16 Faldèn 112

Un vent pareil à celui de l'hiver soufflait en ces terres décharnées. Le cœur de l'île, qu'ils voyaient de loin, avait l'air un peu plus vivant, mais les côtes étaient froides et sans vie. Les vagues venaient se rompre le cou sur des rochers abrupts et saillants comme le fil de la hache d'un bourreau. Le sol était un épais tapis de pierres de autres galets, même si cette appellation ne convenait guère, car ils n'en avaient pas la forme. Eux aussi semblaient avoir été aiguisés comme des rasoirs, taillés par le vent de mort qui régnait dans les limbes avant que ce morceau de terre ne s'en échappe. Un véritable dédale de rochers et de cailloux se dressait devant eux tandis qu'au loin, comme éclairé par un sentier semblant y mener péniblement, se trouvait un immense tas de ruine pourtant flamboyant : un ancien château s'y trouvait, immense et désespéré. Le regarder trop longtemps, c'était risquer d'y abandonner la lumière qui se trouvaient dans vos yeux, car ce palais mort semblait la dévorer.

Aussi, « sans vie » ne signifiait pas « vide », car les morts sont assez territoriaux. Lorsque l'Adhès parvint à fuir les Limbes, toutes les âmes des créatures qui s'y trouvaient, tous les corps décharnés qui y étaient, tous ceux là furent eux aussi expatriés des terres mortes, pour se retrouver dans le monde vivant.

Bien sûr, il y avait les Erinyes, mais elles avaient déjà fuit le continent. D'autres n'avaient pas d'ailes et erraient, mornes et désœuvrés en ces terres maudites. Certains étaient déjà sur la côte, comme s'ils avaient attendu nos voyageurs.

Il y avait les hommes creux, pour la grande majorité. Ceux qui avaient déjà été en Atlantide eurent une sensation de déjà vu, car, comme les Cadavres du fond des mers, les hommes creux étaient des créatures à l'aspect de corps humains décharnés, affaiblis parle temps. Les hommes creux ressemblaient plus à des squelettes qu'à des cadavres encore frais, mais ils gardaient des armes, des vêtements, des petits objets parfois étranges ça et là. Leurs âmes avaient subsisté en s'accrochant à un souvenir qu'ils gardaient sur eux, mais étaient rongées par la haine. Ils étaient petits, ils étaient grands. Ils étaient forts, ils étaient chétifs. Tous étaient différents, hormis quelques détails : leurs yeux brillaient d'une petite lumière pâle et glacée, et tous portaient des armes. Certains autres avaient des armures, d'autres des habits de mage, etc... Mais tous semblaient prêt à combattre e, contrairement aux cadavres, ils étaient capable de voir.

Un peu plus loin, une silhouette solitaire et menaçante attira le regard des présents : une étrange créature, à la peau grisâtre et d'une taille honorable se distinguait. A bien y regarder, la bête, qui devait faire au moins trois mètres de haut, était semblable à un grand insecte, une mante religieuse géante et meurtrière. Ses pattes avant semblaient pourvues de sabres acérés qui coupèrent un homme creux en deux sans le moindre effort visible, et l'épée d'un autre rebondit violemment sur la cuirasse de la bête. Sa peau ne serait pas facile à transpercer. La Mantys bougeait à peu près aussi vite qu'un homme, et ses quatre pattes lui conféraient une grande liberté de mouvement, tandis que ses deux pinces tranchantes pouvaient lacérer tout ce qui passait à sa portée.

Une nuée d'oiseau s'envola lors que le premier des voyageurs mit pied à terre. La moitié des corbeaux retomba mollement sur le sol, raide morts. Leur cœur n'était plus fait pour battre.

La traversée n'avait durée que quelques jours, pourtant cela lui avait semblé être une éternité. Il faut dire qu'être coincé sur une coquille de bois et entassés les uns sur les autres n'était pas pour lui le meilleur moyen de transport. Il n'avait heureusement pas eu le mal de mer, il n'aurait manqué plus que ça pour que la traversée fut définitivement une catastrophe. Il avait au moins put se reposer durant ces quelques jours, c'était toujours cela.
Leur destination approchait désormais, et le moins que l'on puisse dire, c'était que les lieux n'étaient guère engageant.
Mais de toute manière, il n'était pas là pour faire du tourisme. Baarl se contenta d'opiner du chef à la remarque de Luz, n'ayant rien à ajouter. Il vérifia que toutes ses armes se trouvaient bien à leur place, son arbalète dans son dos, son épée ceinturée à son flanc gauche, sa dague juste à côté, et une petite masse d'arme, de la taille d'une épée courte, qui tenait sur son flanc droit. Lorsque l'on ne sait pas ce qui vous attend, mieux vaut être bien équipé. Il ne s'était pas encombré d'un sac pour porter les autres objets essentiels à une expédition, d'autres que lui s'en chargeaient.
Une fois son inventaire fait, il sauta sur la plage, à la suite de Luz. Il l'observa repousser nonchalamment un homme creux, comme s'il n'était qu'un insecte gênant. Pour sa part, Baarl sortit sa masse et alla défoncer le crâne de ce dernier, d'un coup bien ajusté.

