S'entraîner avec Roxo c'est le pire cauchemar qui pouvait m'arriver. Pour vous dire, c'est l'une des seuls choses qui me provoque un semblant de peur. Depuis que je suis une liche, je ne manie plus la lame qui faisait autrefois la fierté de mon père. Je suis devenu un magicien ! Se battre à l'épée c'est pas pour moi ! Mais bon, les jours les plus ordinaires, il faut bien faire quelque chose ! C'est dans cette état d'esprit que, un jour particulièrement ennuyeux, mon merveilleux cousin me proposa un petit entraînement à l'épée, pour qu'il se "dérouille". Nous allâmes donc dans la salle d'arme du manoir des Sombresang. Là était entreposé une immense collection d'armes en tout genre, contondante aussi bien que tranchante. Je vous passe un duel humiliant au cour duquel je me fis laminer en quelques minutes. Devant les rires de mon cousin, j'étais contrains de partir, les os craquant à chaque mouvement. Il me fallait trouver un moyen d'allier magie, où j’excellais, et maniement de l'épée, mon évident point faible.

Je me dirigea donc en hâte vers la bibliothèque où je trouverais sûrement un livre qui m'aiderait dans mon objectif. L'immense dédale de couloirs aux murs remplis d'ouvrage me remplissais, avec la relativité qu'impose mon état, de joie. J'ai passé plus d'un siècle à lire chaque livre qui composait cette salle. Mais à l'époque, je n'avais pas cette mémoire inaltérable qui est mienne aujourd'hui. Il me fallu donc relire certains livre dont je ne me souvenais plus du contenu. C'est ainsi qu'après des heures de recherches sans aucun arrêt, je trouva enfin mon bonheur ! Un sort de magie noir compatible avec le maniement d'une arme ! Magnifique ! Mais il me fallait la tester. Par chance, il y avait ici-même, à Opalsa, une réserve de cobaye toute trouvé. Je sortit en vitesse du manoir familial en direction de la prison de la ville. Ici gisait des criminels qui méritait bien un châtiment. J’entrais donc dans le morne bâtiment en quête d'un mannequin de test. Homme que je trouvas très rapidement en la personne d'un meurtrier banal. Il était, de toute façon, condamné à mort dans les jours qui suivaient. Je le pris donc à part dans une cellule souterraine à l'abri des regards... et des oreilles. Il était terrifié à ma seul vu ! Mais qu'est-ce que j'avais de si terrifiant ?! ... Ah oui c'est vrai l'absence de chair.

Accroché au mur du fond de la pièce par des entraves aux mains, torse nue, il attendait son châtiment, gémissant et sanglotant comme une fillette ! Ne pouvant retenir un gloussement, j’expérimentai enfin le sors. Je sortit doucement la belle Catenam de son fourreau de cèdre noir. Luisant à la faible lumière de l'unique bougie, elle paraissait encore plus belle. Bref, j’étais à environ 3 mètres de l'homme et je me préparais à exécuter le sort. Prononçant un simple mot de quatre lettres, je fit un bref geste avec le jian et une onde noir suivit de brume couleur de charbon se dirigea rapidement vers le prisonnier qui ne pu empêcher la sorti d'un cri de terreur. Quand l'onde frappa la vermine humaine, celle-ci se tordit de douleur et poussa des cris qui auraient terrifié n'importe quel guerrier aussi farouche soit-il. Maintenant l'homme ne gémissait plus, mais pleurait carrément désormais. De mon coté, j'étais hilare en voyant cette nouvelle puissance devenir mienne ! Je ne pu m'empêcher de recommencer l'opération sur le prisonnier. Une fois, deux fois, trois fois ! Pendant une bonne demi-heure j'assénai des coups d'épée à distance à l'humain sans défenses ! Il hurlait de douleur et je m'en abreuvais pour entretenir un rire macabre. Je tortura ainsi le prisonnier pendant des heures. Quand l'aube arriva, ce n'était plus amusant. Je n'avais pas résister à ses supplications et l'avait achevé. Malgré ma nouvelle puissance j'étais encore trop faible pour maintenir une séance de torture. Bref, je retourna chez moi en laissant un prisonnier torturé à mort qui ne portait pourtant aucune trace des sévices endurés. Hormis la coupure à la jugulaire qui l'avait achevé. J'avais demandé au gardien de lui offrir une sépulture descente, pour les apparences.

Enfin je pouvais me battre avec Catenam ! Elle me servais enfin à quelque chose !
Et je repartis en m'esclaffant vers le manoir Sombresang.