Terra Mystica

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 [Terminé] Camp de base de l'expédition

 
[Terminé] Camp de base de l'expédition Sand-g10Lun 17 Fév - 13:59
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Informations importantes:

Le soleil se leva sur le camp de fortune de l'expédition. Arrivé dans la soirée aux abords de la zone infectée, les soldats n'avaient eu le temps que de bâtir une installation sommaire. D'un coté, le fleuve, de l'autre les cinq chariots de l'expédition renversés pour faire office de palissade. Les chevaux parqués dans un coin. Au centre du camp un feu qui brulait encore au matin. Autour, en cercle se dressait les tentes, de simples toiles tendues pour éviter la pluie aux soldats. La seule digne d'intérêt était la plus grande d'entre elles. A l'intérieur, une table avec des hommes qui discutaient déjà des options stratégiques à l'aurore.

L'état major du corps expéditionnaire était plutôt cosmopolite, deux guerriers jumeaux aux sabres recourbés venant de feu, un Salinéen en armure lourde, le général d'Umusk, un vieux démon qui suivait Anima dans ses campagnes depuis Zelphos et bien sur Anima lui même. Soudain le seigneur démoniaque frappa sur la table coupant cour aux discussions. Si les décisions du démon semblaient souvent impulsives, et elles l'étaient en partie du moins, elles n'en demeuraient pas moins logique. Car même s'il faisait mine de ne pas avoir écouté ce qui c'était dit, il n'en avait perdu une miette et prenait l'avis de tout ces experts en compte. En effet si Anima les avait fait venir des quatre coins de terra, ce n'étaient pas pour leurs beaux yeux mais pour leurs compétences.

~ Nous somme face à une menace qui nous est totalement inconnue. Comme nous ne savons pas ce que nous allons trouver plus au sud, il convient de renforcer notre position avant que nous ne fassions jonction avec les troupes de Leyna et de son duché. ~

En effet ils se trouvaient sur la lisière nord des terres infectées, à une distance somme toute raisonnable des premiers villages touchés, mais pas si loin quand même, d'où la nécessité de s'assurer une base arrière. A cet instant Anima se remémora rapidement le trajet depuis le domaine. Son duché était loin, bien trop loin pour pouvoir assurer le soutient logistique, et s'il ne manquerait pas de lui fournir des armes et des hommes dans les mois a venir, il ne devait compter que sur les terres de Leyna pour lui fournir l'approvisionnement en nourriture.

Le choix d'implanter son camp le long du fleuve n'était pas anodin, en plus de procurer une défense naturelle sur un coté, il apportait de l'eau et pourquoi pas du poisson en cas de réelle nécessité. Mais surtout il constituait une voie de communication et de ravitaillement de choix avec les duchés septentrionaux. Car ce fleuve prenait ca source dans les montagnes loin au nord ouest, mais avant cela il traversait la régence de son neveu Aashadon. Sans doute pourrait-il, lui aussi, contribuer à l'effort de guerre.

Pendant que le démon était perdu dans ses pensée, les homme s'étaient mit au travail. Un quinzaine patrouillaient dans les environs, à l'affut de la moindre trace, d'attaque ou bien de vie tout simplement. L'autre partie des troupes, soit une quarantaine de soldats, avaient entrepris d'abattre quelques arbres dans le bois voisin. Les petite branches agglomérées en fagots serviraient à alimenter les feux et autres torches nécessaire à l'éclairage, la cuisines et le chauffage. Tandis-que que les branche de taille moyenne étaient épointées et transformées en une rangée de piques dirigée vers le sud. Si cela n'arrêterait certainement pas une charge de cavalerie, cela ralentirait considérablement une masse grouillante de non-mort. Les tronc quand à eux étaient progressivement amené à intérieur du camp où ils serviraient à ériger une palissade véritable, replaçant avantageusement les chariots et l'amas de caisses et de tonneaux en bois.

Néanmoins en une journée ce n'était que quelques arbres qui avaient subit ce traitement, une partie des troupes étant occupée à l'intendance ou à la surveillance. Il faudrait probablement des semaines pour avoir un petit fortin digne de ce nom. Mais Anima ne pourrait pas patienter jusque là avant de lancer les premières expéditions. Ce qu'il attendait en effet c'était l'arrivée de Leyna et de ses hommes qui ne devait pas tarder, quelques jours tout au plus. Une fois là il faudrait mettre en place une ligne d'approvisionnement et cela n'allait pas être non plus de tout repos à organiser, même en passant par le fleuve. Ainsi cela retarderait encore de quelques jours la première incursion dans les terres infectées mais permettrait d'avoir un semblant de fortification en place.

Le seigneur démoniaque n'était pas très doué pour les taches du génie, et préférait donc effectuer des patrouilles. C'est au cour de la seconde journée, alors qu'il se retournait pour contempler le camp au dessus du quel flottait fièrement la bannière des Férals, que ses hommes découvrirent une carcasse d'animal. Certains voulaient la ramener au camps pour la manger. Anima pouvait les comprendre, cela faisait un moment qu'ils ne mangeaient que de la viande séchée et du pain sec, les provisions amenée depuis le domaine touchant à leur fin. Mais c'était hors de question, aussitôt rentré il convoqua l'ensemble de ses hommes.

~ Maintenant que vous êtes tous là, je tenais à éclaircir un point. Interdiction formelle de manger quoi que ce soit provenant de la nature tant que nous somme dans les terres maudites. Nous ne savons pas d'où viens l'infection alors nous ne prendrons aucun risque. Le premier qui désobéis à cet ordre je l'étrangle moi même ! COMPRIS ? ~

Le démon avait lancé cette menace tout en sachant bien qu'aucun soldats ne désobéirait a ses ordres. Il était bien trop craint et respecté pour ca. Mais rappeler qui était le chef de temps en temps ne pouvait pas faire de mal.

Anima Féral

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[Terminé] Camp de base de l'expédition Sand-g10Dim 23 Fév - 20:58
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Il y avait largement assez de travail pour tout le monde, je veux dire, entre ceux qui devaient abattre les arbres, les élaguer, les transporter, ceux qui creusaient les tranchées, qui taillaient les épieux, qui dressaient les palissades... On aurait pas eu assez de bras avec tout les membres du corps expéditionnaire pour finir le chantier en moins d'une semaine ! Et pourtant, malgré ça, il y avait bien la moitié des hommes qui se contentaient de regarder. Oui, parfaitement, de regarder, de nous regarder bosser en ne foutant rien !
Ils étaient debout sur les chariots renversés, ou simplement en lisière du camp et ils admiraient le paysages, comme si le temps qui passait risquait de nous attaquer !

Je passais en fulminant devant l'un de ces branleurs, qui m'adressât un énième regard surpris a la vue de la charge sur mon dos : sept troncs de sapin d'environs un mètres soixante-dix de haut, taillés en pointe aux deux bouts : pour permettre de les enfoncer facilement dans la terre et pour améliorer aussi l'aspect défensif.

Bordel mais c'est pas croyable ça ! Y en a qui se casse le cul pour faire avancer le schmilblick, et d'autres qui se branlent ! Mais le pire c'est que c'est les ordres ! Quel foutage de gueule !

Je chassais de mes pensées ces trous du cul feignants en arrivant en vue de l'ébauche de palissade, là au moins on voyait des gens bossait pour de bon !
Une partie des ouvriers avaient creusé un fossé de deux mètres de profondeur sur quatre mètres de large dont la terre avait été jetée vers l'intérieur du camp, créant un raidillon de près de trois mètres de haut, plat et assez large pour laisser passer deux hommes de front.
Et C'est là que mes troncs interviennent ! Ils doivent être placés le long du chemin de ronde, pour rehausser encore les défenses.
Pour l'instant, il n'y avait que quelques mètres qui avaient été fini, mais déjà, ça ne donnait pas envie d'attaquer le camps ! Lorsque le périmètre aura son aspect définitif, nos ennemis devront franchir une série d'épieux acérés, un fossé, avant de se heurter au raidillon puis a la palissade, le tout sous le feu de nos hommes...

J'approchais du lieu de travail et déposais mon fardeau sur les morceaux de bois qui avaient déjà été amenés.
J'avais pris de l'avance, et il n'y avait plus de troncs a bouger, j'en profitais donc pour aller faire un tour a l'intendance, histoire d'attraper un morceau de truc a manger, il faisait faim, quand même, et le soleil qui tapait aussi fort qu'un forgeron n'aidait en rien a préserver son énergie ! D'ailleurs, si j'étais en nage, ce n'était pas a cause des efforts, mais bien en raison de la chaleur, et ce malgré le fait que je sois, a l'instar de quasiment tout le monde sur le camp, torse nu.

Sur le chemin, je passais devant ma tente et récupérais ma chemise; oui, car j'avais une tente ! Pas que pour moi bien sûr (nous étions trois a nous la partager) mais c'était déjà ça, et ça me faisait un endroit ou entreposer mes affaires, dont une toute nouvelle armure ! On me l'avait offerte a mon retour de Celestia, pour me remercier, et pour officialiser mon entrée dans l'armée.
C'était juste l'armure du troufion de base, rien de bien extraordinaire, mais c'était la mienne, et rien que pour ça je la trouvais géniale.

Je carrais sais d'un air rêveur le casque d'acier reluisant, il me tardais de la revêtir pour de bon... Mais pour le moment, pour le moment j'avais faim.

Je repris donc le chemin de l'intendance, et passais devant la tente de l'état major, deux gardes me suivirent d'un regard suspicieux, surtout quand je tentais d’apercevoir l'intérieur en faisant glisser mon regard dans le plis entre les rideaux en délimitant l'entrée...
Un éclat de voix d'un des cerbères me rappelât a l'ordre et me pressât de retourner a mes occupations, ce que je fis sans vraiment attendre.

Sur le chemin je me pris a rêvasser, j'en avais fait du chemin depuis mon petit village quand même !
De simple éleveur de chevaux dans une ganaderia familiale, j'étais devenu voyageur, puis gladiateur (amateur, certes, mais gladiateur quand même !) ; j'étais entré dans la cité légendaire de Celestia avec le Champion de l'Arène en personne, et maintenant je me trouvais sous les ordres de ( apparemment hein, moi j'ai pas vérifié) l'un des généraux et guerriers les plus puissants au monde !
J'avais eu de l'avancement, et c'était a Victo que je le devais, c'était lui qui m'avait sorti du carnage, du sable écarlate et affamé de ce monstrueux Colisée, c'était lui qui m'avait offert la gloire de participer a la prise du plus convoité des château, et c'était lui qui m'avait placé sous les ordres de son père, Anima, pour que je participe a ses opérations. Apparemment , c'était pas le même style d’entraînement que celui des soldats de base que l'on subissait chez les Férals...

Bref, j'arrivais a la tente de l'intendance, oh, elle n'était pas très loin de mon point de départ hein, c'est juste que j'avançais lentement.
En fait c'était pas vraiment une tente, juste une voile tendue entre deux cadavres de chariots pour protéger les vivres des intempéries ; lorsque le responsable me vît arriver, il me dit un truc du genre :

« Ah non ! Merde ! Dégage Hadrien ! Tu me fais chier ! »

Je levais les mains et sourît d'un air désolé,

« C'est pas ma faute ! Je suis né comme ça !  Et puis j'ai une autorisation hein !

J'agitais le petit morceau de parchemin signé par Anima en personne, attestant de mes énormes besoins en nourriture, et tout et tout et...

« Rien a foutre ! Tu manges autant que... Le restes des hommes ! Sérieusement, si on continues comme ça, nos stock auront disparus dans une semaine, c'est pas viable ! »

C'était de la mauvaise foi pure, ou alors de la pingrerie, plusieurs hommes étaient partis chasser, et les renforts que nous devions recevoir apporteraient sans doute des vivres, et qui plus est, la rivière avoisinante pouvait aussi nous sustenter...

Je plaçais mes mains sur les hanches, et mon sourire s'évanouît, j'avais faim, pas envie d’argumenter, surtout avec un vieux connard bedonnant et chauve comme lui :

« Bon, aller, fais pas chier, file moi une assiette, ou j'te balance au général, et j'pense pas qu'il apprécie être dérangé pour une connerie comme ça. »

L'intendant me fusillât du regard, en vérité, je n'avais aucune idée de quelle pourrait être la réaction du grand chef si j'allais lui casser les couilles pour rien, mais visiblement , ça faisait toujours peur.
Il me jetât une auge, qu'il remplît a contrecœur avec... plein de choses, de la viande, des fruits, légumes, en sauce, cuit, séchés, salés... L'équivalent de deux repas, pour la quatrième fois de la journée, et nous avions a peine passé midi.

Le remerciant d'un sourire, je partît en direction de ma tente, ou j'avais l'intention d'engloutir mon repas avant de retourner aider les constructeurs de palissade. J'étais persuadé qu'en mettant un bon coup de collier, on pourrait avoir fini toute la protection de l'aile sud avant la nuit !

Hadrien DeLieux

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Humain

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[Terminé] Camp de base de l'expédition Sand-g10Lun 7 Avr - 15:56
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Cela faisait plusieurs jours que l’expédition s'était installée au nord des terres maudites. La construction du fortin avançait bien.
Le sud, l'est et l'ouest étaient maintenant couvert par une palissade en tronc. Seul le coté nord était encore en travaux. Le terreplein s’élevait haut et les pieux se dressaient en bas. L’expédition s'était doté d'une solide base arrière qui pourrait servir de lieu de stockage pour la nouriturre, les armes et les chevaux.

Une étape majeure avait aussi été franchie hier. Un démon ailé avait traversé le fleuve avec de nombreuses cordes et un bac avait été mis en place. Il n'était pas très grand mais permettrait au moins le passage des chevaux et des hommes sur l'autre rive. Il était tout juste assez grand pour laissez la place à un chariot. Cela serait fort utile pour le ravitaillement en provenance du duché voisin. Il n'aurait pas ainsi à aller dans le nord pour un passage à gué plutôt hasardeux. Le premier pont se situant bien des miles au nord à la frontière du territoire.

Quoi qu'il en soir l'installation était sur le point d'être terminée. Les tentes de fortune avaient été remplacées par de solides baraquements, certes rudimentaires, mais efficaces. L'efficacité et la réactivité étaient essentielles en milieux hostile. Et de ce qu'ils avaient put entendre des rumeurs, plus au sud le milieu l'était, hostile.

La réunion de l'état major au matin avait été rapide. Anima avait décidé que la première excursion aurait lieu demain. Les éclaireurs avaient repéré un village plus en aval, un peu en retrait du fleuve. Demain, à l'aurore, Anima choisirait une dizaine de soldats et le groupe irait explorer le village.

Anima Féral

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Démon

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[Terminé] Camp de base de l'expédition Sand-g10Ven 2 Mai - 13:34
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Ah, enfin de retour... La brume pestilentielle omniprésente, les trucs morts qui ne sont pas vraiment morts... Les Terres Infectés sont vraiment l'endroit où j'exècre le plus à aller. Bon c'est vrai que je ne suis jamais aller en Glaces, ni en Feu, ni en Ciel, ni en Eau... bref ! Je suis pas aller dans beaucoup d'endroit mais je suis sûr que celui-ci est le pire ! Enfin... Les guerres avaient le mérite de réunir du monde, et où il y a du monde, y'a du travail ! Foutu Patronne avec ses retards sur salaire, je suis obligé de devenir mercenaire pour maintenir mon train de vie ! Et en plus ici ! J'étais arrivé il y a seulement quelques minutes dans le petit fortin en construction. L'armée ne faisait jamais dans la demi-mesure ! J'étais dans un village à quelques kilomètres d'ici, dans les terres "saines" quand j’ai entendu parler de cette expédition de l'armée. Immédiatement intéressé, j'étais partis dans la minute et avais franchi la poignée de kilomètres en deux bonnes heures. habillé d'une chemise blanche neuve, pour faire bonne impression, et de ma cape couleur de vin habituel. Mes lames étaient rangés de mon dos, hors de la vue des autres mais à porté de main. Mon couteau de chasse était, lui, accroché à ma ceinture.

Le camp était en effervescence ! Un grand nombre de personnes s'occupait de continuer les travaux du campement, c'était une superbe organisation. Une petite ville se bâtissait sous mes yeux ! Bref, je cherchais le chef d'orchestre moi, celui qui a donné l'ordre de bâtir tout ça, celui qui tenait les rênes, celui que Aile Ténébreuse avait envoyé pour s'occuper de ces terres maudites. Il devait être sacrément baraqué le type ! En tout cas, il manquait de discrétion. Il était extrêmement facile à débusquer. Sa tente était la plus imposante, ce qui est normal, mais pas très logique. C'est vrai ! En cas d'attaque, les ennemis voudrait abattre le chef en premier, et ils repéreraient aisément la tente. Si il l'avait prise comme toute les autres et pas plus grande comme sa mégalomanie de haut-gradé lui obligeait, il aurait plus de chances de s'en sortir en cas d'attaques ! En même temps, un homme si important ne dois pas manqué de puissance non-plus... Bref ! J'arrête ce questionnement intérieur et je vais à la tente ! Eh ! C'est quoi ce type qui portent sept troncs d'arbres en même temps ! Non ! Plus de distractions.

Devant la tente se tenait, comme la logique le veut, deux gardes armés jusqu'aux dents prêt à me réduire en petit fricassé de mercenaire au moindre mot de travers. Je dois donc faire preuve de diplomatie.

- Bonjour messieurs, je suis ici pour proposer mes services et aider l'envoyé de Aile Ténébreuse dans sa tâche de désinfecté ces terres maudites. Puis-je entré pour lui en toucher deux mots ?


L'un des gardes me répondit d'une voix grave et virile, dénuée de sympathie certes, mais il en imposait avec !

- Le général n'a pas le temps de parler à toute les nouvelles recrus ! Je vais t'amener à l'un commandant. Entre.


Je m'exécuta rapidement et suivi le garde dans la tente. A l'intérieur, une table entourée de toute part d'hommes discutant stratégie. Le seul qui ne disait rien était le plus imposant et terrifiant de l'assemblée. Cela devait être le général en question. Laissant les stratégie militaires, nous nous dirigeâmes vers le fond de la tente où un homme s'occupait à aiguiser une belle épée à la garde dorée. Le garde lui adressa quelques mots avec le respect dû à son rang.

- Commandant, voilà un homme qui propose ses services pour l'expédition.

Celui-ci se releva et d'un air hautain et méprisant m'analysa du regard. Restant tranquillement à ma place de mercenaire, je le laissai faire. Ensuite, avec une douce voix pour ne pas importuné les haut-gradés, il m'adressa enfin la parole.

- Bien, vu ta carrure et l'absence d'arme, hormis ce couteau des plus ordinaire, sur toi, je devine que tu n'es pas venu ici pour te battre. Que viens-tu faire ici alors ?

- Monsieur, je viens proposé des services variés selon les besoins du camp. Je peux servir de messager, éclaireur ou simple ouvrier.


