Terra Mystica

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 La Guerre froide

 
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La Guerre froide Sand-g10Lun 15 Aoû - 10:22
http://www.terramysticarpg.com/t12-albar-tlassin
[HRP : Mon RP étant trop long, j'ai été contraint de le poster en deux parties]


Albar avait senti le liquide lui couler dans la bouche alors qu’il embrassait Ayael. Il avait senti la torpeur l’envahir soudainement, mais il eut beau régénérer ses cellules aussi rapidement que possible, le poison pris le dessus. Cependant, il savait qu’il durerait moins longtemps que ce qu’elle imaginai, et, avec un peu de chance… Ses pensées s’arrêtèrent là, et il se réveilla plus tard, il eut d’ailleurs l’impression que c’était l’instant d’après. Ni une ni deux, il se leva d’un bond, et courut alerter la garde, puis vers la chambre d’Issendra, et là, il eut la funeste surprise de voir les gardes qui la protégeait morts. La température de son corps chuta de plusieurs degrés, et il se senti pâlir alors qu’il se ruait dans la chambre… Vide. La fenêtre était ouverte, et il y avait les traces d’une sorte de toile d’araignée extrêmement solide sur le rebord de la fenêtre. Arachnéa hein… Quel abruti…

Les mauvaises nouvelles s’accumulaient aujourd’hui… Enfin, par mauvaise, on pouvait aussi dire abominable et ignobles, ça correspondrait mieux. Ayael l’avait utilisé depuis le début. Elle ne l’avait pas trahi, non, pas du tout, vu que jamais elle n’avait été ce qu’elle prétendait. Il était tombé dans le panneau comme un môme, tout bonnement ! Il avait été roulé en beauté, et blessé bien plus profondément qu’aucune lame n’aurait pu le faire. Et ce genre de blessure, il ne savait pas en guérir aussi vite que d’habitude. D’ailleurs, il ne savait pas du tout comment ça allait se passer, si ça allait jamais guérir. Ne nous voilons pas la face : elle faisait plus que l’attirer, c’est évident, et se mentir à soi même n’est jamais une bonne idée (et pourtant, qu’est ce que c’est facile). Soyons donc clair, et ne nous agaçons pas en choisissant des mots alambiqués. De toute façon, quels que soient les mots employés, il ne pouvait pas se sentir plus mal que maintenant. Mais il fallait tout de même qu’il se pose la question : l’aimait-il ? Il était plus qu’évident qu’elle l’avait totalement séduit, aussi humiliant et douloureux que ce soit pour lui. Il était aussi certain qu’il ne l’oublierai jamais, que ce soit en bien où en mal. Il avait des sentiments pour elle, c’était évident également. Mais est-ce qu’il l’aimait ? Après tout, ils ne se connaissaient pas depuis si longtemps que ça en fait, et le temps est souvent l’un des meilleurs – ou des pires, selon votre point de vue – moyens pour tomber amoureux. Etait-elle indispensable à sa vie ? Non. Voulait-il la revoir, malgré ce qu’elle avait fait ? Il n’en était pas sûr. Si il la recroisait, est-ce qu’il ferai ce qui doit être fait pour réprimer ce qu’elle a fait, est-ce qu’il se vengerait ? Il aimerai bien penser que oui, mais il sait pertinemment que jamais il ne pourrait faire une chose pareille. Elle garderait toujours une place en lui, une place atrocement douloureuse, et qui jamais ne s’estomperai totalement, mais elle sera toujours là, ancrée au plus profond de lui même. Bien des hommes et femmes souffraient de mille maux tous les jours, il se savait, il avait vu cette souffrance des dizaines de fois, mais en ce moment, la dernière chose qui lui restait, lui semblait-il, son objectivité, semblait l’avoir elle aussi lâché : il se sentait comme le plus malheureux des hommes. Voulait-il mourir ? Là encore, la question, il se la posait. Après tout, il avait eu une longue vie, il avait vu beaucoup de choses, et si il mourrait maintenant, ce ne serait pas le pire moment pour lui… Mais, si cette décision faisait débat, une chose était clair : il aurait tout donné pour se cacher quelque part, dans un coin, pour pouvoir pleurer comme un gamin, jusqu’à ce qu’il meure de déshydratation, chose qu’il ne pouvait soigner.

Et Issendra avait été enlevé… Il avait faillit à sa tâche… La seule chose qu’il avait à faire était de la protéger. Et il avait échoué, lamentablement échoué. Qui sait ce qu’elle était devenue désormais. Cela faisait maintenant plus d’une heure qu’Ayael était partie avec, et les cavaliers ne la rattraperont jamais, il le savait. Mais Albar eut tout de même une petite, une minuscule once de réconfort : elle était en vie. Si la personne qui avait demandé cet enlèvement voulait la tuer, il l’aurait sans nul doute fait tuer par l’intermédiaire d’Ayael. Albar frissonna à l’idée de la facilité avec laquelle elle aurait pu le faire. Finalement, sur ce point là, il avait eu de la chance. Mais qu’est ce qu’elle allait subir ? Pourvu qu’ils ne fassent que la prendre en otage comme monnaie d’échange et qu’ils ne lui fassent rien de mal. Il ne pourrait pas le supporter. Il se refusait même d’imaginer ce genre de chose, ne voulant voir Issendra dans ce genre de torture… Mais, bien entendu, plus il essayait de ne pas y penser, plus il y pensait. Si je vous dit « ne pensez pas à un éléphant », vous pensez forcément à un éléphant. Le principe est exactement celui là : « ne t’imagine pas l’Impératrice entrain de subir ce que tu ne voudrais pas qu’elle subisse », alors forcément, les images se dessinant dans son esprit deviennent on ne peut plus claires et immondes. Il avait trahi sa confiance… Elle comptait sur lui pour la protéger, et il en avait été incapable. Bien sûr, elle ne laissait jamais rien transparaître de ses peurs ou de ses inquiétudes, étant toujours forte et droite, inflexible, inébranlable et ne se laissant atteindre par rien… En surface. Et il n’y a pire eau que l’eau qui dort, et ses eaux étaient des plus calmes, alors que, Albar le savait, c’était sans nul doute un véritable maelström qui était sous cette ligne d’eau douce. Comment ne pas être affecte par toutes ces tentatives d’assassinat ? Oui, vous vous dites sans doute : « mais Albar ? Il n’a pas l’air véritablement atteint par tout ça, alors qu’il risque sa vie encore plus qu’elle ». Mais ce n’était pas pareil, déjà pour une raison plus que simple : Albar se régénère. Il n’est évidemment pas immortel comme il le laisse croire, mais il est bien plus à l’abri des coups que l’Impératrice. Qui plus est, avouons le, il est doué. Il est doué et il en est conscient. L’assassinat est quelque chose qu’il connaît bien, et il sait comment les assassins fonctionnent pour la plupart, il vois les pièges venir, et il sait très bien se défendre. Il est dans son domaine, tout simplement. C’est un poisson (le premier qui le compare à un thon, ou pire, à une murène, finira dans un sandwich au surimi je vous préviens !) qui nage dans ses eaux. Pour être plus exact, c’est un carnassier qui nage dans son aquarium. Parfois, un autre prédateur fait son apparition, mais le vieux carnassier arrive toujours à faire respecter son territoire. Mais pour Issendra, le contexte n’est pas le même. Elle, elle sait que sa vie ne repose non pas sur ses talents de combat, où sur sa capacité à détecter les embûche, mais presque uniquement qu’elle gît entre les mains d’un autre. Sa vie ne lui appartient pas vraiment pense-t-elle (ou du moins est-ce ce qu’Albar suppose). Elle qui aime tout contrôler, tout superviser, qui excelle en tout, la voilà qui doit remettre ce qu’elle a de plus précieux : sa vie (donc également, l’avenir de son royaume) entre les mains gantelées d’un noble déchu, anciennement clodo membre honoraire de la célèbre « Guilde des auteurs à succès de chansons paillardes » (c’est pas une histoires bonne à raconter, mais il en a écrit des pas mal, notamment « Le prêtre de Sen’tsura », ou alors « le père Dupanloup », et autres). Savoir que sa vie repose sur les épaules d’une telle personne n’a sans doute rien de rassurant, peu importe ce qu’elle en montre. Elle avait confiance en lui… Elle lui faisait confiance pour la protéger de tous les dangers, et il avait réussit jusque là. Mais il avait désormais échoué, et sans nul doute était elle très déçue, et elle lui en voulait à mort… Il aurait tout donné pour la revoir, mais en attendant, il voulait être seul.

Il était donc remonté dans ses quartiers, totalement hébété, après qu’elle soit partie. Et d’ailleurs, une fois là bas, il trouva qu’il avait de la visite. Une jeune femme, une danseuse, du genre de celles qui officiaient généralement dans le petit salon. Que faisait-elle là ?

« Vous êtes Albar Tlassin ?
- J’en ai peur, oui… Que voulez vous ?
- Je… Je viens de la part de Shinku… »

Allons bon, la fille du feu, celle qu’il avait fait enfermer par erreur… Tout ça à cause des manipulation d’Ayael… Nul doute qu’elle allait lui passer un savon et, allez savoir pourquoi, il était convaincu qu’elle était vraiment redoutable. Ce genre d’impression, il l’éprouvait rarement, mais quand ça arrivait, il ne se trompait jamais.

« Comment ça, de sa part ?
- Avant d’être arrêtée, elle m’a dit de venir vous voir quand elle le serai… Elle a dit que, de toute façon, vous ne l’auriez pas cru si jamais elle vous disait la vérité.
- Elle a pas tort… Que vous a-t-elle dit ?
- D’aller la libérer, et de vous dire qu’elle connaissait un moyen de secourir l’Impératrice.
- Ah vraiment ? Eh bien soit, allons-y… »

Il lui donna quelques dragons d’argent et partit, sans enthousiasme, vers les cachots. Etais-ce vrai ? Avait-elle vraiment un plan ? Ou voulait-elle tout simplement l’enfoncer encore plus, lui faire toucher des fonds plus abyssaux que le plancher de l’Océan Noir ? Cela aurait été de bonne guerre. Il ne méritait que ça de toute façon : que l’on lui rappelle sa médiocrité en tous points. On ne comprends véritablement les choses que du point de vue des autres personnes, et ses paroles auront sans doute un sens approchant de ce que ses pensées lui disent. Et là, elles lui disaient juste de se jeter par la fenêtre, si possible en s’attachant des poids au niveau du visage.

Et les mauvaises nouvelles s’enchaînaient, comme le veut la théorie du chaos (les mauvaises nouvelles qui ont tendance à toutes s’enchaîner dès qu’une arrive, jusqu’à ce que cette fichue spirale s’arrête tôt ou tard par l’apparition d’une bonne nouvelle, et là, c’est le processus inverse qui s’applique). Des messagers venaient de tout le pays : des démons, des légions entières de ces immondices traversaient leurs terres, étant venues par la mer. Pourtant, les côtés étaient bien protégées à cause de ce risque, mais en réalité, les démons n’étaient pas les premiers ennemis. Ils avaient été trahis. Décidément, ce genre de chose avait tendance à se généraliser de nos jours. Le roi Kerns, tout récemment monté sur le trône de ce pays pourtant respecté et aimé, avait lancé toutes ses forces sur la côte, afin d’éliminer les défenses placées à un endroit précis, moins bien défendu, et d’accueillir les troupes des démons. Cet espèce d’immonde personnage avait passé une espèce de pacte ignoble avec les démons d’Aile Ténébreuse. Par ambition, sans doute… La première – et seule – fois où Albar l’avait vu, il avait tout tenté pour séduire l’impératrice : c’est à dire obtenir le pouvoir sur les glaces dans leur ensemble. Cette prétention ne l’avait sans doute pas quitté C’est donc pour ça qu’il allait sans nul doute foncer directement vers Luütra pour prendre la ville immédiatement. La capitale en moins, Selian ne serait plus Selian : le quart de ses revenus proviens de la simple gestion de la ville, et la plupart des fonctions de commandement dont situées dans la ville. Avec l’impératrice capturée, si la ville venait à tomber, il y a fort à parier que les nobles des plaines ne pourraient pas se défendre bien longtemps, et qu’ils cèderaient bien vite. L’Empire de Selian au complet tomberait entre les mains de Kerns, et donc, d’Aile Ténébreuse. Qu’est ce qu’il croyait ce sombre idiot présomptueux ? Aile Ténébreuse est entrain d’envoyer le gros de son armée combattre les nains, et ce qu’il avait envoyé n’était que des troupes de réserve, suffisamment nombreuses pour faire la différence, mais c’était bien peu en comparaison avec ce qu’il possédait. Si Luütra, et donc Selian, tombe, Kerns va aussitôt se diriger vers Saline, qu’il finira tôt ou tard par écraser, au prix de centaines, de milliers de ses hommes. Aile Ténébreuse n’aura alors plus qu’à envoyer le gros de ses troupes pour prendre la nouvelle capitale et ainsi jeter son pantin qui aura stupidement gaspillé ses forces dans la bataille. Et même si Selian gagnait, il faudra que les Glaces se ressaisissent bien vite, car leur armée aura été amochée. Mais pour l’instant, les nains sont une menace plus grande pour Aile Ténébreuse, Albar s’en doutait : ils sont sur ses terres, ont un accès par le continent, et son parmi les plus féroces des guerriers. De plus, eux, ils sont totalement opposé à lui, et dès qu’ils ont un instant de répit, ils concentrent leurs forces à harceler l’ennemi, ravageant leurs routes commerciales et pillant le plus de ressource possible. Les Glaces sont bien plus puissantes, mais elles sont en paix, elles, et les côtes impériales sont très bien gardées elles aussi.. Aile Ténébreuse attendrait donc sans doute plusieurs années pour les combattre, même après avoir vaincu les nains, ce qui pourtant n’était pas joué d’avance.

Enfin bref, tout ça pour dire que Kerns, à la tête de ses hommes peu expérimentés, allait sans le moindre doute foncer immédiatement sur Luütra, avant que toutes les troupes du pays aient été rapatriées. De même, toutes ne peuvent l’être : il faut continuer à protéger les côtés. Mais tout le reste sera rapatrié à Luütra, ou du moins, il l’espérait. Ou plutôt, il s’en fichait. En ce moment, il se fichait d’absolument tout. Il ne voulait qu’une seule chose : qu’on lui foute la paix et qu’on le laisse s’apitoyer sur lui même.

Heureusement, le destin eut une autre idée, celle de lui faire se bouger les miches, et pas qu’un peu. Il arriva au cachot, et trouva la fille du feu qui, visiblement, l’attendait. Et, là encore, comme il se l’était imaginé, elle ne se priva pas de lui dire ce qu’elle pensait [je te laisse le soin d’écrire tout ça en détail Shinku, je te fais confiance ^^], et il est clair qu’elle n’en pensait pas du bien, loin de là même ! Albar l’écoutait en silence, en ouvrant la cellule. Mais le discours changea doucement d’orientation. Albar, en effet, totalement abattu, la laissait parlé, ailleurs, hébété, s’apitoyant sur son sort dès qu’il en avait l’occasion. Mais une chose le remis sur pied durant quelques instants, juste assez pour lui faire écouter la suite : un coup de poing magistral, qui manqua même de lui décrocher la mâchoire. Shinku enchaîna immédiatement en lui disant, pour simplifier, de se remuer un peu les miches. Cela peut semble logique, mais Albar envisagea cette possibilité pour la première fois véritablement… Après tout, si il voulait rattraper son erreur, il faudrait qu’il fasse quelque chose plutôt que de rester ainsi prostré comme un rat tuberculeux ne pouvait pas supporter sa vision hédoniste de la vie de rongeur dans le cloaque B27 des égouts de Luütra (les égouts les plus performants de Terra Mystica au passage). Il fallait qu’il fasse quelque chose. Ce que Shinku lui annonça par la suite fut le déclic : elle allait envoyer un de ses chiens (va savoir où ils sont, mais peu importe le comment elle le ferait. Sans doute étais-ce une invocation, ou quelque chose du genre : il n’entendais rien à la magie de toute façon). Pour remonter la piste d’Ayael et ainsi retrouver Issendra.

Pendant plusieurs minutes, Albar resta immobile, le visage totalement neutre, réfléchissant. Il dit alors à Shinku : « Permet moi de te demander une faveur. Je ne donnerai pas le nom d’Ayael : je dirai juste qu’une personne non identifiée a fait le coup. Prends ça pour de la faiblesse si tu le souhaite, mais j’ai besoin de faire ce genre de geste pour elle afin de m’en distancier encore plus, tu vois ce que je veux dire ? »

Il avait dit tout ça d’une voix très neutre, très calme, mais son cerveau était en ébullition. Sans rien ajouter de plus, il se leva d’un bond, et fonça vers les quartiers d’Enélaya. L’Impératrice n’étant pas morte, mais juste dans l’incapacité d’assumer ses fonctions, le pouvoir ne revenait pas au conseil, mais à la régente, qui, vous l’aurez aisément compris, n’était autre qu’Enélaya. Elle était très sage, et surtout, elle savait écouter. Cependant, elle n’aimait guère la guerre, et Albar allait sans doute devoir batailler pour lui exposer ses plans de bataille, mais il fallait tenter le coup. Elle ne l’approuverait peut-être pas, mais elle l’écouterai, c’était certain. Il courait donc comme un fou vers la porte de sa chambre, et la retrouva gardée par deux hommes en armure, équipés d’hallebardes lourdes. Leur armure était elle aussi très lourde, car ce sont avant tout des gardes d’apparat : les autres soldats étaient tous parti se préparer en catastrophe. Mais ceux ci défendaient Enélaya, comme le montrait leur posture défensive dès qu’Albar déboula en trombe dans le couloir.

« On ne passe pas !
- Oh que si on passe ! Il faut que je parle à Enélaya.
- Non.
- Développez un peu, que je vous dise pourquoi vous avez tort !
- Non !
- Allez vous faire voir ! Je suis le garde du corps d’Issendra, je ne suis pas un inconnu ! Enélaya me connaît, demandez lui de venir et elle vous dira que je peux lui parler !
- C’est pas mon problème, moi, je garde juste la porte. Et pour un garde du corps, je trouve que tu fais bien mal ton boulot. »

Il faut avouer qu’envoyer un garde se faire voir n’est pas le meilleur moyen pour s’attirer sa sympathie, surtout si on a un service à lui demander juste après. Il était bien trop énervé pour pouvoir faire preuve de subtilité, et chaque seconde comptait désormais. Alors, navré pour la suite, mais quand l’adrénaline envahi votre corps de la sorte, vous ne faîtes pas toujours les bons choix. C’est donc pour cela qu’Albar se jeta sur le premier garde et tourna son casque de façon à ce qu’il n’ai plus les yeux en face des trous, et qu’il ne voit plus rien. Profitant de son poids massif, dû à l’armure, il le fit tomber par terre, et esquiva la hallebarde du second à la dernière minute, puis la bloque par terre. Ce dernier réagit rapidement : il sortit sa dague pour la planta dans le ventre d’Albar l’instant d’après. Celui ci, concentrant toutes ses forces pour maintenant la hallebarde au sol, ne put réagir, même si il avait vu le coup venir. Mais c’était un avantage pour lui : en dehors de la douleur causée par ce geste, Albar avait un avantage sur le garde qui pensait que le combat était fini et qui lâchait sa hallebarde. Albar fit exactement la même chose qu’avec l’autre : il tourna son casque de 90° environ, et le fit tomber. Par la suite, il sorti immédiatement la dague de sa peau, qui lui semblait véritablement brûler et, en sang, entrepris de se régénérer. La blessure n’était pas profonde, mais il avait endommagé pas mal de chose, notamment 3 replis de l’intestin grêle. Albar dépensa donc pas mal d’énergie pour se guérir, et une fois cela terminé (ce qui ne pris que deux secondes tout au plus) , il était essoufflé. Les deux garde se remettaient doucement, mais il pris les devants : il se saisit d’une hallebarde, et, avec le manche, leur frappa le casque violemment, ce qui les assomma sur le coup. Une fois cela fait pour les deux hommes, il leur ôta leurs casques, de sorte qu’ils puissent respirer. Il frappa ensuite à la porte.

« Enélaya, c’est moi, Albar. Vous êtes là ? »

Il n’eut aucune réponse dans les premiers temps, et commença à se demander si elle voulait lui parler. Mais après quelques instants, elle lui ouvrit doucement la porte, presque timidement, regardant ses hommes sur le sol, pas surprise, et pas inquiète non plus : elle les voyait respirer doucement. Par contre, elle ne bougea pas, et le regardera d’un air presque triste.

« Que voulez vous Albar ?
- Il faut absolument que je vous parle !
- Eh bien parlez.
- Pas de ce couloir. Je sais que c’est inconvenant, mais si je pouvais entrer pour vous en parler, ce serait bien mieux.
- C’est en effet inconvenant.
- Enélaya, je vous en supplie.
- Soit… »

Elle le laissa donc entrer, et elle referma la porte derrière elle, veillant à ce que personne ne les ai vus. Puis elle se tourna vers Albar

« Qu’avez vous donc de si important à dire ?
- Je veux monter une expédition de récupération, pour Issendra. Voici ce que je propose : la fille du feu, enfermée dans les cachots jusqu’à récemment, elle peut me mener jusqu’à Issendra, pas la peine que je vous explique comment.
- Si, j’aimerai bien.
- Eh bien, elle ne représente aucun danger, j’ai une fois été induit en erreur par les faits. Enfin, pas vraiment les faits… Mais ça, vous devez le savoir. Cependant, et ne m’en veuillez pas, je n’ai pas envie que les gens sachent exactement comment ça s’est passé. Vous devez savoir pourquoi…
- Oui, je le sens… Et je n’ai que rarement trouvé pareille rencontre de sentiments vous savez. Une souffrance profonde, une peine insurmontable, une colère vivace, une honte réelle et dure, une culpabilité immense, un besoin de vengeance et un cœur brisé. Et pourtant, avec tout cela, on a un réel désir de se racheter, une volonté de fer, une détermination à toute épreuve, et un courage grand comme l’est votre cœur. »

Albar ne répondit tout d’abord rien. Comme toujours, elle avait visé juste, sauf sur le dernier point, même si le fait qu’elle pense cela le réconfortait un peu.

« La fille du feu. Elle m’a dit le plus sincèrement du monde qu’un de ses chiens pourrait nous guider jusqu’à Issendra, en suivant la piste laissé par le kidnappeur. Je connais parfaitement bien la topographie des lieux, et on a besoin de l’Impératrice : la voir donnerait un grand coup au moral de nos ennemis, et remonterait grandement celui de nos hommes. Et de plus, je ne supporte pas l’idée qu’elle soit là bas, sans défense, avec peut-être des démons autour d’elle, ou pire, Kerns ! Ils ne la tueront pas, mais je n’ose pas imaginer ce qu’ils peuvent lui faire subir. De plus, ils peuvent s’en servir comme otage pour que nous nous rendions. Sa libération est donc une priorité absolue pour nous, et elle l’est bien plus pour moi. Alors voilà ce que je propose : moi et cette Shinku, nous y allons. Mais seuls, ça ne nous apportera rien. Pourtant, on ne peut pas se permettre de prendre nos hommes : ils ne sont pas faits pour ce genre de mission, et de plus, il faut tous les laisser sur le champ de bataille. Les compagnons que nous prendrons seront donc des mercenaires.
- Des mercenaires ? Albar, c’est risqué, on ne peut pas leur faire confiance.
- On peut si on les paye suffisamment. Faites moi confiance, si je les paye assez, on ne risquera aucune trahison, je peux vous le promettre.
- Vous aviez aussi promis de protéger l’Impératrice au péril de votre vie Albar… »

Ce n’était nullement une attaque, une pique, ni quelque chose dit dans le but de le vexer, pas comme l’autre garde. Si Enélaya avait dit cela, c’était pour attirer son attention sur le fait qu’il pouvait se planter. Il le savait pertinemment, qu’il pouvait se planter. Mais c’était la seule solution, et le jeu en valait la chandelle de toute façon. Il faut savoir prendre des risques à la guerre, mais ça, seulement si on pense que ça peut marcher. Et en l’occurrence, ça peut marcher, ça peut même complètement marcher ! Une fois l’Impératrice libérée, ils n’auraient plus qu’à rentrer dans le palais et le tour était joué. Bon, bien entendu, tout ça, c’était sans compter sur les différents soldats qui jalonnaient le parcours semé d’embûches qu’ils auraient à traverser. Ce ne serait pas de tout repos, et ils auraient les plus grandes difficulté à y parvenir, mais ils y parviendraient. Albar en était sûr. Ils y arriveraient, ils n’échoueraient pas. Ils ne peuvent pas échouer ! Le plus dur serait bien évidemment de libérer Issendra, mais le retour, lui, ne poserai guère de problème, pourvu que la cité ne soit pas déjà assiégée. Oui, entrer ainsi dans des considérations matérielles et rationnelles l’aident à tenir le coup. Il se sentait dans son élément quand il se penche sur des choses terres à terres, et pas dans le sac de nœud inextricable des sentiments. Là au moins, il pouvait régler tous les problèmes, tout avait une solution, et c’est là le monde auquel il était confronté depuis toujours. Les faits étaient son havre de paix, si tourmentés qu’ils soient ou compliqués qu’ils puissent être, mais son cœur et son esprit étaient une vulgaire coquille de noix perdue au milieu d’un océan déchaîné, et il n’avait pas du tout le pied marin, loin de là. Cependant, il fallait qu’il donne une réponse à Enélaya, une réponse sincère. Et pour ça, il ne voyait rien d’autre qu’une spontanée. Il répondit donc sans réfléchir un seul instant :

« J’ai échoué, je le sais. Si je veux sauver Issendra, c’est pour la sauver avant tout, et pour me racheter ensuite. Je ne regagnerai jamais mon honneur, mais au moins j’aurais accompli une bonne chose avant de quitter Luütra, et ma patrie toute entière.
- Vous n’aurez pas à faire ça si vous réussissez.
- Peut-être… Vous savez, je suis conscient de n’avoir aucun honneur au sens où les gens l’entende. Et pourtant je suis d’une arrogance sans borne, parce que je sais que j’ai le sens du devoir, que je suis quelqu’un d’intelligent et qui sait raisonner. Et surtout, parce que j’ai toujours tenu toutes mes promesses (et j’en a pas fait souvent, croyez moi). Je n’ai pas tenu celle là. Alors il est de mon devoir de réparer mes torts. Mais ça, ça c’est rien. Rien comparé au désir que j’ai de sauver Issendra. Si je dois y laisser la vie, soit, j’y suis prêt. J’y suis prêt depuis que je suis garde du corps. Mais je ne rendrait mon dernier souffle qu’une fois Issendra en sécurité, et pas avant. Faîtes moi confiance Enélaya…
- Je vous fait confiance Albar, et c’est bien ça le problème. Vous êtes tellement sûr de vous que vous donnez l’impression que tout va se passer comme prévu, alors que nous savons tous deux que non.
- J’envisage l’échec.
- Non, vous envisagez votre mort. Pas l’échec. Vous n’imaginez pas que vous puissiez tous mourir là bas, que vous ne parveniez pas à sauver Issendra, ou que votre mort ne serve à rien, tout simplement.
- Ça n’arrivera pas.
- Vous voyez ce que je voulais dire ?
- Et quand bien même ça arriverai, au moins on aura essayé ! C’est tout ce qui compte, non ? Essayer, encore et encore, jusqu’à ce qu’on y arrive. Je suis conscient qu’on ne peut pas toujours gagner, Enélaya, mais je sais aussi qu’il vaut mieux ne pas perdre trop souvent. Nous avons perdu l’Impératrice, mais nous allons la regagner. Nous avons perdu la côté, mais nous allons la regagner. Et nous allons remporter cette bataille ! La défaite n’est rien de plus qu’un état purement provisoire.
- Albar… Pensez vous vraiment que ce soit une bonne idée ce que vous proposez ? »

Il aurait bien aimé répondre « oui » tout de suite, mais cette question était différente de celle que l’on nous pose d’habitude. Tout d’abord, parce que c’était Enélaya qui lui posait. Rien que cela, ça donnait de la profondeur à la question, et la réponse nécessitait d’être mûrement réfléchie. On ne répondais pas à une ange plusieurs fois centenaire comme on répond à son charcutier (ou boucher, ou autre, comme vous le voulez). De plus, en dehors même de l’aura qu’avait Enélaya, il y avait également la décision d’Albar en elle même. Faisait-il le bon choix ? Après tout, il avait prix cette décision à la légère, ou du moins, très rapidement. Est-ce qu’il ne faisait pas une bêtise ? Son idée, ou plutôt, celle de Shinku, à la réflexion, lui avait plut d’emblée, lui avait semblé être une excellente idée, mais après… Est-ce que ce n’était pas une croyance irrationnelle fondée sur aucune preuve tangible comme l’est la religion ? Après tout, si aucun fait réel et réalisable ne le prouvait, ne lui disait qu’il pouvait vraiment s’en sortir, ou du moins sauver Issendra, il faudrait qu’il y réfléchisse… Est-ce que ça avait une chance de marcher ? Si il arrivait à trouver les mercenaires voulu, oui, il semblerait… Il avait déjà fait ce genre de chose par le passé, et même si l’infiltration avait été faite uniquement sur des endroits moins bien gardé, il s’y connaissait assez bien pour s’en tirer. De plus, si Shinku s’était révélée dangereuse pour Ayael, et qu’elle était capable d’invoquer un chien –ce dernier point était hypothétique, mais plausible), c’est qu’elle pouvait être dangereuse, donc utile pour cette mission. Vu ainsi, avec les alliés potentiels de cette mission, et la difficulté de celle ci, il y avait une conclusion : ça pouvait marcher. Peut-être que ça n’irai pas, mais ça pourrait marcher…

« Oui Enélaya, je le pense. »

Durant quelques interminables secondes, il attendit, presque fébrile, la réponse d’Enélaya. Elle ressentait ses émotions, et elle savait qu’ il était on ne peut plus sincère et réfléchis en disant cela. Mais même ainsi, il n’était pas dit qu’il se planterai pas. Ce petit moment de battement lui donna encore plus de doute sur ce plan, mais en y réfléchissant à nouveau, il eu la même conclusion qu’avant, plus inébranlable alors. Il comprit soudain.

« Oui Enélaya, je le pense vraiment. Tout ce temps que vous avez mis à ne pas me répondre, c’était pour que j’y repense encore plus ?
- Oui Albar. Et apparemment vous savez ce que vous faites. Je sais que la sécurité de l’Impératrice vous tien à cœur plus qu’à n’importe qui, plus qu’à moi même, et que vous avez visiblement les moyens de réussir. Alors allez-y, faites ce que vous voulez, mais je vous en prie, ramenez la vite.
- Je la ramènerai, promis. Si je n’y arrive pas, alors je ne reviendrait de toute façon jamais. Merci…
- Toutes les réponses que vous avez obtenues, c’est vous qui les avez formulées, pas moi.
- J’aime pas me remercier moi moi même, dit Albar avec un sourire. Sincèrement, merci. »

Il se leva doucement, et, sur le seuil de la porte, il se retourna.

« Ah au fait, au niveau militaire, comment on fait ?
- Je n’y entends rien aux armées et autres. Je vous laisse le soin de voir ça avec le général et le maréchal.
- Le Maréchal ? Mais ce phoque adipeux n’a plus combattu depuis des siècles.
- Il n’a que 60 ans.
- Ce qui est certes peu pour une baleine je vous l’avoue mais enfin ! Pourquoi s’en mêle-t-il ? Normalement, il n’a de pouvoir que sur la coalition.
- Le général actuel à de graves problèmes de santé en réalité. Il peut encore gérer des plans mais la présence d’un autre haut militaire, le maréchal, est toujours requise.
- Je vois… Je vais donc m’entretenir avec Abraham. Merci Enélaya ! »

Il sorti posément de la pièce, mais sitôt qu’il fut dehors, il se mit à courir. Non pas vers les quartiers de l’homme en question, mais vers la plus haute tour du château. Il fallait qu’il envoie un message aux mercenaires auxquels il pensait, mais avant, qu’il passe voir l’Archi-mage des glaces. Si les mercenaires acceptaient, il faudrait qu’ils soient là très vite, et pour ça, une seule solution : la magie. Dans les glaces, l’Acrhi-mage avait mis un point une espèce de médaillon semblable à l’aérosphère : quiconque l’activait, partout dans le monde (sauf si il est soumis à une barrière magique puissante) se retrouvait immédiatement dans la salle de bal du palais. Cependant, il n’y en avait que très peu de disponible, et il ne les cèderait pas à un bas prix. Heureusement, la paye d’Albar était conséquente, mais entre ça et le prix des mercenaires, quelque chose lui disait que l’intégralité des derniers mois allait y passer. Bah, si il le fallait. D’une part, il était habitué à ne pas avoir le moindre sou, alors ça ne le dérangera pas. Et aussi et surtout : le sort de l’impératrice passait bien avant ces quelques particules de métal taillées en forme de cercle grossier sur lesquels on pouvait voir des dessins dont jamais personne ne se rappelle. Il arriva chez Togsatum, l’Archi-mage, et tambourina à sa porte. C’est un homme fringant, d’une quarantaine d’année, aux yeux d’un bleu profond qui lui ouvrit.

« Qu’est ce que vous voulez ?
- Deux médailles de transport.
- Pardon ? Je ne les cède pas jeune homme.
- J’en ai marre qu’on m’appelle jeune homme ! J’ai le double de votre age pauvre truffe. Plus sérieusement, j’en ai absolument besoin. Je ne peux pas vous dire pourquoi, mais il me les faut. Je vous demande juste de me les prêter, me les louer, et je vous jure que je vous les rendrai plus tard, le plus vite possible. Votre prix sera le mien, mais c’est une question de vie ou de mort.
- Pourquoi vous en avez tant besoin ?
- Je ne peux pas vous expliquer, je dois garder ça secret. Mais vous savez, la guerre qui se prépare ? Ça peut nous aider, nous donner un avantage !
- Je ne vois pas comment.
- Bien sûr que vous ne voyez pas comment, c’est normal, vu que c’est un projet secret. Demandez donc à Enélaya si vous ne me croyez pas !
- Oui, c’est ce que je vais faire.
- Pffff, fonctionnaire va.
- Eh, soyez poli ! »

Il se dirigea alors vers une espèce de bassin. Albar connaissait bien ce genre de truc : il prononcera quelques formules au dessus de celui là, et Enélaya verra alors une image apparaître sur un de ses miroirs, et elle entendra la voix du mage. Issendra avait le même système (d’ailleurs, celui qu’Enélaya utilisait était justement celui d’Issendra), et Albar avait plus d’une fois assisté à ces espèces de conférences à distance. Ici, Togsatum fit comme Albar s’en était douté : il prononça quelque chose qui ressemblait à « Tagata zog zog ! Shlagvuuk ». Quelques instants passèrent, puis le beau visage de l’ange apparut, et Togsatum s’inclina. Enélaya n’avait pas l’air vraiment ravie, et Albar devinait pourquoi : elle ressentait les émotions des gens quand ils étaient près d’elle. Ça lui permettait de savoir si quelqu’un était sincère ou non, et de savoir où cette personne voulait en venir. Avec ce système là, ses pouvoirs n’avaient aucun effet, et elle semblait en être un peu frustrée.

« Mille excuses de vous déranger Enélaya. C’est l’Archi-mage Togsatum qui vous parle.
- Que voulez vous ?
- J’ai ici l’ancien garde du corps de notre Impératrice, et…
- Je le suis toujours ! Ce n’est pas parce que j’ai merdé que je vais abandonner ma mission.
- Soit. Bref, cet individu est ici, et il demande que je lui prête deux médailles de transport, en vu d’un plan secret pour la guerre. Il m’a dit que vous sauriez de quoi il parle, est-ce vrai ?
- Oui Togsatum, c’est effectivement vrai.
- Je ne dirai pas que je vous l’avait dit mais… Bah, je vous l’avait dit.
- Pardonnez moi de vous avoir dérangé.
- Albar !
- Oui Enélaya ?
- Faîtes attention à vous, et accomplissez bien votre tâche.
- Elle passera avant toute chose, ne vous en faîtes pas. »

La communication fut alors rompue, et, dépité, Togsatum se tourna vers Albar, qui jubilait ouvertement, les deux médailles en question dans la main. Elles étaient très grandes (la taille d’une paume de main), mais extrêmement fines, tant et si bien qu’on aurait presque pu les casser en les tordant.

« Je vous loue les deux pour 4 phoenix d’or.
- Pardon ??? Quatre phoenix d’or ? Vous êtes magicien ou marchant de tapis vous ?
- Quatre phoenix d’or, je ne descendrai pas en dessous. Et si elles viennent à disparaître, ce sera 8 phoenix d’or par médaille, en plus de ce que vous avez déjà payé.
- Avec quatre phoenix d’or, je pourrais m’acheter deux chevaux, une baliste, et au moins cinq nouveaux costumes !
- Vous les prenez ou pas ?
- Maudit capitaliste, dit Albar en lui versant la somme nécessaire : plus des trois quarts de ce qu’il possédait.
- Vous savez comment ça marche ?
- Non.
- Deux dragons d’argent et vous le saurez.
- Espèce de … ! Soit…
- Bien, dit-il, les yeux trépignant de joie en voyant l’or. C’est tout simple : vous vous entaillez, vous laissez tomber un petit peu de votre sang au milieu, et vous prononcez ce simple mot : « Luütra », rien de plus simple.
- Escroc ! »

Il prit les deux médailles, et partit, courroucé par cet arnaqueur sans vergogne. Enfin bon, il fallait bien ça. Et ce qu’il lui restait serait sans doute suffisant pour payer les mercenaires qu’il allait engager. Même si pour l’un d’entre eux, il allait devoir mettre un prix plus élevé que pour l’autre. L’un était assez célèbre, et surtout connu pour son surnom de « passe muraille ». Nul doute que des deux côtés il allait être sollicité. Heureusement, il y avait un avantage certain du côté d’Albar : d’après ce qu’il savait, Kerns s’était véritablement ruiné pour lever et surtout entretenir son armée. On raconte que les caisses sont presque totalement vides. Si c’est ainsi, Albar avait une chance de s’en tirer avec ce qu’il lui restait.

