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 Fiche d'Irminsul [Macabre]

 
Fiche d'Irminsul [Macabre] Sand-g10Jeu 8 Jan - 17:36
Irminsul

Niaiseux - altruiste - passif - monophobe - malicieux - enthousiaste - borné - émotif - stoïque - amoureux - névrosé - inconsistant - capricieux - loyal - idéaliste - Aime : une certaine personne - Déteste : l'Empire et chacun de ses représentants


Informations

Surnom : /
Age : Nouveau-né en principe, 99 ans d'âge mental en réalité.
Nationalité : Drayame
Profession : Saltimbanque
Camp : Neutre
Croyance : Ingwë
Titre de noblesse : /
Race
Elfe

Caractère


Le feu et l'eau ne sauraient être plus diamétralement opposés que le sont Saeros et Irminsul.

Difficile d'expliquer comment deux êtres si différends ont pu tenir dans la même enveloppe corporelle. Cependant, peut être que cette dualité est le propre de la condition humaine, après tout ? Peut être qu'en chacun de nous, une facette de notre personnalité n'attend qu'un événement déclencheur - quelque chose de bénin en apparence, comme une découverte, ou la rencontre avec une jeune femme aux cheveux roux - pour s'éveiller. Il est intéressant de noter que les deux personnalités de considèrent elles mêmes et leur vis-à-vis de manière extrêmement différent. Saeros voit Irminsul comme une faiblesse qu'il n'a pas réussi à éliminer, mais qu'il a évacué avec succès. À présent débarrassé d'un poids mort qui le ralentissait, et remettait en cause sa quête de puissance, Saeros se voit comme un être débarrassé de faiblesse, et donc à la limite du divin.

Bien sûr, Irminsul a une façon très différente de considérer les choses. Sa vision n'est pas axée sur un rapport entre la force et la faiblesse, qu'il voit comme des considérations triviales, mais sur une conception toute personnelle du bien et du mal. Pour lui, Saeros s'est entièrement abandonné à la corruption et à la malveillance, et il se voit comme le dernier vestige de ce qu'aurait du être Saeros Yggdrasil.

Tandis que l'un est plutôt généreux, altruiste et bon, l'autre se complaît dans sa méchanceté et sa malveillane. Il n'est pas d'opposition plus terrible terrible ayant jamais existé entre deux êtres. C'est un combat continuel, et voué à durer éternellement, qui les anime et leur sert de moteur. Car s'il est vrai qu'aucun des deux ne peut se supporter, il n'en est pas moins vrai qu'aucun des deux ne peut survivre sans l'autre. Irminsul n'existe que par Saeros, et Saeros se définit grâce à Irminsul. L'eau ne soulagerait pas une brûlure s'il n'y avait pas de feu pour les causer. Et que serait une aube, si elle ne servait pas à dissiper les ténèbres ?

Cependant, Saeros et Yggdrasil ne sont pas des moitiés d'hommes, avec des moitiés de sentiments, et des moitiés de personnalité. Ils sont complets, avec des traits de caractère qui leur sont propres, et aussi avec leur lot de qualités et de défauts. Ainsi, la vision d'un Irminsul parfait s'estompe. Bien que bon, altruiste et loyal, il est dépourvu de la force de volonté qui caractérise son double. Hésitant, quand deux choix se présentent à lui, il perd bien souvent son temps à peser le pour et le contre, plutôt qu'à prendre une décision. Doté des grands principes moraux que Saeros remet en cause, sa volonté de s'y conformer à la lettre l'enferme bien souvent dans un carcan qui rend difficile la moindre prise de décision. En conséquence de quoi, il préfère bien souvent laisser pourrir une situation plutôt que d'intervenir directement et de risquer l'envenimer, alors que Saeros, lui, n'hésite jamais à frapper.







Physique

Les deux elfes se ressemblent comme des jumeaux. De la pâleur extrême de leur peau jusqu'à la finesse de leur carrure, chacun de leur trait est reproduit à l'identique sur le corps de l'autre, comme une poterie façonnée à partir du même modèle. Heureusement, quelques caractéristiques spécifiques permettent de les reconnaître sans le moindre doute.

Tout d'abord, le maniérisme de leur deux corps n'est pas du tout le même. Les personnalités divergentes des deux elfes transpirent dans les gestes et expressions qui leurs sont favorites. Irminsul donne l'impression de se comporter comme un enfant qui sort pour la première fois de chez lui, ou un homme redécouvrant la lumière du jour après avoir été plongé toute sa vie dans l'obscurité. Chacun de ses mouvement est emprunt d'émerveillement, d'énergie et de spontanéité. Il ponctue souvent ses propos de grands gestes expansifs, et parle d'une voix dans laquelle transparait facilement ses émotions. De plus, ses yeux et les traits de son visage ne sont pas habitués à mentir, et ses pensées se reflètent souvent dans son attitude.

