Son honneur dépasse sa fierté. Son courage ombre sa crainte du passé. Pour lui, le passé n'est qu'une archive poussiéreuse à ranger tout en haut d'une bibliothèque. Il se tourne du mieux qu'il peut vers l'avenir pour ne pas à se confier à lui-même sur ces incertitudes. Après tout, n'avoir vu ses parents qu'une fois "est-il si grave pour un homme" de son rang ? Le dernier instant où il eut la joie d'ouvrir une enveloppe signée par sa famille fut l'avis de décès. Un choc dont il ne se remet pas puisqu'il veut à ce jour renouer avec le passé de ses proches disparus.

Son seul Maître n'est que sa propre personne. Il fait ce qui lui semble être juste en assassinant les esprits démoniaques. De nature méthodique, Relonzi calcule ses meurtres avec précision pour ne jamais faire face à une situation difficile. De part ses assassinats, il voyage le plus clair de son temps à travers le monde pour mieux connaître ses futures victimes et par ailleurs ses ambitions. Une note l'accompagne pour chacun de ses trajets. Elle se remplit peu à peu des noms et prénoms des personnes qui commettent tout simplement le Mal. Tout au long de ses périples le passé l'inquiète, l'avenir le passionne : frustré est sa nature selon ses pensées. Solitaire, il prépare ses coups le jour pour frapper la nuit.

Le seul danger réel de Relonzi est qu'il a désespérément soif d'adrénaline. Tout ce qu'il est capable de produire pourrait générer des accidents à une marge d'erreur près. Cependant, il se refuse à toute faute. Ne craignant point la mort, l'assassin n'hésite pas à faire plusieurs pirouettes pour atteindre sa cible même si un passage beaucoup plus simple et discret lui serait donné... Il ne va pas sans dire que sa personne veut faire impression au cas où elle serait aperçue.


Relonzi aime voyager et se cultiver. Il n'est pas un idéaliste. Ce qui lui pousse à tuer ne relève donc pas de la condamnation du Mal. "C'est le bénéfice d'une telle action et pour moi un plaisir de vous la servir" dirait-il. Tout ce qui l'intéresse est, hormis la planification du meurtre, le passage à l'action et la montée en adrénaline qu'elle procure. L'entrainera t'elle un jour vers un accident fatidique ?

L'enfance de Relonzi :

Relonzi a vécu les premières années de sa vie dans un cloître sur l'île de Sen'rin. Pour une raison qui lui était méconnaissable, il ne connaissait ses parents que par les lettres qu'il recevait. Orphelin à 8 ans, il n'a pu supporter la douleur de perdre ses parents et s'échappa du cloître, puis de l'île. De retour sur le continent, il croisa le chemin de ce qui sera comme un père. Après 10 ans d'apprentissage au combat d'assassin, Relonzi quitta son Maître pour répondre à sa destinée. Ne craignant point la mort, il a cependant fait serment de respecter le credo des assassins. A son lit de mort, son Maître lui dit : "A chaque fois que tu verras le Mal, il rencontrera ta lame. Ta force et ta sagesse te conduira vers ceux qui empêchent le Bien de se faire".

Les premiers assassinats et le passage à Cadrak :