Il se retourna vers Luz et ajouta : "J'aimerais autant que l'on ne prenne aucun risque. Qui sait pendant combien de temps cette ... chose aurait pu nous suivre, ou pire si elle peut prévenir ses semblables d'une façon ou une autre. Je n'espère pas passer inaperçu, mais j'ai pour habitude de nettoyer derrière moi."

Baarl remit sa masse à sa ceinture, tentant d'observer plus loin dans les terres ce qui pouvait les attendre, tout en attendant lui même que tout le monde débarque.

Ashae s'occupait les mains comme d'habitude, en plantant un poignard dans le bastingage du bateau avant de l'enlever et de recommencer, quand on annonça qu'on arrivait à terre. Elle rangea son poignard et alla se placer derrière son frère. Elle le vit faire son inventaire et entreprit de faire la même chose. Ses deux longues dagues formant son bâton à double lames, chacune d'un côté. Une arbalète dans le dos. Un carquois sur la cuisse, contenant des flèches en fer et d'autres en argent. Cinq dagues dans les différents fourreaux qu'elle portait, dont une en argent une fois de plus, et une taillée finement dans le bois, presque aussi dangereuse qu'une dague normale si elle était bien plantée. On ne prenait jamais assez de précautions. La jeune femme ne savait pas à quel genre de créatures elle aurait affaire. Elle avait enfilé des mitaines en cuir, lui donnant une bonne prise sur la garde de ses armes. La métamorphe avait son éternelle trousse en cuir avec ses flacons de sang accrochée sur le côté, de façons à ne pas entraver ses mouvements.

Luz la première sauta du bateau, très vite suivie de Baarl et de Dyan. Les trois chefs de guilde étaient à terre. Ashae connaissait leurs noms car les présentations avaient été faites durant la traversée. La Confrérie des Brumes était une guilde bien plus connue et respectée que Voëlkara, néanmoins les mercenaires étaient là pour assurer leur sécurité. La jeune femme se pressa de les suivre. Son frère venait s'enfoncer sa masse dans le crâne d'un homme creux. Elle sortit ses deux longues dagues et en quelques secondes monta son bâton à double lames.

- Je pense que nous ne devrions pas chercher le combat. Il vaut mieux avancer rapidement et se débarrasser des obstacles qui se présenteront devant nous, il y en aura bien assez pour que nous n'ayons pas à aller les chercher. Essayons de trouver un chemin qui limite les combats. Le but est de repartir de cette île en étant tous vivants et en pleine forme... Formons un groupe compact, et que les gens qui ont le plus de mal à se battre se mettent au milieu. Nous devons nous serrer les coudes.

Elle se plaça de profil, observant l'étrange mante religieuse gigantesque qui semblait les attendre un peu plus loin du coin de l'oeil et ses compagnons qui continuaient à débarquer sur la plage. La jeune femme d'apparence très calme ressentait une grande excitation à l'intérieur. Du trac. Elle était curieuse de connaître tous les secrets que cette île renfermait, mais elle appréhendait les dangers inconnus auxquels ils auraient affaire...

C’était sans grand empressement que je posais pied à terre, après pourtant un voyage de plusieurs jours sur une mer agitée et glaciale, où même une simple respiration vous agresse les poumons. Un regard bref autours de moi me fit comprendre que je ne trouverais ici ni auberge, ni taverne… Seulement des pierres et du sable extrêmement fin, éparpillés dans ce désert de roche dénudé de toute forme de « vie ». Oui, car malgré la présence de nombreuses créatures sur ce territoire, un mort reste un mort… Et la seule chose possible avec un mort, c’est de le tuer encore plus !

