Majesté a écrit:

Tu lui as tapé dans l'œil à celle-là, à n'en pas douter. Ce n'est pas un hasard si elle achète systématiquement toutes tes œuvres à grand renfort de compliments sur ton génie artistique. Elle en a les moyens, car c'est la fille d'un puissant notable de la ville. De pompeux et d'outrecuidants, elle n'a que les manières que ses gouvernantes lui ont rabâchées pendant l'enfance, car son caractère est doux et humble. Que vas-tu faire d'elle ? ...

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Légende:
Narration classique
Narration Isaac
Narration Mania

C'était un matin comme les autres. Je m'étais levé un peu après le soleil. J'avais pris un petit déjeuner rapidement: une grande tasse de café, une tranche de pain et un bout de viande séchée. On notera le repas équilibré. Puis j'avais ramassé quelques toiles que j'avais terminé de peindre. Je les avais rangé pour les tenir facilement sous mon bras afin de sortir de ma petite maison. Le soleil m'éblouit pendant quelques secondes. Plissant les yeux en grimaçant, je me dirigeais dans la petite ruelle à coté de mon logement. J'avançais à grandes enjambées. Non pas que j'étais pressé d'arriver à destination, juste que le calme de la ruelle m'énervait déjà. Pas un clochard qui bougonne, pas de gens qui se promène, même pas un chien errant. Rien! Tellement... Ennuyant! Tu t'attendais à quoi à cette heure? Et c'est ça tous les matins en plus. Ignorant royalement Mania, je continuais de marcher en tendant l'oreille. Je pouvais entendre le vacarme de la rue principale! Je mis enfin le pied dans cette grande allée bondée de monde! Un large sourire vint fendre mon visage et j'observais avec toujours le même émerveillement les bâtiments alentours. De grandes tours faites en verre ou en jade, tout était si brillant, si incroyable. Mais surtout, c'était les gens qui me fascinaient. On pouvait croiser de tout ici. J'avais déjà vu des golems: grands, en pierre et imposant, ils semblaient plus intelligents qu'ils n'y paraissaient. Enfin je crois. J'avais vu des créatures de tout genre, des démons, des hybrides, mais bon je ne vais pas tout citer ça prendrait trop de temps.

Isaac avança donc dans la grande rue pour se rendre vers le marché. Là, il se faufila jusqu'à un stand libre, il déposa ses toiles dessus et commença à les accrocher ici et là pour les exposer afin de les vendre. Et oui faut bien gagner sa croute non? Et trouver un vrai travail? Un rictus apparut sur le visage du jeune homme, il semblait un peu nerveux mais en réalité, il se retenait d'envoyer une réplique bien pensée à Mania: la créature chaotique qui avait prit place dans son corps, dans son âme. D'habitude, ils s'entendent plutôt bien et Mania se moque bien du comportement désobligeant de son hôte mais pour une fois, Isaac ne disait rien car il réfléchissait. Est-ce qu'elle va venir aujourd'hui encore...? Son sourire niais m'agace tellement... Mais elle semble un peu différente, non?

