Le soleil brillait entre les toits des rues de Sen'stura, alors que l'élémentaire de brume s'y promenait en forme humaine. La lumière du jour et la faible fréquentation des quartiers éloignés de la capital la rassurait. À tord, peut-être.
Comme à son habitude, elle longeait les murs des bâtiments de pierre assombris par la saleté. Marcher au milieu d'une rue était impensable ; trop exposé à d'éventuelles courses poursuites, aux individus pressés et à la lumière qui avait tendance à la transformer en phare à cause de son accoutrement blanc. Mais ce n'est pas comme si elle l'avait choisit, après tout.
Iriel observait. Si elle avait eu de quoi écrire, elle aurait certainement pris des notes sur le fonctionnement de tous ces gens qu'elle aurait à détruire ; un jour ou l'autre. Certains personnages lui donnaient des frissons, avec leurs sourires insistant et leur apparente bonté qui laissait crier aux mensonges. En les voyant, elle se promit de ne plus jamais sourire inutilement en voulant paraître agréable. La traitrise était reine en ces terres ; elle aurait bien voulu se souvenir de la société qui arpentait ces rues il y a longtemps, se demandant si les humanoïdes avaient toujours été ainsi.
Peut-être réussirait-elle à retourner cette manie à vouloir manipuler contre les manipulateurs même. Se forcer à voir tout ce qui l'entour comme un mensonge allait certainement l'aider et elle s'y appliqua. Elle n'eut pas à se forcer. Ses yeux étaient habitués à capter le mal. Qu'il le soit vraiment ou non, d'ailleurs. Elle se dit une fois de plus que la paranoïa était la plus parfaite des qualités.

Ses réflexions germaient au fil de ses observations. Elle aurait dut regarder devant elle. Quoi que ça n'aurait probablement pas changer grand chose : trois hommes habillés de brigandine sortirent en trombe de la taverne qu'elle dépassait. C'est à peine si les gongs de la porte avait résister à leur passage et les monstres percutèrent la femme de plein fouet.
Son corps se dilata et devint translucide. Si elle ne s'était pas entrainée à s'accrocher à sa forme humaine, elle se serait encore entièrement transformée en brume.
Son cœur paniqua et son visage se décomposa en une expression d'épouvante lorsqu'elle se trouva nez à nez avec l'un des hommes. Il puait l'alcool et ses yeux rouges trahissaient la folie de l'ivresse.
Non non non... il fallait qu'elle garde cette forme. Sinon elle ne serait jamais capable d'affronter un quelconque adversaire. Sa peur devait être une force, jamais une faiblesse. Elle devait se contrôler.
Elle était en plein jour, les humains étaient donc plus calmes. Normalement. C'était ce qu'elle pensait en essayant de se rassurer.
-Eeeeh ! Jvous avais dis qu'y'avait encore des anges. R'gardez ça.
L'homme se saisit des bras fins d'Iriel et se mit à les battre comme des ailes. Ses larges manches blanches flottaient dans le va et vient et devait tout à fait satisfaire les fantasmes oniriques de l’alcoolique. Iriel ne savait pas quoi en penser. Devait-elle s'en réjouir ? Rire avec eux ? Aucun son ne sortirent de sa bouche et il continua à parler à ceux qui devaient être ses camarades.
- R'gardez j'vous dis ! Par tout les dieux !
- Mais on te r'garde, frère. C'toi qui nous voit pas.
- T'es vraiment con quand t'a bu, ajouta l'autre.
- Ouai ! Mais j'avais raison. Y'en a encore. V'voyez ?
Il passa sur le coté de l'élémentaire pour la montrer à ses partenaires, sans la lâcher.
Elle devait seulement résister. Autant prendre cet événement dérangeant comme une aubaine pour s'entrainer à son maintient de forme. Elle prendrait la peine de parler avec ses agresseurs une autre fois et elle se contenta de les regarder, sans néanmoins pouvoir cacher une crainte mélangée au dégout.
- T'es sûr qu'c'est un ange ?
- Bah essais de taper pour voir. Ça devrait s'envoler, ces bêtes là, quand on tape.
- N'importe quoi ! N'importe quoi s'envole, quand on tape.
Des rires bruyants emplirent la tête de l'élémentaire.

Iskios soupira aujourd'hui, il avait eu une mission difficile, il avait dû récolter des informations sur un noble de Sen'tsura, pour ce faire, il s'était déguisé en une jolie jeune fille du nom d'Éleftheria, un de ses personnages préférés, elle avait de longs cheveux blonds, des yeux couleur dorés tirant vers le teint noisette, elle portait une belle robe oscillant entre le bleu et le blanc et avait un chapeau de la même couleur. Éleftheria était une fille âgée de 16 ans, qui était très belle, mais aussi hautaine, sûre d'elle, sournoise et surtout manipulatrice. Elle avait rapidement séduit le noble, mais sa séduction avait un peu trop bien marché à son au goût, les regards lubriques du noble, l'avaient dégoutée et si elle avait pu, elle l'aurait décapité, mais à la place, dès que sa mission avait été finie, elle avait vite pris la poudre d'escampette.

 Elle se baladait tranquillement dans la ville quand elle entendit des personnes bourrées beuglées. Elle se retourna pour voir une fille en détresse, elle était de toute beauté et ses vêtements blancs, la faisait ressembler à un ange. Elle semblait terrifiée.

- Laissez-là tranquille. Déclara Éleftheria d'une voix calme et sereine.

- Ô un autre ange, vient d'arriver ! S'exclama une des personnes bourrées avant de s'approcher d'un air menaçant.

Éleftheria, le laissa s'approcher et au dernier moment sortit une dague de sa poche et la colla au cou de son interlocuteur.

- Si dans deux secondes, vous n'êtes pas parti, je vous tuerais. Rétorqua-telle d'un air menaçant ceux qui terrifiaient l'autre fille, en voyant une arme, ils s'enfuirent affolés, en courant à toute vitesse.

En voyant leur fuite pitoyable, elle ne put s'empêcher d'emmètre un léger rire. Puis elle se tourna vers j'autre fille qui était apeurée.

- Vous allez bien, ces hommes ne vous ont pas fait de mal ? L'interrogea-t-elle inquiète.

