Psychotique, intelligente, possède un grand sens de l’humour mais sait rester sérieuse si besoin.
Aime : tuer, regarder le ciel, la compote de pommes, le sang, les livres et la liberté.
Déteste : être enfermée, le contact physique, les ordres, qu'on lui dise qu'elle est à moitié humaine
Originaire du pays désertique de Feu ou elle a grandi, Orynis a été créé par un mage à partir d’un bébé humain et d’un démon de Nayris ; ces deux entités forment désormais une seule personne grâce au pouvoir du cristal de lien logée dans sa poitrine. Elle ne possède aucun souvenir de son enfance : avant ses dix ans il n’y a rien, tout a été gommé de sa mémoire, sans doute à cause d’un grand traumatisme mais elle ignore lequel.
Son premier souvenir est une nuit ou elle courrait, seule, haletante, couverte d’un sang qui n’était pas le sien, dans un paysage désertique qu’elle ne connaissait pas. Dans un état de confusion extrême elle ne savait pas pourquoi et comment elle était arrivée là, d’où elle venait... ni qui elle était. Épuisée, elle s’était arrêtée en haut d’un promontoire rocheux surplombant une vallée et était restée figée face au lever du Soleil avant de tomber d’épuisement. Le lendemain elle s’était remise à errer dans la plaine quasi-désertique, cherchant de quoi survivre et s’abriter, affamée, seule, perdue…
Sans le savoir, elle se trouvait sur les terrains de chasse du baron de la région et elle fut capturée par une troupe de soldats qui patrouillaient à proximité. Ce jour-là elle croisa la route d’Altaar Invirn, le maître d’armes et espion du baron, un homme au caractère sévère mais d’une grande loyauté et la seule personne pour qui Orynis éprouva autant de respect et de confiance.
Lorsqu’il vit arriver au château la petite créature mi démon-mi humaine qui griffait et tentait d’égorger quiconque l’approchait il se proposa de la calmer afin d’empêcher qu’elle ne soit tuée. Quand elle le vit approcher, Orynis voulu passer à l’attaque mais ne réussit même pas à le toucher : Altaar l’avait déjà plaquée au sol avec une rapidité et une facilité déconcertantes, lui faisant comprendre qu’il était le maître et qu’elle avait tout intérêt à lui faire confiance. Cette première confrontation marqua Orynis qui ne put éprouver qu’une sorte de fascination pour le maître d'armes et celui-ci décida de la garder sous son aile, ce que le baron accepta, considérant le fait que seul Altaar était en capacité d’apprivoiser cette créature démoniaque.
Orynis ne se montra plus jamais agressive envers Altaar, qui s’occupa de l’intégrer dans le château et lui donna son nom. Elle s’habitua peu à peu à sa vie au milieu de tous ces humains qui la considéraient comme une bête étrange et ou seul son nouveau «maître» l’acceptait telle qu’elle était. Très renfermée au début, elle observait désormais le monde qui l’entourait avec une grande curiosité, notamment pour les leçons de maniement d’armes que donnait Altaar à ses élèves.
Rapidement ce dernier se rendit compte des capacités étonnantes de sa protégée mais aussi de la fêlure présente dans son esprit : elle ne nourrissait aucune appréhension à l’idée de tuer quelqu’un simplement parce qu’il lui avait manqué de respect, restait des heures à fixer des yeux le ciel et hurlait lorsqu’on la dérangeait, passait en un clin d’œil de la bonne humeur à une colère noire… Il commença à s’en inquiéter lorsque deux enfants qui avaient provoqués Orynis avaient chuté « accidentellement » d’une falaise avoisinante.
Une nuit, il la vit même éventrer et démembrer un des chiens du château et quand il lui avait demandé des explications elle avait répondu que c’était pour s’amuser. Après l’avoir réprimandée assez fortement il décida de l’aider à canaliser cette rage destructrice et imprévisible qui régnait en elle et en fit une de ses élèves.
Orynis passa ainsi son adolescence au milieu des futurs soldats et assassins à apprendre l’art du combat aux côtés de son maître.