En effet, depuis une semaine une jeune femme vient régulièrement voir son stand pour lui acheter une de ses toiles, le couvrant également d'éloges pour son travail et son talent. Isaac ne voyait d'abord en elle qu'une petite bourgeoise voulant faire son intéressante en achetant un tableau à un pauvre ou pour faire sa maline en la montrant à ses amies, bourgeoises également. Mais celle-ci était revenu une seconde fois, puis une troisième fois. Elle avait même été jusqu'à lui demander son nom. Genre quoi? Elle espère qu'on devienne ami? Et après elle va me demander une ristourne alors qu'elle a trop d'argent à ne pas savoir quoi en faire? Détends toi, elle arrive. Du coin de l’œil, le jeune homme aperçu une belle robe pourpre qui se repérait facilement dans la foule. Elle aperçu finalement Isaac et ses grands yeux verts émeraudes eurent une lueur étrange, elle fit également un grand sourire avant de le saluer de la main. Elle se ravisa rapidement et baissa la main en arborant un visage gêné. De son coté Isaac prit son plus beau sourire pour rester poli. Et vas-y que je te fais de grands signes! Je suis sûr qu'elle va bientôt me proposer de présenter mes œuvres dans son manoir juste pour se pavaner devant ses invités. La jeune femme souleva un peu sa robe pour éviter de marcher dessus et avança rapidement vers Isaac. D'une main, elle tenait son couvre-chef pour éviter qu'il tombe. La plume accrochée au chapeau battait le rythme à chacun de ses pas suivit par les bouclettes rondes qui en dépassaient. Regardez la ce trémousser dans sa belle robe. Vas-y que je veux en mettre plein la vue, vas-y que je fais ma belle. Et évidemment: elle vient encore me voir! Je la verrai bien suspendu à la cave personnellement. Bonjour Isaac! Comment allez vous aujourd'hui? Une lame glissante sur son cou, puis vers sa poitrine. Cette toile coute combien? Elle est tellement belle! Vous vous êtes surpassé cette fois! Oh mon dieu! Toi lui racontant une anecdote sur ta mère, moi qui m'immisce dans sa tête... Que du bonheur!

"Cela suffit!!"

Cette phrase jaillit de la bouche de Isaac alors qu'il avait seulement voulu le dire en pensées à Mania. La jeune femme venait d'arriver et l'avait entendu, elle l'observait avec de grands yeux pleins d'étonnements. Il fit mine de rien et leva la tête pour la regarder en affichant son masque de politesse: un sourire faux et un regard sympathique tout aussi faux. Habitué à agir ainsi, il était très convaincant même si pour une fois, il avait un peu plus de mal à se contenir que d'habitude. Après tout, cette femme le perturbait un peu.

"Bonjour Isaac!
-Bonjour mademoiselle.
-Oh... Vous pouvez m'appeler Erika, je vous l'avais déjà dis... Elle semblait un peu gênée mais également déçu. Son regard s'attarda sur une toile comme si elle n'osait plus le regarder.
-Très bien Erika. Désolé mais vu notre différence sociale je n'osais pas trop... Disait-il en affichant un sourire sadique. Déjà, il avait complétement oublié son nom pour lui ce n'était qu'une bourgeoise parmi tant d'autres. Et il était persuadé qu'elle allait se sentir glorifié avec ce qu'il venait de dire.
-Notre différence sociale? Je suis juste née dans une famille aisée vous savez... Cela ne veut pas dire que je vaux mieux que quelqu'un d'autre.
-Oh? La voix de Mania résonna alors dans le crâne de Isaac: Je ne t'avais jamais vu faire de tels yeux ronds. J'adore ton expression!!
-Vous allez bien sinon? Elle le fixait de nouveau en souriant toujours. Ses joues un peu roses.
-Très bien et vous?
-Bien, merci. Elle marqua une pause et regarda une toile à sa gauche. Oh! Celle-ci est vraiment belle! Vous vous êtes surpassé!"

Et nous y voilà... Elle va commencer ses éloges puis me demander de l'acheter afin de se pavaner avec son argent! Moi elle m'amuse cette petite. Elle semble si timide à dire ce qu'elle pense! Si je pouvais avoir une discussion avec elle, nul doute que cela serait amusant! Timide hein? Tu parles! Elle en joue pour faire son intéressante, je suis sûr qu'elle se dit que sans elle je ne pourrai pas manger ce soir et cela flatte son égo! En même temps, si elle achète rien, tu vas pas manger grand chose ce soir. En général tu vends quoi? Une voir deux toiles?

"Isaac?
-Oui? Pardon! Je réfléchissais à ce qui m'avait inspiré pour cette peinture...
-D'accord! Et donc?"