Une jeune fille était intervenue et n'avait guère eu de mal à les effrayer. Les hommes, même ivres, n'avaient pas dû apprécier de voir leur camarade avec une dague en travers du cou. Des dagues... c'était exactement ce qu'il lui fallait. Absolument.
La respiration d'Iriel ralentit, rassurée de voir trois nuisibles quitter son espace vital. Mais c'était toujours quitter une crainte pour une autre : un danger certainement encore plus grand que le précédent l'approchait. Elle jugea que la fille était une noble, à ses vêtements magnifiques. Elle devait faire tomber plus d'un homme et semblait tellement innocente, tellement jolie et sans défense. Pourtant elle s'était débarrassée de ces hommes d'un simple mouvement de main et l'élémentaire l'admira, la regardant avec envie. Voilà une humaine qu'elle prendrait pour exemple.
Iriel ne put s'empêcher de sursauter nerveusement lorsqu'elle s'adressa à elle.
- Vous allez bien, ces hommes ne vous ont pas fait de mal ?
Elle avait une façon bien étrange de parler, pour une noble. Son discourt était bien loin des fioritures habituelles utilisées par les grandes maisons et elle ne put retenir un froncement de sourcil.
- Je vais bien, forte heureusement. Je vous remercie de m'avoir débarrassé de ses malfrats, malgré que je ne connaisse pas vos intentions. Si vous me faites l'honneur de me donner votre nom, je ne manquerais pas les occasions de parler de votre habileté et de votre bonté.
Elle sourit, plus pour elle même qu'à l’égard de son interlocuteur. Ses mots sonnaient bien à ses oreilles et elle était fière d'avoir prononcé d'aussi belles paroles malgré son manque d'expériences sociales.
Se rendant compte qu'elle avait oublié la convention la plus importante, elle s'empressa d'ajouter avec gêne.
- Je me présente, Iriel. Je vous prie de ne pas interpréter mon absence de nom comme un désir de discrétion ou de mauvaises intentions. Je n'ai seulement pas de famille et je suis arrivée sur ces terre depuis peu. Pour cela je n'ai pas d'armes pour me défendre. Votre intervention était donc des plus bienvenue, autant dans cet situation que dans mon expérience. Vous êtes véritablement un modèle pour toutes les femmes de Sen'Tsura, moi comprise.
Iriel ne savait pas vraiment ce qu'elle espérait avec ce flot de compliments. Certainement était-ce une expérimentation et qu'elle était impatiente d'en tirer quelque chose.

Éleftheria fut surprise quand elle vue, son interlocutrice levée un sourcil d'étonnement, puis elle se rappela que dans le feu d'action, elle avait oubliée d'utiliser le langage noble qui sied à quelqu'un de son prétendu rang, tant pis elle trouverait bien une excuse pour se justifier.

Elle fut sortie de ses pensées par l'autre fille qui se fondit en remerciement en utilisant un langage, étonnamment complexe, elle devait sûrement faire partie d'une famille noble assez importante.

Lorsqu'elle entendit la dernière phrase de son interlocutrice, elle ne put s'emperchée de rougir

Vous êtes véritablement un modèle pour toutes les femmes de Sen'Tsura, moi comprise. Assura-t-elle

Si seulement elle savait, Éleftheria n'était qu'un déguisement, en réalité, elle était Iskios un homme au service d'Aile Ténébreuse, elle était aussi l'Ombre Argentée, un assassin craint par tous. Enfin, elle devait arrêter avec cette manie de se perdre dans ses pensées.

- Ce n'est pas la peine d'autant me remercier, je n'ai fait que mon devoir Iriel, si vous voulez, je peux vous apprendre deux, trois choses pour vous défendre. Répondit-elle tranquillement.

- Ah, une dernière chose mon nom est Éleftheria et ce n'est pas la peine de me parler avec les fioritures habituelles des nobles, je déteste ce langage, je ne l'emploie que quand j'y suis obligée. Rajouta elle en lui souriant.

- Ce n'est pas la peine d'autant me remercier, je n'ai fait que mon devoir Iriel, si vous voulez, je peux vous apprendre deux, trois choses pour vous défendre.
Ah, une dernière chose mon nom est Éleftheria et ce n'est pas la peine de me parler avec les fioritures habituelles des nobles, je déteste ce langage, je ne l'emploie que quand j'y suis obligée.


Iriel fut surprise par son détachement et sa modestie et ne put s'empêcher de prendre le risque de critiquer la noblesse.

- Je suis ravie d'entendre de vous que le langage soutenu ne vous apportes guère. J'en suis confuse, mais je ne peux vraiment parler avec d'autres mots. Comme je vous l'ai dis, je viens de loin et je n'ai pu en apprendre d'autre. Je pense que vous comprendrez aisément qu'il est difficile d'apprendre la langue commune. Le peuple marque peu d'intérêt envers la culture et les étrangers. Ils utilisent de nombreuses images parfois difficiles à interpréter et a tendance à parler avec le même champs lexical des mêmes évènements. Ou préoccupations... Je m'appliquerais néanmoins certainement à m'essayer à un langage plus banal.
Ceci dit, je suis heureuse de faire votre connaissance Éleftheria. Et je suis comblée par votre proposition, que j'accepte avec joie. J'ai cruellement besoin de m'adapter au barbarisme de ces terres !


Iriel était absolument ravie. Avoir l'aide et l'attention d'une personne aussi dangereuse et effrayante que cette fille la comblait véritablement et ce sentiment illuminait son visage. Mais si elle était persuadée que cette rencontre allait dans tous les cas lui apporter quelque chose, sa paranoïa lui criait qu'elle allait être victime d'un coup bas. Elle imagina aisément la fourberie certaine de cet être à l’œuvre. Qui l'empêcherait de lui transpercer la gorge si elle laissait penser qu'elle ne faisait que me donner des conseils ? Si elle l'a prenait un peu plus que pour une cobaye dans ses démonstrations ? Si elle l'a prenait comme une victime naïve ?
L'inquiétude transparut à nouveau sur son visage et elle redoubla d'attention.

Éleftheria en était sûre en entendant les paroles son interlocutrice n'était pas humaine, sa peau était trop blanche, sa façon de parler trop complexe et son histoire trop étrange pour qu'elle soit humaine, elle se demanda un instant de qu'elle espèce était l'autre jeune fille, elle voulut lui demander, mais elle avait peur d'effrayer l'autre fille aussi elle garda le silence. Elle était inquiète pour cette fille qui semblait effrayée telle un chaton sans défense, elle se promit de l'apprendre à se défendre

- Ne t'inquiètes pas, ce n'est pas un reproche, tu peux me parler avec un langage compliqué si t'en as envie. Lui dit-elle avec un léger sourire.

- La première chose que tu dois savoir, c'est que les émotions sont une arme, ne les montrent jamais sinon tes adversaires s'en serviront contre toi et surtout ne montres jamais que t'es effrayée, ça ne fera qu'éveiller les instincts de chasseurs de ton adversaire. Rajouta-t-elle en prenant un air sérieux.

Pour finir, je vais te montrer comment lutter, contre certain problème que tu pourrais rencontrer. Déclara-t-elle avant de sortir de la ruelle, tout en lui faisant un signe pour l'inciter à l'accompagner.