- Parfait, nous manquons de messagers. Tu vas finalement nous être utile. Bien, je suis ravi de te conter dans nos rangs euuuh.. comment tu t'appelles déjà ?


- Trataïr monsieur.

- Et bien Tratar, ravi de te savoir avec nous. Le garde ici présent va te conduire à la tente où tu logeras, celle des messagers.

Je pris congé du commandant et des autres décideurs pour suivre le garde. La tente des messagers se trouvaient non-loin de la plus grande, pour que ceux-ci soit le plus accessible possible. Le garde m'invita à entrer avant de retourner rapidement à son poste. La tente était spacieuse, à cause du manque de gens qui pourrait dormir dedans. Une seul autre personne était assoupi sur un lit au fond de la tente. Je choisis de prendre celui qui était près de l'entrée et déballa mes affaires. Enfin du boulot !

Trataïr

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Lycan

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[Terminé] Camp de base de l'expédition Sand-g10Ven 2 Mai - 14:12
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La réunion finie Anima demanda du vin à un de ses hommes alors qu'il regardait la carte déployée sur la table. Les éclaireurs n'était pas le point fort de son armée, aussi les information étaient plutôt maigres. Tout juste on voyait se dessiner le trajet du fleuve, l'emplacement du camp et celui du village avec plus ou moins d’exactitude dans l’échelle. Cependant au dires des patrouilleurs, le village était bordé par une colline au nord-est, cela ferait un bon ange d'attaque, mais aussi une position de replis et de rassemblement en cas de problème. L'éclaireur avait estimé que moins d'un cinquantaine de personne devaient habiter dans ce hameau avant l'infection, mais on était jamais à l’abri de surprise. Vidant la coupe de sirupeux d'un trait le seigneur démoniaque se tourna vers son capitaine des gardes qui avaient visiblement fini d’aiguiser son épée.

~ C'était qui le gamin ? ~

~ Un mercenaire sire, un mercenaire messager apparemment. Je l'ai engagé une paires de bras supplémentaire ne sera pas de refus. ~

~ Ouais c'est sur y'a du boulot au camp, surtout que ces foutu nain arrivent pas, ils on du se perdre... ~

Alors qu'il disait cela, une idée germa dans l'esprit du démon. Il ne pouvait pas se passer de l'un de ses soldats d'élite pour l'envoyer rechercher une caravane de nain. Mais ce type là, heuu...

~ Il s’appelle comment ? ~

~ Trataïr, sire ~

Ouais, ce Trataïr il pourrait l'envoyer rechercher les nains et les conduire jusqu'au camps. Les chariots de ravitaillement qu'ils amenaient étaient vital car les rations commençaient à manquer. Quand aux bâtisseurs ce serait une bénédiction. La maçonnerie naine étant légendaire, Anima leur faisait confiance pour transformer cet avant poste en place forte. Jetant la coupe par terre le général sortit à vive allure de sa tente avant de s'engouffrer dans une autre. Le mercenaire finissait de déballer ses affaires, parfait.

~ Salut Trataïr, j'ai du boulot pour toi. Nous attendons l'arrivée d'un détachement de nains. Mais force est de constater qu'ils sont en retard. Donc tu devra partir au nord, les retrouver et les ramener ici. Tu donnera à l’architecte-administrateur Bramak Sculpte-Feuille une lettre d'ordre cachetée de ma part pour qu'ils te suivent. ~

Anima Féral

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[Terminé] Camp de base de l'expédition Sand-g10Ven 2 Mai - 14:52
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Peu de temps après être arrivé, ma première mission frappait à ma porte, enfin, entrait dans la tente plutôt. Le général que j'avais remarqué deux minutes plus tôt entra en vitesse et se présenta à moi. J'avais de la chance ! Enfin je crois...

~ Salut Trataïr, j'ai du boulot pour toi. Nous attendons l'arrivée d'un détachement de nains. Mais force est de constater qu'ils sont en retard. Donc tu devra partir au nord, les retrouver et les ramener ici. Tu donnera à l’architecte-administrateur Bramak Sculpte-Feuille une lettre d'ordre cachetée de ma part pour qu'ils te suivent. ~


Une mission fort simple mais c'était toujours ça.

- Bien mon général, j'y vais de ce pas.


Je pris la lettre que l'imposant général me tendait et pris congé de lui. Il me fallait une monture pour aller plus vite. Mais comment trouver les écuries ! Je cherchais et cherchais pendant de longues minutes avant de les trouver ! En même temps... des rangés de chevaux devant une tente... ça se loupe difficilement. Bref, j'allais voir le responsable de ces beaux étalons, un paysan bien portant qui jouais avec une pièce.

- Salut m'sieur ! Je cherche un cheval pour effectuer une mission de la plus haute importance !


C'était peut-être pas vrai mais ça faisait classe de dire ça. Et puis ça le ferait sûrement bouger plus vite. Enfin bref, il s'approcha de moi lentement, très lentement, sans se presser.. mais grouille ! J'ai une mission moi ! Il arriva devant moi pour enfin me dire:

- Et c'est quoi vot' mission ?!


Je lui présenta la lettre cacheter au nom du général, il allait sûrement bouger un peu plus en la voyant ! J'avais raison, il afficha une mine terrifié et s'empressa de détacher le premier cheval qu'il vit. Il était plutôt beau, le poil brun, la crinière noir et brillante. Malgré son affiche de paresse, l'homme s'occupait bien des chevaux. Bref, il me donna les rênes en glapissant quelques mots d'excuse pour sa nonchalance. En le remerciant, je grimpa en vitesse sur l'étalon brun et partit au galop vers le nord. En foutant la trouille à tous ceux qui me voyait mais bon... Pas grave. Filant à vive allure vers mon objectif, je laissait derrière moi la peur de croiser des infectés. Du moins, pendant un temps.

- Youuupi ! Du boulot !


Trataïr

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[Terminé] Camp de base de l'expédition Sand-g10Lun 21 Juil - 15:53
Un cor raisonna sur la plaine, un son long et courbé, porteur d’un chant élégant. Puis, un tremblement suivit instantanément cet avertissement, raisonnant sur la terre humide qui bordait le fleuve. Le cor chanta encore une dernière fois alors qu’une colonne de cavaliers sortait de l’ombre d’une colline. Leurs chevaux, tous aussi blancs que la neige semblaient avaler les distances au triple galop. Leurs maitres portaient des armures légères aux gracieuses courbes végétales, toutes étincelantes sous le soleil de l’après-midi. Ces armures n’avaient de légère que leur poids car aucun centimètre de peau n’était visible derrière ces carapaces sans failles, même les casques couvraient entièrement les visages anonymes. Les cavaliers de tête faisaient claquer leurs étendards, annonçant clairement leur allégeance. Les elfes étaient là…

La troupe forte d’une centaine de cavaliers entra dans le camp sans changer d’allures dans une tempête de sabot et d'acier rutilant. Les chevaux sans selles, ni mords, martelaient la boue piétinée par les hommes pour finalement ralentir à l’approche de la tente du commandant de ce camp de fortune. Les chevaux caracolèrent devant cette dernières alors que la colonne reformait ses rangs pour s’aligner sur trois rangées, faisant ainsi la démonstration de la qualité des chevaux elfiques. L’un des elfes sortit du rang et démonta. Il retira son casque qu’il coinça sous son bras et avança vers la tente à la rencontre du responsable. L’elfe était un homme d’une grande prestance aux cheveux mi-longs noirs, arborant l’expression impérieuse de son peuple. Il se présenta devant le Féral et le salua en posant deux doigts sur sa bouche, tout en inclinant légèrement le buste.

-Je m’appelle, Ecthion, Maréchal de sa majesté la reine Elwing. Je vous présente mes salutations. J’ai été chargé par ma reine, au nom de l’alliance entre l’Empire et Drayame, de vous assister dans votre noble entreprise. Mes archers montés sont à votre disposition.

Sur ces mots, les cavaliers démontèrent à leur tour et se positionnèrent devant leurs montures qui ne bougeaient pas d’un pouce. Ils se mirent au garde-à-vous, faisant claquer leur arc recourbé contre les cuirasses chitineuses…

Dans les rangs de cavaliers elfiques, Elwing suivait les manœuvres de ses compagnons sans même y penser, ayant déjà servie dans ce corps alors qu’elle n’était encore qu’une princesse à l’humeur sombre et aux mœurs violents. Elle observait plutôt ce fameux Anima Féral à travers la visière de son casque qui ne laissait transparaitre que ses yeux d’un bleu océan, ne connaissant pas encore ce personnage qui ne semblait pas transpirer la douceur ; pour n'utiliser que de doux euphémismes. La reine était là, anonyme parmi ces hommes. C’était la condition qu’elle avait âprement débattue avec ses conseillers pour pouvoir, elle aussi, participer au combat. Elle devait se mêler parmi ses troupes qui avaient toutes secrètement ordre de la protéger par tous les moyens possibles. Même Ecthion avait été pressé, par le conseil des elfes, à ne pas compromettre ses hommes dans des manœuvres militaires jugées trop périlleuses. C’était des mesures un peu exagérées mais non négociables si Elwing voulait avoir la paix, car depuis l’assassinat de sa mère, les elfes étaient devenus paranoïaques en ce qui concerne la sécurité de leur souveraine. Mais qu’importe, elle était là. C'est ce qui importait. Qu'elle puisse se battre avec son peuple et verser son sang avec eux. Ceux qui donnent les ordres doivent les suivre eux aussi, au risque de ne plus considérer ses sujets que comme des statistiques sacrifiables. Et Elwing n'était pas une souveraine qui laisse d’autres mourir en son nom !

D’un air absent, Elwing attrapa son sabre et le fit rouler dans sa main pour venir ensuite le caler contre son épaule. Une manœuvre également effectuée par tous ses camarades dans un bel ensemble fluide et harmonieux. Ecthion donna alors un dernier ordre, avant d’aller s’entretenir avec Anima Féral, afin que les elfes puissent enfin rompre les rangs. Certains cavaliers, harassés par leur chevauchée, enlevèrent leur casque pour s’occuper des chevaux qui commençaient à se rassembler d’eux-mêmes en un troupeau compact. D’autres suivaient prudemment leur reine qui s’éloignait déjà pour inspecter le camp.

Elwing n’ôterait pas son casque avant de s’être assuré que personne ne connaissait le visage de la reine des elfes. Là où il y a un Féral, il y en a surement d’autres, et elle se rappelait de la visite à sa cour de Leyna Féral, charmante jeune fille, mais un peu collante au demeurant, et de ce fanatique d’Ashadon Féral. Ces deux-là pourraient sans doute la reconnaitre. Prudence donc...

Elwing

Elwing


Elfe

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[Terminé] Camp de base de l'expédition Sand-g10Jeu 24 Juil - 1:54
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Anima et sa troupe était rentré depuis une petite heure quand un puissant son retentit. Un son inimitable, le son d'un cor de guerre. En plein débriefing avec l'état major dans sa tente le général se leva et sortit. Depuis le poste d'observation, une simple plateforme en bois édifiée à la hâte, un des guetteurs cria.

~ Une colonne de cavaliers sire ! Environ une centaine ! ~

Le démon resta un instant interdit, il attendait des renforts de l'armée impériale, mais c'était des hommes de pieds. Il attendait également un ravitaillement nain, mais ceux-ci ne viendrait avec des chariots. Non pas qu'il craignisse une attaque. En plein cœur de l'empire, dans un camps qui bien que sommaire était fortifié et rempli des soldats d'élites Férals. De plus la rébellion était désormais en cendre et aucun duché n'oserais s'attaquer à une expédition impériale. C'est donc en toute confiance qu'il accueillit le détachement équin, debout dans l'entrée de sa tente. Les soldats étaient solidement équipés, leurs armures n'avaient rien à envier à leurs armes, quand aux cheveux ils étaient splendides. Des montures dignes des elfes.

Car oui, il s'agissait d'elfes.L'un d'entre eux, qui se trouvait sans doute être le leadeur, posa le pied à terre et retira son casque avant de de se porter à hauteur de la tente de commandement. Il se présenta comme un maréchal diligenté par la rein Elwing pour prêter main forte à l’expédition. Anima resta un instant coi, son visage restait impassible pour ne pas montrer sa stupéfaction. Il savait que la reine était pro-impériale, mais elle avait plutôt mal accueillit Leyna et Aashaddon lorsqu'il les avait envoyés présenter les hommages pour son couronnement. C'était une surprise, mais une bonne bonne surprise. Pour le coté pratique une centaines de bras supplémentaires ne seraient pas de trop. Mais récolté le soutient de la reine des elfes était encore plus intéressant. Alors que leur chef parlait, les elfes effectuèrent leurs manœuvres avec une synchronisation presque surnaturelles.

~ Nous serons ravis de vous avoir à nos cotés pour combattre le maléfice Ecthion. j'apprécie à titre personnel le geste de votre souveraine mais venez, entrez donc dans ma tente. ~

Dans un geste le démon écarta la tenture dégageant le passage et invitant son interlocuteur à entrer dans le même temps. Un aide de camp apporta un siège supplémentaire. Les personnes attablées accueillirent le nouveau venu militairement, avec un simple salut, avant de se replonger dans l'étude de la carte relativement incomplète de la région. Le maréchal s’intégra immédiatement dans l'état major, un vrai poisson dans l'eau. Le démon n'en attendait pas moins de lui. On voyait bien à sa prestance qu'il était un militaire chevronné, ce n'était pas sa première campagne et qui plus est, il semblait faire partit de l'élite, même pour un elfe. Reprenant sa place Anima eut un sourire.

Avec l'arrivée imminente du convoi nain, l’atmosphère dans le camp promettait d'être intéressante. Pour la première fois depuis des siècles des elfes et des nains allaient combattre ensembles et tout cela sous son commandement à lui, Anima Féral, un démon venu d'un autre dimension !

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[Terminé] Camp de base de l'expédition Sand-g10Jeu 24 Juil - 10:32
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- Ouvrez les portes ! Je ramène au général le détachement de soutien nain !

Me voilà enfin revenu de ma mission. J'avais parcouru les plaines déserte pendant cinq jours. Le premier jour, je voyageai jusqu'à la tombée de la nuit sans m'arrêter, ni pour boire, ni pour me reposer, ni pour manger. Je me leva ensuite dès l'apparition des premiers rayon du soleil pour reprendre ma route. Vers la mi-journée, je me trouvais dans le secteur ou le détachement devait être. Ne les trouvant pas je continuai encore un peu vers le nord et, finalement, je tombai sur eux. Il n'était pas très facile à rater malgré leur petite taille. Devant moi se tenait un le plus grand rassemblement d'hommes que je n'avais jamais vu. Des rangées entières de soldats armés jusqu'aux dents, prêts au combat. Derrière eux se trouvaient d'autres hommes aux fonctions variées telles que cuisinier, médecin... Et enfin, devant tout le convois, il y avait celui qui avait été chargé de commander tous ce beau monde. Simple a reconnaître, c'était le seul nain qui avait une monture, une petite mule au pelage gris et relativement propre. En face de moi se tenait l'architecte-administrateur Bramak Sculpte-Feuille. C'était à lui que je devais remettre la lettre du général. Je m'approchai de lui et descendis de mon cheval, pour ne pas être trop haut. Désormais, il était à peine plus grand que moi, perché sur son baudet.

- Êtes-vous Bramak Sculpte-Feuille, maître nain ?

- Oui c'est moi. Mais qui es-tu donc, cavalier ?

- Je suis envoyé par le général Féral pour vous remettre une missive urgente et vous escorter jusqu'au camp principal de l'expédition. Tenez, voici le message.

Je lui remis la lettre cacheté du sceau du général. Il l'ouvrit à l'aide d'une lame et prit quelques instants pour la lire avant de la ranger dans une sacoche.

- Bien, nous te suivons, conduis-nous à l'auteur de ce papier.

C'est ainsi que nous repartîmes en direction des Terres Infectés et de l'expédition. Nous marchâmes pendant deux longues journées et nous arrivâmes au matin du troisième jours devant le salvateur portail de bois férocement gardé. Voilà comment je suis arrivé là.

- C'est bon, le messager et l'architecte-administrateur peuvent entrer, mais le reste du détachement reste dehors pour le moment, on n'a pas la place de vous faire rentrer.


C'est ainsi que, laissant des tas d'hommes derrière nous, moi et mon acolyte de 1m20, nous nous dirigeâmes vers la tente où étaient réunis tous les grands hommes de cette expédition, dont le général, sûrement. Nous descendîmes de nos montures et le garde nous laissa entrer. Le général était à sa place de la table. Je m'approchai de lui pour lui faire le rapport de ma mission.

- Mon général, je vous ramène le détachement de nains. Je suis accompagné de l'Architecte-Administrateur Bramak Sculpte-Feuille.


Il y avait là tous les hommes que j'avais vu auparavant, plus un autre dont l'apparence laissait penser que c'était un elfe. Alors, les habitants de Drayame étaient aussi venus porter main forte au général Féral ? C'était une bonne chose, espérons quand même qu'il n'y est pas de litige avec les nains que je ramenais. L'éternel conflit qu'ils entretenaient avec les elfes était légendaire.

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[Terminé] Camp de base de l'expédition Sand-g10Jeu 24 Juil - 17:07
Le Maréchal Ecthion inclina modestement le buste en se voyant invité à la table des officiers. L’elfe n’était pas du genre loquace, mais lorsqu’il parlait ce n’était rien d’autre que la pertinence même qui s'échappait de ses lèvres serrées. En écoutant débattre les officiers en place, il réalisa bien vite que les missions d’éclairage n’étaient le fort de cette expédition. La place était bien défendue, certes, mais quasiment aveugle. Or, cela tombait parfaitement bien puisque ses cavaliers légers sont tout à fait capables d’assumer le rôle d’éclaireur. Echtion fit donc valoir son avis devant l’assemblée d’officier, se proposant pour assumer cette tâche. Ce serait déjà un début avant de bien cerner les manœuvres militaires auxquelles ses collègues étaient habitués. Il ne s’agissait pas de les brusquer dans leur quotidien.

Les soldats elfes, quant à eux, ne se mêlaient pas aux humains qui formaient la majorité des rangs de l’armée, boudant superbement les baraquements tous neufs qui venaient d’être installés, leur préférant les tentes végétales. Les chevaux paissaient tranquillement dans un coin du camp, tous rassemblés autour du seul mâle du troupeau. L’un des guerriers elfes revint de son inspection du campement et retira enfin son casque de chitine iridescent. Une cascade de cheveux blonds dégringola sur ses épaules tandis que ses yeux océans tentaient de s’accommoder à la lumière vive, donnant à l’elfe un air peu avenant, mais une beauté incontestable.