Il rentra dans ses quartiers, pour compter ce qu’il lui restait, et il vit que c’était plutôt encourageant, même si ce n’était pas une fortune : 1 phoenix d’or, et 6 dragons d’argent (sans compter les ailes de bronze par ci par là). Il décida des sommes à attribuer pour les deux personnes qu’il avait en vue. Pour le passe muraille, ce serait 1 phoenix d’or, pour commencer. Et l’autre, Albar était sûr qu’il serait moins courtisé, car ce n’était pas à proprement parler un mercenaire, mais nul doute qu’il était d’une efficacité sans borne d’après ce qu’il avait entendu de lui. C’était un jeune chasseur de monstres très doué, auquel il proposa 3 dragons d’argent. Il en gardait de côté pour pouvoir marchander si le prix ne leur convenait pas. Il rédigea ensuite les deux lettres dans lesquelles il leur expliquait la mission qu’il voulait leur confier. Il leur demandait de faire preuve de la plus grande des prudences. D’ailleurs, plutôt que de les décrire, voici les deux lettres.

« A Eliaz, mercenaire, dit « Passe muraille »

Je ne sais pas si vous êtes au courant, mais une guerre se prépare dans l’Empire des Glaces, mon pays. Je suis résident de Selian, qui abrite Luütra, capitale de l’Empire, attaquée par traîtrise par le roi Kerns, de Silena, pourtant notre allié, avec des troupes du Roi Démon Aile Ténébreuse – que son nom soit mille fois honni – qui ont débarqué par surprise sur nos terres, après que les armées Silenastes aient pris le contrôle d’une partie de nos côtes.

Mais c’est pour autre chose que je requiert vos services. Il y a de cela à peine quelques heures, l’Impératrice Issendra Selian, dirigeante de Selian, et Impératrice dans l’Empire en cas d’accord au Triumvirat, a été lâchement enlevée par un mercenaire au service, sans nul doute, du roi félon ou de l’Archi-démon. J’étais – je suis – son garde du corps, et je me dois d’aller la libérer, pour elle et pour notre peuple. J’ai les moyens de la retrouver aisément, mais nous ne sommes pour l’instant que deux à nous y rendre, ce qui est beaucoup trop peu. Je requiert donc vos talents pour cette mission des plus dangereuses.

Si vous acceptez, vous serez payé 1 phoenix d’or lorsque la mission aura été terminée, et après, libre à vous de faire ce que vous voulez. Dans cette lettre se trouve un médaillon. Si vous mettez une goutte de votre sang en son sein, et que vous prononcez « Luütra » par la suite, il vous amènera directement dans la salle de bal du palais de Luütra, où je vous attendrai. Si vous refusez mon offre, je vous demanderai, sur l’honneur, de garder le silence sur mes projets, et de me renvoyer par n’importe quel moyen cette médaille. Si vous escomptez un prix plus élevé, cela peut s’arranger, mais je vous demanderai quand même de venir me rejoindre.

J’ajoute pour terminer que si vous acceptez, que vous vous joignez à cette mission, et qu’elle se déroule bien, il se peut que vous receviez une récompense supplémentaire de la part de l’Impératrice Issendra, voire peut-être un titre si vous le désirez. Mais ce ne sont là que conjectures de ma part.

Sincères salutations,
Albar Tlassin, comte de Monulia et garde du corps de sa Majesté l’Impératrice Issendra Selian
»

Lorsqu’il l’eut terminée, il entama celle pour le jeune chasseur de monstres, similaires en beaucoup de points, il est vrai.

« A Delonias Baromen, chasseur de monstres

Je ne sais pas si vous êtes au courant, mais une guerre se prépare dans l’Empire des Glaces, mon pays. Je suis résident de Selian, qui abrite Luütra, capitale de l’Empire, attaquée par traîtrise par le roi Kerns, de Silena, pourtant notre allié, avec des troupes du Roi Démon Aile Ténébreuse – que son nom soit mille fois honni – qui ont débarqué par surprise sur nos terres, après que les armées Silenastes aient pris le contrôle d’une partie de nos côtes.

Mais c’est pour autre chose que je requiert vos services. Il y a de cela à peine quelques heures, l’Impératrice Issendra Selian, dirigeante de Selian, et Impératrice dans l’Empire en cas d’accord au Triumvirat, a été lâchement enlevée par un mercenaire au service, sans nul doute, du roi félon ou de l’Archi-démon. J’étais – je suis – son garde du corps, et je me dois d’aller la libérer, pour elle et pour notre peuple. J’ai les moyens de la retrouver aisément, mais nous ne sommes pour l’instant que deux à nous y rendre, ce qui est beaucoup trop peu. Je requiert donc vos talents pour cette mission des plus dangereuses. Je sais pertinemment que vous n’êtes pas à proprement parler un mercenaire, mais j’ai beaucoup entendu parler de vous, et je me suis renseigné sur vous (tant et si bien que j’ai appris votre nom et prénom, que vous gardez pourtant secret). Vous correspondez parfaitement au genre d’homme que j’espère avoir à mes côtés pour cette mission. De plus, nos ennemis seront des démons. Pas tous, certes, mais tout de même. Cela, si je ne m’abuse, rentre dans vos critères de chasse.

Si vous acceptez, vous serez payé 3 dragons d’argent lorsque la mission aura été terminée, et après, libre à vous de faire ce que vous voulez. Dans cette lettre se trouve un médaillon. Si vous mettez une goutte de votre sang en son sein, et que vous prononcez « Luütra » par la suite, il vous amènera directement dans la salle de bal du palais de Luütra, où je vous attendrai. Si vous refusez mon offre, je vous demanderai, sur l’honneur, de garder le silence sur mes projets, et de me renvoyer par n’importe quel moyen cette médaille. Si vous escomptez un prix plus élevé, cela peut s’arranger, mais je vous demanderai quand même de venir me rejoindre.

J’ajoute pour terminer que si vous acceptez, que vous vous joignez à cette mission, et qu’elle se déroule bien, il se peut que vous receviez une récompense supplémentaire de la part de l’Impératrice Issendra, voire peut-être un titre si vous le désirez. Mais ce ne sont là que conjectures de ma part.

Sincères salutations,
Albar Tlassin, comte de Monulia et garde du corps de sa Majesté l’Impératrice Issendra Selian
»

Il avait désormais fini les deux lettres. Cela lui pris un temps relativement long, du fait qu’il écrivait affreusement mal. Pour ce genre de lettre, il devait à tout prix s’appliquer dans ce qu’il écrivait, et éviter les fautes d’orthographe. Il y avait suffisamment peu de gens aptes à lire et écrire, alors autant ne pas leur faire insulte en écrivant mal. Une fois cela fait, il les mis dans deux enveloppes, et y glissa une médaille dans chacune, puis les cacheta du sceau des glaces, pour enfin reparti vers cette même haute tour qu’il avait quitté, non sans avoir pris sur lui parchemin plume et encre. Il grimpa jusqu’à son sommet, et une fois là bas (euh, là haut, en fait), il escalada le toit dans un équilibre assez précaire, jusqu’à arriver au sommet, où là, il tenait sur ses jambes. Une fois là haut, il attacha une ficelle solide aux lettres, et, se levant de toute sa taille, il émit un sifflement très aigu, très étrange, de toute la force de ses poumons. Il attendit quelques minutes, et comme rien ne se passait, il recommença, puis encore une fois dix minutes après. Soudain, il senti un petit quelque chose bouger dans sa tête. Il sourit : Grawhir arrivait.

Grawhir était un faucon des glaces, le familier d’Albar. Mais il avait sa propre personnalité, et pas une aimable d’ailleurs : il vivait dans son coin, tranquillement, et ne venait voir Albar que quand il en avait envie. Il avait d’ailleurs un sale caractère, mais il aimait beaucoup Albar, même si il lui filait souvent des coups de bec bien placés. Albar ressenti une pointe de malice venant de son compagnon : qu’allait-il encore faire ? Sans doute avait-il senti sa tristesse et il allait s’en moque d’une façon quelconque, mais justement, c’est cette façon qui l’intriguait. Il finit par le voir au loin, et il tenait quelque chose ans les pattes. Quand il fut plus près, il poussa un soupir de consternation amusée : c’était un violon qu’il tenait entre ses serres. Oui, Grawhir avait cette particularité : il était musicien. Enfin, tout autant qu’un faucon puisse l’être. La plupart des instruments lui étaient impossible à pratiquer, mais le peu dont il pouvait jouer, il en jouait, et pas qu’un peu. Il s’était récemment mis au violon. Ce n’était pas aisé pour lui, mais il y parvenait (après tout, Coluche jouait bien du violon en gants de boxe, alors pourquoi pas un faucon avec ses serres ?). Le faucon en question se posa assez difficilement, du fait de son instrument, et, se débattant avec son archer, il entama tant bien que mal une mélodie triste. Si le début en était approximatif, la suite devint plutôt bien jouée, et jolie à entendre. Albar, quant à lui, essayait de lui expliquer ce qu’il voulait, mais à chaque fois qu’il ouvrait la bouche, le faucon jouait une note plus puissante, volontairement, quitte à massacrer sa musique. Rapidement énervé, Albar se saisit du violon et l’envoya se fracasser à ses pieds, laissa les morceaux tomber de la tour. Cela ne plut pas du tout à Grawhir qui lui donnait des coups de bec et d’archers violemment, et l’incendiait de jurons dans son esprit. Le ton monta vite, et Albar finit par saisir le volatile entre des deux mains, emprisonnant ses ailes et le regardant droit dans les yeux.

« Vas tu donc cesser de monter sur tes grands chevaux, fichue volaille ?! »

Grawhir sembla vraiment choqué parce que qu’Albar avait dit, et tout son corps sembla s’affaisser sur lui même.

« Non mais c’est bon, je le pensais pas, je disais ça sous le coup de l’énervement… Bon écoute, ressaisi toi un peu. J’ai besoin que tu…
- C’est pas bientôt fini de balancer des moreaux de violon ? »

La voix provenait d’en bas de la tour. Ah oui, c’est vrai, les morceaux étaient tombés… Enfin bon, mieux vaut qu’il en résulte une personne énervée qu’une personne morte. Mais Albar se sentait un peu coupable tout de même.

« Je sais pas qui vous êtes mais vous avez assommé l’Archi-mage Togsatum ! »

La culpabilité s’envola d’un coup d’un seul, et un grand sourire apparu sur son visage. Il ne croyait pas au karma, ou a tout autre principe de l’équilibre du même acabit, mais dans ses moments là, il était presque prêt à y croire. Vive le hasard en tout cas. Il aurait juste aimé récupérer son argent. Les sommes qu’il avait proposées aux deux mercenaires étaient importantes, mais cela ne représentait pas grand chose tout de même…

« Grawhir, écoute moi bien, j’ai besoin de toi en urgence là. Est-ce que tu veux bien te rendre dans le royaume de la terre le plus vite possible, aussi vite que tes ailes pourront te le permettre, pour porter ces deux lettres. L’une est adressée a Eliaz, le passe muraille, et il ne sera sans doute pas dur à trouver. L’autre est pour un chasseur de monstres qui se fait nommer BlackHost. Il ne sera sans doute pas trop difficile à trouver non plus. Je veux que tu leur portes ces lettres, d’accord ? Tu leur amène le plus vite possible. J’ai vraiment besoin que tu me rendes ce service mon ami. Je te revaudrait ça, je te le promet. »

Il eut l’air dubitatif durant quelques instants, puis tendit sa patte, pour qu’Albar attache les deux missives à celle ci, par la ficelle prévue à cet effet. Celui ci, trop heureux, s’y pris fébrilement et avec hâte. Lorsque cela fut fait, Grawhir s’envola très vite et partit à tire d’aile… Avant de revenir quelques instants après. Une voix raisonna dans la tête d’Albar, soudain inquiet, pour lui dire ce que nous pourrions traduire par : « Euuuuh… Tu peux répéter les noms des gens s’il te plaît ? ». Albar ne fit pas d’effort pour s’empêcher de rire : la situation était trop préoccupante pour qu’il voit le côté cocasse de la situation. Il lui répéta les deux noms, les lui fit apprendre par cœur, jusqu’à ce qu’il soit capable de les épeler, puis le laissa à nouveau repartir. Si tout se passait bien, il en aurait au moins pour une journée. Ce serait long, très long, presque trop, mais c’est le moyen le plus rapide qu’il avait d’envoyer ces lettres. Le vent soufflait dans la bonne direction pour Grawhir, et ici, on pouvait être à peu près sûr qu’il n’allait pas pleuvoir ou neiger avant plusieurs jours. Enfin, comme nous étions encore au tout début du printemps, il faisait encore trop froid pour que des animaux polluent la piste. Albar savait que, pour un chien normal, sentir une piste au bout d’une journée serait possible, mais difficile. Il espérait que celui de cette Shinku allait y arriver.

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Il resta immobile là haut durant quelques minutes, puis il se mit à péniblement redescendre, évitant de passer par dessus bord et donc de tomber d’une centaine de mètres. Une fois passé par la fenêtre, il se mit en route vers les quartiers du maréchal. Abraham de son prénom, ancien militaire de 60 ans, bientôt 61, et dont le poids valait le double de son âge. Si il avait été un jeune combattant doué et fougueux par le passé, il n’était désormais plus qu’un tas de graisse avec l’étrange faculté de savoir parler. Mais il avait au moins une qualité : quand on partageait un repas avec lui, et il n’était pas regardant sur la quantité que vous prenez. Et il est vrai qu’il supporte assez bien les railleries d’Albar. De plus, si cela doit faire 20 ans qu’il n’a pas vu un champ de bataille, cela reste un bagarreur dans l’âme (pas ailleurs, bien malheureusement), et il est assez courageux, même si l’avoir sur un champ de bataille signifierai se battre avec une montagne à ses côtés. Si il en viens à croiser le fer, Albar était convaincu qu’il y passerai : la graisse est un isolant mais pas une armure. Si c’était le cas, cet homme aurait été une véritable forteresse mobile.

Quand il arriva dans ses quartiers, il était en plein repas. Au moins 30 mètres avant d’arriver, il avait déjà commencé à sentir l’odeur alléchante de la bectance. Et quand il arriva il se rendit compte qu’il avait vraiment très faim. Les gardes, bien sûr, ne voulaient le laisser passer, mais quand le maréchal su qui voulait entrer, il le laisse passer. Albar entra alors dans la pièce et le vit attablé devant des dizaines de plats copieux et tous plus appétissants les uns que les autres. Comment est-ce qu’il s’y prenait pour ingurgiter tout ça lui ? Ce n’était pas un estomac qu’il avait, c’était un trou ! Toute la nourriture sur la table avait au moins le poids d’Albar, qui était quand même pas maigrichon. Presque immédiatement il se mit à baver un tant soit peu discrètement. Comment est-ce qu’il faisait pour se payer tout ça ? Si il mangeait ainsi tous les jours, cela devait lui coûter une vraie fortune. Une idée saugrenue lui vint à l’esprit : ils risquaient d’endurer un siège, moment où la nourriture serait rationnée… Ça voudrait dire que ce gars là serait avec eux au moment de « se rationner » ? Si il reste, ils ne tiendraient pas un mois, et même si il se contrôle, il va mourir en deux semaines à ce rythme là. Par contre, si on le tue, on aura de quoi manger pour les 10 prochaines années à venir…

« Albar ! Heureux de te revoir, comment vas-tu ? Assied toi donc, et mange à ta guise.
- Merci Abraham. Et ça va pas super, justement, c’est pour ça que je viens te voir ?
- Ah, l’empire des glaces à les meilleurs cuisiniers de tout Terra Mystica. Tu connais le chef Léon ? Ou peut-être est-ce que tu connais Carol ?
- Non, mais j’imagine que toi tu connais Stérol (Cholestérol).
- Ah, Albar, toujours le ton moqueur. Je sais pourquoi tu es là, mais laisse moi te présenter ma table, comme le veux l’usage.
- J’ai pas spécialement envie que tu me présente une table. Je fais peut-être une grave erreur, peut-être que si tu me la présente, elle et moi on sera comme les doigts de la main dans quelques années, mais là, franchement, ça me dit absolument rien du tout.
- Je commencer à me demander si tu n’a pas une dent contre les bonnes manières tu sais.
- Et moi je sais que tu as une dent contre cette tarte. Ou plutôt dans cette tarte.
- C’est une quiche, Albar, pas une tarte.
- Je vous prierai de ne pas m’insulter, dit Albar avec un sourire.
- Je sais pertinemment que tu es une quiche, toi même tu le sais. Mais regarde donc ici : quiche au jambon, quiche au fromage…
- Et quiche qui va être malade après tout ça ? (Qui est-ce qui va être malade après tout ça ?)
- Allons allons, j’ai un estomac en béton. Et manger tant que ça c’est pas mal dans un sens.
- Ouais mais ça risque de remonter dans l’autre sens. Ecoute, il faut vraiment que je te parle Abraham.
- Soit, si tu insiste, vas-y, dis moi ce qui te préoccupe tant.
- C’est à propos de la guerre, tu t’en doutes. A combien on estime le nombre d’ennemis ?
- Tu sais que je ne peux pas te donner ce genre d’informations, pas vrai ?
- Techniquement c’est le général qui ne peut les révéler, et toi non plus tu n’es pas censé être au courant. Mais rien ne t’empêche de le dire en temps normal.
- On est pas en temps normal Albar, tu le sais. Je ne peux rien te dire là dessus.
- Ecoute, tu sais que je ne suis pas un mauvais stratège et que j’ai de bonnes connaissances des guerres. J’en ai mené pas mal. Je peux t’être utile, et j’ai besoin de savoir.
- Pourquoi ?
- … Tu peux congédier tes gens durant quelques minutes ?
- C’est si important que cela ?
- Plus encore, je ne devrais même pas te le dire. Il n’y a que quatre personnes qui sont au courant, l’un de ces personnes est Enélaya, et l’autre n’est même pas une personne mais un faucon.
- Soit. Bon tout le monde, prenez votre pause durant une bonne heure. Mon ami et moi même voulons manger seuls à seuls, sans être dérangés.
- Et on est pas gay !
- Albar !
- Bah quoi ? Il faut éviter que de fausses rumeurs se répandent.
- Tu es désolant, tu le sais ?
- Oh que oui, je n’ai honte de rien.
- Bien, maintenant que nous sommes seuls, tu veux bien me dire cette chose si secrète ?
- Ah oui, c’est exact. Ecoute Abraham, je te fais confiance, tu n’en souffles mot à personne, c’est clair ? Absolument personne ne doit être au courant.
- Tu peux compter sur moi, mais par tous les Dieux, veux-tu bien me dire ce que tu as en tête.
- Avec quelques mercenaires, nous allons monter une expédition en vue de récupérer l’impératrice Issendra, d’ici cette nuit ou demain matin.
- Quel rapport avec les informations que tu veux ?
- J’ai besoin de savoir si on a le temps nécessaire, si l’armée ennemie, le gros des troupes, sera là avant qu’on ne rentre. Je veux aussi savoir si ils ont des engins de type baliste ou trébuchets, qui rendraient notre retour dans le palais très risqué.
- Ils seront là demain midi, à peu près. Et les engins dont tu parles, oui, ils en ont. La plupart sont de facture Silenaste, et ne sont pas aussi développé que la moyenne, mais néanmoins cela fera des dégâts immenses. De plus, les engins démoniaques qui les accompagnent sont eux de très bonne facture, et très dangereux. Une de leur baliste pourrait très bien vous toucher même à 300 mètres de distance.
- Ce qui est effectivement un problème… On a une idée du débit du fleuve ?
- C’est justement là notre avantage : le printemps est là. Il fait encore très froid, mais les glaces commencent à fondre et le débit du fleuve est plus important.
- Il y a un risque qu’ils assiègent la ville ?
- Oui, il y a de bonnes chances que ça se passe comme ça.
- Je pense qu’il en sera autrement.
- Développe.
- Kerns vient à peine d’être intronisé, il a à peine eu le temps de former son armée, et pourtant il nous a déjà vulgairement trahi. Il est pressé, impatient (comme tout gosse gâté d’ailleurs). Il ne va pas faire un siège : il va concentrer toutes ses forces à un endroit précis et attaquer inlassablement de ce côté là.
- On peut pas baser notre défense sur de telles conjectures.
- Non, mais on peut détourner la rivière.
- Qu’est ce que tu veux dire ? La rivière au nord ?
- Exact. Elle passe à plusieurs kilomètres au nord de Luütra pour se jeter dans le fleuve, près de la côte. Cependant, elle passe à à peine un kilomètre à l’est de la cité. Détourner le fleuve aurait été faisable, mais seulement si nous avions plus de temps. Mais on peut détourner le cours de la rivière à cet endroit là pour l’amener à longer nos murs, ceux de la partie nord. Si on fait ça assez vite, avec le nombre d’hommes nécessaires, cela devrait nos prendre toute la journée de creuser un canal le long de nos murs, une dizaine de mètres avant les douves voire une partie de la nuit. Une fois cela fait, on détourne la rivière grâce au barrage qu’on aura construit en parallèle. L’eau va alors se précipiter dans le canal, et former un obstacle de plus. Pour finir, avec la terre provenant du canal, nous n’aurons tout simplement qu’à l’accumuler entre le canal et les douves : aucune tour de siège ou bélier ne pourra passer à cet endroit. On aura alors un pan de notre château qui ne sera pas attaqué, et nous pourrons y entrer avec l’Impératrice.
- C’est presque irréalisable ton idée Albar…
- Je sais mais…
- Mais ça peut se faire.
- Tu es sérieux ?
- Oui, je pense que ça peut être mis en place, mais il nous faut donner les ordres immédiatement. Donne moi un parchemin et une plume !
- Tiens, dit Albar en lui tendant les instruments voulu. Et prends aussi ce torchon : il ne faudra pas mettre des tâches de gras sur le parchemin.
- Merci. Alors… »

Abraham se mit alors à écrire, tandis qu’Albar trépignait d’impatience, et tournait en rond. Plus d’une fois, le Maréchal du s’interrompre à cause de ce dernier, qui l’empêchait de se concentrer. Il passa environ dix minutes à tout écrire, et quand ce fut fait, il tendis le parchemin à Albar, en lui demandant de l’envoyer à Enélaya. La pauvre, pensa ce dernier : elle était plus que sollicitée en ce moment, et à cause de lui qui plus est. Il espérait vraiment qu’elle accepterai de réquisitionner ainsi tous ces hommes. Il en faudrait un bon millier, minimum. Et le froid ne les aiderait pas à avancer. Mais au moins, ils auraient un avantage, même si au fond de lui, Albar pensait que ça ne servirait pas véritablement, que Kerns concentrerait toutes ses forces en un seul point. Faisait abstraction de ses pensées, il se dirigea vers la porte et donna le parchemin scellé par un sceau à un serviteur, en lui intimant l’ordre de se bouger le plus vite possible amener ça a Enélaya. Une fois cela fait, Albar eut la surprise de voir le maréchal debout et qui voulait partir.

« Où tu vas ?
- Voir le général pour lui expliquer tout ça.
- Je t’accompagne.
- Pour me harceler de question c’est ça ?
- Exact, tu ne m’as pas dit de quoi était constitué leur armée.
- Tu sais c’est une très bonne idée que tu as eue. Je suis presque jaloux de ne pas l’avoir eue. Enfin, si, en fait, j’y ai pensé. C’est dingue hein, tu n’arrêtes pas de me voler mes initiatives, de littéralement sucer mes idées.
- Et tu comptes faire quoi ? Te suce-idée (suicider) ? Ecoute, change pas de sujet et réponds moi.
- On doit se dépêcher d’être là bas, marche vite et tait toi.
- On irait plus vite si tu roulais avec moi en équilibre au dessus de toi.
- Je ne te dirais rien. Tu comptes faire quoi pour m’y forcer ? Tu vas me menacer d’une lame ?
- Bien sûr que non, mais un scandale est vite arrivé tu sais…
- Tu n’osera pas, dit-il, confiant.
- Je t’ai pourtant déjà dit que je n’avais honte de rien.
- Les menaces dans le vent ne…
- QUOI ???! »

Tout le monde dans la grande salle qu’ils étaient entrain de traverser se tourna vers eux, et Albar, souriant l’espace d’un instant, vit Abraham blanchir.

« Comment tu as pu me faire ça ?! Comment est-ce que tu as osé, hurla Albar en le saisissant par le col d’un air désespéré. Tu m’avais pourtant juré que jamais plus tu ne me referais ça ! Tu m’avais juré que j’étais le seul homme de ta vie, qu’il n’y avait que moi que tu désirais !!! Je t’aimais… Et toi, toi tu m’as trompé avec Togsatum ! Monstre ! »

Il lui donna alors une gifle courroucée et partit de la salle en pleur, sentant tous les regards se poser sur le maréchal. De son côté, il avait grand peine à réprimer un immense fou rire. Une fois dans le couloir, à l’abri des autres personnes, il éclata du rire si longtemps contenu, et il en eut de mal à respirer quand Abraham le rejoignit, rouge comme un derrière de dragon avec des hémorroïdes, et qui lui dit, plein de rage, de consternation et de honte : « Tu as osé ! ». Après deux minutes insupportables de rire incontrôlable, Albar se remit d’aplomb.

« Je t’avais dit que j’avais honte de rien. Ohlala, mes côtes !
- Tu n’es qu’un…
- Bon, tu me le dis ou pas ?
- Je ne peux pas Albar alors lâche le morceau !
- Tu veux vraiment que je fasse une autre scène de ce genre dans la prochaine salle qu’on traversera ? Tu sais pertinemment que j’en suis capable ! »

Bien entendu, c’était puéril de le menacer de la sorte, mais avec des personnes intelligentes, vous ne pouvez pas argumenter sans risquer de subir une défaite cuisante. Albar savait qu’en argumentant il n’aurait pas gain de cause, car après tout, c’est le maréchal qui avait raison au final. Mais il voulait ces informations, et il allait donc le harcelait ainsi jusqu’à ce qu’il craque. Si il fallait refaire la même « scène de ménage » dans chaque salle qu’ils traverseraient, il le ferait. Il avait besoin de savoir combien ils étaient et si ils avaient une chance de gagner. Toute l’armée du pays était entrain d’être rapatriée doucement vers Luütra, mais cela prenait du temps.

« D’accord, d’accord ! Ils sont à peu près 20% plus nombreux que nous !
- Tout ça pour ça ?
- Je t’avais prévenu !
- Non, tu n’avais rien dit.
- Tu aurais du comprendre.
- C’est quoi la stratégie de défense ?
- Ça je ne peux…
- Mon chéri…
- Très bien très bien ! Elle n’est justement pas encore mise au point, on va voir ça avec le général.
- Je peux te proposer une idée ?
- Dis toujours.
- Des piquiers lourd derrières les murailles, en première ligne, et surtout derrière les portes. Ils empêcheront sans doute l’ennemi d’avancer. Sur les murs, en première et deuxième ligne, archers et arbalestiers. Derrière eux encore, ils nous faut de l’infanterie lourde, mais pas trop, si tu vois ce que je veux dire. Des armures complètes, mais des épées assez courtes : il n’y aura pas beaucoup de place, mais ceux qui arrivent par les échelles ou les tours de siège seront nombreux. Il faut aussi un sceau d’huile et une torche tous les dix mètres. Si on peut ainsi mettre le feu aux tours de siège ce sera pas mal. Pour finir, derrière les piquiers, il faudra y mettre tout ce qu’il nous reste de notre infanterie, en en prévoyant certaines de réserve, pour pouvoir les envoyer sur les murailles prendre la place des morts.
- Et la cavalerie ?
- Derrière encore, à n’utiliser que si les piquiers sont vaincus, pour des charges latérales, ou alors si jamais on doit tenter une sortie. Ah et bien sûr, des tireurs de flèches enflammées par les meurtrières, qui se concentreront sur les béliers et les tours. Il y a moyen de monter quelques canons en haut du portail ?
- Non, c’est bien trop lourd.
- Dommage, ça nous aurait presque assuré de mettre en pièce les béliers. Les trébuchets du château ?
- On en a 8, mais seuls 6 se montreront vraiment efficace, et on manque de pierre.
- Les ouvriers du chantier en trouveront forcément, ou alors des blocs de glaces, ce sera tout aussi bien à l’impact. On a de quoi faire des bombes à shrapnel ?
- Très peu, à peine 4 ou 5.
- On les balancera au début alors, en essayant de viser les unités de commandement.
- Ça ne marchera pas.
- Je ne pense pas, mais dans tous les cas, ça fera des victimes.
- Surtout qu’à la base c’est avec les canons qu’on les tire. Les lancer avec un trébuchet ne va pas être précis.
- Sans doute, mais il faut tout tenter. Qui ose, gagne !
- On peut tout aussi bien dire que Kerns à oser attaquer.
- Tu n’en as pas marre de briser mes dictons ?
- Utilise les mieux.
- Bref ! Que penses tu de ma stratégie ?
- Plutôt classique, mais après tout, les classiques ne le sont pas pour rien. J’en parlerai avec le général.
- Merci Abe, tu m’aides bien. Et les Salinéens ?
- Ils sont en route, mais ils ne seront pas là avant plusieurs jours, sauf peut-être si ils passent par la mer, mais même dans ce cas là, ils arriveront au moins dans deux jours.
- La mer ? Tu veux dire en remontant le fleuve ?
- Exact, mais ce serait assez périlleux : selon le moment où ils arriveraient ils pourraient se retrouver derrière les ennemis, ce qui serait un gros avantage, ou alors…
- Devant eux. Voire pire : entre deux cohortes.
- Exact. La solution la plus sûre serait donc de passer par les terres.
- On verra bien. J’ai confiance en eux moi. Je vais devoir te laisser.
- Tant mieux, j’allais te demander de t’en aller.
- Tu crois qu’on doit toujours garder notre liaison secrète ?
- Arrête avec ça, ce n’est plus rôle.
- D’accord d’accord, rabat joie !
- Bonne mer** Albar. Ne fais pas l’idiot.
- Tu peux me souhaiter bonne chance tu sais.
- Ça porte malheur.
- Oui, mais je ne suis pas superstitieux : ça porte malheur aussi. Bonne chance pour la guerre. Dès que je serai rentré – si je rentre – je me joindrait à toi.
- Tu veux m’achever ?
- Oui.
- Je plaisante, ce sera avec grand plaisir.
- Ah et, Abraham.
- Oui ?
- Rentre pas dans les combats : tu te ferais tuer.
- Tu crois que je le sais pas ? Ne t’en fais pas pour moi vieillard, je sais me débrouiller. »

Albar sourit puis s’éloigna alors. Il avait eu ce qu’il voulait, et il avait pu étancher sa soif de participation en proposant quelques petites idées au Maréchal, et il savait qu’il ne manquerait pas d’en parlait. Après son erreur monumentale, il devait bien faire ça. Comme on le dit souvent dans ce genre de circonstance : c’est la moindre des choses. Il jeta un œil dehors. Le vent soufflait de plus en plus fort, ce qui était une bonne chose : Grawhir avancerait bien plus vite avec le vent dans le dos, ce qui était le cas actuellement. Il ne connaissait rien de plus rapide que les faucons, capables de piqués à plus de 300 km/h, et d’un vol normal pouvant atteindre la centaine de km/h, même si cela ne pouvait durer sur une longue distance. Mais Grawhir était solide, et le vent jouait pour lui : il allait y arriver, il en était sûr. Il devait y arriver.

Bon, en attendant, il ne fallait pas rester ainsi à végéter jusqu’à ce qu’il fasse partie intégrante du palais (autrement dit, jusqu’à ce qu’il gèle sur place). Il fallait qu’il fasse les choses très vite, le temps lui manquait. Il alla donc trouver un domestique pas trop occupé, n’importe lequel, qu’il trouva plutôt difficilement : le moment était vraiment mal choisis, et chaque minute qui rapprochait les troupes ennemies du château en éloignaient les domestiques (allez savoir pourquoi, on dirait qu’il y a un phénomène de répulsion. A bien y réfléchir, on pouvait se dire que, peut-être, les domestiques étaient chargés de la même façons que les troupes démoniaques et silenastes, au niveau électrique. Et en observant le comportement belliqueux de ces derniers, et la capacité innée à se plaindre de leur travail des domestiques, la réponse était claire : ils étaient chargés négativement). Il en trouva un bien aimable.

« Bonjour. Vous êtes occupé ?
- Pas trop monsieur. Vous savez, vu ce qui approche, on ne se préoccupe guère de donner des directives aux serviteurs du palais, et je tâche d’aider les gens du mieux que je le peux.
- Excellent, c’est justement pour ça que je viens vous voir.
- Qu’avez vous à me demander Maître Tlassin ?
- Houlà, deux secondes : « Maître » ?
- Vous êtes bien maître d’arme et garde du corps de l’Impératrice, non ?
- Oui, c’est effectivement le cas, mais jusqu’ici, je ne crois pas que quiconque m’ai jamais appelé « maître ».
- Même pas notre Impératrice ?
- Surtout pas l’Impératrice !
- Ah. Cela vous dérange ?
- Vous plaisantez ? C’est la première fois depuis des mois que je me sens respecté ! Si j’étais gay je vous sauterai dessus.
- Ah… Euh… Eh bien…
- Il n’y a aucune réponse à cette phrase, ignorez là.
- Merci monsieur. Qu’aviez vous à me demander ?
- Savez vous qui où se trouve une dénommée Shinku, fille du feu, une jeune femme à la peau totalement blanche, comme de la porcelaine, avec des cornes ?
- Ce genre de femme ne doit pas passer inaperçu, mais j’ai bien peur que non.
- Pourriez vous la chercher pour moi ?
- Si vous y tenez, bien entendu. Que devrais-je faire lorsque je l’aurais trouvée ?
- Attendez une petite seconde… Vous lui donnerez ceci. »

Il sorti le parchemin, la plume, et l’encre de sa poche, qu’il avait glissé à cet endroit tout à l’heure en partant pour aller vers la tour. Il trouva un endroit bien à plat et se mit à écrire, quelque chose qui, au final, ressemblait trait pour trait (trait de plume évidemment) à ceci :

« Mademoiselle Shinku, fille du feu.

Je vous explique les dispositions que j’ai prise, pour la mission dont nous avons parlé. Je resterai volontairement assez vague, car je ne tient pas à ce que ce mot se perde, ou tombe entre de mauvaise mains.

Ce que je tient à vous dire consiste en ceci :
- J’ai mandé l’aide de deux hommes pour notre mission, mais j’ai du faire cela par l’intermédiaire d’une lettre, transportée par un messager volant. On ne peut donc espérer qu’ils ne la reçoive que cette nuit dans le meilleur des cas. Cependant, je vous assure qu’ils seront présents dès qu’ils la recevront, par un procédé que je ne peux expliquer par cet intermédiaire. Nous partirons dès que nous aurons eu nos réponses, et au plus tard, à l’aube, même si aucune ne nous est revenue. Mais la question que je me pose est ainsi : est-ce que notre tâche sera toujours réalisable passé ce délai ? La solution que vous aviez évoquée sera-t-elle toujours possible ?
- En vue de ce qui nous attends, il est clair que nous aurons besoin d’un équipement différent de celui que nous avons actuellement. Je ne pense pas que vous en disposiez, ou que vous ayez possibilité de vous équiper de la sorte. C’est pour ça que je vous donne, sur un parchemin annexe, l’autorisation, signée par moi, de vous équiper à l’armurerie du palais, de n’importe quel équipement désiré. Je vous fait confiance pour faire les bons choix pour être au maximum discret.
- Pour ma part, je me rends à cette armurerie dès maintenant, et il est plus de 20h00. J’y serai dans une dizaine de minutes environ. Je ne sais pas quand cette missive vous sera parvenue. L’idéal serait que nous nous croisions en lieu et place de l’armurerie, mais si cela n’est pas le cas, veuillez me retrouver dans la salle de bal du palais, la plus grande. Elle sera vide, sauf de ma présence. Je vous expliquerai tout à ce moment là au plus tard.
»

Sur le parchemin annexe, évoqué plus haut, il écrivit ceci : « Je, soussigné Albar Tlassin, Garde du corps de l’Impératrice des Glaces Issendra Selian, autorise la fille du feu prénommée Shinku à accéder à l’armurerie et à s’équiper des armes, armures, protections et autres en tout genre selon son bon plaisir. Le coût éventuel de ses pièces d’équipement sera prélevé sur ma cassette personnelle. » Puis, il signa, roula les deux parchemins et les attacha par une petite ficelle qu’il avait emporté (il avait toujours sur lui de la ficelle, une petite pierre à feu, et un couteau, même dans un palais, on ne sait jamais), avant de la confier au jeune domestique.