La mort de son Maître marqua le début de ses périples tout autour du monde. Le temps d'un bref passage à la cité de Cadrak, il se lia d'amitié à un mage qui lui apprit à se servir du pouvoir caché de la vision du Mal. En sortant de la ville, une foule compacte se dressait devant le square. Placé au centre, un homme parle avec force : c'est Benignito Mercis, le plus grand marchand de la région. De ce qu'il sait de cet homme puissant, c'est qu'il a rassemblé les esprits en secourant la ville et ses alentours après la dernière bataille contre les ennemis de l'Aile ténébreuse. Ce que cet érudit grand homme ne savait pas, c'est qu'à l'instant où il s'exclamait devant son peuple, la mort le guettait. Dans la foule, un démon se rapprochait de sa cible. Relonzi n'assistait pas au discours de l'homme et traçait sa route au milieu des gens. Sans faire attention l'assassin croisa le trajet du démon et le bouscula. Occupé à sortir d'ici, Relonzi ne s'aperçut point qu'il venait de toucher le Mal. Lui cependant remarqua l'assassin : le démon se précipita vers la scène du square en pensant que plus vite son meurtre sera fait, mieux se sera. Relonzi entendit derrière lui les exclamations des personnes se faisant renverser par le criminel. Il se retourna, contempla les différentes personnes bousculées, et finit par apercevoir cet homme à la fois étrange et pressé qui se rapprochait de la scène du square. Sans même deviner qu'il s'agissait d'un meurtrier, Relonzi escalada la façade cachée d'une maison puis sauta discrètement au sommet d'un poteau qui se trouvait juste à côté du square. Il scruta cet homme bizarre qui finissait par se retrouver en face de Benignito Mercis, poignard à la main. A la vue de ce dernier Relonzi plongea sur lui et lui planta sa lame dans son cou. Pour saluer son courage, Begninito lui offrit une colombe qui lui servit jusqu'à ce jour de messager. Ainsi s'est faite la réputation de Relonzi. Même si certains le voient comme un sauveur, la majorité des gens le prennent pour un mauvais présage. C'est pourquoi sa vie d'assassin lui fait parcourir le monde entier, il n'a pas de maison dans laquelle vivre : "le monde est ma conquête et mon seul abri".

La nuit au cimetière de Cadrak :

Après avoir sauvé la vie de Begninito Mercis, Relonzi passa la nuit dans un endroit où personne ne viendrait l'ennuyer : le cimetière de la cité. Il ne croyait pas aux rumeurs selon lesquels le cimetière serait hanté. Il abriterait en effet des êtres qui se réveilleraient au beau milieu de la nuit pour faire la fête. N'écoutant point les balivernes de ce qu'il se disait dans les tavernes, Relonzi pénétra dans le cimetière. Aperçevant un vieux caveau délabré, il n'eût pas de difficulté à y rentrer par une grosse fente du mur et s'endormit, roulé dans sa cape. Quelques minutes passèrent avant de voir des flammes à l'extérieur. Relonzi se releva, jeta un oeil dehors. A moitié surpris, il vit des personnes danser autour d'un feu. Enervé de ne pouvoir passer la nuit calmement, il sortit de sa planque et alla leur demander pourquoi une telle fête dans le lieu le plus désolé de la cité. Alors que son corps avançait vers les flammes, ceux des fêtards se dissipaient dans la brume. Relonzi se frotta les yeux et perçut les fantômes, qui avaient remarqué sa présence. Ils ne se sentaient pas sûrs d'eux. Au fur et à mesure que Relon avançait, ils reculaient. Les plus petits d'entre eux se cachaient sous les jupes de ce qui pourraient être leurs mères. Relonzi s'arrêta, suspectant sa présence de nuisible : "Qu'est-ce qu'il vous fait si peur ? Je suis venu ici que pour passer la nuit." Les fantômes se regardèrent, puis l'un d'entre eux, un petit qui avait le courage de sortir du jupon de sa mère, lui montra du doigt des lumières dans le recoin d'une ruelle, en face de l'entrée du cimetière. Ces lumières s'agitaient de plus en plus. Au même moment, la colombe de Relon sortit du caveau et se mit à roucouler comme prévenir d'une menace. Des voix rauques se rapprochaient jusqu'à ce qu'à voir apparaître des silhouettes, puis des hommes munis de torches. Parmi eux, une espèce de prêtre portait un livre dans les mains. Arrivés au cimetière, les fantômes et l'assassin s'étaient cachés derrière les arbres et les tombes, tout en scrutant les arrivants. Le prêtre s'avança vers l'un des caveaux puis se mit à incanter une prière. Au bout de quelques secondes, le petit enfant qui avait montré à Relonzi ses hommes se mit à disparaître avec sa mère. Déjà énervé par sa nuit mouvementée, il aperçut ces hommes désarmés et décida donc d'aller à leur rencontre.


"Hé ! Mais que faîtes-vous ?" dit Relon d'une voix grave et charismatique. Le prêtre ayant terminé son incantation, il sortit du groupe pour s'approcher de l'assassin.


"Que vois-je sous cette grande cape ? Un élu d'Azuria Mira ou de Zelphos ?" Les hommes du prêtre se rapprochent et finissent par encercler Relon. "Un esprit impur s'est-il caché derrière cette voix qui semble si prompte à l'agression ?"