Certains avaient déjà fait leur entrée en scène, notamment notre charmante Chef de Guilde et le Dirigeant des Voëlkara, ainsi que Dyan, fondatrice de l’Ordre des Messagers. Tous semblaient avoir leur mot à dire concernant ces étranges « bêbêtes », pour le moment plutôt inoffensives… Tous sauf moi, car moi je n’aime pas m’exprimer ! Oui. « Laissons penser les penseurs, ca nous laisse plus de temps pour cogner ! ». J’affichais d’ailleurs un petit sourire, enchanté en m’imaginant les futurs combats à venir… Et le premier s’annonçait très prometteur !

Et pourtant, malgré mon envie de combattre, je restais sur place, non loin de celle que je me devais de protéger… Certes, nous avions désormais des « protecteurs » attitrés, mais un voyage sur un rafiot n’était pas suffisant pour que je puisse leur accorder mon entière confiance. Je n’oubliais pas mes fonctions, même à des dizaines et des dizaines de lieues de notre Quartier Général ! Mains prêtes à saisir la seule petite lame – et arme – argentée pendue à mon ceinturon, j’ouvrais l’œil à la fois sur nos ennemis , mais aussi sur nos alliés.

Eh bien, voilà autre chose...
Lorsque Louise avait accepté de se joindre au groupe d'exploration, elle savait que la tâche ne serait pas une partie de plaisir. En revanche, jamais elle n'aurait pu se préparer vraiment à devoir voyager avec toutes ces personnes à bord de son petit appareil. La place avait terriblement manqué, ces messieurs-dames entreposaient leur matériel n'importe où et il n'était pas rare de trébucher sur une lame ayant glissée de par le tangage qui semblait augmenter progressivement avec l'approche des côtes de cette terre nouvelle. Elle grinça néanmoins des dents de manière significative en remarquant que l'une des femmes présente, probablement mercenaire, plantait et re-plantait son couteau dégoutant dans le bois ""noble"" de son navire.

Assistant au débarquement progressif de l'équipage, l'Ephémère s'était accoudée au bastingage de la Puce et observait d'un oeil blasé la sortie des uns et des autres.
Pourtant, malgré son expression neutre, elle ne pouvait s'empêcher de ressentir une certaine appréhension.
D'elle-même, il n'y avait rien qu'elle puisse faire contre le genre de créatures monstrueuses qui semblaient les attendre. Strictement rien. Elle devrait compter sur le soutien de son fidèle compagnon, mais était reluctante au fait d'envoyer sa grosse boule de plume dévorer des mort-vivants. Elle se retourna et jeta un coup d'oeil évocateur à Nestor. Ce dernier courut maladroitement sur le pont avant de prendre lourdement son envol, décrivant de longs cercles dans le ciel grisâtre d'Adhès, attendant sagement que l'ordre lui soit donné d'attaquer.
Louise soupira, regarda son hiboux quelques secondes avant de se tourner vers les derniers occupants du navire.

"-Allez messieurs-mesdames, on se dépêche, on n'a pas toute la journée..."

Hors de question qu'elle laisse ces Continentaux seuls dans son bateau, elle sortirait la dernière.

Daena avait passé son temps à arpenter le petit navire de long en large, ne sachant vraiment que faire. Tantôt elle scrutait l'horizon, l'air absent, regard vide, puis soudain se retournait presque furieusement et se remettait à faire les cent pas. D'habitude elle aimait les voyages en mer, mais celui là était trop court pour qu'elle y prenne un quelconque plaisir, mais néanmoins trop long pour ne pas être ennuyeux. Et puis, elle s'impatientait de découvrir cette terre nouvelle...Elle se demandait ce qui allait les attendre....Peu importait, elle serait prête...La perspective d'avoir à faire à des créatures inconnues la réjouissait.
Elle sentit une vague d'excitation monter en elle lorsqu'elle aperçut enfin les côtes. Un frémissement d'impatience la parcourut. Elle se pencha en avant, les mains agrippées au bastingage, scrutant d'un air carnassier le peu qui s'offrait à sa vue. Elle ne put réprimer un sourire de joie. Il était temps d'aller chercher ses affaires qu'elle avait préparées depuis un moment déjà.