« Comment t’appelles-tu ?
- Halet monsieur.
- Très bien Halet, je te fais confiance. Tu lui apporte ça, tu ne laisse absolument personne voir et surtout pas lire ce papier, et tu ne le fais pas non plus. Tu ne lui délivre qu’en main propre, exclusivement en main propre, d’accord ?
- A vos ordres, vous pouvez compter sur moi.
- J’espère le pouvoir, mais je n’ai pas trop de doutes. Allez, va, et ne traîne pas !
- J’y cours ! »

Et il courut effectivement, laissant Albar immobile derrière lui. Mais cette inertie ne dura pas longtemps, car il se mit à courir vers l’armurerie. Il ne croisa presque personne : les nobles de la cour faisaient la queue pour s’enfuir le plus tôt possible, pour tous ceux qui n’étaient pas formés dans l’art du combat. Le palais, si animé il y a encore quelques heures, semblait bien vide, même si on entendait un bruit bien moins chaleureux que les conversations : la préparation des armes, celles qu’on aiguise, et des hommes. On entendait également le pas des patrouilles au loin, qui résonnait d’un éclat métallique, accompagné d’un léger fracas : celui des armures. D’ordinaire, ce genre de son rassurait Albar, mais en l’occurrence, il l’indifférait. Ni stimulant, ni stressant, ce qui était presque stressant en soi. Il était très étonné du cours des choses, du changement brutal d’ambiance dans le palais. C’est ce retournement de situation bizarre qui le coupait de son sentiment de sécurité. Une arme vous protège et peut vous faire tuer à la fois, si on ne sait pas comment s’en servir. Je ne parle pas ici de savoir l’utiliser, mais de s’en servir. Je m’explique : avoir une arme confère toujours un sentiment de puissance. Et donc, fatalement, quand un problème se présente, on a envie de s’en servir, et on règle dans la violence ce qui aurait pu être arrangé par quelques mots, voire un peu plus (si affinité, ou argent). Et se battre présente toujours un risque, même quand on est le meilleur. Mais si on sait comment s’en servir, dans quelles conditions il est nécessaire, alors dans ce cas, l’arme rassure, car on sait qu’on va bien l’employer. Et les armes rassuraient Albar. Le combat le stimulait, et la réflexion également. Un vrai marin sera toujours plus à l’aise sur la mer que sur la terre, tempête ou pas. C’est pareil pour Albar : lui, c’est un combattant, il a ça dans le sang. Et le sang, c’est ce qui compte lors d’un combat, celui qui circule autant que celui qui est versé.

Bref, arrachons nous à ces pensées semi philosophique (quoique, j’ai envie de dire philosophique, il y a des philosophes pour tout. Il y a même – tenez vous bien, cela est vrai – des philosophes culinaires. Moi la seule pensée philosophique (redondant comme mot, n’est ce pas ?) qui me vient, concernant la nourriture est que « les pommes de terre cuites sont plus faciles à manger que les pommes en terre cuite ». Est-ce de la philosophie ? A mes yeux, absolument pas, puisque c’est du bon sens, et que cet art de la parole n’est rien d’autre que le rejet de cette notion. Exemple ? La question fondamentale : est-ce que j’existe ? A mon humble avis, pas besoin de faire des pages et des pages là dessus, la réponse est simple : « Bah oui, banane ! ». Vous voyez l’idée ?), et, reprends-je donc, retournons dans l’histoire. Albar arriva enfin dans la réserve d’arme. Ils allaient sans doute attaquer de nuit, alors des vêtements et armes noirs étaient de mise… Sauf qu’on était dans les glaces, et que la lune était pleine : le meilleur moyen de se camoufler était de devenir blanc comme neige. Albar avait un costume totalement blanc, sans la moindre autre couleur dans sa chambre, qu’il ne mettait jamais. Il allait bien lui trouver une utilité maintenant. Il pris des gants de cuir blanc, qu’il n’avait pas, une espèce de cagoule blanche qui couvrait tout son visage, ne laissant passer que ses yeux, et surtout, qui recouvraient ses cheveux sombres. Pour finir, il se dit que pour une fois, il n’utiliserai pas sa rapière. Un éclat, un reflet à la lumière de la lune pourrait les trahir. Il pris donc une lame totalement blanche et sans éclat, dans un fourreau du même acabit. En réalité, il en pris deux, car c’étaient des lames jumelles : deux yatagans blancs comme neige qu’il accrochera à son dos le moment venu. Il les pris avec lui, et ressortit très vite, pour se rendre enfin compte qu’il n’avait pas croisé de garde. Il faudra qu’il parle de ça après la bataille. Mais pour l’heure, il se dirigea vers sa chambre, qu’il atteignit quelques minutes plus tard.

N’ayant pas croisé la sorcière à l’armurerie, il se dépêcha d’enfiler son costume blanc, qu’il pris tout de même le temps d’ajuster comme il le fut, mis ses gants et ses bottes blanches, ceignit les yatagans dans son dos, et se mit en route, la cagoule dans sa poche, et les couteaux sur le revers intérieur de sa chaude veste de costume : ils ne pouvaient pas être en dehors, à cause du même problème d’éclat, de reflet. Il arriva devant la salle de bal, et y trouva deux jeunes personnes, de sexe opposés, et avaient visiblement bien envie de surmonter cette opposition. Ah, s’envoyer en l’air dans une salle de bal, c’est tellement romantique ! D’un sifflement, et avec un geste vif de la main dirigé vers la porte derrière lui, Albar les fit déguerpir et ferma ladite porte derrière lui. Il s’assit sur une chaise et grignota une pomme, qui était là depuis assez peu longtemps pour être bonne. Il attendit, espérant de tout son cœur que les mercenaires viendraient.

Albar

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La Guerre froide Sand-g10Lun 15 Aoû - 10:32
L’échiquier est en place , chaque camp avance ses pions pour ce qui risque bien d’être l’un des plus grands affrontement de tous les temps . D’un côté se dresse Kerns , le sombre roi épris de pouvoir . L’incarnation de la violence refoulée par les silenastes pendant des années, Kerns était l’architecte du changement ! Il en était persuadé, c’était lui que les dieux avaient choisi pour régner sur l’empire des glaces. Lui, petit roitelet possédait l’intelligence et la carrure d’un empereur et il ferait tout son possible pour le devenir ! Même si il devait égorger chaque selianais , vieillard ou enfant sur son passage ! L’armée silenaste bien que renforcée depuis l’avènement du jeune roi aurait été écrasée par Selian et Saline, voila pourquoi l’aide de l’Archidémon avait été nécessaire ! Le résultat était terrifiant, les hommes en armure dorée de Silena mélangées à d’immenses créatures rouges. Les silenastes maniaient leurs longues lances tandis que Minotaures, trolls et démons maniaient d’immenses haches et des fléaux d’armes aux proportions gigantesques ! C’était une armée construite pour vaincre et bien peu auraient pu s’y frotter ! De l’autre côté, la blanche impératrice de Selian ou du moins ses adjoints car celle-ci pourrissaient dans les geôles du Roi ! Les Selians allaient être écrasés sous la force de son armée ! Kerns eut un sourire malsain et éclata d’un rire sec, il avait revêtu une splendide armure dorée, cadeau de l’impératrice pour son couronnement, quelle ironie ! Une immense cape pourpre était attachée dans son dos avec son blason : un nuage noire crachant un éclair.. . Ce dernier était aussi représentée sur son bouclier ovale, en effet le roi de Silena accordait une grande importance à la signification de son nom ou plutôt à tout ce qui le touchait lui, dans toute sa splendeur. Il descendit lentement l’escalier du palais, descendant jusqu’au cachot puant où l’impératrice avait été entreposée. La porte s’ouvrit dans un grincement et le roi s’avança tandis que derrière lui un crieur s’exclamait :

-Sa majesté le Kerns , grand roi de Silena et nouvel empereur des glaces !

Issendra releva la tête et Kerns se délecta de la voir si affaiblit, elle l’arrogante souveraine.

-Kerns, par Nayris quelle est cette mascarade !?

-Cette mascarade votre altesse, sonne la révolution de mon peuple, aujourd’hui les silenastes brisent les
barreaux des prisons que vous et vos ancêtres ridicules lui avez imposées …

-Je te savais pas ambitieux mais pas stupide Kerns ! Vous n’avez aucune chance, relâchez moi pendant qu’il est encore temps. Déclara t’elle en le défiant du regard...
-Il est trop tard, dans quelques heures mon armée et moi marcheront sur votre capitale et y planteront notre étendard
-Vous êtes fou... Vous signez votre arrêt de mort.
- La seule qui soit en danger de mort aujourd’hui votre altesse c‘est vous, je vous prierai de me parler sur un autre ton, j’aurais vraiment mal au cœur à l’idée de sévir...

Issendra secoua la tête avec un sourire moqueur, se payant ostensiblement la tête. Le roi regarda l’impératrice et lui cracha au visage avant de frapper dans ses mains. L’impératrice le fusilla du regard avant de marmonner :
-Et en plus vous devenez vulgaire…
-Alequin !

L’intendant du roi apparut vêtu d’une armure aux couleurs de Silena .
-Mon roi ?

J’ai changé d’avis , va chercher quelques uns de nos hommes et enchaine solidement son impératrice. Elle suivra notre armée à pied et aura même l’occasion d’assister à mon triomphe !
-Bien mon roi
-Votre égo n’a donc d’égale que votre stupidité ?
Déclara t’elle sur un ton de défit. Bien que vexé Kerns préféra savourer son triomphe et se contenta de répondre :
- Majesté ,je vous souhaite une agréable journée ! Puis il laissa éclater un nouveau rire sombre

Il remonta les marches et sortit de sa cité, accompagné par sa garde ! Il arriva devant le campement de l’armée et s’avança sur l’estrade qu’on avait construite à son intention.

Fils de Silena et Amis ! Le moment tant attendu est arrivée ! Ce soir nous mettrons fin à un millénaire d’esclavage, ce soir nous détruirons la folie esclavagiste des Selians dans les flammes… Ce soir, Silena sera libre et les rebelles auront été écrasées ! Une bonne fois pour toutes, Terra sera unifiée sous la couronne d’Aile Tenebreuse et de moi même ! Notre alliance sera fructueuse et nous ferons régner la paix et la prospérité pour toujours ! Vous êtes des libérateurs, vous êtes des héros ! Nous écraserons ce soir la folie des rebelles. Nous changerons le monde ! Ecrasons-les ! Pour Silena, pour terra et pour la paix et le bien de tous. N’ayez aucune pitié car al pourriture de leur âme est déjà bien trop ancrée pour que nous puissions les changer, seul la mort les libérera du fléau qui les ronge ! En avant mes frères, ce soir nous dînerons dans les vastes palais de Lüütra !

Une clameur retentit tandis que l’armée s’ebranlait dans un concert de ferraille tandis que les dragons et démons prenaient leur envol… Les longues lances silenastes se levèrent comme pour crever les nuages tandis que les minotaures et autres créatures infernales mugissaient et frappaient le sol de leurs pieds.

Kerns descendit de l’estrade et ramassa une fine rose des glaces : un spécimen quasiment unique de nos jours, la fleur représentait la liberté dans bien des coutumes des glaces et ce genre de joujou valait une fortune.

Le roi eut un rire sombre et la reposa au sol avant de l’écraser. Son règne pouvait commencer !

Mystica

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La Guerre froide Sand-g10Mar 16 Aoû - 2:34
Pour moi, qui ai vécu au séjour des morts, le monde des vivants et son destin étaient sans intérêt.

- Les troupes ont été levées et sont prêtes à partir, les navires sont chargés et les ordres ont été distribués. Ils n’attendent plus que toi, Syllas.

Dans un des salons du castel Erenold, Ménéas parlait à son fils, lui donnant ses dernières directives et ses ultimes conseils. Dehors, le milieu de la journée était noyé dans l’incessante brume et la lumière diffuse de quelques rayons se répandait dans l’air humide en un halo lumineux si faible que le gris sombre avait seulement laissé la place au gris clair. Pour tout habitant de Sen’rin, c’était une belle journée. Assis dans un des lourds fauteuils, Syllas contemplait les flammes de l’âtre, pensif et attendant que sonne le moment où il devrait rejoindre les siens et voguer vers le royaume des glaces.

- Nous n’avons jamais mené ou même participé à une guerre mais l’effacement et l’oubli ne nous siéent plus. Il nous faut revenir sur Terra avec force ! Si les Glaces tombent, nous devons y prendre part car, si nous avons su nous faire oublier des rois, il nous faudra l’appui des démons. C’est à toi de l’acquérir.

- Que sont les démons par rapport aux Dieux, et à Nayris elle-même ? Ils sont forts mais leur puissance est en deçà des divinités. Aile Ténébreuse, malgré ses pouvoirs et sa longévité, est-il même capable de défier les Limbes ?

- Si des hommes y parviennent, alors c’est que Charneon a ses faiblesses. Souviens-toi que notre fondateur en est revenu et que, même si son existence de mortel l’a voué à y retourner, il nous a chargé, nous ses descendants, de nous affranchir de Nayris. Pour cela, il faudra affronter les Limbes et en revenir. Notre lignée s’en relèvera grandie et délivrée de ses maux.

Syllas poussa un soupir dépité. Cette pensée, qui avait toujours rongé ses aïeux comme elle le rongeait lui, était une obsession grandissante. L’existence de Charneon n’était pas une croyance mais un fait et les écrits à ce sujet attestaient d’un lieu terrible et immense où les âmes se perdaient inéluctablement dans l’infini de la Mort. Il n’était guère étonnant que les Erenold soient enclins à avoir une vision très noire – grise, en fait – de l’existence. Aussi Syllas avait-il quelques moments de doute, heureusement vite éclipsés par la volonté de ne jamais céder et de réussir.

- Eren avait raison. Notre monde n’a que peu d’intérêt face à celui des morts car nous sommes tous voués à le quitter. Même les immortels y sont condamnés lorsqu’ils ne peuvent plus s’y opposer.

Jugeant que la conversation avait assez tourné autour de ce sujet, et sachant qu’elle y reviendrait fatalement à leur prochaine rencontre, Meneas changea de sujet.

- Pour l’heure, notre objectif est Lüütra. Une fois la cité tombée, il faudra très peu de temps aux démons pour s’emparer de l’empire, et nous les y aiderons. Ainsi, lorsque nous aurons acquis tout ce dont nous avons besoin, nous pourrons nous tourner vers les Limbes.

Il donna une légère tape sur l’épaule de Syllas, signe que la discussion était terminée et qu’il était temps de partir. Lorsque son fils fût à la porte, près à s’engouffrer dans le couloir de pierres, le vieil Erenold lui parla une dernière fois.

- Veille à revenir des glaces. Tu es mon seul fils, et le seul héritier de notre lignée.

Syllas salua et s’en alla.


Lorsque je vins à Sen’rin, j’oubliais quel avait été pour moi le monde extérieur. Quels avaient été les sentiments de la guerre et de la politique. Seul restait en moi le souvenir de la bataille que j’avais livré dans les Limbes et la présence de Nayris. Je consignai cela et attendait, sachant mon retour proche.


Sortant du castel, il enfourcha sa monture que lui avait amené un serviteur et partit au galop vers le port, suivi de son escorte. Arrivant aux quais, il contempla la masse grise de ses hommes s’activant autour des navires. Ces derniers, dix bâtiments au tonnage compris entre 200 et 1000 tonnes, restaient immobiles, leurs voiles prêtes à être déployées tandis que les équipages s’activaient sur les ponts rendus glissants par l’humidité. Les soldats, deux milles hommes qui avaient quittées leurs familles et leurs foyers, attendaient, prêt à partir pour la guerre. Le domaine resterait avec une protection légère, essentiellement constituée par les guetteurs, le temps que l’armée revienne. En atteignant les premiers rangs, Syllas fut acclamé et tous se tournèrent vers lui, formant une marée grise, leurs longues capes les recouvrant entièrement tandis que des lances jaillissaient ça et là. L’Erenold fit arrêter son cheval et se redressa.

- Depuis des siècles, depuis Eren lui-même, jamais vos familles n’ont quitté ces terres, jamais vous n’avez tiré l’épée hors de cette île et jamais ceux du continent ne sont venus ici. Nous avons toujours vécu dans cette retraite, cachés des hommes par nos falaises et nos brumes, et vous avez toujours fidèlement servi ma lignée, comme vos famille avant vous. Aujourd’hui, après tant d’années, il nous faut quitter Sen’rin et retourner sur les continents. Vous tous, soldats, avez protégé nos terres de toute les menaces et de toutes les incursions, repoussant les bêtes et les séides de nos ennemis. Désormais, Terra subit de profonds changements et nous ne pouvons plus vivre comme nous l’avons toujours fait. Nous allons voguer vers le continent des glaces et, là-bas, participer à la guerre. Silena part en guerre contre Selian, Sent’sura part en guerre aux côtés de Silena, et nous nous serons à leurs côtés, en alliés fidèles et dévoués. Vous m’avez tous juré allégeance et je me bats désormais pour Terra. Jurez allégeance à Terra ! Jurez que vous servirez jusque dans la mort, que vous ferez honneur à votre parole et que vous n’irez au séjour des âmes passées qu’une fois votre mission accomplie ! Vous serez les dignes descendants de Sen’rin, montrez au monde que vous ne craignez rien ni personne mais que vous n’abandonnerez jamais, que vous lutterez et que vous vaincrez !

Ses paroles se répercutaient dans la brume, parvenant distinctement aux oreilles de tous les hommes, et, lorsqu’il en eut fini, chacun leva l’arme ou le poing et poussa un unique cri de guerre puis les officiers donnèrent l’ordre d’embarquer et tous rejoignirent le bord des navires. Syllas, ayant accompli son devoir envers ses troupes, embarqua avec les derniers et les passerelles furent retirées puis, sur son ordre, les vaisseaux quittèrent le port. Sur le sien, Syllas fit mander le capitaine.

- Nous ne craindrons aucune embûche sur notre route car Silena et les démons auront ouvert les routes maritimes et vous nous débarquerez sur les côtes. Mais que vos navires suivent l’armée depuis la mer : déplacez-vous afin que, lorsque nous arriverons à Lüütra, vous soyez là également. Et faîtes passer le mot aux hommes : ils auront à frayer avec les démons. Qu’aucun ne les craigne ou ne les haïssent. Ils sont nos alliés et la clef de notre victoire.

Et le trajet s’était déroulé sans la moindre menace, les Erenold quittant les eaux sombres de Sen’rin pour ceux, encombrés de glace et parcourus par les vents, de Silena.

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Désormais arrivés, les hommes de Sen’rin mêlaient leurs forces à celles de Silena, contrastant avec ces dernières par leur peau pâle et l’absence de couleur chez eux, leurs armures de maille recouverte de l’éternelle cape grise, symbole de leur seigneur et les protégeant du froid. Syllas, ayant troqué sa traditionnelle tenue par une armure de mailles rivetées et une longue cape grise, avait alors laissé ses capitaines prendre en charge ses hommes puis s’était rendu à cheval, suivi des dix gardes qu’il s’était attribué, jusqu’au campement qu’avait établi Kerns et son armée devant leur ville. Ils arrivèrent juste à temps pour voir arriver le roi et écouter le discours enflammés qu’il lança à ceux qui allaient bientôt envahir Selian mais, désintéressé par la liberté et la paix tant vantées dans ces paroles, Syllas écouta distraitement, concentré sur l’action qui allait suivre, et contempla les hommes et les démons massés ici. La concentration des troupes était effrayante, d’autant que les créatures étaient autrement plus imposantes et impressionnantes que les simples hommes et femmes, et beaucoup plus puissantes. Annonçant son arrivée, l’Erenold demanda à voir le roi et fut introduit auprès de lui lorsqu’il eut fini de parler à ses subordonnés. Il s’inclina brièvement pour le saluer alors qu’il prenait la tête de l’armée, remarquant à juste titre, comme tous ceux qui voyaient Kerns pour la première fois, son état d’incube.

- Mes respects, votre Altesse. Moi et les miens avons décidés de venir nous joindre à vous dans ce conflit. L’opposition des peuples aux démons et leurs luttes fratricides sur le continent, ou encore le dédain qui a été réservé à votre peuple par les sujets de Selian, sont des choses inacceptables et Terra ne pourra être en paix tant que vos ennemis seront debout et capables de parler et d’agir. Mes hommes épauleront les vôtres dans la bataille et vous aideront à remporter la victoire. Je suis… - Syllas s’inclina très légèrement en esquissant un fin sourire - … entièrement disposé à rendre, à vous et à votre peuple, votre place légitime sur ces terres, celle d’un roi au royaume prospère et puissant, reconnu et respecté par tous.

Du coin de l’œil, Syllas observa ses hommes qui, en formation de marche, avançaient aux côtés des démons et des hommes des glaces.

- La capture de l’impératrice m’a été annoncée lorsque je suis venue vous rejoindre et je vous adresse mes plus sincères félicitations, ainsi qu’à ceux qui ont réussi cette délicate mission – continua-t-il sans se douter qu’il s’agissait d’Ayael, qui ne lui faisait pas étalage de toutes ses actions – C’est une grande victoire avant même que nous ayons à tirer les armes.

Il se tut, contemplant les étendues glacées qui s’offraient à eux et écoutant le pas lourd de l'armée qui avançait derrière, le cliquetis des armures, la respiration rauque des démons et la clameur qui s'élevait de l'ensemble. La prise de Lüütra serait un coup de force et, il le savait, très coûteuse pour eux. Même en s’appuyant sur les puissantes créatures des démons, ils auraient à faire face aux forces de Selian et à leur propre magie, sans compter que l’assaut d’une ville était toujours au désavantage de l’assaillant, surtout dans le cas d’une capitale telle que celle-ci. Son regard finit par tomber sur l’impératrice Issendra, bientôt déchue de son titre comme elle avait déjà été déchue de sa position avantageuse, enchaînée et contraintes à suivre ceux qui allaient faire tomber son royaume. Il songea qu’elle serait un atout parfait et d’une aide précieuse afin de vaincre les la résistance de Sélian mais il n’était actuellement que l’humble serviteur du Démon. Kerns commandait, la stratégie lui revenait ; les autres n’étaient que des conseillers.

- Savez-vous, reprit-il presque joyeusement – ce qui équivalait à un sourire et un ton de voix au-dessus de la normale, que les Siléniens sont à ce point attachés à leur impératrice que vous avez dans votre main, presque littéralement, le cœur de Selian ? Oui, bien entendu, simple question rhétorique. Avec Issendra comme prisonnière, vous plierez les siléniens à vos volonté sans le moindre mal, si vous usez de menaces.


Lorsque tombaient mes ennemis, je ne ressentais aucune joie car je savais qu’ils n’étaient que des obstacles et que, tôt ou tard, une autre finalité, ultime, implacable, viendrait m’arracher mes victoires et m’infliger ma dernière défaite.

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La Guerre froide Sand-g10Dim 21 Aoû - 11:29
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(HRP: Le site bug pas moyen de mettre les couleurs... je les rajouterais plus tard...)

Shinku n’avait pas peur de se jeter dans une bataille. Aussi compliquée, dangereuse et sanglante s’annonçait-elle, la sorcière ne reculerait pas. La vie lui avait appris que ceux qui n’agissaient pas étaient perdant sur tout les fronts, et que laisser les autres être les acteurs de son destin ne menaient qu’à des impasses.
Aussi éloigné soit le pays des glaces par rapport à celui du feu, tant sur le point purement géographique que sociologique et politique, Shinku savait que la guerre contre Ailes Ténébreuses et ses démons commençait ici.
Il fallait montrer à ceux qui espérait obtenir plus de pouvoir en rampant dans son sillage que le peuple de Terra n’aimait pas la servitude imposé par les faux Dieux.
Oh elle n’était pas prétentieuse, enfin si, mais pas au point de croire qu’elle pourrait à elle seule coller la rouste qu’il mérité à ce démon de l’autre monde un peu trop sûr de lui, mais la sorcière connaissait trop bien les gens. Si personne ne se dévoue pour l’ouvrir le premier, alors personne n’osera lever la tête, et tous attendront, inerte, le sort qui leur sera réservé.
Voilà à quoi servent ceux qui ont trop de fierté pour se soumettre et la langue bien pendue et aiguisé. Un ton acide, un doigt posé avec arrogance sur les problèmes, et voilà le peuple qui se réveille et qui se rebelle, tout simplement.

Bien sûr ce sont cela qui subissent en premier le courroux de ce que la servitude et la placidité des sujets arrangent. Mais quand bien même ceux-ci se retrouve martyr, leur mort indigne, et il ne faut pas longtemps pour qu’un autre courageux, plutôt téméraire même, ne reprenne le flambeau et ne rallume le brasier de la révolution.

Enfin son aide, elle leur aurait bien apporté, mais cette fois, son caractère trop directe à briser l’ingéniosité de ses plans… En effet… la voilà jetée au cachot comme un vulgaire voleur, pire un assassin. Et les gouttes d’eau qui tombaient en rythme du plafond, indicateur du temps qui passait dans la geôle, l’insupportait. Chacune de ses perles transparentes qui s’écrasaient sur le sol résonnait à ses oreilles comme le glas d’une victoire facile et lui laissait un amer goût de défaite fasse à la jolie brune qui avait si facilement capturé le cœur du garde du corps entres ses doigts fragiles.

Fragile certes, mais pas innocent, son nez pointu pouvait bientôt décelait une infime odeur de sang, les meurtres avait donc commencé ? Quelle épouvantable sentiment d’impuissance, quel incroyable sentiment de colère brûlait en elle alors que la frustration grandissante la faisait grincer des dents. Ainsi donc, l’empoisonneuse était à l’ouvre. Et a en juger par la complexité des faibles odeurs qui s’infiltraient par les fissures dans les dalles du plafond, nulle doute que son plan était bien ficelé depuis le départ, et qu’elle savait utilisé ses talents au point culminant de ses capacités… Personne ne serait en mesure de l’arrêter.
Même si l’albinos s’échappaient maintenant et assommait sans vergognes les soldats qui se mettrait sur son chemin, elle ne ferait que s’en attirer les foudres, pour ne finalement pas arrivé à temps… Aussi se contentait-elle de tourner en rond dans sa cage comme un fauve pris au piège, rongeant son frein, martelant le sol sous les coups impitoyable de ses talons, faisant résonner ce son dans la tête des gardes excédés qui se relayait devant sa cellule. Un seul commentaire de leur part, et il était fusillé par un regard noir, puis martelé par une pluie acide de remarque désagréable voir d’insulte en tout genre. Elle devait vraiment ressemblait à un chien en colère aboyant avec rage sur les passants.

Heureusement elle pouvait compter sur la jolie danseuse. Il fallait tenir et ne pas laisser cette situation rageante carboniser sa santé mentale. Courage, à peine l’impératrice enlevée que dans la folie ambiante, l’annonce d’un moyen pour la sauver devrait leur secouer les plumes…

Elle finit par se laisser tomber sur le maigre et inconfortable banc, seul place assise que l’on daigne léguer au prisonnier. Elle n’allait pas s’en plaindre, bien souvent, il fallait se contentai du sol froid et humide où grouillait les rats, à la recherche de la moindre nourriture, près à vous croquer le mollet quand vous détournez les yeux. Sacré créature se sentant égale à l’homme… toujours mieux qu’un félin qui s’y sen supérieur, mais moins modeste qu’un chien, qui docilement se sens inférieur aux être bipède.

Enfin elle entendit de nombreux bruit de pas, qui la sortirent de sa réflexion. Ça alors, le garde du corps de la Reine, Albar Tlassin lui-même venait le sortir de son cachot. Il avait intérêt à ramper à plat ventre celui-là, parce qu’elle lui aurait bien refait le portait façon puzzle à celui-là…
Ou peut-être pas, à voir son visage de mort-vivant fraichement sortit de sa tombe peut-être n’était-il pas la peine de l’enfoncer davantage. Difficile même de dire si elle pourra tirer quelque chose de ce zombie…
Pourtant, et sal caractère oblige, dès que l’homme eut posé ses yeux vitreux sur elle, elle lui répondit par un regard haineux au possible.
-Ah, c’est vous, le joli cœur a-t-il fini de jouer avec sa belle empoisonneuse ? On dirait bien que la demoiselle vous a tant pris en pitié qu’elle n’a même pas daigné vous ôtez la vie… Dommage j’aurais presqu’espérez pour vous, au lieu de passé pour un parfait abruti comme maintenant les gens aurez eut une petite pensée compatissante pour un être si naïf ! Néanmoins j’espère que vous allez pouvoir m’être utile, car quand on n’a pas de tête on a des jambes dit-on. A l’avenir contentez-vous de vous méfiez des jolies femmes, surtout si elles vous portent soudainement de l’intérêt… Mais soit, je ne suis pas seulement là pour remettre dans le droit chemin un jeune homme impulsif, qui comme beaucoup trop d’homme de se château, pense un peu trop avec la partie basse de son anatomie…

Les gardes présents ronchonnèrent. Certes quelques incident c’était produit tout à l’heure mais ce n’était pas une raison pour descendre ainsi en flamme toute la gente masculine du château… Mais que pouvait-on attendre d’autre d’une démone du feu en colère. Cette dernière avait d’ailleurs quitté son aspect allumeuse du début pour revêtir un air bien plus sévère. Les cheveux tirés en arrière avec une queue de cheval, légèrement décalée de par le côté très ondulé de ses cheveux, son décolleté refermé et surtout un regard noir et dur, voilà ce qui caractérisait la jeune femme.

-Il est temps de penser à la contre-attaque. La Rébellion n’est pas loin et avec le renfort de mes braves chiens, nous pourrions sans doute rattraper cette pitoyable… Vous m’écoutez ?

Visiblement non… L’homme au regard hagard et à l’air déprimer ressemblait vaguement à un de ses enfants pris en faute et que l’on sermonnait pour une raison quelconque. Shinku fulminait, et nombreux furent les garde qui prirent le soin de l’éloignait légèrement. Si elle avait été mise au courant des pouvoirs de l’homme en face de lui, elle l’aurait sûrement cramé sur place histoire de le réveillée un peu, mais il y a des méthodes tout aussi efficace avec n’importe quel individu lambda.

-Que vous ayez était tromper par la première midinette venue, passe encore… Qu’à cause de vous j’ai raté ma mission et croupi dans ce cachot minable, avec quelques ronds de jambes, cela serait passé… Mais que vous vous permettiez de m’ignorez de la sorte alors que malgré tout j’essaye encore de vous sortir de la panade… Voilà qui en est trop, jusqu’à quel point pensez vous pouvoir piétinez ma patience et mes efforts comme si de rien était ?!
Chacun pu sentit la température monter progressivement à chaque phrase, et nul ne doutait que cela allez bientôt exploser… Et comme pour confirmer cela.
-Faites-moi plaisir, serrez les dents un moment !

Suivant cette demande, Shinku serra le point et le lui colla de toutes ses forces au coin de la mâchoire. Et côté démoniaque aidant, ce monsieur Tlassin se retrouva bientôt au sol et Shinku le domina de sa petite taille. Elle le regardait tellement de haut qu’elle semblait un peu penchée en arrière.
-Si votre mâchoire est déboitée c’est que vous ne m’avez vraiment pas écoutée !
La sorcière pris un peu de temps pour se calmer avant de continuer.
-Mais que croyez-vous que c’est en vous apitoyant lamentablement sur votre sort que vous allez savez qui que se soit ?? Si vous avez réellement l’intention de simplement déprimer, vous vérifiez bien de vous tenir hors de ma vue Tlassin. Car je pourrais bien décider de mettre fin à vos souffrance, ou de vous débarrasser définitivement des attributs ayant causé votre perte ! Dit-elle en faisant apparaître son feu follet.
-Mais je vois bien que vous n’êtes ni lâche, ni né de la dernière neige de Selian ! Alors vous allez me faire le plaisir de vous réveiller et de rattraper votre erreur sur le champ ! Nous allons montrez à nos ennemi que quand un guerrier de Terra Mystica tombe, c’est pour se relever aussitôt et porter un coup encore plus puissant encore à son adversaire! Alors on va se remuer les miches, sauvez l’impératrice, coller la leçon qu’il mérite à ce Kerns et faire le pied de nez du siècle à Ailes Ténébreuses par la même occasion, et vous allez m’y aider. On a besoin de remonter le moral des troupes, pas de les enfoncer. Alors je me fous de la façon dont vous allez vous y prendre, mais vous allez me trouver des pointures qui vont nous suivre vous et moi pour se sauvetage !
Elle s’accroupit devant-lui et releva son point dans sa direction.
-A moins bien sûr que vous n’ayez besoin d’un autre remontant…

Mais l’effet fut comme immédiat. Un petit coup de réveil matin sur un endormit fait des miracles, et il ne fallut pas longtemps pour que la lueur dans ses yeux ne se fissent grandissante, voire brûlante. Cela bouillonnait dans sa tête et c’était visible. Remis sur ses pieds en un clin d’œil la différence était frappante. C’était désormais un bel homme plein de santé qu’elle avait en face d’elle, à n’en pas douter un puissant guerrier. Et elle ne savait pas pourquoi, elle le devinait non-humain… Plutôt vieux, un peut comme elle. Un peu plus sage que la moyenne mais bien plus fou que d’autre. Soit, elle connaissait bien cela.
Il lui adressa alors la parole, d’un ton plus posé qu’elle ne l’aurait cru.
« Permet moi de te demander une faveur. Je ne donnerai pas le nom d’Ayael : je dirai juste qu’une personne non identifiée a fait le coup. Prends ça pour de la faiblesse si tu le souhaite, mais j’ai besoin de faire ce genre de geste pour elle afin de m’en distancier encore plus, tu vois ce que je veux dire ? »
-Je ne sais pas s’il s’agit de sagesse ou de folie, mais qu’importe. Tout ce qui concerne le côté officiel et officieux de cette affaire, je n’ai pas à en décider. Ma mission est simplement de protéger l’impératrice et de veiller à notre victoire. Vous ne serez pas seul dans cette guerre, la Rébellion saura vous soutenir. Je vais de ce pas les alertez de ce qu’il se trame ici… Mais… … … Je rêve où il est partit sans m’écouter ??
Un léger rire parcouru la salle, et Shinku serra les poings.

-Qu’est-ce qui vous fait rire bande de crétins ! Et qu’est-ce que vous attendez pour m’apporter mes affaires ?? Rendez-moi ma cape, ma faux, et surtout ma bouteille d’alcool de vouivre ! Vous avez à faire à un vrai démon, pas à un de ses moutons venu d’une autre dimension ou je ne sais trop quoi ! Activez-vous si vous ne voulez pas finir en cendre !!
Son ton ne laissez pas la place aux rétorquassions, et ce fut en se pressant un peu que les gardes lui rendirent tout son attirail.

Shinku alla alors retrouver la danseuse pour la remercier, et lui dévoila quelques informations sur la Rébellion, on ne sait jamais. Et puis elle l’aimait bien et si elle avait vraiment était du côté de l’envahisseur démoniaque, elle n’aurait jamais aidé Shinku à sortir du cachot.
Elles retournèrent ensemble dans les quartiers des domestiques, riant et buvant, défiant les hommes de boire de l’alcool de vouivre. Elle attendait des nouvelles d’Albar.

Nouvelle qui ne tarda pas. Un coursier envoyé par lui, un peu perdu, venez enfin de la trouver.
-C’est de la part du garde du corps ?
-Oui Dame Shinku, c’est de la part de Maître Tlassin.
-« Dame Shinku » voilà un jeune homme bien respectueux.
Dit-elle en remettant un peu sa coiffure en ordre.
-Euh… « Dame » vous dérange ? Est-ce une appellation incorrecte pour une fille du feu?
-Non non, cela faisait juste longtemps que l’on ne m’avait pas appelez avec tant de galanterie.
-Allez-vous aussi me dire que vous allez me sauter dessus.
-Je vous demande pardon ? Pourquoi par Nayris dites-vous cela ??
-Hum… Maître Tlassin à réagit un peu de la même façon tout à l’heure.
-Oh… oui parce que vous appelez ce joli cœur « maître » sans doute… mais passons. Savez-vous où il est ? Dit-elle en lisant rapidement la lettre.
-Eh bien… Pas pour le moment, mais je peux le chercher pour vous.
-Inutile, je vous remercie mais ce serait trop long, il doit courir partout à cette heure… Pourriez-vous plutôt m’indiquer l’armurerie du château…
-Bien sûr Dame Shinku, suivez-moi je vous prie.
-Mais avec plaisir.
La danseuse se mit à rire, mais la laissa partir avec le jeune homme. Après de nombreux couloirs traversés, ils arrivèrent à la salle d’armes. Shinku se demandait déjà comment elle allait faire pour ne pas se perdre en rentrant…

Elle montra au responsable la lettre, mais celui-ci se montra bien récalcitrant à la tâche. Shinku grinçaient des dents. Bon sang ? Juste parce qu’on a des cornes, les yeux rouges, et une peau blanche, on est forcément de la racaille. Si l’armurerie avait des fenêtres, elle l’aurait bien passé par-dessus bord. Heureusement pour l’armurier et pour la tension de Shinku, c’est le jeune Halet qui confirma l’histoire. Et c’est toujours avec quelques appréhensions que le responsable des armes et armures la laissa faire son petit marché. Pas besoin d’armes, elle avait la sienne. Mais de protection plus avancée ça oui. Elle trouva une jolie armure de cuir et de fer mêlée… Ou plutôt était-ce une des seules armures à sa taille… Les habitants des glaces était-il tous des géants ??
Cette situation détendit enfin l’ambiance. Et c’est en boudant comme une gamine que la sorcière partie avec sa nouvelle armure sous le bras. Elle l’enfila une fois de nouveau dans les quartiers des domestiques.

Elle se mit ensuite à la recherche du garde du corps, visiblement aussi maître d’arme ou elle ne savait plus quoi. Elle avait invoqué Chiencendit, le plus fort de ses chiens, ainsi ce Tlassin serait facile à dénicher. Il se trouvait dans une salle de balle, et elle vit d’ailleurs passer deux jeunes gens visiblement amoureux, s’embrassant dans un couloir.
-Hum hum… Se contenta-t-elle de dire, histoire qu’ils aillent s’amusé ailleurs. Ils s’en allèrent en ronchonnant mais Shinku s’en moquais. Elle poussa la porte sans vergogne et la referma derrière-elle sans plus de douceur.
-Ah, vous voilà Tlassin, difficile de trouver les gens dans se château et de trouvez un tant soit peu d’aide quand on n’est pas entièrement humain. Ce pays est d’un racisme lamentable…
Elle flatta la tête du chien à la corne enflammée, le regard fortement adoucit.
-Pour notre plan, le jour de décalage m’oblige à envoyé dès cette nuit un autre chien suivre le premier. Risquer la santé de deux de mes bêtes dans le blizzard ne me sied guerre je l’avoue, mais ma mission passe avant tout.
Elle continua de s’occuper de la bête, dont les muscles puissants laissaient deviner la force et l’endurance.
-Mais plus sérieusement, je me demande quel genre d’idiot ne se réveille en un coup de poing… J’avoue avoir du mal à vous cerner « Maître Tlassin »… Je crois que nous avons néanmoins quelques similitudes, ne serait-ce que sur le point de la non-humanité.