"Mon Père, je ne cherche pas le combat. Je souhaite juste comprendre pourquoi vous répandez la peur en ces lieux de tranquillité."


"Mon enfant..." Le temps d'un soupir, le prêtre reprit d'une voix rauque. "Ne vois-tu pas le désespoir semer la terreur ici ? Depuis la nuit des temps les fantômes ne cessent de réveiller les habitants de Cadrak en toute impunité ! Cela doit cesser... Les âmes doivent arrêter de maudire notre cimetière, d'altérer nos songes et ainsi retrouver leur tranquillité."


"Et ne vous êtes-vous jamais posé la question qu'ils préfèrent surement rester ici ? Etre proche des siens vaut mieux que tous les paradis."


"Hérésie !" Affolé, le prêtre se retourna vers les hommes. "Cet homme n'a pas la foi, il n'est pas digne d'Azuria Mira notre Dieu !" L'impatience commençait à grimper chez Relonzi. Les hommes du prêtre s'avancérent vers lui, la haine aux yeux. Relon vérifia ses armes et tendit son bras pour appeler sa colombe. Tout était prêt. En quelques coups de lame, l'assassin ôta la vie à ces possédés, la colombe s'occupant du prêtre pour l'empêcher de prier. Malgrè les chutes, le prêtre s'en alla apeuré, marqué à vie. Les fantômes sortirent des cachettes et remercia dignement Relonzi pour son acte en lui offrant une cage ancienne. En y mettant la colombe, celle-ci fut littéralement métamorphosée en corneille. Voyant Relonzi abasourdi, le petit fantôme lui montra du doigt la Lune pour lui faire comprendre la raison d'une telle transformation.
Le lendemain matin, à la stupeur des marins, des corps furent retrouvés dans leurs filets de pêche. Dans la chapelle de la ville, la messe fût soudainement écourtée par une crise d'angoisse du prêtre, incapable de s'exprimer. Quant aux fantômes, ils sont dorénavant tranquilles chaque soir et n'ont aucune crainte à revoir les sectaires de sitôt. Quant à Relon, il est heureux d'avoir à ses côtés une colombe qui sait maintenant se cacher dès la nuit tombée !


Ce que sa vie lui a appris :

Au cours de ses périples, Relonzi se rendait compte de sa capacité à apercevoir les esprits et en particulier le Mal. Il finit par prendre conscience qu'un humain ne peut disposer d'un tel pouvoir. Malgrè ses craintes, Relonzi décida de se retourner vers le Passé pour mieux comprendre ce qu'il lui arrivait. Instinctivement, ses premiers pas vers la vérité le ramena à son village natal : Vicenza, un petit patelin qui n'a le mérite d'être connu qu'entre les murs des quelques maisons qui la composent. Seulement, personne de là-bas ne lui donna de réponse, son nom faisant lui même référence au lieu ! Ne disposant d'aucune piste pour continuer à enquêter sur sa vie passée, Relonzi retourna au cloître de son enfance. On lui apprit que ces parents ne pouvaient pas le voir pour des raisons d'existence. Son père devait vivre sans que son fils le connaisse. Quant à sa mère, elle quitta un jour le foyer conjugal et disparut dans la nature. Au final, Relonzi récupéra l'adresse de ses parents. Ils vivaient dans l'un des plus beaux quartiers de Faestelia : le quartier Noble. Relonzi arriva devant cette maison à l'allure d'un manoir lugubre et frappa à la porte. Une bonne lui ouvrit la porte.


"Vous désirez Monsieur ?"


"Oui, bien le bonjour Madame, je m'apelle Relonzi Da Vicenza. Je recherche mes parents qui avaient vécu ici il y a une quinzaine d'années. Je connais très peu de choses à leur sujet, si ce n'est cette adresse qui m'a amené jusqu'à vous. Pourrais-je m'entretenir avec le maître de cette demeure ? "


"Mathias Vetignitere prend habituellement le café à l'heure qu'il est... mais rentrez je vous prie, je vais aller le prévenir de votre présence."