Il lui semblait n'avoir rien oublié...une sacoche avec quelques objets qui pouvaient être utiles - gourde, corde, etc...le nécessaire-, et bien sûr ses armes. Elle avais mit un temps fou à choisir, en partant de Sen'tsura. Elle aimait chacune de ses possessions, et devoir faire un choix était une torture. Elle avait finalement opté pour deux haches croisées dans son dos, ses "trésors" comme elle aimait les appeler, une épée longue, une dague, et quelques poignards qui pouvaient servir. Ce n'était pas léger, certes, mais elle y était habituée, et avait plus de force que ce qu'on pouvait imaginer au premier abord. Et il fallait être prudent en lieu inconnu.
Elle regarda les autres descendre, et rit joyeusement lorsque Baarl tua une créature de sa masse. Descendre de ce navire, explorer, tuer des créatures étranges, tout cela la mettait d'excellente humeur après un voyage comme celui là. Elle descendit le pas léger, presque sautillant, inclinant la tête en passant devant Louise.
Enfin le pied sur la terre ferme, elle eut envie de courir, droit devant, et d'éliminer tout ce qui se trouvait devant elle. Mais ce n'était pas le moment d'être impulsive et de se laisser aller à de tels enfantillages. Et d'ailleurs, ça ne lui ressemblait pas. Elle tenta de reprendre un peu de sérieux, réprimer ses ardeurs, sans néanmoins réussir à cacher son sourire, puis rejoignit Kira, un peu à l'écart.

Accrochée au bastingage comme si sa vie en dépendait, Cath scrutait avec attention le paysage, étudiant les obstacles mais aussi les chemins, les cachettes, le relief plus loin, cherchait une quelconque trace de végétation ou de point d'eau... Mais rien n'était ni rassurant, ni familier et mis à part la mort, elle ne voyait rien d'autre.
Le bateau avançait doucement sur l'eau, bientôt il jetterait l'ancre et l'exploration pourrait commencer. Le voyage avait été des plus calmes et la jeune femme avait même eut la surprise de le passer en compagnie d'une connaissance qu'elle ne s'attendait pas à voir là. La Confrérie avait engagé la guilde du Voëlkara, ça Cathane le savait en montant à bord mais elle ignorait que depuis leur rencontre, Relonzi avait intégré ladite guilde. Indécise sur le comportement à adopter, elle n'en était pas moins heureuse de le voir et avait profité des jours en mer pour discuter plus longuement avec lui.

Le bateau s'arrêta et la rampe fut sortit. Sans empressement, chacun ramassa son paquetage et mit pied à terre. Pour sa part, elle n'avait pas grand chose et gardait tout avec elle depuis le début. Le plus important était sans doute sa nouvelle armure, petite merveille chèrement acquise et dont elle avait mit un point d'honneur à s'habituer. Conservant pour elle son secret quand à sa nature, elle avait passé tout son temps sous forme humaine malgré son vif désir de tester ses protections si spéciales.
Laissant passer devant elle la jolie Luz et son garde du corps, elle se décida à quitter le pont rassurant à la suite d'une jeune femme qui gloussait d'impatience. Le comportement des membres de Voëlkara lui importait peu tant qu'il n'était pas suspect et au moment de fouler le sol pour la première fois, ce qui l’obnubilait relevait plus de l'olfactif: une odeur piquante lui agressait le nez. En quelques pas elle rejoignit la tête du petit groupe et désigna rapidement la mante du doigt:

« Cette bestiole, y a truc qui cloche. Elle doit pouvoir cracher un truc comme de l'acide ou une substance du même genre. Ou au moins avoir quelque chose de dangereux dans les veines. Je serai nous, j'éviterai de me frotter à elle de trop près. Je vote pour la même chose qu'elle: on évite le tapage et on file rapidement en terrain moins découvert. » dit elle en fronçant le nez, dérangée par l'odeur, et en désignant Ashae d'un mouvement de tête.

L'exploration commençait bien...Si elle avait su, elle aurait prit un masque pour éviter d'être envahit d'odeurs pestilentielles.

