[Terminé] De l'audace à l'inconscience. (PV => Arius, Libre pour Bjorn, Elena.) | |
| Mar 22 Oct - 0:47 | | | | La mer était déchaînée, le ciel s'était assombri de lourds nuages noir, obscurcissant les terres et la cité de CARDRAK. Les navires rentraient à la hâte, leurs coques brisant les vagues de l'eau ténébreuse, reflétant par endroits les immenses flammes s'échappant des phares de la capitale. L'océan était déchaîné, son humeur avait changé sans crier gare, et Harald ne pouvait que lui donner raison. Debout derrière l'une des fenêtres de la tour du château, le Roi serrait une lettre dans sa main, son regard embrassant le spectacle de puissance. Le soleil presque caché dans sa totalité devait surement se coucher au loin, tandis que les servants allumaient les torches dans les couloirs et les chambres. Dans le dos du salinéen, Agnès se rapprochait, jusqu'à venir se blottir contre lui, l'enserrer. « Ont-ils seulement conscience de leur bêtise ? » Sa voix résonna dans la chambre, attirant la curiosité de la servante qui allumait les derniers cierges, son jeune visage se tournant vers le couple royal. « Cela suffira, Neyrim. » Même si l'ordre de la reine avait été, comme toujours, prononcé sous un ton calme et inspirant confiance, la jeune salinéenne sentait qu'il valait mieux ne pas tarder plus longtemps. Ainsi, elle s'éclipsa, prenant soin de bien fermer la porte derrière elle. « Que vas-tu faire ? » Agnès tentait encore de l'aider, de le conseiller dans ses choix, bien qu'il avait déjà pris sa décision dès la seconde où il avait lu ces lignes abjectes. Sa femme sentait l'orage approcher, et c'était là une référence à la colère qui montait en Harald. Pareil à l'océan, le roi remuait ses pensées et s'indignait à chaque seconde de la bêtise et des choix irresponsables que prenaient ceux qui entouraient leur cité. Il n'était pas étonnant qu'Aile Ténébreuse gagne si facilement du terrain quand la résistance était entravée par de tels comportements. « Ce que j'ai toujours fait. Ce que mes pères ont toujours fait. Elena est déjà en route. » L'Aurore... ces soi-disant bienfaiteurs aux grandes valeurs créaient bien plus de problèmes autours d'eux qu'ils ne résolvaient de problèmes. Le dénommé Ragmör avait déjà fait les frais de son inconscience, cette fois-ci, ce serait Arius. Si Harald permettait qu'un étranger n'ait pas saisi les règles qui régissaient une rencontre avec un souverain de Saline, cet écart était inexcusable chez un enfant des Glaces. Le siphilien refusait de montrer le respect qu'il devait à Saline ? Il crachait sur les vies sacrifiées des pères et frères de Cardrak, tombés pour la protection de leurs côtes, et donc de sa Toundra ? Irrespectueux sauvage. Harald porta une dernière fois son regard au loin, avant de resserrer Agnès dans ses bras. « Je ne doute pas qu'il osera mettre les pieds ici. » C'était sûr, même. Le Roi avait demandé à sa générale de lui ramener Arius Tomore vivant à Cardrak et de ce qu'il pouvait lire sur le papier à présent froissé, le siphilien n'avait aucune considération pour sa vie. Jetant la lettre dans un coin de la pièce, Harald rapporta son attention sur sa reine. Son amour apaisait son esprit, et sa beauté ravissait ses sens. Par tout les dieux, elle semblait n'avoir jamais changée. Il ne lui avait jamais dit clairement, mais il vivait avec une autre terreur que de ne pouvoir remplir son rôle, celle de la voir disparaître. Les mots semblaient inutiles, car elle ôta la cape des épaules d'Harald, l'engageant à poursuivre les gestes rituels qu'ils partageaient à l'heure de leurs nuits communes. Ils ne prirent pas la peine d'éteindre les bougies, ne se souciant plus de rien sauf de l'autre. ~ ~ ~ Comme convenu, Elena se présenta le lendemain à la tête de son cortège, et avec Arius Tomore à sa suite. Harald était déjà présent dans la salle d'accueil, la mine sombre, beaucoup plus dur que d'ordinaire. Il avait donné des ordres peu habituels dans la matinée, surement à l'attention de ce qui allait suivre. Lorsqu'ils arrivèrent enfin dans le château, le Roi avança vers le siphilien, le dominant malgré la grande taille de ce dernier. « Vous avez mis tant de ferveur à écrire ces mots, vous aurez peut-être l'audace de les répéter ? dit-il en balançant au visage de son convoqué la lettre écrite par sa main. »