La toile représentait une femme en haillons qui fixait l'océan. Elle avait les yeux larmoyants et on pouvait voir le coucher de soleil à l'horizon. La silhouette d'un dragon pouvait se voir dans le ciel, comme s'il était très loin. Isaac avait peint ça sans trop réfléchir. Il avait d'abord pensé à une mendiante qui pleurait pour avoir une pièce afin de nourrir son enfant. Bien sur, il ne lui avait rien donné. Mais l'idée lui avait trotté dans la tête toute la matinée et il avait voulu immortalisé ce visage triste. Ce regard désespéré qui lui avait arraché un sourire amusé. Je ne suis pas un monstre hein? J'ai juste eu un sourire quoi!

"Et bien... J'ai aperçu une mendiante l'autre jour. Elle faisait la manche pour nourrir son enfant. Je n'avais pas d'argent sur moi et je ne pouvais donc pas lui venir en aide. Mais cette image d'une femme, qui oubli sa fierté pour quémander de l'aide pour que son enfant survive, m'avait beaucoup touché. J'ai donc voulu lui rendre honneur.
-Vous avez bon cœur! Cette pauvre femme serait heureuse et fière de voir le magnifique rendu que vous avez fait en vous inspirant d'elle.
-Le bonheur ou la fierté ne remplit pas le ventre Erikia. Le ton de sa voix fut cassant.
-Bien sur, je n'ai jamais dis le contraire! Elle venait de virer au rouge pivoine. Si vous voulez, je vous l'achète et j'irai également offrir de l'argent à cette pauvre femme!
-Si c'est par pitié, je ne veux pas vous la vendre...
-Ce n'est nullement par pitié! Cette toile et son histoire m'ont touchée! Votre talent est incroyable! La toile est très belle et si je peux aider cette pauvre femme et bien je le ferai!
-Très bien alors! Désolé de vous avoir mal compris."

C'est rare de te voir perdre ton sang froid si facilement. J'ai bien cru que tu allais lui dire de déguerpir. Tais toi donc deux minutes. Cette femme a quelque chose d'étrange. Elle vient régulièrement acheter mes toiles, propose maintenant d'aider une inconnue. Elle a tant d'argent que ça? Elle ne peut pas s'empêcher de le montrer? Peut-être qu'elle est simplement niaise? Ou alors trop gentille? Non non, il y a forcément quelque chose là dessous...

De son coté, Erika observait les autres peintures et n'hésitait pas à complimenter Isaac pour son talent. Elle lui posa plusieurs questions pour savoir ce qu'il avait voulu faire ressortir dans telle ou telle toile. Isaac résumait vaguement en s'inspirant de la vérité mais en la déformant pour faire plus intéressant voir moins sadique. On s’ennuie... C'est alors qu'une phrase sortit des lèvres de la jeune femme et Isaac y répondu d'abord sans faire attention, balançant un "oui" distraitement. Puis l'information arriva à son cerveau, il releva la tête de la feuille sur laquelle il gribouillait depuis plusieurs secondes.