Erwin avait passé le voyage en haut du mat de misaine, accroché à la vigie. Contemplant l'immensité aqueuse, il avait pu sourire tout son saoul, les lèvres cachées derrière ses bandelettes de tissus. Quand il vit la terre en face de lui, son corps se gorgea d'adrénaline. Il cria en pointant du doigt l'horizon, et leva ses deux bras au dessus de sa tête. Il vérifia que son sabre était bien attaché, son arc dans son dos, avec son carquois. Il fit coulisser ses deux poignards dans les fourreaux, et, heureux que l'ensemble soit bien en place, s'accrocha à un cordage et se laissa glisser tout du long de ce dernier. Il en attrapa un autre, et sauta dans les filets accrochés au mât. D'un dernier bond, il atterrit sur le pont du navire, juste devant Luz à qui il fit un clin d’œil. Ses yeux étaient peu visibles, mais il l'appuya suffisamment pour qu'elle le remarque. Puis il se détourna, et observa la plage noire. Des créatures étranges l'arpentaient sans but, et un insecte démesuré les narguait au loin. Quand la passerelle fut descendue, et que presque tout le groupe était déjà à terre, il se jeta du bateau et dégaina ses deux poignards. Il se rua sur un homme creux, et traça un X sanglant sur ce qui lui restait de visage. Appuyant suffisamment son coup, sa tête tomba en quatre morceaux distincts. Puis il lança sa jambe arrière qui percuta le menton d'un autre adversaire. Ce dernier s'effondra et Erwin détacha sa tête de son corps d'un coup de poignard. Il se rendit compte qu'il s'éloignait du groupe et accourut vers eux. Sur son chemin, un homme creux se jeta sur lui en poussant des hurlements gutturaux. Erwin le frappa du plat de la main au plexus solaire, libérant juste assez de magie pour le faire disparaître dans une explosion sonore et lumineuse. Heureusement qu'ils étaient peu consistants, ça serait d'autant plus facile.. Il se plaça près de Baarl, souffla un coup et se mit à rire. Il descendit la bandelette qui couvrait sa bouche, et dévoila son sourire carnassier.

- On se la fait? dit-il en désignant l'espèce de mante religieuse.

Durant toute la traversée, Nyril avait passé son temps à parcourir le bateau de long en large pour essayer de maintenir plus ou moins en ordre les affaires de ses compagnons d'aventure. Il était évident que le Suniage n'était pas à sa place dans ce groupe, presque tous armés jusqu'au dents, et s'apprêtant à affronter les dangers de ce nouveau continent mais il avait entendu les rumeurs sur ce voyage à l'auberge et avait pris la décision de venir prêter main forte à la Confrérie des Brûmes.

Le navire venait juste d'amarrer tandis que Le Pitre, vu que c'est son surnom, terminait d'empaqueter ses affaires. Son sac à dos contenait principalement des vivres mais il avait aussi des carreaux d'arbalètes et des flèches qui pourraient certainement servir aux autres, sa trousse de secours afin de pouvoir soigner ses blessures qui ne manquerait pas d'arriver, des ustensiles de cuisine, un fagot de bois.

Nyril courbait l'échine sous le poids de toutes ses affaires, dont la plupart se révéleraient sans doute inutiles, mais il marchait malgré tout d'un pas ferme en tenant un bâton qui semblait aussi bien destiner à faciliter la marche dans les terrains difficiles que de servir d'arme au blond. Il était le dernier à bord, excepté la capitaine du vaisseau, aussi se hâta-t-il de rejoindre les autres qui discutaient de la marche à suivre. Un peu inquiet, il observait les hommes-creux qui semblaient se rapprocher.

"Je sais qu'on ne me demande pas mon avis mais... Il faudrait songer à bouger peu importe votre choix sur la marche à suivre. J'ai l'impression qu'ils préparent un mauvais coup."

Trois choix s'offrent désormais à vous, trois chemins possibles :
- Arpenter la plage à gauche de votre navire, pour l'explorer
- Arpenter la plage à droite de votre navire, pour l'explorer
- Avancer vers le coeur de l'île, vers le chateau

Quelle que soit votre décision, la Mantys vous attaquera

Vous pouvez discuter de ce choix ICI

[HRP : Attention, les prochains RP se devront d'être intégralement en RP court. Tout RP de plus de 15 lignes (avec une marge d'erreur de deux) sera supprimé sans préavis. Ne vous attardez pas dans les descriptions, contentez vous des actions simples désormais]

Ashae écouta son frère donner les ordres puis attrapa son arbalète dans son dos, faisant claquer sa cape. Elle avait opté pour une arbalète se rechargeant rapidement, petite mais précise, perdant de ce fait légèrement en puissance. La métamorphe jeta un coup d'oeil à Kira pour s'assurer qu'elle était à ses côtés. Baarl les avait mises ensemble, elle devait donc protéger la Yogaï si un homme creux s'approchait. Ashae se posta non loin de son frère et tira son premier carreau, qui fut bientôt remplacé par un autre.

