dans la pièce où j'ai passé le plus de temps pendant de trop longues années.


Ju' ? Tu viens avec moi ?

Maudit ! Maudit sois-tu Robb ! Plus encore que tu n’as déjà pu l'être pour te retrouver au service d'Exios ! Je te hais maintenant plus que tout et tous. Plus que ma mère qui ne m'a jamais aimée, que mon père qui n'a jamais voulu que mon corps, que ce monde qui m'a forgée dure et impitoyable alors que je voulais seulement grandir en paix, douce et paisible ! Maudit sois-tu, toi qui m'a durcis le cœur, qui a brisé chaque étincelle de bonté en moi pour la rendre plus acérée, plus tranchante, plus difficile à saisir !

MAUDIT !

Ce contact contre ma botte, c'est un fourreau, lisse. Ma bâtarde ! Je la fait bondir vers mes mains d'un mouvement du pied bien ajusté. Je sens le courant d'air de son déplacement me donner la chair de poule. Je ne porte plus qu'une culotte et une brassière en plus de mes bottes, le reste de ma tenue gît, déchiré, sur le sol tout autour de moi.

Je lutte contre la peur qui voudrait revenir à l'assaut, le contact du cuir tressé de la poignée me rassérène. Le métal, l'acier trempé par les meilleures forgeronnes amazones, jaillit de l'étui de cuir. L'équilibre délicat de l'arme est inscrit dans chaque fibre de mes bras, de mon corps. Cette lame est ma compagne la plus sûre et la plus intime. Il y a encore moins d'une heure, j'aurais précisé "après Robb". Plus maintenant.


Ju', enfin, ma belle, on ne va pas se battre toi et moi ? Tu sais comment ça se passait à l'époque quand tu voulais affronter le noir, tu t'en rappelle maintenant, hmmm ?

Respirer, ne pas perdre pied. Il bouge autour de moi. Non... Il EST autour de moi, partout. Il EST le noir, l'obscurité. Aussi fidèle soit-elle, Adamante, ma lame ne pourra que me donner courage. Moi qui aie appris à tout affronter par les armes, aujourd'hui je dois utiliser la plus intime d'entre elle. Mon cœur. Je me détends, je baisse l'acier dont la pointe vient effleurer ce tapis usé à la corde. Mes pieds en connaissent chaque défaut, je serais capable de le repriser dans le noir tant ses imperfections sont inscrites dans ma mémoire tactile.

Robb prend mon mouvement pour une renonciation. Ses mains se posent sur mes épaules, son souffle vide de toute... vie, vient effleurer mon cou. Je suis à vif, incapable de réprimer un frisson. Pourtant je ne hurle pas. Non, je me mords la lèvre jusqu'au sang et mes phalanges doivent être blanches de serrer ainsi mon arme. Pourtant, je ne cède pas.

Alors, je me souviens.

Cette dame sur le marché du village. Cette fabricante de bougies. Elle en avait fait une qui dans mon souvenir est magnifique. Elle disait qu'elle représentait Yehadiel, le dieu de la Vie, l'opposé de Nayris, la déesse de la Mort. Elle m'avait raconté leur légende et j'avais vu en cette colonne de cire sculptée un espoir de chasser ma peur. Cependant, alors que j'avais réussi à amener la bougie dans la cave sans me faire prendre, je n'ai jamais réussi à y emmener de quoi l'allumer. Pas à temps.

La nuit suivante je passais mon pacte avec Robb et un autre dieu que celui dont je rêvais prenait mon destin en main. Mais maintenant, la situation est différente. La bougie doit toujours être sur le chevet et j'ai un briquet dans ma tenue, éparpillée dans la pièce. Mes yeux sont toujours clos, pourtant il me semble voir de la lumière, voir le bout du tunnel, le bout de la peur.

Tout ce qu'il me faut, c'est du courage... Facile à dire...


Allons, ma petite Ju', il est temps de venir avec moi, nous sommes attendus tu sais...

Silence... Ne pas céder.

Tu verras, tu vas a-do-rer ! Ce ser...

- Robb.

-... Ouiiii ?


Il hésite, il est surpris. Ma voix est différente, mon âme aussi. Son absence m'a libérée au-delà de ce que je peux concevoir. C'est palpable.

Je te conchie, traître infâme, c’est ton tour de connaître la peur et l’impuissance ! Tu vas me payer ta trahison au prix fort. J’en fais le serment sur la ma vie, cette vie que tu n’auras pas. Que tu n’auras jamais.

Il est sidéré. Ma voix a tremblé mais les mots sont sortis. Il recule, il va rassembler ses forces pour me faire sombrer, je dois agir. Vite !

Mes pieds effleurent et palpent pour moi le désordre de mes armes étalées sur le sol, enfin je trouve du tissu, ma robe, une poche... vide. Vite, une autre, pleine, mais ce n'est que mon foulard. Une autre encore, quelque chose de lourd, c'est ça ! Je saisi le tissu entre mes orteils et l'amène à mes mains. C'est ma pierre à feu... mais où est le reste ? La partie métallique a dû voler hors de la poche et peut être n'importe où.

Je sens Robb qui revient à la charge, je dois faire quelque chose avant de sombrer, avant de perdre, je dois, je dois...

Une étincelle. Elle vient de jaillir au contact du silex et de la garde d'Adamante. Ma fidèle bâtarde m'a encore sauvé la mise. Robb recule. La lumière, même éphémère, est née au cœur des ténèbres. Cette fois je calcule mon coup. C'est une gerbe d'étincelles qui jaillit. Il gémit, se replie. J'ai toujours peur, mais je retrouve foi en moi. Je retrouve, le courage. Mais j’ai distingué autre chose. Il n’est pas seul dans le noir. Il butte contre cette autre présence en reculant. Je les ignore. Je dois atteindre la bougie.

Les pas jusqu'à la table de chevet sont les plus longs de toute ma vie. Je choisis de les faire dans le noir, par défit, par bravade. La pièce est vide. Rien ne me guette dans l'ombre sinon l'ombre elle-même. Nouvelle gerbe d'étincelles, la bougie est là, exactement où je l'ai posée il y a vingt ans.


Sylvia Morenbal

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[Terminé] La cave [Pv : Le Dédain] Sand-g10Jeu 8 Mai - 23:33
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Enfin, la terre ferme. Quand il avait été question d’aborder quelques jours sur une île pour réparer une avarie, Phalène avait sauté de joie et s’était précipitée parmi les premières pour se rendre à terre, quoi qu’ils aient à y faire. La simple perspective de retrouver un sol meuble sous ses pieds était en soi un réconfort après des semaines à ne sentir qu’une couche de bois beaucoup trop fine à son goût la séparer des profondeurs d’un océan qui l’effrayait encore. On pouvait difficilement considérer un morceau de caillou couvert de sable comme une véritable terre, mais c’était mieux que rien. Car plus encore que de devoir supporter la présence continuelle de dizaines d’étrangers qui polluaient ses rêves de leurs pensées vagabondes, plus encore que toutes les choses étranges qu’elle ressentait sans arrêt au voisinage des uns et des autres, c’était l’absence d’un sol stable qui était difficile à supporter. Mais elle avait fini par se faire à cette instabilité perpétuelle, suspendue entre ciel et mer dans une coque de bois qui ne parvenait jamais vraiment à étouffer le grondement lointain des profondeurs marines. Les premières semaines avaient été plutôt nauséeuses, mais à force de persévérance elle avait fini par aligner plus de trois pas sans finir à plat ventre, et puis il y avait autre chose à songer que cela... Elle avait fini par déceler le rythme et le dessein qui régissaient la vie à bord, bien qu’elle n’en comprît pas encore toutes les subtilités, et suivait de loin les péripéties de l’équipage.

L’absence de Joshuah l’avait inquiétée de prime abord, parce qu’après tout, il était son seul repère à bord et le seul avec qui elle se soit vraiment liée. Phalène savait qu’elle ne cadrait pas dans le paysage, et que pour beaucoup quelqu’un de sa sorte n’avait rien à faire à bord d’un navire de pirates ; elle avait tâché de poursuivre sa mission sans se détourner de son but, car c’était l’unique raison de sa présence parmi eux : observer, se souvenir, et raconter. Les premiers faits d’armes du Dédain avaient été fidèlement mémorisés et elle travaillait encore aux vers qui devaient les commémorer pour toujours, chantonnant sans cesse à mi-voix pour trouver la formulation adéquate. Occuper son esprit était devenu une nécessité pour échapper aux sombres chuchotements qui l’envahissaient parfois, à la présence obsédante qui rôdait dans le noir, aux impressions fugaces qui allaient et venaient, et lui glaçaient le sang. Elle ignorait encore le sens de tout cela, et n’en voulait rien connaître pour l’heure. Elle repoussait encore le moment où elle devrait apprendre à maîtriser l’obscur don accordé par les Limbes, craignant les affres familières où elle aurait à se plonger pour saisir le sens de ses visions.