Au début elle était maltraitée par les autres élèves qui s’arrêtaient sur son apparence ce qui entraînait souvent des conflits laissant bleus et morsures sur tous les participants, mais ces bagarres, bien que de plus en plus violentes, finirent par devenir plus un jeu qu’autre chose, même si du côté d’Orynis on ne savait jamais s’il y avait des limites à sa violence. De plus, le temps passé à s’entraîner ensembles finit par créer un lien entre eux et le fait qu’elle soit parfois plus douée que la moyenne alors qu’elle était moins âgée faisait, au pire, l’objet de jalousie comme il en existe toujours entre élèves.
Pour Orynis ce fut malgré tout le début d’une grande période de bonheur, cela dit il ne faut pas croire que sa vie était de tout repos : les leçons d’Altaar était longues et très éprouvantes et il n’était pas réputé pour son calme et sa pédagogie. «Avec Altaar Invirn, tu te crève à la tache ou t’es mort» avaient coutume de dire ses élèves, et Orynis ne bénéficiait pas d’un traitement de faveur, au contraire! Avec ses capacités physiques plus développée qu’un humain, Altaar estimait qu’elle devait travailler plus dur. Il passait des heures à l'entraîner encore et encore, seul à seul, souvent bien après le coucher du soleil.
Mais ces entraînements, s’ils la fatiguaient physiquement, et que les coups de gueule et réprimandes de son maître la couvraient de bleus, lui donnaient l’impression d’être en harmonie avec elle-même : elle était faite pour le combat, et pour tuer.
Ce qu'Altaar ignorait était qu’Orynis, une fois la nuit tombée, partait seule et, telle une ombre, se promenait dans tout le château, passant sous le nez des gardes sans que ceux-ci ne la voient, déverrouillant les portes ou allant sur les toits. Elle connaissait presque chaque recoin du château et les salles où elle préférait aller était la bibliothèque ainsi que les salles adjacentes ou étaient entreposés différents grimoires n'étant destinés qu'à certains prêtres. Tous les livres qu'elle trouvait l'intéressaient mais elle était vraiment passionnée par les récits épiques de combats, les herbiers contenant des recettes de poisons, les grimoires nécromanciens, les récits à propos de Nayris... Elle ne se rappelait pas avoir appris à lire, souvenir sans doute effacé avec son enfance, et avait l’impression de redécouvrir les connaissances qui se gravaient dans son esprit quand elle lisait, comme si elles lui avaient déjà été enseignées.
Ce fut dans un de ces livres qu'elle découvrit le secret de sa "naissance", fusion entre un démon et un humain, et le soir même de cette découverte Altaar, qui l'avait vue se lever, l'avait suivie discrètement jusque dans la bibliothèque et la pris sur le fait. La punition pour s'être introduite dans une salle interdite du donjon fut terrible mais Altaar, conscient que le fait de se trouver dans la bibliothèque secrète serait considéré comme un acte de trahison, décida de garder le secret.
Orynis, quant à elle, était dans un état de choc ; ce qui l'avait le plus abattu n’était pas la brutale réprimande de son maître mais la soudaine découverte de ses origines. Elle se savait depuis longtemps orpheline et se fichait bien de ses anciens parents : pour elle seul Altaar pouvait prétendre au rôle de mentor plutôt que de père. Savoir qu'elle n'avait même jamais eue de parents ne la perturba pas trop, par contre, apprendre qu'elle n’avait été qu’une expérience, une « création » la révoltait et surtout lui ramenait en mémoire d'étranges impressions qu'elle ne parvenait pas à cerner. Des images et bribes de souvenirs de son enfance oubliée semblaient vouloir remonter à la surface de son esprit mais tout restait flou.
Ce sentiment de malaise s'estompa cependant assez rapidement : Orynis était adolescente et débordait désormais d'une énergie nouvelle et les leçons d’Altaar l’aidèrent à aller mieux. Elle se sentait bien avec son maître et les autres élèves car ils étaient les seules personnes qui la considéraient à présent comme une combattante et non comme une créature étrange. Cependant seul Altaar bénéficiait de son respect et son amitié : il était la seule personne à qui Orynis s’adressait vraiment.
Orynis avait environ 17 ans lorsqu’Altaar, ayant observé ses grandes capacités dans le maniement du sabre, lui offrit la chose dont elle avait longtemps rêvé : un Sabre-Guerrier. Ce type de sabre et son propriétaire, unis par un enchantement, combattaient avec une maîtrise et une puissance accrue, ne faisant plus qu’un. Altaar en possédait un et avait jugé qu’Orynis était digne d’en avoir un aussi.