"Vous disiez?
-Si vous seriez d'accord pour prendre un rafraichissement une fois votre journée terminée? Ses joues avaient viré au rouge cramoisie et ses yeux étaient un peu affolés, ils n'osaient pas s'attarder sur le jeune homme.
-Euh... C'est alors que Mania se mit à parler avec agitation dans la tête de Isaac: Parfait! On dit oui, elle nous invite chez elle vu qu'elle n'osera jamais venir dans une taverne du coin! Tu lui fais un peu la cours, on attend que les serviteurs s'éloignent un peu et... On l'embarque pour une séance dans la cave!! Sa voix était déjà en train de jubiler, Isaac pouvait même sentir l'excitation de la créature chaotique qui se répandait dans ses veines. Il ferma les yeux et prit une longue inspiration. Maman dirait que ce n'est pas bien...
-Comment?
-Hum? Oh pardon! J'étais perdu dans mes pensées. Et bien... Isaac ferma les yeux, tentant de combattre les pulsions de Mania. Ce serait avec plaisir, mais je vous vois mal venir dans une taverne du coin. Vous ne passeriez pas inaperçu. Et moi, dans un quartier chic? Pitié, j'aurai l'air d'un clown ou d'une bête de foire qu'on expose...
-Mais non je ne veux pas vous infliger ça! Sa voix témoignait une certaine détresse à l'idée d'avoir été mal comprise. Je pourrai très bien venir dans une taverne vous savez?
-Et avec votre belle robe, vous pensez qu'il faudra combien de temps avant qu'un manant vienne pour prendre votre bourse ou autre chose?
-Les gens ne sont pas si cupides... Enfin je ne pense pas qu'ils le soient à ce point.
-Dans votre monde, peut-être pas. L'apparence, les bonnes manières sont de mises. Mais la cupidité y est également. Plus on est riche et plus on veut l'être, vous ne croyez pas? Et quand on est pauvre... La faim peut pousser les gens très loin. Sans oublier votre charme naturel et vos atouts mit en évidence dans cette robe, ils ne chercheraient pas forcément à s'en prendre à votre argent. Son regard lubrique s'attarda un instant sur le décolleté de la demoiselle et Mania lui susurrait déjà des mots tellement tentant. Imagine la lame d'un couteau qui glisse sur sa peau tout en l'écoutant implorer...
-Je sais me défendre! Dit-elle en gonflant le torse pour se faire plus imposante.
-Oui bien sur et moi je suis un capable de lancer un couteau sur une cible à dix mètres sans me louper! Plus sérieusement, ça serait dangereux pour vous.
-D'accord... Et bien j'apporterai une bouteille la prochaine fois!"

Elle affichait un sourire pour dissimuler tant bien que mal sa déception. Et encore comparé à celle de Mania, la sienne était ridicule... Mais je ne me sentais pas de la torturer. Pourquoi? J'en sais rien. Peut-être car elle me semblait trop niaise ou innocente pour le moment. Peut-être qu'elle ne m'inspirait pas autant de dégout que ses congénères imbu d'elles mêmes. Je sais pas. Moi qui pensais m'amuser avec toi mais finalement tu n'est pas si amusant. Laisse moi donc prendre le contrôle! Je vais te montrer comment on s'amuse! Une voix résonna parmi la foule et Erika tourna la tête car on l'appelait. Isaac quand à lui s'était empoigné la tête d'une main pour combattre un mal de tête. C'est du moins l'impression qu'on aurait eu en le regardant, réellement, il tentait de calmer Mania qui s'excitait un peu trop à son gout.

"Et bien je dois y aller, ma gouvernante m'appelle! A bie... Vous allez bien? Isaac!
-Oui... Juste une petite migraine, surement la fatigue pour avoir peint toute la nuit. Bonne journée mademoiselle.
-Je vous ai dis de m'appeler Erika!"

Elle lui fit un sourire majestueux suivit d'un clin d'oeil et tourna les talons pour rejoindre sa gouvernante. C'était moins une... Un peu plus et mon envie de détruire les jolies choses aurait prit le dessus. Je l'observais s'éloigner sur un pas joyeux malgré la déception d'un éventuel rencard. Mais sérieusement, elle espérait vraiment que j'accepte? Et pourquoi est-elle toute guillerette d'un coup alors qu'elle part? T'es nul... Tu te crois malin toi peut-être? Viens on la séquestre! Viens on la torture! Viens on la détruit psychologiquement! Mais calme toi voir un peu avec ça, on en a encore une dans la cave. J'aurai jamais suffisamment de place si je t'écoute! Si on ne peut même plus s'amuser... Enfin, elle est contente car elle a dit: "la prochaine fois" et tu lui as répondu: "oui". Donc, elle en a déduit que tu voulais bien la revoir. Ai-je le choix? Je vends mes œuvres ici pour manger et elle vient à chaque fois.