Toutefois, c’était bien loin de ces préoccupations qu’elle se joignit à ceux de l’équipage qui descendirent sur l’île. Couvrant sa tête d’une large capuche pour échapper à la morsure d’un soleil bien trop ardent pour elle, la barde avait mis pied à terre avec bonheur et chantonnait encore ses incessantes litanies. La mine grise et les yeux cernés, il était manifeste que ces derniers mois avaient été bien plus éprouvants pour elle que des années d’errance à dormir à la belle étoile, mais l’allégresse soudaine de son sourire dissipait le voile de fatigue.

Restant comme toujours à l’écart des autres, elle les suivit sans se presser tandis que Munin s’envolait à tire-d’aile pour aller fureter çà et là et trouver quelque chose à se mettre sous le bec. Un peu de calme, enfin... La nature bruissait, bouillonnait même, d’une vie moite et grouillante sous les larges feuilles d’arbres inconnus qui murmuraient une complainte étrange à ses oreilles. Veillant à ne pas perdre de vue ses compagnons, elle s’attarda ça et là, fredonnant des choses sans suite, comme si elle tenait de suivre la musique incertaine du vent marin dans les palmiers. Que tout cela lui était peu familier, à elle qui s’était nourrie de froidures, de glaces et d’étendues solitaires... Ici la vie était florissante, mais elle y trouvait quelque chose de presque malsain, dans cette surabondance de plantes aux formes biscornues, de couleurs et de sons qui se répandaient en tous sens. Il n’y avait pas la calme majesté des grands bois de sapins qu’elle aimait ni la mélancolie douce des grandes plaines qu’elle arpentait d’ordinaire. Sans doute apprendrait-elle à aimer cela, lorsqu’elle en aurait saisi la note première...

Des éclats de voix troublèrent soudain le calme murmurant sous l’ombre morcelée. Phalène regarda autour d’elle et siffla Munin avec une inquiétude croissante. Elle s’était laissée distancer par les autres, trop absorbée par ses rêveries, et il y avait dans l’écho confus des paroles qu’elle saisissait une tension et une violence qui lui tordaient le ventre. Elle accourut aussi vite qu’elle le put, juste à temps pour voir Sylvia s’enfoncer dans l’ombre. Phalène put sentir la peur qui enveloppait l’endroit, et toutes ces ombres chuchotantes qui accouraient, et le garçon qui allait vers l’ouverture obscure... Dès que son regard se dirigea vers cette porte, une violente nausée la secoua et elle détourna le regard. Quoi qu’il puisse y avoir par là-bas, elle ne voulait surtout pas le voir. Phalène savait, pourtant, elle n’avait pas besoin de voir pour ressentir, ni même besoin d’en avoir conscience, tout s’imposait à elle sans qu’elle ne puisse rien y faire. La terreur lui coupait le souffle, glaçait ses membres, et elle lutta un instant pour rester consciente avant de trébucher dans sa course pour finir par s’écrouler sur le sable, au pied de Joshuah et de Cendre. Elle se boucha instinctivement les oreilles et se recroquevilla sur elle-même pour échapper aux ténèbres qui menaçaient de la submerger. Munin s’était posé sur son épaule et semblait aussi agité que sa maîtresse ; seule sa loyauté envers elle semblait retenir l’oiseau de mettre les voiles au plus vite et s’éloigner de cet endroit maudit.

Une pensée fulgurante lui traversa l’esprit, et elle s’y raccrocha de toutes ses forces pour ne pas sombrer. Sylvia n’arriverait pas à vaincre cette chose seule, elle était en danger, ils l’étaient tous ! Ils ne semblaient pas vraiment conscients de ce qui se tramait, vers quelle horreur obscure elle était allée... Elle devait faire quelque chose, elle le pouvait !
Cette dernière pensée sembla lui redonner une force dont elle ne se serait jamais crue capable, et Phalène parvint à se redresser, le visage tendu par l’effort produit pour garder la tête hors des remous obscurs qui menaçaient à chaque instant de l’engloutir.

— Il faut l’aider, articula-t-elle d’une voix hachée qui n’avait plus rien à voir avec son agréable timbre coutumier. Nous ne pouvons pas la laisser seule... Pas avec ça !

Elle s’interrompit un instant et ferma les yeux dans une crispation soudaine.

— Non, murmura-t-elle. Elle n’est pas seule. Il y a quelque chose d’autre... Son ombre, son ombre la dévore, nous le sentons, il y a quelque chose !

C’était comme nager à contre-courant, ou tenter de se maintenir à flot dans les vagues d’une mer déchaînée. Chaque fois qu’elle croyait aboutir à une pensée claire, quelque chose venait la déstabiliser. Elle avait déjà beaucoup de mal à formuler ses idées, alors pour les exprimer par des mots... Mais elle était proche, toute proche, de saisir quelque chose, quelque chose très important !

Phalène se frappa plusieurs fois le front de son poing replié et lâcha un juron dans sa langue. D’ordinaire elle n’essayait même pas de faire le tri dans les sensations qui la frappaient ; elle n’essayait pas de comprendre, car elle avait peur des sombres sentiers où cela devait la mener, mais cette fois c’était différent, la vie de quelqu’un était en jeu. Sylvia avait dans son sillage des choses qui lui glaçaient le sang, mais elle ne pouvait pas la laisser seule face à ce qu’elle sentait, tapi là.

— C’est son ombre, répéta-t-elle comme si elle ne pouvait pas trouver d’autres mots pour cela.

Elle secoua la tête, les yeux toujours fermés. Elle réfléchissait mieux dans le noir, sans être dérangée par la perception du monde extérieur. Elle pensait avoir compris, mais ne parvenait pas à le dire, et c’en devenait rageant, elle qui mieux que quiconque arrivait à décrire l’indicible. L’idée était là, elle flottait derrière ses paupières closes, juste à portée de main, comme une volute de fumée qu’elle n’arrivait pas à saisir, comme si elle seule pouvait comprendre sans arriver à l’exprimer.

Phalène

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[Terminé] La cave [Pv : Le Dédain] Sand-g10Ven 23 Mai - 18:39
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[Terminé] La cave [Pv : Le Dédain] Sand-g10Jeu 29 Mai - 23:23
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Joshua n'aimait pas du tout cet instant là. Il sentait que la situation était en train de lui filer entre les doigts. Le Capitaine du Dédain perdait le contrôle de la situation. Que pouvait-il bien se passer là en bas ? Quel lourd secret pesait réellement sur les épaules de la Seconde de son navire ? Il fouillait dans sa mémoire mais aucun détail de leur rencontre dans cette taverne ne lui venait à l'esprit. Ils avaient discuté, bu et s'étaient battus avant de convenir qu'elle serait celle qui l'épaulerait sur les Mers et les Océans. Mais cela le surprenait-il réellement...? Il était un ancien homme qui devait dévorer des âmes pour continuer à vivre. Cendre était à elle seule les vestiges d'une race anciennement soumise à l'esclavage et elle détenait quelque part la clé de la liberté de son peuple. Orgath était un Dragon soumis à une malédiction qui l'empêchait de prendre sa véritable forme et Phalène... C'était Phalène. Un être plein de mystères ô combien incompréhensible mais attachant. Alors bon, était-il si étonnant que Sylvia cache un lourd secret à son équipage ? Jihad rejoindrait bientôt les jupons de Nayris dans l'espoir de retrouver sa sœur défunte. Le Dédain était composé d'hommes et de femmes au passé chargé de péripéties et au destin plus qu'extraordinaire. Voilà la bande que Joshua trainait derrière lui, non, le groupe qui avançait à ses côtés. Un jour, lorsqu'il serait vieux, il les verrait probablement comme ses morveux mais au jour d'aujourd'hui... Sylvia était en danger.

Mais quelque chose clochait. Sylvia devrait se défaire seule de son passé. Ils ne pourraient pas la rejoindre. Il y avait une essence divinement maléfique derrière tout cela. Le Capitaine du Dédain était intimement persuadé qu'il s'agissait du tatouage qu'il avait vu ce jour-là se balader sur son épaule dénudée. Cela pouvait-il avoir un rapport avec Exios ? Pourquoi Sylvia aurait-elle caché une telle chose ? Le résultat demeurait pour l'instant inchangé. Une barrière ténébreuse bloquait l'accès au sous-sol et Joshua n'avait aucune idée pour la traverser. Cendre évoqua ses pouvoirs mais cela serait-il suffisant ? Cela valait le coup d'être tenté. Le Capitaine du Dédain devait prendre les devants et s'approcha vers la barrière ténébreuse, plongeant profondément son regard dedans pour la première fois...

Il n'y vit alors que de la noirceur. Comment cette magie pouvait-elle être aussi douloureuse pour l'esprit ? Le Dieu du Mal avait imposé ses règles et il serait difficile de les contourner. Le corps de Joshua était tremblant, son expression trahissait un mélange de peur et d'incompréhension. Il se sentait totalement mis à nu et ressentait cela comme un sentiment d'humiliation devant son équipage. En fait, il ne réalisait pas que ses compagnons étaient en train de vivre le même calvaire que lui à leur façon. C'était comme si un élément extérieur indésirable essayait de percer ses défenses psychiques pour découvrir sa plus grande faiblesse, sa plus grande peur. Comment aurait-il pu alors espérer se concentrer pour incanter le moindre sortilège ? C'était peine perdue.