Elle me craint. Pensa Éleftheria, elle avait vu son visage inquiet, en même temps, elle comprenait la réaction d'Iriel, elle avait sorti un couteau de sa poche comme si de rien n'était et elle avait menacé la vie de plusieurs hommes tout en gardant son sang-froid, mais elle ne s'en inquiétait pas, elle était sûre qu'avec le temps, Iriel lui ferait de nouveau confiance, mais en attendant, elle ferait bien de rester sur ses gardes.

- Ne t'inquiètes pas, ce n'est pas un reproche, tu peux me parler avec un langage compliqué si t'en as envie.
Iriel se pinça les lèvres. Son interlocutrice pensait-elle qu'elle s'obstinait à parler ainsi ? C'est ce qu'elle lui avait laisser penser, en disant qu'elle en avait "envie". Comme si elle avait envie de s'attirer des ennuis en ayant un langage lourd... Effrayant. Ses propos suivant ne la rassurèrent pas.
- La première chose que tu dois savoir, c'est que les émotions sont une arme, ne les montrent jamais sinon tes adversaires s'en serviront contre toi et surtout ne montres jamais que t'es effrayée, ça ne fera qu'éveiller les instincts de chasseurs de ton adversaire.


C'était sûr ! Elle avait remarqué sa nature paranoïaque, pour lui donner des conseils pareils avant toute chose ! Forcément ! Elle ne s'était pas encore habituée à sa forme humaine : cacher ses expressions était encore beaucoup trop demander...
Si elle ne partageait pas son opinion sur la peur et qu'elle la considérait davantage comme un force plutôt que comme une faiblesse, il était évident qu'elle devait cacher ses sentiments. Elle se promit de travailler ceci et s’apprêta à demander conseil sur la façon de s'y prendre. Mais la jeune fille enchaina en l'invitant à la suivre.

- Pour finir, je vais te montrer comment lutter, contre certain problème que tu pourrais rencontrer.
Pourquoi ne pas rester ici ? Pourquoi l'aider ? Quelle était cette bonté ? Mensonges ! Ses actes et toute sa personne prenait une dimension terrifiante au yeux d'Iriel. Ses yeux passèrent du gris clair au blanc sous la pression de la peur. Elle était prête à éclater en un million de gouttelettes au moindre danger.
Son attrait pour la puissance la poussa bien-sûr à la suivre, mais Iriel trouva bon d'accumuler des informations sur elle. Pas seulement celles liées à son physique, frêle donc associé à la nécessité d'une autre force, la ruse. Mais sur ses manies, ses techniques, sa provenance. Mais elle ne doutait bien qu'elle n'allait pas lui donner des informations sans rien en retour. Sa sociabilité et sa bonté ne devait être que malsaine et illusoire. Il fallait qu'elle en apprenne plus. Sachant que la jeune fille pensait probablement qu'elle était naïve. Elle se dit qu'il fallait avoir foi en soit, pour arriver à une maîtrise comme celle qu'elle venait de montrer. Elle devait donc forcément avoir foi en ses plans. Si elle souhaitait la manipuler, elle devait être persuadée de pouvoir gagner sa confiance. Voilà le retour qu'elle espérait de sa confiance. Une manipulation !  "Ces rapaces... Venez ! Venez ! Tentez moi de vos friandises ! Donnez-en moi au passage ! Ce n'est pas pour autant que je vous suivrais jusqu'à votre repère. Parasites de l’existence ! C'est votre propre énergie à vouloir me détruire, qui vous détruira !" était le genre de pensée d'Iriel, qui rit nerveusement sa folie.
- Il est vrais que mon inexpérience m'empêche de contrôler mes traits. Pourtant je comprends l'importance d'en cacher certains. Si vous aviez la bonté de me donner quelques conseils, je vous en serais reconnaissante.
Oh... Je devrais au moins essayer de... te tutoyer. C'est un mode que je devrais maîtriser avec un peu de concentration... S'il peut vous... te mettre plus à l'aise et v- t'empêcher de vouloir me frapper pour mon apparence dites "ringarde"... c'est toujours bon. N'est-ce pas ?
Elle espérait que ces mots seraient bien pris avec son rire comme de l'humour ; que sa réponse comporterait une part de vérité.
- Et... Comment avez vous appris tout cela ? Vous êtes une personnalité passionnante et mystique.

En jetant un regard en arrière Éleftheria, remarqua le fait qu'Iriel semblait de plus en plus terrifiée, puis  elle se maudit, pourquoi diable ne l'avait-elle pas remarquer plutôt, pensa-t-elle Iriel était une personne paranoïaque, elle semblait maintenant avoir une certaine hostilité envers Éleftheria

- Il est vrai que mon inexpérience m'empêche de contrôler mes traits. Pourtant je comprends l'importance d'en cacher certains. Si vous aviez la bonté de me donner quelques conseils, je vous en serais reconnaissante. Oh... Je devrais au moins essayer de... te tutoyer. C'est un mode que je devrais maîtriser avec un peu de concentration... S'il peut vous... te mettre plus à l'aise et v- t'empêcher de vouloir me frapper pour mon apparence dites "ringarde"... c'est toujours bon. N'est-ce pas ?

Éleftheria rigola, à la piètre tentative d'humour d'Iriel, elle allait devoir faire attention à ces gestes si elle voulait regagner la confiance de son interlocutrice.

- Pour commencer, ce n'est pas la peine d'avoir peur, je ne vais pas te manger, de toute façon tu es trop maigre pour ça. Dit-elle en blaguant, pour rassurer son interlocutrice

Finalement, ça allait être facile pensa-t-elle, du moment qu'elle faisait attention  à ce qu'elle disait, elle n'aurait aucun mal à accomplir son objectif, mais comme si une force supérieure avait entendue ses propos et avait décidée de se moquer d'elle, elle fut aussitôt mise en difficulté par la question qui suivit.

- Et... Comment avez vous appris tout cela ? Vous êtes une personnalité passionnante et mystique. L'autre fille semblait extrêmement curieuse

Elle ne  pouvait se permettre de mentir, car Iriel risquerait de découvrir la vérité, mais elle ne pouvait pas lui dire la vérité, car c'était un secret qu'elle ne révélait à personne.  Finalement elle décida de cultiver le mystère.

- C'est un secret. Répondit elle en souriant, mais je te fais une promesse, je ne te veux pas te faire du mal. Rajouta-elle en la regardant droit dans les yeux, pour montrer qu'elle était sérieuse.  

Puis elle l'incita à la suivre de nouveau.

Le mot "échec" retenti dans tout son être et Iriel fut quelque peu frustrée.
"Pour commencer, ce n'est pas la peine d'avoir peur, je ne vais pas te manger, de toute façon tu es trop maigre pour ça."
"C'est un secret. Mais je te fais une promesse, je ne te veux pas te faire du mal." avait-elle dit ? Que cette fille joue avec les mystères lui déplaisait et ses propos, bien que dit avec un sourire étrange, furent secs
.
- Ou vous... toi, trop grosse pour te satisfaire d'aussi peu de chair. Pourquoi serais-je effrayé ? Il serait bien prétentieux de ma part de penser que ma pitoyable personne puisse intéresser des grands stratèges de la fourberie. Peut-être vous... t'ai-je surestimée. C'est peut-être effectivement stupide que de te croire dangereuse et digne d'intérêt. C'est seulement une manie que j'ai. Quoi-que... non. Tu dois bien en avoir un. J'en suis persuadée. Seulement j'ai du mal à le déceler.


