Terra Mystica

Forum médiéval fantasy
 
Un sondage a été mis en place pour avoir votre avis sur le futur design de Terra ! Venez donner votre avis ICI

N'oubliez pas de suivre l'avancée du projet Terra Mystica ICI. N'hésitez surtout pas à participer !

Merci de votre passion !
AccueilAccueil  PartenairePartenaire  GuideGuide  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  Connexion  
Le Deal du moment : -47%
SAMSUNG T7 Shield Bleu – SSD Externe 1 To ...
Voir le deal
89.99 €

Partagez

 La plume de l'exil

 
La plume de l'exil  Sand-g10Mar 19 Aoû - 22:14
http://www.terramysticarpg.com/t5839-nephtys#136146
La nuit, et son voile mortuaire qui se faufilent entre les arbres. Cette peine qui coule sur les joues de cette lune, et moi qui me réveille dans l’herbe de cette nouvelle terre.
J’aurais aimé qu’ils me prennent la vie, qu’ils volent mon cœur, et qu’ils finissent par enterrée ce corps dans une fausse commune sans le moindre nom. J’aurais aimé qu’ils me donnent le droit de ne plus exister. Ils voulaient simplement ne plus me voir, ne plus sentir ma présence. Je ne leur reprochais pas. Je ne supportais plus mon reflet. Je me trouvais laide, et sans vie.


La nuit était le seul silence tolérable de ma vie. Je grimpais souvent dans un arbre pour voir les étoiles bavardaient. Elles racontaient une histoire.
Une histoire de beauté et de bien-être. Elle devait être heureuse dans leur ciel qu’elles aiment tant. J’aurais aimé être heureuse entre les nuages.
Ca fait déjà quelques jours que j’ai atterri ici. Je ne connais pas ce monde, et je me suis déjà perdue dans ce dédalle de végétation.

Le temps, je ne le compte plus. J’en ai perdu le fil. Je sais qu’il y a un village non loin. J’ai déjà mis les pieds, et même que j’ai travaillé pour avoir un peu d’argent. J’ai pu avec cela m’acheter des affaires pour mieux vivre dans la forêt.
Je me fis une hutte. Elle s’écroula de nombreuse fois avant que je ne trouve une solution pour la solidifier. Heureusement, que mon corps sait se soigner tout seule. Je serais déjà morte, vidée de mon sang dans ce cas.

Ce qui finalement était le plus lourd à supporter dans ce lieu, dans cette forêt, c’était la solitude. Elle est omniprésente. Elle t’envahit, t’enfermant dans un étau, et l’air t’empoisonnant. Elle était ce fantôme qui hante les maisons. La nature s’éveille sans cesse, laissant ses habitants chanter, vivre, se cacher. Cela n’avait que la valeur d’une mélodie musicale à mes oreilles. Le contact avec les autres, le pouvoir de parler à une personne qui te comprend, échanger me manquaient. Que pouvais – je tourner en rond, en me demandant qu’est-ce que je pouvais bien faire.

Vivre dans la nature, c’est manger, respirer, et dormir. Et quand j’ai voulu rencontrer des gens, montrer que j’existe, on tenta de me violer. J’ai dû tuer pour me sauver de la violence.
Prendre la vie d’un homme, quel horreur ! Je me sentais sale, recouverte de sang malgré que je me lave. Je stressais, en me balançant d’avant en arrière, fixant mes mains. Je pleurais sans cesse. J’avais cette envie de m’arracher le cœur, de disparaitre.

Je ne mangeais presque plus. Mes ailes perdaient leur plume. Je dépérissais, repensant à cet homme mort… Si je savais soigner les gens, je l’aurais fait. Il doit pourrir quelque part. Je dois être odieuse ? Comment j’ai pu prendre sa vie, ainsi… J’aurais peut-être dû accepter ses avances… Je m’en voulais pour ce que j’avais fait, en échangeant les rôles. C’est ce traumatisme qui causa le début de cette chute sur Terre. Je commençais à parler toute seule. C’était des paroles plaintives, et tristes contre mon comportement.
Quand je chuchotais, je regardais le sol fixant les insectes qui passaient entre mes pieds. Je pouvais rester des heures, sans bouger à marmonner.

Et puis au fil des mois, je reprenais vie. Je remangeais, je ne me lamentais plus sur mon sort. Je voulais avancer. Ce fut très dur au début, mais j’ai fini par ne plus sombrer pour avoir pris cette vie.
Je continuais à parler toute seule, jusqu’à commencer à faire des sculptures avec les arbres. Je gravais des petits personnages. Ils avaient tous un nom. J’avais l’impression qu’ils prenaient vie.


Des années après, ils finissaient par être vivant. Je leur parlais, je rigolais, je dansais même avec eux. La nature était pour moi une petite ville, ou j’étais la star, la reine, l’enfant. Je ne faisais que jouer avec eux, comme une enfant avec ses camarades dans le bac à sable. C’était mes amis ! Je les aimais !
Et puis en me baladant avec un lapin du nom d’Alfred, j’ai trouvé des corps sans vie.

C’était une famille. Un père, une mère, et un enfant. Des brigands avaient pris leur vie. Cependant, je ne savais pas si c’était mal dans le fond, surtout qu’Alfred disait que non, que la famille n’avait pas qu’à être ici, tant pis pour eux.
Je le regardais avec perplexité. Est – ce vrai ? Je finis par accepter qu’il ait raison. Si les gens meurent, c’est de leur faute. Et puis mourir, c’est pas si grave que ça aussi ! Tout le monde meurt, et pourtant on s’en moque.
Un cri résonna puis un autre. Le pauvre ! Il y avait un pingouin en peluche qui hurlait sa souffrance. C’était trop triste ! Je l’enlevais des bras de l’enfant mort. Il puait le camembert avec des vers.

Le pauvre petit pingouin, il était sale ! Je le posais dans un coin. Il était tout excité, et disait sans cesse « merci ». On ne doit pas laisser les peluches toutes seules, ce n’est pas gentil. Enfin, c’est qu’Alfred criait, il a toujours raison !

Alfred le lapin a toujours raison ! Mais je voulais enterrer les corps. Alfred était contre car c’était mal de les enterrer selon lui. Je le croyais. Cependant au fond de moi, je me devais de le faire. Je ne sais pas pourquoi, seulement je le fis. Alfred me bouda ! Qu’il me boude ! Une carotte et hop, il ne boudera plus.

J’embarquais ensuite le pingouin, laissant Alfred me bouder. Le pingouin s’appelle Sigmond ! C’est qu’il me l’a dit ! Il est devenu mon meilleur ami, et c’est lui qui m’a dit que quand la guerre est finie, on va jouer dans la ville ! Ah oui oui, mon pingouin parle ! Parle en zozotant un peu mais le pauvre, il a vécu des choses horribles !

D’ailleurs, j’ai laissé tous mes amis dont Alfred dans la forêt parce qu’il est un animaux de la forêt et qu’il a besoin de carottes sauvages pour vivre. Ils vont me manquer !

A moi la nouvelle aventure, chantonnais – je au fils des jours depuis ma rencontre à Sigmond. Il est tout choupi. Moi je l’aime.

Nephtys

Nephtys



Partie IRL
Crédit avatar :
Double compte : Raya/Freya
Vitesse de réponse : Normal


La plume de l'exil  Empty
 
Page 1 sur 1

 Sujets similaires

-
» Le glaive et la plume