Le regard améthyste de Joshua plongea dans la torpeur. Présent physiquement mais mentalement absent. Où son esprit s'en était-il alors allé...? Dans les confins de son inconscient, Joshua sembla ouvrir les yeux et les lieux qu'il découvrit lui semblèrent alors étrangement familiers. Un désert gris où il n'y avait ni eau, ni verdure. Que faisait-il dans les Limbes de la Déesse de la Mort ? Cela avait une explication rationnelle. Quelques jours avant d'annoncer à son équipage qu'ils étaient sur le point de quitter l'Empire et de voler le Dédain, il avait la rencontre de la dénommée Kissa. Une Adoratrice de Nayris avec laquelle il lia un fort sentiment d'estime. Elle lui avait clairement dit que l'odeur des Limbes flottait en permanence autour de lui, signifiant qu'il était mort au moins une fois dans sa vie. Depuis lors, son esprit refusait de croire cela et actuellement, c'était sa plus grande peur.

Joshua Armadrédo le Pirate ne pouvait être décédé quelques années auparavant. Il ne pouvait être tombé dans un piège. On avait du le capturer et l'emmener dans les donjons de Sen'tsura et le soumettre à des rites devenus de Zelphos pour faire de lui un Démon du Chaos. Il n'accepterait pas de se souvenir d'avoir en réalité vendu son âme au diable dans le seul but de devenir plus puissant car cela avait causé la défaite totale de son ancien équipage. Ils étaient morts par sa faute. Comment vivre avec cela sur la conscience ? Ainsi, reconnaître, accepter pour l'instant qu'il avait bel et bien pu passer un pacte avec Nayris représentait probablement sa plus grande peur actuelle. Au loin, une petite silhouette approchait... Nayris à bras ouverts ? Comment pouvait-il quitter cette vision ? Dans la réalité, son regard semblait incapable de se détacher de la barrière ténébreuse. Le charme d'Exios faisait pleinement son effet sur Joshua.

Joshua Armadrédo

Joshua Armadrédo


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[Terminé] La cave [Pv : Le Dédain] Sand-g10Ven 30 Mai - 12:01
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Orgath était toujours là, allongé inconscient dans le sable. Il le voyait bien, son corps ne ferait pas un pas de plus... Son corps? Mais oui, Orgath était là regardant son corps à terre. Donc, la malédiction avait aussi ce désagrément. Ceci dit, tous étaient à l'abri ici. Tous sauf une.

L'esprit qu'était désormais Orgath se retourna vers la cave, aussitôt le malaise le prit. La mort rodait en bas, le dragon en tremblait tellement, l'idée de revoir les Limbes le révulsait. Puis il les revit, les sensations absentes de cette désolation se rappelèrent à lui. Pétrifié, le reptile regarda ses cauchemars devenir réalité. Seulement, Orgath était assez versé dans l'illusion pour en reconnaître une quand il la voyait. Cela lui redonna un coup de fouet. A quoi bon avoir peur de la mort? Celle ci est une fatalité, impossible pour le reptile de ne pas y penser mais au moins il n'était plus paralysé. C'est Exios qui attend Sylvia en bas, pas Nayris, voila quel était le vrai danger. Avec l'impression de périr un millier de fois, l'esprit du dragon entra dans l’abîme.

L'intérieur était très différent de l’extérieur, ici plus de peur, enfin, plus les siennes. L'obscurité partout, et une petite fille au fond, devenue femme mais toujours effrayé par sa plus grande peur, le noir! Seulement, les ténèbres ici étaient démoniaques, deux essences y cohabitaient, ou plutôt, s'y battaient. Les ténèbres s'entre déchirant, l’atmosphère était étrange mais c’était aussi le moment pour Sylvia d'agir.

Orgath n'avait pas de moyen d'action sans corps mais peut être arriverait-il à toucher l’âme de la "fillette". Il se souvint d'une vieille chanson que sa mère chantait pour l'endormir. Il se mit à chanter. Oh bien sûr, il était impossible d'entendre quoi que ce soit avec ses oreilles! Il ne chantait pas vraiment! Mais le dragon sentit un changement, l’atmosphère autour de lui se lavait de sa tension, de sa peur.
La comptine parlait de l'aurore, de la beauté des montagnes au couchant, de la quiétude de la nuit. Elle louait les animaux nocturnes, totems du sommeil de la ville.

Se rapprochant de Sylvia, sans venir trop près des démons, ombres parmi les ombres, Orgath entama le deuxième couplet. Faisant de son esprit une forteresse de quiétude, le dragon mit tout son cœur au chant. Il n'avait pas la voix de Phalène mais pouvait au moins essayer de transmettre ses émotions.

*Va Sylvia, va chercher la lumière mais sache que cette bougie n'est qu'un artifice. La vraie lumière est bien plus proche.*

Orgath Marchenuit

Orgath Marchenuit


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[Terminé] La cave [Pv : Le Dédain] Sand-g10Sam 21 Juin - 0:04
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HRP:

L’archipel de la Muerta. Quel endroit étrange. Aussi sauvage et en même temps dompté. Le paysage ne ressemblait en rien à ce que la vampire avait pu voir jusqu’à maintenant. Il fallait avouer que Lara ne s’était jamais trop aventurée dans ces iles présentes dans le continent de l’eau. Non, elle s’était contentée du continent, et des glaces. Et de l’Adhès… Mais ça… C’était autre chose. Et de toute façon, l’ancienne rebelle ne se préoccupait pas réellement de savoir si le paysage lui plaisait ou non. Elle était plongée dans une étrange transe dont elle ne parvenait pas à se sortir. A vrai dire, elle ne luttait pas vraiment, n’ayant pas pleinement conscience de cette transe.

Elle ne se souvenait même plus du temps qu’elle avait mit pour quitter les glaces, rencontrer Luz, avoir les informations, et retourner sur ses pas vers l’archipel. En tout cas, cette escapade aussi étrange que brumeuse n’allait pas pour la déranger. Sérieusement, rien ne la dérangeait en ce moment précis… Elle ne sentait pas sa soif, elle se fichait de ses yeux à la couleur du sang. Non, la vampire ne craignait rien. Peut être était-ce un tort, mais depuis la chute de la rébellion et la mort de Galaad, il en était ainsi.

Qu’est-ce qu’un vampire. Originellement, une créature de Nayris. Cependant, Lara appartenait à une caste de vampire à part : Les vampires d’âmes. Ceux-ci avaient dans leur venin de quoi faire revenir un esprit mort dans le corps d’un nouvellement transformé. Lara avait vaincu cette créature il y a de cela 260 ans. Mais même si le sang, le venin de son ancien parasite n’était plus, la combattante conservait une part de cette ancienne entité. Loreilaï vivait encore de part ce tatouage qu’elle avait à son cou. Et actuellement, il la brûlait sans cesse.

Une douleur sourde, diffuse, qui ne s’arrête pas. Depuis la fin de son ancien combat la vampire sentait cette douleur, et par moment, ça la rendait folle. Complètement folle. Pas au point de ne plus contrôler quoi que ce soit. Non, plutôt dans le sens où elle entrait dans une rage sanguinaire sans pareille. Une rage qui avait touché John et qui avait du le maintenir chez Albar encore un moment, malgré sa régénération accrue.

La vampire, donc, se déplaçait dans la végétation luxuriante sans se soucier des branchages, et des plantes étranges qui la fouettaient au passage. Semi-debout, elle courrait silencieusement, veillant à demeurer contre le vent, mais bientôt, elle pu sentir l’odeur qu’elle cherchait. Celle d’un amiral qui sentait encore Aile Ténébreuse. Il ne devait pas y avoir d’odeur plus forte et plus reconnaissable que celle-ci. La vampire l’avait mémorisé à la perfection durant ses longs mois où elle avait été une archevêque infiltrée.

Elle stoppa alors sa course et se rapprocha de ce qui semblait être une vieille maison. Bien qu’elle demeurait dans l’ombre, purement par sécurité, elle voyait que tout ceux qui étaient là ne voyaient rien de ce qui les entourait. La vampire fut presque tentée de s’approcher de la donzelle qui sentait Asmodan, mais la prudence l’emporta sur tout le reste, et elle demeura sur place, figée mais attentive, prête à disparaître du champ de vision de n’importe qui dès qu’elle percevrait un mouvement, une odeur ou quoi que ce soit d’autre de dangereux.

Elle ne savait évidemment pas que le dédain s’était éloigné de tout ce qui avait un rapport avec Aile Ténébreuse. Et de toute façon, dans son esprit demeurait quelque chose, en boucle. Galaad, mort. La fin de la rébellion. Le visage de son grand-frère, lors de la défaire. Celui de John après les combats. Les soldats fêtant la victoire. Puis du sang, de la haine, une haine pure et sans fond qui entraînait la vampire dans un maelstrom de sentiments négatifs, la dévorant petit à petit jusqu’à ce qu’elle ne sache plus où elle en était.