Iriel regretta ses premiers mots. Les femmes détestaient être qualifiées de grosse tout autant qu'elles aimaient être fine. Tout en la suivant elle continua dans l'espoir de lui faire oublier sa maladresse.

-Vois-tu... j'ai souvent entendu des nobles parler de philosophie. Des questions aux problèmes irrésolvables. Ils y portent tellement d'importance... et ne comprennent probablement pas pourquoi les gens communs ne s'y intéressent pas. Mais c'est seulement qu'ils ont une autre sorte "d'esprit" intelligent pour juger cela inutiles que de s'obstiner à répondre à un problème qui n'a soit pas de solutions, soit une multitude selon les interprétations. Mmmh... Je me suis perdue. Pourquoi parlais-je du désintérêt envers ce qui parait inaccessible déjà ?


Iriel espérait que le sous-entendu était clair. Oui... bien-sûr qu'il l'était. Il fallait être stupide pour ne pas remarquer qu'elle reprochait au mystère de perdre rapidement en intérêt.

Alors qu'elles avaient déjà parcouru quelques mètres, l'attention de l'élémentaire fut attirée par les bruits d'une forge et s'arrêta. Si elle voulait acquérir des dagues, c'est ici qu'elle devrait aller.
Elle croisa les bras sur sa poitrine pour cacher ses mouvements de doigts nerveux sur le tissus. Tic qui l'avait prit depuis qu'elle avait trouvé sa forme humaine et dont elle avait du mal à se débarrasser. Malgré son attention, elle ne put néanmoins s'empêcher de jeter un regard en coin à son guide.

Iriel, ne pouvait pas le voir, mais Éleftheria souriait, ainsi donc elle lui reprochait de n'être pas digne d'intérêt, mais ça allait bientôt changer, tout d'abord ne pas tombé dans son piège, Iriel voulait qu'elle se justifie, qu'elle affirme être digne d'intérêt, qu'elle tente de l'impressionner, mais elle n'allait rien faire de tout ça, à la place, elle fit semblant de ne pas avoir compris le sous-entendu.

- Tu te trompes la philosophie est très importante, c'est ce qui nous permet d'être au-dessus des animaux, tout le monde la pratique même inconsciemment, tout est intéressant, rien n'est inaccessible, et même s'il existe de multiple réponse aux questions que les philosophes se posent, saches que chacune des réponses données permettent d'aborder le monde d'une manière différente, et que ces réponses permettent de nous donner un sens à la vie.

Éleftheria avait une excellente ouïe, ce qui lui permit d'entendre, les bruits d'une forge et l'inconnue s'arrêter, Éleftheria  qu'Iriel voulait.

- Si tu veux des dagues, prends celles des nains, celles des humaines sont de qualité inférieure et il faut toujours avoir des armes de bonnes qualités si tu veux survivre. Déclra-t-elle avant de se retourner et de tendre une dague qu'elle tenait par la pointe pour ne pas effrayer Iriel.

Puis sans un bruit Éleftheria se retourna et continua sa marche, en direction des ruelles mal famées de Sen'tsura.

- Aujourd'hui tu es terrifiée par ce monde, alors deviens plus forte, deviens tellement puissante que rien ne pourras te battre. Saches que plus on est inébranlable, moins on est terrifiée par les choses qui nous entourent. Libre à toi de me fuir à tout moment, mais si tu fais ça, tu ne deviendras jamais plus forte et tu resteras pour toujours cette petite fille apeurée incapable de se défendre, toute seul. Rajouta elle tranquillement tout en se dirigeant vers sa destination.

- Tu te trompes la philosophie est très importante, c'est ce qui nous permet d'être au-dessus des animaux, tout le monde la pratique même inconsciemment, tout est intéressant, rien n'est inaccessible, et même s'il existe de multiple réponse aux questions que les philosophes se posent, saches que chacune des réponses données permettent d'aborder le monde d'une manière différente, et que ces réponses permettent de nous donner un sens à la vie.
La façon d'Éleftheria d'ignorer le véritable sens de ses propos la mis mal à l'aise. Gêne mêlée avec du mépris. Les yeux gris unis sans le moindre reflets de l'élémentaire se portèrent froidement sur elle avec un manque d'expression qui laissa perplexe.
La jeune fille lui montra une dague en déclarant :
- Si tu veux des dagues, prends celles des nains, celles des humaines sont de qualité inférieure et il faut toujours avoir des armes de bonnes qualités si tu veux survivre.
Aujourd'hui tu es terrifiée par ce monde, alors deviens plus forte, deviens tellement puissante que rien ne pourras te battre. Saches que plus on est inébranlable, moins on est terrifiée par les choses qui nous entourent. Libre à toi de me fuir à tout moment, mais si tu fais ça, tu ne deviendras jamais plus forte et tu resteras pour toujours cette petite fille apeurée incapable de se défendre, toute seul. Rajouta elle tranquillement tout en se dirigeant vers sa destination.
Iriel regarda la dague sans intérêt, perdu dans des pensées et la suivit sans conviction. Sa voix prit un ton morne :
- Je ne me trompe point. Je sais ce que sont les convictions. Je te suggérais de comprendre le point de vue que peut adapter le peuple. Le mien est tout autre. Vos capacités interprétations me semblent bien altérées.
Elle ajouta dans un murmure plus pour elle même que pour être entendue
- C'est la peur qui rend puissant. Il suffit de regarder la fragilité des hommes pour le remarquer. La vulnérabilité les rend craintifs et les amènes à se renforcer. Encore et encore... encore...
Ses derniers mots se répétèrent inlassablement tels une homélie qu'elle prononçait pour garder espoir.

Tout en avançant, Iriel reconnue les rues les plus désagréables de Sen'tsura et dit plus durement :
- Il est facile de se faire attaquer dans le dos, par ici. Laisse moi couvrir nos pas.
À ses mots, son corps sépara en un million de particules humides qui s'étendirent dans un large voile transparent autour de son guide.
De nombreuses sensations l'envahirent, lui dévoilant la présence des quelques hommes toujours à l'affut des personnes à dépouiller les âmes vulnérables, rendus timorés par l'étrange groupe.

- C'est la peur qui rend puissant. Il suffit de regarder la fragilité des hommes pour le remarquer. La vulnérabilité les rend craintifs et les amènes à se renforcer. Encore et encore... encore...

Éleftheria , lui lança un regard ironique.