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| | Harald Wallah
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| | Mar 22 Oct - 13:25 | | | | Le voyage avait été rapide et très plaisant. Oh que oui. Le temps était froid et rude, un vrais paradis pour le siphilien. Mais une fois à Cardrak, le ciel était devenu noir et la mer était bousculé. Certains disait que le temps de la capitale de Saline variait selon leur humeur de son Roi, c’était sûrement vrais en ce moment. Quand on présentas le Roi des siphiliens au Roi de Saline, il y eu quelque chose que toute personnes avait du se rendre compte. Arius Tomore était habillé comme un riche souverain, Harald Wallah était habillé comme un chef de guerre. La guerre avait donc tant transformé les usages de la cour ? La rébellion était donc si présente au point d’être physiquement visible ? Peut importe. On présentas donc les deux rois, l’un était grand mais las, l’autre petit mais déterminer. Quand la lettre d’Arius lui fut jeter au visage celui-ci eu un sourire, pas un sourire de provocation, pas un sourire de faiblesse, mais un de ses sourires dément don Arius avait le secret. « Ne soyons pas enfantin, cher Roi. J’ai pourtant ouïe dire que vous saviez garder votre sang froid. Je sais que vous Salinéen avez toujours méprisé ma race, mais cela raison a traité un roi de cette manière. Même enchaîner, même battus je suis roi. » Arius n’était pas attaché, le pacifisme qu’avait montrer son peuple depuis le début de l’intervention avait réussis à convaincre que tout liens étaient inutile. « Je suis ravis de pouvoir enfin vous rencontrez, certes les conditions ne sont celles que nous eûmes souhaité pour une entrevus, n’est-il pas ? Mais je crois que nous avons beaucoup de chose à nous dire, pourrons avoir un fauteuil ? Le voyage est fatiguant. » Il est vrais que le voyage avait été long, Arius avait fait plus long, il n’était pas réellement fatigué mais il voulais voir si Harald savait gardé son sang-froid où si il était de la race de ceux qui s’énervent pour quelques mots mal écrits sur du mauvais papier.
« Seigneur, il serait plus prudent de tout accepter de sa majesté. » C’était Abram, son fidèle ami. Un siphilien très a cheval sur les valeurs, mais avec un goût pour la diplomatie molle qui énervait tout bon seigneur. Un seul petit geste de lassitude de la part d’Arius fit taire le conseiller.
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| | Ven 15 Nov - 21:43 | | | | Le trajet des terres du Siphiliens jusqu'à Cardrak avait était plutôt maussade, les siphiliens n'étaient pas des personnes d'un abord très passionnant. Elle fut enfin heureuse de retrouvée les embruns et l'odeur de la mer, ainsi que le climat tourmenté de Cardrak qui était a la hauteur du caractère de ses habitants.
Elle poussa un imperceptible soupir de soulagement en posant pied a terre dans la cours du château et rejoignis rapidement Harald qui les attendaient dans le hall d’accueil.
Elle attendit que Arius eut finit de parler et prit a son tour la parole.
- Je me suis permit d'outrepasser mes fonctions en créant une fausse missive que vous auriez envoyée a Arius Tomore, pour pouvoir l'approcher sans éveiller les soupçons. J'ai réussit, et la fausse missive a disparut.
Elle se redressa de toute sa taille.
- J'ai conscience d'avoir outrepasser mes fonctions, mais je l'ai fait en tout connaissance de cause, je ne pouvais laisser cet affront impunis, et si je vous ai blessé en agissant comme ça... Je m'en excuse mon roi.
Elle se tapa du poing sur le coeur et se mit au garde-à-vous, attendant la sentence.