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La Guerre froide Sand-g10Jeu 25 Aoû - 17:26
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HRP : dans le doute, j'ai mis ta couleur de parole en rouge ^^

La fille du feu entra dans la pièce peu de temps après que lui même y soit entré. Il finissait sa pomme, et il lui jeta un regard. Elle avait ouvert les portes avec grand fracas, et les avait refermées avec tout autant de délicatesse. Comparé avec Ayael qui avait joué les séductrices joli fleur, ce genre de personnalité lui semblait être une bouffée d’air – non pas frais mais pour le moins vivifiant. Il avait toujours été un combattant dans l’âme, et, même si il éprouvait quelque plaisir à agacer les gens et à la joute verbale – sans oublier les blagues douteuses ou les explications décalées – son domaine de préférence ne comportait aucune case pouvant appartenir à la catégorie : relations civilisées. Autrement dit : la drague, au final, ce n’était pas son truc. Si il avait trouvé ça d’abord amusant, puis enivrant de se laisser prendre dans les filets d’Ayael (même si il ignorait ce qu’elle comptait faire de lui une fois attrapé), après coup – et bien entendu, au regard de ce qu’il avait engendré – et après avoir eu un aperçu du tempérament de feu – jeu de mot stupide ? – de Shinku, il se rendait compte qu’il préférait un partenaire de combat intéressant et déterminé plutôt qu’une midinette visiblement intéressée par… Je ne trouve pas vraiment les mots, mais peu importe. Ce qui compte, c’est qu’il avait plutôt confiance en elle, même si elle serait capable de lui en coller une à n’importe quel moment si jamais il commettait une bourde, même si ils sont à un moment critique. Il eut un petit sourire : jusqu’où pourrait il la pousser avant qu’elle ne l’assomme ? Il aimait bien se montrer insupportable avec les gens, et le plus souvent, il n’avait pas grand chose à faire. Un peu d’espièglerie, un discours décalé moqueur, et la plupart des nobles coincés de Luütra partaient courroucés. Certes, c’était d’une facilité déconcertante, mais, contrairement à ce que beaucoup se plaisent à dire, la facilité n’avait rien de lassant, bien au contraire. La difficulté était stimulante, mais chiante, tandis que la facilité est toujours drôle. On peut s’amuser à tester plein de choses différentes, on a droit à l’erreur, etc… Enfin bref, qu’importe.

La regardant, il la détailla d’un regard nonchalant. L’armure qu’elle avait vêtue lui allait bien, et elle ne la gênerait pas pour le combat. Tant mieux. Mais après, il fallait voir ce qu’elle valait. Qui sait, peut-être qu’Ayael n’avait pas eu peur d’elle juste parce qu’elle la connaissait. Elle aurait sans doute pu la tuer. Si c’est ça, c’est rassurant. Quant à Ayael, Albar commençait déjà à ourdir un plan pour se venger d’elle, personnellement. Elle avait enlevé l’impératrice, et c’était sans doute le plus grand des défis pour un assassin. Elle aimait les défis, et revenir tuer quelqu’un dans les glaces en serait aussi un grand. En montant un faux assassinat, il la coincerait, il en était sûr. Oui, il réfléchirait à ça plus tard. Au passage, il avait eu le temps d’apprendre d’une des dames de compagnies d’Issendra qu’elle venait de se marier. Pauvre homme… Le seigneur d’Erenold paraissait-il. Ce nom faisait écho dans sa tête, allez savoir pourquoi. Enfin, qu’importe : cette famille riche mais presque sans terres et avec les restes atrophiés d’une gloire passée ne représentait rien. D’après ce qu’il avait pu deviner d’Ayael, ce mariage ne lui ôterai en rien ses droits sur l’île de Sen’rin, elle ne le permettrait pas. Si ils pouvaient se combattre sur leur caillou paumé, ce ne serait pas un mal. A ce propos, je voir pointer la critique : Albar, comte de Monulia complètement fauché. N’est ce pas un exemple de grandeur disparue ? certes, mais au moins, il n’a jamais fait de son titre une arme. Mais qu’importe, tout le monde s’en fout de ça. Et moi le premier.

A ses côtés – ceux de Shinku, je reprécise parce que ça fait longtemps que je parle pour ne rien dire et que le fil est dur à suivre – se tenait un grand chien à la corne enflammée. D’ailleurs, plutôt que de dire « un chien à la corne enflammée », il aurait convenu de dire « un chien qui, étrangement, possédait une espèce de corne sur la truffe, celle ci – la corne, pas la truffe – étant enflammée ». Le postulat sous-jacent que j’avais adopté donnait l’impression qu’il était normal pour un chien d’avoir une corne, ce qui serait aussi idiot de dire qu’il est normal qu’un tout jeune roi de Silena de l’an 112 soit intelligent. Enfin bref, ce chien, trapu, visiblement musclé, était à ses côtés. Il se rappela les échos qu’il avait entendu de son spectacle, et tout devint clair : elle les invoquait. Comment n’y avait-il pas pensé plus tôt d’ailleurs ? Il en avait vu des invocations au cours de sa vie. Enfin, à se décharge, il convient de noter que, ne l’ayant pas vu en personne, il ne pouvait pas vraiment s’en rendre compte.

« Ah, vous voilà Tlassin, difficile de trouver les gens dans se château et de trouvez un tant soit peu d’aide quand on n’est pas entièrement humain. Ce pays est d’un racisme lamentable… Pour notre plan, le jour de décalage m’oblige à envoyé dès cette nuit un autre chien suivre le premier. Risquer la santé de deux de mes bêtes dans le blizzard ne me sied guerre je l’avoue, mais ma mission passe avant tout. Mais plus sérieusement, je me demande quel genre d’idiot ne se réveille en un coup de poing… J’avoue avoir du mal à vous cerner « Maître Tlassin »… Je crois que nous avons néanmoins quelques similitudes, ne serait-ce que sur le point de la non-humanité.
- Merci beaucoup mademoiselle Shinku. Pour ce qui est du racisme, avouez que les démons, ou demi-démons, sont plutôt mal vus en ce moment, et encore plus à ces heures précises .Je me doute que vous ne faites pas partie des brutes épaisses de Zelphos, mais tout le monde ne fait pas la comparaison. Et, pour finir, et veuillez pardonner mon chauvinisme, mais il n’y a pas que dans les glaces que les démons ne sont pas appréciés. J’imagine que tout n’a pas du être rose dans votre vie dans les pays du feu, pas vrai ?

Enfin bref, qu’importe. Tous les pays comportent leur lot d’abrutis plus ou moins minables, et les glaces sont aussi bien fournis que les autres, et surtout ce château, si vous voulez mon avis. Pour vos chiens, je comprends parfaitement que ça ne vous plaise qu’à moitié. Si mon faucon devait risquer sa vie pour moi, ça ne me plairait pas non plus. Mais vous savez, ce genre de chose ne risque pas d’arriver. Cette tête brûlée n’écoute ce que je dis que si ça l’intéresse, et si il en a envie. Mais je m’égare, excusez moi. Et, vu que votre question est celle qui attends le plus une réponse, permettez moi de vous faire patienter en vous comptant les dispositions que j’ai prises jusqu’au moment où je vous ai fait parvenir ce petit message.
»

Il se mit alors à lui raconter tout ce qu’il avait fait dans la journée, depuis qu’elle lui avait remis les idées en place – utilisant plus son poing que des mots, mais, allez savoir pourquoi, le centre de traitement des informations importantes semble se situer, chez Albar, dans la mâchoire – et ce, jusqu’au bout. Il précisa rapidement pourquoi il n’avait pas pris d’armure véritable. Certes, sous son costume, il avait un plastron de cuir, mais ça s’arrêtait là, car il aimait être libre de ses mouvements. Il avait comme pouvoir d’avoir des réflexes supérieurs à la moyenne, même comparé à des vampires ou autres créatures rapides. Il aimait profiter de cet avantage important, et pour ça, il fallait qu’il bouge vite. Il avait ainsi évité une flèche en vol plus d’une fois, esquivé plus d’une épée, paré plus d’une attaque, et cela lui avait fait gagner plus d’un duel, et survivre à plus d’une bataille. Il était plus vulnérable, mais vu qu’il sait se régénérer, il était aisément prêt à courir le risque que pouvait représenter une blessure importune (au passage, c’est un pléonasme : une blessure est toujours importune, à moins que l’on soit un tant soit peu tordu. On peut donc se dire que Lapalisse en aurait dit autant). Mais bref, ce n’est pas importun/important – encore un mauvais jeu de mot ? Peut-être - , reprenons le détail, quand Albar eut finit de raconter tout ce qu’il lui était arrivé.

« Je consens enfin à répondre à votre question. Permettez tout de même que je reprenne une pomme. Alors voilà, quel genre d’idiot suis-je ? Le genre qui a 82 ans, qui est arrogant, qui pense que tout ceux ayant un raisonnement différent de lui sont des idiots, et qui adore pousser les autres à l’énervement. C’est seulement lorsqu’on franchis ses propres barrières qu’on est soi même. On ne ferme pas la porte pour empêcher quelqu’un d’entrer, mais plutôt pour nous empêcher d’en sortir. On a tous peur que les autres nous jugent, alors on arbore un joli masque, ce qui, pensons nous, nous empêche d’être jugé à notre juste valeur. Mais tout ce que je dis là m’agace au plus au point alors je vais être clair. Je me nomme Albar Tlassin, je suis comte de Monulia, ce qui ne signifie rien de plus que le baron du barreau de mes deux chaises, vu que ce territoire n’existe pas, et que l’argent à proprement tendance à se sauver dès que ma famille approche ses doigts crochus de lui. Vous savez, comme les enfants qui fuient les vieilles dames parce qu’elles sentent mauvais. Là c’est pareil. J’ai bien tenté de l’appâter avec des bonbons, mais les autres ont tout gâché – je parle de l’argent là, sinon la métaphore prendrait un tour vaseux – et je me suis retrouvé à la rue durant quelques années. J’ai voyagé un peu partout, j’ai rencontré nombres abrutis et deux ou trois personnes intéressantes. Je suis même l’auteur de nombreuses chansons grivoises au passage. Mais bref. Il y a quelque mois, j’ai passé les épreuves du tournoi pour devenir garde du corps de l’impératrice, et voilà, en gros. Pour finir, je vous dirait qu’en effet, je ne suis pas humain. Je suis un Daeva, je ne sais pas si vous connaissez cette race.

En tout cas, je vous suis reconnaissant pour le coup de poing dans la mâchoire. Même si je vous en dois un du coup. Je tenais aussi à m’excuser pour ma méprise, je suis vraiment blablablabla, vous connaissez la suite, et je suis trop orgueilleux pour m’aplatir en excuse. Pendant qu’on est là, permettez moi de vous exposer mon avis sur la situation actuelle. Je ne sais pas quel est l’opinion de la rébellion, mais pour ce qui est de la mienne, la voici : Aile Ténébreuse tente un coup de poker. La traîtrise de cet abruti de Kerns a surpris tout le monde, même lui, car n’importe quel idiot aurait du comprendre que son pays n’est pas près pour la guerre. Ce jeune homme sans talent a cru bon de se « libérer de la tyrannie de la blanche impératrice », alors qu’au passage, l’alliance à toujours fourni à Silena une protection qu’elle ne pouvait assouvir tout seul. Ce pignouf sans intelligence n’aurait pas été un danger en lui même – sauf pour son entourage et les personnes allergiques à la connerie – mais Aile Ténébreuse à saisit l’opportunité. Puisque ce jeune débile tenait à prendre les glaces, autant envoyer quelques troupes pour l’aider. Si Kerns gagne, tout bénef pour lui : un allié sans talent sur le trône avec une armée affaiblie, qu’il pourra renverser sans difficulté. Si il perd, bon bah tant pis : des troupes de perdues, mais il pourra aisément dire que ces troupes n’ont suivi aucun ordre, et que ce n’était pas sa volonté. Dans tout les cas, il n’est pas perdant. Kerns est tout juste son pantin. Quant à ces quelques nobles de la terre, du feu et de l’eau qui se joignent à la bataille avec leur armée personnelle pour jouer les lèches bottes, ils n’y ont rien à gagner, et tout à y perdre. Mais à leur guise de se saborder eux même : ça fera plaisir à tout le monde : moins d’incontrôlables nobles arrogant pour Aile Ténébreuse, et des ennemis en moins pour nous. Au passage, quand tout cela sera fini, que nous aurons gagné, j’aimerai rencontrer Galaad. Voir si il est si impressionnant qu’on le dit. En tout cas, en parlant de cet orage ridicule qui passera en un coup de vent, il signe ici sa fin. Il a envoyé toutes ses troupes ici, tout empressé qu’il est, et une défaite ici serait l’annihilation de toutes ses forces, ce qui signifierait pour lui : aucun moyen de défense. Mais ma foi, cette attaque lâche et stupide n’aura pas que des effets négatifs. Le peuple commencera enfin à sortir de sa transe, et commencera à se réveiller un peu, pour lutter contre le Démon. Kerns, ce furoncle qui empoisonne les glaces sera évincé, et un vrai monarque, un doué, sera mis à sa place, et enfin, enfin la rébellion aura une vraie chance, avec les glaces entières à ses côtés, même si le début sera sans doute officieux. Voilà mon point de vue sur la situation.

Bon en attendant que nos mercenaires arrivent... Savez vous jouer au tarot?
»

Albar

Albar


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La Guerre froide Sand-g10Ven 26 Aoû - 12:24
http://www.terramysticarpg.com/t105-shinku-mortalys#15908
Shinku écouta avec attention ce qu’il avait à dire. Il avait une façon de dire les choses de manières directe, sans fioritures, qui lui plaisait assez. Beaucoup de choses les séparait, mais ils avaient beaucoup de choses en commun caractériellement semblait-il, et dans la façon e penser également.
Ainsi donc il avait fait des remous dans tout le château, et s’était plutôt bien débrouillé. Tant mieux car le tout était d’agir vite, et de surprendre un ennemi visiblement bien arrogant, vu le pamphlet du maître d’arme sur ce fameux Kerns. Il fut logique qu’il ne le porte pas dans son cœur, vu l’affront qu’il venait de commettre, mais l’attaque était si acide et véhémente, qu’il ne pouvait pas s’agir là que d’une rancune soudaine. La haine qu’il nourrissait contre ce roi ne devait pas datait d’hier, sans mauvais jeux de mot… Elle apprit aussi de nombreuse chose sur sa façon de voir le monde, mais si il y avait des similitudes avec elle, leur passé respectif ne pouvait que faire diverger leurs opinions sur certains points.
Ainsi donc il était un Daeva. Shinku n’était pas très bien « éduquée » mais elle était instruite. Bien sûr elle ne connaissait pas le fond de la chose, ni comment on en devenait un etc… mais elle connaissait déjà la nature de leur pouvoir.

-Au tarot ? Répondit-elle, à peine surprise par la question qui ne collait pas du tout avec la situation. Et bien certes, je connais une bonne dizaine d’art divinatoire différent dans le jeu de tarot, mais cela ne veut pas dire que je suis douée quand on en vient au jeu lui-même… Mais allons, une partie pour se délasser pourquoi pas. Ah… Chiencendit, s’il triche tu as le droit de lui croquer le cuissot et même d’en manger un bout… C’est un Daeva après tout, il ne risque rien et ce serait bien fait pour lui.

Elle lui laissa le temps de distribuer les cartes si l’envie lui prenait et s’assit directement sur la table. Jouant avec l’animal qui posa ses pattes avant sur ses genoux. Elle repensa a tout ce qu'il lui avait dit. Parler de sa façon de voir le monde était plaisante mais raconter sa vie l'était moins. Nénamoins cela semblait ici un peu nécessaire pour détendre l'athmosphère et maubler le silence qui venait de s'installer après sa question.
-Mais votre tirade sur le fait de porter un joli masque me fait bien rire, car justement, je suis bien la dernière personne au monde à pouvoir utiliser cette technique. Quand bien même ceci n’est qu’une métaphore…
Je veux dire, m’avez-vous bien regardé Albar ? Ce visage à la peau trop blanche et les yeux trop rouge suffit à la majorité des habitants de ce monde pour ne pas avoir envie de m’approcher. Quand bien même je n’étais pas encore de nature démoniaque… Mes propres parents ont été les premiers à avoir cette pensée. Après tout, quel meilleur endroit pour un monstre que l’antre d’une sorcière ? Car avant d’être à moitié démoniaque, je suis effectivement magicienne, et ma mère adoptive fut mon mentor dans ce domaine… Mais bon, ajouter à cela un village idiot qui accueille une sorcière dans le seul but de pouvoir l’accuser de tout les maux possibles et imaginables, et une invasion de démon sur le tas, et vous obtenez une mère et sa fille condamné à mort juste pour ne pas avoir était assez « normales » aux yeux des autres. Alors oui, ma mère c’est sacrifié pour me fusionné avec un démon, et je lui dois la vie par deux fois, pour m’avoir adopté et m’avoir permit de survivre jusqu’à maintenant. Même si mon démon est une vraie tête de pioche, Zenshou est puissant je dois le reconnaître, et il a bien évolué depuis notre fusion. C’est un accord valable qui nous permis de mieux vivre tout les deux.
Quand j’étais enfant, je vivais à la frontière du pays du feu. Mais peu importe ce que les gens disent, je préfère le cœur du pays. Certes vu de l’extérieur, on pourrait dire que c’est la loi de la jungle, mais ce n’est qu’une apparence. Dans ce pays sans roi, il faut simplement trouver sa place en exploitant ces talents. On ne crache jamais sur un mendiant, mais on l’appréciera d’autant plus si il est passé maître dans l’information. On ne fera pas la révérence à un noble, mais s’il s’avère qu’il manie l’épée comme personne, les guerriers le salueront avec respect. Tu ne trouveras nulle pars ailleurs un pays qui respecte plus les érudits. Car c’est vrai, les hommes-lézard, les démons du feu, sont pour beaucoup mentalement limités. Ils n’aimeront pas ça venant de quelqu’un d’autre, mais entre eux ils savent le reconnaître. Alors un porteur de savoirs près à leur enseigner sera sans doute le plus respecter de tous. Et ceux de ces savants qui n’ont pas craint l’aridité des terres, ni l’apparence démoniaque ou bourrues des habitants, sont très satisfais de s’y être établit. Là-bas cette histoire de masque n’existe pas vraiment. Bien sûr on sait modérer la vérité. Et certains mettrons quand même les formes pour vous dire à quel point il vous exècre… enfin certains pas tous. Voilà pourquoi c’est le seul pays ou quelqu’un qui a mon apparence peut vivre en paix. Mais comme tu l’as dites si bien, il y a des abrutis de toutes les races, et en nombres. Aussi je vis dans un coin reculé du pays, en haut des montagnes où se trouvent les nids des phénix. Ces créatures m’ont accepté plus vite que nombres d’humain, bien que je me tienne bien sûr à une distance respectable. Comme je connais beaucoup de choses. De jeunes guerriers viennent me voir à la recherche d’information, ou d’un guide pour traverser les montagnes ou même la tempétueuse Volcania. Je pars aussi souvent en quêtes d’objet magique pour arrondir mes fins de mois. Ce n’est pas une vie très stable, mais au moins je ne m’ennuie pas et je peux toujours chasser moi-même si l’argent vient à manquer. Les steppes de Sawahi sont inhospitalières mais elles sont un vrai trésor pour ceux qui savent l’exploiter comme il faut. C'est là que mes chiens me sont d'une grandes aides, en plus d'être de très agréable compagnie. Les perdre est tout simplement hors de question. Mais je ne craint pour leur vie que comme une soeur pour ses cadets. Je sais qu'ils sont tout à fait apte pour cette mission...


Elle croisa les jambes et se mit plus à l’aise. Oui elle l’avait appelé Albar et l’avait tutoyé, mais après tout, n’allaient-ils pas guerroyer ensemble. Et ils valaient mieux casser dès maintenant tous murs inutiles. Quand votre principal but et de sauver quelqu’un en éclatant la figure à tout ceux qui se mettront en travers de votre chemins, il n’est pas bon de réfléchir en même temps à la meilleur manière de s’adresser à l’autre. Mieux valait un « Merde, bouge de là vite !! » qu’un « Cher ami, prenez garde, il y a un ennemi dans votre dos. » Dans ce dernier cas, le temps de penser les tournures de la phrase que votre compagnons à déjà la tête qui roule sur le sol…

-Bon puisqu’on a finit de se plaindre de la société qui nobliaux et autres qui vous sourient mielleusement alors qu’en réalité ils pensent que vous êtes un sale con, et notre petite présentation approfondie, on peut passer aux informations pure et dure. Il me semble que même un Daeva meurt si sa tête venait à être coupée. Hors d’après ce que je sais, une des secondes d’Ailes Ténébreuses qui pourrait se montrer sur le champ de batailles est une spécialiste quand il s’agit de vous couper le cou. Il semble qu’elle utilise une grande lame circulaire, et qu’elle joue de cette forme et de l’aérodynamisme qu’elle procure pour débarrasser ses ennemis de leurs caboches… Voilà pourquoi sous cette doublure de cuir haute, je porte un collier de métal. J’ignore jusqu’à quel point sa lame est fine et aiguisée, mais cela devrais me sauver la mise au moins une fois si je ne me montre pas assez méfiante. Tu devrais songer à un tel stratagème, car oui, ton armure est légère et c’est fort pratique, mais quand on sait que celle qui est à la tête de la religion de Zelphos se bats au corps à corps comme une tigresse, j’espère que les os brisés ne vous font pas peur…

Shinku agrémenta ses phrases par de par de petit schéma dessiner du doigt sur la table, ou par de grand geste descriptifs. Il fallait dire que toutes ces informations lui avaient était transmises à la hâte et qu’elle-même s’étonnais de s’en souvenir. Comme quoi quand ce sont des informations vitales forcément question de survie votre cerveau les stocks avec plus d’attention. Il y avait une nette différence entre sa tirade sur son passée, dites un peu vite, comme si elle voulait évincer le sujet rapidement, et le sérieux visible et les efforts qu’elle déployer pour se faire comprendre maintenant qu’il était dans le vif du sujet. Le passé avait son rôle. En savoir plus sur la vie de l’autre permet de deviné de nombreuse chose. Un noble sans terre n’est pas si différent d’un homme ordinaire. Peut-être sera-t-il plus cultivé, mais au moins sait-il ce que c’est que la galère, le manque d’argent et compagnie... aussi le caractère d’Albar laissait entendre qu’il serait prompt à l’ennuyer. Ce sera à elle de lui montrer qu’elle ne se laissera pas faire, et que si c’est ses limites qu’il chercher, elle les placera très vite, histoire qu’il n se permette pas d’aller plus loin… Bien qu’elle douta sérieusement que cet homme ait vraiment des limites dans le domaine… Bah, maintenant qu’elle savait qu’il était un Daeva, autant le cramer un peu quand il devient insupportable. Sentir le roussi devrait l’arrêter pendant quelque secondes au moins…


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La Guerre froide Sand-g10Dim 28 Aoû - 14:01
Edit : petit bug qui a fait que le slignes sont plus courtes je change sa dès que 'jai el temps pas d'inquiètude Wink

Pour Silena ! Chargez !


Le sol trembla alors que des milliers de cavaliers et de fantassins s’ébranlaient en
direction d’un des plus grands ports des glaces . Les démons prirent leur envol et abreuvèrent de flammes les palissades protégeant l’enclave portuaire. Le gond retentit une fois dans le crépuscule avant que dans un cri l’homme qui l’actionnait fut emporté par une harpie qui eut tôt fait de s’abreuver de la chair délicate de son cou . Pendant ce temps les quelques défenseurs émirent une pathétiquerésistance avant d’abandonner la porte, bien conscient que leurs chances étaient aussi faibles que celles d’un arbrisseau face à une centaine de bucherons : nulles ! Ils furent éventrés , décapités et déchiquetés sans savoir ce qui leur arrivait , quelle avait dû être leur surprise en voyant les emblèmes de silena peints sur les boucliers de leurs assaillants : un ours frappé par la foudre . On y reconnaissait la marque du Kerns , responsable de cette boucherie :Un homme à la beauté si resplendissante qu’elle en devenait malsaine tout comme lui d’ailleurs , entièrement persuadé d’être un dieu parmi les hommes …





La paix et la soumission des silenastes avait été vantée pendant des années
, ils s’étaient soumis à n’importe lequel des envahisseurs par amour d’une illusion. Qui était plus fou : le pacifiste ou le conquérant… Admirable question auquel Kerns était sûr d’avoir trouvé la réponse . La résignation de Silena se rapprochait d’une folie masochiste et au lieu d’aider le peuple perdu dans ses rêves à redevenir sain d’esprit ,les dirigeants de ce monde : des chiens sans scrupules les avaient encouragés … Ils avaient profité de leurs croyances pour piller leurs richesses et leurs terres , ils les avaient annexés et vendus au plus offrant… Aujourd’hui la violence refoulée par le plus noble des peuples des glaces s’était incarnée dans un seul homme lui Kerns , dieu parmi les dieux ! Soudain un imposant minotaure s’approcha de lui et Kerns le regarda avec attention . Ces bêtes constituaient des combattants parfaits , plus forts qu’une vingtaine d’hommes et plus résistant que n’importe lequel d’entre eux.



Votre seigneurie , le port est tombé comme prévu !





Kerns jeta un regard au fort qui brûlait de milles feux…Deux des trois tours
des guets s’étaient effondrés et formaient un lamentable tas de bois et
de corps ,Kerns regarda les cadavres de tant d’hommes qui ne reverraient plus jamais leurs femmes et leur maison et il fit un pas en arrière puis se ressaisit… Ces hommes avaient été abrutis par le venin de l’impératrice et de ses amis pirates, ils les avaient libérés de la folie distillée dans leur être par l’ignoble Issendra et leurs sacrifices n’aura pas été vain , ils avaient contribué à la fondation d’un monde nouveau pour le bien de tous et si ils pouvaient le voir depuis le haut des cieux ils l’en remercieraient c’était certain….Il refixa son attention sur son interlocuteur et lui dit :


Parfait , envoyez le signal à la flotte de son Altesse Ténébreuse , le débarquement final peut commencer


Bien mon seigneur , que devons nous faire des prisonniers ?


Emmenez les moi…





À peine avait il fini sa phrase qu’une vingtaine d’hommes ligotés furent trainés sur le sol par quelques soldats de sa garde . Kerns se leva et fit un tour auprès d’eux les dévisageant avec attention , la plupart étaient gravement blessés : voila bien la preuve de la folie des Selianais combattre quand tout est déjà joué ,quelle tristesse… Seuls trois d’entre eux étaient indemnes ceux là s’étaient sans doute rendu sans discuter : des hommes lucides sans aucun doute!





Savez vous qui je suis ?


Tous se turent mis à part un cinquantenaire qui de tous était le plus endommagé : sa barbe grasse suintait de sueur et son armure n’était plus qu’un tas de loque souillés par le sang. Sa main gauche saignait abondamment : l’homme venait de perdre deux de ses doigts et par cette blessure s’écoulait également sa vitalité ! Il ne passerait pas la nuit…Chacun des mots qu’il prononçait semblait lui coûter une force immense mais sa voix malgré tout était vibrante d’excitation...


Vous êtes le kerns , fils d’un grand roi et d’une démone ,
vous êtes le roi de silena à qui vous avez transmis votre folie et vos idées de
puissance , vous avez perverti votre âme et trahi tous les serments possibles
et imaginables … Vous êtes une ordure tout simplement et vous pourrirez dans
les limbes…






Kerns se mordit la lèvre inférieure jusqu’au sang… Commentµ osait il ? Comment pouvait il lui parler ainsi ,ce fou ? Kerns avait une peur bleue de la mort car elle pouvait mettre fin à son génie et les paroles prononcées par cette homme l’avaient cruellement frappées en plus de l’avoir ridiculisé ! Une immense fureur naquit dans l’âme du roi ayant été si durement invectivé et il s’approcha doucement du vieillard.





Le seul d’être nous deux qui pourrira dans la demeure de Nayris aujourd’hui mon ami c’est toi…Alequin ?






Le serviteur du roi apparut aussitôt , entièrement revêtu de son armure noire… Beaucoup s’interrogeaient sur la nature d’Alequin car son arrivée à Silena n’était connu d ‘aucun registre et qu’il avait servi le père de Kerns dès son intronisation sans avoir pris une ride …Sa minceur cadavérique avait intrigué plus d’un et le fait
qu’il n’avait jamais touché à un seul plat proposé par les plus grands maîtres du château étaient presque suspect…Mais le secret d’Alequin avait été bien gardé car seul le roi connaissait sa nature.


Mon roi ?

Kerns sourit à son serviteur et s'adressa de nouveau à celui qui l'avait défié.

Toi , l’homme si courageux ! Laisse moi te présenter un serviteur parfait , je te présente Alequin , serviteur de Silena depuis deux générations … Nous avons été dur avec lui pendant des années , sa nature l’obligeant à ne manger qu’une sorte de plats et celui-ci était pour le moins dérangeant. Pendant des années il n’a pu se nourrir que de cadavres de la morgue et ceci avec parcimonie aujourd’hui tu viens de lui permettre de manger son premier plat chaud depuis des années !





Le moribond poussa un cri terrifiant car dans la plus pure tradition selianaise , être dévoré par un wendigo signifiait la disparition totale de l’âme et la souffrance éternelle ;.. Le beau roi se délecta de ce cri , son impudence avait failli le souiller lui Kerns , semblable à un dieu et désormais il en payait le prix … Kerns posa la main sur l’épaule d’Alequin et lui dit en souriant





Mon ami , régale toi je t’en prie … Ne t’avais je pas promisil y a longtemps que tu pourrais de nouveau goûter à ce plat que tu affectionnes tant ? Comme tu vois , je tiens toujours mes promesses..





En effet mon roi , vous êtes le plus bon des hommes...
renchérit Alequin en saisissant le vieillard et en le tirant par la cuisse vers l’endroit où il allait prendre son repas . Le vieillard hurlait et alequin passa sa main dans les cheveux de son repas en lui parlant d’une voix douce :





Tout doux…Tout doux…


Kerns détourna les yeux , il n’aimait guère ce genre de pratique mais c’était nécessaire pour faire de Selian et silena un monde nouveau et l’hésitation n’avait plus sa place ici… Je ne peux plus reculer , pensa t’il , je suis ce que je suis , je
fais ce que pourquoi je suis né ! Il fixa à nouveau son attention sur les prisonniers restants qui tremblaient d’effroi devant le spectacle de leur compagnon et il leur sourit paisiblement.





Paix sur vous mes frères , je ne veux que votre bien et celui de Selian néanmoins votre ami avait été trop corrompu par le venin d’albar et de tous les autres conseillers véreux de l’impératrice qui se servaient d’elle comme un pantin pour mener le royaume à sa perte… En tant que souverain de Silena je dois préserver les glaces de ces anarchistes amis de la rébellion et partisan de leurs sottises .. Mais je suis conciliant , vous vous êtes battu avec honneur et sûr que ce que vous faisiez était bon sans savoir que c’était la folie anarchiste des Saliniens et de leurs partisans qui vous guidaient vers un combat perdu d’avance car nous combattons pour la liberté et non pas pour un rêve digne d’un enfant gâté ! Je vous offre le choix : rejoignez les véritables partisans des glaces , ceux qui veulent son épanouissement et non pas sa destruction ! Faites moi un serment d’allégeance éternelle devant les dieux et je vous permettrai de rejoindre ma croisade vers un monde nouveau, libéré du poison des rebelles… Ensemble nous créerons un nouvel empire des glaces ! Sinon vous êtes libre de repartir


Comme il s’en doutait les trois protagonistes qui s’étaient rendu aussitôt acceptèrent de lui prêter serment devant les dieux ainsi que deux autres que Kerns fit tout d’abord amener à un guérisseur avant de leur faire jurer quoi que ce soit !





J’ai grand plaisir à voir que tant d’entre vous sont lucides et les autres … Ils se rendront compte tôt ou tard de leur erreur et j’en suis navré…





Allez donc rejoindre ces catins de ministre et leur folie infantile pauvres hères , il est regrettable que vous n’ayez pas su saisir une occasion quand on vous l’offre.





Les derniers prisonniers furent libérés de leurs chaines et se levèrent avant de commencer à courir vers Lüütra ! Ils étaient si pathétiques avec leurs habits en loques que Kerns eût presque pitié d’eux… Presque. Il se tourna vers le minotaure qui n’avait pas bougé depuis leur entretien





Tartarus , prépare tes soldats.. La chasse est ouverte !


Le minotaure eut un sourire cruel et poussa un cri guttural ! Aussitôt une dizaine d’autres minotaures apparurent et ensemble ils se lancèrent à la poursuite de ceux qui croyaient être saufs.





Le roi regarda l’embarcadère du port et sourit . A l’horizon se dessinait déjà l’effigie d’une flotte impressionnante : Cinquante galions approchaient à vive allure poussés par un vent démoniaque . A leur sommet était dressé l’étendard rouge du démon, rouge comme le sang qui coulerait bientôt à flots…





Les bateaux mouillèrent l’ancre et des immenses passerelles se déroulèrent, dévoilant l’intérieur des bateaux et leur contenu : De longues échelles de fer noir ainsi que d’immenses catapultes tirée par des servants démoniaques aux visages couverts de bubons… Derrière une sombre procession avançait entièrement recouverte de violet… Le Zelphos : le culte qui vénérait le démon ! Durant sa courte vie Kerns n’en avait rencontré qu’un membre et pas le moindre : L’archevêque Lara Idulwin avec qui il avait établi les plans pour conquérir les glaces ! Une jeune femme
d’une beauté rare mais d’une froideur : néanmoins Kerns et elle avaient des intérêts en commun , il fallait donc bien qu’ils s’entendent . Le résultat avait été fantastique , un mois plus tard une armée gigantesque arrivait à Silena dans le plus grand secret tandis que sur un îlot désertique non loin de la côte de Selian des dizaines de navire mouillaient , contenant en leur sein des machines capables d’abattre la roche la plus solide… Désormais plus rien ne pourrait l’empêcher de marcher sur la brillante Lüütra et de châtier ceux qui s’étaient servi de son peuple comme bouclier. Saline ne l’intéressait absolument pas , contrairement à ce que l’on pensait du Kerns , celui-ci conservait un peu de ruse dans son abîme de folie mégalomane et il savait pertinemment que si tous les royaumes tombaient entre ses mains et dans celle d’Aile Ténébreuse ce dernier le trahirait sans aucun doute et le monde entier ne serait plus que le royaume d’Aile Ténébreuse et de ses suppôts ! Tant qu’un royaume ennemi de celui-ci tiendrait debout alors lui kerns serait en sûreté il était donc impératif que les Saliniens survivent jusqu’à ce qu’il soit prêt à tenir tête à
sa Majesté démoniaque ! Perdu dans ses pensées il mit du temps à se rendre compte de la présence d’une jeune femme qui semblait diriger les opérations et qui le regardait , il fut tout de suite surpris par sa finesse de taille et ses habits qui se révélaient assez tentateurs , une femme intéressante sans aucun doute. Elle transpirait l’élégance et la souplesse et l’assortissement de poignards qu’elle portait à la ceinture finit de le convaincre , il avait affaire à une faiseuse de morts et expérimentée de surcroît. Était elle plus douée qu’ayael , l’assassine utilisée pour capturer l’impératrice, il ne l’avait jamais rencontrée car c’était l’un de ses envoyés qui étaient parti la voir mais elle avait exécuté un sans faute, la preuve était
qu’issendra se trouvait désormais attachée à une croix et précédaient la marche des armées du kerns , elle verrait la déroute des siens en direct quelle ironie. Siseulement elle n’avait pas résisté à ses charmes , tout aurait été différent…
Ils auraient régné en pairs sur les glaces et beaucoup de morts auraient été évités !
Tout était de sa faute , résister au charme d’un incube quelle idiotie. Maintenant le sang devait couler ! La jeune fille s’était approchée et Kerns distingua alors un corbeau sur son épaule ce qui finit de le convaincre que la jeune fille était sympathique car sa mère la splendide Ayelen avait été élevée par des corbeaux disait et parvenait à leur parler . Kerns n’avait bien entendu pas connu sa mère car celle-ci était morte en le mettant au monde ce qui était inévitable : pour devenir
incube deux causes devaient être rassemblées : la première était que l’enfant devait naître par une nuit sans lune ou en proie à un orage extrêmement violent et la deuxième était que la jeune femme devait perdre la vieafin de la donner…Elle prit la parole...



Salutations votre majesté , je suis Tira Bethlier , chef des assassins d’ Aile tenebreuse… Mon maître m’a chargé de porter ce convoi jusqu’ici et de vous aider à abattre les murailles de la cité et par la même occasion son arrogance millénaire…




Alors nous nous entendrons sans aucun doute , ma dame… Maintenant que toutes les forces ont été rassemblées il faut se préparer à l’affrontement final… L’impératrice Issendra est sous notre contrôle te nous accompagne , pas de son plein gré certes mais sa ne change rien


Kerns eut un petit rire et continua





Nous arriverons à Lüütra au crépuscule en tentant d’arrêter le plus de convoi possible car les rebelles ont été prévenus on ne sait comment, et ces larves se déplacent plus vite qu’on ne les croirait , tous émus par le même rêve pathétique . Ma foi je jure que ce n’est pas un rêve qui nous empêcherons de planter notre étendard au sommet de l’empire des glaces formant ainsi une paix millénaire entre nos deux empires !