Etait-ce Loreilaï ? Une réminiscence ? Une part de folie ancrée en elle qu’elle ne connaissait pas ? Non. Pas ça non. Tient, elle parvenait à réfléchir, un temps donné. Pourquoi tout ça ? Pourquoi lutter ? Pourquoi tuer ? Pourquoi être si triste ? Il n’était rien pour elle. Il n’était que le meneur. Certes elle l’avait rencontré, enfin, c’est un bien grand mot. Mais… Ce n’était pas la mort de l’homme qu’elle déplorait. Non, il s’agissait de la mort de l’idée. Une idée est à l’épreuve de tout. Tant que des hommes, des femmes, des enfants, des anges, des daevas, des lycans y croyaient. Tant que quelque chose, peu importe ce qu’il ou elle est, y croit, alors l’idée demeure. Elle vit. Elle s’accroche, résiste. Si une idée est un homme et qu’on tue l’homme. Doit-on réellement cesser de croire ?

Bloquée à ce niveau de son avancé, la vampire n’oubliait pas. Elle ressassait sans cesse ses souvenirs si silencieux pourtant. Des images sans les sons. Des sensations souveraines, sans soutient autre que sa folie. Comment lutter contre son esprit.

Voilà ce qui tournoyait dans l’esprit de la vampire alors qu’elle observait la bande du dédain. Qu’elle attendait une ouverture sur sa cible. Qu’elle dérivait plus encore, se perdait chaque minute plus encore que la précédente. Quel était son plan exactement. Le tuer ? Se prouver que Galaad n’était bel et bien qu’un homme ? Que l’amiral ne méritait pas de l’avoir tué ?

Elle ne savait pas réellement. A vrai dire, elle ne savait plus grand-chose. Elle n’était plus que perceptions et sensation. Elle se laissait guider par son instinct, un puissant instinct assoiffé.

L’occasion qu’elle attendait finit par venir sans qu’elle n’ait à la provoquer. Sortant de sa torpeur, la jeune femme dont Lara mémorisait désormais l’odeur s’éloigna en courant dans une direction opposée à celle de l’étrange cave. La vampire la suivit immédiatement, mais elle sentit alors l’odeur du bateau qu’elle avait vu plus loin. Elle devait agir vite.

Sa cible avait l’air complètement perdue dans ses pensées. Un air peiné, même si elle avait l’air d’y survivre. Lara pu saisir la finesse de son visage. Elle était vraiment jolie. Et elle ne lui avait rien fait. Pourquoi ne pas attaquer directement Asmodan ?

Parce que l’équipage voudrait à tout prix participer. Sans compter sur le fait qu’il était un pro-AT, donc on oublie les notions d’honneur et de loyauté. Quand au reste. C’était un pirate avant tout. Donc si elle voulait qu’il vienne seul, et si elle voulait être persuadée qu’il vienne seul… Elle devait s’en prendre à quelqu’un auquel il tenait. Et cette jeune demoiselle correspondait parfaitement. Le petit problème… Elle devait agir vite… Elle était yogaï, et donc la vampire ne pouvait pas résister à son pouvoir qui consistait à diriger ses mouvements. Bon, il lui suffisait de lui bander les yeux… Mais tout de même. Elle devait faire attention. Sortant ses cimeterres, qu’elle assembla en une épée double, elle se glissa derrière la yogaï et se focalisa sur elle, comme un félin en train de chasser. La vampire émit un sifflement lorsqu’elle fut suffisamment près, soit à environ un bond d’elle.

La jeune femme eut à peine le temps d’effectuer un mouvement pour se retourner que la garde des cimeterres percuta assez violemment sa tempe.

La vampire n’avait pas une force monumentale, même si elle était clairement plus forte qu’une Yogaï. Celle-ci s’effondra presque sans bruit et avec une grâce un peu macabre sur le sol. La vampire la porta pour finalement la jeter dans un buisson un peu plus loin, puis, elle courut jusqu’au bateau, tenant les faucilles de la yogaï, qu'elle avait précédemment subtilisés. Disparaissant dans l’obscurité, elle se joua des ombres pour se glisser jusqu’aux appartements du capitaine. Visiblement, sur le navire… c’était autant l’effervescence que le calme plat. Ça dépendait juste de l’endroit.

Dans la cabine, la vampire déposa un mot pour le capitaine en ajouta les faucilles… Histoire qu’on la prenne au sérieux…

Capitaine,

Comme vous devez sûrement l’avoir comprit en voyant ces armes, je tiens votre chère et tendre Cendre. Sincèrement, lui faire du mal ne m’intéresse pas, alors nous aurions tout deux à y gagner si vous me rejoignez au sud de l’île des sables brûlants. Venez seul évidement. Et évitez de prévenir qui que ce soit, cela m’arrangerait…

N’essayez pas de me berner. Je ne suis pas née de la dernière pluie, et je saurais sans problème que vous tentez de me duper avant même que vous ne soyez en mesure de me voir.

Le moindre manquement à ces règles, la demoiselle y passe. Et sachez que Nayris n’est tendre avec personne.

Cordialement,

L.

Elle sortie en usant de son pouvoir de la même façon, et revint auprès de la belle. L’entendant gémir et percevant les battements de son cœur qui accéléraient, elle n’hésita pas à lui assener un autre coup à l’aide de ses cimeterres.

Maintenant, le voyage vers le sud de l’île des sables commençait. Les canyons offriraient à Lara, même en cas de grand soleil, d’ailleurs, surtout en cas de grand soleil, de larges zones ombragées pour user de ses pouvoirs. En attendant, elle veillerait à ce que la belle soit attachée, et ait les yeux bandés.

-Excuse-moi, lui souffla-t-elle dans un de ses rares moments où la raison prenait le pas sur l’esprit. Mais il m’a prit quelque chose de cher à mon cœur…

Et le mot résonne en elle. L'espoir. Elle a perdu l'espoir.

Lara Lidwin

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[Terminé] La cave [Pv : Le Dédain] Sand-g10Ven 4 Juil - 12:16
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Une nouvelle gerbe d'étincelles. J'allume la bougie. La flamme brille comme un soleil dans la nuit de ma peur. Quelque chose se brise en moi, comme une graine qui germe dans mon cœur. Je me retourne et... je me vois.

Ou tout du moins un double maléfique de mon corps. Je reconnais les yeux, ce sont ceux qui ont animé les cauchemars de mon enfance. Je réalise maintenant que ce sont ceux de Robb. Il dirige un double de moi, fait de ténèbres, environné d'une fumée noire qui semble absorber la lumière de la bougie. Il brandit un double de ma lame bâtarde....

Ce chien sans foi ni loi a osé copier Adamante. Ma précieuse et belle Adamante... La Colère monte en moi, quelque chose l'attise, sur le moment je n'y fais pas attention, seule importe la destruction de Robb. Sa défaite. Son anéantissement. Quelque chose en moi hurle de haine à son égard. Quelque chose d'autre, extérieur à moi, alimente ma rage.

Sans que j'en prenne conscience, mon propre corps se couvre d'une fumée noire et mes yeux deviennent flamboyants. Le temps semble ralentir. Qu'elle que soit la présence qui m'aide dans ce combat, elle n'est pas bonne, je le sens au plus profond de moi. Mais elle est plus forte que Robb.

Mon double maléfique semble bouger au ralenti, Robb n'est pas à l'aise avec ce corps qu'il a crée de ténèbres. D'habitude il peu compter sur mes réflexes, ma force, mon agilité. Là il doit tout orchestrer seul... Le pauvre.

Ses mouvements gauches et lents sont pitoyables. Je le désarme en quelques passes rapides et le blesse à la cuisse, au bras, au torse. Il recule, perd de sa matière, il semble terrifié à son tour. Recroquevillé au pied du mur, il se protège le visage de ses bras en gémissant.

Il ne me reste plus qu'à l'achever, lever mon arme et...


Spoiler:

Sylvia Morenbal

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[Terminé] La cave [Pv : Le Dédain] Sand-g10Mar 8 Juil - 14:02
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Tout allait trop vite. Beaucoup trop vite. En une poignée de minutes, tout avait basculé et Phalène luttait encore pour garder l'esprit aussi clair qu'elle l'avait en temps normal, ce qui ne lui laissait guère l'occasion de comprendre ce qui se passait autour d'elle. La seule pensée cohérente qu'elle arrivait encore à formuler était qu'il fallait aider Sylvia, quoi qu'il arrive. Tous semblaient touchés par l'étrange maléfice qui imprégnait l'endroit et peu à peu elle voyait ses compagnons s'abîmer dans ce qui semblait être un état second, voir plus que second dans le cas d'Orgath qu'elle vit s'effondrer au sol, inanimé. Inanimé, pas totalement; un frisson lui fit grelotter les os, un picotement le long des nerfs, un murmure qui résonnait comme une rafale de vent à peine perceptible, et elle crut ressentir cette impression familière. Il était toujours là, elle ressentait encore sa présence et en fermant les yeux, elle croyait pouvoir encore sentir danser à ses oreilles les faibles restes de l'impression première. Elle comprit qu'il était allé en direction de la cave et cette seule pensée, savoir que Sylvia pourrait peut-être recevoir de sa part l'aide dont elle avait besoin lui redonna plus de forces qu'elle ne s'en serait crue capable.

