Aujourd'hui d'un pragmatisme et d'une indifférence caractérielle, Lennart n'a cependant toujours été ainsi : cela résulte en effet de son reniement familial. Élevé dans une famille où les femmes sont bien souvent talentueuses et redoutables, être né avec un bout de chair en plus ne lui a donc point conféré de privilège - contrairement à d'autres.
Ainsi, malgré que ce fut sa mère qui s'occupa essentiellement de son éducation, Lennart était destiné à devenir un homme doué avec les armes, capable de se trouver un bon parti, en accord avec le désir secret de sa famille de pouvoir rivaliser avec la branche principale.

Cependant, son statut de paria l'a amené à reconsidérer son héritage et par une volonté de rejeter ce qu'il arborait désormais, il s'efforce depuis à devenir un tout autre personnage que "Aldarik Arachnéa, premier cousin d'Ayel"...
Appréciant la compagnie de ses pairs, Lennart est sociable bien qu'accordant difficilement sa confiance. Si certains le qualifieront d'homme dénué de tact, la franchise est pour lui une vertu cardinale qu'il tente au mieux de préserver, telle la suprême contradiction avec la versatilité et la ruse de sa famille. Bien souvent ses connaissances l'auront rencontré la première fois au cours d'une joute verbale se poursuivant par un combat : peu importe le risque, Lennart se plait à confronter ses idées à autrui, ou simplement jouir d'une discussion riche avec un érudit. Cela n'implique pas qu'il soit particulièrement plus intelligent que le commun des mortels.

En temps normal mesuré et réfléchi, Len ne s'emporte que lors de ces fameuses joutes verbales ; c'est là une des rares occasions de le voir tirer le fer pour une raison aussi futile -aux yeux d'autrui évidemment, car ses idées revêtent une importance quasi-vitale aux siens. "Les idées font l'homme".
Mais un de ses grands défauts (si l'on omet son arachnophobie...) est sans doute son aversion pour les femmes dominantes, qu'elles le soient par leur condition ou leurs compétences... Tandis qu'il se comportera de manière maladroite -digne d'un parfait jouvenceau- envers les douces et délicates jeunes femmes.

Goûts : Sans raison particulière, il a une préférence pour les couleurs chaudes qui l'apaisent. C'est sans doute pour cela que ce grand enfant (armé de deux sabres toutefois...) ne peut résister à la vue d'une friandise sucrée. S'il n'a d'affection pour aucun lieu en particulier, il y a bien un endroit qu'il hait : la Terre familiale... tout autant que les araignées. Après tout, comment aimer ces immondices sur pattes, velues, crochues, retorses et... Bref.
Côté cœur, il a une nette préférence pour les femmes douces, peu importe leur condition de naissance ou de vie. Peut-être recherche-t-il ainsi inconsciemment la figure maternelle apaisante qui lui a manqué durant son enfance. Mais la vue une combattante aurait plutôt pour effet de le faire fuir. De mauvais souvenirs.

Passe-temps : Le plus souvent en train de s'entrainer à l'épée, Lennart est cependant un féru de joutes verbales ou même tout simplement de discussions d'érudits. Non à cause d'une particulière intelligence, mais pour le simple plaisir de réfléchir sur le monde qui l'entoure - ou de rassurer son égo ? Qui sait.

Attitude : S'il n'a de raison juste de dégainer, Lennart n'engagera pas un combat. Il  est de ces personnes favorisant le parlé dont on tire bien plus souvent des bénéfices qu'une bataille à mort. Néanmoins, il n'est pas lâche et ne fuira pas un duel : se clamant homme d'honneur, il n'attaquera pas non plus un adversaire sans défense -cela étant lié avec son aversion pour les assassins.
Quand toutefois la situation impliquerait une défaite inéluctable, Lennart choisira de fuir le combat si cela ne va pas cependant à l'encontre de son sens de l'honneur.
Donc, tant que son honneur n'aura pas été mis en question (insultes par exemple), Lennart n'interviendra pas. Il ne faut malgré tout le considérer comme un preux chevalier : il est un mercenaire. Qu'un contrat lui indique d'attaquer telle ou telle personne et Lennart n'hésitera pas à combattre voire tuer. De même, une personne en détresse n'ayant rien à lui offrir le laisserait indifférent... Nous sommes tous destinés à mourir un jour où l'autre, donc autant ne pas risquer la sienne inutilement. Exception faite des femmes faibles évidemment.
Autrement, sa condition ne lui permet pas de cracher sur l'argent, aussi tout mercenaire qu'il est, Lennart pourra en venir à accepter de travailler en tant que garde du corps, simple garde ou encore soldat.