Le reste de la journée s'écoula tranquillement. Isaac vendu deux autres toiles mais les acheteurs voulurent négocier le prix et il se retrouva à faire une bonne ristourne. Avec ce que lui avait donné Erika et ce qu'il venait de toucher, il pouvait s'acheter à manger, une bouteille de rhum ainsi que du papier, de l'encre et de la peinture. Il pensa également à renouveler son stock de pinceaux qui commençait à être restreint. Il remballa ses affaires vers dix-huit heures et commença à rentrer en prenant la direction de la boulangerie. Une bonne miche de pain fera du bien. Je pourrai aussi prendre de la viande séchée et une petite bouteille. Elle m'a donné soif cette idiote! Enfin, j'avançais d'un pas trainant dans la rue, écoutant la cohue environnante des gens qui rangeaient leurs affaires ou discutaient. Certains criaient pour tenter d'ameuter les clients sur leurs derniers articles ou alors ils n'avaient rien vendu. Enfin pour ce que je m'en souci... Je bousculais une femme pour me faire le chemin vers la boulangerie sans dire un mot, si elle n'était pas contente, elle n'avait qu'à pas rester au milieu du chemin.

Et évidemment, il y avait foule devant la boulangerie. Je crachais une insulte pour ces gens incapables de venir plus tôt acheter leurs pains. Oui j'en faisais autant, mais fallait bien que je gagne de quoi l'acheter cette miche non? Après une bonne demi-heure d'attente, je sortais enfin avec mes trophées de la journée. Trois toiles vendues pour un peu de nourriture. Je devais aussi aller acheter de quoi peindre, mais j'avais la flemme. Ce soir, j'irai jouer du violon devant le quartier riche, un de ces idiots voudra bien me prendre pour animer une soirée. Espérons le. Me dirigeant vers la petite ruelle qui menait à ma maison, je vis une jeune femme adossée au bâtiment: les bras croisés, les cheveux attachés, un petit haut trop grand pour elle mais plutôt propre. Le pantalon n'était pas bien mieux, soit elle avait maigrit très rapidement et n'avait pas eu le temps de renouveler sa garde robe, soit elle les avait voler. C'est alors que nos regards se croisèrent et avant même que mon esprit ne réagisse, la voix de l'autre se faisait déjà entendre. Mais... C'est qu'elle est bien cette petite. En effet, Erika se tenait devant Isaac, vêtue comme une citoyenne lambda. Elle affichait un large sourire en regardant l'être chaotique et se redressa finalement du mur pour avancer vers lui. Son visage souriant montrait tout de même un sentiment de mal à l'aise. En même temps, elle n'était pas dans son élément et il se faisait tard: les rues commençaient à grouiller de gens étranges.

"Et bien, on va le boire ce verre?
-Cette tenue?
-Emprunté au mari de ma gouvernante qui ne pose jamais trop de questions. En simple, je suis rentrée et j'ai réfléchi à la situation. Et me voilà revenu discrètement! Elle semblait très fière d'elle ce qui amusa Isaac. Cette petite était intéressante, bien trop pour une simple bourgeoise de pacotille. En revanche... Pourrait-on aller dans un endroit tranquille? J'avoue que malgré tout, j'ai un peu peur... Chez vous par exemple?
-Et vous pensez que chez moi, c'est un endroit sûre pour une noble? Je pourrai très bien en séquestrer une dans un placard ou à la cave. Un large sourire s'était dessiné sur son visage. Enfin plus sérieusement, je connais une taverne sympathique et calme, on pourra s'y rendre et y boire un verre. Ensuite, je vous raccompagnerai.
-Cela me conviens! Vous passez devant?
-Ah oui, dernier détail. Le vouvoiement risque d'attirer les curieux, donc parle moi normalement et oublis un peu les formes de politesses.
-Ouais, ça marche Isaac! Bon on y va ou tu comptes me faire attendre encore longtemps?"

Elle lui tira la langue, apparemment très amusé par ce petit jeu. En revanche, Isaac était incroyablement troublé. Il pensait la perturber en passant si rapidement au tutoiement mais elle s'y était faite si vite. Trop vite pour lui en fait.



EN COURS...