Lentement, vacillante et encore si faible, elle se redressa. Phalène avait fermé les yeux, écoutant siffler à ses oreilles les bises glacées des vents d'hiver qui hantaient encore ses songes à la nuit venue. Mais que craignait-elle? L'hiver était loin, le gel et la glace n'avaient pas droit de cité dans ces terres plongées dans la torpeur d'un été perpétuel. Ce dont elle avait peur, c'était de l'être infâme tapi dans le noir, de ce garçon obscur et de l'ombre que traînait Sylvia dans son sillage. Quelque chose rit. Un rire aigu, pointu, et soudain l'atmosphère épaissie par un brouillard de cendres s'alourdit et se peupla de chuchotements. Les morts, Phalène, les morts au-delà de la brume qui chantaient leur agonie, ils étaient toujours là. Baissant les yeux sur ses mains, elle les vit cadavériques et bleuies de froid, et autour de ses poignets s'enroulaient les volutes vaporeuses des Limbes prêtes à l'engloutir.

Un pied se souleva, s'enfonça légèrement dans le sable. Un pas. C'était comme marcher en pleine tempête: elle ne savait même plus ce qu'elle voyait tant tout semblait se mêler, succédant les visions des dunes de sable doré aux étendues désolées, aux neiges et aux frimas cruels, aux palmiers qui se balançaient dans la brise marine... Qu'importe ce qu'elle voyait, qu'importe où était le réel. Phalène n'avait jamais vraiment su dans lequel des deux monde elle évoluait, alors... Autant faire avec.
Quelques pas vacillants, encore, titubants dans le sable, pour s'approcher de l'antre souterrain. Un minuscule résidu, fragile, ténu comme un fil, survivait encore dans la tourmente qui l'avait prise à la gorge. Elle s'y raccrochait de toutes ses forces, perdait parfois pied, et puis revenait encore et encore, parce qu'elle devait le faire.

Parce qu'elle le pouvait.

Au milieu du chaos, une idée naquit. Un embryon d'idée. Une miette, trois fois rien, à peine une graine jetée dans le marasme de terreur qui semait le trouble. Et pourtant, l'idée était là, insignifiante encore : Phalène en avait le pouvoir. Elle pouvait lutter et se battre, elle pouvait faire usage de ces dons obscurs légués par les Limbes, et tout ce qui coulait dans son sang depuis lors n'était pas un fardeau. Il fallait simplement apprendre à l'utiliser.

Pour l'heure encore elle n'eut pas réellement conscience de ce qui germait au fond d'elle, et tâchait seulement de rester debout et consciente. Mais que faire? Elle ne pouvait pas rentrer, elle le sentait, elle n'en n'avait pas la force. L'esprit d'Orgath s'était faufilé à travers les ténèbres et elle espéra de tout coeur qu'il était parvenu à atteindre Sylvia. C'était à lui d'agir à présent, et que pouvait faire une barde folle face à tant de puissance?

Phalène se laissa tomber sur son séant, face à l'entrée de la cave. Que faire... Elle était si petite, si insignifiante... Que faire?

Et puis, ce fut soudain évident.

Lentement, précautionneusement, elle s'assit, les jambes croisées, et posa ses mains écorchées à plat sur son ventre comme pour y chercher la force et le souffle qui lui manquaient. La tempête ivre de violence ravageait toujours son esprit en lambeaux mais ce fut aisé, bien plus qu'elle ne l'aurait imaginé, de se fondre dans le courant, de ne plus lutter contre ce qui hurlait sous son crâne.
Il fallait chercher, un peu, comme on plonge dans une eau profonde en se laissant sombrer jusqu'au fond. Se souvenir, des choses évidentes. Les images, les visions et les sensations se disputaient toujours, se précipitaient, se mêlaient, mais au final ; à quoi bon chercher où était la réalité?

L'ombre rôdait, l'ombre aux dents de glace. L'ombre et la terreur qui rampaient comme des loups, tapis dans le noir, là, tout près. Prêts à l'engloutir, et comme l'hiver tout dévorer et ne recracher que ses os transis. Qu'importe! Si ce jour devait voir sa fin, alors, qu'elle en meure en essayant d'agir. Elle ignorait quelle était la nature de ce qui barrait l'entrée de la cave, et ce qu'il y avait en-dessous. Mais le bon sens, parfois, fait plus que la plus subtile des magies, et peut-être qu'elle pouvait tout simplement l'entendre, d'en bas.

Alors, Phalène fit ce qu'elle savait faire de mieux : chanter. Elle prit un long et lent souffle, profond comme une vague. Sa voix s'éleva alors, d'abord incertaine et fluette, rendue presque discordante par la peur, puis plus forte, plus assurée, alors qu'elle retrouvait peu à peu ses marques. Elle avait fermé les yeux, s'isolant des visions effreinées qui s'emmêlaient et se tordaient dans son champ de vision. Là, tout était plus calme, même si les sensations lui parvenaient encore, vives, pointues comme des clous de givre plantés dans ses os. Il y avait dans son chant toute sa force, tout ce qu'elle pouvait rassembler de pouvoir et de volonté, si bien qu'il semblait résonner bien au-delà du simple son de sa voix; la fille-fée née de l'hiver avait reçu en présent le don obscur de parler aux esprits, bien qu'elle l'ignorât encore, et c'est ce qu'elle fit alors. Sans le savoir, non, mais elle sentit bien que quelque chose de plus fort que ce que pouvait produire sa gorge noué se déployait dans le silence pour aller toucher dans un effort presque vain les âmes vacillantes noyées dans les ténèbres. Un autre chant lui parvint, et sans savoir comment elle reconnut l'esprit du dragon descendu tout en bas. Elle était peut-être la seule à l'entendre, et lui donna des ailes, et une voix, et d'un ton plus doux que celui de toutes les mères du monde elle s'adressa à celle qu'elle était venue aider.

Des mots d'Orgath elle reprit la mélodie, et infléchit son chant pour se mêler au sien pour que leurs voix mêlées résonnent comme un choeur oscillant entre les mondes.

"Reviens vers nous, Sylvia, reviens à la lumière."

Phalène

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[Terminé] La cave [Pv : Le Dédain] Sand-g10Mar 8 Juil - 14:33
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Orgath chantait, depuis un moment maintenant. Il avait déjà repris la chanson deux fois, fautes de plus de couplets. Mais il chantait, là, dans le noir, repoussant ses peurs et, il l’espérait, celles de la maître d'arme. Cependant, la méthode était inefficace, il le sentait.

C'est alors qu'un écho se fit. Non, pas un écho, une autre voix. Phalène chantait! D'abord une brise incohérente, craintive puis un chant plus profond et calme. La barde avait eu la même idée. Le dragon fut tenté de se taire mais sa coéquipière varia son chant pour s'accorder à lui. On l'entendait! Mieux que cela, on transcendait sa comptine! Phalène avait repris la mélodie, y amenant des paroles plus adéquats, un sens plus profond et une interprétation parfaite. La barde du Dédain ne chantait plus pour les oreilles mais pour les âmes, et ce chant était audible de tous.
Dès lors, le dragon termina les couplets puis laissa la barde à son art, se contentant de l'accompagner, de la guider vers les sentiments qu'il voulait transmettre à Sylvia. Il était le mécène, Phalène était l'artiste. Il était le flux, elle, le catalyseur. C'était très clair.

Sylvia s'était fait un allié de l'autre ombre de la cave, son démon était en fâcheuse posture. Mais il fallait maintenant se débarrasser de l'autre démon. Rejoindre la lumière pour ne plus perdre face aux ombres. Si Orgath avait eu un corps en cet instant, il aurait envoyé valser la bougie pour forcer l'infortunée à s'appuyer sur de vrais soutiens.