Quelques minutes passèrent avant que Relonzi aperçoive cet homme jeune, grand et élégant, particulièrement bien vêtu et dont les signes distinctifs ne pouvaient que certifier qu'il était le propriétaire du manoir. Il lui expliqua qu'il avait acheté sa propriété il y a cinq ans à une femme assez spéciale et mystérieuse. Mathias invita Relon à s'installer sur le sofa du salon, pendant qu'il cherchait le contrat de propriété. Après avoir récupéré le nom de cette femme et échanger quelques paroles, Relon le remercia et partit. Mathias lui avait donné le nom de Renard, un homme vivant dans l'ombre de cette cité qui lui permettrait de connaître un peu mieux la femme qu'il cherchait. Comme chaque soir, Renard traînait autour de l'auberge du Soleil Couchant. Il portait comme à son habitude une capuche grise et un pantalon déchiré rouge foncé à rayures. Relonzi s'approcha de lui et lui demanda, pièces d'or à la main, ses services. Peu scrupuleux, Renard prit ses pièces et amena Relon dans une vieille bibliothèque qui avait l'air d'être son repère. Il lui donna après quelques recherches dans des livres poussiéreux le nom complet de Dame Traderi : Iolana Traderi Da Vicenza. Cette femme venait de Vicenza mais avait grimpé les échelons de la société en se mariant à un riche noble de Sen'Tsura. Les actions menées par son mari étaient sous les regards d'Aile Ténébreuse, ce qui les forcèrent à quitter la région pour Faestelia dans la contrée de Feu. La richesse leur permirent d'habiter loin du quartier pauvre, dans le manoir qui appartenait jusqu'à ce jour à Mathias Vetignitere. Il y a quinze ans, Iolana se retrouva seule dans le manoir, son mari s'étant tout bonnement évaporé. Elle vendit la propriété devenue trop imposante à elle seule pour vivre à Dahalia. Relonzi ne comprenait pas pourquoi ses parents avaient tant voyagé... Pourquoi sa mère a quitté la ville pour un village de barbares ? Cacherait-elle quelque chose ? Relon partit le soir même pour Dahalia. Avec chance, il réussit à monter sur une carriole de marchands qui s'y rendait. Réveillé par les cris des marchands, il se leva tôt le matin. En face de lui, la taverne du coin : Au Guépard Amnésique. Relon s'avança vers le tenancier pour lui donna le nom de sa prétendue mère. L'haleine puante, cette armoire à glace se pencha sur Relon et lui chuchota avec la discrétion d'un moteur de camion :


"Ecoute gamin, ca a peut-être aucun rapport mais chaque vendredi soir, il se passerait une réunion dans le sous-sol de la ville... Un jour, Romano, le type qui boit là-bas, a vu des personnes rentrer dans un cellier depuis lequel il y aurait un accès caché aux caves, mais j'ai pas vérifié... Je te dis ca parce que ce phénomène s'est vu pour la première fois au moment où ta mère est arrivée en ville, enfin si ce que tu me dis est exact... Après ca ne te coûte rien d'y aller jeter un oeil."


Relonzi suivit le conseil du tavernier. Il en profita pour discuter avec ce Romano. Celui-ci accepta de l'amener jusqu'au cellier mystérieux. Vendredi arriva. Au crépuscule, ils allèrent se poser en face du cellier, sur le balcon d'une maison. Quelques minutes passèrent avant de voir les premieres personnes entrer dans le cellier. Les heures s'écoulaient, et plus personne n'y rentrait. Relon remercia Romano puis pénétra dans la cave. Après quelques recherches, il finit par trouver un mécanisme ancré au sol. il tourna le levier encastré et une petite porte dérobée s'ouvrit devant lui. Il descendit prudemment l'escalier long et lugubre jusqu'à entendre des voix au loin. Alors que le long couloir prenait fin, Relon pénétra dans une petite ouverture qui semblait faire le tour d'une salle ronde et mal éclairée. Depuis sa planque, Relonzi espionnait la conversation secrète, et avait une vue en plongée sur ces personnes encapuchées. Parmi elles, une femme faisait un discours. Relon l'identifia et s'aperçut du Mal imprégné chez cette personne. A vrai dire, il n'avait jamais vu autant de Mal au sein d'un être. Même un démon est pur à côté de cette ignoble femme ! Oubliant complètement ce pourquoi il était accroupi ici à espionner ce groupuscule, il attendit que celui-ci se disperse avant de s'attaquer instinctivement à cette personne et de lui ôter la vie. Fermant la marche du groupe, la femme se fit tout de suite attrapée. D'un coup de lame, Relon perça l'aorte. Saignant à flot, la femme aperçut le visage de son meurtrier et eut un sursaut. Relon ne comprenait pas son étonnement :


"Tu ne pensais tout de même pas que personne n'allait tenter de t'assassiner au regard de tes exploits ?" lui dit Relon, la haine aux yeux.