Elwing, comme tout le monde dans le camp, entendit des visiteurs qui arrivaient par l’entrée principale. Elle s’approcha prudemment, gardant son casque à portée au cas où elle devrait de nouveau cacher son visage. C’était des nains. Elle ne différa pas des autres elfes dans le sens où une moue légèrement écœurée envahie son joli visage, mais elle ne fit aucun commentaire, se contentant de regarder passer la colonne de nain. Eux non plus ne semblaient pas ravis de voir des elfes. La cohabitation s’annonçait difficile. D’ailleurs, les premiers accrochages survinrent avant même que le derniers nains ne passe les portes du campement.

-Je ne savais pas qu’un nain hors de sa forteresse avait une quelconque utilité à la guerre, à part pour caler les roues des chariots bien sûr, s’exclama un elfe haut et fort.

Ses compères n’allant pas jusqu’à s’esclaffer grassement, lâchèrent tout de même quelques gloussement appréciateur pour saluer le bon mot de leur camarade. Elwing arriva alors derrière l’elfe et envoya son pied dans le genou de l’amuseur publique avant d’envoyer sa tête s’enfoncer dans la boue malodorante du campement.

-Désolé soldat, j’avais l’impression que la merde qui sortait à grand flot de ta bouche avait une furieuse envie d’y retourner, fit-elle assez fort à son tour pour que les nains insultés l’entendent.

Les nains entonnèrent quelques rires appréciateur en voyant leur offenseur se faire remettre à sa place par l’un des siens. Il n’y avait plus qu’à espérer que cela suffise pour ne pas envenimer les relations tendues entre elfes et nains. L’elfe humilié se releva aussitôt pour demander des explications à celle qui l’avait ainsi rabroué mais sut tenir sa langue en reconnaissant sa reine. Elwing n’y prêtait plus attention, son regard bleutée fixé sur l’humain qui menait les nains.

En le voyant se diriger vers la tente de commandement, elle espéra simplement que son Maréchal aurait autant de jugeote qu’elle et ne montrerait pas son mépris pour le petit peuple. La dernière chose dont avait besoin une armée, c’était des conflits internes. Elwing était autant exigeante avec ses hommes qu’elle l’était avec elle-même. Si elle pouvait réprimer le profond mépris que les gens de la Montagne lui inspiraient, tout le monde pouvait le faire. Gare à ceux qui la décevaient.

Elwing

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[Terminé] Camp de base de l'expédition Sand-g10Jeu 24 Juil - 18:02
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Les elfes n'avaient pas fini de s'installer dans leurs quartiers que le convoi nain se présenta à la porte du campement. Malheureusement avec la place prise par les cavaliers sylvains, le fort était désormais trop petit pour accueillir les demi-hommes. En même temps le détachement venu des montagnes s'était justement déplacé jusque dans les terres infectées pour y bâtir une forteresse capable de garder cette contrée délaissée de l'empire. Le duc-directeur avait d’ailleurs alloué des soldats en précisant qu'il serviraient de force de protection du chantier puis du fort. Une place désormais bien garnie en homme et bientôt en mur solides. Un refuge bien à l’abri des hordes stupide d'infectés errant dans les plaines.

Avec les elfes Anima disposait également d'une solide avant garde qui permettrait de ne plus avancer les yeux fermés.Le chef de la délégation naine rejoint l'état major sous la tente de commandement. A l'instar de son collègue de drayame on lui apporta un siège, mais avec un... non deux coussins. D'ailleurs il commençait a y avoir un peut trop de monde sous cette tente. Problème qui serait résolut d'ici quelques jours quand les maçons de Kael Modan se seraient mit au travail. D'après les soldats du génie le fleuve se trouvait être riche en argile ce qui permettrait d'ouvrir plusieurs briqueteries. D'ici deux ou trois jours des centaines de briques arriveraient en masse sur la colline du campement et de solides murs commenceraient à être érigé.

~ Ecthion, vous et vos hommes me semblent les mieux placer pour mener des expéditions d'explorations. Nous manquons cruellement d'informations sur la géographie de la région. Nous cherchons en priorité la principale source d'infection au nord des terres maudites. Il doit bien y avoir une ville quelque part, grouillant d'infectés. Nous devons la trouver et la détruire. Avec ça la menace dans cette zone diminuera conséquemment et nous pourront commencer à mettre un place un système de contention de l’épidémie. ~

Les officiers attablés acquiescèrent aux directives du général démoniaque. Saisissant une coupe de vin Anima la but d'un trait avant de se lever.

~ Vous pouvez sortir ; Pas vous Ecthion et Bramak Sculpte-Feuille. ~

Dans les raclements de chaises la tente se vida. Le capitaine des gardes et second de l'expédition débarrassa la table des cartes stratégiques avant de sortir a son tour. Enfin seul avec le représentant des elfes et celui des nains le général repris la parole.

~ Je connais les tension qui existe entre vos peuple mais je compte sur vous pour les mètre de coté et tout faire pour qu'il n'y ait pas de problème dans le camp. Même si vous êtes mandatés par vos souverains respectifs ici vous êtes dans mon camps et je ne tolèrerais aucun débordement. La justice des Féral et la même pour tous, juste mais impitoyable. ~

Son discourt terminé le général les congédia d'un geste de la main. Se retournant il se gratta la barbe, décidément commander n'était pas aussi simple qu'il y paraissait. La majorité des roturiers ne voyaient que les cotés positifs et la facilité du pouvoir. Mais la vie de tout les hommes présent dans le camp et la réussite de l’expédition peser sur les épaules du Démon. Non pas que les responsabilités lui fasse peur mais c'était amusant. Il était définitivement plus facile d'être sur un champ de bataille. Ce qui ne serait tarder si les explorations des elfes se montraient fructueuses.

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[Terminé] Camp de base de l'expédition Sand-g10Jeu 24 Juil - 21:59
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Le général congédia tous ceux présents dans la tente, moi y compris, exceptés les commandants elfes et nains. Il devait vouloir leur faire une mise en garde. C'est tout à fait compréhensible qu'il ne veuille pas que son camp devienne le théâtre de conflits entre les deux peuples. De mon côté, je retournais dans la tente qui m'était assignée. L'homme qui y était avec moi auparavant était parti pendant ma mission et j'avais désormais la tente pour moi seul. Je m'installais sur le lit, espérant trouver le repos. Chose qui m'était difficile d'avoir depuis ce fameux jour. Depuis que j'avais tué ces trois pauvres hommes. Dès que je fermais les yeux, je revoyais leurs regards, leur sang qui se répandait à mes pieds et qui maculait mes mains. Je me levais subitement, haletant, la sueur couvrant mon visage. Mon esprit était sans cesse torturé depuis ce jour. Etait-ce ma punition ?

N'arrivant pas à trouver le sommeil, je laissai mon esprit voguer au travers de l'océan de mes souvenirs. Je repensais à mon ami, Iryo, à Francis qui devait m'attendre chez Tenma. Je l'avais laissé là-bas car le danger était trop présent. Il me manquait et j'étais seul ici, seul avec mes démons qui me harcelaient en permanence dès que j'essayais de trouver le sommeil. Pourquoi j'ai tué ces hommes ?! C'était simplement pour pouvoir sauver ma peau ! J'ai ôté la vie à trois hommes pour sauver la mienne qui n'a pas plus de valeur ! C'est quelque chose que je ne me pardonnerais jamais, même quand le sommeil éternel viendra me gagner.

Plusieurs jours passèrent. Le camp était en effervescence. D'innombrables nains travaillaient à fortifier le camp. Selon un ami que je m'étais fait dans leurs rangs, les ouvriers devaient récolter de l'argile dans une rivière proche pour faire des briques. Les elfes, eux, partaient tout le temps sur leurs blanches montures pour explorer la région. De nombreux allés et venues qui donnaient à chaque fois des raisons de râler aux nains. Moi, je travaillais avec eux à la fortification. Je montais des murs en briques solides, je montais des échafaudages pour que les demi-hommes puissent monter en haut sans trop de difficultés... Leur compagnie me plaisait, eux aussi étaient des travailleurs acharnés. Je n'avais pas eu beaucoup d'occasions de parler à un représentant du beau peuple. D'abord, ils étaient pratiquement toujours en déplacement mais aussi parce qu'ils évitaient de se mélanger aux humains et surtout aux nains.

Par une nuit calme, mon esprit était, lui, des plus agités. J'étais secoué de cauchemars, entrecoupés d'insomnies. En bref, la nuit fut longue et pénible. Cependant, il ne ressortit pas que du mauvais de cet horrible moment. Au petit matin, mon esprit s'était éclairci soudainement, calmé par la fatigue et le froid matinal. Une petite idée était entrée dans mon esprit il y a quelques jours et elle avait grandie de plus en plus au fil du temps. Et par ce paisible matin, quand tout le monde était encore assoupi, elle était suffisamment grande pour que je puisse la distinguer. Quand j'avais tué ces hommes, c'était pour me sauver moi. C'était un meurtre égoïste. Les gens que je côtoie pendant cette expédition tuent eux aussi. Mais eux, ils tuent pour une cause qui leur est commune. Pour défendre leurs terres ou leur souverain. Ils ne se battent pas simplement pour eux-mêmes, même si certains le font involontairement... Si à l'avenir, je dois me battre et tuer de nouveau... Je veux le faire pour une cause qui vaille ces sacrifices. Pour quelque chose qui mérite que l'on tue pour elle. Si le but de ces gens est de maintenir la paix dans ce pays, c'est une cause qui me semble juste à défendre. Si je dois, à l'avenir, tuer, j'aimerais que ce soit pour le bien des autres. Ils se battent et risque leurs vies pour que les habitants de ce pays puissent vivre en sécurité chez eux. Si une cause je dois défendre, ce sera celle-ci. Je l'ai décidé.

Quelques heures plus tard, le soleil brillait désormais sur le camp où grouillait toujours autant de monde. Ce matin, je n'allais pas à la rivière pour récolter l'argile, comme j'avais prévu de le faire, mais je pris la direction de la tente des commandants. Même si je savais que je ne serais pas très bien accueilli, il n'y avait que le général qui pouvait m'éclairer. C'était un homme droit et vertueux. Je savais qu'il allait être de bon conseil. Les gardes me laissèrent entrer car ils me reconnaissaient. Par chance, je n'arrivais pas en plein milieu d'une réunion importante et le général ne semblait pas occupé outre mesure. Je m'approchais de lui et m'inclinai avec tout le respect qui lui était dû.

- Mon général. Excusez-moi de vous déranger mais j'aurais une requête à vous faire. Acceptez-vous de l'entendre ?

J'étais assez stressé face à lui. Sa stature imposante ne permettait pas vraiment de se détendre. On était obligé de baisser les yeux faces à un homme comme lui. Une aura impérieuse émanait de lui. Je le respectais pour ça et être sous ses ordres ne me déplairait pas.

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[Terminé] Camp de base de l'expédition Sand-g10Ven 25 Juil - 14:57
Le Maréchal Echtion hocha simplement la tête en direction d’Anima et s’apprêta à se lever pour sortir de la tente mais fut retenu par ce dernier. Echangeant un regard neutre avec le nain, il se rassit lentement pour écouter ce que le commandant leur voulait. Les avertissements légitimes d’Anima au sujet de la haine séculaire que se vouaient nain et elfe n’arracha pas la moindre protestation au Maréchal, ne se permettant qu’une très brève remarque.

-L’oisiveté est mère de stupidité, lui dit l’elfe. Je recommande que nos tentes soient séparées des nains. De mon côté je veillerai à tenir mes hommes occupés afin qu’ils oublient leur présence. Sans vouloir vous offenser maitre nain.

Le Maréchal s’inclina poliment devant le nain puis salua Anima avant de quitter la tente. Lui non plus n’appréciait pas trop les nains, mais ce qu’il abhorrait encore plus était une armée indisciplinée. Son crédo à lui était simplement d’ignorer le petit peuple, à part pour les décisions militaires, mais de toute façon, il n’aurait pas besoin de se disputer avec son collègue nain à propos des décisions stratégiques. Les instructions de la reine avaient été clairs, Echtion était sous les ordres d’Anima et ne devait lui apporter que ses conseils, même s’il avait le devoir de passer outre ses directives si celles-ci se révélaient trop risquées. Les elfes n’étaient pas un peuple qui pouvait essuyer des pertes aussi facilement que les humains.

Echtion avisa la reine qui évoluait parmi ses hommes. Il s’approcha d’elle et l’interpella comme il l’aurait fait pour n’importe lequel de ses hommes.

-Soldat, prend cinq hommes avec toi et pars en éclaireur vers le nord, lui ordonna-t-il. Fais demi-tour au premier contact, je veux que l’exploration se fasse par étape. N’engagez pas le combat.

Elwing lui décocha un petit sourire avant de saluer et de faire volte-face. Elle exultait intérieurement. Craignant que le maréchal soit trop tétanisé par l’idée de perdre sa reine, elle s’était attendue à ne participer à aucune mission et n’être mobilisée que pour les manœuvres générales. Enfin, elle pourrait voir de ses yeux ce qu’elle mettait tant d’ardeur à combattre.

Du doigt, elle sélectionna les quelques hommes qu’elle voulait avoir avec elle, ceci faisant tous partie de sa garde personnelle, intégré au régiment de cavaliers pour l’occasion. La petite troupe de cavaliers partit au galop, filant à toute allure sur leur monture elfique. Enfin, la puanteur du campement, où s’empilaient ces brutes de l’Empire, se dissipait finalement pour faire place à l’air pur des plaines. Les elfes filèrent vers le nord, avalant les kilomètres sur les routes commerciales désertes. Elwing fit signe de ralentir l’allure alors qu’une nappe de brouillard se dirigeait vers eux, hésitant à continuer avec une visibilité réduite. Les elfes se mirent alors sur leur garde tandis que le nuage bas les engloutissait dans son ventre froid et humide

Il n’y avait aucun signe de vie dans les champs alentours. Les épis de blé s’étaient déjà ratatinés sur eux-mêmes, le temps de la récolte ayant été dépassé depuis plusieurs semaines. Un silence de mort pesait sur cette route qui a cette époque de l’année devait être très fréquentée par les fermiers et les marchands. Soudain, Elwing capta un mouvement devant les cavaliers. Sa main se leva pour faire s’arrêter la colonne.

Un homme s’approchait en titubant, l’air totalement désorienté. Un liquide suintant d’une blessure à l’épaule. C’était trop noir pour être du sang. Ça ressemblait presque à de la boue bitumeuse ; du sang mort. Les elfes se regardèrent d’un air interdit alors que l’homme approchait. L’un des elfes tenta une première approche en saluant le bonhomme et en lui demandant s’il avait besoin d’assistance. Devant le manque de réponse et parce que l’homme s’approchait toujours trop au goût d’Elwing, celle-ci sortit son arc recourbé et encocha une flèche.

-N’approche pas plus l’ami, ou je vais devoir t’abattre, lui fit-elle en bandant l’arc dans un grincement d’avertissement.

La reine lui donna quelques précieuses secondes pour obtempérer avant de décocher une flèche dans sa poitrine, lui transperçant le cœur de part en part. L’homme partit en arrière sous l’impact, emporté par le projectile comme un vulgaire mannequin de paille. Une nouvelle fois les elfes se regardèrent, échangeant leur malaise devant une si étrange situation. Elwing haussa les épaules, aussi interloquée que les autres, mais un cri effrayant retenti alors. Le hurlement strident fit se hérisser le fin duvet de la reine.

-Majesté ! Prévint l’un des gardes.

Elwing eut à peine le temps de se retourner qu’un être décharné, une flèche plantée dans la poitrine, se précipitait sur son cheval. Sa mâchoire ouverte claqua dans le vide lorsqu’une deuxième flèche le cueillit dans sa lancée. Dans la tête cette fois. L’adrénaline n’eut pas le temps de se dissiper dans le sang des elfes haletants, que de nouveaux cris firent écho au premier. Un concert de terreur qui glacerait le sang de n’importe quelle créature au cœur battant. D’autres silhouettes se découpèrent dans le brouillard. Une dizaine, une centaine… Il y en avait tout une horde, trébuchante, claudicante, mordante et claquante, qui se dirigeait vers le sud. Les cavaliers elfes tentèrent de calmer leurs montures dans leur langage doux et rassurant, leur ordonnant de faire demi-tour car cette armée morte était si grande qu’elle pouvait les encercler en quelques minutes. Ils sortirent très vite du brouillard, les chevaux ne se faisant pas prier pour s’éloigner au plus loin de cette horde aux relents putréfiés. Gardant leur sang-froid, les elfes attendirent que l’ennemi sorte des écharpes de brume qui dissimulaient leur nombre. Ils ne pouvaient raisonnablement pas revenir au camp sans cette information cruciale. Une main en visière, Elwing se mit à compter les silhouettes qui se dirigeaient toujours au sud. Cent… Cinq cent… Mille… C’est avec ce compte approximatif que la troupe fit jouer de ses talons pour s’éloigner de l’immense horde hagarde.

Une fois au camp, la jeune elfe sauta de sa monture pour faire part de sa découverte au Maréchal, ce dernier de discuta pas ses dires et l’emmena à sa suite jusqu’à la tente de commandement. Elle trottina tant bien que mal derrière lui, malgré les courbatures qui lui brulaient les jambes, ne prenant même pas la peine d’enfiler son casque. Le Maréchal demanda alors à voir le commandant de toute urgence.

-Commandant. Une patrouille d’éclaireur est de retour de mission avec des nouvelles préoccupantes. Si vous voulez bien l’entendre.

Le Maréchal fit un signe de tête à Elwing qui s’avança. Elle fixa le Féral pendant quelques longues secondes, dardant son regard océan sur lui, mais finit cependant pas faire un salut militaire des plus règlementaires.

-Commandant, capitaine de la première patrouille, au rapport, s’introduit-elle. Nous avons chevauché en direction du nord sur une centaine de kilomètres et avons rencontré une horde importante de mort-vivant, d’environ mille individus. Ils se dirigent vers le sud et pourrait peut-être rencontrer notre campement s’ils ne dévient pas. Bien que ce soit peu probable, une telle horde serait dans tous les cas dans les environs, menaçant notre logistique

Elwing fit une pause pour faire un rapide calcul mentale. La horde avançait lentement, mais ne devait probablement pas s’arrêter pour la nuit.

-Dans deux jours, commandant…

La jeune guerrière avait fini de parler, mais elle ne bougeait pas, fixant toujours Anima. Elwing avait connaisse de ses cruelles lacunes dans l’art du commandement. Maintenant qu’elle avait la chance d’être avec le meilleur commandement de tout l’Empire, elle n’avait nulle envie de disposer. C’est avec les meilleurs qu’on apprend et Elwing n’avait pas l’arrogance de ses pairs quand elle avait l’opportunité de se perfectionner. Ce n’était pas de la défiance que son regard dur exprimait en fixant le Féral, c’était une admiration totale.