Cette gestuelle est totalement opposée à celle de Saeros, qui a hérité - en plus impitoyable et systématique - de celle qu'adoptait leur personnalité originelle avant de disparaître. Regarder bouger, parler et agir Saeros est à peu près aussi intéressant que regarder faire un droide dans le crâne duquel on aurait fourré un ouvrage concernant l'étiquette de la cour impériale. Aucun geste inutile, aucun élan spontané ou imprévu, n'anime jamais le balancement de son corps.

Cachées derrière une multiplication de formalités protocolaires soigneusement impersonnelles, les véritables pensées de Saeros sont indiscernables à l'œil nu. Ce ne sont que dans les rares occasions où son contrôle se relâche (en cas de triomphe ou d'extrême déplaisir) qu'on peut voir les yeux de Saeros briller d'autre chose qu'une lueur calculatrice.

La deuxième caractéristique permettant à coup sûr de différencier les deux personnages est la couleur de leurs yeux. En effet, pour des raisons qui échappent totalement au bon sens, Irminsul n'a pas hérité des yeux améthyste de son double, mais des iris dorés que Saeros possédait avant de se tourner vers le mal. À son grand soulagement, cependant, le pouvoir de lire dans l'âme des hommes n'est pas revenu avec cette nouvelle coloration.
Capacités

Arme : /
Pouvoirs : Jusqu'à dans leur répertoire de sortilège, l'opposition entre Saeros et Irminsul se reflète. Tandis que l'un est obsédé par la mort, la création et la destruction, l'autre cherche à mettre sa magie au service de l'humain.

Réjuvénation accélérée : Ce sort provoque une sur-intensification de l'activité cellulaire dans toute une zone du corps humain, afin de remplacer au plus vite des tissus endommagés ou détruits. L'utilisation de la réjuvénation accélérée requiert une bonne dose de maîtrise. En effet, en cas de faux pas, les conséquences sont aussi funestes pour le magicien que pour le patient. Par exemple, au lieu d'accélérer raisonnablement le processus de multiplication cellulaire, un sort de jouvence raté peut les faire mourir prématurément, tuant le patient au lieu de le guérir. Ce n'est que s'il est parfaitement exécuté que ce sort cure plaies, blessures, et même des maladies liées à la dégénérescence des cellules de l'organisme.

Processus de guérison : Le magicien doit d'abord appliquer ses mains sur la zone du corps qu'il souhaite traiter. Il prononce ensuite un certain nombre d'incantation dont la teneur change en fonction de la gravité de la blessure, de la durée des soins que le magicien souhaite appliquer, et de la partie du corps qui a été endommagée. Si aucune erreur n'est faite dans la prononciation du sort, les mains du guérisseur se teintent d'une lueur bleutée, puis son énergie quitte son corps et se répand dans celui de son patient jusqu'à ce que les blessures de ce dernier soient totalement guéries.

Comme le mot "totalement" l'indique, ce sort ne peut être stoppé à mi-chemin. Si la gravité des blessures que la magicien cherche à soigner est supérieure à ses réserves d'énergie, il mourra d'épuisement avant de pouvoir sauver la personne qu'il cherchait à soigner. Afin d'atténuer les risques, le magicien peut cependant moduler son incantation de manière à ce que le processus de guérison soit étiré sur une longue période de temps. Ainsi, son énergie est drainée petit à petit, et non d'un seul coup. Plus le magicien allonge le processus, et moins il risque de mourir d'épuisement (en effet, tomber d'une hauteur de dix mètres d'un seul coup est plus dangereux que tomber dix fois d'une hauteur de un mètre). Cependant, si les soins ne sont pas assez intensifs pour la blessure, on assiste au risque inverse : celui que la personne meure avant que les soins ne puissent la sauver.

Toute la difficulté de ce sort repose donc dans un équilibre instable entre sécurité du patient et sécurité du magicien.

Barrière des arcanes : Une barrière arcanique est un sort complexe qui relève d'un tout autre niveau de difficulté que les sortilège dont nous avons parlé auparavant. Ce genre de sort ne requiert pas seulement de réciter quelques formules, c'est une magie de haut niveau qui nécessite une bonne dose de maîtrise. Dans ce genre de cas, un pentacle agissant comme catalyseur et comme balise spatio-temporelle se doit d'être tracé autour de la personne que l'on souhaite protéger. Le magicien récite ensuite l'incantation de protection et un dôme arcanique s'élève tout autour du pentacle. Celui ci est visible à l'œil nu, sous une forme bleuté qui repousse efficacement les attaques physiques et magiques. Le dôme fonctionne en puisant dans l'énergie de la personne qui a récité la formule, pas forcément celle qui est au centre du dôme.