"Je t'avouerais que j'y ai songé sans m'en soucier, mais de là à m'imaginer être tué par mon propre fils..."


A ces mots, Relonzi recula d'un mètre, effaré d'avoir fait l'impensable à sa propre chair. Les yeux tremblotants, il se rapproche :


"Mais pourquoi... pourquoi toi... pourquoi n'as tu pas la vie des communs mortels..."


"Parce que je ne suis peut-être pas commune aux autres ? Mon fils... Après tout ce que tu as vécu, ne t'es-tu jamais rendu compte de tes pouvoirs magiques ?"


Relon inspire profondément. Il n'attendait plus depuis longtemps ce qu'elle allait lui dire.


"Relon, mon fils..." Elle crache du sang et perd progressivement de la vitalité."Ta vie est un pur hasard. Le destin a forcé les choses pour que tu naisses, malgrè les précautions qu'on avait prises avec ton père... On ne voulait pas un enfant qui soit déchiré comme à l'image de notre relation... C'est pour ca que ... (elle tousse) On t'a envoyé au cloître. Mais là encore, ton père m'avait doublé en t'envoyant là où on te façonnerait à son image... ce que tu es maintenant."


"Pourquoi te doubler..." lui demande Relon.


"Je voulais te mettre sous mon aile, que tu défendes tes propres besoins pour que tu puisses exister sereinement et non aux côtés de ces maudits assassins, qui agissent comme des mercenaires avides de sang..."


"Tu dis cela parce que mon père ne voulait pas que son fils deviennent ce que tu es devenue ! Tout ce que je vois en toi, c'est le Mal incarné ! Qu'est-ce que ces réunions secrètes ? Pourquoi ici ?"


"Relon... tu auras le temps de découvrir tout ce qui se cache derrière tout ca, mais là le temps nous échappe..." Elle racle la gorge pour avaler le sang.


"Mère, dis moi au moins le nom de mon père... que je puisse le retrouver."


"Il s'apelle Abdito Dominus. Cet assassin n'a pas hésité à me quitter lorsqu'il apprit ma véritable nature... (elle perd son souffle) Il me détesta... Tu le trouveras sur les routes des région de Terre, c'est ... un .... assassin, il voulait te former mais comme il était ton père, il n'avait pas le droit. Et lorsqu'il apprit ma véritable identité... il ne voulait surtout pas que tu deviennes comme moi..."


Relon reçut une émotion telle qu'une larme versa le long de sa joue, blessé d'avoir connu son père sans le savoir.


"Pourquoi tu n'es pas comme les autres, Mère, pourquoi ce mal en toi ?"


"Un mage n'est jamais bien humain quoi qu'il ait l'apparence... mais ses pouvoirs magiques sont nuisibles... Mon fils, fais ta vie telle que tu l'espères, et ton destin sera fabuleux j'en conviens. Mais dis toi une chose, c'est que tu n'es pas encore seul, même après mon dernier souffle.""


"De quoi ?"


"Il existe... quelqu'un qui a le sang des vicenza... Il coule dans ses veines... Il s'apelle..."


En quelques secondes, sa mère rejoignit les hautes sphères sans pouvoir finir ses mots. Déjà accroupi, Relon posa lourdement les genoux au sol, sachant qu'il est désormais orphelin. Larmoyant, nerveux, Relonzi a les poings serrés si forts que des gouttes de sang coulent le long de ses doigts. Il se rappele de l'accident qui l'a rendu borgne et de la mort subite d'Abdito. Si ca se trouve, pense-t'il, sa mort fut causée par sa propre erreur : il ne supportait pas que son fils découvre ses facultés surhumaines et soit tenté de se rattacher à la cause des Chistëls. Quatre heures passèrent, Relon sortit du cellier, sa mère dans les bras et alla l'enterrer dans le désert, sous une roche volcanique. Ainsi démarre les grands périples de Relon, mi-humain mi-chistël, à travers les villes et les régions, en quête de justice et de vérité, seules raisons qui lui font oublier le malheur de son passé.