Elwing

Elwing


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[Terminé] Camp de base de l'expédition Sand-g10Ven 25 Juil - 16:31
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Ce matin là Anima s'était entrainé avec Hadrien, l'un des seuls soldats capable de lui faire face dans un combat singulier. Les hommes avaient beaucoup criés pour encourager l'un ou l’autre des belligérants. Mais le combat avait fini en queue de poisson, le général ayant encore des détails à régler. C'est donc torse nu et encore transpirant qu'il se rendit au fleuve pour se baigner un peu. Les nains n'avaient pas chaumé, un petit débarcadère de brique flambant neuf se dressait dans la crique au dessous du campement. Désormais le ravitaillement allait pouvoir passer par les voie navigables, le rendant plus, plus rapide et plus régulier. Sortant de l'eau le démon repoussa ses longs cheveux en arrière avec que le liquide ruisselait sur son imposante masse musculaire. Levant la tète il porta son regard sur le camp. En deux semaines l'endroit avaient bien changé.

D'un simple colline nue il était devenu un petit fort et il deviendrait bien plus. Avec un sourire satisfait Anima remonta en direction de sa tente. Passant les quartiers nains il pénétra au travers du rempart quasi-achevé. Le seigneur démoniaque voyait toujours loin, bien plus loin que cette simple expédition. Oui il fallait purifier ces terres, mais après ? On ne pouvait pas laisser cette partie de l'empire a l'abandon comme elle l'avait été. Ce lieux deviendrait donc une véritable forteresse protégeant toute la région. Quelques minutes plus tard, juste le temps qu'Anima revête une chemise ample, Le messager qui avait guidé les nains se présenta. Tout en serrant sa manche à l'aide d'un morceau de tissu blanc le général répondit.

~ Vas y, parle ~

Le jeune messager venait a peine de commencer à exprimer sa requête que le Maréchal des elfes arriva avec des nouvelles de l'exploration. Le patriarche des Férals fit signe à Trataïr de reculer derrière une tenture afin de reprendre leur discussion plus tard. Le chef des cavaliers sylvains entra, accompagné d'une de ses congénères qui se présenta comme le capitaine de la première patrouille. Certains commandant humains avaient apparemment des difficultés à admettre les femmes dans des fonctions militaires, mais ce n'étais absolument pas le cas d'Anima. Comme il avait put le constater à de nombreuses reprise durant sa longue existence qu'elles étaient souvent aussi apte au combats que les hommes. De fait, seule l’efficacité importait au démon. Néanmoins la "jeune" elfe lui parlait d'une façon quelque peu abrupte, ce qui pour un habitué des relations entre les férals ne choqua pas vraiment le général mais qui lui aurait valut une sanction dans certains corps d'armée.

Toutes ses pensée quittèrent instantanément l'esprit du seigneur démoniaque lorsqu'elle fit son rapport. Anima ne retint que les informations essentielles. Horde venant du nord, un millier d'individus, sur le camp d'ici deux jours. Aussitôt son esprit se mit a calculer, réfléchir à toutes les possibilités stratégiques. Contre une armée vivante il aurait profité de l'importance des ses troupes montées pour harceler les ennemis durant leur trajet. Mais ces ennemis là étaient spécifique, une volée de flèches tirée sur leur avant garde ne ferait que très peu de dommage voir pas du tout si aucun projectiles ne touchait leur centre nerveux. Par de ravitaillement à détruire, par de cible prioritaire, aucun moyen de profiter des l'avantage apporté par la cavalerie. Soit, ce serait un combat de siège.

~ Que tout les hommes disponibles soient transféré de leur tache actuelle au génie. Je veux trois fossé de huit pieds de profond et espacé des quinze face au nord. Des pieux de cinq pieds tout les trente pouces au fond. Renforcez les mur nord immédiatement. Et plantez autant de rangées de pieux que vous pourrez entre les fossés et le mur. ~


Les dispositifs défensif ne tueraient pas les infectés, mais ils en stopperaient un bon nombre. Une fois tombé dans un fossé et empalé sur les pieux on aurait tout le temps d'aller les achever. Le but était de réduire suffisamment le nombre de monstres actifs pour pouvoir les combattre directement.

~ Rentrez tout à l'interieur des remparts, je ne veux plus rien qui traine dehors d'ici ce soir. ~

Une fois ses directives données les deux jours passèrent à une vitesse folle. Le temps passe toujours plus vite quand on en manque cruellement. Debout sur les remparts avec ses hommes et les elfes Anima était soucieux. Ils ne s'étaient pas beaucoup enfoncé dans les terres maudites, comment une horde pouvait-elle venir du nord ? était-ce un hasard dut aux errances des infectés ou une force plus sombre était-elle
à l’œuvre ... Quoi qu'il en soit il serait toujours temps de tirer ça au clair après la bataille. Jetant un rapide coup d’œil en arrière le général vit les deux cent nains parfaitement alignés dans leur armures lourdes formant un mur d'acier a l'interieur même de l'enceinte fortifiée. Si les portes venaient a céder sous la pressions des non-morts ce serait à eux de tenir pour que les archers postés sur toutes les hauteurs puissent cribler de flèches la masse grouillante. La horde informe était justement en vue dans la pleine aussi Anima s'adressa une dernière foi a ses hommes.

~ Ne tirez que si vous êtes sur de toucher, visez en pleine tête. Pas de gaspillage de minutions ~

S'éclaircissant la gorge le démon pris une grande inspiration.

RENVOYONS CES MORTS LA D'OU ILS VIENNENT !

Anima Féral

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[Terminé] Camp de base de l'expédition Sand-g10Ven 25 Juil - 17:44
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Le jeune homme allait adresser sa requête au général lorsque le commandant des troupes elfes ainsi qu'une autre soldat se présentèrent dans la tente. Celle-ci se disait chef de patrouille et faisait son rapport. Trataïr fut rapidement congédier par le général, chose qu'il comprenait tout à fait. Néanmoins, dans un coin de la tente, il pouvait toujours écouter le rapport de patrouille qui s'avéra plus qu'alarmant. Selon l'elfe, une horde d'un millier d'infectés grouillants et baveux avançait vers le fortin. Ils seraient à ses portes d'ici deux jours. Le jeune homme écoutait sans réagir, car il savait que ce n'était pas son droit, mais dans son esprit, il voyait là une bonne occasion de prouver sa valeur en tant qu'archer, même si la peur le tenaillait. Après cette réunion hâtive, le général Féral invita Trataïr à reprendre la discussion, même si celui-ci devait avoir maintenant des tas de choses à faire. L'Arpenteur s'avança calmement et la discussion débuta.

Quelques minutes plus tard, Trataïr émergeait de la grande tente, le sourire aux lèvres. Le général Anima avait accepté de l'enrôler comme archer. Une paire de bras en plus ne serait pas de trop pour défendre le fort. C'était enfin l'occasion de se battre pour quelque chose de plus glorieux que sa petite personne.

Trataïr n'était pas encore équipé et il devait aller chercher le nécessaire dans le petit arsenal qui s'était bâti au nord du camp. Il récupéra bien vite un arc et une armure légère d'archer en cuir. L'arme était simple, mais de bien meilleure qualité que son ancien arc de chasse sculpté par ses soins. L'armure était, elle aussi, des plus sommaires. C'était le lot des simples soldats. Mais le jeune homme se fichait bien d'être en bas de l'échelle, il voulait simplement défendre une juste cause et c'est ce à quoi il se prépara durant les deux jours suivants.

Durant la brève période qui précéda le combat, Trataïr s'entraîna avec tous les autres archers. Sans l'adrénaline du danger, le jeune homme avait un certain talent, mais il n'était pas dans les meilleurs. L'homme qui les commandait était un certain Findam. Un homme froid et exigent envers ses soldats, ce qui ne dérangeait absolument pas le jeune homme qui préférait ce genre de personne à un commandant incompétent et laxiste. Il était déterminé à l'entraînement et faisait preuve d'une grande endurance. Re-manié un arc lui faisait un grand bien et accentuait sa volonté. Cependant, il n'arrivait pas à entrer dans cet état si familier où le monde autour de lui devient tout à coup plus beau et où rien ne lui échappe. Dans cette transe, il pouvait se battre sans sourciller, ce qui le rendait bien meilleur. Sa précision était également supérieure à la normal dans ce genre de moment, il savait que ça l'aiderait beaucoup durant le combat proche.

Au bout de deux jours d'entraînements intensif, il était au même niveau que beaucoup de soldats et en surpassait même certains. Il avait manié l'arc toute son enfance et avait dû apprendre à s'en servir par lui-même, ce qui le rendait unique parmi les soldats dont l'entraînement était le même pour tous. Lui savait l'utiliser dans les pires conditions, de jour comme de nuit. Malheureusement, il n'avait pas encore eu l'occasion d'utiliser son arc d'aussi loin qu'il devait le faire aujourd'hui. Il était posté avec bien d'autres soldats en haut des remparts, sur des échafaudages de bois. Debout, son arc à la main, une pot en argile rempli de flèches à ses côtés pour qu'il puisse maintenir une cadence de tir soutenue. Il était prêt au combat. La horde de non-vivants se distinguait au loin et marchait lentement mais sûrement, sans s'arrêter, vers eux. Le général n'était pas visible, mais sa voix tonitruante résonnait à travers tout le fort.

- Ne tirez que si vous êtes sur de toucher, visez en pleine tête. Pas de gaspillage de minutions

Les ordres étaient clairs et Trataïr se jura de les respecter. Anima lança un dernier encouragement à ses troupes et il avait le mérite d'être efficace. Tous les soldats, même Trataïr, hurlèrent à la suite de son message en guise d'encouragement collectif et d'avertissement pour la horde de mort-vivants.

Quelques minutes passèrent avant que le combat ne débute. Le jeune homme était désormais entré dans son état de concentration maximale. Il visait et tirait juste, à chaque fois. Même dans le chaos ambiant il arrivait à transpercer les crânes d'un seul coup. Il n'entendait plus les cris des soldats et les gémissements des morts. Ses camarades tombaient, couraient, les commandants aboyaient des ordres, mais le jeune homme en faisait abstraction. Il se concentrait uniquement sur ses cibles et les faisait tomber une par une. Chacune de ses flèches faisaient mouche ou peu s'en fallait. Tandis que les autres archers peinaient à ne pas toucher leurs alliés. Trataïr, lui, arrivait à ne jamais toucher de vivant. Il évitait de justesse parfois de tuer l'un de ses compagnons. Ce n'était plus lui qui commandait, mais son corps. Le jeune homme balayait le champ de bataille du regard, impassible, calme et serein. Il devait renvoyer ces choses dans les Limbes et c'est ce qu'il ferait. Un instant, il distingua brièvement un homme à terre prêt à se faire dévorer par un infecté. Sa flèche fusa tout droit en direction du crâne du mort-vivant qui, heureusement, n'était pas très véloce. Le projectile se ficha dans le crâne de celui-ci et il tomba juste devant l'homme. Trataïr ne regardait plus la scène, il était déjà occupé à abattre d'autre de ces monstres.

La bataille dura... dura très longtemps. Quand elle fut finie, la nuit était déjà bien avancée. Les cadavres des vivants et des morts jonchaient le sol de la plaine. D'innombrables flèches les parsemaient et donnaient à la pleine des allures de champ de blé. Trataïr avait retrouvé ses esprits et avait bien rapidement quitté le champ de bataille. Ne voulant pas admirer plus longtemps le travaille de ses compagnons. Il se rendit dans sa tente pour essayer de se reposer un peu. Il était trop épuisé pour penser à sa journée. Il voulait simplement s'abandonner au sommeil...

La nuit fut paisible et sans rêves. Le jeune archer était serein. Il mangea rapidement avant de se rendre sur le champ de bataille pour aller aider ceux chargés d'achever les infectés empalés sur les piques. Les soldats étaient tous comme lui, épuisés. La nuit fut courte et il fallait rapidement achever les blessés avant qu'il ne contaminent tout le camp. Il fallait remettre un peu d'ordre avant de recommencer à vivre normalement. C'était une tâche longue et pénible mais il fallait la faire et Trataïr était bien décidé à faire son nouveau travail de soldat...


Trataïr

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[Terminé] Camp de base de l'expédition Sand-g10Sam 26 Juil - 1:24
Elwing fit tomber sa longue chevelure blonde dans le col de son armure, lissant les quelques cheveux rebelles qui sortaient encore de son casque. Postée sur le mur de brique qui permettaient aux archers de surplomber la palissade, elle fit la moue en jetant un coup d’œil au pot d’argile qui se trouvait à ses pieds. Des flèches humaines pour la plupart. Celles que les elfes avaient ramenées avec eux n’étaient pas assez nombreuses pour soutenir le rythme effréné d’un assaut sur une place forte. Les munitions partaient plus vite que les vies et on se retrouvait à court au moment le plus crucial, regrettant chaque tir raté.

Finalement, des silhouettes se montrèrent sur la crête d’une colline, leurs ombres rasantes s’écrasant sur les défenseurs, leur promettant bientôt une nuit de ténèbres. Lorsque les morts furent à portée d’arc elfique, Elwing et les autres archers elfes encochèrent. Ils bandaient déjà leur arc jusqu’à ce que le commandant donne un ordre qui tombait sous le sens. Ne tirer que si on était sûr de toucher. La reine hésita quelques secondes, n’ayant pas l’habitude d’obéir aux ordres, mais se rendit à l’évidence comme les autres elfes qui attendaient malgré eux que les morts se rapprochent.

Le commandant lança alors sa harangue sauvage auxquelles tous les humains répondirent par un cri de guerre. Les elfes furent plus sobres et envoyèrent la mort sous forme de bois, d’acier et de plume qui fusèrent presque en ligne droite, fauchant les têtes qui dépassaient. Elwing encocha sa deuxième flèche visa et tira, atteignant une nuque alors que le zombie changeait brusquement de direction. Ce dernier n’eut pas le temps de profiter de sa chance car un humain lui décocha une flèche dans la tempe. L’elfe émit une exclamation frustrée alors qu’elle jetait un coup d’œil à l’humain qu’elle avait aperçu dans la tente du commandant. Ce dernier décochait ses flèches avec une précision mortelle. Elle ravala son déconvenue d’avoir été surpassée par l’humain et continua de tirer ses flèches qui eurent plus de succès, mais les morts étaient trop nombreux et il commencèrent à s’amasser sur la porte et la palissade, obligeant certains elfes à dégainer leur sabre pour trancher les têtes des morts qui se piétinaient les uns les autres pour passer par dessus les remparts. Soudain un craquement sinistre se fit attendre alors que les portes cédaient sous le poids du nombre, déversant un flot de mort-vivant dans le campement.

Aussitôt, Elwing dégaina son sabre elfique et sauta des remparts pour se joindre au corps-à-corps suivit par ses gardes qui tailladaient comme des diables pour éviter à leur souveraine de se faire déborder, formant une véritable bulle de soldats d’élite qui découpaient tous sur leur passage. Elwing prit de plus en plus de risque pour avoir sa part de mort et de sang dans une frénésie guerrière qui lui faisait oublier les risques de son positionnement inconsidéré. Heureusement, les soldats elfes, galvanisés par la présence de leur souveraine, se jetèrent sur les morts jusqu’à ce que le flot de morts se tarisse finalement, ne laissant que quelques zombies hagards qui combattaient avec la même ardeur.

Les chants des lames s’éteignirent progressivement alors que la bataille touchait à sa fin, remplacés par les râles des blessés qui agonisaient sur le chant de bataille. Elwing prit alors le temps d’observer le carnage autour d’elle, avisant les elfes qui étaient tombés autour d’elle pour tenter de la protéger. La souveraine haletante écarquillait des yeux horrifiés en se rendant compte de ce qu’elle avait fait. C’était sa première bataille en tant que reine. Ses sujets étaient morts autour d’elle. N’étant pas habituée à se faire couver ainsi, Elwing s’était trop avancée dans la mêler, tant le désir de rassasier sa lame était plus forte que la raison. La jeune elfe se mit alors à chanter sa culpabilité. Un chant pur et prenant, chargé d’une magie antique. Les blessures des mourants commencèrent alors à se refermer sous l’action de sa magie donnant une chance de salut même aux plus gravement blessés. Cependant, une main ferme se posa sur son épaule l’interrompant rudement.

-Suffit majesté, lui intima Echtion en l’obligeant à le regarder.

Il fit un signe de tête vers les soldats qui commençaient à achever les blessés sans se soucier de leurs possibilités de survie. Ils avaient été mordus et étaient condamnés. La magie des elfes ne pouvait plus rien pour eux.

D’un coup d’épaule rageur, Elwing parvint à se soustraire de l’étreinte de son maréchal. Elle s’éloigna alors du champ de bataille, sa colère ayant besoin de s’exprimer à l’écart. Pour cette fois, c’était sur elle-même qu’était dirigée sa fureur. Ses habitudes de simple soldat et son inexpérience du commandement avaient provoquées la mort inutile de ses compatriotes.

Elwing

Elwing


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[Terminé] Camp de base de l'expédition Sand-g10Ven 1 Aoû - 2:39
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La pierre faisait la taille d'une grosse pastèque, et devait peser dans les trente kilos; c'était un objet lourd et disgracieux qui n'avait rien a faire dans le ciel... Et pourtant il y était.

Le rocher s'élevât en suivant une courbe gracieuse, passant au dessus des défenses que l'on avait dressé a la hâte ces deux derniers jours, sa grosse masse grise jurant fortement avec le bleu pale du ciel vide.
Elle amorçât sa descente a quarante mètres des murs de briques, les yeux des défenseurs suivirent sa descente légère avec attention car les flèches n'avaient pas encore commencé a pleuvoir et c'était le premier projectile a quitter notre périmètre, et dans le silence qui précède la bataille, le "sprotch" qu'émit le torse du malheureux zombie lorsque la pierre lui explosât la poitrine fût très audible.
Quelque part dans chez les impériaux, une voix d'homme lançait un « Pooooooooh ! » a la fois impressionné et dégoutté.

La créature s'écroulât, sa colonne vertébrale défoncée. Elle n'était pas vaincue, mais n'atteindrait jamais le camps des Impériaux, seule sa mâchoire claquante témoignait du semblant de vie qui lui restait.


"J'ai touché quelque chose ?"

J'avais posé la question au capitaine responsable de ma petite compagnie juste après avoir lancé ma pierre, l'homme était debout sur les murs alors que je restais au sol, près de la porte.
Il avait sa mit sa main en visière et contemplait un point de l'autre coté des rempart, (hors de ma vue donc) et lorsqu'un son dégouttant traversât la plaine, il écarquillât les yeux et me lançât sans se retourner :

"Ouaip, je crois que le premier sang te reviens... "

Quelques murmures appréciateurs traversèrent les rangs des défenseurs, je sentais de nombreux regards impressionnés se poser sur moi.
Bombant le torse, je lançais d'un air satisfait a mon supérieur :

"Je vous avais dis que ça marcherait ! Ah !"

Ramassant une autre pierre sur l'imposant tas de gravats a mes cotés, je continuais de le narguer en la faisant sauter dans ma main comme on l'aurait fait avec une orange. Sauf que dans ce cas-ci, l'orange pesait au bas mots quarante livres.