Le sabre, forgé dans un métal très clair, fut enchanté grâce à un petit cristal de lien trempé dans le sang de sa propriétaire et incrusté dans son pommeau. Elle possède depuis un tatouage (en forme d’hexagone d’où partent 6 flèches) dans la paume de sa main droite, là où son sang a été prélevé. Orynis n’avait jamais été aussi heureuse et, tandis qu’Altaar lui enseignait comment entrer en harmonie avec son nouveau sabre, le lien affectif qui unissait le maître et l’élève devenait plus fort.
C’est durant cette période, et pour continuer son entrainement, qu’Altaar emmena Orynis avec lui dans les missions que lui donnait le baron concernant certaines affaires externes et la sécurité de la baronnie. Orynis était toujours enchantée par ces voyages avec son maître, la découverte de nouveaux endroits et des dangers qu’ils recèlent : l’aventure.
C’est lors d’escarmouches sanglantes avec des bandes de brigands et de pillards qu’Altaar put constater que l’adresse au combat de son élève allait grandissante,
…ainsi que son envie de violence et de mort.
Hélas au fil des années la situation se dégrada au château : le baron, autrefois très ouvert au commerce et échanges avec les autres seigneurs, entra progressivement dans une politique d’isolement et se laissa aller à des discours paranoïaques concernant ses anciens alliés. Sous ce changement étrange se cachaient en vérité un complot des prêtres et mages, conseillers du baron, qui, profitant de son âge avancé et de sa santé mentale déficiente, lui dictaient quoi faire et gagnaient en pouvoir.
Ne cherchant pas querelle aux autres seigneurs ils instaurèrent, toujours par le biais du baron, un climat de peur et de fanatisme dans le château, prétendant que leurs alliés s’apprêtaient à leur planter un couteau dans le dos pour justifier leur isolement et se proclamant comme les seuls à pouvoir se sortir de cette situation.
Ils finirent par accuser Orynis, en tant que semi démone de Nayris, de vouloir plonger le château dans le chaos et la mort et demandèrent au baron de prendre des mesures afin «d’empêcher cette créature démoniaque de nuire». Altaar, étant assez proche du baron à qui il avait prêté serment d’allégeance, se rendit compte que celui-ci se faisait mystifier par les prêtres et en déduisit que ce n’était plus qu’une question de temps avant que sa protégée ne soit enfermée. Il tenta donc, discrètement, de résonner le baron et celui-ci s’avéra être encore sceptique quant à l’idée des prêtres.
Ces derniers, pour prouver la félonie d’Orynis et d’Altaar, qu’ils considéraient à présent comme un ennemi, demandèrent à l’un des lieutenants du baron de faire disparaître ce dernier. Le lieutenant, ancien rival d’Altaar, accepta sans problème sa mission ; hélas pour lui il n’était également qu’un pion dans le plan des prêtres : ceux-ci savaient qu’il n’avait aucune chance de tuer Altaar.
Orynis, ayant compris que son maître courrait un danger, se chargea de tuer le lieutenant avant qu’il n’ait pu mener sa mission à terme : elle était tombée dans le piège des prêtres. Accusés de meurtre et de complot contre le baron, elle et Altaar furent arrêtés et les prêtres.
En voyant Orynis se déchaîner et attaquer les soldats chargés de la capturer, ils décidèrent de l’enfermer dans une des cryptes du donjon. Elle se retrouva donc enchaînée dans une salle sombre et un des mages lui planta un poignard dans la main droite afin qu’elle ne puisse pas se servir de son sabre pour se libérer.
Altaar, qui assistait à la scène, parvint à récupérer une arme et tenta de libérer Orynis. Mais les gardes et prêtres en surnombre prirent rapidement le dessus. Orynis, impuissante, assista, muette de colère, à l’exécution de son maitre et seul ami. Elle n’eut pas le temps de réagir ; un des prêtres lui planta Zhyr dans la poitrine, juste au niveau de son cristal de lien.
Le choc fut immédiat : pendant une fraction de seconde qui lui sembla durer une éternité, les souvenirs lui revinrent en mémoires. Elle revit la chaumière du nécromancien qui l’avait créée, les livres qu’elle lisait, la douleur quand le mage la frappait… et puis le sang. Tout ce sang. Rouge, partout : sur les murs, le sol, la cheminée, les livres… Elle vit ses mains couvertes de sang, en senti clairement le gout dans sa bouche.