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| | Elena Mudach
Partie IRLCrédit avatar : Elfe de sang Warcraft Double compte : Roxo Sombresang, Hirad Coeurfroid Vitesse de réponse : 1 Par jour
| | Sam 16 Nov - 0:55 | | | | Etait-ce une coutume récente que de manquer de respect aux souverains et d'ignorer les usages d'une rencontre avec le roi de Saline ? Les Glaces toutes entières semblaient en ces heures sombres résolues à l'anéantissement de ce que leurs ancêtres avaient maintenu debout tant de millénaires. Les démons avaient-ils insufflé quelque folie dans les esprits des voisins de Cardrak ? D'abord, des étrangers de l'autre continent, l'Aurore, et leurs aboiements égarés, et désormais... un barbare à la tête d'un village le menaçait et lui répondait sur le ton de l'amusement ? Arius Tomore n'avait peut-être aucune connaissance de l'histoire de cette cité, ou des habitudes de ses habitants, ou encore était-il simplet d'esprit... ou alors la vie n'avait plus la moindre importance à ses yeux ? Toutes ces questions ne trouveraient pas de réponses et enlisaient Harald dans une profonde colère. Qu'avaient-ils tous à tout détruire alors que l'ennemi prenaient leurs mers ? Le calme de Harald était comme le silence avant la tempête, si froid et imperturbable que la violence le suivant arrachait tout repère à ses opposants. Son interlocuteur pensait l'avoir vu tressaillir parce qu'il lui portait son torchon au visage ? Il n'avait rien vu, et l'intervention de son inconscient suivant était une invitation à prouver qu'on ne faisait pas une mince affaire du respect à Cardrak. Harald les pensait ignorants, irrespectueux, mais c'était un tout autre fait qui amenait ces hommes en ce lieu, et Elena lui exposa bien assez vite la supercherie.
Son général le fixait, alors qu'elle venait clairement de lui avouer avoir écrit en son nom, sans son consentement. La surprise ne lui arracha pas une grimace, mais sa colère sembla retomber soudainement, puis remonter en lui, brisant ses idées claires. Quittant du regard Arius, la prochaine victime de sa propre bêtise, Harald le planta dans celui d'Elena. Ce qu'il craignait et ressentait voir arriver se déroulait sous ses yeux. L'élève d'Albar, également maître d'Alrik, son propre fils, ne partageait plus que les traits de sa jeunesse et quelques fantômes de sa mémoire. La vaillante cardrakienne avait mutée, au fur et à mesure des années, pour devenir cette freylienne, bafouant la confiance de Harald comme Kerns avait bafoué la confiance de ses alliés. Elle était désolée de l'avoir blessé... mais se rappelait-elle encore où elle se tenait ? Quarante ans en arrière, Harald avait vu son père trancher de sa hache la tête de son propre général, à cette même place. Il n'y pas de place pour la faiblesse, avait dit le roi à son fils, alors que le sang de l'homme qu'ils avaient connu se répandait sur le carrelage et le salissait, comme ses mensonges avaient risqué de corrompre les rangs de sa propre armée. C'était une histoire différente de celle qui réunissait Harald et Arius en cette matinée, mais elle avait commencé de la même manière, avec un mensonge, et le souverain avait assez tiré de cette expérience passée pour ne pas laisser les usages de leurs ennemis devenir les leurs. Cardrak était forte, et elle ne s'abaissait pas aux tromperies ! Le roi avait une parole, dont personne dans les Glaces n'avait le droit de douter. Si ceux de Silena ou de Selian voulaient user de bassesses, libre à eux de délaisser leur honneur, mais Harald Wallah était bien résolu à faire comprendre qu'on ne pouvait se payer sa tête, ou le faire passer pour un menteur.