- Beaucoup de gens, croit ça, laisse moi te dire, c'est un mensonge, je n'ai jamais été vraiment sensible à la peur et c'est ce qui m'a sauvé de nombreuse fois, si j'avais succombé à la peur, je serais morte depuis longtemps, celle-ci ne m'a jamais aidée, chaque fois que j'étais confrontée à un problème, c'est ma facilité d'analyse et la prudence qui m'a sauvée, le seul moyen de devenir plus fort, c'est de se fixer un objectif et de s'améliorer la peur est inutile, ne l'oublie pas, sinon, tu mourras. Ce n'est pas parce que tu as peur que tu deviendras plus forte.

Alors qu'ils avancèrent dans les rues les plus désagréables de Sen'tsura, Iriel se transforma en brume pour la protéger. Ainsi donc elle était une élémentale de brume.

- Iriel, retransforme toi en humaine, tu n'as pas besoin d'être en brume pour te défendre, ce que je veux que tu fasses, c'est que tu prends un visage effrayent pour dissuader tes opposants, sache que la meilleure défense, c'est de dissuader ses ennemis d'attaquer, si tu as peur, je peux te passer une de mes dagues. Rajouta-t-elle tranquillement

Ici, les gens ne l'attaqueraient pas, les deux filles étaient trop étranges et les bandits avaient pris l'habitude de suivre leur instinct et celui-ci leur criait que les deux filles étaient de redoutable guerrière. De plus même si quelqu'un les attaquait, cette personne n'était pas assez forte pour leur faire du mal.

[désolée du temps de réponse, vacances imprévues ^^]

La petite fille avait particulièrement bien esquivée sa remarque piquante. Pourquoi s'obstinait-elle a être agréable ? C'était stupide. Tout comme ses paroles.
- Beaucoup de gens, croit ça, laisse moi te dire, c'est un mensonge, je n'ai jamais été vraiment sensible à la peur et c'est ce qui m'a sauvé de nombreuse fois, si j'avais succombé à la peur, je serais morte depuis longtemps, celle-ci ne m'a jamais aidée, chaque fois que j'étais confrontée à un problème, c'est ma facilité d'analyse et la prudence qui m'a sauvée, le seul moyen de devenir plus fort, c'est de se fixer un objectif et de s'améliorer la peur est inutile, ne l'oublie pas, sinon, tu mourras. Ce n'est pas parce que tu as peur que tu deviendras plus forte.
Mis à part les fourbes qui prônaient la finesse et la tromperie, Iriel avait vu de nombreux guerriers qui associaient la "force" et le "courage" et qui donnaient l'impression de toujours foncer sans réfléchir, tel des barbares. Peut-être cela fonctionnait-il pour certain d'autre eux, mais elle pensait que la sélection naturelle finirait rapidement par avoir raison de leur stupidité. Ce qu'elle ne comprenait pas, c'est comment ce type d'individu pouvait envahir autant les rues malgré cette sélection de la nature qui tendait à garder seulement les plus prudent. Certainement qu'ils avaient autre chose pour leur permettre de survivre. Illusion ? Perception erronée ? Peut-être... peut-être est-ce seulement parce que la ruse se cache pendant que les barbares s'affirment, pensa-t-elle. Dans ce cas, il est certain que les barbares, ceux qui l'ouvrent le plus, donne une illusion de plus grand nombre par apport aux autres individus. Mais si elle voyait l'utilité de la ruse, elle ne voyait pas celle du courage. Seulement un risque inutile.
Mais s'il permettait de la protéger... elle réfléchie encore quelque instant. "Illusion... Ils sont mensonges et traitres ! Utiliser la même arme qu'eux ne peut-être qu'un avantage... à moins que... non... ils connaissent leurs armes, pourquoi utiliser la même ? Je sais... Non... je suis différente. Nos motivations le sont. Ils sont fiers et confiants là où j'ai la prudence.
Iriel laissa donc Éleftheria avancer dans la masse de brume avant de se contracter et de reprendre cette forme humaine à l'apparence éphémère.
C'est un rire fou qui sortit de ses lèvres qui soulignaient des yeux emplis de démence. C'était un sentiment qui s'emparait régulièrement d'elle ; elle savait que ces rires m'étaient mal à l'aise et les auraient auparavant étouffés. Mais après tout, le malaise qui évitait de produire dans la crainte d'effrayer l'aiderait peut-être.
Elle se calma rapidement et affirma avec un sourire :
- La peur comme la rage échauffes davantage les muscles et le cœur que la réflexion. Mais une rage bien alimentée peut devenir glacée et réfléchie. Dangereuse et vicieuse. Tout comme la peur.
Elle continua de suivre Éleftheria à quelques mètres avant de répondre à sa proposition.
- Les armes ne me sont pas pratique. Mais je veux bien expérimenter.
En réalité, l'idée qu'elle sorte une arme l'effrayait, même si c'était seulement pour lui donner. Ses yeux ne la lâchèrent pas une seule seconde, à l'affut du moindre geste agressif.

- Les armes ne me sont pas pratiques. Mais je veux bien expérimenter.

Malgré ces paroles courageuses Iriel était effrayée, ses yeux ne la lâchèrent pas une seule seconde Éleftheria, à l'affût du moindre geste agressif. Ainsi donc la peur était une qualité en voyant l'inquiétude de son interlocutrice, elle fut confortée dans son idée que la peur était une chose inutile dans on n'avait pas besoin.

Tranquillement, sans montrer une once d'agressivité, elle lui tendit une dague, à Iriel, avant de se retourner tranquillement, et de continuer sa route. De nombreuses personnes regardèrent froidement les deux jeunes filles, mais ils restaient loin terrifiées, dès que quelqu'un montrait le moindre signe d'hostilité, un simple regard noir suffisait à les faire reculer, mais plus on s'enfonçait dans la rue, plus la température baissait et plus le danger grandissait.

- Reste calme ta peur les attires. Déclara-t-elle en montrant des personnes qui regardaient Iriel en affichant un sourire sadique.

Dans ce monde, si tu veux survivre, il faut faire peur aux autres, pas l'inverse, faire peur, c'est une arme, avoir peur, c'est une faiblesse qui peut se révéler fatale. Déclara-t-elle nonchalamment avant de sortir une dague et jongler avec.

- Je connais bien, Trilîën, c'est le chef d'une bande de voleurs qui sévit dans le coin, il va nous aider à surmonter tes peurs, d'ailleurs le voilà. Déclara-t-elle tranquillement, alors qu'une personne à l'allure svelte sortait d'une ombre.

- Trilîën, comme tu as écouté notre conversation, tu sais ce que tu dois faire. Rajouta-elle en souriant.

- Élef, tu me connais, je ne peux pas lutter contre ma nature. Déclara-t-il en souriant tranquillement avant de faire une révérence à iriel.