Kerns jeta un regard aux machines qui étaient désormais toutes débarquées et avaient intégré les bataillons de l’armée Silenastes-Démoniaques .



L’heure est venue ma dame , chevaucherez vous quelques temps à mes côtés ? Cela fait longtemps que je n’ai pas eu une compagnie aussi charmante que la vôtre et j’aurai plaisir à discuter avec vous !



Kerns grimpa sur son étalon : Carnage , une bête au poil entièrement noir et luisant , et le talonna tandis que la jeune fille le suivait elle-même juchée sur un animal . Leur discussion reprit.





Dites moi le corbeau que vous portez sur votre épaule m’intrigue : ma mère , la Reine Ayelen , paix en son âme, avait été surnommé autrefois la dame aux corbeaux car on disait qu’elle arrivait à leur parler voire à les commander.
Vous avouerez que se balader avec un corbeau est plus inhabituel qu’avec un chien par exemple peut être posséderiez vous vous-même la capacité de leur parler où une autre… J’ai très peu connu ma mère , trop peu même et tout détail pouvant la concerner m’intéresse, je vous en prie parlez moi un peu de vous car le chemin risque d’être long…






La discussion s ‘ensuivit et la jeune fille ne cessait d’étonner le roi par son audace…de tels éléments manquaient à Silena , autrefois la tradition royale faisait que chaque roi devait avoir un assassin à ses côtés surnommés Tendaï ce qui signifiait en langue des Anciens : Maître des Ombres… Peut être viendrait le temps où Kerns devrait en choisir un voire une . Soudain son regard fut attiré par un convoi armé qui se dirigeait apparemment lui aussi vers Lüutra . Un peu d’action… pensa t’il et il fit un geste à ses hommes … De nouveau dans un cri digne d’ébranler la terre l’armée fonça sur le convoi qu’elle encercla aussitôt , les défenseurs formèrent un pathétique cercle autour des chariots , décidés à vendre chèrement leur peau ! Kerns s’avança et cria à l’attention des résistants





-Rendez vous et nous serons miséricordieux






Crève dans les limbes chacal hurla un homme avant de lui lancer un
javelot .

Celui-ci atterrit à 1 mètre de kerns qui eut un frisson … Derrière lui un minotaure s’avança et saisit le javelot avant de le relancer : il frappa le téméraire qui dans un cri s’effondra . Le minotaure rencontre précédemment eut un grondement qui ressemblait à un rire et s’inclina devant le roi


Mon seigneur quels sont vos ordres






Châtiez leur arrogance dans le sang Tartarus ,dit le prince vexé , c’était la deuxième fois qu’on osait le contredire dans une journée lui qui était si magnanime !


Le cercle formée par les piquiers tint vaillamment :
une vingtaine de cavaliers silenastes s’effondra sur le sol , le poitrail de leurs chevaux défoncé par les lances tandis que derrière l’armée les écrasa pour venir au combat. Le cercle flancha puis se disloqua en moins de temps qu’il ne s’était formé : la résistance héroïque des loyalistes selianais se transforma en débâcle et pas un seul n’en ressortit. Les harpies commencèrent à dépecer les corps mais le roi fit un geste :


-Arrêtez , vous aurez bien assez à manger ce soir ne vous coupez pas l’appétit ! On repart !! Plus d’arrêt jusqu’à Lüütra !




Malgré la mine déconfite des harpies qui auraient pris avec plaisir un quatre heure , elles ne discutèrent pas et rejoignirent les rangs de l'armée ...Kerns appella l'un de ses chevaliers

Toi,pars avec dix hommes et retourne sur le champ de bataille ... Enterre les hommes , ils ont offert un combat honorable!

Si tel est votre désir...

Kerns talonna son cheval et rejoignit Tira à l'avant . La jeune fille lui était sympathique il était rare que Kerns s'attache si vite à quelqu'un mais le corbeau qu'elle portait l'avait tout de suite interessé et disons que la jeune fille disposait de plusieurs atouts qu'on ne pourrait négliger....

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La Guerre froide Sand-g10Mar 30 Aoû - 15:50
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Il écouta attentivement toutes ses paroles, et il en tira plusieurs conclusions. La première, c'est que sa longue vie n'avait pas du être facile, surtout sa jeunesse. Il n'avait que rarement côtoyé des sorcières, mais n'importe quel abruti sait qu'elles ont mauvaise réputation. La seule différence c'est que l'idiot sait qu'elle a mauvaise réputation parce qu'il ne les aime pas, alors que la personne intelligente le sait parce que le monde est peuplé d'andouilles – pour la plus grande joie des bouchers. Et cette volonté de tout mettre sur le dos de quelqu'un n'était pas rare non plus, même si elle était des plus détestables. C'est fou le nombre d'habitudes vomitives et de superstitions qui existent dans l'esprit des gens. Mais bref, qu'importe. C'était son histoire à elle, et il n'était pas assez hypocrite pour lui dire : « je comprends, ça a du être dur ». Comment pourrait-il comprendre ? Il n'avait jamais vécu ça, alors il lui était impossible de l'imaginer. Quand on est aussi arrogant que lui, on a vite appris une chose : quand on ne sait pas de quoi parle, on se tait. C'est d'ailleurs pour ça qu'il ne comprenait pas les politiciens ou les prêcheurs.

Une autre conclusion qui lui était venue à l'esprit : elle avait un caractère bien trempé – bon, ça, il en avait fait l'expérience un peu plus tôt – et surtout, elle ne se laisserai pas faire, même par lui si c'était amicalement. L'ordre qu'elle avait donné à son chien concernant la partie de carte était très clair, et immédiatement, il avait ressorti discrètement la carte passée dans sa manche pour la remettre dans le paquet. Si on a plus moyen de tricher, où allons nous ?

Il retint tout ce qu'elle avait dit pour pouvoir répondre à tout, gardant en mémoire cette histoire de combattante tout particulièrement. Il en avait déjà entendu parler avant maintenant qu'il y pensais. Au passage, il avait à peine remarqué qu'elle l'avait tutoyé et appelé par son prénom. Non pas qu'il ne l'ai pas écoutée – il avait pas envie de se faire brûler je ne sais où... Je sais à quelle partie vous pensez, et oui, c'est en particulier celle là qu'il aimerai garder au frais – mais c'est juste un indicateur d'à quel point ce genre de formalité lui passe au dessus. Quand vint son tour de parler, après avoir perdu sa partie – on ne peut pas toujours gagner – il se leva et se mit à tourner en rond, comme il le faisait souvent. La partie continuait cependant, il posait ses cartes en temps voulu.

« Me mordre, disiez vous à votre chien- j'imagine que c'est ainsi que je dois le nommer. Ce n'est pas parce que je peux me régénérer que ça ne me fait pas mal au cœur de voir une partie de moi finir dans l'estomac brûlant d'une grosse bébête de ce genre là. C'est pas non lus parce que je me régénère que ça ne fait pas mal. En cherchant bien je pourrais trouver un sceau d'eau et éteindre doucement ses velléités d'actions ainsi que la flamme brûlante de l'appétit qui sommeille en ce brasier ardent qu'est son corps poilu... C'est joli ce que je viens de dire, non ? Bref, tant pis pour le chien, je ne tricherai pas. Au passage, si j'avais pu, j'aurais gagné, mais ce n'est là que du détail.

En ce qui concerne votre vie, ma foi, je suis navré pour vous. Mais être désolé ne sert pas à grand chose en fin de compte. Jamais quelqu'un n'a cessé de souffrir parce qu'une autre personne était désolée. Je sais que ce n'est pas une question d'utilité si on le dit, mais c'est comme toutes ces cérémonies pour honorer les morts : c'est pas pour le mort, c'est pour la famille. Le vieux – ou le jeune, mais dans ce cas là c'est moins marrant – qui est tout desséché dans sa boite se moque des honneurs qu'on lui rends. Bon, bref, arrêtons les conneries et soyons sérieux. Je parle beaucoup pour ne rien dire mais j'ai l'habitude de dire un peu tout ce qui me passe par la tête.

Pour ce qui est du pays du feu... Je ne l'ai jamais vraiment visité, alors je serai bien incapable de vous répondre. Cependant, vous allez voir une nouvelle grande partie de ma personnalité : le scepticisme. Et le cynisme. Je doute que tout soit comme vous me l'avez décrit. Je ne crois que ce que je vois, ou, dans le cas d'un fait scientifique ou d'un calcul de maths, quand c'est logique. C'est pour cela que je ne prête jamais fois aux rumeurs, que je suis athée, et que je mange souvent des gâteaux pour voir si ils sont vraiment meilleurs que tous les autres comme on le dit – au passage, jusqu'à présent, le meilleur est celui à la framboise et à la crème, avec l'intérieur pas totalement cuit, ce qui donne une pâte épaisse et sucrée à souhait. Si on s'en sort vivant, je vous ferai goûter ça. Bref – vous avez du mérite si vous arrivez à suivre ce que je dis sans vous perdre ni devenir cinglée – je disais quoi ? Ah oui, l'utopie de votre pays. Selon moi, les hommes ne sont jamais égaux entre eux, et ils n'aspirent pas à l'égalité. Les plus pauvre veulent l'égalité, mais c'est juste pour sortir de leurs situation précaire. Si tout le monde était égaux dans la pauvreté, ça ne satisferai personne. Ceux qui ont l'argent et le pouvoir veulent toujours être traités avec respect, et honneur, quand bien même ils ne le méritent pas : regardez Kerns. Je ne suis pas différent de ceux là d'ailleurs. Je me considère comme talentueux. Après tout, le tournoi pour la place de garde du corps de l'impératrice à réuni les meilleurs combattant des glaces, et j'ai gagné. Je suis donc le meilleur guerrier de toutes les glaces, et je tien à être reconnu comme tel, c'est évident. L'égalité ne me conviendrai pas, de même qu'elle ne conviendrai à personne d'autre. Je ne dis pas qu'il faudrait laisser les pauvres ou les nécessiteux croupir dans le néant, mais juste que chacun doit avoir ce qu'il mérite, Les hommes bien et idiots doivent avoir une éducation, pour extérioriser le meilleur d'eux, et les pourritures douées doivent être déchues de leur trône – le mot trône n'est pas choisis au hasard, même si en l'occurrence, ça désigne une pourriture stupide.

Bref, soyons sérieux. Vous me parlez de cette combattante ? Je crois savoir de qui vous parlez. Si je ne m'abuse, je pense que c'est Tira, ou Tora, comme dirait les chuifs – désolé, blague nulle ^^ - et elle se bat avec une espèce de cerceau tranchant. Elle frappe fort malgré son physique gracile, et elle est agile. Mais sans doute pas très subtile, et mentalement instable. Rien que le fait de croire à Zelphos avec tant de conviction est plus qu'idiot. Croire aux anciennes religions, passe encore, mais il suffit que ce truc cornu apparaisse pour qu'on voit en lui un nouveau dieu. Ça me dépasse totalement. Mais qu'importe : si forte qu'elle soit, on la vaincra, car nous, nous ne pouvons envisager de perdre.
 »

Tout en parlant, il grimpa à une haute armoire, et continuait à jouer en lançant ses cartes, une fois assis en haut. Allez savoir pourquoi, il aimait s'asseoir ainsi en hauteur.

« Et puis on a Kerns. Vous voulez savoir d'où vient toute cette animosité que j'ai pour lui ? C'est une chose que je n'ai jamais confié à personne, mais comme nous allons nous battre ensemble, et chacun être responsable de la vie de l'autre, il nous faut instaurer une relation de confiance, et ce genre de petit secret est un bon début selon moi. Alors voilà ; Je ne l'ai rencontré qu'une fois, lors de mon tournoi. Et dès lors, cet arriviste a entrepris de prendre le pouvoir en utilisant son pouvoir d'incube sur Issendra, qui ne s'est pas laissé avoir, bien entendu. Mais sa vraie nature, celle d'un barbare ignorant indigne d'être roi et de représenter un pays tel que Silena, m'est apparue. Et de plus... La jalousie m'a beaucoup poussé dans ce sens. Car oui, je suis amoureux de l'impératrice Issendra. Ça paraît stupide et cliché, mais c'est le cas, depuis l'instant où je l'ai vue. »

Albar

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La Guerre froide Sand-g10Lun 5 Sep - 20:02
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Issendra n’en revenait pas… Elle ne savait pas trop ce qui c’était passé mais elle c’était réveillé ligoter dans un fils blanc et collant peinant à respirer. Désormais elle pourrissait dans un cachot moisie qui n’était certainement dans les prisons de Selian. Elle se sentait un peu perdu, dans cet endroit inconnu, malmené par ses convictions et son arrogance. Si seulement elle avait un peu plus écouté son garde du corps… Peut être qu’elle ne serait pas debout dans une petite cage dégoutée par les effluves d’excrément et de vomissure.

Si Issendra se tenait bien droite dans sa cellule, c’était pour deux raisons, la première d’ordre technique : ne pas se salir et la deuxième d’ordre plus personnelle, elle refusait de s’avouer vaincu et malgré son désarroi de montrer sa peine. Elle était l’impératrice des Glaces, elle se devait de rester impériale quelque soit la situation. Finalement elle eu des réponses à ses questions : Kerns vint lui rendre visite, et tel un grand méchant il dévoila son plan diabolique. S’en suivit une discussion tout à fait pathétique, où Issendra tenta de mettre toute la condescendance qu’elle éprouvait envers cet être infâme dans chacune de ses paroles. Néanmoins l’attitude de la reine ne semblait pas le déranger le moins du monde et emportait par ses délires mégalomane il décida de la faire assister à son soit disant triomphe.

Rien que le fait de n’avoir d’autre choix que d’obéir lui hérissa les poils mais elle ne protesta pas, et pris les choses sous un angle plus militaire. Si Kerns l’emmenait avec elle, il serait plus facile de s’échapper dans la tumulte de la batail. Ou d’être libéré après une petite victoire de ses armes. Bien sûre elle ne doutait pas de l’issu du combat, mais par contre elle craignait de ne pouvoir survire suffisamment longtemps. Si elle mourrait ce serait le chaos, non seulement à cause de cette guerre presque civile, mais aussi car Issendra ne laissait pas d’héritière.

Elle devait donc tout faire pour survivre quitte à laisser son égo démesurer de côté. Et surtout face à quelqu’un d’aussi arrogant que Kerns, elle savait que ce ne serait pas facile. Mais d’un autre côté elle restait en vie grâce à cette même arrogance, donc elle n’allait pas se plaindre.

Quelques minutes après le départ de Kerns, deux de ses soldats vinrent la chercher. Même si cela l’agaçait prodigieusement, elle avait suivit les cours d’Albar avec plus ou moins d’attention et, elle pouvait déduire du comportement des gardes qu’ils ne l’estimaient pas dangereuse. Apparemment c’était bien pour elle, et donc cela lui remonta un tant soit peu le morale. On lui lia ensuite les poignets avec une corde rêche qui lui lacérer la peau mais elle ne broncha pas et garda toujours son attitude fière et suffisante. Toute la journée elle fut tiré dans tous les sens, contrainte de marchait pendant de longues heures. Elle ne sentait plus ses bras tant ils étaient endolorie, et elle devait supporter remarque déplacé sur moquerie. Elle n’en pouvait plus, mais heureusement pour sa dignité elle était habituée à toujours affiché un masque de froideur impénétrable et cela ne lui demandait pas trop d’effort de le garder.

Bien plus tard elle apprit grâce aux clameurs et à quelque prisonnier qu’elle croisa que Kerns avait remporté une bataille et prit un port. Elle assista aussi impuissante à l’assassina de certain de ses hommes et enfin à la trahison des autres. Elle considérait chaque citoyen de Selian comme ses enfants, sa famille, et elle en souffrit plus qu’elle ne l’aurait cru, mais encore une fois elle tint bon. Elle était persuader au plus profond de son être que Selian gagnerai, alors elle allait se battre, tout comme chaque soldat de sa patrie, mais à sa façon.

Malgré le découragement, la fin et la fatigue, elle garda continuellement la tête bien droite, le regard portait au loin, plus déterminé que jamais à ne pas céder.

Issendra*

Issendra*


Humain


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La Guerre froide Sand-g10Lun 5 Sep - 22:15
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Shinku écouta tout ce qu’il avait à dire, jouant de manière moyennement impliquée. Car si elle prenait le jeu trop au sérieux, elle risquait de se mettre en colère, et d’arracher la tête de son adversaire sous le coup de la rage, puis vouloir la recoller ensuite. Voilà pourquoi mieux valait prendre du recul et jouer, certes aussi bien que l’ont peu, mais sans trop s’impliquer.
Albar avait un caractère qui lui seyait parfaitement. Bon certes sa franchise en aurait rebuté plus d’un, mais quand on est atteint du même type de défaut -quoique qualité selon certain- on encaisse plus facilement. Et puis rare était ceux du feu qui savait vraiment dire les choses qu’ils pensaient avec modération. Et bien sûr que le scepticisme d’Albar quand à son pays était normal, car cette façon de vivre était plus complexe qu’il n’y paraissait et les bagarres était loin d’être rare. Mais elle lui expliquerait cela plus tard, car son récit comprenait de nombreuses choses.
Et justement il s’employait à dire les choses dans un ordre des plus étranges d’ailleurs… Pas très facile à suivre, c’est à croire qu’il faisait exprès par moment de sauter du phénix au golem, tout en passant par le kraken… Drôle de phénomène.
Voilà qu’il se met à grimper sur une armoire pour jouer… A-t-il l’intention d’en profiter pour tricher ? Croit-il que son chien ne puisse monter si haut ? Ou bien est-ce encore là quelques moyens de se distinguer des autres de par ses pitreries… Bah, plus rien ne l’étonnait vraiment venant de cette étrange animal… Sauf peut-être les dernières phrases qu’il eut prononcés qui lui firent ouvrir de grands yeux ronds.

-Attends une minute que viens-tu de dire là ?? Tu aimes une femme et pourtant tombes dans la toile de charme d’une autre ?
Elle marqua un blanc, le regardant d’un air ou se mêlait surprise, accusation et une pointe de colère.
-Ben voyons, n’importe quoi, votre cas est encore plus désespéré que ce que je l’aurais cru… Enfin bon, j’avoue qu’il n’y a rien de plus cliché pour un garde du corps que de tomber amoureux de l’impératrice qu’il doit surveiller, mais quand bien même ça relève de l’amour impossible, se laisser avoir par la première minette venue… On dit que les clichés ne sortent pas de nulle part. Le votre le prouve, mais qu’en est-il du preux chevalier qui n’aime qu’une seule femme… On dirait que ce n’est pas grâce à des hommes comme vous que celui-ci fut crée… Le vouvoiement ici était d’un pur reproche, façon de dire « Je ne vous connais plus monsieur » comme le font certains pour plaisanter.


-Faites-moi un immense plaisir et jures-moi, même en croisant les doigts derrière votre dos, que vous ne vous ferez plus avoir de manière aussi grotesque… Et surtout tenez-vous loin de la jolie empoisonneuse… Elle manie bien le couteau et empeste l’odeur de ses araignées capable de changer de taille, de vraies saloperies ! Je me rappelle encore la tête de ces vendeurs à la solde d’Ailes Ténébreuse quand ces bêtes étaient sorties de leurs cages aux marchés aux esclaves de Faestelia… Moi j’étais juste-là pour libérer les jeunes phénix, mais ma mission à été grandement facilitée par la panique causée par ces immondes bestioles… Jamais vu autant de pattes s’agiter aussi vite… Et leur morsure à l’air aussi douloureuse que dangereuse, voire mortelle… Bien que je ne vous cache pas que les démons du feu ont un léger avantage contre le poison…
Shinku continua de jeter des cartes plus qu’elle ne jouait... elle réfléchissait. Elle regardait très régulièrement par la fenêtre afin de vérifier qu’elle enverrait bien son chien en mission à temps. C'est qu'elle avait déjà suffisamment perdu de temps comme ça avec la précédante histoire. Passer à l'action au plus tôt lui paraissait la meilleure option.

-Je ne parlais pas que de Tira. Des rumeurs racontent qu’une certaine Lara Lindwin est à craindre également. Je ne suis pas sûre, qu’une des plus grandes figures de la religion de Zelphos se montrerais dans cette guerre, mais si le piaf de l’autre monde décide de frapper un grand coup et d’impressionner son monde, il ne fait aucun doute que cette femme se montrera. Je connais de nombreuses choses sur les vampires, mais elle n’est pas de celle d’un vulgaire pieu effrayera… On dit que ses techniques de combats au corps à corps sont impressionnantes. C’est sans doute d’elle dont j’ai le plus à craindre. Ma magie est rapide et pourrait la tenir à distance, mais la faux est une arme lente, et la mienne est surtout un support pour ma magie, ou a une fonction de défense, il est rare que je puisse découper autre chose que des créatures stupides lors de la chasse avec…
Elle soupesa l’objet un instant. L’arme était lourde, et sans sa nature démoniaque, Shinku pourrait à peine la soulever. Cet objet qui l’a accompagné durant de très longue année avait à ses yeux une signification particulière. Est-ce idiot d’aimer un objet ? D’y accorder autant d’importance qu’à un ami ? A vrai dire, elle s’en moquait, c’était ainsi un point c’est tout. Après tout, elle considérait ses chiens comme des membres de sa famille, c’était déjà étrange, alors pourquoi ne pas apprécier un objet comme un compagnon. Elle sourit en regardant l’éclat rougeoyant de la lame, sur laquelle se reflétait aussi le manche noir. Une arme blanche noire et rouge ne pouvait que lui convenir à merveille.

-Oh et pour ce qui est du pays du feu, croyez-moi cela n’a rien d’utopique. De pars mes précédentes paroles, il fallait comprendre qu’il n’y a nul moyen de s’y faire une place si on ne sait exploiter ces talents. Pour moi l’utopie n’existe pas vraiment puisqu’elle dépend de la personne en question. C’est une chose bien trop subjective pour que cela existe un jour. Ce qui est parfait pour les uns est immonde pour les autres. Ce n’est pas nouveau. Pour mon un pays où les faibles d’esprit n’ont pas leur place, cela me convient. Et peut importe qu’on nous traite de barbares, cela importe peu. Dans le pays du feu, mieux vaut montrer ce qu’on vaut pour ne pas se faire piétiner, et rare sont ceux qui s’y rendent sans le savoir déjà.
Elle jeta encore un regard sur le temps, il y avait pas mal d’agitation dans les couloirs soudain, Shinku laissa alors ses cartes et s’approcha de la fenêtre.
-Il se passe quelque chose… Il y a dans l’air une odeur diluée de sang, je dirais que nous n’allons pas tarder à recevoir des informations sur le premier assaut. Je dois envoyer mon second chien au plus tôt. Je crois qu’il n’est plus temps de jouer aux cartes, Albar…

Son regard n’était pas meilleur que celui d’un humain normal, et il était difficile d’apercevoir ici les fumées du port attaqué, mais son nez malgré cette vitre, capté au loin des effluves qu’elle connaissait bien. Même si l’odeur de la chair carbonisée n’était pas présente comme d’ordinaire lors d’une bataille au pays du feu, l’odeur de la cendre et du sang lui parvenait faiblement. Mais pour qu’elles lui parviennent d’aussi loin, c’est que l’événement avait une ampleur suffisante.
-Parfait s’ils bougent avant nous même pas la peine de chercher pour les trouver… Je ne propose pas là de foncer dans le tas mais… Cela facilite plus ou moins notre mission…



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La Guerre froide Sand-g10Mer 7 Sep - 15:00
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Il était normal que Shinku pense cela de lui. Lui même ne se serait pas gêner de juger ainsi une personne ayant commis une bourde et une pitrerie comme la sienne. Mais, comme il se le disait souvent, il y a une personne parmi toutes qu'il ne pourrait souffrir : lui même. Laissant tomber son tic presque inconscient qui était de s'asseoir en hauteur, il se laissa tomber de on perchoir. Il avait entendu ses paroles sur la batailles, sur le sang, mais il ne comptait pas se laisser parler de la sorte. Il ne saurait dire si, à l'instant, il l'appréciait plus que jamais (il aimait bien son caractère) ou si il avait envie de la tuer. Avant de penser à tout autre chose que la bataille, le combat, la guerre, la mort, les courses du dimanche, la libération d'Issendra (vous l'aurez compris, cette figure de style est une accumulation, tel « va, cours, vole, et nous venge ! » ), il fallait qu'il mette certaines choses au clair. Il avança vers elle, nullement menaçant en aucune façon que cela pu être, mais bien droit, ferme, laissant apparaître, comme il est rare de le voir chez lui, sa nature noble. Je ne parle pas ici de son titre, mais de son être. Vous savez tous que l'on peut être noble et avoir moins de prestance qu'un mendiant. Albar, si il n'avait plus de véritable titre, avait toujours cette noblesse un peu vieux jeu, certes, qui lui coulait dans le sang. Ignorant totalement le chien de feu, les yeux rivés sur Shinku, le regard froid, glacial oserais-je dire, il laissa tomber toutes les fioritures et extravagances qui le composaient, en sa partie sociale, pour ne garder que ce masque glacé. Il se planta devant elle, et, d'une voix froide, mais non agressive, il lui dit :

« Que connais tu de moi pour me juger ? Rien il me semble. Ce n'est pas parce que j'ai déjà fait la rencontre des fils et des filles du feu que je peux te décrire, et ce n'est pas parce que tu as déjà rencontré des nobles ou des gens qui ont déjà fait des erreurs que tu le peux pour moi. Parce que j'ai connaissance du fait que tu sois une sorcière, ça me donnerai assez de latitude pour me faire le juge de ta cause, de ton existence ? »

Lors de ces moments là, sans s'en rendre compte, il employait ce langage un peu soutenu et surtout passé de mode qui avait caractérisé sa jeunesse, employant des expression parfois même oubliées, ou dérisoires,

« Je sais que j'ai commis un impair, ai foi en moi, je m'en rends bien compte. J'ai cependant assez payé des conséquences de ces actes sacrebleu. Veux tu que je t'introduise avec les raisons qui m'ont conduites à cette incartades ? Soit. Avec l'Impératrice, tout est bien trop malaisé. Je ne montre jamais que je suis épris de son être, et je ne demande rien en retour. Mais es-tu au fait de ce que l'on ressent quand la personne pour qui on donnerai notre vie et notre cœur n'éprouve rien de tel pour nous, mais surtout, qu'elle ressent une grande partie de mépris, d'agacement, et de déception ? Connais tu l'histoire de la partie maternelle de notre impératrice ? Sa mère fut mortellement trahie par un homme qu'elle aimait alors que la toute jeune Issendra n'était pas en âge de donner une descendance. Elle en fut profondément touchée, et j'ai cru bien interpréter ses sentiments en les traduisant en ces termes : jamais elle n'aimerai aucun homme, et jamais elle n'en accepterai un dans son entourage pour éviter que ce fait ne se produise. Et, par le truchement des dieux les plus retors, il est advenu que son garde du corps, personne qui partage chacun de ses instants, sauf ceux des rêves, se trouve être un homme, alors qu'un femme, à peine moins douée, était en lice, jusqu'à la finale. Je suis une déception à ses yeux, une opportunité manquée, une grande complication. Alors que j'aimais un glaçons, cristal certes magnifique mais dépourvu de toute chaleur, ne laissant entrevoir aucun sentiment, celui ci ne me renvoyait que des éclats plus ou moins acérés. J'ai cessé de compter le nombre de nos altercations, pour une raison souvent quelconque.

Chaque croyant à vu un jour sa foi vaciller, qui l'a tantôt mené sur la voie bienvenue de l'athéisme, tantôt vers celle réconfortante de la foi réaffirmée. L'amour, en ce sens, se rapproche de la foi. Et au moment ou le mien vacillait, tel une bougie sous une brise, est apparue Ayael. Elle aussi, aux premiers abords, était inaccessible, mais cette impression me fut infirmée. Elle était belle, avenante, chaleureuse, et entreprenante. J'ai commencé à la fréquenter comme pour me prouver à moi même qu'il était possible que l'on m’aimasse, et également avec une certaine pensée ludique, pour fuir la frustration que j'éprouvais vis-à-vis d'Issendra. Puis je me suis pris au jeu, et est arrivé la pire de nos disputes avec l'impératrice. Pas plus tard qu'il y a une poignée d'heures, notre relation est passée par le court mais violent stade de la haine, me laissant quelques minutes plus tard dans un violent désarroi. Une seule personne, parmi celles que je désirai voir, avait, selon moi, le pouvoir de m'aimer. Tu l'auras incorporé : il s'agit d'Ayael, qui a choisis ce moment précis pour me prendre dans ses filets.

Juge moi maintenant que tu connais toute l'histoire si cela te chante, mais mesure tes reproches. Je me les sers moi même avec assez de verve, mais je ne permet pas qu'un autre me les serve [HRP : citation de Cyrano de Bergerac, mon héros]. Je n'ai rien à te jurer : je me le suis déjà juré à moi même et c'est là bien assez. Si intimidante que tu escomptes être avec ton canidé flamboyant et ta force animale, je ne me laisserai pas aussi gratuitement critiquer. Nous sommes tous deux très âgés, alors ne t'avises plus de me prendre de haut comme tu l'as fait. Je ne pense pas que l'un de nous se trouve être de meilleure engeance que l'autre. Toi et moi nous valons sans doute dans beaucoup de domaines, tu me dépasses dans certaines, et je suis meilleur dans d'autre. Mais celui qui juge dans l'ignorance n'est pas différent des gens qui t'ont mal jugée dans ton village.

Et pour terminer en prenant en compte tes paroles sur le vrai amour, le chevalier servant et toutes ces autres niaiseries, eh bien parbleu, saches que ce ne sont que légendes, mythes et fioritures. Le seul homme qui déclare aimer une femme à jamais quand celle ci à une attitude envers lui pareille qu'Issendra envers moi est un fieffé menteur, ou un ignorant, rien de plus. L'amour n'est jamais parfait, mais ce qu'il faut savoir, c'est si les deux personnes sont faites l'un pour l'autre. Nous savons tous deux parler de guerre, de souffrance, mais je ne pense pas moi même savoir encore véritablement parler d'amour. Tout ce que je sais c'est ce que l'on ressent quand on regarde des les yeux une personne, et qu'on a l'impression que Dieu à envoyé un ange sur terre pour nous sortir de l'enfer. Mais je ne sais pas ce que c'est d'être son ange à elle. Les seules paroles qui me sont permises d'être prononcées sont que je l'aime plus que moi même, et que si je dois mourir ou vivre en martyr pour elle, je le ferai. Si tu ne l'as pas vécu toi même et que tu me dis que tu comprends, tu auras tort : car jamais les mots ne pourront retranscrire cela, ni aucun sonnet. Rien ne peut traduire ce battement de l'âme plus que du cœur.

Je tiens pour finir à être clair : à l'instant présent, cette Obscrua, cette Tira, ces combats dehors, cette guerre, ta propre vie, tout cela n'a pas le moindre intérêt premier pour moi. Mon unique intérêt, c'est de secourir l'élue de mon cœur. Viennent ensuite les vies et événements liées à cela. J'ai besoin que nous remportions cette bataille pour qu'elle vive, et il m'est nécessaire de savoir contre qui nous devrons peut-être nous lancer dans un pugilat mortel voire désavantageux pour nous. J'ai besoin que tu restes en vie. Quand elle sera en vie, et en sécurité, toutes ces nécessités, sauf celles de la bataille, s’effaceront. Je voudrai alors que tu reste en vie parce que je t'apprécie et que tu es quelqu'un de bien, je voudrai rencontrer Tira ou Obscura par pur orgueil, pour les battre et montrer au monde que je suis le plus habile combattant du monde, tel l'élu des dieux des légendes, qui était invincible sauf par son talon.

Bien, maintenant tu sais tout ce que j'avais à dire. Envoie donc ton chien si il le faut, mais restons ici pour attendre les mercenaires. »

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La Guerre froide Sand-g10Mer 7 Sep - 19:38
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[HRP] Personne n'appelle Lara Lara pour la simple et bonne raison que personne à part Lya ne connait son prénom >-< Officiellement, Lara est appelée Obscura. J'ai vu que vous aviez parlé de moi >-> Merci de corriger ça s'il vous plaît car je tiens justement à jouer sur cela pour ma propre sécurité (veux pas me faire tuer par Shinku ToT) [HRP]

Lara fulminait. Comment avait-elle pu aussi mal jouée ? Tournant et retournant dans sa chambre, l’archevêque agent double se haïssait comme jamais. Tout s’était assez simplement passé : Elle avait rencontré Kerns, et en gentille petite Archevêque, elle avait par la suite tout dit à son maître… MINUTE ! En gentille petite QUOI ? Lara n’était pas archevêque, et elle ne croyait en rien si ce n’est ses cimeterres ! Comment diable est-ce qu’elle avait pu oublié sa mission première ! Oh, pour sûr qu’elle avait prévenu la rébellion, mais elle avait aussi avertie Aile Ténébreuse. Et ce dernier avait envoyé une flotte… et pas des moindres !
La vampire en était au stade où elle serait capable de tuer le premier qui passait à sa portée lorsqu’un serviteur entra. Il n’était pas de son palais, mais elle n’en avait rien à faire. Strictement rien à faire.

-J’ai demandé à ce qu’on me laisse en paix ! S’écria-t-elle avec fureur. Est-ce si compliqué à comprendre ?

L’homme qui avait pourtant eu un air fier quelques minutes plus tôt eu un sursaut apeuré et sa voix trembla lorsqu’il dit :

-Le… C’est… C’est le… maître qu… qui m’envoie, bégaya-t-il.

Aussitôt Lara changea de tête du tout au tout.

-Il fallait donc le dire ! S’exclama-t-elle. Et que me veut notre honorable protecteur ?
-Il… il m’a demandé de vous remettre… ceci.

L’homme tendit une enveloppe cachetée portant le nom d’Obscura et le sceau de l’empiafé des ténèbres. Lara récupéra le papier et congédia le serviteur d’un geste de la main. Elle ouvrit alors la lettre, et lut le papier à trois reprises. Lya, couché aux pieds du majestueux lit, vit petit à petit le visage de Lara devenir plus joyeux, puis enfin, la vampire éclata de rire.

-Exactement ce qu’il me fallait ! Lâcha-t-elle avec presque du bonheur. Lya, prépare ta fourrure, nous partons pour le grand froid !
-Il t’envoie là-bas ? S’étonna le félin.
-Oui ! Il désire un membre du clergé pour étendre sa religion. Je dois coloniser les terres spirituellement. Tant qu’il y croit
-Minute papillon… c’est la guerre dans le pays des glaces je te rappelle !

Lara eut une expression assez cruelle.

-Oui, c’est pour ça qu’il m’envoie à moi. De ses archevêques, je suis la seule à savoir me battre ! Quelque chose est sûre, il faut absolument que j’aille là-bas et me débrouille pour stopper cette fichue guerre !
-Elle n’aurait pas commencé si tu avais oublié de prévenir Aile ténébreuse !
-Je sais Lya… Crois moi, je m’en vaux suffisamment comme cela… Non, je dis ça, mais je sais ce qu’est la mort, et elle est horrible. Alors toute la culpabilité que je pourrais ressentir ne suffira pas à excuser les morts que mon idiotie va engendrer !

Le lynx secoua doucement sa tête et se frotta contre son amie en ronronnant doucement.

-Non Lara, tu n’es pas le seule fautive non plus. Et de toute façon, tu ne pouvais pas faire autrement non plus, sans quoi les forces d’Aile Ténébreuse t’auraient emprisonné. Donc, tu as fait ce qu’il fallait…

La vampire sourie tristement avant de se reprendre.

-Bon ! Il faut que ce soir on embarque ! Demain, je suis sur le champ de bataille, et je vais faire ce que je peux pour améliorer l’histoire !

Lya sourie à son tour, et aida la vampire à choisir des vêtements chauds et assez souples pour qu’elle puisse se battre. Une fois le tout bouclé, Lara partie en direction des glaces, de nuit. Evidemment…

***


Lorsqu’elle posa un pied à terre, un général de l’armé envoyé par Aile Ténébreuse vint la chercher.

-Archevêque Obscura, dit-il en s’inclinant. J’ai le plaisir de vous servir de guide et de garde du corps.

L’homme avisa les cimeterres à la taille de la vampire. C’était la première fois qu’il la voyait, et en ce moment, Lara ressemblait à une jeune femme, malgré son physique de seize ans. Il lui indiqua alors le chemin jusqu’à une tente qui lui avait été dédié pour la bataille.

-Désirez vous discuter avec le Roi ? S’enquit l’homme avec déférence.
-Non pour l’instant… je désire me reposer de mon voyage. Que l’on ne me dérange pas !
-Bien archevêchesse

Et il sortit. Lara et Lya échangèrent un regard et se mirent aussitôt en mouvement. Il faisait tout juste nuit, aussi, Lara se vêtit entièrement de blanc pour la première fois de sa vie, et attacha ses cheveux d’une façon un peu plus décontractée. Elle se regarda dans un miroir, et y observa une véritable adolescente du pays des glaces. Sa peau pâle et le jeune âge dans lequel elle était arrêtée était une formidable aide. Grâce à des vêtements qu’elle avait récupéré lors de sa première visite, elle pouvait passer inaperçue. Lya eut ce drôle de sourire félin, et se posta alors à l’entrer, avec la ferme intention de mordre quiconque essaie d’entrer. Lara sortit discrètement, et se rendit invisible le temps de sortir du campement. Quel soulagement de ne plus être vue. Elle était aux anges et lorsqu’elle réapparut, elle était loin de Kerns et ses machinations. Elle allait pouvoir juger par elle-même de l’avancer des combats, mais pour cela il allait lui falloir trouver des alliés de la rébellion. Elle marcha alors de bonne allure vers le château où vivait l’impératrice en priant pour la première fois de sa vie. Elle désirait y arriver avant la tomber de la prochaine nuit. Bon, soit, elle avait 48h, mais elle préférait éviter le soleil un maximum. Elle savait que vu qu’elle était parvenue au camp qui comptait occuper le château, elle devait avoir en tout et pour tout cinq heure de marche, mais elle n’en était pas sûre. Ainsi adolescente, Lara se remémora de moment passé avec Djidane, et c’est en luttant contre les larmes qu’elle continua son chemin dans cette pleine enneigée.