Impassible, aussi froid que le vent hurlant au dehors, Harald fit signe à ses hommes de se saisir du jeune porte-parole d'Arius, à la langue bien pendue. La scène se déroula assez vite et dans un silence tel que le jeune idiot ne vit rien arriver. Deux guerriers salinéens se saisirent de lui, le traînant jusqu'à l'autre bout de la pièce, vers les ouvertures murales, celles qui donnaient cette vue si splendide sur l'océan et son horizon. Chaque soldat avait compris de quoi il retournait ; le jeune siphilien aurait dû se taire, mais ses paroles avaient été trop irrespectueuses pour que le cœur de chaque fils de la cité ne se gonfle pas de colère. Ils brisèrent ses bras résistants avant de le jeter par la fenêtre, condamnant son corps à rencontrer avec fracas les rochers, cinquante mètres plus bas. Le cri s'éteignit aussitôt que le vent pénétra dans la pièce, et on referma bien assez vite la fenêtre. Abram n'était déjà presque plus rien, un vague souvenir tout au plus qui resterait dans leurs mémoires, le temps que Harald s'occupe d'Arius. Si son suivant ne représentait que l'insulte qu'il était, Arius était tout de même le chef d'une tribu, et sa mort ne pouvait être aussi simple, car sa tête serait un avertissement pour tous les traîtres.
Bjorn se tenait comme à son habitude sur le côté du trône, fidèle bras-droit, veillant à la sécurité de son roi comme personne. Harald n'eut pas à lui demander, tout semblait assez clair en cette matinée. Le roi s'empara de la hache de son garde du corps, soulevant l'objet comme s'il n'avait s'agit que d'un jouet et, avec cette démarche puissante qui le caractérisait, s'avança vers Arius, maintenu par d'autres fils de Cardrak. Il ne dit rien, seule l'arme parla, fendant l'air en un instant, aussi rapide qu'un faucon. Le corps alors tendu du siphilien se relâcha soudainement et, une fois de plus, le sang tâcha le sol uniforme du hall. On mit la tête de côté mais on se débarrassa du corps. Harald retourna sur son trône, rendant à Bjorn son arme puis, alors qu'on lavait le sol, fixa Elena.
Le roi semblait retenir ses ordres. Tous pouvaient deviner sa déception, mais il continuait de gratter sa barbe, indécis. Il connaissait Elena Mudach depuis longtemps... trop longtemps même. Sa fidélité pour leur nation, son courage et ferveur avaient été depuis toujours respectés, mais aussi certainement que ses traits s'étaient assombris, son esprit également. Plus violente, plus indépendante et solitaire... et indécente désormais. Harald regardait vers l'avenir. Cela faisait désormais un moment qu'Albar Tlassin avait été promu Maréchal des Glaces, et si certains considéraient que la présence d'une de ses élèves au poste de Général de Saline était une bonne chose, Harald, lui, voyait rouge. Cardrak luttait pour elle-même avant de lutter pour les Glaces, et même si le roi restait fidèle à ses alliés et aux traités qu'il signait, lui-même, Elena commençait à représenter un élément bien trop indépendant pour qu'il la laisse suivre cette voie.
« Bjergsen. » finit-il par dire, sa voix rauque brisant le silence sourd de temps en temps trahi par une serpillère qu'on essorait.
Depuis qu'il avait exécuté Arius, les hommes s'étaient rapprochés autour d'Elena, et elle-même devait se rendre compte de la tension qu'elle avait fait naître. Harald avait appelé Bjorn assez doucement pour que ce dernier puisse entendre son nom, mais assez fort pour que tout le monde ait entendu quelque chose. Le souverain était certain qu'il s'était fait comprendre de son bras-droit ; on ne pouvait plus qu'être surpris par les réactions d'Elena, il le mettait donc en garde.
Quittant sa réflexion, Harald donna l'ordre d'un mouvement du bras en direction de son général. Il n'eut pas à dire ces mots que les actes traduisaient bien mieux. On arrêtait Elena, avec l'espoir qu'elle comprendrait encore pourquoi.
« Notre honneur, Elena, est ce pourquoi nous nous battons, et le bien de notre peuple. Nous ne pouvons utiliser les armes de nos ennemis. Qu'arriva-t-il lorsque se dira que Harald Wallah est un menteur ? Je ne peux laisser la mémoire de mes ancêtres être bafouée par le mensonge. »
Harald n'avait pas d'autres choix. S'il avait tué le siphilien, il ne pouvait laisser courir son général qui avait mené Arius à lui. Pour l'exécution du chef de tribu, si les nouvelles de ce traité se propageaient, on crierait que le roi de Cardrak était un menteur. Pour sa mémoire, pour son peuple, Harald ne pouvait laisser Elena, car elle était cette goutte d'encre qui se propage dans l'eau pure et cristalline. Il fallait se couper de ses sentiments, et œuvrer pour le bien commun, répondre à ses devoirs.