Orgath Marchenuit

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[Terminé] La cave [Pv : Le Dédain] Sand-g10Mer 9 Juil - 11:34
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Joshua était toujours perdu dans les Limbes de Nayris. Son esprit était persuadé de s'y trouver, en tout cas. Il ressentait la sensation de connaître très bien les lieux mais en même temps, il ne reconnaissait rien. En fait, il se sentait incapable de bouger. Pourquoi ? Il ne s'était jamais senti aussi lourd auparavant. C'était comme si son cœur saignait à cause de la perte de l'être tant aimé. Exios devait assurément se satisfaire du calvaire qu'était en train de vivre Joshua. Il n'avait pas des pouvoirs comme ceux de Phalène et d'Orgath et n'avait donc par conséquent aucun moyen de lui venir en aide. Quelle frustration pour le Capitaine du Dédain ! Ses compagnons d'armes faisaient face à une difficulté insoupçonnée jusqu'ici et il était impuissant face à cela ? Foutaises ! Il refusait de croire qu'il s'était entrainé pour rien depuis des mois. Ses pouvoirs s'étaient accrus et il n'avait pas encore eu vraiment l'occasion de les utiliser pleinement. Son esprit avait accepté que du statut d'homme autrefois, il était devenu une sorte de monstre qui devait prendre des âmes pour continuer de vivre. Joshua détenait le libre arbitre de choisir ceux qui trépasseraient pour participer à sa gloire à venir et si jamais, il était libre de faire le choix de cesser la lutte et de s'abandonner à un sort funeste. Voilà comment le Capitaine du Dédain pouvait accepter d'être ainsi aujourd'hui.

Rituel, Rituel, Rituel ! ... Souviens-toi, Capitaine !

Rituel ? Joshua sentit un souffle glacé le traverser. Ce dernier était accompagné d'un bien étrange mot qu'il peinait à comprendre. Rituel ? Il s'agissait-là du dernier morceau oublié. Détruire mentalement Joshua semblait donc être le but de cette machination. Se relèverait-il en apprenant la cruelle vérité à son sujet ? Rien était certain pour le moment.

Tu les as tous tués... tous ! ton avidité ! Plus de pouvoir tu disais ! Devenir fort ! Invincible ! Tu les as tous tués mais tu n'es pas invincible ! Oghan... Il a...

Les yeux de Joshua plongèrent soudainement dans le vide.

Oghan est mort ! Je l'ai tué ! Je l'ai tué de mes propres mains ! Assez !

Les mots de Joshua montraient peut-être le refus total d'en entendre davantage mais dans ce piège finement pensé, l'esprit de la victime s'attachait pleinement à ce jeu vicieux. Qui était Oghan ? Un Démon du Chaos comme Joshua mais originaire de Zelphos. En quelque sorte, un Démon fourbe qui s'était allié à Aile Ténébreuse pour obtenir beaucoup de choses pendant l'invasion. Son efficacité le menèrent à devenir un Sous-Amiral des premières heures de la flotte d'Aile Ténébreuse. Lorsqu'il était devenu Asmodan, Joshua s'était retrouvé à nouveau face à lui et sans vraiment connaître tous les détails, la concurrence pour le rang d'Amiral les avaient fait s'entretuer. Plus tard, en fouillant dans les rapports d'Oghan, Joshua découvrit que son ennemi s'était rapproché de lui afin de le piéger mais les mots s'arrêtaient là.

Il t'as tué pour les tuer... Le Rituel du Chaos... Une promesse de mort... La tromperie fut ta perte, Capitaine... Tu as été écarté et il les a tous dévorés... Tous ! Mais... Que... Quand... Elle... Morte...

Le vent glacial qui murmurait la vérité à Joshua s'éloignait de lui, rendant ces derniers mots très peu compréhensibles. Elle ? De qui pouvait-il bien parler ? Les yeux d’améthystes de Joshua se teintèrent d'une lueur pourpre. Son corps bougeait à nouveau et sans penser davantage, il savait quelle était la direction qu'il devait prendre. A vive allure, le Capitaine du Dédain commença sa course dans sa représentation des Limbes de Nayris.

Oghan... Pacte avec Nayris ! Tu étais prometteur... Un Démon du Chaos en devenir... Une arme de choix pour l'Empire ! ... Nayris, te faire devenir... "Ça."

Un souffle cette fois-ci brulant balaya littéralement Joshua qui tombera grossièrement sur le ventre. L'espace d'un instant, il eut l'impression d'entendre le bruit d'un plancher familier. Cela ne pouvait pas être possible car il était dans les Limbes de Nayris, tel pensait son esprit. Kissa avait raison. Voilà donc pourquoi l'odeur des Limbes flottait en permanence autour de lui. Joshua Armadrédo appartenait au cercle de ceux qui étaient morts et qui étaient revenus sur Terra Mystica. Son cœur acceptait enfin de concevoir cette version de son histoire. Sa mémoire s'était souvenu de l'horrible vérité qui pesait sur lui. L'homme qu'il avait été autrefois était responsable de sa perte et de ceux de ses anciens compagnons. Il avait obtenu... "Ça."

Le Maître du Dédain sembla s'éveiller à nouveau. Le charme d'Exios ne faisait plus son effet sur lui et quelle fut sa surprise de se réveiller loin de la scène initiale ? Il se trouvait dans sa cabine, allongé contre ce plancher si familier. Dans la réalité, un compagnon conscient pouvait témoigner de l'avoir vu se jeter dans une course effrénée quelques minutes après l'éloignement de Cendre du groupe principal. Pourquoi les faucilles de Cendre étaient juste sous son nez ? Joshua se redressa avec hâte et découvrit enfin le pot-aux-roses. Sa main droite se crispa et déforma littéralement le papier.

L, dis-tu ? Je viens chercher ton âme.

[HRP : Ce message marque ma sortie du RP !]

Joshua Armadrédo

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[Terminé] La cave [Pv : Le Dédain] Sand-g10Ven 11 Juil - 1:51
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Il ne me reste plus qu'à l'achever, lever mon arme et... Et tuer Robb. Supprimer cet être répugnant de la surface de Terra Mystica pour retrouver ma liberté. Enfin.

Soudain, le chant parvient à mes oreilles. LE chant. mélopée douce et pénétrante aux accents d'un autre monde. Quelque chose se brise en moi, un instant d'hésitation, je reste l'épée levée, incertaine, un court instant. Le temps me semble suspendu, tout au fond de moi, quelque chose s'éveille. Je n'entends que la voix qui chante, je crois que c'est celle de Phalène. Pourtant j'en perçois aussi une autre, comme en écho, portée par la première.

Il y a un message... La Vraie Lumière...

Le coup de pied de Robb me surprend, il m'envoie rouler cul par-dessus tête et je ne lâche pas mon arme que grâce à un réflexe conditionné par des années d'entraînement. Sans chercher à m'arrêter, je me relève d'un mouvement fluide, me servant de l'élan donné par le coup et la chute.

L'hésitation et le choc m'ont éclaircit les idées, quelle que soit la force qui m'a donné le pouvoir de lutter à armes égales contre Robb, elle voulait me manipuler, ENCORE. Et cela, c'est hors de question. Je prends conscience de la couche de ténèbres qui entoure mon corps, qui semble dévorer l'éclat de la flamme de la bougie. Je crache et je feule comme un félin et je laisse les automatismes d'une vie de combat prendre le dessus.

Je veux vaincre Robb. Le vaincre, pas le tuer. Il a décidé de jouer ça aux armes, avec un double de moi-même, tant pis pour lui. Un pas en avant, mouvement d'épaules pour éviter sa fente grossière. Profitant du mouvement amorcé je tourne sur moi-même, lui assénant un coup de coude à la tempe qui le déséquilibre. Je pare son revers avec Adamante, lui assène un coup de pied au torse. Il recule, dos au mur, effondré encore.

Je sens l'entité qui m'aide, elle me pousse à éliminer la menace une bonne fois pour toute. Quelque chose en moi refuse. Je baisse Adamante, ma fidèle lame bâtarde, je regarde Robb, calmement.

La Vraie Lumière... Je me concentre là-dessus, j'ignore ce que ça veut dire mais ça me parle. La lumière. Pas l'éclat violent du soleil qui se reflète sur la mer et aveugle les marins. Pas la lueur vacillante de cette bougie à l'effigie d'un dieu égaré loin des siens. Pas la lueur tremblante d'une torche, chiche d'un braséro ou jaune et grasse d'une lampe à huile. Non. La seule lumière que j'ai jamais aimée est celle de la lune.

Quand son éclat couronne les flots d'argent pur, quand elle dépose un halo autour de mes lames, quand elle éclaire la nuit et baigne mon visage de sa lueur pâle et enchanteresse. A ces pensées, je sens l'émotion m'étreindre. Une larme solitaire qui coule sur ma joue. La Lune, mon seul et poignant espoir dans mes nuits de terreur enfermée dans cette cave sombre et noire...

Adamante capte un instant la lueur de la bougie qui vacille. Quelque chose essaye de l'éteindre. Robb, assurément, je le vois concentré. Mais malgré la lueur qui décroît, Adamante lui toujours...

Il y a une fissure... dans la croûte de ténèbres qui m'entoure. Un éclat argenté en jaillit, comme directement de ma peau. Quand je m'en rend compte, la fissure s'étend, forme un motif qui me parle sans que je sache où je l'ai vu. Cela se répand sur mes mains, mes bras, mes épaules, je le sens monter jusque sur mon visage, courir sur mon cou, ma nuque, le haut de mon buste et de mon dos...

Une inspiration, longue et apaisée.

La bougie s'éteint.

Pas moi.