"Fermes ta grande gueule le bleu, et continue de jouer les mangonneaux !  Je te préviendrais quand tu devras aller a la porte. »

Mon sourire s'évanouît aussitôt, ce type était un connard.
Mon bras gauche fît balancier, et dans un mouvement ample de tout le haut de mon corps, je lançais mon projectile mortel vers l'endroit ou je pensais qu'il allait toucher quelque chose.
Vu la grimace que firent les gardes sur le parapet du mur, j'avais effectivement atteint quelque chose, et ils n'avaient pas vraiment l'air d'avoir envie d'être a la place de ce quelque chose...

Mes tirs continuèrent allègrement, a partir de ma cinquième caillasse, les archers commencèrent a se joindre a la fête... Ce petit manège durât une bonne demi heure, je baissais progressivement la force avec laquelle je jetais mes projectiles, histoire de palier au rapprochement de mes cibles invisibles.

J'avais dû éclaircir les rangs des morts-vivants d'une bonnes soixantaine d'entre eux, certes la grande majorité n'était pas définitivement « morts », mais ils étaient dans un état si mauvais -colonne vertébrale brisée, jambes détruites...- qu'ils ne pourraient que ramper sur le champs de bataille ; ils ne passeraient pas les murs.

Puis une main putréfiée agrippât un créneau, et l'instant d'après, le propriétaire décharné du membre levait sa gueule moisie sur les murs... Il fût promptement accueilli avec un coup d'épée qui lui fendît le visage en deux.

« Hadrien ! » hurlât le capitaine qui avait désormais échangé son arc contre une épée courte et un bouclier ; « Vas a la porte ! »

J’acquiesçais en silence et me mis a courir vers la porte. Autour de moi, les premiers hurlements commençaient a résonner, ponctués par le bruit ignoble de lames tranchants les chairs purulentes de nos agresseurs silencieux. D'ailleurs, ces saloperies arrivaient a prendre pied sur les remparts avec une facilité déconcertante au vue de leur lenteur !
Puis je compris pourquoi, les hommes avaient peur, ils ne visaient pas toujours la tête, les morts se relevaient pour attaquer les vivants, et certains n'avaient pas le cœur de s'en prendre a leurs camarades, alors même qu'ils ne pouvaient plus rien pour les sauver...

Un frisson glacé couru le long de ma colonne vertébrale, ça commençais a devenir vraiment horrible, une fois de plus je remerciais Cervin Mir pour son don, car aujourd'hui plus que jamais, j'allais en avoir besoin...

J'arrivais a la porte, les hommes avaient bloqués les battants a l'aides de cinq grosses poutres de pin, calant les bastaings a quarante cinq degrés contre le bois de l'ouvrant, de manière a ce que la force qui allait peser sur l'ouverture se retransmette dans le sol.
J'allais voir le capitaine responsable de la garde de la porte ; il était posté au sol juste en face des deux battants avec une quinzaine d'hommes, son regard luisait de peur, et sa main tremblait alors que ses yeux hagards restaient figés sur la porte.

« Hadrien Delieux au rapport capitaine », lançais-je en faisant le salut militaire.
Il sursautât, il était sur les nerfs et ne m'avait pas entendu arriver. Il se reprît rapidement :

« Ah, Delieux, c'est bien que tu sois déjà arrivé, mais on a pas encore besoin de tes bras ici... »

Je regardais autour de moi, le chaos régnait sur les remparts, de furieux corps a corps avaient éclatés sur alors que les zombies prenaient pieds sur les murs, et les hommes de mon supérieur n'auraient pas été de trop en haut... Cependant, les ordres avaient été plus que clairs : les homme alloués a la protection de la porte ne devaient en aucun cas s'éloigner de leur objectif, car si une percée venait a être faite ici, alors les combattants en hauteur seraient encerclés condamnés... Je résistais donc a l'envie d'aider mes compagnons qui défendaient les murs.
Mais je ne pouvais m’empêcher d'entendre leurs cris, et de voir leur combat, ils ne se battaient pas uniquement pour Anima, non, ils se battaient surtout pour leur vie...

Un grincement inquiétant en provenance de la porte m'arrachât a ma contemplation morbide : malgré les nombreux renforts, la porte commençait a céder ; deux bastaings étaient tombèrent car ils avaient été mal calés, et un autre commençât a se fendre sous la pression.
J’eus le temps de crier « Vite ! » et de faire deux pas en direction de cet unique point faible dans les défenses avant que les deux battants ne s'écroulent, ouvrant la voie a nos innombrables ennemis.

La pression imposée par la marée de zombie avait été si puissante que les anneaux de métal qui permettaient le mouvement des portes s'étaient arrachés des nouveaux murs de briques ; les portes, privées de soutien avaient alors pivoté légèrement, déséquilibrant les poutres qui les maintenaient debout et les faisant tomber au sol, inutiles.
Le Capitaine hurlât, et la petite compagnie se mît en position défensive en demi cercle autour de la brèche béante ; une véritable marée putride se pressait maintenant sur les portes allongées au sol, avançant en boitant vers nous, leurs gorges desséchées et moisies laissaient s'échapper des grognement inhumain alors que des mains aux doigts cassés se tendaient vers nos gorges.

« Hadrien ! , Bégayât le Capitaine Pleutre en tournant vers moi sa face livide. Il avait dégainé son épée courte, et malgré sa peur, la lame ne bougeait pas, C'est le moment de nous montrer ce que tu vaut ! »

J’acquiesçais d'un air sérieux, avant de jeter mes armes au sol ; juste a coté de nous, les quinze hommes venaient d'entrer au contact avec les zombies, ils ne tiendraient pas longtemps et leur cordon était le seul obstacle entre les morts et l'intérieur du camps (et donc le dos des autres défenseurs), c'était a nous que revenait la lourde charge de tenir la porte a tout prix.

Je n'étais pas une recrue exceptionnellement douée pour le combat, je n'étais pas plus rapide que les autres, a peine plus intelligent peut être... Si j'avais été choisi pour garder la porte ce n'étais pas pour mes réflexes, ou pour mon sens inné de la tactique, non. Si j'étais là, c'est parce qu'une fois vêtu de mon armure (gambison rembourré, cote de maille et cuirasse d'acier ) j'étais purement immunisé aux attaques des infectés.
Leurs griffes ripaient sur mes protections, leurs dents se cassaient sur mes bras, leurs os se brisaient contre les miens. Je ne pouvait souffrir d'aucun coupure sur les parties de mon corps qui étaient exposées, et sans armes, les créatures de Nayris n'attendraient jamais mes points faibles.

Je m'approchais du cercle d'acier, les gardes commençaient déjà a montrer des signes de faiblesse face a l'impatience vorace des morts-vivants ; je pris une grande inspiration... Et me jetais dans la mêlée.

J'écartais deux hommes, aussitôt plusieurs monstres tentèrent de s'engouffrer dans la brèche ainsi créée, mais mes poings défoncèrent le crâne de l'un et arrachèrent la tête de l'autre, je repoussais les suivant en fracassant leurs genoux a coups de pieds avant d'écraser leur crâne. A peine quelques secondes dans le combat et j'étais déjà couvert de sang coagulé... Je me mis a marcher dans la foule, écartant toutes ces créatures comme s'ils ne s'agissaient que de volutes de fumée immatérielles ; mes bras étaient comme des lames que j'abattais a droite et a gauche, sans chercher a voir ou je frappais, déchirant les corps , brisant les os, détruisant les chairs ; ces horreurs ne m'offraient pas plus de résistance que des toiles d'araignées : un zombi me saisît aux épaules et tentât de me mordre a la gorge ; alors qu'il avançait ses crocs noirs ventre mon visage je le repoussais lui et ceux qui étaient derrière lui, et j'abattis mon avant bras droit au dessus de son épaule gauche.
Je le tranchais en deux, de la nuque au bassin, comme s'il s'était agît d'une carcasse de lapin dans les mains d'un boucher. Ses tripes se répandirent au sol, inondant mes bottes d'une matière innommable ; mais je n'avais pas le temps de m’apitoyer sur le sorts de mes chausses car il y avait encore des monstres, encore et encore...

Ils tentaient de me retenir, de s'agripper a moi, leurs doigts serraient tout ce qu'ils pouvaient, et a chaque mouvement de mes bras j'arrachais plusieurs membres a des monstres qui me tenaient trop fort ; Je sais que c'est difficile a se représenter pour un homme normal... Je veux dire, dans ce combat, on était vraiment serrés, ils étaient tous collés les uns aux autres, épaules contre épaules, et pourtant je me déplaçais la dedans comme s'ils n'étaient pas là....

Bah, je vais vous dire pourquoi : ma force.

Leurs bras, leurs mains, leurs dents... tout cet attirail n'avait pas de prise sur moi, la meilleure comparaison que j'ai en tête pour vous faire imaginer ce que je ressentais c'est celle là : imaginez un couloir rempli de toiles d'araignées, -des fines hein, pas celles d'araignées géantes- et bien, même si c'est dégueu, vous pouvez sans problème traverser ce couloir, vous êtes tellement plus fort que ces toiles, que vous sentez a peine leur contact. Bah voilà, c'est comme ça que je vivais le combat.

Des bras volèrent, séparés de leurs propriétaires, j'arrachais un nombre incalculable de tête... J'infligeais des blessures si douloureuse que j'en vins a ressentir de la peine pour ces pauvres monstres privés de volonté et pourtant condamnés a un semblant de vie sans gloire ni honneur, sans émotions...
Il y en un que j'ai découpé en deux ; je ne sais plus comment j'en étais arrivé là, mais je le tenais par la gorge de la main gauche, il tentais de m'arracher le visage avec ses doigts pourris, mais évidemment ça ne marchait pas.
Je l'ai soulevé de terre en le tenant devant moi, puis j'ai enfoncé ma main directrice dans son ventre -j'étais déjà souillé de partout, recouvert de leurs fluides internes puants, et j'en avais plus rien a foutre de mon hygiène- j'ai traversé ses intestins, pour aller trouver sa colonne vertébrale que j'ai serré...
Puis je l'ai mis a l'horizontale, et j'ai écarté les bras. Comme ça, sans raison. Je savais bien que ça ne servait a rien, que le haut de son corps allait quand même tenter de me bouffer... Mais j'ai ressenti le besoin de faire ça... Je me sentais si puissant en voyant avec quelle facilité je me débarrassais de quelque chose qui paraissait monstrueux aux yeux d'être humains "normaux"...

Il s'est déchiré en deux, et tout ses intérieurs se sont répandu au sol, et pourtant, il continuait d'essayer d'avoir ma tête, genre « bof, pas grave, c'est juste une égratignure ».
Je l'ai jeté par dessus les rempart et j'ai continué mon massacre.

Ça a duré longtemps, très longtemps, mais je saurais pas dire précisément combien d'heures j'ai passé là dedans ; les zombies n'ont pas passé la porte en tout cas ! Enfin, un peu, mais ils sont pas allé bien loin.
Je suis resté dans la mêlée générale un bon bout de temps -c’était devenu flou, je voyais tout enfumé dans un brouillard rouge, encore maintenant j'ai du mal a me souvenir-, mais j'en tuais plus qu'il n'en rentrait (heureusement qu'ils sont si lent d'ailleurs) et passé un moment, ce fût a mon tour d'avancer, je remontais leur marée jusqu'à la porte, où selon mes ordres, je tîns la position.

A un moment -impossible de savoir quand est ce que je me suis baisser pour la prendre...- je me suis retrouvé avec une des poutres qui avaient servi a soutenir la porte en guise d'arme, elle faisait presque trois mètres de long pour pas loin de trente centimètre de diamètre ; et elle était foutrement efficace contre les cadavres animés qui me faisait face, avec ça dans les main ils ne pouvaient même plus m'approcher ! Le tronc fût vite recouvert de sang, tout comme moi, alors que les corps broyés s'amoncelèrent dans l'ouverture et autour de moi...

Puis se fût fini. Comme ça.

Le dernier des monstres se hissât sur la pile de cadavres qui barrait maintenant la porte ( après la bataille on a pris les mesure du monticule : un mètres soixante de haut, deux mètre cinquante de large, et deux mètre d'épaisseur, le tout pour un total de quatre-vingt dix-huit corps. Mon record personnel. Aha.) , je mis un terme a ses grognement a coup de poutre de pin, puis le silence me frappât.
Il n'y avait plus de cris, plus de rugissement de guerre, l'acier avait fini de chanter et la mort finissait de prélever son dû sur les blessés que l'on commençais déjà a achever.
Je rendis compte de mon état de fatigue, de mes jambes tremblantes, de mon estomac vide, de mon mal de crâne, de mon manque de sommeil, je puais, j'étais recouvert de sang coagulé, de tripes...

Je laissais tomber mon arme démesuré, et parti d'un pas hésitant dans le campement.
En quittant ma porte, je passais par dessus un visage familier : le Capitaine. Autour de lui, les hommes qui avaient la même mission que moi étaient tous allongés au sol, la plupart avait le crâne percé d'une flèche et le corps couvert de morsures...
Alors ils n'avaient pas bougé, pas d'un pouce, face a la horde ?
Mais ces cons tournaient le dos a la porte, ils avaient été assaillis de l'intérieur et s'étaient tournés pour faire face a la menace... Mais ils n'avaient pas quitté leur poste.
J'espérais que les Elfes qui avaient visé leur tête les avaient eu avant qu'ils ne se transforment, j'espérais qu'ils n'avaient pas souffert d'être ramenés a l'état de pantins sans âmes...

Des larmes coulèrent sur mes joues noircies de souillure, je me sentais vide. Vide de toutes trace de bonheur, comment avais-je pu être un jour heureux ? Comment est-ce que des gens pouvaient avoir le droit d'être heureux quand d'autres se devaient de mourir dans la boue et la bile monstres en défendant un pays qui ne les avaient pas vu naître ?
Mon estomac hurlât, j'avais très faim, et soif aussi. Il me fallait du vin, beaucoup de vin pour oublier tout ça... J'aimais pas le vin d'habitude, mais c'était plus facile a conserver que la bière, et vu que c'était plus fort, on pouvait en prendre moins ; du coup c'était aussi de la place gagnée dans les chariots de ravitaillement.
Je partis en direction des cuisine, ratant un pas sur deux a cause de la fatigue.

En me voyant marcher comme un... Zombi ; un elfe stressé me décochât une flèche qui m'atteignît juste au dessus de l’œil. Il visait bien, et j'étais encore une fois heureux de la bénédiction que m'avait offert le Cervin Mir...

Je remuais un peu la main dans sa direction, espérant qu'il se rende compte que j'étais un ami, puis continuais ma route.
Est-ce que les couleurs avaient toujours été aussi fades ? J'avais l'impression que le monde avait perdu en flamboyance et en joie... Le soleil couchant et les mourant qui m'entouraient semblaient avoir dévoré toutes les nuances du de la réalité. Bordel, mais j'étais où là ?

Les réserves étaient sans surveillance, tant mieux.
J'ouvrais une caisse au hasard et tombais sur du bœuf séché, il y en avait énormément. La caisse devait peser trente kilos, et il y en avait au bas mots soixante contenant du même genre.
Je plongeais ma main dans la viande et commençais a me nourrir.
Combien de fois fis-je l'aller retour entre la réserve de nourriture et ma bouche ? Aucune idée.
A un moment, la soif me prît ; j'amenais donc ma caisse de viande a coté d'un tonneau que je perçais d'un coup de poing.
Et puis je bu. Je mangeais et je buvais.
J'avais envie de me soûler la gueule, j'avais envie de me mettre dans un état si lamentable que j'oublierais toute la journée, je ne voulais plus voir ces monstres, je ne voulais plus rien voir de ces horreurs, et surtout je ne voulais plus voir le visage du capitaine dans la boue, une flèche dans le front.

Je baissais la tête alors que des larmes coulaient a nouveau, et ruisselèrent jusque sur mon nez avant de tomber au sol. Elles étaient noires a cause des toutes les saloperies dont j'avais été aspergé durant la bataille...

Et c'est alors qu'une note incongrue traversât le champs de bataille, c'était si beau que ça en devenait surréaliste dans ce paysage de mort. Un chant pur, qui possédait la beauté légère et véritable des chefs-d’œuvre improvisés ; je laissais tomber au sol ma boite de viande désormais vidée d'un tiers de son contenu, et retraversais le camp a la recherche de la femme -car c'était la voix d'une femme, ou d'un ange.- qui purifiais l'air moribond de sa voix...

Puis les notes s'estompèrent. Je m’immobilisais a nouveau, privé de but... Mais malgré le silence que reprenait ses droits, je me sentais mieux. Mes idées étaient revenues en place, et je n'avais plus envie de me noyer dans l'alcool pour effacer ce que j'avais fait aujourd'hui.

Je levais mes mains devant mon visage, on en voyait même plus la peau, elles étaient recouvertes de sang séché et de morceaux de chair méconnaissables ; me rappelant la présence d'un cour d'eau a proximité, je décidais de m'y rendre pour m'y laver.

Je pris des affaires de rechanges dans une tente au hasard, puis passais par dessus un mur avant de me diriger vers la rivière.

Il y avait quelqu'un d'autre qui marchait a l'extérieur, a voir la tronche de son armure, ce devait être un -ou une- elfe... J'hésitais un instant, puis lui fis une signe de la main en souriant, après tout, on été passés dans la même galère, j'avais aucune raison de lui faire la gueule.

Hadrien DeLieux

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[Terminé] Camp de base de l'expédition Sand-g10Ven 1 Aoû - 22:54
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-Ainsi, voici donc ce fameux campement...

Ce murmure, fut poussé par une silhouette tout à fait atypique, difficile de ne pas noter la présence de cette femme à la peau si pâle, et aux cheveux d'argent. Plus difficile encore de ne pas s'attarder dans son regard cramoisi, qui avait définitivement quelque chose de magique, voire de démoniaque.

La sorcière lança un bref regard autour d'elle, puis sur la missive qu'elle tenait en main, se remémorant le temps qu'il lui avait fallu pour se décidé à aider ses ancien ennemi.

Il y a quelque jours de cela, c'était une simple lettre qu'elle avait envoyé, espérant presque ne pas recevoir de réponse... Cet écrit décrivait sommairement ses capacités, son expérience du combat et de la magie, sans broderies, sans prétention, et demandait avec politesse si sa présence leurs seraient d'une quelconque utilité...

Elle, une ancienne rebelle, pas forcément plus convaincue que cela, surtout parce qu'elle ne pouvait envisager s'en remettre à l'aide des adorateurs de Nayris... Pouvait-elle vraiment prétendre s'allier au troupe d'Ailes Ténébreuse?
Mais l'albinos avait suffisamment cogiter sur tout cela, surtout après avoir reçu la réponse lui intimant que son aide était la bienvenue. Shinku s'était renseigner sur l'état de ces terres, et il n'était plus temps de s'inquiéter de raison politique ou religieuse. Il fallait agir! Et le plus tôt serait le mieux. La sorcière était même fière de sa décision.