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| | Harald Wallah
Partie IRLCrédit avatar : Double compte : Vitesse de réponse : De lente à très rapide
| | Sam 16 Nov - 9:04 | | | | Arius Tomore.. Il y avait bien longtemps que les siphiliens vivaient sur le territoire de Saline et si leur relation avec Cardrak n’était jamais allée plus loin que la cordialité on n’avait connu, de mémoire, de réels conflits entre les deux nations. Il avait suffi d’un détail, d’une simple idéologie naissante pour tout bouleverser : l’Aurore. Bjørn n’avait foncièrement rien à redire sur les idées du Giguêtre et des gens qui y avaient adhéré, néanmoins comme pour toutes jeunes idées fougueuses ils avaient fait les choses vite, et mal. Les conséquences s’étaient rapidement fait percevoir, en outre la présence du roi des siphiliens ici même pour.. eh bien, rien n’était officiel mais Bjergsen savait d’ores et déjà que les choses se termineraient mal. Il ignorait encore à quel point mais il prétendait assez connaître Harald pour savoir qu’on ne bravait pas Cardrak impunément. Cela ne l’attristait pas réellement : tout au plus était-il un peu déçu de voir que les meilleures intentions se retrouvaient gaspillées par les mêmes investigateurs remplis de bonne volonté du début mais le salinéen savait bien vite qui blâmer dans pareille situation. Il faisait partie de ces suiveurs, de ces gens qui donnait leur vie pour une cause et une personne qui en valait la peine ; Bjørn n’avait pas décidé de naître ici, dans la capitale de Saline, et d’être endoctriné dés son plus jeune âge pour la gloire de la famille royale, des siens et des terres qui deviendraient siennes mais il était pleinement maître de lui-même lorsqu’il s’agenouillait devant son monarque, lorsqu’il se tenait à sa droite dans la salle du trône comme sur le champ de bataille, lorsqu’il obéissait aveuglément à ses directives et injonctions diverses. Ce n’était pas simplement une patrie, un dogme pour laquelle il se sacrifiait mais également – sinon davantage – pour la personnalité qui rendait le tout cohérent et, immobile aux côtés d’Harald, il l’observa du coin de l’œil pendant quelques secondes avant de reporter son attention sur Elena et les deux siphiliens.
Les choses s’envenimèrent bien plus vite qu’il ne l’aurait imaginé lorsque Elena prit la parole ; l’impertinence d’Arius ne l’étonna outre mesure, aussi resta-t-il tout à fait impassible aux provocations de l’accusé, ne s’attendant guère à d’agréables surprises de la part de la plume qui leur avait envoyé la lettre qu’avait agité Harald un peu plus tôt. Sa générale, cependant, avoua une faute qui le laissa bien plus coi et il riva sur elle un regard à la fois étonné mais également critique au possible. Elle s’était permis.. d’outrepasser ses fonctions ? Et se permettrait dorénavant de l’annoncer avec légèreté, pire, fierté du devoir accompli ? Un arrière-goût âcre emplit la bouche de Bjergsen qui remua nerveusement les doigts : à l’instar de son Roi avec qui il en avait déjà discuté il se surprenait à douter d’Elena le temps passant, a fortiori depuis sa transformation étrange, et cette trahison à la mentalité Cardrakienne était, en outre, une preuve de plus du changement effectué chez sa Générale. Bjørn n’aimait pas ça. Bafouer l’image de son monarque était un déshonneur à ses yeux et s’il avait déjà pris du recul vis-à-vis de sa générale il semblait désormais dépité à la simple idée d’avoir à répondre à elle en tant que supérieure – même s’il n’était pas rare que certains salinéens le considèrent comme bien plus haut-placé qu’Elena, elle n’en restait pas moins techniquement plus élevée que lui hiérarchiquement parlant et le châtain respectait bien trop les grades pour lui manquer de respect. La jeune femme, cependant, venait de faire preuve d’un manque à son devoir que Bjergsen ne pouvait tout simplement pas cautionner ; il savait instinctivement qu’Harald était de son avis et prendrait ainsi les dispositions nécessaires, aussi resta-t-il silencieux, se contentant de froncer les sourcils en signe de désapprobation.