- Iriel, méfie toi de lui, derrière sa façade de gentil bonhomme souriant qui aime séduire les gens, ce cache la plus grande enflure de cette contrée, il adore torturer les gens, mais cette fois ci comme tu es avec moi il te feras rien, mais ne lui fait jamais confiance.

Éleftheria ne semblait absolument pas convaincu par les dires d'Iriel, mais elle se dit que ce n'était pas si mal. Il valait toujours mieux être sous-estimé et elle regrettait déjà presque d'avoir affirmé que la peur était une force. C'est avec détachement qu'elle lui tendit une dague, dont l'élémentaire se saisie avec fermeté du bout des bras. La peur emplissait ses yeux de blanc et elle réfléchissait à toute vitesse. Qui tirer de plus d'elle qu'une arme ? Connaissances ?
- Reste calme ta peur les attires, dit la jeune fille sans lui laissé davantage de temps.
Un coup d’œil autour d'elle lui révéla des regards malsains portés dans sa direction. Mais quelle importance ? On lui voulait toujours du mal. Que les êtres affichent ou non leurs mauvaises intentions, quelle différence cela faisait ? Si ses yeux monochrome ne pouvait les dévisager, ses sourcils se manifestèrent pour eux et se froncèrent à leur égard. Ne pouvaient-ils pas regarder ailleurs ?!
-Dans ce monde, si tu veux survivre, il faut faire peur aux autres, pas l'inverse, faire peur, c'est une arme, avoir peur, c'est une faiblesse qui peut se révéler fatale, ajouta-elle.
Voilà qui confirma ses pensées. Elle était bornée sur ses idées et son étroitesse d'esprit lui tira un sourire en coin qui lui fit ramener son attention sur elle plutôt que sur ces voyeurs. De plus, elle se mit à s'amuser avec une dague. Et elle disait être douée ? Cela devait réduire son champs d'action. Un ennemi intelligent pourrait profiter d'une ouverture et elle nota cette remarque.
- Je connais bien, Trilîën, c'est le chef d'une bande de voleurs qui sévit dans le coin, il va nous aider à surmonter tes peurs, d'ailleurs le voilà, dit-elle soudainement.
L'instant d'après, un homme fin surgit d'une ombre. Elle ne l'avait absolument pas remarqué. Ses yeux s’écartèrent et sa main se crispa sur sa dague. Ce qui n'était pas visible était dangereux et sa présence la dérangea. Cependant, une autre partie d'elle-même s'exaltait de pouvoir éventuellement avoir un contact avec un personnage aussi inquiétant et elle écouta à peine la suite des propos de Éleftheria.
Le visage effrayé de l'élémentaire fit apparaître un large sourire inapproprié. Le contraste entre les deux expressions qu'elle affichait était étrange.
Elle dit d'une voix qu'elle voulu neutre et basse :
- La nature a toujours inspiré l'Homme. Je suis certaine que la votre, quoi qu'on en dise, ne fera pas exception. Il serait dommage de la repousser. Enfin, je suis Iriel et ma famille n'est pas assez importante pour qu'elle ait le mérite de voir son nom se prononcer. Je suis heureuse de vous rencontrer Trilîën. En espérant que ce sentiment perdure, termina-t-elle d'une voix tremblante, autant emprise d'une heureuse folie que de crainte.
- En réalité, j'espère davantage maîtriser mes expressions plutôt que mes peurs. Comme vous l'avez si justement dit, il est dur de luter contre sa nature. D'autant plus après une longue et fastidieuse existence...
Son sourire s'effaça à la pensée de toutes ces années quelle avait eu à affronter. Ses yeux devinrent gris foncés et s'enfoncèrent dans ceux de l'homme.
- Vous connaissez Sen'rin ?

- Vous connaissez Sen'rin ? Demanda Iriel curieuse

- Je connais cette île que de réputation, je sais qu'elle est gouvernée par la famille Arachnéa, qui trempe dans des affaires qui ne sont pas très légales et que c'est une petite île, entourée d'immenses falaises escarpées. La faune locale y est très dangereuse, et les habitants ne sont pas réputés pour être très accueillants. Je sais aussi qu'elle est continuellement ensevelie sous une couche de brume et parfois un brouillard épais très dangereux. Déclara-t-il tranquillement tout en gardant son sourire.

- N'écoutes pas ce que cette petite fille, dite, la peur est très utile, mais n'oublie pas une chose, ne lui fait jamais confiance et ne te la met pas à dos, elle adore paraître faible, mais c'est une meurtrière sanguinaire, et continue de jouer ton rôle de petite fille effrayée comme ça tes ennemis te sous-estimeront. Déclara-t-il en souriant.

Éleftheria lui lança un regard noir, ce dernier ne parut nullement affecté et commença à marcher vers un maison qui paraissait abandonnée, il l'ouvrit et invita ses deux compères à les suivre.
Une fois rentrés, ils furent accueillis par une dizaine de gens qui les regardaient froidement.

- Ne vous inquiétez pas, ce sont mes compagnons, malgré leurs airs menaçants, ils ne mordent pas et ce sont des génies dans leur domaine. Annonça-t-il sans se départir de son sourire.

- Iriel, que veux-tu apprendre. Rajouta, il en se tournant vers elle, curieux.

