Le caractère d'une personne est toujours durs à décrire et encore plus quand il s'agit de soi-même. Le ton et les mots employés pourrait vous donner en l'espace de deux secondes la tête digne d'un grand vantard, mais puisqu'il faut le faire, on va dire que je n'ais pas le choix. Je suis asser colérique, même si les années m'ont énormément calmée sur ce plan là. Par exemple, jeune, un seul mot de travers aurait suffit à me faire hirisser les poils pour entrer dans une rage folle. Maintenant, il en faut certes plus, mais je trouve quand même que pour mon âge je pourrais parfois rester plus calme. Le stress ne me va pas, c'est pour cela que j'ai tendance a tout prendre à la légère. Je vais voler quelque chose de bien gardé ? Ah oui ? Oh ! Ce n'est rien de bien important alors, je peu échouer. Cet aspect la, ma malheureusement pas toujours attiré la chance mais grâce à cela je ne fais pas d'erreur du à mon stresse, ce qui est mille fois mieux si vous voulez mon avis.

Je suis solitaire parce que je n'ais pas d'autre choix, je ne me vois pas m'encombrer d'un môme abandonné et encore moins d'un adulte. C'est pénible et prise de tête, je préfère parler avec ma monture, elle au moins elle ne va pas me faire une montagne pour peu. J'aime être accompagnée de personne avec un minimum de cervelle pour ne pas s'emporter à cause d'une averse de pluie qui tombe au mauvais moment. Pour faire cours, à ce moment-là je pars et sans demander mon reste. Le monde vous énerve ? Et bah devenez ermite et vivez seul dans votre petite maison et voilà tout et encore... Après mure réflexion, cette option n'arrangerait en rien à votre situation.

Enfin de compte mes défauts peuvent être pris pour des qualités par certain et vis versa. Je suis aussi tête en l'air, bon, cela est un défaut immense si vous voulez mon avis et ça ne ma pas toujours fais du bien. Surtout quand il s'agit d'un truc important, par exemple... mon contrat que j'avais mis de côté pour un autre et que j'ai finalement oublié. Dans ces moments-là, mes clients ne sont pas franchement content. J'aime voyager, je ne resterais jamais au même endroit plus d'un mois, sauf peut-être pendant l'hiver. Je hais franchement cette saison que je trouve bien trop ennuyeuse.  C'est mignon quand on est enfant mais quand on est adulte, que l'on marche des heures, que nos bottes troué finissent trempées et nos pieds congelés on finit vite par en avoir assez !

Je pense que comme vous avez pu le voir, je critique énormément et cela, même avec l'âge ce n'est pas parti et ça ne risque pas ! Si vous n'aimez pas ce côté là de ma personnalité, ne me côtoyez pas et voilà tout. Je tiens juste à préciser que ce n'est pas parce que je critique que c'est "forcément" négatif !

Histoire Assise sur ma monture, je suivais le convoi en regardant autours de moi. Les bandits pouvaient venir de partout. Sur ma droite ou sur ma gauche, devant moi ou derrière moi. A l'avant le convoi avançait lentement, sur le banc, un homme grassouillet et à demi-assis, tenait les rênes. Comment pouvait-on faire confiance à un homme aussi misérable ? C'était peut-être pour cela qu'on avait besoin de personne comme moi. Cet homme est très facile à mettre de côté en fin de compte. J’étais certaine que si un homme avec une dague venait vers lui, il fuirait comme une fillette se cacher sous les jupons de sa môman. Comment en étais-je arrivée là ? C’est dans des moments comme ça  où je me dis que j’aurais peut-être du rester au temple.