Les autres options étaient si frêles. Se terrer et attendre, non! Sa période d'ermite était finie depuis longtemps! Et puis essayer de faire quelque chose tout seul dans son coin était d'une stupidité sans nom. Si même les elfes s'étaient alliés à cette bataille, c'est que cela n'était pas une si mauvaise chose...

Juste avant son départ, Shinku alla sur la tombe de sa mère. Après avoir fait quelques offrandes, à son parent défunt et aux Dieux, elle pria pour survivre à cette nouvelle épreuve. Et pour que Nayris ne lui en veuille pas de choisir de protéger la vie, puisqu'elle était née enfant de Yehadiel, après tout.



La sorcière secoua la tête pour chasser ses souvenirs et se concentrer sur le moment présent. Inspiration, expiration. Il était temps de rentrer dans le personnage de la sorcière, savante et confiante. Un petit jeu auquel elle était devenu assez douée avec le temps.

-Hey, toi là-bas. Lança-t-elle à un garde qui visiblement faisait sa ronde.

L'homme regarda à droite et à gauche avant de se désigner du doigt avec interrogation.
-Vois-tu quelqu'un d'autre ? Oui s'est bien à toi que je m'adresse. J'ai reçu une lettre qui m'informe que mon aide est requise en ces lieux... Indique-moi à qui je dois annoncer mon arrivée.

Sur son dos, la sorcière portait son arme toute récemment reforger par l'excellentissime Vaelh Sépor, et brillait de toute sa magnificence. A c'est sur que cela faisait une sacrée impression, ce genre de beauté, et avec sa tenue très exotique, elle devait vraiment avoir l'air d'une excentrique magicienne. Parfait!

Après quelque instant d'instance, il l'emmena prêt d'un poste de commandement ou la sorcière demanda si elle pouvait rencontrer le meneur des opérations. Après tout elle allait remettre sa vie entre ses mains, n'était-ce pas la moindre des choses qu'elle puisse au moins avoir une idée du type de personne à qui elle avait à faire?

Aussi, elle voulait savoir si ce dernier avait lu la lettre et connaissais donc ces capacités ou si il avait laissé ses subordonnés s'en charger. Cela permettrait à la sorcière d'avoir une idée du nombre de personne extérieure à l'empire qui avait rejoint cette expédition. S'il s'en était chargé personnellement, alors ils étaient peu nombreux et inversement.

Shinku

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[Terminé] Camp de base de l'expédition Sand-g10Mer 1 Oct - 0:42
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- 22 Nelnurr 114
Terres infectées
Camp de base de l'expédition

Depuis qu'il était parvenu à capturer Shinryu, le Général Céleste n'avait eu de cesse de parcourir les cieux de Terra en long, en large et en travers, que ce soit pour l'entraînement comme pour les missions. Mais malgré ses nombreux voyages, ce fut la première fois qu'il survola ces terres dorénavant surnommées "les terres infectées", et le spectacle qu'il eu le loisir de contempler n'avait rien de bien jolie. La nature elle-même semblait morte, décharnée, si bien qu'un frisson lui parcourut l'échine tandis que de vagues souvenirs de l'Adhès refaisaient surface.

L'expédition n'était pas au courant de sa venue, ou tout du moins, seul son père l'était, puisque c'est d'un commun accord avec la famille Blake que le jeune Anodrac avait été envoyé pour trouver le gladiateur, parti en exil au fin fond de Kirikaze pour s'entraîner. Le Champion ignorait tout du "pourquoi" ils avaient besoin de lui, puisque pour avoir déjà eu affaire avec les morts-vivants, il savait qu'ils ne représenter guère un danger ... dans la mesure ou ils ne se regroupaient pas. En fait, il soupçonnait Anima d'avoir fait appel à lui simplement pour remotiver les troupes, et peut-être pour s'entretenir d'affaire autrement plus sérieuses ... qui n'avaient sans doute rien à voir avec cette expédition.

Puisqu'il arrivait de Ciel, le trajet ne fut pas si long que ça, si bien que le soleil était encore bien haut dans le ciel lorsque le camp fut en vue. D'ailleurs ... le mot campement n'était peut-être plus vraiment approprié, puisque c'était un véritable fortin qui trônait en amont du fleuve.


- A en juger par l'état de la terre au nord, les fossés et les pieux renforcés, il y a déjà dut avoir plusieurs affrontements ... Descends sur le débarcadère Shin', le vieux risque de ne pas apprécier si on fait une entrée fracassante au milieux des tentes.

Dans le silence le plus total et en se laissant planer au-dessus des eaux paisible du fleuve, la wyvern atterrit en douceur sur le chemin entre le débarcadère et la porte principale du campement. Avant de se diriger vers le Quartier Général, Victo prit le temps de vérifier les installations et de saluer tout les soldats, maçons qu'il croisait. Si les nains le reconnurent mais se contentèrent de lui rendre son salut, tout les soldats impériaux commencèrent à se jeter sur lui et à l'acclamer tel un libérateur, attirant l'attention de tout les hommes et les femmes du campement.

- On ne vous attendait plus Champion !
- Maintenant que vous êtes là, cette expédition ne saurait s'éterniser !
- Seigneur Victo, ce sera un honneur pour moi de combattre à vos côtés !

* J'te laisse avec tes admirateurs, j'vais pieuter au sommet de cette tour de guet ! *
* Espèce de lâche ! *
* C'est toi le Héros, pas moi. *

- Oui oui, merci merci ! Retournez à vos postes soldats ! J'veux bien filer un coup de main mais n'en demandez pas trop non plus !

- A VOS ORDRES !

Et tous retournèrent à leur occupations, bien qu'ils ne purent s'empêcher de se retourner à son passage. Victo reprit alors son exploration, et il fut dans un premier temps surpris de constater que les quartiers des nains fussent en dehors des fortifications, et ce fut lorsqu'il entra au coeur même du camp qu'il comprit pourquoi. Le campement elfique s'était réservé la belle place au Sud-Ouest du fortin, là où, semblait-il, ils seraient le moins exposés aux attaques adverses. Les murs, fait de briques, étaient de bonne facture, et provenaient sans doute des briqueteries qui longeaient le fleuve à l'Est. Décidément, les nains étaient réellement capable de faire des merveilles avec les moyens du bord. Il continua alors sa visite mais ne s'attarda pas à l'armurerie, située au Nord-Ouest du camp, ni aux cuisines, situées à l'opposée. Il se dirigea alors vers le Quartier Général et rentra dans la tente, ignorant les gardes qui de toute façon, l'avaient déjà reconnu. A l'intérieur, un elfe et un nain se tenait debout, penchés sur l'épaisse table en chêne en train d'étudier ce qui semblait être une carte des environs.

- Victo Féral, Général Céleste de l'Empire. Savez-vous où se trouve le gros tas qui me sert de père ?

L'elfe releva alors la tête et se mis instinctivement au garde à vous.

- Ecthion, Maréchal de sa Majesté la reine Elwing.

Le nain s'avança alors légèrement et s'inclina.

- Bramak Sculpte-Feuille, Architecte Administrateur.
- Le Général Anima Féral a dut s'absenter pour quelques temps et nous a chargé de vous remettre cette lettre. dit-il en tendant la missive au jeune démon.

Il arracha le sceau de la famille et lut en diagonale les ordres que sont père lui avait laissé.

- Bon ... et bien c'est moi qui vais devoir gérer tout ce beau monde jusqu'à nouvel ordre ...

* Super ... je savais bien que j'aurais du rester à Ciel ... *
* Moi ça me bôterai bien de commander à tout ces idiots ! *
* Vas y, fais-toi plaisir. *

Victo laissa alors son démon prendre le contrôle de son corps et se transforma. Un sourire carnassier illuminait son visage, et pour cause ! Il était rare qu'Aeon puisse agir librement, et encore plus que ce soit avec l'accord de son hôte. Il comptait bien profiter de cette expédition pour se délier les muscles, enfin bref ... faire ce qu'un bon Féral se doit de faire : tuer.

- Maréchal, faites-moi un résumé de la situation et de tout les événements qui se sont produit, et je compte sur vous pour omettre aucun détails.

- Le lendemain

Assis sur le trône qu'occupait habituellement Anima, Aeon étudier la topographie du terrain jusqu'à ce qu'un garde vienne l'interrompre dans sa réflexion.

- Mon seigneur, une jeune femme souhaiterait s'entretenir avec vous. Elle a une lettre signée du général Anima

- Faites-là entrer ...

Une jeune femme d'une vingtaine d'année fit alors son entrée. Légèrement vêtu, ce fut avant tout son apparence physique et non vestimentaire qui surprit le Féral. Sa peau, d'une pâleur effrayante, laissant apparaître deux yeux rougeoyant, qui n'était pas sans rappeler ceux des démons de Zelphos. D'un simple geste de la tête, il ordonna au soldat qu'il lui apporte la lettre que la sorcière avait reçu, comme preuve de sa bonne foi, mais également la réponse quelle avait écrite à son paternel.

- Hum ... dommage que tu n'arrives que maintenant ... Shinku. Mon père est parti pour la capitale avec les échantillons qu'un groupe nous a rapporté il y a peu. Tu aurais put les étudier ... mais bref, passons ! Un rapport de nos éclaireurs suspecte la présence d'un Nécromancien de l'autre côté du fleuve. je voudrais que tu ailles mener ton enquête, que tu découvres si cette rumeur est fondée, et si c'est le cas, savoir où il se cache.

Un sourire taquin se dessina alors sur sa face de démon.

- Tu seras sous les ordres du Lieutenant Hadrien DeLieux.

* T'es sérieux Aeon !? Ok c'est un bon élément, mais j'suis pas sur qu'il soit apte à diriger ! Et puis ... depuis quand a-t-il été promu Lieutenant !? *
* Depuis environ 10 secondes. Et puis, tu penses que t'était apte à être Général toi ? Il n'y a rien de mieux pour progresser que d'apprendre sur le tas ... *
* Tu n'as peut-être pas tord. *

- Si je peux me le permettre Général, puis-je vous recommander d'inclure trois de mes archers pour cette mission ? Leur dextérité et leur polyvalence sauront servir comme il se doit le Lieutenant DeLieux, et représenteront un atout de taille face à cet esclave de la déesse des morts.

- Très bien. Quant à toi, dit-il en désignant un messager, fait prévenir Hadrien, et dit lui de choisir deux fantassins qui l'accompagneront pour cette mission. Il se retourna alors vers la sorcière et l'invita à disposer, mais avant quelle puisse sortir de la tente, il lui souffla un dernier ordre. Nous ignorons encore tout de notre ennemi, alors ne prenez pas de risques inutiles. Au mieux, capturez-le, au pire, rentrez bredouille, mais ne mourrez pas ! Qui sait ce qu'ils peuvent faire de votre esprit une fois qu'ils vous ont ramené d'entre les morts ...

Spoiler:

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[Terminé] Camp de base de l'expédition Sand-g10Lun 6 Oct - 14:46
Une longue jambe cerclée de chitine durcit se balançait paresseusement dans le vide. En équilibre précaire sur la rambarde d’une haute tour de guet, sa propriétaire ne semblait pas affectée par la peur du vide et la chute mortelle qui résulterait du moindre faux mouvement. Et pour cause, c’était une elfe. Les tours de guet étaient les bâtiments les plus hauts du camp et on pouvait y apercevoir celui-ci dans son ensemble. Oh, Elwing ne venait pas flâner ici pour la vue imprenable sur les baraquements boueux, mais parce que les vents dispersaient efficacement la puanteur des nains à cette hauteur. En tous cas, c’était ce qu’elle aurait répondu si on lui avait demandé ce qu’elle fabriquait ici. La vérité c’est que cette tour de bric et de broc était ce qui se rapprochait le plus d’un arbre. C’est dire son désespoir et combien la forêt lui manquait. Ah ! Que ne ferait-elle pas pour entrer dans les bonnes grâces de l’Empereur…

Allongée sur le garde-fou, sa crinière d’or ruisselant sur l’un des quatre piliers qui soutenaient l’édifice, Elwing laissait ses mires bleutées dériver au hasard des éléments qui parvenaient à accrocher son attention. La mine sombre et un trait droit en guise de bouche, seul de fins sourcils commentaient à leur façon les passants. Un accent circonflexe se dessina alors qu’une jeune femme légèrement vêtue entrait dans le campement. Elwing ne lui donnait pas cinq minutes avant de se faire siffler par les toutous en rut des Féral. Et ce, même si la fille faisait peur à voir avec ses billes écarlates enfoncées dans son visage blafard.

La dénommée Shinku perdit l’attention de la reine lorsque une petite démangeaison au niveau de la joue se rappela à son bon souvenir. Une petite estafilade qu’elle avait récoltée pendant l’incursion dans les terres infectées. Dans un « bop » sonore, l’elfe ouvrit un pot en bois scellé de liège et appliqua l’onguent qu’elle contenait sur la coupure rouge barrant sa joue. Un prix dérisoire comparé à la vie de l’homme qui était mort durant cette incursion ; sous son commandement qui plus est. Même si c’était le fardeau de tout dirigeant, Elwing avait encore beaucoup de mal à assumer la perte de ses hommes et sans doute en sera-t-il toujours ainsi. Les pertes pouvaient tout de même être considérées comme très minces et la mission avait été un succès. Des échantillons viables avaient été rapportés au commandant Anima Féral, qui avait décidé de les apporter en personne au grand alchimiste et d’en profiter pour faire son rapport à son maitre.

Tout en refermant l’onguent, l’elfe fit passer ses jambes par-dessus la rambarde avec une langueur qui n’avait rien de militaire, et elle sauta sur le chemin de ronde quelques mètres plus bas, sous les grognements agacés des nains qui n’appréciaient pas de voir les elfes jouer les acrobates sur leur édifice. Avec un haussement d’épaule en guide d’excuse, Elwing acheva sa descente et atterrit près des tentes végétales des elfes. Les gardes royaux, dissimulés parmi les simples soldats se levèrent comme un seul homme et suivirent leur reine, veillant à ne pas adopter leur habituelle formation et agissant plutôt comme un groupe de camarades oisif.

L’inaction la tiraillait et menait ses pas toujours plus proche de la tente de commandement où son Maréchal prenait des décisions qui auraient dû lui appartenir. Elwing marqua une pause devant les pans de toiles rouge qui fermaient l’entrée de la tente. Un des gardes humain lui décocha un sourire charmeur, auquel elle se sentit obligé de répondre par un des siens, l’elfe n’ayant aucune raison de se comporter comme une petite peste hautaine et désagréable. La réaction positive de la jolie blonde délia immédiatement la langue du soldat qui comptait bien profiter de la conversation d’une femme plutôt que de subir, en silence, l’ennui de monter la garde par une si belle journée.

-On dirait que le général Victo distribue des ordres de missions, lui dit-il sur un ton de conspirateur. J’espère que le Maréchal y affectera quelqu’un d’autre que vous, capitaine. C’est très dangereux hors du camp.

Elwing adopta une expression malicieuse au lieu de se vexer, et fit même semblant d’être touchée par sa sollicitude. Elle voulait absolument voir le général Céleste, le héros de Sen’tsura. Un peu de curiosité, c’est certain, mais aussi en un peu plus inavouable, de l’admiration pour ce célèbre personnage ; un formidable guerrier et un grand meneur d’hommes. Cette fois, peut-être qu’Elwing serait capable de ravaler son mépris des Féral et feindre le respect plus facilement.

-Pourrais-tu te glisser dans la tente et indiquer au Maréchal Echtion que son capitaine voudrait lui parler ? Demanda finalement l’elfe.

-Le Maréchal est avec l’état major, je ne pense pas qu’il soit disponible pour s’entretenir avec un capitaine pour l’instant. Il va m’envoyer chier.

-Je gage une pinte que non…

Elwing appuya son pari d’un large sourire révélant une rangée de dents blanche tandis que le garde l’observait d’un air interdit. Puis, la lumière réapparut dans ses yeux et il opta pour une mine réjouie.

-Tenu ! Mais je la boirai en votre compagnie.

Ce n’est que lorsque l’elfe acquiesça, qu’il repoussa délicatement un pan de la tente. Ne voulant pas interrompre la conversation en cours, il attira l’attention du Maréchal avec une discrétion toute relative.

-Votre capitaine veut vous voir, déclara-t-il tout en s’attendant à se faire rabrouer.

Echtion, sans de départir de son habituelle expression guindée, présenta ses excuses au Général en saluant rapidement et en quittant la tente d’un pas rapide. Il dépassa le garde, sincèrement interloqué de la disponibilité du Maréchal vis-à-vis d’un de ses subordonnés.

Une fois dehors, Elwing présenta ses respects pour sauver les apparences et haussa un sourcil interrogateur, exigeant un rapport détaillé. La main d’Echtion passa dans son dos pour l’inciter à se mettre à l’écart et lorsqu’il fut hors de portée des oreilles indiscrètes, le grand elfe lui dévoila les plans du Féral. Elle hocha sereinement la tête lorsqu’il lui apprit qu’il avait dépêché trois elfes pour une mission extérieure mais écarquilla les yeux en entendant le nom de DeLieux.

-Par tous les anciens morts et enterrés ! Nous parlons bien de la catapulte humaine qui lançait les rocs par dessus nos têtes lors du siège ? En tant que hachoir à zombie, je ne doute pas de ses compétences mais lorsqu’il s’agit de mener des hommes, les bouchers font de piètres commandants.

-Le général Féral lui accorde sa confiance, asséna le Maréchal en haussant les épaules.

A ce nom, le petit nez habituellement délicat de la reine se plissa en signe de dégout, et elle expectora une écume blanche qui vint honorer la boue entre les jambes du Maréchal. Ce dernier se raidit aussitôt, se préparant mentalement à subir une colère chronique de sa souveraine.

-Et vous accordez trop de confiance à un Féral… gronda la monarque. Introduisez-moi à notre nouveau général. Tout de suite.

Une inquiétude toute légitime, imprégna Echtion qui avait perdu quelques tons de couleur. Il semblait en avoir avalé sa langue car il s’orientait maintenant vers la tente. Elwing croisa alors la jeune femme blafarde qu’elle avait vu entrer dans le camp, son entretien avec le général désormais terminé. Le bleu et le rouge des regards féminins se croisèrent l’espace d’un court instant, mémorisant le visage inconnu avant que l’intérêt ne disparaisse aussi rapidement qu’il était venu.

-Général, invectiva Echtion en entrant dans la tente. Avec votre permission, je voudrais vous suggérer l’un de mes éléments pour vous assister dans votre prochaine mission. Le capitaine Celebrìan a mené avec succès l’incursion en terres infectées et a réussi à ramener des échantillons exploitables.