Les événements suivants étaient si prévisibles que Bjørn n’en sourcilla pas ; son quota d’étonnement ayant visiblement été destiné à l’imprévisible décision d’Elena il se contenta d’observer des gardes encercler le conseiller d’Arius pour mieux observer ce dernier, comme soucieux d’apercevoir une expression qui trahirait une appréhension, un regret quant au respect qu’il avait manqué de présenter à son Roi. Il n’avait pas besoin de regarder Abram se faire briser les membres et jeter par la fenêtre pour savoir ce qu’il y verrait : ce type n’était qu’un conseiller qui avait osé parler à l’homme qu’il servait d’une voix tremblotante, remettant par-là même en question toute l’abnégation dont il pouvait faire preuve pour lui. Bjørn n’avait pas de respect pour ce genre de personnes et les derniers cris qu’il poussa furent à l’image de ce qu’il restait de lui dans l’esprit des salinéens : brefs, pathétiques, délébiles. Ils commençaient déjà tous à oublier les traits de son visage hésitant lorsque, le sentant bien plus que ne le voyant, Bjørn laissa son Roi se saisir de son labrys ; tout au plus pencha-t-il légèrement sa tête sur le côté pour faire craquer ses cervicales, acteur indirect de l’exécution dont il allait être témoin. Le sang gicla en silence et les acteurs, déjà, s’affairaient à leur script, s’occupant de mettre la tête de côté et d’aller jeter le corps, plus loin. Déjà les serpillères faisaient disparaître les preuves et Bjergsen reporta lentement son attention sur Elena. Les siphiliens n’étaient plus qu’un vague souvenir désormais et l’affaire la plus délicate, le problème le plus dérangeant allait être abordé, il le savait. Il savait également que jamais Harald ne se permettrait de s’occuper de cela sans réfléchir et, une seconde, Bjørn se demanda quelles possibilités son Roi pouvait envisager en pareille situation.
Bjergsen. L’interpellé comprit immédiatement et détourna la tête, posant les yeux sur son hache dont gouttait encore l’hémoglobine de l’insolent. Il n’hocha pas la tête, il ne dit rien : en fait, rien ne laissait présager qu’il avait perçu le message qu’Harald avait voulu lui faire véhiculer. Pourtant, air de rien, presque nonchalamment, il se saisit de son arme du bout des doigts comme s’il ne s’agissait que d’un jouet et s’avança de quelques pas, faisant signe à un soldat de lui envoyer un torchon qu’il attrapa au vol. Là, tandis qu’Harald s’adressait à sa générale, il se mit à essuyer sa lame méticuleusement, la tête légèrement penchée vers son arme de manière à pouvoir capter du coin de l’œil tous mouvements susceptibles de l’interpeller. Ce pouvait être perçu comme un geste anodin mais son déplacement avait tout de stratégique : désormais quelques petits mètres devant le trône, bien qu’en biais de manière à ne pas s’interposer dans le champ de vision du Roi, il lui était possible de s’interposer entre Elena et ce dernier si la jeune femme se décidait à tenter quelque chose d’idiot. De la même manière, son labrys déjà en main, il n’avait qu’un mouvement de bras à faire pour opposer son arme à son fléau si elle le dégainait ou pour lui trancher le poignet si elle fonçait tête baissée. Silencieux, attentif et nerveux comme pouvait l’être un garde du corps soumis à la constante adrénaline du danger, Bjergsen écoutait sagement, prêt à parer toutes les éventualités.
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| | Bjergsen Jansson
Partie IRLCrédit avatar : aenaluck.Double compte : Vitesse de réponse : Lente.
| | Dim 5 Jan - 20:26 | | | | Les deux morts n'émurent pas plus que ça Elena, bien au contraire. Cela la fit même sourire, ç’avait été rapide et propre. Encore une preuve de l'efficacité des troupes des Glaces, un coup, un silence, on passe a autre chose. Les meurtres se faisait de manière organisée, presque mécanique, enfin un meurtre, un assassinat politique ou l'élimination d'un partit adverse, c'était la même chose pour tout le monde. Une mort est une mort. Point finit, on passe a autre chose. Elle s' étira lentement en arrière pendant que tout se mettait en place autour d'elle, elle ne put s’empêcher de laisser éclater un petit rire cristallin qui résonna longuement dans la salle silencieuse. Elle reprit finalement une attitude plus digne et regarda chaque garde dans les yeux, avant de finir par le planter dans celui de Bjergsen, elle haussa un sourcil en voyant la position que se dernier avait prit et perdit un peu son sourire.