Je me souviens encore du veille homme qui était venu me chercher chez moi. Je jouais avec la peau des carottes qui venait d’être épluchée quand il rentra à la suite de mon père. Je l’aimais bien mon père, il rentrait toujours avec une histoire à me raconter avant de dormir. Ce jour-là, il souriait mais assez tristement. Ma mère reconnu tout de suite l’homme, pourtant moi je ne savais pas qui il était. Il s’accroupit devant moi et me parla gentiment, je ne me souviens plus vraiment de quoi mais il souriait, puis mes parents hochèrent la tête. Je ne me souviens plus vraiment du reste, puisque cela remonte à présent à plus de cent ans et encore... En tout cas, je fus admise au temple ! En tant que novice, bien-sûr et il y avait avec moi plusieurs petits enfants tous doté eux aussi de pouvoir magique. Super, n'est-ce pas ? Le petit hic, et je m’en rendis vite compte, fut que je n'avais pas la même magie qu'eux justement. Ils pratiquaient de la magie avec des arcanes. Je ne me rendis pas tout de suite compte que je n'avais pas le même style de magie qu'eux puisqu'au début on nous expliquai plutôt la vie au temple et je pense vous épargnez toutes les règles qui ont été dites... Le jour fatidique arriva malheureusement.
Alors que l’on apprenait un arcane assez simple à effectuer, le maître nous enseignait les gestes et les règles pour utiliser cette magie et tout paraissaient simple et facile à réussir. Alors, quand ce fut à notre tour d’essayer, c’est de bon cœur que je me mis à la tâche ! Oui mais voilà, je ne réussis pas. Les élèves autours de moi me regardèrent avec insistance, on avait pourtant tous passer un examen, il était donc anormale que je ne réussisse pas, les rires commencèrent à fuser autours de moi, et ce fut donc pour les faire taire que je me servis pour la première fois devant eux de mon feux. Rien de bien difficile, je fis juste crépiter un petit feu sur la table du surdoué et l'éteignit avant que les flammes  ne ravagent pour de bon sa table. Cette démonstration de ma magie réussit à les faire taire pendant un instant, j'étais à présent classée parmi les anormaux ! Aucun des maîtres ne m'aida à contrôler ma magie mais aucun n’eu la bonne idée de me faire partir de ce temple. Non, ils m'ont gardée à mon plus grand malheur ! Les moqueries des camarades ? J'y avais droit tout les jours pendant les cours. Je ne comprenais rien aux arcanes et j'avais beau tout faire, je n'arrivais pas à m'en servir...


-Halte ! Qui va là ?  

Je m'avance en soupirant devant les portes, le gardien hoche la tête en me reconnaissant et les portes s'ouvrent. Et voilà une bonne mission de faite ! Je n'ais même pas le temps de boire un coup que les gardes viennent me chercher, comme toujours. N'avaient-ils donc aucune pitié pour les bonnes femmes fatiguées et assoiffées ! On déambule dans les rues, jusqu'à la principal tour de garde où il m'attend. Comme d'habitude. Il aimait bien me faire un petit débriefing après chaque petite mission et combien il m'en restait encore en faire. Je toque.

-Entre !

J'ouvre la misérable porte qui grince sur ces gongs, elle aurait bien besoin de se faire huiler celle-là. Il m'attend, comme toujours derrière son immense bureau ou armes et papiers en tout genre sont éparpillés. Tiens, serrais-ce une barbe d'une semaine ? Ouh ! Il se relâche le bougre. De la main, il me montre le siège devant lui et je m'y assois avec un plaisir non fin ! Pas très douillet certes, mais c'était quand même mieux que le dos d'un cheval. Comme s'il l'avait deviné, il me tend un verre d'eau fraîche que je vide d'une traite sans demander mon reste. Telle une avalanche, en haute montagne, l'eau rafraichit immédiatement ma gorge en feu ! L'eau ; le liquide le plus précieux et le plus dangereux à mes yeux. Je ferme les yeux de plaisir et cette situation me rappelle un souvenir lointain.  