Une expiration et le linceul de ténèbres vole en éclats. Ce sont des marques sur ma peau qui brillent avec autant de force. La pièce est inondée d'un éclat argenté qui chasse les ombres. Je distingue quelque chose du coin de l'œil. mais ce n'est pas Robb. C'est l'entité qui tentait de m'influencer qui fuit la cave, incommodée au-delà du tenable par la lumière. Robb, lui, gémit, tente de se protéger en levant les mains devant son visage. Il finit par se désagréger et fuit en hurlant, brûlé par la lumière. Dehors, ils ont dû voir une forme sombre jaillir de la cave, hurlant à la mort.

La peur est partie. Robb est partit. L'autre aussi, quoi qu'il ai put être. Robb ne reviendra pas. L'autre m'a aidé, même si j'ignore pourquoi. Il sera toujours temps de se poser des questions plus tard.

Déjà, la lumière de mes marques faiblit, tandis que l'épuisement me guette. En quelques instants j'ai vécu vingt ans de peur et perdu l'entité avec laquelle je partageais le plus de choses. Il y a cinq minutes j'étais Sylvia épaulée par Robb, aussi malveillant soit-il. Maintenant je suis Sylvia et... Et je suis seule. Totalement seule. Je m'agenouille, auréolée par la lumière provenant de ces... runes, apposées sur ma peau. Mon regard se fait vague et je fixe simplement le mur.

Mon esprit est tout aussi vide que cette pièce désormais. Je suis comme une enfant lâchée dans un monde trop grand pour elle. Comme une ombre sans personne à suivre... Ou plutôt... c'est comme si je n'avais plus d'ombre. C'est stupide mais je me sens nue sans Robb. Au-delà du fait que je ne porte plus que mes dessous en coton, je me sens mise à nue par le monde, tellement perdue et seule que je serais prête à accepter une marque d'affection même la plus improbable et inattendue pourvu qu'elle me donne l'impression que j'existe encore pour quelqu'un.

Mais saurais-je faire confiance à nouveau ? Comment croire en quelqu'un de nouveau alors qu'un esprit m'a épaulé, aidée, appuyée, soutenue pendant plus de vingt années pour pouvoir mieux me poignarder dans le dos le moment venu ?

Lentement, je me recroqueville, à quatre pattes sur le sol et je laisse les larmes me monter aux yeux. Des larmes de rage. Des larmes de tristesse. Des larmes d'impuissance. Des larmes... juste pour pleurer et extérioriser tout ce qui me torture. Qui me conseillera désormais ? Qui m'aiguillera ? Sur qui m'appuyer alors que même l'être en lequel j'avais le plus confiance m'a trahi ? Qui et que croire ?

Trop, trop de questions pour mon esprit fatigué. Trop d'interrogations pour une seule journée, d'émotions pour une seule personne en si peu de temps. J'ai besoin d'aide, mais qui voudra bien m'en prodiguer ? Et, surtout, serais-je capable de l'accepter ?

Je suis Sylvia. Mon corps irradie d'un pouvoir que jamais je n'aurais soupçonné, je suis capable de vaincre de nombreuses personnes armes à la main et, pourtant, là tout de suite maintenant, je donnerais tout pour être une enfant qui a fait un mauvais rêve et que ses parents viennent réconforter...


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Sylvia Morenbal

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[Terminé] La cave [Pv : Le Dédain] Sand-g10Ven 11 Juil - 16:43
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Et soudain, tout fut fini. Phalène ouvrit les yeux, laissant mourir sa voix dans un silence soudain. Après s'être longuement tenu à l'écart de l'entrée, s'était posé sur son épaule et observait la porte de la cave d'un regard inquiet. Le calme soudain surprenait la jeune femme qui battit des paupières dans une lumière vive qui était soudain si étrange après les visions chaotiques qui lui avaient rongé les sens et l'esprit. C'était comme le soleil après l'orage, et se souvenir que le monde pouvait encore être paisible. Quelque chose errait encore dans le noir, et elle se souvint alors de ce brusque courant d'air glacée qui l'avait transie jusqu'aux os, elle se souvint avoir senti que quelque chose s'était échappé de l'ouverture. Quelque chose qui n'était plus, à présent ; et en se levant, vacillante et faiblarde, elle put constater que la porte basse et les quelques marches usées qui descendaient jusque dans les ombres du souterrain n'étaient pas plus effrayantes que n'importe quel passage vers des profondeurs mal éclairées.

Prudente, elle s'approcha, un pas après l'autre, sans rien ressentir de plus que les vestiges frissonnants de ce qui avait demeuré ici, tapi pendant des années. L'effrayant garçon s'en était allé, lui aussi. Ne restait que Sylvia. Un faible éclat luisait tout en bas des marches, et Phalène descendit avec précautions en priant chacun de ses dieux innombrables pour que la seconde du Dédain soit saine et sauve. Ses yeux encore accoutumés à la lumière vive du soleil papillonnèrent dans la pénombre alors qu'elle s'accrochait aux parois du passage pour ne pas trébucher, et puis très vite, sans même s'en apercevoir, elle cessa de se servir de ses yeux car ils étaient somme toute inutiles. C'était comme voir, mais sans images ; elle savait. Elle savait quelle forme avait le souterrain, et où se trouvait la silhouette prostrée de celle qu'elle était venue aider. Ses pieds nus ne faisaient aucun bruit sur la terre battue, et seul le battement d'ailes de Munin qui vint se nicher sur son épaule trahit sa présence. Quelques breloques, quelques perles tissées dans son manteau et ses cheveux tintèrent faiblement lorsqu'elle s'accroupit près de Sylvia, hésitante, soudain. L'écho de la souffrance et de la peur résonnait encore et imprégnait les murs ; mais plus encore que tout cela, il y avait Sylvia, il y avait le silence lancinant de la tristesse qui semblait avoir rendu les ténèbres impénétrables autour d'elle.

Phalène ressentait profondément, douloureusement même, la détresse de la jeune femme. En chantant, il lui avait semblé déployer les doigts invisibles de son esprit pour toucher quelque chose, là ; et cette chose lui avait répondu, d'un élan désespéré et puissant, du même élan que celui qui fait s'élever les jeunes pousses vers la lumière. Et le contact ne semblait pas avoir cessé dans ce lieu tout empli de sa présence ; elle était partout, dans chaque courant d'air, dans chaque pierre, chaque grain de terre, elle ressentait chacun de ses souffles comme s'ils étaient sortis de ses poumons, et chaque larme versée laissait un goût de sel et la saveur profonde et amère des pleurs d'enfants, de ces chagrins insondables qui font chavirer le cœur. Phalène ignorait la manière dont elle s'y était prise, elle ignorait même la manière dont elle pouvait encore percevoir à ce point, ressentir si fort sa présence et tout ce qu'elle était sans perdre l'esprit. Peut-être avait-elle enfin réussi, peut-être était-ce là la clef... Elle avait lutté contre ce qui l'avait menacée, contre la peur, contre les visions terrifiantes que lui avaient infligé cette présence indicible dans les ombres ; et elle en était ressortie plus forte.
Quelque chose s'était passé, alors qu'elle chantait ; en ce lieu, en cette heure, quelque chose de nouveau.

Lentement, elle éleva le bras, ses doigts et leurs moignons noircis tremblants soudain d'une hésitation passagère, et posa sa main sur l'épaule de Sylvia. Il n'y eut rien. Rien d'autre qu'encore plus d'acuité et de précision dans ce qu'elle ressentait, comme se plonger dans un cours d'eau et en connaître chaque courant, chaque inflexion. Elle ignorait la raison pour laquelle ce contact n'avait plus rien d'insupportable, pourquoi son esprit ne chavirait-il pas comme à l'ordinaire, submergé et dilué, et pour tout dire, à cet instant cela n'avait pas d'importance. Tout ce qui comptait était que cela lui permettait d'aider Sylvia.

Tout autour d'elle semblait se mêler et dans cette cave obscure les ténèbres prenaient leur envol pour devenir chaque seconde plus épaisses. De noirs liserons escaladaient les murs effondrés de tombeaux anéantis, et tout périssait de chagrin pour se laisser tomber en cendres. La souffrance était vive, soudain, et la peine insondable faisait pleuvoir des torrents de sel sur un monde désolé. Plus rien, plus rien. L’ombre seule demeura, et la poussière grise, et le goût des larmes comme un vin amer. La solitude lui perçait le cœur d'un aiguillon de glace, la solitude et la perte. Il lui manquait quelque chose... Comme une moitié d’être, qui pleure sans fin la perte de ce qui avait été. Alors, très doucement, fredonnant une comptine du bout des lèvres, Phalène prit Sylvia dans ses bras, glissant une main sur sa nuque pour la soutenir et la bercer un instant. La voix de la barde chassa un temps les ombres, et ce fut alors comme s'il n'y avait plus rien d'autre qu'elles. Tout autour d'elles s'effaça, tout s'enfuit, dilué, éparpillé, ne demeura qu'un néant absolu où le seul îlot, la seule chose qui demeurait encore, c'était ce noyau entremêlé qu'elles formaient, et le murmure mélodieux de Phalène qui chantait. Elle avait fermé les yeux, appuyant sa tête contre les cheveux de Sylvia, et elle souriait avec plus de douceur qu'elle n'en eut jamais montré pour quiconque. Qu'importe le monde, qu'importe ce que tu perdis, qu'importe ce que tu gagnera ; j'ai entendu ta souffrance et je suis venue, disait la chanson. Je suis venue pour toi.

