Et sinon ? Comment t'es venue cette haine pour ta cousine ? Ayael, c'est bien ça ?
Nu, allongé sur son lit, l'homme qui venait de poser cette question était dans une position de faiblesse, un simple coup de couteau et il quitterait la vie... Oui mais il salirait les draps... C'est vrai, une bonne raison pour ne pas le tuer. Enfin, pas maintenant. Elle s'assit au bord du lit et ferma à demi les yeux quand elle sentit ses doigts sur ses reins, il était doué comme amant, doué pour lui faire oublier cette haine qu'elle ressentait envers sa cousine. Elle décida sur un coup de tête de tout lui raconter. Puis elle goutterait peut être une dernière fois à la douceur de ses étreintes avant de lui plonger son dard en plein cœur.
Elle s'allongea donc sur son torse et sourit quand sa main remonta le long de ses hanches pour venir masser avec douceur son cuir chevelu, c'était vrai qu'il était doué. Ce n'est pas pour autant qu'il ne mourra pas. Elle prit doucement la parole
Tout a commencé …
Quand est ce que tout avait commencé réellement ? Elle plongea dans ses souvenirs et se revit, enfant, ou plutôt adolescente, un garçon pour qui elle avait des sentiments. Et tout lui explosa en pleine face, elle se rappelait. Elle était amoureuse, enfin un simple amour d'adolescente, et elle passait énormément de temps avec cette personne, bâtissant avec lui monts et merveille quand ils ne passaient pas des heures allongé l'un contre l'autre à écouter le silence. Il était la perfection incarné pour elle, et elle lui vouait une admiration sans faille. Seule ombre noire au tableau qu'elle n'avait pas prévu, Ayael. La première fois que le jeune homme la vit elle sentit quelque chose se briser entre elle et lui. Mais elle n'y prêtât guère attention, plus occupée à dévorer son petit ami du regard qu'à réellement se concentrée sur ses pensées profonde.
C'est au fur et à mesure des rencontres avec Ayael qu'elle sentit l'homme se détacher de plus en plus d'elle. Mais ce qui la blessa le plus c'est quand elle comprit que sa cousine n'en avait rien à faire. Elle découvrit ça au plus profond de son chagrin, quand il l'avait appelée Ayael sans s'en rendre compte. Il avait prit la fuite quand il avait vu la douleur qu'il avait causer à cette dernière. Ce fût sa première période de légère dépression, sa faiblesse morale. Elle s’entraîna jusqu'à tombée épuisée, refusant toute les visites, elle voulait tout oublier dans la douleur des exercices physiques, elle sculptait son corps. Puis un jour elle se retrouva face à lui, il s'excusa platement et lui avoua qu'Ayael ne l'avait même pas vu, elle ne lui avait accordé aucune attention. C'est là qu'elle sentit son esprit se couvrir de haine. Elle avait fermée brusquement les yeux avant de congédier sèchement son ancien petit ami.
C'est comme ça que une querelle d'enfant c'est transformée en haine profonde entre cousine... Elle a fait de moi ce que je suis maintenant, elle est le futur des Arachnéa sois disant, moi je ne crois pas, ce n'est qu'une sombre idiote qui ne comprend rien à ce qui se passe en dehors de son nombril. Je... Je vais la tuer, et prendre sa place. JE serais la digne représentante de notre famille.
Elle se redressa à demi et se pencha sur ses affaires, elle sourit en sentant les lèvres de l'homme sur le haut de sa colonne vertébrale, elle jeta discrètement sa dague de l'autre côté du lit, par dessous le matelas et s'offrit à son regard, elle était là, désirable et il sombra, s'attaquant à ses lèvres, puis descendant petit à petit, son regard se raffermit quand sa main se fixa autour de sa dague, elle tira ses cheveux et l'embrassa sauvagement.
Sa main descendit lentement dans le dos de l'homme, comptant une à une ses vertèbres, elle sourit contre ses lèvres et planta sa dague, lui sectionnant la moelle épinière.
Et je ne la laisserai pas te détruire toi non plus.