Elwing entra alors dans la tente. La reine des elfes ne tenta même pas, par un joli sourire, de rétablir sa beauté, tronquée par la ferraille qui occultait ses formes. Les cheveux d’or peinaient à rayonner à travers la poussière et la boue. Son visage maculé de crasse n’évoquait plus la porcelaine délicate. Ses yeux bleus, eux, n’avaient rien perdu de leur éclat, s’enhardissant même au milieu de ses étendues saccagées qui avaient été jadis un visage si bien soigné. C’était une autre forme d’esthétique que l’elfe laissait rayonner à travers son regard pénétrant et plein de détermination, souligné d’une unique blessure rougeoyante sur la pommette. Une beauté sauvage et inaccessible. Ses yeux pointés sur le général avec une morgue obstinée, juraient qu’elle ne lui était en rien subordonnée. Ce n’était pourtant pas ce qu’indiquaient ses paroles.

-A vos ordres, mon général, fit-elle avant de faire un salut des plus réglementaires.

Elle ne rajoute rien d’autre et se tint bien droite devant son commandant, au grand bonheur du Maréchal qui lâcha un discret soupir de soulagement. Pourvu que cette pétulante souveraine ne compromette pas sa couverture, sinon le conseil de Drayame allait tempêter contre lui à défaut de pouvoir le faire sur elle.

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[Terminé] Camp de base de l'expédition Sand-g10Jeu 9 Oct - 20:52
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Shinku observa son interlocuteur, quelque chose dans ses yeux, lui rappela quelque chose, un je ne sais quoi de familier.

Elle le salua comme il se devait, persuadé qu'elle l'avait déjà aperçu, mais de loin seulement. Certainement, ce n'était pas qu'un simple air de déjà vu... Non c'était plus comme si... Ah, maintenant elle reconnaissait un peu cette lueur étrange. Et si...

-Il semblerait que nous ayons un petit détail en commun.
Dit-elle avant de laisser ses yeux devenir d'un rouge sombre, presque noir, mais aux reflet aussi vivace qu'une flammes écarlate.
Une voix étrange prix le relais, ne correspondant pas vraiment à sa carrure, quand Zenshou se permit une intervention.
-Du moins c'est ce qu'elle pense en tout cas, elle peut se tromper la petite sotte.
La femme à la peau d'albâtre tourna légèrement la tête alors que sont apparence redevint "normale", et que son soudain sourire démoniaque fut de nouveau maquillé par ses lèvres sombres.
Ce Zenshou, il fallait toujours qu'il y aille de son petit commentaire....


La jeune femme se concentra néanmoins sur le discours de Victo. Ainsi donc, un nécromancien traînerais dans les parages. Écœurante magie que la leur, les morts avaient le droit au repos éternel. Et puis soyons honnête, les cadavres en décomposition, c'est déjà vraiment dégoutant. Mais quand il s'extirpe de la terre dans laquelle ils dormaient et titubent vers vous la bouche grande ouverte, en poussant quelques mugissements d'outre-tombe, c'est tout aussi terrifiant qu’estomaquant! Shinku ne voyait aucun inconvénient à faire le ménage par le feu dans ce cas.

Par contre, la sorcière serait sous les ordres, de quelqu'un, voilà qui ne l'enchantait guère et son mécontentement la fit croiser les bras, la hanche penchée sur le côté.
-C'est vous qui décidait j'en conviens, je m'attendais à avoir un supérieur. Notez bien néanmoins, que ce n'est pas parce que j'abrite une entité de type canine que j'obéis comme un bon chien chien. Il à intérêt à savoir ce qu'il fait votre "DeLieux", mais si tel est le cas, mes pouvoirs de Pyromancienne, et le flair de mon démon sont à votre service. Cramer un autre mage ne sera pas un problème pour mon nez, et brûler les cadavres ambulants ne devraient pas être un problème non plus, même les os peuvent être réduit en cendre.

Il fut bientôt question d'emmener plus de monde avec eux, des archers visiblement. Puis soudain, une jeune femme qui avait visiblement brillamment réussi sa mission entra dans la tente. Shinku admirait le travail bien fait et elle la salua donc respectueusement d'un long signe de la tête.
Elle avait l'air d'en avoir vu de belle, mais Shinku n'était pas dupe, c'était une belle femme, à n'en point douter, et elle n'avait pas d'yeux inquiétant, de peau blanche comme la neige, ou de cornes démoniaque.
Shinku toucha les décoration qu'elle avait mis sur ses appendices anormaux. Bah, elle s'y était fait à ses pic de kératine géant.

Donc une jolie "elfette", capitaine qui plus est, voulait faire partie de l'expédition. Ce n'est pas l'albinos qui allait l'en empêcher. Un peu de compagnie féminine n'était jamais une mauvaise chose. Et puis ce regard plein de fougue, cette personnalité qui montrait que comme la sorcière, certes, elle recevait des ordres, mais ce n'était pas juste une petit soldat, elle restait définitivement entière... Cela avait l'air de quelqu'un d'intéressant, et Shinku ne put s'empêcher de sourire en devinant son caractère bien trempé malgré son salut si formel.
-Je l'aime bien, elle est compétente en plus n'est-ce pas, pas de raison qu'elle ne puisse pas nous accompagner, non? Allez, s'il vous plait "patron", dites oui. Dit-elle joueuse en se tournant vers le général démon.

Après tout, les démons sont toujours un peu joueurs, et elle était sûr qu'il l'était. N'était-il pas un combattant dans l'arène? Quelqu'un d'entier. C'est ce qu'elle pensait en tout cas.

Et puis qui pouvait reprocher à une sorcière du feu, de jouer un peu avec?

Shinku

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[Terminé] Camp de base de l'expédition Sand-g10Dim 12 Oct - 18:45
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La sorcière l'écouta plus ou moins attentivement, et le gladiateur tiqua sur sa réaction lorsqu'il lui fit part des détails de la mission, notamment le fait quelle serait sous les ordres d'Hadrien.

- C'est vous qui décidait j'en conviens, je m'attendais à avoir un supérieur. Notez bien néanmoins, que ce n'est pas parce que j'abrite une entité de type canine que j'obéis comme un bon chien chien. Il à intérêt à savoir ce qu'il fait votre "DeLieux", mais si tel est le cas, mes pouvoirs de Pyromancienne, et le flair de mon démon sont à votre service. Cramer un autre mage ne sera pas un problème pour mon nez, et brûler les cadavres ambulants ne devraient pas être un problème non plus, même les os peuvent être réduit en cendre.

Le regard du démon s'assombri. Le problème de ce genre d'expédition, et de l'appel au volontariat, c'est qu'on ne pouvait jamais faire totalement confiance aux "mercenaires" qui venaient s'enrôler. Et cette sorcière affichait selon lui un peu trop d'assurance pour être un soldat qui obéira aux ordres. Aussi préféra-t-il mettre les choses au clair tout de suite. Il se leva et reprit sa forme humaine tout en se dirigeant vers elle, pour s'assurer de ne pas regretter de lui donner un mauvais coup si d'aventure elle continuait à rester aussi supérieure.

- Chien ou non ... Pyromancienne ou que sais-je d'autre, soyez au fait d'une chose et d'une seule Shinku. En acceptant de participer à cette expédition, vous devenez provisoirement un soldat de l'Empire, et en tant que tel, vous n'aurez droit à aucun traitement de faveur. Le lieutenant DeLieux n'a pas forcément beaucoup d'expérience, mais je [...]

- Votre capitaine veut vous voir.

Un soldat avait passé la tête dans l'ouverture de la tente et s'adressa au maréchal Ecthion, qui s'inclina légèrement devant le Champion pour s'excuser de cette interruption. Victo lui indiqua alors d'un signe de la tête qu'il pouvait disposer.

- [...] mais je l'ai formé moi-même et j'ai toute confiance en ses capacités, c'est pourquoi je ne tolérerai aucune action qui ira à l'encontre de ses ordres, ais-je été suffisamment clair ?

Il fit alors volte-face et revint sur son siège tout en continuant.

- Mais vous m'avez l'air bien sur de vos capacités, alors j'ose croire que cette mission sera un succès total, n'est-ce pas ?

Au même moment, le maréchal elfe revint à l'intérieur de la tente.

- Général. Avec votre permission, je voudrais vous suggérer l’un de mes éléments pour vous assister dans votre prochaine mission. Le capitaine Celebrìan a mené avec succès l’incursion en terres infectées et a réussi à ramener des échantillons exploitables.

- Hum, permission accordée.

Un soldat entra alors à son tour, esquissa une bref regard à la sorcière avant de se mettre au garde à vous. Son armure était abîmé, ses cheveux sales et une légère blessure ornait son visage. Bref, un soldat avec tout ce qu'il y a de plus normal.

- A vos ordres, mon général.

Il esquissa alors un sourire taquin vers Shinku en murmurant pour lui-même :

- Bah voilà, ça c'est un bon soldat, prends exemple.

Mais cette dernière semblait beaucoup plus intéressé par l'arrivée du capitaine Célébrian que par ses recommandation. Il soupira et s'apprêta à la congédier lorsqu'elle reprit.

- Je l'aime bien, elle est compétente en plus n'est-ce pas, pas de raison qu'elle ne puisse pas nous accompagner, non ? Allez, s'il vous plait "patron", dites oui.

Il répondit à la plaisanterie par un sourire, mais ses paroles ne lui apporterait malheureusement pas satisfaction.

- Vous êtes compétente, elle l'est aussi, il serait donc idiot que vous partiez en mission ensemble, ce serait du gâchis. Retrouvez le lieutenant DeLieux et allez accomplir la votre Shinku, et si vous parvenez à capturer ce mage vivant, peut-être que j'envisagerai de vous envoyer ensemble sur une prochaine expédition. Vous pouvez disposer ...

Le Général Céleste demanda alors à l'un des gardes de conduire la sorcière jusqu'à Hadrien et s'assura quelle soit bien sorti de la tente pour continuer.

- Bien ! Revenons à nos moutons, et quel mouton que voilà ! Dit-il en se levant et en applaudissant ironiquement la reine. Félicitation Capitaine, vous devez être sacrément doué pour que mon père en personne accepte d'amener le fruit de votre dur labeur jusqu'à la capitale.

Il attrapa trois gobelet et les plongea dans une jarre pleine de vin, avant de les servir aux deux elfes.

- Et ça tombe bien, j'aime les personnes douées. J'ai lu les rapports qu'Anima a rédigé à votre sujet : vous menez à bien vos explorations et avez permis d'anticiper l'attaque sur le camp, vos flèches ont fait sensation durant la bataille et vous n'avez affiché aucune crainte quand on vous a annoncé que vous seriez envoyé au cœur du territoire ennemi ... il vint s'adosser contre le rebord de la table et continua. J'aimerai avoir plus de soldat comme vous à Ciel, m'enfin, passons.

Il invita alors les deux elfes à venir autour de la carte pour expliquer l'objectif de la prochaine mission.

Surprise:

- Nous n'avons pour le moment aucun antidote, et il semblerait que la rumeur au sujet de personnes capable de soigner les infectés rien qu'au touché soit infondé, ou tout du moins, personne n'a répondu à notre appel, donc on va commencer la purification à la Zelphosienne ! Le camp se trouve ici.dit-il en pointant le symbole d'un fort près du fleuve. Nous ignorons comment les soigner, mais pas comment les combattre. Le fort est désormais suffisamment protégé pour que l'on se permette de passer à l'offensive sans craindre de gros retournement de situation, c'est pourquoi vous commanderez un peloton de trente soldats et irez "purifier" le village situé au Nord-Ouest de notre position.

En même temps qu'il parlait, Victo faisait glisser de petites statuette en terre cuite, représentant les corps d'armée de l'expédition, vers les objectifs qu'il ciblait.

- Les rapports de nos éclaireurs indiquent que le Nord semble libéré de toute influence du Maléfice depuis notre dernière bataille, c'est pourquoi je veux que vous utilisiez cette route pour atteindre le village. L'objectif étant, pour le moment, de ne pas attirer l'attention des centaines d'infectés localisés un peu plus à l'Ouest. Dès lors que le village sera libéré, rentré au campement par la même route qu'à l'allée, en revanche, cinq de vos soldats devront passer à proximité du groupes d'infectés que j'ai indiqué un peu plus tôt.

A ce moment-là, le maréchal releva les yeux vers son Général, qui ne comprenait pas très bien l'intérêt d'une telle manœuvre.

- Si vous me le permettez mon général, pourquoi faire prendre de tels risques à nos hommes ? Nous sommes peut-être efficace, mais clairement en sous-nombre, la vie de chacun de nous est importante.

- Ais-je dis qu'ils allaient les affronter ? Non. Ce détachement n'aura pour seul but que d'attirer leur attention et les ramener sur le camp, qui devra être prêt à les tailler en pièce dès lorsqu'ils s'écraseront sur nos murs.

- Hum ... et qu'en est-il du bataillon ennemi localisé au Nord du village ? Ne craignez-vous pas qu'ils reviennent pour le reprendre ?

- A priori non. Les rapports indiquent qu'il s'efforce de vouloir passer le mur, sans doute sont-ils attirés par les villages situés derrière. Quoiqu'il en soit, ça fera toujours des infectés en moins ! Notre objectif est de sécuriser tout le Nord des terres. Nous commencerons par ce village, puis longerons le mur jusqu'au village à l'Ouest de Raskar. La prise de cette cité représentera notre première réussite, mais chaque choses en son temps..

Il se laissa alors retomber sur son siège et croisa les bras tout en mettant les pieds sur la table.

- Capitaine Celebrian, rassemblez vos meilleurs hommes et partez demain aux premières lueurs du jour. Je veux une attaque rapide et efficace. Maréchal Echtion, vous serez chargé de la défense du camp en mon absence.

- Vo ... Votre absence ?

- J'irai les rejoindre au village. Je compte sur vous pour ne faire qu'une bouchée de tout les abrutis qu'on vous ramènera sur la gueule !

- Ce sera un honneur.

Victo Féral

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[Terminé] Camp de base de l'expédition Sand-g10Mer 15 Oct - 16:52
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Shinku se doutait que son indépendantisme ne serait pas forcément bien reçu, et la réponse ne se fit pas attendre:

- Chien ou non ... Pyromancienne ou que sais-je d'autre, soyez au fait d'une chose et d'une seule Shinku. En acceptant de participer à cette expédition, vous devenez provisoirement un soldat de l'Empire, et en tant que tel, vous n'aurez droit à aucun traitement de faveur. Le lieutenant DeLieux n'a pas forcément beaucoup d'expérience, mais je l'ai formé moi-même et j'ai toute confiance en ses capacités, c'est pourquoi je ne tolérerai aucune action qui ira à l'encontre de ses ordres, ais-je été suffisamment clair ? Mais vous m'avez l'air bien sur de vos capacités, alors j'ose croire que cette mission sera un succès total, n'est-ce pas ?

-Mes capacités ne m'inquiète pas particulièrement en effet. Mais si vous l'avez formé vous même "j'ose espérer" qu'il est au top en effet.
Dit-elle, lui rendant sa petite pique.

Le reste de la conversation lui indiqua que le chef préférait orienté son brave petit soldat bien dressé sur une autre mission. La sorcière rendit son regard de taquin au démon. Certes, mieux vaut être un toutou apprivoisé qu'errant dit-on... Mais Shinku avait toujours était du genre à aimer sa liberté, alors qu'il ne s'attende pas à une telle obéissance sans avoir une once de confiance. pour l'instant elle ne savait pas ce qu'il valait, ni lui ni son sous-fifre d'ailleurs.

Pour en revenir à la jolie blonde, Victo lui laissa miroiter qu'elle aurait l'occasion éventuelle de jouer avec l'elfette plus tard, une fois revenue de sa mission d’exécution. Une mission qui plaisait à a moitié démon, il fallait l'avouer.

Quand le soldat vint la chercher, Shinku lui fit gentiment comprendre que trouver la sortie d'une tente était dans ses cordes, merci bien....
Plus qu'à trouver ce Delieux...

Il était temps de partir en chasse. Cela faisait longtemps... Une excitation qu'elle ne pouvait nier parcourait son âme d'ordinaire ermite. Plus jeune, ce genre de chasse était pourtant une bonne distraction. Tuer un être humain n'était pas une première, certes, mais c'était la première fois que c'était de son plein grès, hors temps de guerre.
Il faut bien se battre pour ses convictions...

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[Terminé] Camp de base de l'expédition Sand-g10Jeu 16 Oct - 14:16
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« SOLDATS ! RAAAAAASSEMBLEMEEEENT !! »

L'ordre tonnât alors que j'étais tranquillement en train d’affûter mon épée dans ma tente, c'était la voix bourrue et reconnaissable entre mille du Capitaine Karlis, un des conseillers d'Anima.
En moins de trois seconde, moi et mes trois « compagnons » de tente nous retrouvâmes dehors, dans un cercle plus ou moins parfait de soldats au garde a vous au centre duquel se trouvait le Capitaine et une messagère rouquine, mignonne comme tout ; la plupart des guerriers avaient été surpris par cet ordre soudain -comme en témoignait la mousse a raser blanche sur le visage de l'un d'entre eux- et très peu d'entre eux étaient en armure, ce qui ne semblait pas plaire a Karlis, car il nous toisât quelques instants, un intense reproche dans les yeux...

Après quelques instant d'attente immobile, il hurlât un poil moins fort que précédemment.

« REPOS ! »

Les témoins de la scène se détendirent légèrement, croisant pour la plupart leurs bras dans leur dos.
Karlis commençât a marcher devant nous, comme lors d'une inspection ; il se tenait légèrement voûté mais malgré ça il semblait gigantesque ; même l'age ne parvenait a écraser sa formidable carrure de guerrier...
Ses yeux d'un bleu presque blanc transperçaient tout ceux sur qui ils se posaient, et lorsqu'il me dévisageât j'eus l'impression qu'il pouvait voir jusqu'au fond de mon âme, et que ce qu'il y trouvât ne lui plût pas du tout.
Après quelques minutes de marche silencieuse, il s'immobilisât au centre du cercle de soldats et se redressât quelque peu.

« Comme vous le savez sans doute, le Lieutenant Frank Dutertre nous a quitté lors de l'attaque des serviteurs de Nayris. »

Ils laissât ses mots flotter quelques instants dans les airs, histoire que les moins débiles d’entre nous puissent se faire une idée de sa présence ici.
Karlis reprît son manège, et se rapprochât nous :

« Le Seigneur Victo Féral a désigné celui qui prendra la relève de Dutertre. »

Ah bon, j'étais soulagé, je préférais ce genre de nouvelle a une remontrance, ou des insultes sur le rangement médiocre de notre camp ; c'était une bonne chose que l'on désigne enfin un remplaçant a Dutertre, rien que de savoir que j'avais de nouveau un « chef » me remontait le moral, ce soir on ferait la fête autour des feux de camps, c'était sûr.