Lara Lidwin

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La Guerre froide Sand-g10Jeu 8 Sep - 16:24
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Shinku croisa les bras et écouta avec une légère irritation. Tss, il pouvait se chercher toutes les excuses du monde cela ne changeait rien… Les long discours, quand ils ne sont pas instructif ne sont pas nécessaire. Elle se contenta de remettre ces cheveux en place de nombreuses fois, écoutant tout de même plus par politesse que par autres choses.
-Ecoutes-moi, Albar. Je ne juge les choses que parce que je vois, et par là je ne parle pas d’apparence mais de fait… Si pour toi les histoires de chevalier servant ne sont que mensonge, sache que l’être humain est bien lamentable, et que nombre de créatures se mettent en couple pour l’éternité, particulièrement les oiseaux… Même les créatures magiques comme les phénix. Il est assez triste de voir que les mœurs amoureuses des humains ne puissent même pas égaler celle d’un oiseau… Pour cela je suis assez contente d’être un démon, la longueur de notre vie nous donne une excuse pour le côté volage…

Shinku pointa vers lui un doigt accusateur. Elle ne pouvait s’empêcher de penser qu’il y avait une faille énorme dans la façon de penser d’Albar. Pour être honnête, elle se foutait de ses histoires de cœur, c’est juste que jamais elle n’aurait imaginé qu’un homme déjà amoureux puisse tomber dans un piège aussi grossier que celui de la jolie empoisonneuse. Mais alors jamais. Fallait-il que le pauvre garçon soit désespéré raison de plus pour le secouer encore un peu… Et cela fonctionne vu le pamphlet de trois page qu’il venait de lui déblatérer… Qu’est-ce que le passé de l’impératrice pouvait bien avoir à faire avec elle… Cette avalanche d’excuses plutôt malvenue confortait les pensées qu’elle avait formulées plus tôt plus qu’elles n’en défendaient le garde du corps.

-Voilà qui est bien étrange, de me révéler ainsi le passé d’une jeune femme. Je me demande si elle apprécierait qu’on déballe ainsi sa vie à de parfait inconnu… Tu es bon sermonneur, mais ne devrais-tu pas appliquer ce que tu prêches… Bien que tu l’es servit durant des années, toi qui n’es pas fichu de deviner les pensées grossière d’une empoisonneuse, tu veux me faire croire que tu es fichu de deviner celle d’un être aussi complexe qu’une impératrice ? Une personne pourtant passé maître dans l’art de caché tout sentiment derrière un trop plein de fierté ? N’as-tu jamais songé que les disputes était ça manière à elle de cacher ses véritables pensées ? Tu juges toi-même bien trop les autres sur leur passé pour te permettre de me faire la leçon Tlassin ! Et pour tout t’avouer, je me fiche de la manière dont tu gère tes relations amoureuses, aussi idiot que cela me paraisse.

Shinku retourna à la fenêtre bien plus intéressante à son goût. Elle aimerait un pu moins de parlotte et plus d’action. Il agissait comme si il était une victime éplorée. Zut ce n’est pas lui qui se faisait malmener à l’heure qu’il est… Et puis quoi… Si tu aimes une femme, donne-toi les moyens de l’avoir à tes côtés, ou au moins essaye… et si tu fais une erreur répare-la au lieu de chercher des excuses de midi à quatorze heures…
-Je ne juge les gens que sur leurs actions, agit comme un pleutre et tu seras un pleutre à mes yeux. Montres-moi ce que tu vaux, inutile d’essayer de me l’expliquer par la parole, le passé m’importe peu, le présent est là seule chose réellement importante dans ces situations… Ce n’est tout de même pas ma faute à moi si j’arrive au moment le plus tumultueux et sans doute pathétique de ton existence… Et puis grand bien t’en face si tu me dis avoir payé le prix de ton erreur au prix fort, mais ce n’est pas toi qui est aux mains de l’ennemi que je sache. Et quand bien-même tu aurais préféré cette situation et qu’elle t’aurait moins fait souffrir, cela ne change rien au fait.
Si je me sens supérieur à toi et que ça te dérange prouve-moi que je me trompe avec autres chose qu’un épuisant blabla. Ce que tu as été ou fait m’importe peu, la chaleur de ton amour pour quiconque et le cadet de mes soucis sauf quand cela perturbe ma mission. En cela je suis moi-même un glaçon car le froid peut aussi brûler.

Elle était directe et un peu hautaine, c’était là un de ses défauts après tout, elle ne céderait jamais devant un long discours. Ces yeux brillaient comme deux braises, ravivées par cet instant de défi soudain.
-L’âge, le statut, le sexe, tout cela ne compte pas. Tu pourrais être le seigneur des dragons millénaires lui-même que je rirais de tes bêtises avec la même vigueur, et sourirais de tes exploits avec la même modération qui fait mon caractère. Peu m’importe le danger qu’incombe un tel comportement, je suis prête à être écrasée comme un insecte si tel est le châtiment qui devra punir mon orgueil. Mais je ne suis pas de celle qui ne change jamais d’avis, je peux trouver quiconque fort impressionnant un jour et finalement me dire que c’est le dernier des abrutis le lendemain. Rester au top de mon estime est loin d’être chose facile, et s’il y en a que cela dérange c’est la même chose. De toute façon je ne doute pas que tous les êtres pensant fonctionnent de manière similaire… Seulement peut l’exprime aussi directement. La modération et le tact est sans doute ce qui me manque le plus, mais je pense qu’il va me falloir encore quelques siècle pour émousser les angles de ma personnalité et parvenir à les employer…

La sorcière se rapprocha de lui toujours plus ou moins irritée. Ses paroles sur l’amour et tout le reste devaient sans doute être poussée par sa propre irritation mais Shinku ne pouvait s’empêcher de penser qu’il y avait un côté égoïste à tout cela. Quelque chose qui ne collait pas. Sans compter qu’elle était plus ici pour agir que pour discuter de sujet aussi délicat que ceux-ci…
-Toi qui ne veux que sauver ta chère et tendre tu ne réfléchis pas une seconde à ce qu’elle voudrait elle-même. Il me semble évidant qu’en plus de son sauvetage à elle, elle aimerait aussi, voir d’autant plus, que l’on sauve ce pauvre pays en déclin avant qu’il ne tombe dans les griffes d’un rampant qui rêve d’avoir les mêmes ailes que ce piaf des ténèbres… Et je compte bien faire les deux, et ce quelques soit tes priorités, joli cœur. De plus tu aurais l’air bien fin, à ne rien savoir sur Obscura et les autres, et à crever comme un chien su le champ de bataille avant de réaliser ton objectif. Ta fougue peut aussi bien être un moteur de victoire que de perte, utilisée à mauvais escient. Tâche de garder la tête froide et de te servir convenablement de ta hargne le moment venu.

La sorcière tourna à nouveau la tête vers la fumée qui s’épaississait au loin. Rester ici à ne rien faire était au moins aussi frustrant que d’être enfermée dans un cachot pendant qu’une petite garce vous enlève l’impératrice que vous étiez censée protéger…
-Et puis, j’essaye de me mettre un peu à sa place. Là-bas les plus faible ont du ramper aux pieds du Roi, et les plus fort ont du être exécuté. Elle doit être très perturbés par ces évènement, et rien ne dit qu’elle va sagement nous laissait la mettre à l’abri pendant qu’on retourna se battre. Pas si elle est aussi fière que tu le laisse entendre…
Il n’est plus temps de se disputer sur des sujets aussi fugace que l’amour ou un homme et une femme ne tomberont de toute façon jamais d’accord. Et puis un donneur de leçon qui ne supporte pas qu’on lui en donne, j’ai déjà donné, il s’appelle Zenshou et ce démon vit en colocation avec moi dans ce corps depuis plus d’un siècle, alors je sais déjà que ce débat est sans fin ! Assez de discours et un peu plus d’action si cela ne te dérange point !

Shinku tourna vers lui un regard déterminée, les dorures de la salle accentuant les émotions lisibles dans ses yeux. Quelque chose comme « ferme-là et bougeons un peu » mélangé avec un brin d’inquiétude, non pas face à la bataille mais bien face à l’échec possible de sa mission. Il n’était que des pions sur la grande table de eu qui s’effectuer une fois de plus entre le bien et le mal. Si tant est qu’on puisse vraiment distinguer le bien du mal dans une guerre… C’est plutôt deux camp dans le mal qui se tape dessus jusqu’à trouver un vainqueur, qui sera plus tard décrit dans les livres d’histoire comme le gentil qui a écrasé le méchant… En général cela se passe comme ça en tout cas.

-Il est l’heure pour les deux fous blancs d’entrer en scène par la diagonale… Et de surprendre le roi noir d’en face pour sauver la reine blanche… Pourvu que ce plan ne rime pas avec sacrifice.
Elle avait dit cela pour elle-même mais sûrement assez fort pour que le maître d’arme puisse l’entendre. La sorcière posa sa main sur la fenêtre, quelle déception de ne pas pouvoir se battre avec l’empoisonneuse. Sa colère déforma légèrement le verre malmenée par la soudaine température de sa main. Elle se rabattrait sur d’autres proies, elle en était certaine.

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La Guerre froide Sand-g10Ven 9 Sep - 11:46
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Albar était partagé : voulait-il la tuer, ou juste la faire taire ? Il resta de marbre cependant, et essaya, tant bien que mal, de traiter ce qu'il avait entendu avec objectivité, du moins, le plus possible. Il n'avait pas l'habitude qu'on lui parle ainsi, et si il s'écoutait, il aurait répondu jusqu'à ce qu'elle change d'avis, ou qu'ils en viennent aux mains (enfin, quand je dis aux mains, j'entends surtout aux armes), et il savait très bien que c'est la deuxième option qui aurait lieu. Il se força à la modération, et réfléchis quelque peu. Il se détourna donc de Shinku et se mit à jouer avec un poignard, comme il le faisait souvent, en tournant en rond, et surtout, en pesant le pour et le contre. Pourquoi était-il si énervé contre elle ? Après un temps, il obtint plusieurs réponses : parce qu'elle avait raison (pas sur tout, certes, mais elle ne se trompait que sur peu de choses) et que, comme chacun le sait, la vérité n'est jamais plaisante à entendre. Une autre des raisons était justement l'inverse : elle était dans l'erreur pour certaines choses, et Albar, qui n'aimait déjà pas qu'on lui donne des leçons, le supportait encore moins d'une personne n'ayant pas tout bon. Au passage, il était lui même un grand donneur de leçon, chose que, comme l'avait remarquée Shinku, il lui reprochait. Mais tout le monde connaît le « faites ce que je dis, pas ce que je fais ». Suivre ses propres règles, celles qu'on impose aux autres, est d'une telle difficulté, et surtout, d'un tel manque d'intérêt... Les règles sont faites pour être transgressées à ce que je saches. Revenons sur les raisons de sa colère : son état de stress général. Ce genre d'état n'était absolument pas caractéristique de sa personne, il savait plutôt mal le gérer, quand il était là. Il en fallait énormément pour le mettre dans cet état, en vérité c'était presque impossible, mais là, c'était différent. Issendra était en danger, et il était obligé de rester ici et d'attendre deux mercenaires qui n'allaient peut-être même pas venir, et tout cela lui faisait perdre du temps, et donc, mettait Issendra de plus en plus en danger. Il faisait tout son possible pour essayer de ne pas imaginer ce qu'elle endurait, les souffrances qu'elle ressentait, afin de ne pas être abattu, d'être combatif au possible, et de ne pas succomber à un stress plus intense encore qui lui ferait commettre beaucoup d'erreurs.

Il tourna en rond de plus en plus vite, sans même s'en rendre compte, ni comprendre l'accès de rage qui montait en lui. Il commençait sérieusement à se demander si ils allaient rester ici à attendre. Après tout, si à 4 ils pouvaient y arriver, pourquoi pas à deux ? Pourquoi fallait-il rester ici pendant que ce vil animal lui faisait endurer dieu sait quoi ? Pourquoi ???

Sa colère atteint son paroxysme à ce moment là et, sans calculer ce qu'il faisait, il dégaina ses deux yatagans, et les lança l'un après l'autre de l'autre côté de la pièce, à environ 10 mètres, sur une autre armoire. Tous deux s'y plantèrent avec quelques centimètres d'écart, suivit de tous les poignards et dagues qu'il avait sur lui, qu'il lança tous. Quand on est en colère, on a toujours envie de détruire quelque chose, allez savoir pourquoi. Le regard fixe, la respiration rapide, Albar pris sa décision. D'un pas peut-être un peu trop vif, il se dirigea vers la table, et sortit ce qu'il li restait de parchemin dans son costume, puis une plume. Il chercha de l'encre pendant quelques instants et écrivit ceci :

« A l'attention de messieurs Eliaz et Delonias.

Je vous ai attendu longtemps, mais l'urgence de la situation me pousse à devoir partir avant que vous ne soyez arrivés. Si vous vous présentez vraiment ici, ne vous en faites pas, vous serez tout de même payés, je suis un homme de parole. Rejoignez nous dès que possible, à l'endroit indiqué ci dessous.

J'espère vous voir très vite,

Albar Tlassin, garde du corps de l'Impératrice Issendra, comte de Monulia.
 »

Il se leva alors, et s'adressa à Shinku, tout en allant récupérer ses armes, toujours fichées dans l'armoire, son sang froid retrouvé.

« Indique la direction globale que nous prenons en post-scriptum sur cette lettre s'il te plaît. Je ne supporte plus d'attendre, alors nous partons. Je suis ainsi impératif parce que j'ai cru comprendre que tu étais pressée toi aussi. Quant à tout ce que tu as dit, il y a des choses sur lesquelles tu as raisons, et d'autres sur lesquelles tu as totalement tort. Mais apparemment, je n'ai aucun moyen de te prouver que je suis un homme de valeur, alors soit, arrêtons là cette discussion. Je ne reviendrai que sur un seul point : évidemment que je me cherche des excuses. Ne l'aurais tu pas fait ? Qui ne l'aurais pas fait, tant que l'on en a ? Mais ne me prends pas pour un geignard, c'est tout ce que je demande.

Je ne sais pas si tu sais déjà où nous allons, mais trouve un moyen, communique avec ton chien, que sais-je ? Il faut que ces mercenaires en retard puisse nous rejoindre, on aura sans doute besoin d'eux. Quand tu auras fini, tu me trouvera sur les remparts, j'ai une chose à faire. 
»

Il n'attendit pas sa réponse et partit en courant, tâchant de repérer son ami Abraham sur les remparts, en espérant cependant qu'il n'y soit pas. Et pourtant, si, il y était, pour coordonner la mise en place des défenses. Mais bon, l'ennemi était encore loin, donc il ne risquait rien. Pourvu que ce boulet (au sens premier du terme, qui est celui d'une grosse boule) ne reste pas là haut : il ferait une cible de choix, plus évident qu'une tour de siège.

Albar se fraya un chemin parmi les forces qui s'assemblaient, et notamment les piquiers lourds. Ils étaient armés de longues sarisses (des piques d'environ 6 mètres), d'une armure lourde, mais de très petits boucliers, afin de ne pas les gêner dans le maniement de leurs armes. Ils étaient le long des murailles, et ils constituaient une première ligne mortellement dangereuse, presque impénétrable. En effet, ils étaient disposés en phalange, forme devenue un peu désuète car difficilement manœuvrable. Cependant, celle ci, qui était une très ancienne formation de combat, avait été réhabilitée assez récemment, sur conseil d'Abraham justement, qui, Albar ne l'avait jamais nié, était un très grand stratège. Désormais, la sarisse était tenue par la première ligne à environ 4,50 mètres de son extrémité, et les combattants étaient séparés par un espace d'environ 1 mètre en chacun d'entre eux. Les quatre lignes suivantes étaient organisées de l'exacte même façon, formant un véritable mur de piques composés par les cinq premiers rangs. Les cinq rangs suivants tiennent leurs piques en l'air, sans agir, si ce n'est contribuer à l'immense force de la masse humaine qui constituait les premières lignes. Ils servent de réserve en quelque sorte, pour remplacer les combattants tombant au combat, car jamais la phalange ne doit être brisée. Enfin, et c'était là la vraie révolution apportée par le général (je le répète, sur une idée d'Abraham), les 6 rangs suivants étaient composés de soldats n'étant tout simplement pas armés de sarisses, mais de haches ou d'épées, qui étaient chargés d'aller combattre l'ennemi, après le premier choc contre les piques, alors que celui ci est empêtré dans celles ci. Pour finir, chaque combattant à la sarisse était armée d'une épée courte, semblable à un Xiphos, pour lui permettre de se défendre assez efficacement face à l'ennemi [HRP : cette formation de la phalange est un mélange de la phalange macédonienne de Philippe II de Macédoine, puis d'Alexandre le Grand, et ce celle des célèbres piquiers suisses].

Le gros défaut de la phalange était son manque de maniabilité, et sa faiblesse sur les côtés. Cette faiblesse était en partie palliée par la réforme d'Abraham, mais le manque de manœuvrabilité était, lui, toujours d'actualité, c'est pourquoi cette formation n'était que rarement utilisée lors des batailles rangées. Mais, quand il s'agissait de défendre une ville, là, la phalange prenait toute sa puissance, car il n'était nul besoin de se mouvoir, et il n'y avait presque aucun risque que l'on se fasse déborder sur le côté, car la marge de manœuvre de l'ennemi venant d'en face était trop faible. Le seul moyen de briser la phalange, c'était la force brute, chose contre laquelle est est faite pour résister. Beaucoup des soldats de Kerns allaient périr face à ces hommes, Albar le savait. Et quand bien même ils auraient réussi à prendre les murs, ils ne pourraient pas décimer les hommes au sol par des flèches : des archers de réserve étaient restés au sol, et si l'ennemi s'emparait de murs, ils le couvriraient de toutes les flèches en leur possession, ce qui laisserai le temps aux hommes de s'équiper de boucliers comme il se doit : on ferai venir des pavois aux phalanges pour se protéger, pavois qu'ils jetteraient quand la bataille commencerai. Si jamais les piquiers étaient vaincus, Abraham avait placé l'infanterie derrière eux, sur conseil d'Albar, mais les avait organisés à sa façon : d'abord, l'infanterie légère, qui serait complétée par les piquiers lourds restants, qui, certes, ne seront plus en phalange, mais qui représentent encore de puissants ennemis. Enfin, derrière eux, ce qu'il leur restait d'infanterie lourde, pour venir appuyer l'arrière garde de l'infanterie légère, puis prendre le relais si celle ci se révélait être vaincue. La cavalerie, légère et lourde, était derrière, prête à les appuyer d'une puissante charge latérale si il le fallait.

Albar était fier de son idée, et il l'était également de l'excellent façon dont Abraham avait corrigé les petits défauts de son plan. Tâchant de garder la tête froide, il grimpa en haut des murailles, et pu admirer les milliers d'ouvrier travaillant d'arrache-pied pour détourner la rivière et garantir un chemin de retour pour Issendra, Shinku et lui même, et également pour laisser un pan du palais à l'abri des tours de sièges et autres engins. Sur les murs, étaient entrain d'être organisées les forces qui était avant la première ligne. Tout d'abord, les archers, avec une grande réserve de flèches dans leurs carquois. Les arbalétriers derrière eux viendraient compléter cette force : dès que l'ennemi serait à portée, ils le couvriraient de flèches, les arbalétriers se concentrant sur les hommes, et les archers, en enflammant leurs flèches, sur les engins de sièges, et, à défaut, sur les troupes. Si l'ennemi parvenait jusqu'à nos murs, ils se retireraient à cet endroit, et iraient compléter les quelques groupes d'archers de réserve, derrière l'infanterie au sol. Sur les murs, ce serait l'infanterie lourde, armée pourtant d'épée courtes et rapides, qui accueilleraient leurs adversaires. Abraham avait appelé cela l'infanterie mixte.

Quant à, justement, Abraham, il était sur ces mêmes murailles, coordonnant tout ce beau désordre. Albar avança directement vers lui, et lui tapota sur l'épaule.

« Albar ? Que fais tu encore là ?
- Rassure toi, je vais faire mon devoir très bientôt, mais avant, j'aimerai parler aux hommes. Tu peux me trouver un mage porte-voix ?
- Soit, si tu y tiens. »

Fort de son éducation de noble, et de sa propension à beaucoup parler, il était assez doué pour haranguer les foules, et il aimait beaucoup le faire. Et il était évident que ces hommes en avaient besoin. Les mages porte-voix, comme leur nom l'indique, sont des mages qui ont, parmi d'autre pouvoirs, évidemment, la particularité d'amplifier leur voix ou celle d'un autre de façon presque exponentielle. Albar n'avait certes pas préparé ce discours, mais les hommes voulaient de la spontanéité : cela leur semblait plus vrai, donc, plus rassurant. Quelques instants passèrent, et un age se présenta à lui. Au fait de sa requête, il posa deux doigts sur sa gorge, en disant au garde du corps de parler, que tout le palais l'entendrai.

« Hommes et femmes de Selian ! Soldats, ouvriers, civils, public chéri, mon amour [HRP : citation, pour la fin, du merveilleux Pierres Desproges]. Vous savez ce qu'il se prépare, et vous savez qui nous allons affronter. Mais permettez moi de vous le rappeler. En face, trois types d'ennemis se présentent à nous. Il y a les démons, ces infâmes monstres assoifés de sang, dont le but n'est que de semer la terreur, la désolation, et la mort ! Allez vous les laisser entrer dans la ville ?, ce à quoi les soldats répondirent par un grand : « Non !! ». Ils ne souilleront pas notre belles capitale, et ils n'auront pas nos terres, ni nos vies. Nous les empêcherons de rentrer, et je vous promet que nous les renverrons dans l'abîme duquel ils ont osé sortir.

Face à nous, nous avons également d'autres suppôts du Roi Démon ! Des hommes, des femmes, et des autres créatures qui pourraient pourtant faire le bien, mais qui ont l'esprit perverti par je ne sais quelles ambitions ou atrocités. Ce sont tous des félons, des traîtres à nous tous, car les serviteurs d'Aile Ténébreuse sont tous des ennemis de la vie !

Enfin, face à nous, se dresse une grande majorité de silenaste. Avant le combat, je vous demanderai de vous rappeler que ce sont nos frères, nos amis, nos parents. Si certains sont là pour se battre, d'autres le sont parce qu'ils sont forcés de l'être, parce qu'ils ont réduit en servitude du roitelet Kerns ! Lors de la bataille, battez vous contre eux comme n'importe quel ennemi, car ils feront de même, mais si il implore votre pitié, si il rend les armes, alors respectez le comme ci votre frère, votre enfant, ou votre parent était devant vous !
 »

Il se tourna alors, dans le tumulte qui suivit son discours, vers le mage, et enleva ses doigts de sa gorge, pouvant à nouveau parler normalement, et lui cria, pour être entendu.

« Jusqu'où peux tu faire porter ma voix ?
- Environ 10 km monsieur !
- Alors fait le, à la distance maximum !
- Que veux tu faire Albar ? Ce n'est pas dans tes attributions de t'adresser à l'ennemi !
- Il faut bien que quelqu'un le fasse ! »

Se concentrant visiblement très fort, le mage, les yeux fermés, posa toute sa main sur la gorge d'Albar, qui repris :

« Silenastes, m'entendez vous ?! Je suis l'un des défenseurs de la cité de Luütra, je me nomme Albar Tlassin, comte de Monulia, et garde du corps de sa Majesté l'impératrice Issendra. C'est au peuple de la belle Silena que je m'adresse, et pas à son roi, qui pour ma part, n'a rien d'un silenaste, et encore moins d'un roi : ce n'est qu'un barbare qui ridiculise le pays pour lequel il dit combattre, et qui cache ses ambitions personnelles derrière un masque de patriotisme à peine visible. Un être qui fait appel aux démons pour servir sa propre cause, et non celle de son peuple, comme il vous l'a fait croire, n'est rien de plus qu'un monstre, un chien avide de pouvoir et indigne de lécher ne serais-ce que la botte de l'allié qu'il croit servir.

Silenastes, mes frères, rien ne vous oblige à nous combattre. Je sais que nombre d'entre vous ne e font pas par conviction, ni même par obéissance, mais parce qu'ils ont peur de ce qui pourrait leur arriver si ils exprimaient leurs opinions. Vous avez toujours été, et êtes toujours nos amis, nos parent, et nous, contrairement à votre immonde dirigeant, nous refusons le parricide. Si vous nous attaquez, nous nous défendrons, mais si vous venez dans notre ville en ami, vous serez traités comme tels, avec tous les honneurs du monde possibles en ces temps sombres. Si vous venez maintenant, nous vous ouvrirons nos portes, et nul d'entre vous ne sera en échange obligé de combattre pour la ville, je vous en donne ma parole, sur l'honneur, et croyez moi, c'est une chose que jamais votre roi ne pourra faire.

Pour vous, démons et autres créatures combattant ici, il n'y aura aucune pitié. Vous n'êtes ici que dans la volonté, et non l'obligation, de nous détruire, et nous appliquerons cette sentence à tous les fils et filles de Zelphos que nous croiserons sur nos terres. Vous n'êtes pas les bienvenus ici, alors repartez.

Pour finir, vous, les combattants humains qui se sont joints à la guerre du roi, vous êtes les pires de tous : les démons tuent car c'est dans leur nature, nous l'avons constaté depuis l'arrivée de votre souverain noir, mais vous, vous poussez notre monde vers sa fin. Que pensez vous en retirer lorsque tout sera fini ? Vous vous imaginez qu'Aile Ténébreuse va vous laisser un petit royaume remplis d'humains où vous aurez tous les pouvoirs ? Et c'est valable pour vous aussi, Kerns, petit orage qui sera rapidement soufflé par le vent de la liberté. Qu'espérez vous obtenir ? Un allié ? Vous tous qui combattez pour le Démon, il vous anéantira quand il n'aura plus besoin de vous, pour laisser le monde à ses démons. Il n'estime aucun d'entre vous, et se joindre à lui, c'est tout bonnement du suicide, pur et simple ! Si vous perdez, vous mourrez, et si vous « gagnez », votre maître vous tuera tous. Je ne peux m'imaginer une telle stupidité venant pour certains et certaines de familles très anciennes.

Mes derniers mots s'adressent à l'impératrice Issendra, que vous avez lâchement enlevé. Majesté, je veux que vous soyez rassurée : tout se passera bien, nous défendrons votre cité à tout prix, et justice sera faite. Nul ne vous oublie ici, et chacun pense à vous avec toute la ferveur possible. Votre peuple vous aime infiniment, et nous ne vous décevrons pas. Abandonnez toute crainte. »


La gorge sèche, mais pas seulement à cause de sa longue prise de parole, il écarta la main du mage, qui semblait exténué. Il lui tapa sur l'épaule, en le remerciant chaleureusement, puis, après un dernier au revoir à Abraham, il redescendit, et se dirigea vers Shinku, qu'il apercevait. Il était plus que temps d'y aller. Kerns était un impulsif, et ce discours prononcé contre lui allait forcément lui faire commettre des erreurs.

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La Guerre froide Sand-g10Mar 13 Sep - 17:49
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Shinku n’était pas étonné de la réaction d’Albar. Il n’y avait pas une once de surprise dans ses yeux quand elle le vit tourner en rond comme un animal avant de jeter son dévolu sur une armoire. On a souvent besoin de canaliser sa colère sur quelque chose, ou quelqu’un. Elle n’avait pas une seule fois était effrayée de devenir le quelqu’un en question, même si un couteau planté entre deux côtes aurait été désavantageant avant le commencement de la bataille… Parce qu’il était assez doué le bougre. Enfin elle n’allait pas se plaindre alors qu’il daignait de nouveau se mettre à l’œuvre…
-Qui a tors ou raison n’est pas une priorité, nous ne somme pas à un bar à faire une partie de carte après un énième vers d’alcool en effet… Et comme je l’ai dit plus tôt, tu me démontrera bine assez ce que tu vaux vraiment durant la bataille… Quand à la direction, elle me semble tout indiquée…

Dans le doute, Shinku ouvra la fenêtre du bal et se concentra sur les odeurs environnantes. Chiencendit, tout de suite curieux posa ses grosses pattes avant sur le rebord de la fenêtre, agitant la queue avec contentement quand effectivement il sentit, porter par un vent bienheureux, l’odeur d’un de ses compagnons.
-Wouf !
L’aboiement bien qu’enjouer était grave et amplifier par l’impressionnante cage thoracique de l’animal. Si bien que plus d’un aurait sursauté à ce son. Albar était déjà entrain de sortir de la pièce pour vaquer à ses tâches une fois de plus. Shinku elle étudiait le vent afin de n commettre aucune erreur dans les directions. Mais l’expert en la matière était sans aucun doute son démon intérieur… Shinku se concentra et la totalité de ses yeux vira à un rouge sombre presque noir, pourtant animé d’un reflet cramoisi.

*Zenshou…*
*…*
Qui y a-t-il de plus énervant quand vous parler avec un être qui squatte le même corps que vous, que quand ce dernier se permet en plus de vous ignorer royalement…
*ZENSHOU !*
*Qui y a-t-il encore petite garce ? Même pas fichu de trouver seule un membre de ta meute ?*
*La ferme, flemmard de service, je t’avais dit que pour cette mission j’avais besoin de toi… A moins que faire des courbettes à un piaf dans un futur proche ne t’enchante déjà…*
*A qui crois-tu t’adresser la pâlichonne, soit je vais te le trouver moi ton sous-fifre…*

Zenshou fi alors quelque chose à laquelle Shinku ne pensa pas tout de suite, utiliser le hurlement. Cela faisait longtemps que Shinku ne s’était plus servi de ce bête cri de ralliement canin, hurler avait quelque chose d’amusant… Surtout quand la partie démoniaque au fond de vous fait de ce cri quelque chose de carrément terrifiant pour celui qui l’entends. Et comme attendu, ce cri fut relayé par Chiencendit, bien que son coffre déjà impressionnant n’atteignait pas le niveau de la demi-démone. Bientôt tous les canidés de la région répondirent… Oh ce n’était pas là quelque chose d’élaborer. « Ou es-tu » « Je suis ici » « Et moi là » « C’est chez moi ici »… Voilà ce qu’en gros ces cris signifiaient. Bientôt d’autres canidés signalèrent la présence de sang. Et puis enfin, le vent, lui apporta la réponse d’une voix qu’elle reconnu. Je suis là, je t’attends. »

*Alors petite sotte, tu sais où aller maintenant ?*
*Cette espèce de sombre abruti n’a même pas pris la peine de cacher l’impératrice, il la trimballe partout avec lui…*
*Et c’est ce trop plein de fierté ce qui le perdra… Mais méfie-toi Shinku, il y a là-bas de nombreuse autres créatures magique à en juger les résidus d’odeur que nous apporte le vent.*
Il ne l’appelait par son prénom que lorsqu’il était réellement sérieux. Ils s’apparaîtraient à livrer une rude bataille… Et si l’excitation du combat était une chose, la peur de mourir était forcément présente. Mais quelle meilleure mort que celle du martyr refusant l’oppression.

La sorcière nota toute les indications nécessaires sur le papier, la direction actuelle avec autant de données possibles. Elle sortie de sa poche sa propre carte et commença à dessiner sur celle-ci ce qu’elle savait.

Direction nord-ouest vers le port attaqué donc, elle le notifia sur chacune des feuilles. Il était d’ailleurs étrange de voir que sur cette carte, Selian semblait possédait toute la côté, du moins pour toute la partie nord est… Ce qui expliquait peut-être pourquoi, au lieu de se rendre directement de Him’Nea à Luütra, le roi d’à côté avait choisit de prendre un port… Quoiqu’elle trouvait toujours ça absolument stupide de faire un détour pareil… Elle rajouta ensuite la direction du vent, toujours utile on ne sait jamais. Elle réécrit le tout sur une autre carte et attendit…

Spoiler:

Car Shinku aussi avait quelque chose à faire, transmettre un maximum d’information à la rébellion, dont les forces étaient prêtes à débarqué en nombres pour intervenir. Et Shinku marqua clairement à la fin sur son papier « Bougez-vous les miches, ça chauffe ! ha ha ha… ».
La sorcière pris ensuite le sifflet à sa ceinture et s’en servit à la fenêtre. Golgotha avait pensé à tout, un messager de la Rébellion sur place avait un jeune aigle des montagnes, il transmettrait ensuite le tout à l’ensemble des rebelles près pour la mission. Shinku se demander aussi s’il aurait été possible de joindre le peuple du Ciel à la bataille, car elle connaissait leur haine envers Ailes Ténébreuses… Mais accepteraient-ils… Elle avait notifié cela sur sa lettre, mais elle savait aussi à quel point les avis des deux mouvements divergeaient… Personnellement elle s’en fichait, elle était l’alliée de tous ceux qui était près à coller une rouste à une créature trop impétueuse.

Elle accrocha la lettre à la patte de l’oiseau quand celui-ci arriva enfin et sursauta en entendant la voix d’Albar provenant des remparts… On dirait que Mister blablabla n’avait pas encore finit de déblatérer… Quoique cette fois c’était un discours pour ces hommes. Eloquent diront-nous, ce qu’on attends d’un orateur avant une guerre, c’était parfait… Bon le baratin qui suivait pour les ennemis n’était sans doute pas très utile… Mais après tout du moment qu’il avait l’intention de se bouger ensuite… Quand il eut achevé son propos Shinku se dit qu’il était temps de partir, avec un peu de chance, l’ennemi resterait un temps sur le lieu de leur première bataille pour le piller et rassembler les troupes. Infiltrer leur camp de base ne devrait pas être trop dur, surtout avec sa dégaine. Albar c’est autre chose… Il serait bon qu’il prenne une cape de couleur foncé pour ne pas faire tout de suite tâche dans le décor…

La sorcière en avait assez d’attendre et regarda en bas. La salle de balle était au deuxième étage… Et pas des petits étages… on aime faire grand dans un château. Néanmoins elle monta sur le battant de la fenêtre et sauta en bas. Son chien la regarda faire en baissant les oreilles et aboya de mécontentement. Elle atterrit sur le sol un peu plus secouée qu’elle ne l’aurait voulu mais s’épousseta l’air de rien.
-Saute sac à puce, je te rattrape.
Le chien tourna plusieurs fois en rond dans la salle avant de consentir à sauter, faisant tomber Shinku en lui atterrissant dessus.
-Kof, koff koff… Bon, à noter que ceci était une très mauvaise idée… Quoique…
Puisqu’elle était au sol, elle regarda en l’air et aperçut Albar qui se rendait sans doute de nouveau en bas.
Elle se releva rapidement et envoya deux petites boules de feu en l’air, une réduction de son attaque « pyrolyse ». Quand les deux boule se touchèrent, il y eu une petite explosion qui ressemblèrent d’ailleurs plus à un feu d’artifice qu’à autre chose.

-TLASSIIIN ! Cria-t-elle d’en bas. BOUGE-TOI LE TRAIN !!
Et en plus ça rime, mais ce n’était pas fait exprès. Elle retrouva la danseuse, qui lui demanda si ça lui arrivait souvent de sauter d’une fenêtre pour se faire écraser par son animal ensuite. « Gnagnagna » se contenta de râler la sorcière. Elle lui confia la lettre pour les mercenaires, sachant qu’elle en ferait bon usage, et se dirigea vers les écuries, Albar avait forcément prévu de prendre une monture… Sinon ils en piqueraient deux vite-fait, ce n’était pas ça qui leur prendrait du temps. Enfin la vraie mission pouvait commencer… Quoique la plus grande partie de la mission sera surtout de ne pas s’engueuler pour un rien et d’agir en équipe… Un gros travail sur soi en perspective mais bon… Cela ne pouvait pas leur faire de mal… A tout les deux !


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La Guerre froide Sand-g10Ven 16 Sep - 21:54
Les ordres d'Aile ténébreuse étaient clairs, Tira était là pour superviser très rapidement les troupes du démon, mais elle se trouvait surtout au pays des glaces pour éliminer le roi silenien en cas de défaite. Car oui, Aile ténébreuse, dans toute sa lucidité, sa clairvoyance, et son intelligence, avait envisagé la défaite comme une éventualité. Tout d'abord, parce que le roi à qui il prêtait main forte se trouvait être incroyablement imbu de lui-même, et ça, le seigneur noir avait su le déchiffrer dès qu'il avait croisé le regard de cet étrange hybride. Ensuite, parce qu'il souhaitait sa défaite, en fait, tout arrangeait le démon ! En cas de victoire, il aurait les glaces comme allié, et les rebelles perdraient la foi en moins de temps qu'il ne faut pour le dire. En cas de défaite, la région des glaces serait complètement ruinée, Silena, en bon vaincu, serait totalement déstabilisée, presqu'autant que l'empire Selian qui essuierait de belles pertes, tant en hommes, qu'en or. Ainsi, Aile ténébreuse avait confié à la tueuse que peu l'importait la tournure que prendraient les évènements, puisque même en cas de défaite, s'il le souhaitait, il pourrait lancer une attaque surprise sur les terres d'Issendra, et ainsi s'emparer directement du pouvoir. Cette guerre lui avait ainsi apparu comme la meilleure occasion d'ôter tout espoir à ses opposants, puisque quel que soit le résultat final, les glaces finiraient sous son contrôle. Se faire s’entre tuer les peuples des glaces, en voilà donc une idée de génie, le démon se délectait de la stupidité du roi silenien, qui lui servait ainsi dans tous les cas la région des glaces sur un plateau d'argent.

