Fière, sans scrupule, sensuelle, méfiante, intègre et elle respectera TOUS les termes d’un contrat.
Déteste être enfermée
114 ans, c’est une bien longue histoire :
Ses parents l’ont conçu alors que s’enchainait une quarante-neuvième année hivernal. Elle naquit deux mois après la fin d’une terrible période. Elle ne manqua jamais de rien et fut entourée par des parents très affectueux. Elle grandit sans incident bien mémorable et atteint l’âge de vingt ans. Ses parents s’inquiétaient un peu de cette façon qu’elle avait de se fasciner pour le meurtre et ne particulier pour le meurtre parfait. Pour elle, ce qui comptait ce n’était pas tant la manière de tuer, c’était la manière d’arriver à tuer sans qu’on puisse croire qu’il s’agisse de soi, être innocente mais pas de trop, car sinon les gens se doutent mais pas non plus trop peu…juste la bonne dose d’innocence pour pouvoir bien tuer. Ou alors une mort lente et indolore mais cela prend du temps…justement, elle en avait du temps.
L’idée germait lentement dans sa tête, depuis qu’elle avait entendu cette phrase :
«
Nous avons la chance de prier Akaor. Grâce à lui, nous ne vieillissons pas »
Son héritage, son duché ne lui serait donc jamais donné sauf mort de ses parents. Elle chercha des plantes, des poisons divers qui puissent tuer sans le paraître. Elle lut en cachette tout ce qu’elle pouvait lire. Elle y réfléchit longuement et se décida pour le jus de Mangron des Sables. Sa mère aimait particulièrement se parfumait de cette senteur et son père aussi. Il suffisait de tout préparer calmement. Lors de leur voyage annuel à Faestelia, elle alla chercher le fameux fruit. Elle le prépara mais sans le traité. Une fois de retour chez eux avec le stock de parfum, Mélozia mit son plan à exécution. Elle jeta le contenu de quatre flacons et les remplit. Pendant plusieurs mois, sa mère se vaporisa et son père aussi. Six mois plus tard, ils moururent dans ce qui semblait être une banale crise cardiaque. Mélozia pleura, devint folle. On la plaint, la soupçonna puis au bout d’un an, on se dit que le domestique renvoyait une semaine avant pour vol devait y être pour quelque chose et on finit par oublier.
Mélozia devint ainsi à l’âge de trente ans duchesse. La mort de ses parents néanmoins l’affecta plus qu’il ne peut y paraître. Elle en garda une blessure vive. Il lui fallut bien du temps pour l’enfouir dans son cœur. Mélozia ne tua pas tant que cette blessure n’était pas bien enfouie et non ouvrable au premier venu.
Elle avait cinquante ans quand elle tomba amoureuse d’un jeune homme tout à fait charmant. Pendant plusieurs mois, ce fut l’idylle. Elle l’adorait jusqu’à ce qu’elle apprenne que sa femme de chambre était enceinte. Après un long interrogatoire, la femme avoua qui était le père. Mélozia devint furax et mit le manoir familial sans-dessus-dessous. Elle se décida qu’il fallait agir et en moins d’une journée, elle trouva quoi faire. Elle garda la femme de chambre et s’arrangea pour se faire inviter le mois suivant. Elle amena deux gâteaux dans la maison de son « amoureux ». Ils mangèrent l’un en entier durant le repas et elle donna des morceaux de l’autre pour qu’ils puissent le manger au cours de la nuit. Elle prit elle-même le reste du gâteau. Sans attendre, les effets de la Morintrigue firent ses effets. Lorsqu’elle entendit les premiers hurlements de douleur, elle prit un bout de gâteau et le jeta au feu. Elle se mit à hurler et joua la comédie pendant des heures. Elle fit semblant d’être inconsciente et attendit d’être sûre que son plan ait marché et qu’elle ne soit pas soupçonner pour se réveiller et pleurer les pauvres disparus.
C’est ainsi qu’elle inaugura son entrée dans le monde des assassins. Elle tuait alors sans la moindre distinction, à celui la payait et selon les termes exacts du contrat. Elle utilisait aussi ses pouvoirs d’élémental pour tuer avec de l’air. Elle finit par devenir exigeante dans son travail et dans les informations qu’on lui donnait. Il fallait lui dire tout ce qu’elle voulait savoir si on voulait ses services. Elle finit par employer un vocabulaire que toute personne désirant lui soumettre un contrat apprenait :
- une répétition était la préparation de l’assassinat
- une représentation était l’assassinat en soi : si elle était ratée c’est que la personne vivait, si elle était réussie c’est que la personne était morte
- une tournée : cela ne lui arriva que trois fois. A la veut pour tuer B. Avant de tuer B, B la paie pour tuer A.
