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 Pour le pays.[epreuve Enkar]

 
Pour le pays.[epreuve Enkar] Sand-g10Lun 29 Avr - 17:47
Citation :
"Raconte ton ascension au pouvoir et tes premières directives pour le pays du Feu"

Enkar suivait les traces de son père adoptif dans la boue de la rue des éventails. N'ayant rien à faire de ses journées d'enfant pourri gâté par le plus riche marchand du Feu, il décida d'accompagner ce dernier au conseil de guerre de la ville de Faestalia, qui avait envoyé chercher son père pour une faveur ; nul doute que la richesse extrême de Mecan So-Lyme pouvait financer bien des choses, y compris une guerre.

Quand ils arrivèrent dans la salle du conseil de guerre, dont les parures de soie écarlates couvraient les murs d'argile séchée, l'ambiance semblait être au plus bas. Le Grand Chambellan de l'époque, Maectar Karde, un fonctionnaire véreux au service d'une bourse qui sonne joyeusement, était un incapable qui jouissait de relations solides et d'un certain talent d'orateur. Néanmoins, ses dix années de fonction touchaient à sa fin, et le constat était plutôt désastreux ; augmentation de la dîme, investissement onéreux dans des fêtes de débauche, paix avec certaines tribus obtenues en versant un certain tribut par mois... Le pays du Feu était en faillite et les embuscades entre les tribus, les rebelles et les forces d'Aile Ténébreuse étaient de plus en plus violentes et meurtrières. Le pays jetait de l'argent par les fenêtres et les hommes de la ville étaient deux fois moins nombreux qu'au début du régence de Maectar Karde.

Ce dernier accueilli Mecan So-Lyme à bras ouverts:
- Monsieur So-Lyme, quelle joie de vous accueillir ici! Oh, c'est votre fils adoptif? Enkar , c'est ça? Dit-il en ébouriffant la tignasse de l'adolescent.
- C'est exact, Grand Chambellan Karde, je vois que vous avez une bonne mémoire ! Concernant votre demande, j'ai ici...

Mais déjà, Enkar n'écoutait plus. Seul l'intéressait la gigantesque table au centre de la pièce, où la carte du pays du feu était à l'ordre du jour apparemment. Diverses figurines de bois étaient éparpillées sur la carte, et du premier coup d’œil le jeune homme remarqua à quel point les forces étaient éparpillées afin de tenir des points stratégiques. Autour de la table siégeait le Capitaine de la Garde de la Ville, Hao Nashe ; un homme apprécié de ses soldats mais à la stratégie militaire douteuse. A sa gauche siégeait le Commandant des Force de l'Est, Derek Jon et celui de la Cavalerie du Nord, Jan Lacer. Les deux étaient semblables au niveau du profil : de hautes connaissances stratégiques, un leadership minable et surtout, ils se marchaient sur les pieds dès que l'occasion leur était donnée. A la droite de Hao Nashe, siégeait un vieillard décrépit qui n'était autre que le Haut Prêtre du Temple dédié à Aile Ténébreuse , Monn Zaia et enfin, à la droite de celui ci, Hans Letol, Gouverneur des Remparts de l'Ouest.

Derek Jon lança une remarque à Enkar qui s'approchait de la table la regardant avec une fascination non dissimulée dans les yeux :
- Eh petit, ne te fatigue pas ! Tu n'y comprendras rien et c'est pas ta place.
- Il a plus sa place que certains d'entre nous ici, rétorqua Jan Lacer. Non mais regardez nous ! Un capitaine incapable de savoir comment défendre sa ville, un fanatique religieux qui rejette systématiquement la moindre stratégie viable à cause du sens d'un vol de corbeaux au dessus du Palais et un Grand Chambellan incapable de tenir une pièce d'or dans sa main plus de quelques heures. Mais sinon, on charrie un gosse qui essaye de comprendre comment se profile le futur de sa ville, alors qu'une alliance de trois tribus barbares sera à nos portes dans une semaine.

