Les plaines étaient grandioses à cette période de l'année bien qu'un peu chaudes pour le néphilime. Svan volait tranquillement au dessus des nuages cherchant sa destination avec intérêt, il avait une mission à durée indéterminée et se demandait concrètement qui il devait protéger. Il n'avait que peu de regard pour les camps, il était plus ou moins au dessus de ça, sa seule motivation pour le moment c'était l'argent bien qu'il n'en faisait concrètement pas grand chose. Cette prochaine prime lui permettrait probablement de mieux se poser à Drayame et au final, c'était pas une si mauvaise chose. Mais ce qui avait le plus impressionné Svan, c'était qu'il avait reçu deux messages ce matin là, deux messages qui n'étaient pas transportés par des hommes mais qui l'avaient bel et bien trouvés tout seuls. Le premier message s'était dessiné en lettre de flammes miniatures à la surface de l'étang à coté de sa couche. le message avait rendu Svan perplexe mais il se doutait qu'il ne pouvait pas refuser celle-ci. Il haussa les épaules, il ne pourrait probablement pas la faire mais peu lui importait aucune récompense n'était signalée. Puis il reçu une missive qui semblait voler toute seule comme un papillon, les mots étaient très énigmatiques, il devait protéger une femme si il avait bien lu pour une durée indéterminée, elle aurait eu vent d'un assassin de vampire qui l'aurait prit pour cible, Svan soupira, il ne savait jamais à quoi s'en tenir avec les buveurs de sang...

Svan piqua légèrement pour passer sous les nuages, il remarqua finalement le lieu griffonné sur le message qui lui servirait aussi le laisser passer à l'entrée du château. Svan se posa à une centaine de mètres loin des yeux indiscrets, ferma son œil droit et se dirigea vers la route pavée du château. Le soleil déclinait déjà à l'horizon. Svan marchait tranquillement quand il sentit une présence dans les bois, une présence familière, sans réellement se demander pourquoi il avait ressentit cette présence, il l'avait surement rêvée. Svan arriva finalement en face de deux gardes qui lui posèrent leurs lance sous la gorge. Svan fronça les sourcils. C'était normalement le moment où il était censé montrer son laissé passer mais là pour le coup, il voulait tester ses nouveaux collègues. Svan saisit les deux manches des lances et les frappa à la tête avec la partir contondante de leurs armes. Les deux gardes furent sonnés sufisemment longtemps pour que Svan passe entre. La garde semblait être renforcée ici. Svan marcha entre tous qui se mettaient en position d'attaque et sortit son enveloppe qu'il donna à la première servante venue. La servante regarda le papier avec les yeux écarquillés. Svan poussa un long soupir de lassitude et frappa à la porte. Un major d’homme ouvrit la porte et regarda la lettre. Il lui dit alors de sa voix grinçante. "Entrez Milor. La comtesse de Nyrianès vous attends." Svan fronça les sourcils, il n'était pas du tout un lord encore moins un noble de bas étages, c'était un vagabond de glace autant dire encore moins qu'un villageois, la seule chose qu'il avait c'était sa maitrise de la situation peut importe comment elle se présentait et sa renommée grandissante en temps que mercenaire de talent. Svan se laissa emmener dans une salle où une magnifique femme l'attendait dans une salle totalement fermée à la lumière. Svan prit la parole avant qu'elle ne le lui autorise, il n'avait cure de la noblesse, lui ce qui l'intéressant, c'était la valeur des gens aussi bien du bon coté que du mauvais. "Vas falloir que vous revoyez vos gardes, je n'ai eu aucun mal à en assommer deux... " Svan n'avait pour le moment pas dévoilé sa nature de néphilime et ne comptait pas le faire s'il n'en était pas obligé.

Depuis quelques temps déjà, Tiana de Nyrianës avait songé, plus d'une fois, à se prendre un garde du corps efficace. Elle avait l'impression que sa vie était perpétuellement en danger, depuis la tentative d'enlèvement jusqu'à la visite de deux agents de l'Empire, ces derniers ayant - peut-être - cherché à la coincer comme adoratrice de Nayris.