Tracer ce genre de pentacle est long, c'est une des raisons pour laquelle ce sortilège est peu utilisé en combat. Pour contourner cet épineux problème, Saeros a eu recours à un stratagème (qu'il a courageusement testé sur des cobayes avant de l'essayer lui même). Sur la paume du gant de sa main droite, il a tracé trois des branches du pentacle. Sur la paume de sa main gauche, il a tracé les deux dernières. Le reste des symboles est équitablement divisé entre les deux paumes. Quand Saeros récite l'incantation habituelle, les deux cercles se complètent et résonnent entre eux. Une barrière arcanique s'étend alors entre les deux pentacles, protégeant le magicien qui se situe derrière. La barrière ressemble à un mur transparent de deux mètres de hauteur, dont la largeur est égale à l'écart entre les deux pentacles (donc l'écart entre les deux mains du magicien).

Au contraire du dôme, la barrière arcanique se contente de protéger le magicien de front. De plus, la technique n'est pas sans risques. Si l'un des gants est déchiré et que le magicien prononce tout de même la formule, la barrière ne se formera pas. Pire, le contre coup risque d'assommer le magicien, voir de le tuer.

Densité artificielle : Le sort « Densité artificielle » est un dérivé du maléfice appelé « pressoir » , qui est à la fois offensif et défensif, mais que certains magiciens préfèrent utiliser de manière uniquement passive.

Lorsqu'il est activé, ce sort permet la formation d'une « zone » d'environ 5 mètres de diamètre autour de son utilisateur. À l'intérieur de cette zone, la pression atmosphérique est subtilement affectée. Un agresseur pénétrant dans la Zone ne ressentira tout d'abord rien, si ce n'est un léger bourdonnement au niveau des oreilles. Cependant, plus il restera longtemps à l'intérieur du périmètre, ou plus il cherchera à se rapprocher du centre de la Zone (c'est à dire du magicien), et plus la pression exercée sur ses membres s'intensifiera, jusqu'à ce qu'il soit complètement immobilisé.

Note 1 : le magicien peut se mouvoir normalement à l'intérieur de la Zone. Si le magicien bouge, la Zone se déplace avec lui.

Note 2 : si le magicien active la zone alors que l'agresseur se trouve dans un rayon de trois mètres ou moins autour de lui, et non pas à l'extrême limite de la zone, alors la pression brusquement exercée sur l'agresseur peut être dangereuse pour sa santé. La philosophie « réponse mesurée » qui est à l'origine de la création de ce sort veut que la pression soit plus faible aux limites de la Zone, et de plus en plus forte à mesure qu'on se rapproche de son cœur, afin de donner une chance à l'ennemi de faire marche arrière et de se rétracter.

Note 3 : des personnes exceptionnellement résistantes à de fortes pressions, ou d'une corpulence exceptionnelle, sont moins affectés par les effets de la zone. De plus, un changement soudain de dimension peut affecter le fonctionnement du sortilège. Par exemple : un dragon sous forme humaine, qui choisit brusquement de se changer en lézard géant, brise aisément les effets du sort.

Note 4 : le sort ne peut pas être utilisé en continu pendant plus de 20 secondes. Si un magicien l'utilise pendant ces 20 secondes complètes, il ne peut pas le réutiliser avant au moins une heure de récupération. Si le magicien ne l'utilise que 10 secondes, il peut l'utiliser encore une fois pendant 10 secondes, avant d'avoir à patienter pendant une heure.

Note 5 : le sort « Pressoir », à l'origine du sort « Résistance passive », créait lui aussi une zone à atmosphère différenciée. Cependant, la pression à l'intérieur de cette zone était telle qu'elle pouvait briser les os de ceux qui avaient le malheur d'y pénétrer. Heureusement, la Zone créée par « Pressoir » était bien plus modeste que celle de « Résistance Passive » (à peine un mètre de diamètre, comparé aux six mètres), car la pression y est uniformément élevée sur toute son étendue, ce qui est extrêmement éprouvant pour les réserves d'énergie d'un magicien.