C'est ainsi, qu'avec une bonne humeur triomphante, et plus que visible sur son visage, que Tira se rendit dans cette région qu'elle n'appréciait que peu, surtout par rapport à son climat assez désavantageux lorsqu'elle souhaitait porter ses tenues les plus affriolantes ! Et Nayris savait à quel point ça lui tenait à cœur, malheureusement, visiblement pas assez pour qu'elle lui offre un soleil radieux ! Malgré cela, la tueuse restait enjouée, car la future victoire de son maître primée sur son confort vestimentaire. De plus, elle était décidé à porter l'une de ses fameuses tenues, et ça n'était clairement pas une petite brise glaciale qui allait l'en dissuader. Elle revêtit alors un haut (couvrant tout juste le principal) vert feuille orné de griffes de bébés dragons, et de plumes au blanc immaculé, accompagnée d'un pantalon violet clair, munis de poches au niveau de la ceinture, que la belle avait pour l'occasion remplie de couteaux bien aiguisés. Son cerceau sur une épaule, un de ses corbeaux sur l'autre, la tueuse descendit du vaisseau qui venait tout juste d’accoster.

Elle commença par régler quelques détails avec ses compagnons marins, puis aperçu le roi au loin, qu'elle reconnut immédiatement. En effet, l'odeur de l'insolence et de la mégalomanie était reconnaissable entre mille pour une tueuse de métier, et cet homme en transpirait plus que personne sur Terra. Elle le fixa d'abord sans expression, se repassant les ordres d'Aile ténébreuse en tête rapidement afin de les garder en vue : Se rapprocher de lui, gagner sa confiance, être attentive au déroulement de la bataille, et si ne serais-ce qu'un signe prédit la défaite, éliminer ce dernier. En cas de victoire, elle retournerait à Sen'tsura comme soi de rien était, laissant la vie à ce pauvre prétentieux couronné, qui pourrait tout de même être utile en temps et en heure, et ferait un bon ambassadeur pour la suite dans l'empire des glaces.

Tira s'approcha alors de lui, et se présenta avec toute la politesse qu'il lui fut donné d'entendre. Elle se brûlait ainsi elle-même les oreilles, elle qui en temps normal ne supportait pas toutes ses niaiserie, sauf lorsqu'elles étaient adressées à son maître adorée bien sûr. Mais sa mission l'exigeait ici, Aile ténébreuse comptait sur elle pour le séduire, et quoi de mieux qu'une feinte de respect pour se faire apprécier d'un fat tel que lui ! Il tomba dans le panneau comme un vrai débutant, oubliant par la même occasion de se présenter, préférant jouer les humoristes en lançant une fourberie des plus viles à l'encontre de l'impératrice. Tira contempla alors cette dernière, et eut l'étrange envie d'aller la détacher. En effet, la tueuse n'avait plus rien d'humain, mais voir une impératrice ainsi traité par un roi de pacotille, ça lui faisait pitié. D'autant qu'Issendra tentait malgré tout de garder l'air digne, ce qui la rendait alors encore plus pitoyable. Mais Tira se retenu, elle quitta ce spectacle des yeux sans afficher une once d'émotion et reporta son attention sur les mots de sa cible potentielle. Il débitait toujours autant d'inutilités, et la tueuse trouva vite plus intéressantes les gesticulations de sa bête toujours agrippée à son épaule. Elle la caressa d'une main douce, recoiffant par la même occasion les quelques plumes d’ébène rebelles.

Lorsque le roi enfourcha sa bête dont il paraissait excessivement fier, la belle sang-mêlé demanda rapidement le nom de ce dernier à l'un des ouvriers qui traînait, avant de choisir elle-même aussi une monture. Le dénommé Kerns commença alors à se confier sur sa mère, chose que la tueuse trouvait particulièrement minable de la part d'un roi, surtout au moment où il fit le rapprochement avec Tira directement, prétextant s’intéresser à son animal. En temps normal, elle lui aurait arraché la langue, mais elle réussit tant bien que mal à se tempérer, se repassant quantité de ses précédents meurtres en tête pour se calmer un peu, avant de répondre :

" Nulle doute que votre mère était une femme de grande sensibilité, et il est probable qu'elle ait réussit à comprendre la subtilité du mode de vie de ces créatures majestueuses que vous nommez si négligemment "corbeaux", comme j'ai moi-même su le découvrir depuis quelques décennies. Alors oui, je parle aux oiseaux de la mort comme je les appels, je vis avec eux, ils sont ma famille, mes compagnons, et sont sous mes ordres avant tout. "

Elle se tut alors, et continua de répondre sciemment à chacune des questions, toutes aussi futiles qu’indiscrètes du patin dépourvu d’intérêt qui servait de roi aux silenastes.

Elle s’ennuyait fermement, lorsqu’elle remarqua avec un temps de retard que le cortège s’était immobilisé près d’un convoi visiblement rebelle. Elle immobilisa alors à son tour sa monture d’un coup de pied volontairement un peu trop violent sur son flanc, et observa la scène avec espoir, espoir qu’elle tourne au massacre. Et son vœu fut vite exaucé, la tentative de négociation de Kerns tourna en boucherie en un rien de temps ! D’abord tenter d’aller donner quelques coups dans le tas, Tira se retint à contrecœur, elle ne devait pas abattre son jeux si tôt, elle ne devait donner aucune raison supplémentaire au roi de se méfier d’elle. Déjà que son titre de chef des assassins lui pesait énormément, tout comme ces quelques rumeurs plutôt rocambolesques de ces exploits meurtriers, si elle lui faisait une démonstration de ses talents, il aurait plus que raisons de freiner son extraversion. Tout ce qu’elle put faire alors, c’était regarder, savourer les cris, les giclés, et les tintements des lames qui s’entrechoquaient en un fracas d’une grâce peu commune aux oreilles de la tueuse.

Lorsque le combat prit fin, les rebelles étaient morts, évidemment, et le cortège reprit son parcours.

Kerns continua lui aussi à harceler Tira de questions sur les corbeaux, et bien que la vision de cette bataille l’avait un peu calmé, elle s’appliquait à garder son sang-froid, craignant d’assassiner son misérable roi d’interlocuteur par reflexe à tout moment.


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La Guerre froide Sand-g10Sam 17 Sep - 12:28
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Lara continuait de marcher en maudissant cette neige si blanche dont les maigres reflets de la lune parvenaient à gêner sa vue décuplée. La vampire, bien qu’en pleine forme, était las de marcher dans cet univers si identique. La neige tombait autour d’elle dans un ballet silencieux, et si Lara avait sût l’admirer en premier lieu, l’énervement que cette marche inutile avait développé en elle lui rappelait amèrement que si deux flocons de neige sont différents, en revanche, cette bouillasse blanche était la même partout autour d’elle. Elle ruminait donc, se servant de ses sens pour se guider dans un paysage blanc à en faire pâlir les anges.

C’est alors que la vampire, perdue dans des simagrées inutiles, entendit une voix. Cette voix, masculine, était amplifiée par la magie et sonna aux oreilles de l’archevêque comme si l’homme y criait. De douleurs, Lara se laissa tomber à genou en couvrant ses oreilles, mais même ainsi, elle entendait l’homme qui se disait garde du corps de l’impératrice enlevée parfaitement. Un peu trop même. Mais Lara n’avait sûrement pas la tête à se plonger dans un débat intérieur sur le parfait et l’imparfait, ou même sur n’importe quel autre sujet métaphysique auquel on pourrait songer. Non, pour l’instant, elle s’efforçait de maintenir ses mains plaquées sur ses oreilles maltraitées, et de maudire dans un langage bien moins soutenue ce Tlassin. Pour la défense de cet homme, il avait parfaitement raison dans ses paroles, mais la vampire aurait vraiment apprécié que le garde du corps se montre moins extravagant.

Lorsqu’enfin le silence revint, Lara demeura étourdie un instant, incapable de formuler ne serait qu’une pensée cohérente, et lorsqu’elle pu enfin recommencer à bouger correctement, elle remercia Nayris de ne pas s’être évanouis, car avouons-le, ça aurait très mal tourné pour elle sinon !

La vampire décida de reprendre ses esprits en s’asseyant dans la neige. Elle était encore un peu sonnée, mais ses sens fonctionnaient à nouveau parfaitement. Tout en se jurant de tuer le premier qui lui dirait qu’être vampire était génial, elle songea à ce qu’elle avait entendue. Pour sûr, cela n’allait pas plaire au roitelet ! Lara était ravie de cette offense qu’Albar Tlassin avait faite à ce monarque de seconde zone car cela l’éloignerait de la tente d’une certaine Obscura pendant un moment…

Elle sourie alors et se releva en époussetant inutilement ses vêtements. Ils étaient trempes, mais au vue de la température de son corps, cela ne la gênait pas le moins du monde. Enfin… un peu quand même. Il faut avouer que c’est très désagréable cette sensation de mouillée sur la peau, mais la vampire avait d’autres préoccupations que celles là. Elle reprit donc sa marche, bien plus sereine.

Le paysage était toujours monotone, et elle avait encore mal à la tête, sans même parler de ses vêtements, mais Lara se rapprochait de ce que l’on appelle être heureux car désormais, elle savait que le succube se retrouverait face à une armée possédant une force bien supérieur à celle des démons d’Aile Ténébreuse. Eux au moins se battraient pour des valeurs en lesquelles ils croyaient. Lara était encore plus décidée à rallier le château pour y trouver la rébellion !

Oui… mais où ?

-Mais qu’est-ce que j’ai encore fichue, souffla-t-elle à la neige.

Elle avait réussie à se perdre. Ses sens n’étant pas encore revenus tout à fait à la normale, elle ne parvenait plus à retrouver son chemin. Elle ferma les yeux un instant et les rouvrit pour découvrir une créature qui la regardait fixement. Elle ne l’avait même pas entendue arriver !

La créature était blanche, et couverte d’écaille, et ressemblait étrangement à un…

-Shakcha…, dit-elle en comprenant qu’elle était mal.

La créature bondit sur elle, et Lara l’évita d’un bond soudain qu’elle n’avait pas pu préparer. Résultat, elle se réceptionna mal, et glissa dans la neige. Le reptile en profitant pour ajuster un autre bond que Lara savait fatale pour elle s’il y parvenait. Foutue neige ! Minute ! La neige !!! Prenant une poignée de ce qu’elle maudissait depuis un bon moment, elle l’envoya dans la gueule du monstre qui eut un sursaut de quelques secondes, ce qui permit à Lara de se relever et de s’éloigner de la créature. La bestiole la regarda alors un instant, instant durant lequel la vampire sortit ses cimeterres de son fourreau. La créature s’élança vers l’archevêque, qui posa un pied sur l’ombre de la créature, avec un sourire… avant de se faire percuter de plein fouet…

Lara poussa un crie d’indignation qui lui fit sortir ses crocs, inefficaces contre les écailles de la bête. En revanche, elle sentie nettement la morsure sur son épaule, et son cri suivant en fut un de douleur. Elle parvint néanmoins à repousser le shakcha d’une ruade, et se releva en se promettant de ne plus JAMAIS oublier que la magie était inutile conte eux. Son épaule la lançait, mais dans son malheur, ce n’était que l’épaule gauche. Elle rassembla alors ses cimeterres pour en faire une épée unique à double tranchant, forme qu’elle utilisait rarement, et quand la créature bondit à nouveau, elle était prête. Lara s’élança dans une trajectoire parallèle à celle du shakcha, et lorsqu’elle fut dans son dos, elle lui entailla la hanche assez profondément… mais la créature, furieuse, se retourna aussitôt, et Lara ne put que se contenter d’esquiver en pirouettant et sautant. Elle savait qu’elle ne tiendrait pas longtemps, tout comme elle savait qu’elle ne parviendrait pas à vaincre la créature seule dans son état.

Lorsqu’elle calcula mal une esquive, le shakcha en profita pour lui lacérer le dos, et la vampire tomba à nouveau, en se maudissant d’avoir été si peu prudente. Elle n’allait tout de même pas mourir ici…


[HRP] Voilà, si ça vous va pour me retrouver maintenant... PS : Shinku, sympa tes bestioles reptiliennes @__@ [HRP]

Lara Lidwin

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La Guerre froide Sand-g10Sam 17 Sep - 16:33
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Alors qu'il était entrain de descendre, la douce voix de Shinku (je précise ici que c'est totalement ironique) retentit pour s'adresser à lui dans le bout avoué de lui montrer son impatience et son envie d'y aller, accompagné de fait qu'il fallait qu'il se remue sérieusement les miches. En y repensant, il se demanda qui était la première personne à avoir assimilé le mot "miche" à "fesses". Non mais franchement c'est bizarre, non? La miche, à la base, c'est celle du pain, quel est le rapport avec une paire de fesses? Si ce n'est que, les deux, on aime bien les pétrir? Et qu'elles n'ont pas la même couleur en fonction du temps où on les a chauffé. Mais là encore, même si, quand elles sont froides, elles sont toujours blanches, toutes les deux, la miche de pain, quand elle chauffe, devient dorée, alors que les fesses, quand elles chauffent (notamment par la fessée) elles deviennent rouges. Allez savoir pourquoi.

Bref, revenons en au concret. Il descendit les marches, et retraversa les rangs de la phalange, maintenant presque en ordre, piques vers le haut, puis tous les rangs suivants, ne pouvant s'empêcher de réajuster les casques mal mis, d'inspecter les épées, de vérifier certaines armures. Il tenait à ce qu'ils gagnent, et, pour ne rien arranger à cela, il avait toujours aimé jouer les stratèges. Une idée lui vint alors à l'esprit, et il ,manda immédiatement un messager, n'importe qui. Lorsqu'il arriva, très vite, il lui dit ceci :

"Allez prévenir le maréchal. Dites lui ceci : si un bélier arriver seul vers nos murs, sans le reste de l'armée dans les environs proches, il faut qu'il envoie des cavaliers pour y mettre le feu. Donnez leur des torches, et envoyez les rapidement pour le brûler, et faites les revenir tout aussi vite.

Autre chose : faites des marques sur le sol pour savoir quelles catapultes, trébuchets, etc... utiliser à tel moment. Un marque à 400 mètres pour ceux ayant cette portée, par exemple, vous voyez. Et une dernière chose : les balistes, sur les tours, utilisez les sur les soldats, sauf quand les tours de siège seront arrivée contre nos murs. Vous les chargerez avec des carreaux reliés à d'énormes boulets de pierre, que vous trouverez un peu n'importe où si il le faut. Une fois cela fait, vous tirerez sur les tours, par le flanc, et vous jetterez dans le vide les boulets. Leur poids, associé au point d'ancrage très haut dans la tour de siège du carreau de baliste nous permettra de la faire tomber
."

Une fois que l'homme fut parti, Albar courut vers Shinku, et la rejoignit en quelques instants.

"Navré, je venais juste d'avoir une idée. Allons aux écuries. On a pas vraiment l'autorisation de prendre des chevaux, tous sont censés être réquisitionnés, sauf quelques uns, dont ceux qui d'ordinaire tirent le carrosse de l'impératrice. Et ils sont blanc, ce qui nous donne un avantage : on nous verra de moins loin, même si il faudra les abandonner un peu avant, pour plus de discrétion. Ah et, on prononce "Tlassine", pas "Tlassin". As-tu vraiment écouté ce que j'ai dit? pas la peine de répondre, je sais que c'est non."

Ils se rendirent tous deux jusqu'aux écuries, avant une facilité déconcertante. En temps normal, circuler dans Luütra est un vrai défi, et, ce qu'ils ont parcouru en 15 min, ils l'auraient fait en 1h en temps normal, et je dis bien normal, pas si la foule étant dense. Jamais Albar n'aurait cru dire un jour : "passons par le marché, ça ira plus vite". Aucun étal d'ouvert, aucun exposant, personne, tout juste quelques animaux, mais dans le marché, ils n'ont pas croisé une seule âme qui vive. Albar était vraiment choqué de ce qui se passait ici, ou plutôt, de ce qu'il ne se passait pas. La ville semblait morte. Il était bien heureux que les soldats ne voient pas ça, car c'était ce qu'il y avait de plus démoralisant. Alors qu'ils circulaient dans les rues, il sentait parfois des regards se poser sur eux, et ils n'auraient su dire si ils étaient inquiets ou tout simplement curieux. La seule fois où il s'était retourné, la fenêtre d'où provenait le regard s'était fermée rapidement.

Ils avancèrent donc rapidement, pour enfin arriver aux écuries royales. Albar n'avait pas de cheval, il n'en voyait pas l'utilité, mais il avait toujours beaucoup aimé les bêtes, c'est pourquoi, quand il se rendait près des écuries avec l'impératrice, il insistait toujours pour s'y arrêter et voir ses chevaux blancs. L'un de ceux de son attelage lui plaisait particulièrement, et il l'appréciait plus que les autres. Il avait l'air plus intelligent, plus vif, plus malicieux que les autres. Il s'appelait Arod, et apparemment, il avait fini par bien apprécier Albar. C'était une chose étrange chez Albar. Les humains ne l'appréciaient pas au premier abord en général, mais pour ce qui est les animaux, c'était exactement l'inverse. Ils l'appréciaient, il avait vraiment un bon contact avec eux. Plus d'une fois, il avait calmé des chevaux énervés que peu de gens pouvaient approcher, plus d'une fois, il avait fait venir à lui un chat qui fuyait à l'approche de n'importe qui, et nombre de chiens "méchants" se montraient adorable en sa présence. Allez comprendre pourquoi ils l'appréciaient. Toujours est-il qu'il s'était lié d'amitié avec Arod, presque de la complicité, et c'est avec un sourire qu'il le découvrit dans l'écurie royale, parmi les chevaux non réquisitionnés. Il s'approcha de lui, et le détacha, en lui flattant l'encolure. Il lui parla alors, avant de désigner les autres à Shinku :

"Bonjour mon ami. Comment tu te portes? Il s'en est passé des choses dernièrement tu sais. Je t'en parlerai en route. Oui, nous prenons la route, toi et moi, sans le carrosse. Je t'expliquerai. Je te présente Shinku, une amie, même si elle est insupportable. Shinku, je te présente Arod, mon préféré. C'est lui que je vais prendre. Parmi les cinq autres chevaux restants, tu as Gabilan, Asufel, Bucéphale, Blacky (qui est pourtant blanc comme neige, va comprendre), et Cadoc. Je te conseille de prendre Gabilan, le premier sur ta droite. C'est un des deux chevaux te tête, avec Arod. C'est un meneur, et un malin. Il faut bien qu'entre le cavalier et la monture, il y en ai un d'intelligent. Pardon, c'était petit, je n'ai pas pu m'en empêcher."

Il sella Arod en quelques minutes, et grimpa sur lui dès que possible, et lorsque Shinku fut prête, ils partirent au trot jusqu'aux portes. Pas aux portes principales, non non, pas devant toutes les troupes. Ils se dirigeaient vers la porte située devant l'endroit des travaux, qui n'étaient évidemment pas encore fini. Ils purent donc passer, et opérer un léger détour, d'environ 1km, pour que les hommes ne les voient pas trop, ou du moins, qu'ils aient moins de chance de le faire. A partir de ce moment là, Albar s'en remit totalement à Shinku quant à la direction à prendre. En chemin, il lui expliqua toute la stratégie mise en place, les formations militaires de base, et il s'étendit notamment en presque louanges sur la phalange des glaces. Il expliqua toute les manœuvres qui allaient être mises en place pour contrer l'ennemi dans son avancée.

En chemin, il regarda autour de lui, et contempla l'infinité blanche autour de lui. La nuit commençait à tomber, et le soleil froid des glaces disparaissait doucement derrière les dunes glacées. Il commençait à faire franchement sombre, et la pleine lune se faisait déjà visible, réfléchissant la lumière déjà glacée du soleil sous une forme encore moins chaleureuse. Mais, contrairement à ce que l'on pourrait penser, Albar ne s'en sentait pas gêné, ou oppressé, ou quoi que ce soit d'autre. Il préférait la verdure de Drayame, certes, mais les glaces étaient sa patrie, et ces paysages, ils les avaient vu de très nombreuses fois, tant et si bien que, dans son esprit, c'était désormais ce qui était associé à l'idée de "chez moi", qui est toujours réconfortant. Il pensa à nouveau à Kerns... Dieu que cet homme était stupide, et exaspérant. Mais son esprit se détourna bien vite de lui, pour arriver sur Issendra. Que subissait-elle? Il l'avait faite enlever, alors il ne voulait sûrement pas la tuer, mais venant d'un barbare comme lui, on pouvait s'attendre à tout, et, en vérité, il mourait de peur et d'inquiétude. Il aurait tout donné pour la sauver, pour prendre sa place, n'importe quoi pour qu'elle puisse être tirée de là. Si jamais il lui arrivait quelque chose, il savait que jamais il ne se le pardonnerai...

Il tenta de s'arracher à ces sombres pensées en se focalisant sur autre chose, et une chose, justement, fini, avec beaucoup de difficulté, par lui occuper l'esprit : que se passera-t-il pour Silena après la mort ou la défaite du pantin pignouf? Un autre roi, un bon, serait mis sur le trône, c'était clair, mais les conseillers voudraient sans doute sanctionner le pays. Il ne savait pas comment Issendra réagirait. Elle était juste, mais ferme, intransigeante, et sanctionner Silena ne serait pas mal considéré, bien au contraire, tout le monde penserai que ce n'est que justice. Mais Albar, lui, pencherai plutôt pour de la clémence. Silena, selon lui, ne devrait subir aucune représailles, et les soldats devront être renvoyés dans leur patrie comme si ils avaient servis pour Selian, et non contre lui. Ce serait un moyen définitif de s'assurer leur loyauté, et saigner le pays à blanc ne changerait absolument rien : la triade aura besoin de l'argent des trois pays pour payer le futur effort de guerre.

Le chemin continua, long, les minutes devenant des heures, jusqu'au moment où quelque chose se fit entendre au loin. La nuit était tombée, mais la lumière de la lune, se reflétant sur la neige, rendait la visibilité presque égale à celle du jour. Et au loin, Albar et Shinku virent deux formes indistinctes qui bougeaient : l'une était apparemment humaine, ou humanoïde, et l'autre était une espèce de gros truc qui bougeait vite. Ils se rapprochèrent, mais arrivés à une cinquantaine de mètres, les chevaux refusèrent d'avancer. Ça se comprenait aisément : la grosse bestiole était l'une des pires saleté des glaces, un Shakcha. Ces trucs étaient pas très courants, mais en croiser un était mauvais signe. Et visiblement, la demoiselle qui se battait contre lui se débrouillait pas trop mal, même si elle était en difficulté. Sans doute n'en avait-elle jamais croisé auparavant. Ses écailles sont solides, et il faut, pour le tuer avec facilité, trancher sa gorge, là où un petit interstice se trouve dans ses écailles. Il fallait surtout éviter ses griffes, c'était la base. Et la bestiole venait de mettre la femme à terre, leur tournant désormais le dos. Albar se laissa tomber de cheval, et lança à Shinku : "Je m'en charge, j'ai l'habitude de courir dans la neige !"

Il courut alors rapidement, sachant que la bestiole ne traînerai pas à se payer un morceau de steak bien saignant. Lorsqu'elle mangeait, ou s'apprêtait à manger, la bête était moins prudente, mais elle entendrait tout de même le bruit de ses pas si il courrait. Arrivé à 40 mètres il ouvrit sa veste, pris l'un de ses couteaux, et le jeta, non pas sur la créature, mais plus loin, environ 15 mètres devant elle. Quand il toucha le sol, Albar était à à peu près 20 mètres, et l'animal leva alors les yeux sur cette chose étrange qui venait de tomber, curieux, et totalement focalisé sur ce truc. Il courut les 15 mètres suivants en quelques instants, puis saute pour arriver sur le dos de l'animal, qui se cabra presque immédiatement. Évitant la pointe mortelle situé sur son dos, il s'accrocha à l'un des excroissances pointues situées le long de son coup, de la main drite, et dégaina un de ses yatagans de la main gauche, pour lui asséner, après plusieurs essais, un cou sur la gorge de l'animal qui se tortillait dans tous les sens. Celui ci se cabra une dernière fois, et Albar, qui avait sacrifié son équilibre pour porter le coup, fut projeté en arrière, et eu le mauvais réflexe de rester accroché à l'excroissance. Ainsi, au lieu de voler en arrière et de tomber dans la neige, sa jambe s'empala sur la plus grande pointe de son dos, ce qui, logique, lui arracha un petit cri et une très grande grimace de douleur. Il ne traîna pas, et enleva sa jambe de là le plus vite possible, pour la faire cicatriser, avant que le sang n'afflue et ne fasse une immense tâche sur son pantalon, ce qui aurait pour effet de le rendre un peu trop visible de loin. Il fit cela assez vite, même si il fut assez essoufflé à la fin (mais bon, il se reposerai en route, à cheval) et cacha la petite tâche occasionnée avec un simple bout de tissu blanc. Il se redressa et s'adressa à la femme qui s'était battu contre la bestiole, visiblement un très bonne combattante avec une arme étrange, sans lâcher la sienne.

"Mademoiselle, bonjour. Je me nomme Albar Tlassin, et si vous êtes là, c'est que vous m'avez sans doute entendu tout à l'heure, donc vous savez sans doute globalement qui je suis. mais moi, je ne sais pas qui vous êtes, et vous venez du camp ennemi. J'ai donc, avant de faire plus ample connaissance, deux questions à vous poser : qui êtes vous? Et surtout : est-ce que l'impératrice va bien?"

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La Guerre froide Sand-g10Lun 19 Sep - 16:54
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(HRP : Je suis flattée Lara ^////^)

Shinku tapât du pied sur le sol en attendant Albar près des écuries, regardant l’heure qu’il était en se fiant au pâle soleil, difficilement visible sous l’épaisse couche de lourd nuage blanc. Il ne manquerait plus que ça, de la neige ! Shinku n’en avait pas vu souvent, mais le peu que cette masse blanche lui ait appris en venant ici, c’est qu’il fallait mieux l’éviter. Non seulement c’était froid, mais en plus c’était mouillé. Logique certes, pour de l’eau gelée mais qu’importe…

Ah enfin, ce Tlassin daignait la rejoindre… Enfin ce « Tlassine » plutôt… Pff ! Même pas foutu d’avoir toute les lettres nécessaire dans son nom pour pouvoir le prononcer correctement… Si il veut que la sorcière rajoute un « e » à la fin, il n’y a qu’à avoir un « e » à la fin, voilà !
Mais elle garda pour elle ses pensées, l’heure n’était pas à se remettre à la dispute. C’était un coup à perdre encore du temps pour rien… Cet Albar était tout aussi buter qu’elle et elle se demandait si, à un moment de cette mission, il ne finirait pas par plus se taper dessus entre eux qu’avec les ennemis eux-mêmes… Bon une dispute entre deux être aussi âgés causerait pas mal de dégâts collatéraux après tout… Ce ne serait pas plus mal… De faire exploser le QG ennemi sous un coup de colère simultané ! Ce serait même intéressant, mais bon pas très discret et dangereux pour les alliés aussi. En d’autres termes, mauvaise idée. Cette pensée lui tira néanmoins un sourire.

La traversée du marché fut étrange, Albar paraissait surpris de tant de vide.
-Cela à un côté pratique que la guerre fasse autant paniquer la population… Remarque ils ont peut-être peur que je sois réellement rattaché au camp ennemi…
Après tout ça nature démoniaque l’ava it conduite à bien des malentendus ici… Pressant le pas et traversant la cours déserte, ils arrivèrent enfin à l’écurie.
Albar semblait avoir une certaine facilité avec ces animaux, en vérités, Shinku préférer les canidés, mais le fait d’avoir une nature animale aidait bien souvent à se faire comprendre de toutes les espèces. Si Chiencendit était un chien de chasse, jamais il ne mangeait de chevaux il leur préférait des mammifères encore plus grands et plus facile à chasser en meute.

Albar lançait déjà ses taquineries idiotes, et Shinku se contenta de lui écraser le pied, plantant bien son talon dans la partie du pied juste avant les orteils, une vraie torture. Moralité, toujours avoir de bonne chaussure avec un talon bien contondant !
Elle s’approcha des box un à un regardant les chevaux sans rien dire. Elle repassa plusieurs fois, et choisit le cheval qui l’avait regardé le plus longtemps dans les yeux. Il semblait s’agir de celui qu’Albar lui avait désigné.
-Il a l’air intelligent en effet. Contrairement aux autres il a compris que quelque chose de grave était entrain de se produire.
Shinku flatta l’encolure de la bête, qui continuait de ne pas la lâcher des yeux. Elle n’avait pas souvent monté de chevaux, mais il lui était arrivé de se déplacer à dos d’autres créatures. Ce serait surement plus ardu que de traverser Sawahi en passager clandestin sur le dos d’un paisible mange-rock, mais sans doute pas aussi dur d’essayer de contrôler un de ces foutus Yensas mal apprivoisé dans le désert…

Elle comprit rapidement le mécanisme de la selle, bien que légèrement différente de celle des montures pisciformes. Et se hissa sur le dos de la bête. Une chance que la traversée régulière des montagnes au phénix lui ait donnée de la force dans les jambes. C’est que c’est haut ces bestioles !
Pas farouche du tout en attendant, c’est à peine si l’animal avait réagit en la sentant grimper. Quand elle avait sauté sur le dos de mange-rock par le passé ils s’étaient au moins retourner pour vérifier ce qui se passait…

Elle se contenta ensuite d’observer et de copier les mouvements d’Albar. Bon ainsi on dirigeait la bête avec les jambes et les bras en même temps. Ça Golgotha lui avait plus ou moins expliqué, car c’est aussi ainsi que l’ont monte les vouivres apprivoisées. Bien que Shinku eu toujours refusé de monter une de ces créatures… Avec ses bêtes là on ne sait jamais ! Déjà il avait presque fallut l’attacher au Yensa pour qu’elle daigne le monter, il ne manquerait plus que cette espèce de dérivé de la salamandre en mode super agressif… Tant qu’à monter un carnivore autant que se soit un chien !

-Aaaaaah… Vivement que tu grandisses encore Chiencendit, que je puisse te monter toi… Dit-elle avec un soupir, avant de sourire à la bête. Le prédateur lui répondit par un petit aboiement, trottinant vaillamment à côté de la monture. La sorcière se contenta de suivre Albar jusqu’à ce qu’il s’arrête et ne lui demande la direction à prendre.
Elle siffla alors son chien qui dressa les oreilles, et se mit à courir dans la direction d’où venait le cri de tout à l’heure. La demi-démone savait aussi qu’il fallait aller dans cette direction, mais attendit qu’Albar n’entame le gallot pour l’imiter et suivre la direction indiqué par Chiencendit.
Shinku mis un moment à se rendre compte que la nuit tombait… Elle était tellement préoccuper par les odeurs environnantes qu’elle ne se rendit compte qu’après que les reflets de la lune sur la neige ne l’éblouissent. En effet, tout comme les canidés, Shinku avait déjà adapté ses yeux à l’obscurité ambiante, mais les nuages avaient soudain disparus, découvrant la lune. C’était un assez joli spectacle. Il aurait sans doute était gênant d’avancer dans un noir complet, même pour elle et son chien.

Plusieurs fois au cours du chemin, le chien tomba dans un trou de neige, au grand dam de Shinku qui devait alors descendre de sa monture pour aller le chercher. Une fois, la bête l’entraina dans la cavité avec elle et Shinku du faire fondre toute la neige autour pour sortir de piège blanc.
-Je vais faire brûler toute cette foutue poudre blanche !!

C’est a que la demi-démone remarqua qu’Albar était trop silencieux… Elle tombait dans la neige et lui ne lui lançait aucune pique… Hum… hautement suspect. A voir son regard perdu dans le vague, facile de deviner à quoi il pensait…
-Te rendre malade ne servira à rien, concentre-toi plutôt sur le chemin... Et toi Chiencendit, veux-tu rester sur le chemin principal, la prochaine fois que tu tombe dans un trou je vais te laisser te débrouiller sac à puce !!

Au fur et à mesure du chemin, désormais sans entourloupe car le chien avait compris le message. . Shinku se mit à penser elle aussi à ce que le royaume de Silena était entrain de faire et aux conséquences que cela aurait. Peut-être est-ce là le miracle de la télépathie ou de la même longueur d’onde, puisqu’Albar se tracassait aussi avec ses choses là…

Son démon lui parla un peu de son avis sur la question et Shinku cru bon de faire part à voix haute de leurs pensées communes.
-Néanmoins… J’ai presque pitié du peuple en face. Voilà pourquoi j déteste tout ce qui touche à la monarchie ! Les puissants trouvent toujours des mauvaises raisons pour se faire la guerre… Et après c’est tout le peuple du perdant qui trinque ! Mais si il ne l’avait pas suivit c’était de la trahison et donc la peine de mort… L’avantage d’un peuple ans roi c’est qu’au moins on évite ça, même si c’est un peu le bordel tout les jours ! Si un fait une connerie il l’assume tout seul ! On devrait peut-être condamné ce Kerns aux travaux forcés hé hé ! Reconstruire ce qu’il a détruit, cela ne lui ferait pas de mal ! Et ça lui remettrait l’égo en place ! Je me demande si ses soldats devraient faire ça aussi…


La discussion fut soudain interrompue lorsque des odeurs nouvelles se firent sentir. Shinku sentit l’odeur du sang… Enfin… une étrange odeur de sang d’ailleurs. Et avec elle une volute faible qu’elle ne put identifier.
-Méfie-toi il y a quelque chose de pas net là-bas.
Quand enfin les deux silhouettes furent visibles, Shinku se demanda pourquoi elle ne parvenait pas à sentir le prédateur d’aussi loin. Pourtant el vent venait vers eux bon sang ! Et cette femme à Terre aller servir de casse-croûte à se truc… Une créature à l’odeur faible c’était sans nul doute un.
-Shakcha ? Ces saloperies peuvent vraiment survivre partout…
Son cheval pila net. A vrai dire s’il ne l’avait pas fait, Shinku lui en aurait donné l’ordre parce qu’il ne fallait surtout pas oublier que cette créature reptilienne était…

-Je m'en charge, j'ai l'habitude de courir dans la neige ! Dit soudain Albar en la tirant de sa réflexion.
-Attends Albar les Shakcha sont insensible à… Elle s’arrêta net. Minute, il n’y connaît rien en magie… Tout va bien ! Elle se remit à crier et lui lança : Vas-y découpe-le en morceau !!

Après un combat dont Shinku commença à se demander l’issu, Albar fini tout de même par mettre un terme à la vie de la bête. Shinku descendit tout de même de sa monture armée de sa faux pour ; premièrement vérifier que la créature était bien morte ; et deuxièmement pour dissuader l’éventuelle ennemi de s’en prendre à elle.

En voyant que son chien essayait déjà de mâchonner le reptile malgré les écaille le doute n’était pas permis, elle était bien morte.
-Non non !! N’abîme pas les écailles, attends je vais te le décortiquer.

Elle regarda Albar poser des questions cruciales à ce qui pourrait être un ennemi… Elle poussa un profond soupir et ensuite fit semblant qu’elle se pendait, tenant une corde invisible d’une main et poussant un léger murmure d’agonie pour ajouter à sa mimique. Il ne voulait pas lui offrir le thé non plus ? Bah tant pis pour lui, après tout laissons-lui le bénéfice du doute, cela pourrait être une alliée…

Elle s’accroupit près de la bête et décida de lui dérober toutes ses écailles, en fait c’était plutôt une veine de tomber sur elle. Avec ça même Albar l’inculte en magie pourra se protéger d’elle. Et puis la viande de Shakcha ça ne doit pas être mauvais. Elle utilisa un petit couteau qu’elle gardait sur elle au cas où. Pas un de ceux avec lesquels vous pourriez tuer un adversaire facilement, mais fort pratique pour découper des herbe ou dans ce cas précis, un animal. Prélevant les écailles avec minutie, Shinku préleva un morceau de viande cru et en fit son goûter de minuit enfournant un morceau dans sa bouche. La demi-démone découpa quelque autres morceaux qu’elle mangerait en chemin et les plaça dans un linge de couleur foncé, elle laissa ensuite son chien dévorer les parties désormais dépourvue d’écaille.

-Eeeeh, ce n’est pas mauvais en fait ! … … … Ben quoi ?
Lança-t-elle alors aux deux autres. Oui bon manger de la viande cru à devait pas se voir tout les jours… Mais bon elle n’allait pas laisser passer gâcher quand même !

Soudain un cri d’aigle se fait entendre. Avec son plumage argenté c’était sans nul doute le même que celui à qui elle à donner sa lettre tout à l’heure. Ce qu’il y avait sur sa patte était alors sûrement un message de la rébellion. Bine que la bête ne se soit poser sur son gant pour lui donner la lettre, Shinku hésitait avant de l’ouvrir en présence de l’inconnue, qui à première vue, était de la race des vampires. Vampire hein… Pourvu que ce ne soit pas cette fameuse prêtresse de Zelphos…

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La Guerre froide Sand-g10Sam 24 Sep - 18:36
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Lara était en train de se demandais mentalement ce qu'était la vrai mort, la mort définitive quand elle entendit différentes choses. Son esprit se vida quand elle entendit qu'une personne courrait vers elle et qu'une voix féminine l'encourageait de massacrer le shakcha.

La chose suivante qu'elle perçut fut une arme, un poignard plus exactement, lancée à quelque pas d'elle dans la neige. Ce lancé que Lara savait parfaitement réfléchis détourna l'attention du Shakcha d'elle le temps suffisant pour qu'elle se relève... et voit un homme sauter sur le reptile.

