Mar 26 Fév - 22:55 | | | | - Citation :
- Racontes comment tu as récupérer le poste après être partie des limbes
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Esenheim profitait des fraîcheurs de la soirée pour parcourir les rues de la ville. Sa récente entrevu avec Elyin l’avait rassurée dans son plan et dans ses conviction. Il savait qu’il avait retrouvé l’outil principal dont il savait ne pas pouvoir se passer dans la reprise de son activité : Son bras droit, et ami. Le démon sourit : Le concept d’une amitié réelle lui échappait encore totalement il y a encore ne serait-ce que quelques années. Il ne savait si c’était l’esprit acéré du jeune humain, ou leur épreuve commune aux pieds de Nayris, mais il savait qu’il le considérait maintenant comme part intégrante de son univers. Il était près, autrefois imposant et bravache, il affectionnait maintenant la discrétion, et dissimulait son corps de givre, nettement plus fin qu’auparavant, sous un manteau à capuche. Il s’arrêta enfin devant un bâtiment : La ville était en émoi après la trahison du chef de la milice de l’ombre. Le démon se demandait encore comme le lycan était parvenu à tromper Elyin. Peut-être qu’au fond de lui il le respectait vraiment, et se sentait vraiment attiré par le carnage que représentait son ancienne affectation, l’âme est quelque chose de plus complexe qu’un simple livre après tout. Deux gardes protégeait l’entrée du bâtiment, quand il arriva devant eux, le démon laissa aller son capuchon, et ordonna : Ecartez-vous. Les gardes, des nouvelles têtes, ne bougèrent pas et s’esclaffèrent. Esenheim avait la conviction que son ancien lieutenant se doutait de son retour, il se demanda alors si ces deux guignols étaient une sorte de farce à son encontre. Il développa une fine couche de verglas là où ils se tenaient, et avec une vitesse stupéfiante leur agrippa la face pour leur enfoncer la tête dans le mur. Bien sûr au sens figurés, les deux bonhommes perdirent juste l’équilibre, puis conscience alors que leurs crânes heurtaient le mur en granit. Il poussa les doubles battants de la porte, et pénétra dans le hall d’entrée. Derrière un comptoir, Alfred, le vieux caporal aujourd’hui chargé de la logistique et de la gestion du site leva un sourcil en l’apercevant, pas surpris pour deux sous. Il laissa le démon procéder alors qu’il se levait, se saisissait de son bloc note, et le suivait, discrètement. Le démon procéda sans un bruit dans les couloirs, les différents membres des milices s’écartant avec malaise et étonnement quand ils reconnurent leur ancien chef.
Quand enfin il fit irruption dans son ancien bureau, l’homme qui se tenait à sa place légitime prit tout d’abord une teinte rouge de colère, avant de tourner au blanc quand il reconnut son interlocuteur, tout d’abord interloqué, il bredouilla finalement : Ce poste ne vous appartient plus. Economisant ses mots, le démon s’avança tranquillement, et du pied repoussa l’épais bureau contre le mur, bloquant son interlocuteur entre le bois massif et le mur. Celui-ci se mit rapidement à suffoquer alors que le démon appuyait de tout son poids sur le meuble. AH bon ? Il garda la pression quelque instant, augmentant l’effort régulièrement jusqu’à ce que l’homme tombe dans les pommes. Esenheim sentait encore la vie battre en lui, presque déçu il relâcha la pression. Alfred s’approcha sans un mot, loyal, et tira le corps de façon à le faire sortir de la pièce. Alors qu’il sortait pas l’embrasure de la porte, le démon ajouta :
Ah oui, il faudra acheter un nouveau bureau. D’un geste, il frappe de toutes ses forces de l’avant-bras sur le bureau, le brisant en deux. Celui-ci sans le chien mouillé et l’odeur fétide de la trahison… Alfred hocha la tête, et sorti, refermant derrière lui. Le démon se toucha l'avant-bras : il devait faire attention, il ne possédait plus la force et la solidité qu'il avait d'antan, et ce genre de mouvement risquait bien de le blesser maintenant.
Il regarda le bureau voilà qui était fait, avec une simplicité extrême. Le démon avait toujours, ou presque, su s’entourer de loyauté, ou de peur le cas échéant, il savait que personne ne ferait de commentaire quand à son retour, en tout cas pas dans la milice. Quand aux autres… et bien… le démon s’approcha de la carte accroché au mur. La mort avait éclairé son esprit, l’avait éloigné des mortels et de leur façon de penser, de leur morale, même la plus limité. Il avait l’esprit clair et comptait bien reprendre sa devise : Faire de leurs forces leurs faiblesses.
Il appuya sa main contre le mur : Une nouvelle fois, le monde allait brûler, un brasier ardent et aveugle, ne faisant aucune distinction. Maîtresse… le chaos… les ténèbres… Vos plus fidèles alliés vont à nouveau engloutir ce monde, et tel un raz de marée leur passage ne laissera que ruine et cendres…
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| | Esenheim
Partie IRLCrédit avatar : Double compte : Vitesse de réponse : Rapide/moyenne selon les périodes
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