Familier : /
Artefact magique : Ecrire ici
Autre : /


Histoire


Désorienté, je darde mes yeux en tous sens. Est-ce que l'expérience a fonctionné ? Est-ce que je suis finalement libre ? Je palpe frénétiquement l'ensemble de mon corps. Au début, rien ne semble avoir changé, mais je réalise peu à peu que mes griffes se sont rétractées, et que mes cornes ont cessées de dépasser du haut de mon crâne. La potion aurait-elle eu un effet sur ma lente transformation en Lucifuge ? Voilà qui est étrange. Ce n'était pourtant pas censé être le cas. Je balaie la question avec une désinvolture qui ne m'est pas familière. Peu importe, après tout ! L'important, c'est que l'expérience ait fonctionné. J'inspire profondément, fait jouer les muscles de mes épaules et de mes avant-bras, et constate avec émerveillement que mon corps fonctionne parfaitement. Mes lèvres dessinent un sourire harmonieux. Je ne m'étais pas senti aussi bien depuis... très, très longtemps.

Quand je me retourne pour me regarder dans la glace, un être sorti tout droit des enfers s'est téléporté dans la pièce.

La créature de cauchemar fait presque deux mètres de haut. Ses bras, ses jambes et son tronc semblent étrangement allongés, comme s'il avait été brutalement distendu. Je déglutis avec difficulté. Du haut de son crâne dépasse une paire de cornes extrêmement pointues, grises comme la poussière et caractéristiquement démoniaques. Chaque centimètre carré de son corps – à l'exception notable de son visage et de son torse – est recouvert d'une fourrure épaisse, dont la noirceur contraste avec le teint maladivement pâle de sa peau. Quant à ses mains et ses pieds, ceux-ci n'ont plus rien à voir avec ceux d'un homme. Ses doigts se sont transformées en longues griffes aux arrêtes aigues, aussi noires et effilées que l'acier trempé, et d'aspect aussi redoutable que les serres d'une harpie.

Mais ce n'est même pas le pire.

Des ailes en cuir dépassent de ses omoplates. Elles sont repliées derrière son dos, mais si la pièce avait été assez grande pour qu'elle créature puisse les déployer, je jurerais que ces ailes auraient été au moins deux fois plus vastes que la largeur de ses épaules. Le visage du démon est dur, anguleux et froid. Il exprime une certaine surprise, ainsi que la jubilation maîtrisée de ceux qui sont habitués à porter un masque. Nous ouvrons la bouche au même moment.


« Qui es tu ? »

« Que faites vous ici ? »

Je m'apprête à lui décliner mon identité, mais un doute affreux s'insinue dans mon esprit. Des détails que je n'avais pas remarqués précédemment me frappent d'un seul coup. Ses cheveux sont gris et ternes, exactement comme les miens, et cascadent derrière sa nuque dans le même style que les miens. Ses paupières ont beau s'être étrécies en deux fentes quasi-fermées, un éclat caractéristiquement violet brille au travers de ses cils. Je pâlis. Au niveau de ses mains, un éclat métallique attire soudain mon attention. La créature n'a peut être plus de doigts à proprement parler, mais son annulaire est cerclé d'une large bague. Je plisse les yeux. Gravé dans l'or et l'argent, un arbre au large tronc se détache avec netteté. La compréhension me frappe comme un mur de briques. Non, je réalise, pas un arbre, mais... L'Arbre. Ma respiration sifflante échappe à tout contrôle. Je relève brutalement le regard, et m'aperçois à la lueur qui brille dans ses yeux qu'il a lui aussi compris. Nous nous regardons sans rien dire pendant un long moment. Puis je cligne plusieurs fois des yeux, et le charme est rompu.

Brusquement, il lève la main droite dans ma direction et crache la première incantation qui lui passe par la tête. Une lumière sinistre grésille au creux de sa paume, s'épanouit en long filins d'aspects menaçantes, mais finit par se rétracter sans causer le moindre dommage. Surpris, il contemple sa main droite comme s'il la voyait pour la première fois. Je pousse un soupir de soulagement. Le Lucifuge ne doit pas être encore tout à fait à l'aise avec sa transformation physique, et n'a pas réalisé que le tissu de ses gants avait été mis en charpie par les griffes de sa main droite. Je profite de cette opportunité pour agir.


« Gardes ! »

Toutes griffes dehors, le monstre se précipite dans ma direction, mais il est déjà trop tard. Alerté par mes hauts cris, un petit groupe de soldats a pénétré brusquement dans ma chambre. Ils s'interposent entre lui et moi, puis tirent leurs épées et les tournent instinctivement vers la créature. Furieuse, celle-ci pointe son index effilé dans ma direction.