- Vous pensez vraiment que je vais tenter quelque chose contre vous mon roi ? Alors que je n'ai aucun avantage tactique, si ce n'est le fait que je sois plus proche de vous que la masse de garde, Bjergsen est là, oui, mais sa position laisse un peu a désirer, oui il peut m'interceptée comme il le souhaite, mais seulement si je fonce sur vous, hors si je décide pour... Je ne sais quelle raison ? De fuir dans l'autre sens, pour lancer un javelot de glace ou une boule de glace, il ne pourra s'interposer a temps. Mais on n'est pas la pour parler de stratégie, n'est ce pas ?
Elle se tourna lentement vers la table, détacha son fléau avec des gestes lent, une main en l'air pour signifier qu'elle n'avait aucune intention belliqueuse, et posa ses armes une a une sur cette dernière, elle se retourna finalement et s'avança vers Harald, elle mit genoux a terre et frappa violemment son poing sur son cœur, faisant raisonner son armure de glace dans la pièce.
- Qu'allez vous faire de moi ?
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| | Elena Mudach
Partie IRLCrédit avatar : Elfe de sang Warcraft Double compte : Roxo Sombresang, Hirad Coeurfroid Vitesse de réponse : 1 Par jour
| | Dim 19 Jan - 6:49 | | | | Que faire d'elle ? C'était une bonne question. Elena avait trahi sa confiance, et si Harald allait avoir besoin de quelque chose dans les mois à venir, il s'agissait bien de personnes de confiance. Bien entendu, il avait Bjorn à ses côtés, son fidèle bras droit en qui il pouvait placer sa vie sans l'ombre d'une hésitation, et quelque part plus fidèle que son propre fils aux enseignements que tentait le roi de propager chez les siens. Alrik... Si quelque chose arrivait au souverain Cardrakien, alors sa descendance prendrait sa place sur le trône, et quoi de pire qu'une imprévisible générale pour couronner le tout ? Elena n'avait plus sa place à la tête de l'armée Salinéenne.
« Tu es démise de tes fonctions, annonça-t-il en même temps que les gardes entouraient l'ancienne générale de Saline. »
Le roi était triste, quelque part, que cette rage se soit emparée de cette jeune fille qu'il avait vu grandir. La frêle Elena s'était faite une place dans la hiérarchie des Glaces, son nom avait grandi en même temps qu'elle et, par un mauvais coup du sort propre à cette période mystique et inquiétante, était devenue un danger pour ceux et celles qu'elle avait juré de protéger. Son humanité disparaissait progressivement, et il n'aurait pu attendre plus longtemps encore ; le pays était en proie à une folie d'avant-guerre terrible. Le cas d'Arius venait d'être réglé, et Harald s'apprêtait à rendre son verdict quant à la cadette Mudach.
« Tu seras dès demain portée jusqu'aux limites de notre territoire, aux frontières de la toundra. Ton exile prendra fin dans un an. »
Harald mettait en pratique une ancienne sanction commune aux salinéens, mais également aux peuples de Sahawi, dont il avait lu quelques descriptions de leur désert dans des ouvrages voués à sa géographie, lorsqu'il était plus jeune. Qu'il s'agisse du désert brûlant du nord, ou de la toundra glaciale du sud, une période d'exile de quelques jours suffisait à promettre à l'individu une mort aussi horrible dans un cas comme l'autre. Cependant, et Harald n'en était pas inconscient, Elena avait largement de quoi se faire au blizzard et aux conditions extrêmes de cette région dédaignée des peuples des Glaces dans leur majorité. Enfin, dans un mouvement rapide du bras balayant la salle de droite à gauche, Harald ordonna qu'on emmène l'exilée.
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| | Harald Wallah
Partie IRLCrédit avatar : Double compte : Vitesse de réponse : De lente à très rapide
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