Stabat mater. Un triste barde au nom de Lune l'avait appelée ainsi, fut un temps. Celle qui se tient debout. Celle qui chérit, celle qui aime tout ce qui vit, celle dont la compassion s'offre à chacun. Et ce jour, nul ne semblait en avoir plus besoin que Sylvia, que celle qui venait de se vaincre elle-même et de combattre ses peurs. La voir s'effondrer ainsi, elle si forte d'ordinaire, si solide, pareille à quelque statute de fer et de marbre, cela avait quelque chose de contre-nature et les Dieux seuls savaient ce qui avait la force de la mettre à bas, quel insondable peine pouvait ainsi la faire plier.

-Tu n'es pas seule, murmura Phalène. Nous sommes là.

Il y avait une inébranlable conviction dans ses paroles, une confiance absolue, presque aveugle. Après tout, n'était-ce pas ce qu'avait dit leur capitaine ? Joshuah disait qu'ils étaient une famille, il disait que rien ne pouvait les atteindre tant qu'ils resteraient unis.

-Viens, reprit-elle. Revenons à la lumière.

D'un geste, Phalène la couvrit de son manteau, l'enveloppa des ses larges et profonds pans de laine usée. Chacun de ses gestes, chaque trait de son visage exprimait la même chose: baisse les armes, Sylvia, tu n'as plus besoin de te battre. Elle prenait soin de la guerrière un peu comme d'une enfant, mais sans commisération, juste parce qu'elle comprenait tout ce qu'elle ressentait et que Phalène avait ce don rare de compatir sans jamais prendre en pitié.

Phalène

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[Terminé] La cave [Pv : Le Dédain] Sand-g10Ven 11 Juil - 17:35
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Le chant était fini, la cave... Absente. Orgath ouvrit les yeux, il était là, face contre terre. Quand la malédiction qui bouclait la prison de Sylvia avait été détruite, l'esprit avait réintégré le corps ne subissant plus les mauvaises influences d'Exios.

Il était là, dans le sable, rassemblant ses esprits. Il ne se leva pas tout de suite, pas encore. Il savait que Phalène avait pris le relais là en bas, comme une alliance silencieuse entre les deux marins, Orgath savait ce qui allait se passer maintenant. Ils allaient rentrer au bateau, et laisser la seconde se reposer pendant que le capitaine reprendrait les rênes. Chacun sa place dans cette machine bien rodée, chacun ses peines aussi mais avec une famille sur qui s'appuyer.

Orgath entendit les murmures en bas. Bon, il était tant. Sa poitrine était douloureuse, mais rien d'insoutenable, le dragon commençait à s'y habituer. Se relevant doucement, comme un blessé, le dragon regarda autour. Plus de Cendre, plus de Joshua. Bof, ils avaient leurs raisons, le reptile avait appris à ne plus s'inquiéter de ce genre de chose.

Regardant autour, le dragon vit la bicoque, barricadée. Il se tourna vers la cave et descendit. Ses coéquipières étaient là, Phalène réconfortant Sylvia. Le dragon trouvait la situation étrange. Non parce que Phalène touchait quelqu'un, le dragon n'était pas au courant de ce genre de barrière chez la barde, non parce que Sylvia avait besoin de réconfort, elle venait de prendre sa vie entière de peur et de haine dans la tête. Non, c'était autre chose. Orgath alluma son briquet. Les cheveux! Sylvia avait les cheveux blanc! Le reptile se souvint des leçons de son apprentissage. Un vieux guérisseur plus aveugle qu'une chouette en plein jour lui avait parlé du phénomène. Alors voila à quel point Sylvia avait eu peur. Au point de blanchir ses cheveux. Orgath ressentait un peu de pitié pour la seconde. Non! Il ne devait pas! Phalène faisait déjà le nécessaire, le dragon la laissa faire. Puisqu'il ne pouvait réconforter l'infortunée, il pouvait toujours faire la logistique.

Sylvia avait mis un sacré bazar, un vrai strip tease. Mais plutôt bestial, les affaires étaient en lambeaux. Il y avait les armes aussi. Une, deux, trois, quatre... Mais à quoi servait autant de fer, on aurait pu forger un trône! Un poignard, une lame courte, non, deux. D'autres outils qui semblaient aussi vicieux qu'inconnus au dragon. Là, sur ce meuble, un silex... Où donc était le reste du briquet. Là parmi les lambeaux. Oh? Mais alors il était caché... Mieux valait éviter le sujet à l'avenir. Aillant fini de tout réunir, Orgath sortit de nouveau, attendant ses deux autres dehors pour rentrer.

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[Terminé] La cave [Pv : Le Dédain] Sand-g10Ven 11 Juil - 18:10
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Une mains sur mon épaule, une voix douce à mon oreille. Une étreinte sincère et bienveillante. Qui ? Cendre ? Non, j'ai déjà serré ses mains quand nous éclations de rire autour d'un rhum, lors des veillées à bord du Dédain. Ce n'est pas ça. Ces doigts inégaux, cette simplicité dans le contact. Je tourne lentement mon visage aux yeux encore emplis de larmes vers... Phalène ?

L'étonnement, il doit se lire dans mes yeux, l'espace d'un court instant. Elle qui reste toujours soigneusement éloignée de ses semblables, qui ne touche personne, qui parle peu sauf pour conter et chanter, fort bien d'ailleurs, qui est si mystérieuse... Quelque chose en moi se demande pourquoi. Puis je vois dans son regard la compréhension, la compassion, la sympathie. Je ne réfléchis pas plus. Je n'en ai plus la force.

Tandis qu'elle me passe son manteau de laine je recherche inconsciemment le contact de ses mains qui m'apaise. J'ignore pourquoi et comment mais elle incarne tout ce dont j'avais besoin un instant auparavant. L'affection simple. La compréhension pure et claire. Avec un léger soupir je me relève quand elle m'y invite, mes jambes chancèlent... Adamante est toujours dans ma main droite. Du coin de l'œil je vois Orgath, le fidèle, le discret, l'efficace. Il ressort avec ce qui reste de mes effets.

Dans un éclair de lucidité je ramasse ma bourse, qui contient quelques pièces et mes chers dés en os, je suis Phalène jusqu'à la surface. L'air, pur et frais, une légère brise qui fait voler mes cheveux dans le vent. Mes cheveux... Sourcils froncés je m'arrête et en saisit une mèche pour la porter devant on regard. Muette, je constate. Blancs comme neige. Blancs. Blancs. Blancs. Ainsi, cela aussi, Robb me l'aura prit.

Ni Cendre, ni Joshua dehors. La force de m'inquiéter de leur absence me manque. Mon esprit se dispute entre la quasi-certitude de les trouver au navire, voire de les croiser en chemins, accompagnés de renforts, et la paranoïa de penser qu'ils m'ont abandonné aux ténèbres. Alors que nous nous éloignons, que je suis simplement guidée par Phalène, je les vois. Mes parents.

Ils ont l'air libérés. Ils me jettent un regard de peur et de soulagement mêlés. La fille n'est pas morte. Le mal est partit. Eux-même entassent quelques effets poussiéreux dans une charrette à laquelle un vieil âne est attelé. Cette demeure sera bientôt abandonnée, pour de bon.

Tandis que je fais la route vers le Dédain, aux côtés d'une Phalène qui me rassure de paroles douces, alors que je reste muette et songeuse, je reprends mes esprits. Lentement. Il manque le navire volé à Feu. Un marin vient vers moi, partager entre une nouvelle à m'annoncer qui semble le préoccuper et l'étonnement de voir mon état. Il s'est passé quelque chose. Cendre et Joshua ne seront pas sur le Dédain à nous attendre, j'en ai la conviction.

Une page se tourne pour moi. Ces quelques minutes dans la Cave m'ont semblé durer des mois. Quelque chose de nouveau commence. Le reste continue. Une part de moi sait que, au fond de la cave, la bougie de Yehadiel continuera de brûler jusqu'à s'éteindre, sans personne pour s'en soucier, sauf moi. Cette même part de moi-même qui sait que, quoi que nous réserve l'avenir, nous serons ensemble. Phalène, Orgath, et moi. Et tant pis pour ceux qui se dresseront sur la route du Dédain, de son capitaine et de son équipage.

Je finis par resserrer ma prise sur le bras de Phalène, qu'elle m'a donné pour appuis symbolique tout le long du chemin, et je la gratifie d'un sourire apaisé et plein de gratitude. Je me réveille enfin, après vingt ans dans l'ombre, et j'ai encore toute une vie à vivre. Ça promet !

Sylvia Morenbal

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