- Je connais cette île que de réputation, je sais qu'elle est gouvernée par la famille Arachnéa, qui trempe dans des affaires qui ne sont pas très légales et que c'est une petite île, entourée d'immenses falaises escarpées. La faune locale y est très dangereuse, et les habitants ne sont pas réputés pour être très accueillants. Je sais aussi qu'elle est continuellement ensevelie sous une couche de brume et parfois un brouillard épais très dangereux. lui répondit-il. Puis il continua,tout sourire :
- N'écoutes pas ce que cette petite fille, dite, la peur est très utile, mais n'oublie pas une chose, ne lui fait jamais confiance et ne te la met pas à dos, elle adore paraître faible, mais c'est une meurtrière sanguinaire, et continue de jouer ton rôle de petite fille effrayée comme ça tes ennemis te sous-estimeront.
Iriel fronça les sourcils. Ses connaissances sur cette île étaient largement supérieures aux siennes. Malgré le temps qu'elle y avait passer, elle n'y avait vu que les bêtes, pas la moindre habitations. Peut-être cette famille s'y était installée seulement récemment. Elle voulu lui demander des précisions à ce propos, mais il se glissa jusqu'à une vieille demeure et les invita à entrer.
Ainsi, elle entra dans une salle où une dizaine d'Hommes interrompirent  leurs occupations pour les regarder.
- Ne vous inquiétez pas, ce sont mes compagnons, malgré leurs airs menaçants, ils ne mordent pas et ce sont des génies dans leur domaine, la rassura-t-il.
- Iriel, que veux-tu apprendre ?
Ses lèvres se serrèrent et elle testa le tranchant de sa dague de son index pour se concentrer, sans lâcher les Hommes de son regard vide. Malgré que cet Trilîën ait semblé s'adresser à elle durant tout ce temps, elle avait l'impression que c'était seulement maintenant qu'il lui portait véritablement son attention. Mais lui poser ses questions alors qu'il lui demandait ce qu'elle voulait était prendre le risque de laisser passer une belle occasion.
Quelque chose lui disait qu'elle pouvait beaucoup apprendre d'eux. Le risque valait probablement la peine d'être prit. Puis elle relativisa en se rappelant qu'elle était difficilement saisissable. Peut-être que, finalement, elle n'avait pas prit l'habitude de ses compétences après ces 27 ans d'éveil.
Prise par un embryon de confiance, elle s'appliqua à trouver le meilleur moyen de se faire prendre sous leurs ailes. Mais que pouvaient-ils attendre d'elle ? Elle se devait de les laisser penser à un dévouement de sa part envers eux. Peut-être aurait-elle ensuite véritablement leurs faveurs.
- Je ferais tout pour détruire mes craintes. Vous ne semblez pas connaître l'oppression des puissances extérieures. L'angoisse de la faiblesse. Je ne sais pas si vous pouvez comprendre l'ampleur de ce qui me motive. Mais je peux au moins vous affirmer que je serais capable de tout pour... ne plus avoir autant de raison d'avoir peur.
Cependant, avec un corps aussi faible, je ne sais trop comment m'y prendre. Le poison, peut-être ? Comprenez que je ne peux vraiment utiliser une dague. Mon corps est la plupart du temps immatériel et je ne peux pas préserver d'objet.
Comme pour illustrer ses propos, Iriel laissa tomber la dague sur le sol de pierre dans un bruit qui retentit dans le silence. Elle sourit pour essayer de se détendre elle même, ainsi que l'air qui lui semblait de plus en plus lourd.

Éleftheria , soupira avant de s'asseoir sur une table pour regarder comment allait évoluer la situation.
Elle était encore une nouvelle et on voyait très bien qu'elle tentait de les manipuler, c'était ça son plus gros défaut, elle ne savait pas rester discrète se fondre dans la masse, ne pas se faire remarquer, chaque fois qu'il fallait se taire, elle parlait, elle attirait vraiment l'attention, ne savait pas ce qu'elle voulait, elle avait vraiment voulu une dague et dès qu'elle en avait reçu une, elle la jetait réclament autre chose, fichu gamine. Pensa-t-elle, tandis que son visage restait de glace.

Et là, elle venait de révéler son plus illustre secret à des inconnus, une chose était sûre, elle ne ferait pas long feu si elle continuait. Elle était paranoïaque avait peur de tout, mais t elle révélait ses secrets au premier venus, tellement pitoyable, heureusement que Trillën n'était pas un ennemi sinon, elle serait morte en un rien de temps. Heureusement, Trillën serait bien s'en occuper.

Tranquillement, elle analysa la situation, Trillën était toujours aussi bien entouré, la majorité de ces personnes étaient vivement recherché par l'empire et ils semblaient tous obéir aveuglément à leur chef Trillën.

Trillën, se tut quelque secondes et commença à réfléchir profondément à la demande d'Iriel

Comment transporteras, tu le poison, non ce n'est pas la bonne solution, d'autant que pour administrer un poison, il faut souvent être en contact direct avec eux, ce qui peut se révéler dangereux pour toi. Murmura-t-il plus pour lui-même que pour son interlocutrice

Que penses-tu de la magie ou des techniques de combat à mains nu, combiné à ton pouvoir, tu pourrais devenir très forte. Déclara tranquillement Trilîën.

- Comment transporteras, tu le poison, non ce n'est pas la bonne solution, d'autant que pour administrer un poison, il faut souvent être en contact direct avec eux, ce qui peut se révéler dangereux pour toi. Que penses-tu de la magie ou des techniques de combat à mains nu, combiné à ton pouvoir, tu pourrais devenir très forte.
Iriel afficha un léger sourire, qu'elle voulu neutre. Il valait mieux qu'elle s'entraine dès maintenant on ne pas montrer ses sentiments. Surtout celui du dédain.
Quel manque cruel d'imagination... Le poison n'avait rien à voir avec une situation de combat et le rapport n'était pas à faire. Il était utile lors de l'élimination d'une personne dans un milieu social, où de nombreux produits toxiques peuvent se trouver sur place. Rien que pour éliminer les rats dans une auberge. Elle pouffa intérieurement, à l'idée de comparer des humains à des rats et de les éliminer de la même manière. Mais ses nouvelles possibilités de dialogue lui en faisait dire trop : elle préféra là encore se taire et elle garda cette idée pour elle, préférant avoir des informations sur ce qui avait attiré son attention.
- La magie s'arrête à la manipulation de la brume, pour moi. Et je n'ai qu'un seul corps, loin d'être puissant. Je ne suis pas comme vous autres, humains, qui pouvez le modeler avec le temps, le courage et l'acharnement. Le miens est aussi intemporel qu'immuable. Je peux le changer autant qu'une dryade peut changer d'arbre. Peut-être pensez-vous à des parties du corps suffisamment sensibles pour subir mes petits membres ?
Il n'y avait eu aucune arrières-pensées dans ses propos, mais elle laissa s'échapper un sourire sadique lorsqu'elle se rendit compte de l’ambiguïté de ses propos.

- La magie s'arrête à la manipulation de la brume, pour moi. Et je n'ai qu'un seul corps, loin d'être puissant. Je ne suis pas comme vous autres, humains, qui pouvez le modeler avec le temps, le courage et l'acharnement. Le mien est aussi intemporel qu'immuable. Je peux le changer autant qu'une dryade peut changer d'arbre. Peut-être pensez-vous à des parties du corps suffisamment sensibles pour subir mes petits membres ?

Éleftheria lança un regard noir à Trillën, pour éviter que ce dernier ne fasse pas semblant de mal interprété les paroles d'Iriel. Ce dernier le remarqua et prit un air sérieux.

- Il existe tellement d'endroit que je ne pourrais pas toutes les cités, je connais certaines personnes aussi maigres que toi qui peuvent massacrer une dizaine de combattants aguerris sans se fatiguer. Je peux te montrer ou frapper et comment faire mal, déclara t'il en souriant.

- Tu dois savoir que dans un combat il y a tellement de paramètre à prendre en compte que même avec un corps comme le tien, tu peux gagner, et même si tu ne peux pas le modeler, tu peux quand même apprendre à mieux le contrôler, pour être plus agile. Tu as beau ne pas avoir de muscles, si tu es agile, rapide et que tu sais ou frapper pour faire mal, tu pourras facilement triompher de la plupart de tes adversaires. Rajouta-t-il en réfléchissant

- Qu'en penses-tu Éleftheria ? Voulut savoir Trïllen

Éleftheria prit son temps avant de répondre, elle semblait perdue dans ses pensées.