Alors que les vociférations commençaient à gronder, Enkar ne faisait pas attention à ce qu'il se disait. Il avait une force de concentration redoutable et pouvait donc aisément ignorer les boutades qui pourrait le déstabiliser. Il toussa bruyamment pour prendre la parole :
- Arrivent-ils par la Bouche ?
Le silence s'installa. Hans Letol lui répondit :
évidemment que non. Ça serait l'endroit stratégique idéal. Ils arrivent en traversant la Bromure et le marécage d'Antios.
]- Dans ce cas utilisez la tactique de la Terre de l'année 67 : videz les entrailles d'animaux chassés ou élevés dans le lit de la rivière Bromure. D'ici qu'ils arrivent, ça nous laisse deux jours pour le faire à partir de maintenant, dit Enkar.
- Un rituel de sang ! Glapit Monn Zaia. Cet hérétique veut nuire à la magie sacré d'Aile Ténébreuse par des sacrifices...
- … ce qui permettra d'affaiblir leurs troupes. Cette rivière presque asséchée se déverse lentement dans le marécage d'Antios. Sachant qu'ils vont être obligé de passer par là pour assiéger Faestalia dans son côté le plus faible, je peux vous garantir qu'une demi journée à vomir et patauger dans ce foutu marécage les affaiblira grandement et commencera peut être une épidémie de grande envergure. Lancez une chasse aux rats dans la ville, mon père offrira dix pièces d'or pour chaque rat attrapé et enfermé. Une fois qu'on en aura en nombre suffisant, libérez les tous avec les carcasses dans le marécage. Avec un peu de chance, la peste aura raison d'eux et leur fera rebrousser chemin, dans le cas contraire il sera facile pour la fameuse Cavalerie du Nord de piétiner des hommes affaiblis à ce point.
- Je me souviens pas d'avoir entendu qu'il y avait des rats dans la tactique mise au point par les rebelles de la terre en 67... commença Hans Letol.
- C'est normal, je viens de mettre cette stratégie au point.

La table en resta bouche bée, mais alors, le Haut Prêtre commença à accuser Enkar d'hérésie et tout le monde le laissa faire ; tous étaient pieds et poings liés face à la religion. L'idée d'Enkar n'était pas mauvaise, mais ce vieux tordu ne lui laissera jamais la marge de manœuvre nécessaire pour protéger sa ville. Néanmoins, Enkar prit une plume, un encrier et une feuille de soie dans sa sacoche dont il se servait habituellement pour lister les achats et ventes de son père, et entreprit d'écrire quelque chose, ne se laissant nullement distraire par le Haut Prêtre. Une minute plus tard, il énonça ses mots au conseil :
- Il faudrait un millier de rats, soit dix pièce d'or le rat, on donne donc 10000 pièces d'or au peuple, ce qui permet de calmer la révolution qui s'échauffe dehors , intensifiée par la faim et la pauvreté. Le travail des videurs de tripes, artisans ou simples coupes jarrets en recherche de menues rémunérations, je chiffre ça a 32453 pièces d'or, en évaluant à la hausse. L'armement des cavaliers est en bon état, soit 17548 pièces d'or de frais afin de polir, aiguiser, et fournitures de dernière minute. Ce qui fait un total de 60001 pièce d'or pour une bataille facilement gagnée, avec le minimum d'hommes mis en danger ; vu la baisse d'hommes valides dans la ville ces dernières années, on ne peut rien se permettre.

Et devant l'assistance interloquée, il se dirigea vers son père qui tendait l'offre de prêt financier au Grand Chambellan, lui arracha des doigts, la regarda, puis la montra à l'assemblée :
- Votre guerre selon vos manières vous coûtera 210000 pièces d'or. Faites votre choix.

Enkar quitta la salle du Conseil de Guerre, complètement furieux après les dogmes religieux qui l’empêchaient de sauver sa ville, si chère a ses yeux.


Plus tard dans la nuit, une main frappa à la gigantesque porte d'or du Temple de Aile Ténébreuse, et le Haut Prêtre sortit par une petite porte dérobée et trouva un Enkar en pleur, agenouillé devant la porte, en serrant quelque chose contre lui. Le vieil homme s'approcha, complètement abasourdi par la scène qui se jouait sous ses yeux. Enkar prit la parole, la gorge nouée :
- Ô votre respectable sagesse, je viens à vous car vous seul pouvez m'aider. Je... je sais pas ce qu'il m'a pris. La fougue et l'immaturité de ma jeunesse ne sont pas des excuses valables mais... j'ai voulu aider ma ville, je ne pensais pas à mal et je n'avais point pour dessein de trahir le très Haut Demon. S'il vous plait, j'ai là un vin d'une valeur inestimable, que mon père m'a donné après m'avoir punir très sévèrement, afin que nous puissions boire pour la paix, et obtenir votre divin pardon.
- Tu vas le boire d'abord. Prend ce calice. Comme tu le sais, la coupe du pardon ne nécessite qu'une seule coupe pour deux et, connaissant la réputation de ta mère, je me méfie quelque peu.
- Il sera fait selon vos désirs.

Enkar versa le vin dans le calice, il dégageait un bouquet fruité à une distance étonnante. Nul doute qu'il s'agissait là d'un vin rare. Sa couleur rubis miroitait à la lumière des cierges du Temple. Il porta la coupe a ses lèvres et garda le vin dans sa bouche, non sans avoir recraché un mince filet dans la coupe, mélangé au venin qu'il produisait naturellement avec sa salive. Enlevant la coupe de ses lèvres, il laissa le Haut Prêtre vérifier qu'il avait bien du vin en bouche. Il l'avala et ils attendirent cinq minutes pour voir si le poison éventuel n'avait pas un effet tardif.