« Arrêtez cet imposteur ! »

Mais le ton rauque et agressif de sa voix n'a plus rien à voir avec celui qui avait jadis appartenu à Saeros Yggdrasil. Effrayés par ce son discordant, les gardes frémissent violemment et pointent de plus belle leurs lames vers le démon. Je souris. De toute évidence, ma version des faits sera bien plus facile à leur faire avaler que la sienne. Après tout, des deux personnes présentes dans cette pièce, je suis celui dont l'apparence se rapproche le plus de feu Saeros Yggdrasil. Je saisis l'opportunité au bond.

« Gardes, ce monstre a tenté de m'assassiner ! Éliminez-le ! »

Malgré la peur manifeste qu'ils semblent ressentir, les gardes s'exécutent. Lentement, ils se rapprochent de la bête, et l'entourent d'un cercle d'acier. Agacé par leur petit manège, Saeros pousse un grondement bestial. Sa fourrure se hérisse comme celle d'un félin sur le point de passer à l'action, et ses lèvres retroussées dévoilent une rangée de crocs aiguisés. Je recule prudemment, m'éloignant de la zone de danger, tandis que plissant les yeux, le démon crache sa haine en direction de l'assemblée.

« Vous n'êtes qu'une bande de traîtres ! »

Alors, il se jette sur les gardes avec une grâce bestiale dont je ne me serais pas cru capable. Pétrifié un instant, je reste béatement à observer ses mouvement alors qu'un violent corps-à-corps s'engage dans la petite pièce. Des flots de sang et d'entrailles giclent sur le parquet, puis les murs et le plafond. Je décide qu'il n'est pas utile d'assister au combat jusqu'à son dénouement final. Avec une vélocité exacerbée par la peur, je me précipite vers la sortie de mes appartement, manque de trébucher à plusieurs reprises, et déboule dans les couloirs du palais. Derrière moi, à quelques mètres de distance, un râle d'agonie est brutalement interrompu par le bruit écoeurant du métal plongeant dans la chair humaine. Sans me retourner un seul instant, j'accélère le pas.

Je connais sur le bout des ongles le chemin qui va me conduire à la liberté. Accélérant la cadence à chaque pas, je traverse précipitamment un certain nombre de corridors, puis dévale une double rangée d'escaliers. Si les autres occupants du palais sont surpris par mon empressement, ils ne s'arrêtent pas pour me le faire remarquer, ou me questionner à ce sujet. Voilà qui est providentiel. La vieille propension du défunt Saeros à tenir les gens à distance doit sûrement les dissuader de rechercher ma compagnie. Pour une fois, j'en suis vraiment soulagé.

La porte est juste en face de moi, maintenant. Massifs et imposants comme les gueules de Cerbère, ses battants m'emplissent d'espoir entremêlé d'effroi. Derrière cette barrière se trouve Sen'Tsura, le Monde et... ma liberté. M'armant de courage, je fais un signe de la main impérieux aux gardes en faction – sortes de monolithes inexpressifs tirés de la garde personnelle de l'usurpateur – et après un impeccable salut militaire, ces derniers se mettent à pousser les lourds battants en bronze de la Porte, qui s'entrouvre avec lenteur. Je remercie Yehadiel que leur obéissance à l'Empereur et ses représentants soit aussi absoloue, car s'il leur était venue la fâcheuse envie de me questionner, je n'aurais absolument pas su quoi répondre.

Bien que je fasse de mon mieux pour ne pas le montrer, je trépigne intérieurement. Mes mains s'agitent nerveusement. Qu'a t-il bien pu arriver à mon double ? Peut-être a t-il déjà vaincu ses opposants, ou donné une preuve formelle de son identité ? Peut être qu'il a déjà donné l'alerte, et que d'une seconde à l'autre...

Mais les portes sont déjà ouvertes. Je m'avance timidement vers la sortie, puis avec plus de confiance, et le vent froid de l'hiver attaque mon visage. Sans plus d'hésitation, j'adopte une démarche naturelle et me dirige vers la plus proche ruelle. Je ne sais pas où elle me mènera, ni à qui m'adresser pour l'instant, mais je sais que tant qu'il se situera loin d'ici, n'importe quel endroit fera l'affaire.

Une fois hors de vue du palais, je me mets à courir comme un dément.


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Fiche d'Irminsul [Macabre] Sand-g10Dim 18 Jan - 6:46
Me revoilà ! Donc, après avoir tout lu, tout compris, je peux te donner ton épreuve (même si je dois t'avouer que j'ai douté sur ton sort de pressoir mais il ne me dérange pas dans la mesure où il impliquera une auto-modération des deux partis, en plus de malus qui me semblent acceptables)!

Citation :
Raconte ce que fait Irminsul après avoir quitté le palais. Où compte-t-il se rendre ? Et pourquoi ?

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