- Elle semble avoir du mal à bien maîtriser son corps, donc je pense que ça sera encore plus utile, de plus son petit corps lui permet d'être agile et rapide ce qui convient bien pour le combat à mains nues.

- Il existe tellement d'endroit que je ne pourrais pas toutes les cités, je connais certaines personnes aussi maigres que toi qui peuvent massacrer une dizaine de combattants aguerris sans se fatiguer. Je peux te montrer ou frapper et comment faire mal.
Ses paroles étaient belles et elle de doutait pas que c'était voulu. Son éternel scepticisme envers les êtres humains la faisait douter. D'autant plus lorsqu'il continua avec tout autant d'optimisme :
- Tu dois savoir que dans un combat il y a tellement de paramètre à prendre en compte que même avec un corps comme le tien, tu peux gagner, et même si tu ne peux pas le modeler, tu peux quand même apprendre à mieux le contrôler, pour être plus agile. Tu as beau ne pas avoir de muscles, si tu es agile, rapide et que tu sais ou frapper pour faire mal, tu pourras facilement triompher de la plupart de tes adversaires.
L'élémentaire avait tellement peur d'exposer son corps aux potentiels dangers que s’initier aux combats à seule distance de bras ne l'avait même pas traverser. C'était dangereux. Mais lorsqu'elle tenta de visualiser cette éventualité, elle se rendit compte qu'elle fut incapable d'imaginer la sensation du moindre coups sur son corps. Quand avait été la dernière fois qu'on l'avait frappé ? Si c'était déjà arrivé, elle ne s'en souvenait pas et elle s'interrogea sur la cause. Après réflexion, elle réalisa que rien n'avait réussi à faire mieux que l'effleurer.
Un instant, elle crut que la peur était peut-être véritablement une contrainte, jusqu'à celui où elle revint à ses sages convictions : si on n'avait encore jamais pu l'atteindre, s'était grâce à cette paranoïa accompagnée de l'attention infaillible qui l'animait. Hors de question de partager la fierté du "peur-de-rien" de ces humains ; c'est sur un ton peu convaincu qu'elle répondit :
- Je suppose que la plupart des armures qui sont portées durant les "Batailles" font partis des contraintes de cette dite "technique". Enfin... supposons qu'il y ait l'ombre d'une efficacité dans votre idée, je suppose qu'un enseignement ne sera pas gratuit ?

- Je suppose que la plupart des armures qui sont portées durant les "Batailles" font partis des contraintes de cette dite "technique". Enfin... supposons qu'il y ait l'ombre d'une efficacité dans votre idée, je suppose qu'un enseignement ne sera pas gratuit ?

- Non, seulement une armure légère et encore ce n'est pas obligatoire, tu dois éviter de porter des choses trop lourdes, ça généra tes mouvements et tu ne pourras pas te battre au mieux de tes capacités. Sinon je peux t'assurer que c'est efficace, les armures ont toujours des points faibles, si tu suis mon entrainement je pourrais t'expliquer comment battre un ennemis qui porte une armure, Je peux t'enseigner deux trois mouvements, gratuitement comme tu es une invitée d'Éleftheria, mais après si tu veux que j'apprenne les vrais secrets de ces techniques que je fasse de toi une vraie combattante, tu devras devenir mon apprentie, l'entrainement durera plusieurs mois et pendant ce temps-là, tu travailleras pour moi, déclara-t-il en souriant.

Je te laisse le choix, veux-tu devenir mon apprentie ou veux tu que je t'apprenne deux trois coups pour les combats ? Lui demanda-t-il

- Si je t'apprends quelques astuces, tu ne pourras pas devenir une excellente combattante, mais tu pourras facilement de t'occuper des gens lambada qui ne savent pas se battre. Si tu t'entraines avec moi, tu devras suivre mes ordres, travaillés pour moi et je ne te cache pas que devras voler, mais une fois finit tu pourras faire ce que tu veux de ce que je t'ai appris, tu pourras l'utiliser pour le bien et pour le mal, mais j'en aurais rien à faire, je n'interviendrais pas pour t'arrêter, si tu deviens une dangereuse criminelle, rajouta il rigolant.

Iriel sourit aux dernier mot du malfrat. Elle partageait son humour : bien heureusement qu'un homme tel que lui n'allait pas l'empêcher d'accomplir des crimes !
Mais elle n'avait nulles mauvaises intention. Seulement celle, en guise d’autodéfense, de détruire le monde avant que celui-ci ne la détruise. ce qui était tout à fait noble, que de se battre pour sa survie !
De plus, étrangement, le sentiment que l'on soit intéressé par ses potentiels capacités et efficacités la rassura. On tenterait probablement moins de la détruire, s'il se trouvait qu'elle ait une utilité pour ses ennemis.
Ainsi, elle jugea bon de se plier à leur jeu, sans néanmoins baisser la garde et exclure la possibilité que l'on se moque d'elle.
- Soit... Je suis prête à vous rendre les services que je vous dois, en échange d'un entrainement, annonça-t-elle.
Après tout, Iriel n'était entravée par aucun principes, aucune convention qui l'empêcherait de se mettre à la botte de n'importe quelle personne aux mauvaises intentions.

- D'accord, je vais t'apprendre plusieurs choses, pour commencer tu dois savoir une chose, avant toute chose, il faut avoir bien compris que tout le monde est qu'il y en a de plus dangereux que d'autres, mais aucun d'entre nous n'est invulnérable. Chaque personne à ses faiblesses et c'est ça que tu dois voir. De plus dans les combats réels il n'y a aucune règle, chaque personne peut faire n'importe quoi pour gagner et tant que ton adversaire n'est pas mort ou totalement hors d'état de nuire, ne lui tourne jamais le dos, tu m'entends jamais, déclara t'il tranquillement.

- Lors d'un combat, la première chose à faire, c'est de prendre conscience de son environnement, tu peux utiliser n'importe quel objet que tu trouves comme une arme, utilises le terrain, toujours rester sur ses gardes ne jamais faire preuve d'arrogance, rajouta-t-il avant de se taire pour laisser le temps à son interlocutrice de digérer ses paroles.
- Lors d'un combat, il faut toujours garder ses distances, reste juste hors de portée et il ne pourra pas te toucher. Essayes de rester à l'extérieur de ton adversaire c'est-à-dire sur ses côtés, plutôt que directement devant lui. Soit vigilant. Même si c'est seulement en étirant tes mains pour pousser en arrière votre adversaire, cela vous permet de garder une certaine distance entre toi et ton adversaire.

- Je vois beaucoup de personnes qui combattent sans faire attention à ses principes et qui finissent par le regretter en mourant bêtement.

- Si tu veux d'atures information, tu dois m'aider pour mon coup de soir. Annonca-t-il en souraint.