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 Un p'tit bout de torture.

 
Un p'tit bout de torture. Sand-g10Sam 29 Juin - 23:56
Citation :
Ton assistant a, par mégarde, renversé un verre d'eau sur ton recueil "La Peste". Tu le fouettes en place publique. Peu de temps après, une sublime femme, au-delà de tes goûts, une ange, passe devant toi, ayant entraperçu ton acte. J'aimerai voir la sensualité transparaître de ton perso sans que cela vire à l'érotisme. Comment s'y prend-t-il à peine l'acte de punition terminé ?

Aashadon était assis sur son fauteuil à porteur. Et il prenait du plaisir, oui il prenait du plaisir à voir son assistant se faire laminer en publique. Chaque coup de fouet entraînait une giclée de sang. Les bourreaux changeaient de type de fouet à chaque hurlement et supplication de la victime. C’était pourtant une belle journée, le soleil brillait, les oiseaux chantaient … Tout ce que Aashadon détestait en ce monde. Que cette race humaine pouvait être naïve… Et chétive ! Faire tomber un verre d’eau sur ses écrits de « La Peste » ! Les exemplaires étaient rares depuis qu’ils avaient été interdits. Et les démons en raffolaient, le peu de stock s’écoulait facilement… Ce livre valait un prix d’or ! Du moins il valait bien plus que la misérable humaine de cet assistant … C’est pourquoi Aashadon avait pris la décision de faire fouetter publiquement cet être misérable. Beaucoup de personnes avaient été sorties de chez eux pour regarder l’odieux spectacle. La plupart des gens ici présents regardaient donc leur pied ou bien fixaient l’archevêque qui prenait un plaisir à fixer le jeune homme qui gisait à terre dans une mare de sang et de déjections. L’homme de clergé eut un rire dément quand du sang gicla sur son visage pâle. Puis d’un geste de la main il arracha un mouchoir de la main d’un de ses hommes, il s’essuya le visage.
« Faites donc intention, être infâme, quand vous frapper ! Ne salissez donc pas votre archevêque ! » Criait Aashadon d’un regard dur et énervé. Quand l’archevêque était dans ce genre d’humeur, n’importe qui pouvait se retrouver au côté du jeune assistant, y compris les bourreaux eux-mêmes.
Les gens étaient habillés pauvrement... De plus en plus d’ailleurs, l’impôt n’était pourtant pas assez élevé au goût du démon. Et cela mettait en colère l’archevêque, comment pouvait on s’habiller aussi pauvrement quand on savait que les impôts ne lui permettaient pas de se faire construire un château sur mesure, digne des plus grands architectes…
Ce fut peu de temps après que le cœur du jeune homme lâcha sous la douleur. Alors qu’un petit prêtre se levait pour faire un discours et l’extrême onction du jeune homme, Aashadon laissa son regard se balader dans la foule. Un petit tic agitait Aashadon quand il était énervé ou excité, une sorte de clignotement de l’œil gauche.
Il passa son regard parmi les passant et ceux qui devaient être les spectateurs de la scène.
Son regard fut attiré vers une jeune femme d’une grande beauté. Elle avait beau ne pas être de sa race, elle avait beau être d’une race inférieure … Il était vrai qu’elle était très belle.
Le regard de la jeune femme était fixé sur le cadavre de l’assistant. Elle avait l’air triste. Aashadon excisa un sourire sur ses lèvres fines. S’enfonçant dans son lourd fauteuil l’archevêque fixa longuement la jeune fille.
Au bout d’un moment la jeune personne sa tourna vers lui, et ce fut avec stupeur qu’elle remarqua par qui elle était fixée. Mais contre toute attente elle résista, regardant le démon droit dans les yeux, il lisait clairement la peur dans ses yeux mais il voyait une certaine rébellion. Une jacquerie de son esprit sur son bon sens. Le regard de l’archevêque pénétra le regard de la jeune fille comme pour entrer dans son esprit, non il n’en avait effectivement pas le pouvoir, mais il aimait laisser croire plein de choses sur lui.
Il était désormais temps de rentrer. Le massacre était terminé.
Aashadon fit venir un homme de main vers lui pour qu’il fasse venir la jeune femme jusqu’à l’habitation bien gardée de l’archevêque. Le voyage fut sympathique pour l’homme de clergé, en effet, la jeune femme apeurée mais digne suivait le cortège en fusillant du regard l’archevêque.
Sur le passage du fauteuil à porteurs les gens s’inclinaient, baissaient le regard ou même pour les plus fervents d’entre eux, ils s’inclinaient jusqu’au sol. Le démon bénissait les passants d’un air occupé. Ce n’était que la plèbe, ce n’était que des êtres inférieur qui ne pouvaient comprendre le but d’Aile Ténébreuse ici-bas, ce n’était que des humains pour la plus part… De sales humains idiots, naïfs qui ne pensaient que de manière collective et stupide. Des êtres qui même physiquement étaient voués au projet de leur extinction … Si seulement ils ne pullulaient pas autant !
On arrivait à la demeure de l’archevêque, les passants qui voyaient la jeune femme entrer entourée de gros bras dans la maison du démon pensaient qu’elle ne sortirait jamais d’ici…
Une fois rentré Aashadon fit sortir les hommes de mains pour qu’on le laisse seul avec la jeune femme. Il enleva l’aube qui recouvrait ses vêtements noir ébène qu’il portait habituellement. Il déposa sa mitre et son bâton d’évêque à côté d’un petit miroir placé dans une pièce sombre qui lui servait de chambre.
L’archevêque fit face de toute sa hauteur à la jeune femme.
« Vous êtes quelqu’un d’horrible. » dit-elle d’un seul coup, en regardant fixement Aashadon, le regard apeuré.
Le démon ne répondit pas, ni ne rétorqua pas. Habituellement si quelqu’un lui avait dit cela la personne en question aurait souffert sous la torture pendant des jours entiers. Mais aujourd’hui le tyran n’était pas là … Ou du moins pas tout à fait.
Il s’approcha lentement de la femme en la regardant dans les yeux jusqu'à ce qu’elle baisse les siens. Il était désormais en face d’elle.
Un sourire se traça sur le visage pâle du démon, un sourire qui pouvait sembler être un franc sourire si on ne connaissait pas la personne. Puis une larme coula le long des joues de l’archevêque. Il releva doucement la tête de la jeune fille vers ses yeux plein de larmes.
La jeune femme fut surprise, un regard étonné se fit sur cet être fragile. Dans un élan d’émotion elle s’apprêta à essuyer les larmes d’Aashadon, mais se ravisa... Elle était bien devant l’homme qui avait fait assassiner avec rire un jeune garçon.
Comment une humaine pouvait-elle avoir eu un élan de telle générosité ? Peut-être n’était-elle pas tout à fait humaine au fond ? Peu importait, elle plaisait au démon, et le démon avait toujours ce qu’il voulait.
Il prit doucement la main de la jeune naïve et essuya ses larmes avec. Un sourire plus profond, plus saint, se dessina alors sur les lèvres d’Aashadon. Ce sourire se voulait être une invitation à l’amour, à la joie, au repos. Elle essaya les larmes du démon par elle-même, étonnée et rougissante. Il caressa alors le coup fin et doux de cette jeune femme. A ce moment il se recula, regardant plus fermement cette frêle et fragile jeune femme.
Aashadon se retourna et s’assit sur son lit et attendit au fond de la pièce.
Elle vint, et la nuit fut courte.

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