Apparemment satisfait et confiant, le vieil homme bu également dans la coupe. Mais soudain , il tomba à genoux, les mains sur le sol, en proie à un tremblement soudain. Enkar avait vu juste ; son âge ne lui permettrait pas de survivre à une simple fièvre. Posant un regard triste sur le Haut Prêtre, il prit la bouteille et la cassa sur le sol près de lui, pour faire croire à un accident, et se pencha :
- Vous m'en voyez navré. Je protège ma ville, quitte à avoir Aile Ténébreuse à mes trousses. Fortuitement pour moi, vous êtes porté sur le vin, quand on vous découvrira on ne soulèvera même pas l'idée que ce soi un empoisonnement. Adieu.

Le lendemain, dès qu'Enkar fut sûr que la nouvelle de la mort du Haut Prêtre était divulguée au Conseil de Guerre, il se hâta d'en franchir les portes. Les militaires se levèrent, et le Capitaine de la Ville prit la parole :
Tiens, quelle coïncidence...
- Je suis un opportuniste et un amoureux de cette ville. Je n'ai point de temps pour tergiverser de la mort d'un vieillard alcoolique. Je tiens à notre patrimoine, à mon père et à moi ; les habitations, la moitié du marché...
Alors, s'il vous plait, appliquez ma stratégie, dit-il en se tournant vers le Grand Chambellan.

- Tu as mon autorisation. Dispose de ces messieurs comme bon te semble. La mort de cet homme est un signe, je dois te faire confiance. Si tu libères la ville de cette menace, je te léguerai ma place. Je suis trop vieux pour protéger ces murs, de toutes manières.

Enkar sourit et commença à donner les directives de guerre. Dieu, que les gens sont superstitieux et crédules.

La bataille n'eut pas lieu. La peste avait fait son œuvre au milieu des sauvages et de leur hygiène déplorable. Ils avait perdu le quart de leur armée, et peut être un autre quart d'ici leur retour dans leurs villages. Une victoire sans dégâts, qui enrichit les gens du peuple entre la chasse aux rats et les vide entrailles et qui plus est met sur le trône du Grand Chambellan le sauveur de la ville. Enkar So-Lyme, Grand Chambellan du pays du Feu, ne pouvait pas faire plus belle entrée en manière.



Dès son arrivée, il envoya un rapace à Aile Ténébreuse :



Monseigneur Démon,

Je suis le nouveau Grand Chambellan du pays du Feu. Mon serment est celui de vous servir et de mettre à votre disposition tout ce qui pourrait vous aider à vaincre ces rebelles. Néanmoins, je brûle aujourd'hui même le temple en votre honneur. La religion est un poison pour l'humanité, et je serai franc : vous ne meritez pas d'être honoré comme un dieu. Cela serait vous rabaissez aux sauvages de mon pays .

A votre service,


Enkar So-Lyme, fils de Mecan So-Lyme, 9e Grand Chambellan du pays du Feu.


[...]


Une fois que cela fut fait, Enkar placarda un complément de lois afin d'annuler des lois obsolètes et de promulguer les nouvelles :


Arrêt du Jour des Abattoirs

Article 1 : Les mariages et fornications entre membres de la même famille seront punis par une amputation de la main droite. Si récidive, ils seront écartelés.

Article II : Toute secte présente dans l'enceinte de la ville et ses terres avoisinantes est priée de partir sous réserve d'une semaine après la publication de ces lois, sous réserve d'immolation en place publique.

Article III : toute personne sachant lire et écrire, désireuse d'aider sa ville, est priée de se présenter au Grand Chambellan, en vue d'instruire les enfants de la population et ce, quels que soit leur âge ou leur titre. Forte rémunération.

Article IV : On enlève ses bottes avant d'entrer dans le palais.

Article V : Les dîmes, les novales, les droits de banalité, le champart, la taille, l'afforage, et le cens cessent désormais. (*)


Enkar so-Lyme, fils de Mecan So-Lyme, 9e Grand Chambellan du pays du Feu


[...]

Le soir, il rentra dans ses nouveaux appartements, et une lettre l'attendait sur sa table de chevet. Il esperait des nouvelles de son père, parti en voyage d'affaire la veille. Il en eu. Il enleva le sceau et lu :

Enkar, fils de Mecan So-Lyme, j'espère que tu vas bien. Je t'adresse mes condoléances pour ton père, mort à mes côtés aujourd'hui. Je te dirais tout quand je serais rentré.

Hector.


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(*) : Taxes moyenâgeuses

Meiya

Meiya


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