Style de combat : Len manie deux flyssa et de ce fait, possède un style de combat plus offensif que défensif. Il compte en autre sur la rapidité à défaut de la force, et sera donc plus apte à lancer de multiples attaques de faibles dégâts que quelques unes ayant de lourdes conséquences : ce style nécessite de sa part une bonne endurance mentale et physique, bien que sur ce dernier point, Lennart est loin d'être talentueux.

Né Arachnéa, Aldarik Lennart était le premier enfant issu de la seconde branche, donc premier cousin de la fameuse Ayel, figure idolâtrée par la plupart des membres de la famille... Mais peu par la seconde branche issue de Merinda. Sa position d'héritier lui a valu une enfance difficile, sous l'autorité indiscutable de sa mère : très jeune, il débuta ainsi l'apprentissage des armes en même temps que celle de l'éloquence, seul élément de son éducation qu'il ne rejettera pas par la suite.
S'il n'avait guère souvent côtoyé sa chère cousine Ayel, il en était venu à la détester pour les conséquences que sa simple existence entrainait... Telle que cette pression permanente exercée par sa famille, porteur de l'espoir d'accroître la puissance de la seconde branche. Malgré cela, Lennart était de ces enfants tranquilles, sages, qui ne créent pas inutilement des soucis.

Ce fut lors de son cinquième anniversaire que se déclara sa fameuse arachnophobie : les invités étant tous des Arachnéa, on ne pouvait plus compter le nombre de familier velus présents... Et encore, cela n'aurait été suffisant pour le traumatiser, étant né dans ce quasi-culte pour les araignées. L'évènement décisif vint lorsque les adultes jugèrent bon de laisser leurs progéniture "jouer" ensemble. Evidemment, on ne nait point Arachnéa sans développer par la suite un certain goût pour la violence, qu'elle soit verbale, physique ou plus subtile encore...
L'ennui faisant son office parmi la jeune populace, Lennart, guère aimé de ses cousins ou de ses propres frères et sœurs pour son manque d'enthousiasme concernant les choses puériles, fut choisi afin de jouer la cible. Les autres incarnant en toute logique les tueurs à gages ou autres assassins, tels leurs parents vénérés. Autant cette mise à l'écart ne le blessait pas vraiment, autant la torture qui s'ensuivit eu quelques répercussions sur sa stabilité mentale : cousins et cousines le balancèrent tout simplement aux araignées, afin qu'elles aussi puissent se divertir.
Depuis, Lennart garde une certaine phobie envers tout ce qui s'apparente à ces insectes (et une aversion marquée envers les membres de la famille).

Être arachnophobe dans la branche secondaire où l'acquisition d'un familier était importante ne pouvait donc lui présager un glorieux avenir parmi ses semblables. En effet, la quinzaine approchant, Len n'avait toujours pas établi de lien avec une quelconque araignée, même la plus petite et ridicule qu'il soit.
Et ce fut à l'aube de ses dix-huit ans que ses parents prirent conscience que ce rejeton leur apportait plus de disgrâce que d'honneurs.
On le jeta alors tout simplement à la porte.

Avec seulement sa tenue de nuit comme seule protection envers la faune hostile de Terre, le petit Len, malgré son physique de bretteur d'un niveau assez satisfaisant, était condamné à mourir dévoré, de faim, assoiffé, de froid ou encore agonisant suite à une chute mortelle. Il était alors en âge de comprendre la nouvelle tournure que prenait son rapport à sa famille.
Ce dernier programme écrit par ses géniteurs aurait trouvé sa fin prévue si Len n'avait pas eu la chance de faire la rencontre de Sigurd, un indépendant vivant du mercenariat. Cet elfe quelque peu marginal avait décelé chez Lennart ses aptitudes au combat ; et la pitié intervenant, il ne put le laisser ainsi à une mort certaine. Tous deux voyagèrent essentiellement en Terre, la flore foisonnante étant un critère nécessaire à la survie de Sigurd (selon ses dires...).

Alors que le jeune Len atteignit ses vingt-cinq ans, son protecteur mourut.
Pour quelles raisons, il l'ignorait. La seule certitude était que son ami n'avait pas connu une mort naturelle... par conséquent, était-ce là l'œuvre de quelque assassin ? Lennart n'avait nul indice, aussi la quête d'une vengeance aurait été plus dangereuse que certaine de trouver un terme.

Il reprit donc la route, ses deux flyssa pour seule compagnie, à la recherche d'un but, et qui sait, d'un groupe auquel appartenir et confirmer son existence.