Encore une fois, Karlis prît une pause a la fin de sa phrase, il avait l'air de bien profiter de ce sentiment d'attente qui émanait de ses hommes, difficile de croire qu'un homme comme lui puisse avoir une attitude aussi théâtrale  ; les soldats avaient commencèrent a se regarder, et tous devaient avoir en tête la même question : qui serait le prochain lieutenant ?
J'essayais de passer en revu tout ceux qui pouvait prétendre a ce titre, la plupart étaient des hommes d'expérience, des guerriers intelligents et rodés. Fracmer le démon, Antonios, Déléas – un bretteur hors pair, malgré sa coupe de tapette- , Le vieux François au corps couvert de cicatrices...

Si j'en avais eu l'occasion, j'aurai parié sur Fracmer : c'était un connard, mais il était fort, rusé et foutrement bon combattant...

« Soldat Delieux, avancez-vous. »

Une douche froide invisible me tombât sur le crâne.
Karlis avait presque murmuré son ordre, pourtant, tout le monde l'avait entendu. Instantanément, une centaine d'yeux se tournèrent vers moi ; tous semblaient surpris par ce choix, mais certains d’entre mes camarades avaient l'air... D'accord avec Karlis.

Un passage se dégageât entre moi et le Capitaine, j'avais l'impression de flotter sur un nuage, tout en moi criait que ce n'était pas possible, que personne de sensé ne ferait de moi un officier subalterne, responsable de la vie de presque une trentaine d'hommes...

Non, personne de sensé n'aurait fait ça... Mais Victo ?

J'arrivais auprès de Karlis et levait les yeux vers lui, il me dominait d'une bonne tête.
Son regard se plantât dans le mien, et il tendît la main vers la messagère a ses côté, elle aussi me dévisageait intensément ; la jeune recrue lui passât un morceau de parchemin qu'il dépliât sans me lâcher de ses pupilles terriblement bleues ; pour ma part, je devais me battre pour ne pas détourner le regard.

Une fois la missive ouverte, il se décidât enfin a la regarder ; il dépliât le parchemin et s’éclaircit la gorge, puis, de sa voix de stentor annonçât :

« Voici une missive officielle du Général Victo Féral, marquée de son sceau... Par la présente, Hadrien Delieux, vous êtes promu au rang de lieutenant au sein de l'armée, avec tout les droits et devoirs que cela implique. Vous aurez sous vos ordres les trente-huit hommes de l'ancien détachement Dutertre de la quatre-cent quatrième compagnie de l'armée de Terre. Ce détachement est par la présente renommé détachement Delieux. »

Au fur et a mesure que les paroles du Capitaine se glissaient sous mon crâne, je sentais un courant froid courir sur mon dos, comme si quelqu'un s'était amusé a verser doucement un seau d'eau glacée sur mon crâne. J'étais sous le choc, presque tétanisé par l'ampleur des responsabilités qui prenaient place sur mes épaules.

Kralis reposât son regard sur moi et tendît le papier a son messager, ce dernier lui prît des mains, puis y déposât deux cordelettes dorées et une petite étoile argentée a quatre branches.
Le Capitaine s'approchât de moi, me noyant sous sa masse , il tendît ses mains vers mon épaule droite et fixât les petits câbles brillant a mon armure, ils s'ajustaient parfaitement, et je me rendis compte qu'ils avaient été prévu dans ce but.
Il s'équipât ensuite de l'étoile, qu'il pinçât sur le rebord de ma cuirasse pectorale.

« Voici vos insignes. Et voici Mirtra, votre écuyer. »

Il désignât d'un mouvement de tête celle que j'avais jusqu'à présent pris pour une messagère, cette dernière inclinât légèrement la tête lorsque mes yeux se fixèrent sur elle.

« DETACHEMENT DELIEUX ! » Hurlât Kralis, me faisant sursauter, « SALUEZ VOTRE LIEUTENANT

Il y eût un petit instant d'hésitation, puis les bras de tout les hommes et femmes présents dans le cercle se levèrent pour effectuer le salut militaire de rigueur, poing posé contre la poitrine.
Il y eut un nouvel instant de silence, durant lequel Karlis me gratifiât d'un hochement de tête avant de s'éloigner.

Maintenant seul dans le cercle avec mon page, je sentis mes esprits me revenir peu a peu... Victo, mais qu'est ce que tu avais foutu ? Je n'étais absolument pas prêt a commander autant d'hommes, déjà que la promotion de sergent me faisait peur...
Lâchant un soupir résigné, j'envoyais mon premier ordre a mon détachement qui attendait, toujours au garde a vous :

« Détachement, rompez. »

Les hommes se détendirent. La plupart restèrent sur place, je dois avouer que je m'attendais a des regards de travers, voire peut être même des insultes... Mais lorsque le cercle de combattants se brisât, se fût parce que les hommes se dirigeaient vers moi, des félicitations plein les lèvres ; je reçus des tapes dans le dos, des poignées de mains, il y eu aussi des sourires forcés, certes, mais la majorité de mes subalternes semblaient avoir confiance en moi, ou plutôt ils semblaient avoir confiance en le jugement de Victo.

« Allez les gars, c'est bon, retournez au travail pour ce qui en ont, et les autres, laissez moi reprendre mes esprits. » Finis-je par lancer, le sourire aux lèvres, alors que la cérémonie s'éternisait.

Quelques gars firent un salut, souriants, puis tous s'en retournèrent a leurs oignons, en l'espace d'une minute, notre campement avait repris sa vie habituelle, on aurait peine a dire qu'une intronisation venait d'être prononcée l'instant précédant...

« Mon Lieutenant ? » Une petite voix résonnât dans mon dos, et lorsque je me retournais, je vis Mirtra, la jeune femme qui devrais me servir de page.
Je n'avais pas vraiment pensé a la détailler tout a l'heure, mais maintenant qu'elle était seule face a moi j'en avais tout le loisir ; elle était relativement petite, mais sa taille était démentie par des bras et des épaules musclées ; elle avait des cheveux roux attachés en queue de cheval, et des yeux bruns plantés dans un visage fin constellé de tache de rousseur. Elle aurait pu être jolie, voire belle, mais la largeur de ses épaules n'était pas a mon goût... M'enfin, j'avais jamais aimé les femme trop musclées.

« Qu'y a-t-il ? » Lui répondis-je.

« Le Général Victo m'a demandé de vous remettre ceci aussitôt que votre intronisation serait terminée. » Elle me tendît une lettre scellée, je l'ouvris. Elle contenait un ordre de mission concernant la capture d'un nécromancien, rien qu'a la lire je pouvais sentir l'odeur de plan foireux qui s'en dégageait...

«J'ai aussi été chargé de vous montrer vos nouveaux quartiers. »

Je relevais les yeux vers elle : «  Mes nouveaux quartiers ? »
Je n'avais pas réalisé jusqu'à présent, mais c'est vrai que Dutertre avait droit, en tant que Lieutenant a une tente personnelle.

« Oui, la tente de Feu le lieutant Dutertre a été vidée de ses affaires personnelles et est maintenant a votre disposition. »














La tente était spacieuse... En fait elle ne l'était pas tant que ça, elle faisait la taille d'une tente de soldat, mais au lieu de dormir a huit dedans, j'étais seul. Cela permettait la disposition d'une table et de trois chaises, d'un paravent aux couleurs de l'Empire sur lequel était épinglée une carte de la région et de plusieurs coffres contenant divers atlas, parchemins et nécessaire d'écriture... Niveau confort, elle était aussi mieux équipée que celles des soldats lambda : deux brasero fumaient de part et d'autre de l'entrée, le lit était toujours constitué d'une armature d'acier repliable, mais il était maintenant recouvert de quelques fourrures ; et, summum de l'appréciable, il y avait un coussin.

J'embrassais du regard tout cet espace m'appartenant désormais ; il y avait trois cartes sur la table, une du duché (datant d'avant son infection par le maléfice), une de notre continent et une autre, plus précise, des zones d'activités dans les terres infectées.
Je lâchais un soupir, puis, résigné, je m'assis derrière le bureau, et dépliais de nouveau l'ordre de mission que m'avais remis mon écuyère un peu plus tôt, cette fois j'en parcourus les détails plus soigneusement : il était question d'un petit groupe qui serait composé de trois unités a distance, trois unités de mon choix, de ma personne et d'une (ou un) certaine Shinku...

*Par contre, faudra qu'on m'explique pourquoi Victo envoie le plus gros bourrin de son armée dans une mission d'infiltration... *

Franchement, c'était quoi la raison pour me balancer dans une opération a l'opposé de mes talents ? C'est pas comme si on avait personne sous la main : le camps regorgeait d'elfes, et ils étaient foutrement plus discret et agiles que moi...
Mais bon, les ordres sont les ordres...
Retenant un autre soupir, j'apellais Mirtra :

« Lieutenant ? »

« Envois-moi Fracmer, Antonidas et... Bertrand. Envois aussi quelqu'un me chercher ce... Shinku. »

« Tout de suite monsieur. »

Elle effectua un salut de rigueur et sortît de la tente.

C'était bizarre d'avoir a donner des ordres, mais étrangement, c'était aussi très agréable ; mais j'imaginais que ce serait autre chose de devoir commander a Fracmer.
Si j'avais choisi le démon pour m'accompagner, c'était pour la simple et bonne raison qu'il avait été le candidat favori a la succession de Dutertre, et fier comme il l'était, il devait avoir pris mon ascension comme une injustice incompréhensible.
C'était un soldat dur, violent, mais respecté de ses camarades, et s'il décidait de pourrir mon autorité encore vacillante, il y parviendrait... En revanche, si lui m'acceptait comme chef, les autres suivraient son exemple.



Mirtra revînt dans ma tente quelques minutes plus tard, accompagnée des trois hommes qui j'avais selectionné.

« Merci, tu peux disposer. »

Elle me saluât de nouveau puis s'en fût.

Mon regard se tournât vers les nouveaux venus, Fracmer était en tête du trio, évidemment. Il exsudait un mépris contenu, comme je l'avais imaginais, il semblait furieux que « sa » promotion me soit revenue... Il ne me quittait pas des yeux, et de mon coté, je me forçais a soutenir ses pupilles rouges, tout en gardant cette expression neutre qui seyait si bien a ceux qui commandent, sentant bien que le moindre signe de faiblesse de ma part serait exploité.

« Messieurs, demain, a treize heures, nous partons de l'autre coté du fleuve. Une heure et demi de cheval pour arriver a une ancienne place forte ou nous devons « récupérer » un nécromancien pour le ramener ici a des fins d'interrogatoire. »

Les hommes se détendirent, et Fracmer baissât enfin les yeux, prétextant un regard sur les cartes ; Au moins, je n'avais pas été le premier a rompre le contact de nos regards ! Revigoré par cette petite victoire, je les fis s'approcher afin qu'ils les observent de plus près.
Au moment ou je les tournais dans leur sens, Fracmer tirât une des chaises et s'assît.

J’arrêtais immédiatement mon geste, et l'atmosphère semblât presque se refroidir :

« Je n'ai pas le souvenir de t'avoir invité a t'asseoir, soldat. »

Il ne se serait jamais permis un tel manque de respect envers Anima, ni envers Dutertre, si ça ce n'était pas remettre mon autorité en question...
Il se relevât, mais trop lentement. Et sans s'excuser.

« Est-ce que tu te fous de ma gueule, soldat ? »

Le silence se fît lourd, aucune réponse de sa part, par instinct les deux autres s'écartèrent de l'insubordonné.

Je fis le tour de la table, calmement, et vînt me planter devant le démon. Il faisait presque dix centimètres de plus que moi, et je devais lever la tête pour le regarder dans les yeux ; lui même ne me lâchais pas du regard, me défiant de ses pupilles carmins.

Et maintenant qu'est ce que je devais faire ? Qu'est ce qu'Anima aurait fait a ma place... ?







Fracmer était une brute, il devait bien peser dans les cent-vingts kilos de muscles et de rage, pour l'avoir déjà vu torse nu, je pouvais dire que son corps de semblait composé que de nœuds de violences, sans aucune partie molle ou faible... Et pourtant, quand mon poing partît, il s'enfonçât dans ses abdominaux comme s'il n'y avait rien.
Il se pliât en deux, lâchant un râle de souffrance alors que son diaphragme contracté l’empêchait de remplir a nouveau ses poumons.
Mon pied vînt se poser sur son épaule droite, et d'une pression, je le fis jaillir de la tente par l'ouverture d'entrée. Il allât s'écraser dans la poussière du campement, une quinzaine de mètres plus loin, a l'extérieur, devant une vingtaine de guerriers qui se figèrent, étonnés de voir leur champion ainsi mordre la poussière.

Ce fût a mon tour de sortir de mon habitacle.
Il se relevât difficilement a mon approche, mais avant qu'il ne se redresse complètement, je le cueillis a la cuisse avec un coup de pied circulaire qui lui froissât le muscle : il s'écroulât en gémissant, Je me baissait alors pour le prendre par le col, et le soulevais de terre, sans effort.

« Tu te crois meilleur que moi espèce de connard ? Tu crois que j'ai pris la place qui te reviens parce que je suis le chouchou du chef ? »

Autour de nous, un cercle muet s'était formé, et personne ne ratait une miette de la scène, c'était l'occasion rêvée pour mettre les choses au clair avec tout ceux qui pensaient que je ne méritais pas ma place.

- « Alors écoutes moi bien fils de pute, si tu crois que j'ai volé ta promotion, tu te fous le doigt dans l'oeil jusqu'au coude, si je suis ton supérieur en ce moment, c'est parce que je suis meilleur que toi. »

Je désignais maintenant la foule d'une main, tenant le bougre a vingt centimètre au dessus du sol d'un seul bras, Fracmer vînt refermer ses mains sur ma poigne, me serrant avec l'énergie du désespoir :

«  Maintenant je vais te faire une promesse et je prends tout le détachement a témoin: j'ai été gentil cette fois-ci, j'ai vraiment retenu mes coups, mais la prochaine fois que tu me manques de respect, la prochaine fois que tu me désobéis, la prochaine fois que tu me regardes de travers, je te tabasse jusqu'à ce que le tas de merde qui te sers de cervelle te coules par le nez ! »

Je ramenais mon subalterne vers mon visage, collant son front au miens, pour lui déclarer de ma voix la plus froide :

« Désormais, je ne veux plus t'entendre dire que deux mots : oui et chef... C'est compris ? »

Un gargouillis incompréhensible franchît les lèvres du bougre, je compris alors que j'étais en train de l'étrangler ; je desserrais un peu ma prise et tournais mon oreille vers sa face :

« Je n'ai pas... entendu. » lui murmurais-je, glacé comme la mort.

« Oui... Chef... »

Un sourire vînt illuminer mon visage, je profitais encore quelques secondes de l'air effaré que je pouvais lire sur la tête de Fracmer, puis le laissais tomber au sol. Il s'écroulât lamentablement, toussant et luttant pour reprendre sa respiration.
Je n'avais pas beaucoup forcé en le frappant, mais j'étais quand étonné de sa résistance, si j'avais frappé aussi fort sur la jambe d'un humain que je l'avais fait sur celle de Fracmer, le fémur se serait sans doute brisé.

Les yeux des spectateurs faisaient des allers retours en le démons a terre et moi, maintenant je pouvais être sûr que plus personne ne poserais son cul dans une de mes chaises sans y être invité expressement.

* ça y est * pensais-je * mon autorité est assise. *


Je remarquais une jeune femme en rouge a la lisière du cercle, elle ne ressemblait a rien que j'ai déjà vu : la peau blanche comme la neige, des yeux pourpres et deux cornes autour du coup ; séduisante malgré son accoutrement ridicule... Ses jambe au galbe a la limite de la perfection et en partie dénudées, et ses lèvres pulpeuses, ses énormes pupille couleur de sang, ses vêtement de carmin et de noir... Rien qu'a la voir, je sentis un puissant désir prendre place dans mon bas-ventre, la pointe de la boussole de mon envie se mît a indiquer le nord. C'était une soif sauvage qui semblait parler a un coté animal de ma personne que je ne me connaissais pas, et des images que la plupart des religieux désapprouverais défilèrent dans mon esprit, m’incluant moi, cette femme, et très peu de vêtements.

Gêné par cet afflux soudain de sang a un endroit franchement pas pratique, je retournais rapidement a l'intérieur de ma tente, me faisant la promesse de découvrir qui était cette femme dès demain. Le camps n'était pas bien grand, je ne devrais pas avoir trop de mal a la retrouver, c'est pas comme si elle était discrète...

Je tombais sur Antonidas et Bertrand, les deux soldats avaient assisté a la scène par l'ouverture de la tente, et ils me regardaient avec des yeux exorbités.

« Bien, euh... demain, a treize heures moins vingt devant ma tente. En armure. Faites passer le mot a Fracmer. »

Il y eût un instant de flottement, ou ils échangèrent un regard... Puis, de concert, ils portèrent le poing au torse, et aboyèrent :

« Oui, Chef ! »

Je leur fis signe de disposer, puis m'affalais dans ma chaise avant de me pencher sur la table a la recherche d'une idée pour enlever le nécromancien sans pour autant y perdre tout les hommes que j’emmènerais... Mais j'avais beaucoup de mal a me concentrer, la femme rouge hantant encore mes pensées et mes chausses.

La voix de Mirtra me tirât de cette torture mentale, c'était pour me faire part de l'arrivée de Shinku. * Parfait ! Ça me changera les idées !*
Les toiles de la tente s'écartèrent...

Et merde.

HRP:

Hadrien DeLieux

Hadrien DeLieux


Humain

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[Terminé] Camp de base de l'expédition Sand-g10Mer 11 Mar - 0:02
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Au matin du 16eme jour succédant le départ d'Anima, de la poussière s'éleva au nord. Les deux guetteurs étaient perchés dans leur mirador désormais posé au sommet d'une solide tour carrée. L'un d'eux se leva, révélant du même coup ses oreilles élancées. Grâce à sa vue perçante il scruta les plaines. C'est avec un soupir de soulagement qu'il aperçut les bannières Féral flottantes aux vents.

~Bougez-vous ! On se reposera une fois au camp !~

Le patriarche des Férals houspillait ses troupes. A la tête de ses 300 hommes le général démoniaque avait traversé les plaines depuis Umusk. Il n'était pas nécessaire d'escorter les échantillons au delà du domaine, une troupe d'élite ayant pris le relais alors qu'Anima s'en retournait aux terres infectées avec du renfort.
Des portes ouvertes et des cris de joies accueillirent le contingent dans le fort. Le grand démon ne se préoccupa pas de cela et fonça tout droit jusqu'à la tente de commandement qui s’avéra être un bâtiment de commandement, encore inachevé, mais déjà robuste. Une fois l'état-major réuni Anima pris la parole.

~Les rapports des éclaireurs sont formels les hordes proviennent d'un même point, la ville de Raskar. Il faut détruire ce nid et sécuriser du même coup tout le nord de la zone infectée.~

L'ordre de mission était clair. Au lendemain les troupes s'ébranlèrent dans la plaine en direction de la ville.

Cloture:

Anima Féral

Anima Féral


Démon

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