Ergo : Elle tue B puis A et empoche l’argent.
- le dramaturge était celui qui lui soumettait le contrat
- elle était l’héroïne
- la personne a assassiné était un comédien, un camarade.
Puis vint l’Aile Ténébreuse. Lorsqu’il arriva sur la Terre, elle le combattit en premier lieu. Mais réfléchissant quelque peu, elle décida que la duchesse Mélozia pouvait être un peu faible et influençable. Elle s’arrangea pour faire croire qu’elle avait été forcée de se soumettre et prêta son armée à l’AT. Heureusement pour elle, celui-ci vainquit. Elle organisa la vie du duché en conséquence. Elle dut stopper pendant quatre ans son activité d’assassin pour réorganiser tout.
Ce n’est qu’en 109 qu’elle reprit du service. Elle tua de menu fretin puis de plus gros poisson. Elle rentra dans la Congrégation de la Nuit qu’elle avait jusqu’alors ignorée.
Depuis, rien ne lui arriva de spectaculaire : elle était de temps à autre en représentation, le reste du temps dans son duché, toute tranquille.
- Spoiler:
- Citation :
- « Elle s’arrangea pour faire croire qu’elle avait été forcée de se soumettre et prêta son armée à l’AT. »
A cette occasion un représentant d'Aile Ténébreuse se rend sur ton territoire et demande une audience, dont la conclusion sera la reddition ou la mort face à l'armée du démon. Raconte cet épisode de ta vie et la manière dont tu joues ton rôle à la perfection.
Quand Mélozia rejoint les ADN
Peu à peu, ce nouveau maître semblait perdre du terrain et ne plus devoir régner longuement. Mélozia savait qu'un autre prendrait sa place et elle refusait de commettre à nouveau l'erreur de ne pas être dans le bon camp.Elle se mit donc aux aguets des nouvelles du monde et chercha à voir une puissance montante. Elle entendit qu'on supposa Nayris proche de la libération. C'était intéressant mais il valait mieux voir ce qu'il en serait vraiment.
Arriva alors l'invitation à un bal à Sholat auquel participa Mélozia. Mais cet évènement ne fut rien comparée à la discussion du lendemain soir. En effet, Roxo Sombresang était devant elle, dans toute sa splendeur vampiresque, avec une grande fierté virile. Ils vinrent très vite à parler des ADN et Mélozia déclara vouloir adopter cette religion. Son cœur était sincère et d'une certaine manière c'était chose faite depuis longtemps. Après tout la Mort n'est qu'une étape dans le Temps.
Evidemment, tout cela devait rester secret, très secret. Si on le devinait, elle perdait sa vie ou pire encore son duché. Aussi, à son retour en 115 dans son duché, elle ne dit rien. Restée aux yeux de tous une pro-AT, elle continua sa vie mais elle savait qu'à présent elle aurait des alliés puissant, que Nayris débarrasserait promptement le monde d'un être venu d'ailleurs et rétablirait l'équilibre et la paix.
Devenir Élue
Peu de temps après son intégration, elle aperçoit une demande d'assassinat émanant de l'Elu Andromaque. Pour prouver sa loyauté, Mélozia se décide à tuer un ancien bibliothécaire au nom assez laid. Mais une fois sur place, après avoir discuté un temps avec ce vieillard, elle s'aperçoit qu'il s'agit de l'Elu en personne. Mélozia le tue néanmoins sans état d'âme.
Quelques mois plus tard, après son anniversaire, Andromaque est revenu et lui déclare qu'elle a été choisie comme Elue Libératrice. Elle doit donc accomplir le sacrifice d'un être cher : son général qui était un homme bon et loyal, dernier vestige de sa vie passé, de son enfance et de ses parents.
A présent une nouvelle Mélozia est née, plus déterminée que jamais à libérer Nayris. En été 115, après s'être arrangée pour avoir une longue absence. Elle se rend en Adhès pour se consacrer à sa mission.