De l'eau. Il me fallait de l'eau au plus vite. Eau, eau, eau, eau, je ne pensai qu'à cela, mon esprit était complètement embrumé. Voilà un moment que j'avais décidée de fuguer et un jour je prenanr mon courage en mains, je fis mes bagages et parti, sans rien dire, sans un mot, sans un geste. Je n'y étais pas à ma place et c'était très clair dans mon esprit. C'est ainsi donc, que je finis dans ce fichus désert, affamée et assoiffée comme jamais. Je marchai lentement, très lentement, il aurait suffis que j'ai la peau bleu vert pour qu'on me prenne pour un mort vivant. Je ne voulais pas abandonner, je n'avais pas fait tout cela pour rien. Bon, je n'avais pas non plus déplacée une montagne, mais à mes yeux fuguer de chez moi était déjà un sacrer exploit. Ma peau avait virée au cramoisi à cause du soleil qui tapait très fort dans cette partie du monde. Plus le temps filait plus j'avais du mal à lever les pieds et je devais donc faire un effort surhumain pour continuer ma marche. D'un coup, le sable se rapprocha de plus en plus de mes yeux. Je ne comprenais pas ce qui m'arrivait, étais-ce des hallucinations ? Quand je sentis une secousse dans mon corps, je compris enfin que j'étais tombée face contre terre dans le sable brûlant. J'étais épuisée et faible. Je n'avais plus la force...
Quand j'ouvris de nouveau les yeux, c'était pour agripper faiblement la gourde qu'on avait collée contre mes lèvres pour que je puisse boire. Un homme, enroulé de drap m'avait relevée la tête pour que l'eau coule plus facilement. Il ne me fallut pas longtemps pour finir, entièrement, toute la gourde.

-D'où viens-tu, petite ?
-Loin.
-Je vois cela ! Me répondit-il en riant légèrement. Tu penses pouvoir marcher ?
-Oui… Oui… Je pense bien pouvoir.

Gentiment, il m'aida à me relever et j'en profitais pour m'épousseter doucement. Ma peau me brûlait et alors que je passais à peine mes mains dessus, j'eu l'impression de me transformer en un feu de joie mais sans flammes.

-Tiens.

Il me tendit un bout de chiffon qu'il avait enroulé autours de sa tête parmi tant d'autre pour que je protège mon visage. Je le remerciai d'un mouvement de tête avec un léger sourire sur les lèvres. Nous marchâmes  encore durant des heures et avec... Dieux merci ! De l'eau a portée de main.
Cet homme a été très bon avec moi, et étant, lui aussi, un maître du feu, il m'apprit à mon grand plaisir des tas de petits sorts utiles, mais surtout à contrôler mon feu qui plusieurs fois parti en incendie sur le sable. Heureusement, le sable étouffait à chaque fois les flammes si dangereuses normalement dans un lieu empli de constructions humaines.


-Elenna ! Tu m'écoutes ? J'ai une autre mission pour toi.
-Et du repos, je peu en avoir, non ? J'aimerais beaucoup aller... à la montagne tiens !
-Et les geaules, ça te dit ? Me répondit-il, sourcil levé.


-Tu veux vraiment partir ? Tu es pourtant bien ici, non ?
-Aïmar,  je suis bien avec toi, je veux juste... Voyager.
-*soupire* C'est ton choix. Tu restes au moins dormir ? Tu pars demain ?
-Oui, ne t'inquiète pas.


Je lève les yeux au ciel.

-Je pense avoir bien payée mes dettes et je suis certaine que vous profitez juste de la situation.
-Vole à répétition, pas des petits et meurtre ! Ça suffit pour finir sur la potence. On a un contrat, tu le remplis ou tu crèves.


Ces riches avec leurs serrures, leurs cadenas, ils ne ce rendent donc pas compte que tout cela ne sert strictement à rien, surtout, si le voleur ou la voleuse s'y connait. Je m'y connaissais. J'avais pris l'habitude. Je volais pour manger, pour me faire de l'argent. Je n'avais pas vraiment le choix. Sur la pointe des pieds, le plus discrètement possible, je descends de la fenêtre et , grâce à la description des lieux faites quelques heures auparavant, je me dirige vers l'objet convoité.


-*soupire* Je n'ais donc pas le choix. Allez y et je tiens à préciser que ce n'était pas voulu. La victime n'était pas sensée ce trouvais sur les lieux.
-Encore une nouvelle fois, ça serra un convoi de marchand.

Et rebelote.