Bouche-bée, la vampire vit l'homme se débattre contre l'animal en essayant de le décapiter au niveau du cou. Mais bien sûr ! Ce qu'elle pouvait être idiote alors ! Elle avait réussi à en tuer lorsqu'elle avait encore un maître ! En lançant des poignards au niveau du coup de la bête. Elle ne décida de ne pas rester trop longtemps plongée dans ses souvenirs afin de voir comment tournait le combat. Quand l'homme se fit embrocher, elle releva ses cimeterres dans l'intention de l'aider, mais mystérieusement, il n'eut rien, et tua l'animal.

Rien ? Oh non, il y avait bien quelque chose. Un odeur de sang exécrable pour un vampire comme Lara. Cet homme n'était pas un homme, mais un daeva. Lara en avait déjà entendue parlé, et elle avait même lu quelque chose sur eux, mais c'était la première fois qu'elle en rencontrait un. l'odeur était en effet très reconnaissable... fade !

C'est ainsi qu'est le sang. Quand il n'est pas précieux et rare, il n'est pas interessant ni nutritif pour un vampire. Il arrive même qu'il soit toxique. Mais cela était plus rare, et plus souvent le cas de race qui charmait les hommes. Quoiqu'il en soit, Lara savait qu'elle ne risquait pas mordre celui qui l'avait sauvé, et d'un côté, ça la rassurait...

C'est alors qu'advint une odeur de chien mouillé. Mais bon sang que ce passait-il aujourd'hui pour que la vampire soit obligé de supporter ce genre d'odeur ?! Lara se tourna vers la nouvelle arrivante qui semblait plus préoccupée de l'avenir des écailles de shakcha que d'autre chose. Celle-ci était un peu bizarre, mais Lara la trouvait marrante.

Quand à son chien... il sentait encore plus qu'elle ! Mais il n'était pas un chien normal, et Lara eut beau chercher dans sa mémoire, ce chien ne lui disait rien du tout. elle jugea en revanche qu'il était en partie démon au vue de l'odeur qu'il dégageait, mais au final, elle s'en moquait plutôt pas mal.

-Mademoiselle, bonjour. Je me nomme Albar Tlassin, et si vous êtes là, c'est que vous m'avez sans doute entendu tout à l'heure, donc vous savez sans doute globalement qui je suis. mais moi, je ne sais pas qui vous êtes, et vous venez du camp ennemi. J'ai donc, avant de faire plus ample connaissance, deux questions à vous poser : qui êtes vous? Et surtout : est-ce que l'impératrice va bien?

A ce discour expéditif et très révélateur, Lara eut un sourire ironique qu'elle ne put retenir. Voilà donc celui qui avait réussie à rendre ses sens inutilisables ! Comme elle allait s'amuser ! Enfin, tout est relatif car il lui fallait désormais plaider sa cause... oui, mais comment ?! Sutout qu'elle sentait que la femme qui ramasser les écailles savait ce qu'elle était. Un sorte d'instinc en quelque sorte...

C'est alors qu'elle vit la femme imiter quelqu'un qui se pend dans le dos du garde du corps que Lara avait tant maudis il y a peu. La vampire ne sut pas exactement comment elle devait interprêter cette mimique, et décida de l'ignorer, sans pouvoir pour autant ne pas élargir son sourire gouailleur.

Prenant une grande inspiration, elle décida d'obter pour une semi-vérité, comme toujours, mais en restant elle-même pour la première fois depuis qu'elle était archevêque. Elle rangea alors ses armes dans leur fourreau, et croisa les bras sur sa poitrine pour répondre.

-Je m'appelle Lara, dit-elle d'un ton léger tout en se traitant d'idiote de livrer son vrai prénom. Et je suis navrée de vous dire que je ne sais strictement rien en ce qui concerne Issendra. Elle n'est pas morte, et je ne pense pas que l'incube lui fasse le moindre mal.

Elle marqua un courte pose avant de reprendre soudain très ironique.

-Pour compléter votre première question, disons que je viens bien du camps adverse, mais que je suis en favaeur de la rébellion.

Pour sûr que personne n'allait la croire. La question suivante serait sûrement quelque chose comme : "Que faisiez vous dans le camps adverse alors ?" ou alors en un peu moins polie : "Espèce de sale sangsue, tu crois vraiment que je vais gober tes mensonges ?!" a moins qu'il essaie tout bonnement de la tuer... Dans ce cas, Lara avait tout intérêt à se tenir preête à devenir invisible à tout instant... et à surveiller l'ombre des humanoïdes qui l'observait.

C'est alors que la jeune femme qui s'occuper du Shakcha attrapa un bout de viande et le mangea cru. Lara cligna des yeux plusieurs fois en dévisageant celle qui sentait le chien.

-Eeeeh, ce n’est pas mauvais en fait ! Lança-t-elle avant de voir le regard que lui lancer Lara. … … … Ben quoi ?

La vampire ne put qu'éclater de rire. Elle se sentait plutôt bien même si celui qui s'appelait Albar était assez menaçant à son égard, elle était elle-même pour la première fois depuis logntemps. Pourquoi employer ruses et mensonges alors qu'elle avait trouvé ce qu'elle cherchait ? Il ne lui restait plus qu'à faire savoir qu'elle était purement du côté des rebelles, et elle pourrait enfin agir !

Lara se reprit alors, et regarda le Shakcha avec une lueur nouvelle dans ses pupilles de chat. Il fallait avouer que la bestiole avait une bonne odeur. Cependant, elle se retint de sortir ses crocs... Qui ferait confiance à un vampire, surtout quand elle était persuadée que l'incube avait parlé de l'archevêque vampire qu'elle était. Il s'en était peut êre même vanter que l'emplumé envoie un de ses précieux archêvêque à son aide ! Tu parles ! La vampire était sûre qu'en déclanchant cette guerre, Kerns avait signé son arrêt de mort, et elle se ferait un plaisir de s'occuper de cela !

Mais le problème dans l'instant n'était pas là, mais à ce qui allait se passer de cette sorte d'entrevue. Lara retint alors un soupire. Plus sérieuse, elle se tenait désormais sur ses gardes, le moindre de ses sens en alerte afin qu'elle puisse s'échapper en cas de besoin. On n'est jamais trop prudent !

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La Guerre froide Sand-g10Dim 25 Sep - 13:19
http://www.terramysticarpg.com/t12-albar-tlassin
« Je m'appelle Lara. Et je suis navrée de vous dire que je ne sais strictement rien en ce qui concerne Issendra. Elle n'est pas morte, et je ne pense pas que l'incube lui fasse le moindre mal. Pour compléter votre première question, disons que je viens bien du camps adverse, mais que je suis en faveur de la rébellion. »

Intérieurement, Albar se répandit en jurons et blasphèmes (les plus recommandables étant « bordel de Dieu », ou bien « par saint phallus ! ») : ainsi, elle n'avait pas de nouvelles d'Issendra. Elle n'était pas morte... Ce n'était en aucun cas une surprise, même si c'était un peu rassurant... Ou au contraire, encore plus inquiétant : que devait-elle subir ? Qu'est ce que cet immonde barbare au joli minois lui faisait endurer pour je ne sais quelle raison ou simple envie sortie de son esprit stupide, tordu et dégénéré ? La barbarie n'avait jamais été sa tasse de thé, mais si il en avait l'occasion, il hésiterai beaucoup entre le brûler vif ou le laisser en vie mais défiguré à jamais. Après tout, la seule chose qu'il avait, et qui comptait pour lui, c'était le pouvoir. Sans cela, qu'avait-il, à part sa beauté incubique ? Rien, et certainement pas du talent. Si on lui ôtait cela, lui qui avait été élevé dans le faste, il se retrouverai sans rien, privé de tout... En réalité, la sanction qu'il prévoit sera prise en fonction de ce qu'Issendra aura subi. Pourvu qu'elle aille bien...

Bien, revenons au concret, et évitons de sombrer dans ces marais profonds et insondables que sont les sentiments néfastes. Il convenait de savoir qui c'était celle là. Lara... Ce nom ne lui disait absolument rien du tout, et c'était plutôt bon signe : il connaissait toutes les sommités qui pourraient leur tomber dessus (ou peu s'en faut), et il n'y avait aucune Lara là dedans. Bien sûr, ce pouvait être un faux nom, le risque n'était pas à écarter. Toutefois, une chose était sûre : elle n'était pas originaire des glaces. Certes, elle avait le teint pâle qui était souvent l'apanage de ses compatriotes, mais elle n'avait aucunement l'accent des glaces. Elle venait du nord, c'était sûr. Mais dans ce cas là, d'où venait cette grande pâleur ? Ce pouvait être une coïncidence, mais il ne croyait pas au hasard, juste aux probabilités. Et celles que ce soit justement une coïncidence étaient très faible. Conclusion : elle n'était pas plus humaine que lui ou Shinku. Question : qu'était-elle ? La première réponse qui lui vint à l'esprit était le mot : « vampire », car c'était la race pâle la plus répandue. Là encore, statistiquement, il y avait beaucoup de chances que ce soit cela. Mais jamais une probabilité n'est de 100%.

Elle disait être de la rébellion... De cela, il ne pouvait point juger. Il ne décelait aucun signe de mensonge chez elle, mais ce ne serait pas la première fois qu'il se trompait : si seulement il y avait des signes de vérité qui existaient réellement. Toujours est-il qu'il ne pouvait deviner si elle faisait partie de la rébellion : seule Shinku pourrait, ou non, le confirmer. Après tout, personne, à part les autres membres de la confrérie, n'auraient pu deviner ou confirmer le fait qu'Albar ai fait partie du clan des auteurs de chansons paillardes.

Il allait répondre quand Shinku leur fit ce qui était sans conteste la plus décalées des interventions jamais faites en ce monde. Mais il faut avouer que c'était bien drôle, et il ne put s'empêcher de rire (et également d'avoir un peu envie de goûter, parce que ce morceau de bifteck avait ma foi l'air assez bon, mais restons tout de même un peu sérieux : si tout le monde se mettait à faire n'importe quoi en même temps, on risquait d'aboutir à un peu n'importe quoi, comme la démocratie par exemple, voire même les partis politiques ! Voyez donc ô combien le risque était grand), et il s'adressa à la dénommée Lara, qui elle aussi était hilare, mais venait de se calmer.

« Si vous n'êtes pas totalement stupide, et je ne pense pas que ce soit le cas, vous vous doutez qu'on ai des doutes sur ce que vous venez de nous annoncer. Mais avant tout : vous êtes quoi ? Il y a fort à parier – et c'est un grand joueur de poker qui vous parle – que vous n'êtes pas humaine, alors quoi ? Moi, pour ma part, je parierai sur vampire, en raison de votre teint très pâle. Il y a peu de créatures ayant cette pâleur à ce que je saches, et la majorité sont des créatures dites ténébreuses. Ce qui va suivre n'est en aucun cas du racisme, juste des probabilités : la plupart des créatures des ténèbres, telles les vampires, sont à la solde du démon, donc, statistiquement, il y a plus de chances que du démon vous soyez le suppôt Zitoire – Lara, pardon – et donc, la prudence quant à vos paroles est de mise. Ajoutons à cela le fait que vous veniez du camp ennemi, chose que vous nous avez annoncé, et on peut se poser des questions.

Cela dit, justement, vous nous l'avez annoncé et, à moins que je ne me trompe, ce qui est possible, vous nous avez donné votre vrai nom, et vous ne semblez pas avoir menti. Cependant, vous êtes assez évasive : vous venez du camp ennemi, mais vous êtes en faveur de la rébellion, voilà, point barre. Vous savez que je suis l'un des défenseurs de la ville, et que l'autre demoiselle aux habitudes tellement canines que je me demande avec appréhension comment elle va réagir devant un lampadaire est avec moi. Il est donc logique d'en déduire que nous allons préparer quelque tour pendable à l'ennemi, et ça, n'importe quel idiot, tel un roi de Silena, l'aurait compris. Ainsi, même si rien ne laisse entrevoir que nous sommes de la rébellion, nous luttons contre Kerns, donc, si vous faites bien parti des rebelles, nous sommes ensemble. Sachez, et inutile d'aboyer quant à ce que je vais dire Shinku, que la femme canine, à la canine acérée justement, ceci pour compenser un manque clair d'intelligence – navré, mais je ne peux m'en empêcher – cette femme disais-je est une représentante de la rébellion. Je n'en fait pas partie moi même, alors si vous devez vous identifier à un membre de la rébellion par un moyen ou un autre, faites le auprès de Médor. Moi je me contente de vous surveiller. Ah et, j'ai faillit oublier les bonnes manières. 
»

Gardant toujours son yatagan dans la main gauche, il lui pris la main et lui fit un baise-main, prenant garde à ses gestes, au cas où. Ses doigts furent parcouru d'un frisson, tant sa peau était froide.

« Je suis désormais à peu près sûre que vous soyez une vampire, même si le climat fausse un peu la température de votre corps. Pour avoir une bonne observation, il aurait fallu que je vois votre cou, mais, autant un baise-main peut paraître naturel, un baiser dans le cou aurait été très peu approprié, et, comme je le dis toujours : on ne tire jamais un cou le premier soir. »

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La Guerre froide Sand-g10Dim 25 Sep - 17:37
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Ah cet Albar… Mais par le dragon millénaire de Volcania, quand comprendra-t-il que le temps presque et qu’il ferait mieux de garder sa langue dans sa poche ! Shinku bailla longuement lors du premier paragraphe. Le secondé était fort chargé d’insultes plus pathétiques les unes que les autres envers sa personne, et elle se contenta de déchirer la viande bruyamment, déchiquetant le steak comme elle aurait voulu le faire avec la gorge de son cher compagnon de voyage…
Quand elle décida qu’il était allé trop loin, elle souffla un truc à son chien avec un sourire mauvais.

Elle ouvrit ensuite rapidement la lettre, chargée de plusieurs papier différent, mais avant de lire le tout elle regarda une feuille décorée de plusieurs portrait... Le roi de Silena, une assassine à la zolde du grand démon et... Shinku ouvrit des yeux rond un très bref instant avant de remettre rapidement le papier dans sa poche.

Le beau parleur avait fini de déblatérer des âneries, et il salua la demoiselle de manière contrastant fortement avec son discours grotesque d’auparavant. Shinku s’approcha alors de la vampirette.
-Ne faites pas attention à ce que cet énergumène raconte, il me semble que s’il venait à être sérieux son cerveau exploserait sans doute.
Elle secoua la tête et se plaça en face de la jeune femme poussa le garde du corps au passage.
-Je suis Shinku Mortalys, en effet rattachée à la rébellion. Et pour mieux faire les présentations, le type derrière moi est le plus pathétique des garde-du-corps de Terra Mystica depuis sans doute les premières neiges de l’hiver éternel… Alors vous comprenez, les insultes sur l’intelligence provenant d’un homme qui goberait n’importe quoi du moment que cela viens d’une midinette dandinant son postérieur en rythme, cela me fait plutôt sourire… Il faut dire que sans mes talents canins, cette détestable personne serait dans une merde noire mais cela n’a pas l’air de lui monter au cerveau… Ou de descendre car je doute de plus en plus de la partie de son anatomie qui lui permet de penser…
Les bras croisée, la sorcière se retourna un instant vers Albar, le regard emprunt de son mécontentement et d’un léger brin de malice car elle commencer à s’habituer à ces avalanches consternantes de pique…

Comme il était tentant de le semer dans la poudreuse et de le laisser se démerder pour retrouver sa cher et tendre… Si seulement les enjeux n’était pas si important… Elle profita d’être à côté du coupable pour lui tirer l’oreille pendant qu'elle le sermonait.
-Au fait, viens par là toi, puis-je savoir si tu as besoin de lunette, quand bien même je suis à moitié canidé, je suis une femme ! Et as-tu déjà vu une chienne lever la patte contre un poteau triples buses ?!
Et quitte à me donner un surnom canin, choisi-en un qu’on donne à une femelle, Médor c’est pour un mâle ! Sincèrement, la finesse et la délicatesse d’un mange-rock dans un champ de pâquerettes ! Si effectivement nous croisons en route un lampadaire, j’en profiterais pour te fracasser le crâne dessus… A moins que je ne craque et que je ne t’arrache la langue auparavant… Vu comment elle est pendue, cela dois-être un morceau de choix… Remarque c’est peut-être pour compenser quelque chose…
Siffla-t-elle en consentant à le relâcher.

Shinku soupira, et fourra un instant la lettre de la Rébellion dans sa poche histoire de serrer la main à la nouvelle venue.
-Puis-je néanmoins vous demander, dame Lara… Elle resserra un temps sa poigne. Depuis quand les prêtresses, non mieux, les archevêques de Zelphos changent de camps aussi facilement… Car cette lettre ne m'indique pas que vous êtes de notre côté, bien au contraire... Mais dans le doute j'aimerais savoir en effet dame "Obscura", quelle preuve vous avez à m’apporter de votre ralliement à la rébellion.
La sorcière se recula alors, les bras de nouveaux croisés, avant de jeter un dernier regard en coin à Albar, le sourire démoniaque de mise.
-Au fait, Tlassin, il est possible mon chien ait « malencontreusement » uriné sur l’arrière de tes bottes…

Il ne pensait tout de même pas sérieusement qu’elle aller le laisser s’en tirer aussi facilement ? Bon sa propre vengeance allait sans doute se faire sentir dans peu de temps, mais bon, cela commençait presque à devenir amusant…

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La Guerre froide Sand-g10Mar 27 Sep - 11:57
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Lara se retrouvait dans un beau merdier (merci d'excuser le langage, mais encore là, je suis polie). Pour commencer, l'autre imbécile de garde du corps venait de se comporter de la façon la plus minable qu'elle est jamais vu, mais en plus, cet ingrat avait parlé des vampires comme des créatures et non comme des êtres pensant. De quoi énerver l'archevêque en plus HAUT point.

Non mais franchement, c'était quoi ces préjugés qu'ils avaient TOUS sur les vampires ? Quand Lara pensait que bien des années avant la naissance de ce pitoyable garde du corps elle était déjà là à lutter contre ce qui était aussi sûrement qu'elle s'appelait Lara du racisme ! Et ce minot arrive et lui jette à la figure, d'une façon polie en plus, que les vampires sont des créatures de l'ombre dont visiblement, il se méfiait.

Bien qu'en ce moment les pensées de Lara était PLUS que meurtrière à l'égard de ce gamin, elle se contenta de garder son calme avec un petit sourire pendant son discours, d'éviter de lui arracher la tête quand il lui baisa la main, et de se retenir, avec une force de caractère qu'elle ne s'imaginait pas, de lui planter jusqu'à la garde ses deux cimeterres dans le coeur.

Mais non, Lara était une vampire, soit, mais pas le moins de monde un monstre sanguinaire dont le sang était une condition sine qua none pour qu’elle demeure morte. Enfin vivante, mais morte… bref, vous l’aurez compris, Lara luttait contre ce genre de verbiages depuis trop longtemps pour perdre son sang froid face à ce pseudo garde du corps. Aussi, alors qu’elle s’apprêtait à répondre, venimeuse soit, mais pas agressive (bon, juste un peu…), ce fut celle contre qui Albar avait envoyé bon nombre de piques qui prit la parole, évitant ainsi à la vampire de mettre à mort le garde du corps (tout en rime et en légèreté…)

La jeune femme à l’odeur canine s’appelait en fait Shinku Mortalys. Elle avait visiblement moyennement apprécié les moqueries indécentes d’Albar, et le lui rendait bien sur un ton que Lara appréciait beaucoup ! Cette fille lui plaisait bien. Elle était exactement le genre que Lara aurait volontiers fréquentait pendant qu’elle était encore humaine. Mais elle ne devait certainement pas être née quand la peau de Lara était encore à 37 degrés…

Au fur et à mesure du discours de Shinku, Lara sentit qu’un piège se refermait doucement sur elle, et assez brusquement, elle se prit à trouver Shinku menaçante. Quand Albar était pitoyable, celle là ne faisait pas les choses à moitié ! Lorsqu’elle lui serra la main, elle lui balança sans plus de cérémonie qu’elle savait qu’elle était l’archevêque Obscura. Lara ne fit pourtant rien qui puisse amener à penser quoi que ce soit, son visage, en effet, ne laissait entrevoir qu’un masque de neutralité effarante quand on prend en compte qu’elle ressemblait à une adolescente. La sorcière pourtant n’essaya pas de la tuer, et elle ajouta même au garde du corps que son chien avait fait de lui un réverbère dont il avait parlé plus tôt.

Cependant, l’archevêque savait qu’elle était en TRES mauvaise posture. Il suffisait de voir la façon dont Albar lui avait parlé, et la façon dont Shinku avait agi avec elle pour savoir que l’air bravache du garde du corps n’était qu’une façade, et que la mignonne femme chien était tout à fait apte à mordre aux moindres mouvements suspects. Lara regarda alors tour à tour les deux compagnons de voyage alors que ce passait tout un tas de choses invraisemblable dans son esprit.

Pour commencer, comment donc est-ce que la rebelle pouvait savoir qui elle était ? Lara pourtant, ne se faisait aucun doute qu’elle ne bluffait pas. La possibilité pour qu’elle tombe sur eux était trop infime pour qu’elle songe à un mensonge de la part de Shinku. De plus, qe comptait-il faire d’elle ?! Comment allait-elle les convaincre de son innocence dans l’affaire ? Comment allait-elle leur faire croire que réellement elle n’y était pour rien ?

Lara qui depuis toujours avait mentie et vivait sur des mensonges, jugea pourtant bon de ne pas jouer avec le feu. Froid le feu, mais ça reste du feu… Elle poussa un long soupir qui mériterait presque un record, et elle prit une grande inspiration avant de se découvrir un peu… Parce que Ciel ! Qu’est-ce qu’elle avait chaud dans ces vêtements du nord !

Elle se contenta donc de laissait tomber sa veste au sol, et de découvrir son haut de combat, blanc, mais dont le symbole gravé dessus était bien celui de l’archevêque de Zelphos qu’elle était. Ses cheveux relevaient en queue de cheval révélaient le tatouage en flocon qu’elle prenait d’ordinaire soin à cacher, mais là, elle se moquait un peu de ça. Tout ce qu’elle voulait, c’était être la plus franche possible avec eux… et restait en vie jusqu’à avoir finie son explication… au moins…

-Et bien, il n’a pas fallut longtemps pour que je sois découverte, souffle-t-elle en croisant les bras à son tour. Je me présente donc correctement, je m’appelle Lara Lidwin, mais une seule personne à part vous me connaît sous ce nom. Pour l’emplumé de service et ses chiens, pardonnez moi l’expression Mlle Mortalys, on me connais sous le pseudonyme d’Obscura. Je suis en effet un vampire depuis tellement de temps que j’en ai oublié ma naissance, tout comme la plupart de mes souvenirs… Alors apprenez quelque chose, maître Tlassin (et son ton était loin d’être polie) je suis peut être une « créature de la nuit » ou encore un « monstre sanguinaire », il n’en reste pas moins que je suis votre aînée, et que j’apprécierais BEAUCOUP que vous surveillez votre langage en ce qui concerne ceux de ma race, car que je sois en position de faiblesse où pas, ma fierté dépasse par beaucoup votre imagination et j’arriverais à vous arracher votre langue avant que vous ne parveniez à me tuer.

Elle s’arrêta un court instant et eut soudain un sourire tout à fait vrai, comme si ce qu’elle venait de dire n’était que : « bonjour, comment allez-vous ? ».

-Bien, maintenant que cela est dit, je vais un peu plus parler de moi. Mon passé n’étant pas bien intéressant, on va en venir au fait, donc à ma « nomination » à la place d’archevêque. Je ne sais pas si la rumeur est parvenue jusqu’à vous, mais il arrive qu’on me donne les adjectifs de cruelle, sans cœur et tout ce qui va avec. Ca à un rapport avec la façon dont je suis arrivée à mon poste. En fait, j’ai tout bonnement tué l’ancien archevêque car il désirait soit que je le serve, soit que je meure. Ayant refusé d’être son esclave, il a envoyé ses praetoriens sur moi et celle qui m’accompagnait, une salamandre que je n’ai plus jamais revu après avoir remportée notre combat. C’est elle qui l’a tué, mais elle m’a demandé de prendre la place de cette ignoble personne car je présentais plus qu’elle. Il faut avouer qu’elle était… ardente et passionnée…

Lara eut un sourire un brin mélancolique au souvenir d’Hexandre qui avait été une aide non négligeable.

-Ma venue n’est donc pas passé inaperçue, et il y a peu, alors que je cherchait à respirait un peu loin de mon palais qui est remplie d’hypocrisie et de mensonges, je me suis faîte kidnapper par la rébellion, et j’ai rencontrée une jeune assassine que j’ai sauvé d’un mauvais sort avant qu’elle-même n’essaie de me tirer d’affaire. Il faut avouer que dès qu’elle à pu, elle est partie comme une fleur, mais comment faire confiance à une aracnéa… bref, tout ça pour dire que la rébellion m’a déjà vu, et m’a relâché en me prenant pour agent double. (Cf : rencontre fortuite… c’est pas encore fini, mais Syllas m’a dit qu’il comptait me faire rentrer dans le rébellion… ça compte non ?)

Lara regarda alors les deux personnes en face d’elle comme pour les mettre au défi de ne pas la croire.

-Je sais que cela va être très difficile de me croire, et je sais aussi que vous devez vous demander s’il est possible de faire confiance à une sangsue comme moi (elle crache ce mot à la façon d’un chat énervé) mais la seule chose que je vous demande, ce n’est pas de me croire, mais de m’aider à mettre fin à cette guerre. Je saurais vous être utile car personne ne sait qui je suis réellement, et puis…

Lara marqua une pause durant laquelle elle réfléchit avec attention à ce qu’elle allait dire. Elle savait que cela pourrait être utile pour qu’ils la croient, surtout pour le garde du corps, mais il fallait qu’elle veille bien à ce que personne comprenne qu’elle était agent double, car sinon, elle ne serait d’aucune utilité aux rebelles. Cependant, si un plan ingénieux était élaboré, elle pourrait facilement permettre…

-Et puis je pense que je parviendrais facilement à savoir où est l’impératrice afin que vous la libériez… peut être même serait-il possible de créer un désordre suffisant pour que Kerns soit déstabilisé. Je veux dire… il faut avouer que votre discours ne manquait pas de charme… il ne sera pas difficile de lancer une mutinerie…

Lara alors se tut, attendant la réaction de ceux qui avait désormais sa vie entre leur main.

Lara Lidwin

Lara Lidwin


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La Guerre froide Sand-g10Jeu 29 Sep - 21:30
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Cela se compliquait... Une archevêque... Si il n'avait pas décidé de lui accorder le bénéfice du doute quelques instants avant, il l'aurait tuée sur le champ. Si il n'éprouvait aucune sympathie pour les religions, Zelphos bénéficiait d'une place particulière dans son cœur : l'ennemi à abattre, l'insolente raclure de ce monde déjà abruti de mysticisme et qui se mettait à ne plus avoir suffisamment de Dieux stupides et grotesques, tant et si bien que lorsqu'un abruti d'un autre monde pointa le bout de son immonde tronche, des tas d'imbéciles se sont mis à le vénérer comme un Dieu. Quelle honte... Là encore, heureusement pour elle qu'il se pouvait que ce soit une couverture. Il connaissait le nom de tous les archevêques de Zelphos, et aucun à sa connaissance ne se nommait Lara. Il y avait bien une Obscura, mais c'était tout. Comment Shinku pouvait-elle savoir quel était son nom ? Albar ne put s'empêcher de se méfier, surtout lorsque Lara leur fit part de sa surprise quant au fait que Shinku la connaisse. Après tout, la sorcière n'était pas un des grands pontes de la rébellion, elle n'était qu'une membre comme les autres apparemment, alors comment pouvait elle savoir ?

« Oh mon Dieu, dit-il avec une ironie forte, il encore dans ce bas monde des gens qui se méfient des vampires. Mais sacrebleu comment est-ce possible ? Vous avez raison d'être aussi troublée. Non mais sérieusement, laissez moi vous expliquer quelque chose, que visiblement votre age ne vous a pas appris : personne, avec un peu d'intelligence, ne s'offusque plus du nom qu'on lui donne. Oui vous êtes une créature de l'ombre, oui les vampires sont des suceurs de sang, mais j'ai envie de dire : et alors ? Qu'est ce qu'on en a à cirer de comment on les nomme ? Quel est cet engouement pour l'auto-censure verbale ? On ne dis plus un clodo, on dis un sans-logis, on ne dis plus un débile mental, mais un handicapé. Mais bordel de Dieu quelle est la différence ? Vous pensez vraiment pouvoir résoudre tous les problèmes du monde en appelant un chat un chien ? Vous êtes des suceurs de sang, mais ce n'est qu'une observation, et non une critique. De même que Shinku est une sorcière ou moi... Euh... Un foie humain sur pattes. Navré de cette mauvaise image, mais le foie se régénère et moi aussi, et c'est le premier exemple qui me soit venu à l'esprit. Toujours est-il que vous devriez cesser de monter sur vos grands chevaux de la sorte. Tout le monde dira que les anges sont des êtres du lumière, les démons des êtres de ténèbres, mais pour peu qu'on réfléchisse un peu on sait que tous ne le sont pas forcément. Me pensez vous à ce point stupide ou avez vous juste envie de m'insulter ? Je raisonne en terme de probabilités : j'ai croisé pas mal de vampires et la majorité sont des tueurs, parce qu'ils sont obligés de le faire pour survivre. Est-ce vraiment du racisme que de se dire « je tombe sur une créature qui a besoin de sang pour se nourrir et qu'il y a de très grandes chances que ce soit du sang humain. Il y a des risques que cette personne ai tué des gens dans le passé ». Moi j'appelle ça du bon sens. Mais je ne nie pas que peut-être vous n'êtes pas obligée de boire du sang humain pour survivre, ou que vous n'avez jamais tué qu'au combat pour vous défendre, je n'en sais rien. Et dans le doute, je me méfie, ça me paraît évident.

De même, vous exigez de moi que je vous parle avec plus de respect ? Auriez vous, par hasard, oublié que je viens de vous sauver la vie ? Vous allez peut-être me dire que vous vous en seriez tirée toute seule, mais cela, personne ne pourrait le savoir, pas même vous, alors, en l'occurrence, si vous êtes en vie, c'est grâce à moi, et pour cette raison, j'ai moi aussi mérité quelque respect, ou du moins un simple merci, que je n'ai pas entendu. Vous êtes d'une impolitesse incroyable, mais vous vous permettez d'exiger de moi que je vous respecte pour une raison fumeuse ? Apparemment vous êtes aussi très hypocrite. Respecter les anciens c'est bon pour les imbéciles, et vous le savez bien. C'est l'excuse que nous les vieux on sort aux blanc-becs pour éviter d'avoir à épiloguer et se faire accorder un respect qu'on ne mérite pas. Pourquoi seriez vous plus respectable que moi sous prétexte que vous soyez plus âgée ? Vous avez vu plus de chose que moi, c'est sûr, vous avez peut-être même connu les philosophes de l'époque, mais au cas où vous l'auriez oublié, dans le passé, la plupart des gens se sont plantés. On pensait que les limbes n'existaient pas dans le passé, on pensait que se faire la guerre entre tous les royaumes était une bonne chose. Sous prétexte que vous venez d'un siècle remplis d'abrutis ou du moins de personnes intelligente s'étant totalement plantées, je vous devrait le respect ? De votre longue vie vous n'avez donc pas appris que ce genre de chose ne se donne pas, il se gagne. Alors la suceuse de sang que vous êtes va cesser de monter sur ses grands chevaux et conclure qu'elle parle à des personnes qui ne valent pas moins qu'elles. Vous êtes en présence de vos égaux, et notamment d'un octogénaire d'une arrogance folle qui se trouve être le meilleur combattant de toute les glaces – et qui est aussi beau comme un dieu, ajouta-t-il pour détendre l'atmosphère, avec ironie, mais ce n'est pas important – alors arrêtez de nous traiter comme des déchets racistes. Je ne pense pas que Shinku le soit mais je peux vous garantir que je ne le suis pas.

En parlant de Shinku, je suis déçu. Autant moi j'ai tenté d'être original dans mes moqueries, autant toi tu n'as fait que ressortir celles dont tu m'as déjà abreuvé. Tu n'as absolument pas tort, certes, et c'est légitime de ta part, mais je m'étais attendu à plus d'originalité. Le coup de chien est pas mal mais pas très bien pensé : l'urine empeste et tu as un odorat plus développé que moi, idem pour Lara. Vu que nous deux nous voyagerons ensemble, et elle peut-être aussi, vous allez en être bien plus incommodées que moi. Je me permet également de te dire que j'ai déjà vu des chiennes lever la patte pour uriner [HRP : ça n'intéresse personne, mais ce que je viens de dire est vrai IRL : la chienne de ma grand mère, quand je la promène, lève toujours la patte pour pisser sur les murs ou les bouches d'égout] mais c'est vrai que Médor ne te convient pas Mirza. Et j'aimerai que toutes les deux vous cessiez vous menaces puériles. On se mettra sur la tronche après si vous y tenez mais en attendant inutile de menacer tout le monde – et surtout moi – à tout bout de champ ! Mademoiselle Lara, si vous êtes vraiment digne de confiance, et quand tout cela sera terminé, j'aurais besoin de m'entretenir avec vous : cette demoiselle Arachnéa dont vous parlez, j'imagine que c'est Ayael, celle là même qui m'a eu en beauté aujourd'hui. J'aurais besoin de plus de renseignement possible sur elle, afin de pouvoir, plus tard, régler mes comptes.

Qu'on se rassure, je vais bientôt cesser de parler dans le vide, mais je tiens à dire une dernière chose : Shinku, je m'en remet totalement à toi pour savoir si mademoiselle Lara est bien de la rébellion, car je ne suis pas objectif : couverture ou pas, je n'en revient pas qu'on puisse faire partie de Zelphos. Je considère déjà les religions comme une insulte à la dignité humaine, mais Zelphos, Zelphos est carrément une insulte aux religions ! Tous ces dévots me répugnent au plus haut point et même si c'est une couverture, je ne peux m'empêcher d'avoir envie de vomir à la simple évocation de ce nom et surtout des bandes de sales abrutis qui se prosternent, offrant ainsi ce qui les caractérise le mieux, c'est à dire leur fesses, à l'immonde saloperie difforme et puante qui leur sert de Dieu. Que les grenouilles de bénitier profèrent leur foi mortifère ou lubrique dans leur temples si ça leur chante, mais les crapauds de Zelphos devraient tous sortir de leur lavage de cerveau dégueulasse, ou, si ça ne marche pas, on devrait leur trancher la tête purement et simplement, en commençant par celle du gros tas de plumes à l'origine de tout ce bordel !

Bien, parlons concrètement désormais. Apparemment les gens ont tendance à douter de ma valeur alors laissez moi vous expliquer mon plan, et on avisera après si vous avez d'autres idées pour le compléter ou le changer. Vous parliez d'une mutinerie mademoiselle Lara. Je ne pense pas qu'elle aura lieu : les silenastes sont réputés pour être fidèles à leur roi. Mais on ne sait jamais, cela est possible, mais c'est clair qu'il faudra jouer sur l'effet que j'ai provoqué. Mais je ne pense pas que ce sont les soldats qu'il faut utiliser, mais Kerns. Je m'explique : non content d'être ambitieux et stupide, il est impulsif, et il va réagir au quart de tour après mon annonce. Il aura sans doute fait fermer toutes les portes du camp, ou réorganiser les cohortes et les bataillons, voire même lever des patrouilles supplémentaires. Je ne l'ai certes rencontré qu'une fois, mais il n'est pas dur à cerner : il est sûr de gagner, mais il refuse de voir un seul de ses soldats partir, à la fois par fierté et par crainte de perdre son avantage. Toutes ces mesures risquent de plonger ses hommes soit dans la crainte soit dans l'énervement, et c'est effectivement cette veine qu'il faudra exploiter. Dans tous les cas, je suis le mieux placé : je suis un habitant des glaces depuis 82 ans, j'ai le teint de peau qui va avec, et je sais imiter parfaitement l'accent silenaste [HRP : allez savoir pourquoi, je l'imagine comme un très très léger accent allemand]. Une fois dans le camp, je pourrais facilement me faire passer pour un soldat silenaste, une fois déguisé évidemment. Le mieux serait que Kerns ai instillé la peur dans le camp. Si c'est ça, je me ferai passer pour un envoyé du roi, chargé d'enquêter. Je n'aurais qu'à trouver une missive du roi, qui ne sera pas dure à trouver, que ce soit une pancarte, un avis, ou que sais-je, et imiter son écriture. Je ne suis pas le meilleur des faussaires, mais dans la hâte, je pense que les gens n'y feront pas attention. En tout cas, alors que j'aurais rédigé une fausse lettre, et j'y aurais apposé le sceau de cire royal. Comment me direz vous : en le prenant tout simplement sur une missive du roi, que je brûlerai par le dessous : l'envers du sceau fondra un peu, ce qui me permettra de le décoller et de l'apposer sur mon faux document sans trop déformer les armoiries royales. Après je me servirai de ça pour arriver jusqu'à Issendra.

Si c'est la colère qui règne dans le camp, le plan à appliquer sera moins tordu : je me fait passer pour un silenaste et je tente de soulever mes « camarades ». Au pire, il faudra que je me fasse tuer par un garde pour réveiller un peu les autres. Enfin, quand je dis « tuer », je veux dire mortellement blessé avant de me régénérer une fois sur le sol et après avoir saigné abondamment, mais pas trop, sinon je vais vraiment mourir. Enfin, voilà mon idée. Et au passage, si l'une d'entre vous se dit qu'elle peut se défouler sur moi en sachant que je peux me régénérer, je vous en prie, tranchez moi la gorge, c'est ce qui demande le moins d'énergie à réparer. Et attendez vous à des représailles aussi, mais ça, vous l'auriez deviné vous même. »

Albar

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Daeva

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