Un soir, elle en discuta sérieusement avec son fidèle majordome, James, qui était toujours de bon conseil et qui avait sa sécurité à cœur. La preuve, il avait pris l'initiative de renforcer la garde après le départ des agents de l'Empire. Le vieil homme, qui connaissait l'engouement de sa maîtresse pour Nayris, tenait à elle comme à la prunelle de ses yeux, sa famille ayant servi celle de Tiana depuis des générations, et vouait comme elle une méfiance envers l'Empire qui avait fini par se muer en haine profonde. James apprécia l'idée du garde du corps, et raconta à sa maîtresse qu'il avait entendu parler d'un mercenaire idéal. Surtout qu'en ce moment, l'Empire n'était plus la priorité de Tiana, mais une étrange chasseuse de vampires qui avait en première victime désignée Roxo Sombresang, son cousin qu'elle avait retrouvé depuis peu...

En prévision de la possibilité que cette chasseuse vienne lui rendre visite, James convainquit Tiana d'envoyer un message au mercenaire, et ils attendirent sa venue, qui fut prompte. En effet, quelques jours plus tard, il arriva, presque comme une fleur. James l'accueillit d'un :

Entrez Milord. La comtesse de Nyrianës vous attend.

Il le mena jusqu'à Tiana, qui l'attendait dans son salon, coupé de la lumière du jour. Elle n'eut pas le temps de lui donner la permission pour parler qu'il déclara :

Vas falloir que vous revoyez vos gardes, je n'ai eu aucun mal à en assommer deux...

La comtesse sourit et lui répondit d'une voix douce :

Au moins, vous me donnez la preuve que c'est nécessaire, même si je leur fais confiance pour garder mes terres. Mais j'ai besoin de quelqu'un qui serait en mesure de me protéger moi, quand je me promène sur mes terres ou ailleurs... Etes-vous ce que je cherche ? Ou dois-je me tourner vers quelqu'un d'autre ?

Svan fixait la femme sans réellement penser grand chose, tout ce qu'il savait c'était que cette femme avait besoin de son aide. Il devinait à la luminosités de la salle que la femme était une vampire, après tout, quoi d'autre pouvait vivre dans une telle maison aussi fermée la journée? Svan n'avait aucun doute quant à la race de la femme. Au moins, vous me donnez la preuve que c'est nécessaire, même si je leur fais confiance pour garder mes terres. Mais j'ai besoin de quelqu'un qui serait en mesure de me protéger moi, quand je me promène sur mes terres ou ailleurs... Etes-vous ce que je cherche ? Ou dois-je me tourner vers quelqu'un d'autre ? Finalement, il n'avait donc pas besoin de se vendre plus mais dans la salle si peu éclairée, il ne pouvait la voir comme elle le voyait et il préférait distinguer les visages des personnes avec qui il discutait. "Vous savez ce n'est pas très poli de rester caché dans l'obscurités. Que ne voulez vous pas que je sache ou vois." Svan ouvrit alors son œil droit qui se mit à luir dans la pénombre comme une petite flamme d’allumette. Svan voyait à présent la femme assise dans son large sofa.

Il s'avança vers elle et se posa sur le sofa qui faisait face. Il se laissa tomber dedans et écarta ses bras sur le dossier comme si il était chez lui. Il passa ensuite sa cheville droite par dessus sa cuisse gauche et fixa la femme d'un air satisfait. "Moi je ne suis pas contre l'idée de vous protéger. La seule question que je me pose c'est pourquoi le ferais-je?" Svan détestait s'engager dans quelque chose à l'aveuglette. Il se doutait que probablement ce fusse à cause de son vampirisme mais il ne voulait laisser aucun détails au hasard. C'était amusant de voir qu'en fait, ce n'était pas Tiana qui faisait passer une audition à Svan mais bel et bien l'inverse. Il ne pouvait se permettre de s'engager dans un combat qui ne le concernait pas, enfin pas sans la clause argent bien sure. "Au fait je vous vois." Svan lança un petit sourire à la femme qui était face à lui. Elle portait une robe bleutée se mariant parfaitement avec sa simlhouette mais Svan se doutait qu'une comtesse se devait toujours bien présenter. Svan espérait qu'il ne devrait pas se re-fringuer aussi car l'idée lui déplaisait au plus haut point et personne n'arriverait à lui forcer une tenue.

Svan relacha alors son attitude détendue toujours sans attendre que la femme parle, il reposa son pied par terre et se redressa, il posa ses coudes sur ses jambes et fixa la femme droit dans les yeux. "Bien, comtesse de Nyrianës, y a t-il quelque chose que je dois savoir? Des antécédents sur ce qui aurait pu vous pousser à renforcer la garde et d'engager un mercenaire?" la question induisait que Svan avait déjà accepté, malgré ses air de mauvais bougre, il ne pouvait refuser la garde d'une femme, même si elle fut une vampire. Une très jolie vampire si on voulait son avis.