Le sang, cette irrésistible envie de tuer… La colère… Les souvenirs s’estompèrent, seule restait la rage, l’envie du sang, tandis qu’elle voyait Altaar la regarder une dernière fois puis son corps basculer en arrière, inerte… mort.
ALTAAAR !!! Elle poussa un hurlement inhumain clamant sa haine et la sombre envie de tuer qui prenait toute la place dans son esprit : venger Altaar !!! Tous les tuer !!!
La dernière chose qu’elle vit fut le corps de son ami traîné hors de la crypte et la porte qui se referma sur le noir le plus total. Les soldats et mages qui se trouvaient là entendirent son hurlement terrifiant se prolonger même après avoir condamné la crypte et certains l’entendirent encore leur glacer les sangs durant de nombreuses nuits de cauchemars.
Seule dans le noir total, immobilisée par les chaines et la douleur insurmontable que causait Zhyr toujours enfoncé dans sa poitrine, Orynis n’était plus qu’un condensé de rage meurtrière et, dans le silence de la crypte, seuls résonnait un murmure inquiétant, entrecoupé de hurlements sauvages, et qui allait en grandissant au fil des jours ...
des mois...
des années...
« …Altaar…ils l’on tué…ils vont mourir…mourir !!Hihihihi !!! …je vais vous tuer…vous tous ! …jusqu’au dernier !! ...du sang…partout du sang…le vôtre ! Le leur !! …tous les tuer…Altaar… »« Le temps peut parfois passer si vite… et si lentement…dans le noir… »
Le problème des vieux donjons et leurs sous-sols c’est qu’en cas de tremblement de terre tout se fissure. Le drame arriva en pleine nuit, le château tint bon mais dans la crypte un éboulement avait fait s’effondrer un des murs auquel était attaché Orynis. Parvenant à libérer sa main droite elle put récupérer Zhyr et sortir de sa cage.
Enfin l’heure était venue…
Les premiers gardes qui la virent arriver n’eurent pas le temps de comprendre que déjà leur sang recouvrait le sol, pareil pour les suivant, puis pour tout le reste du château. Orynis fonçait, sautait, virevoltait, tranchant une tête là, égorgeant ici, faisant couler une fontaine de sang ; elle arrachait ses membres à un garde, ouvrait de son sabre et de ses crocs des plaies béantes, éventrait, arrachait cœurs et viscères… Autour d’elle tout n’était que panique face à la violence et la rapidité de ses attaques mortelles, ponctuées par son rire inhumain.
Les quelques tentatives des soldats pour la contrer ne l’atteignirent même pas. En quelques heures il n’y avait plus qu’elle, seule, au milieu de la mare de sang qu’était devenu le château. Une faim était étanchée… après plus d’un siècle d’attente.
Se calmant enfin elle quitta le lieu du massacre et contempla le soleil qui se levait.
Après, ce fut à nouveau le noir : la lumière trop vive et brutale lui avait brûlé les yeux.
Ses blessures mirent quelques mois à cicatriser et elle retrouva progressivement la vue et l’envie de vivre : Altaar était mort mais son souvenir resterait toujours vivant en elle. Elle quitta le pays de Feu et vagabonda pendant plusieurs mois, allant de villes en villes, se renseignant sur le monde qu’elle découvrait, chose normale après avoir passé sa vie dans un château, et appris ainsi ce dont elle s’était doutée : elle avait passé 174 ans enfermée.
Elle eut rapidement une réputation de furie sanguinaire et se fit engager en tant que tueuse à gage par des nobliaux et maîtres marchands, sous le nom d’Orynis Zhyrvirn qu’elle s’était choisi en souvenir d’Altaar Invirn.
Elle apprit ainsi la main mise sur Terra Mystica par les démons de Zelphos dont elle considérait le chef, Aile Ténébreuse, comme un tyran avide de pouvoir. Ayant entendu parler d’un groupe de résistants dans les Glaces elle décida d’aller les rejoindre et d’apporter son aide dans leur lutte.
- Citation :
- « Elle eut rapidement une réputation de furie sanguinaire et se fit engager en tant que tueuse à gage par des nobliaux et maîtres marchands. »
Raconte ton tout premier contrat, justifiant ta réputation de furie sanguinaire.