Un homme creux s'approcha du petit groupe de tireurs. Ashae attendit qu'il soit un peu plus près et posa son arbalète par terre pour prendre ses longues dagues et tracer une croix sur sa poitrine. La créature s'effondra et la jeune femme put retourner à sa place, arbalète en main, prête à continuer à tirer.

Sans contester, je vins me ranger aux cotés de Luz afin de l'aider à repousser la horde de créatures - toutes plus hideuses les unes que les autres - qui s'amassaient autours de nous. Alors que d'autres se chargeaient de repousser l'insecte Géant qui nous prenait pour cible, quelques individus formaient une barrière humaine dans le but d'empêcher la progression des bestioles de seconde catégorie, mais aussi pour protéger les plus faibles ou ceux incapables de tenir une arme...

Incapables de tenir une arme ? Mais, que diable venaient-ils faire ici ? Dans mon esprit, cela s'apparentait à un Papillon qui aurait malencontreusement suivit un chemin l'emmenant au beau milieu de plusieurs volcans en éruption, dans un territoire occupé par des milliers d'oiseaux de feu et de chasseurs d'insectes professionnels... Peut être une comparaison exagéré, mais un tant soit peu réaliste !

Cependant, malgré mon incompréhension, je ne laissais pas apparaître la "joie" qui m'envahissait à l'idée de devoir servir de Garde du Corps à des Punching-Ball sur pattes ! Je me contentais de trancher ce qui passait trop près de moi, avec cette simple lame au creux de ma main.

[14 lignes pleines et 3 lignes incomplètes]

Les guildes ont été tirés au sort et ont reçu le privilège de la rencontre avec Maman Mantys, au lieux d'une mantys normale. Bonne chance à vous. Je vais donc relancer un peu l'action.

Citation :

Si par nature une Mantys reste quoi qu'il en soit une aberration sortie d'un esprit malade, il faudrait d'autres mots pour décrire la Mère des portées.
Certe, la Mantys ne se démarque pas du reste de la création par son intellect, qui donnerait un air intelligent à un troll des cavernes ivres, mais la Mère des portées était une créature qui respirait le danger. D'une force et d'une vitesse prodigieuse, comme tout ceux de son espèce, la Mère des portées était un spécimen adulte au sommet de sa puissance, dotés de réflexes dépassant l'imaginable, et habitué à lutter contre les femelles les plus dangereuses de sa propre espèce pour conserver son territoire.
Si les hommes creux tombaient comme des mouches sous les tirs d’arbalètes, dégageant petit à petit un espace confortable, la Mantys avait été, quand à elle, complètement sous-gérée par le petit groupe.
Esquivant de peu le carreau d'arbalète, qui ricocha contre sa carapace faciale, la Mantys chargea droit au centre de la formation, là ou la plus grande quantité de viande fraîche se tenait, accélérant avec une vivacité étonnante.

Avec plus d'une semaine sans réponse, le tour de Louise Duciel est sauté...

Comme l'avait ordonné Baarl, Daena était restée avec Fendir s'occuper des hommes creux. Elle décida de rester plutôt prudente dans ses actions, et de ne pas forcément foncer dans le tas, taper tout ce qui était à portée et s'épuiser trop rapidement. Elle avait bien l'impression que ce n'était pas prêt d'être fini....

Et effectivement, les hommes creux ne posaient pas trop de problèmes, tandis que la mantys...La succube gardait un oeil sur l'insecte. Les carreaux avaient ricoché sur sa carapace...Décidément, elle allait donner du fil à retordre.

C'est pour cela que Daena décida d'accorder plus d'attention à la mantys, tout en veillant encore un peu sur les hommes creux bien que cela ne semblait plus trop nécessaire. Elle se doutait que lancer un poignard ne servirait à rien, vu la solidité de la bestiole, mais elle en sortit un au cas où. Elle ne comptait pas non plus se lancer comme ça au corps à corps. Elle s'éloigna de la trajectoire de l'insecte, le voyant charger, et d'un regard circulaire elle s'assura que tout le monde aille plutôt bien. Elle attendit la suite des évènements, ne pouvant pas vraiment faire grand chose à distance.

La troupe se mit en mouvement, chacun prenant position. Cathane hocha la tête quand Luz donna ses instructions et rejoignit ceux qui n'étaient pas encore affecté à des postes : Relonzi et Fendir. Au moment où elle allait ouvrir la bouche, la vilaine bête que tous ceux capable de viser à distance avaient prit pour cible, mit en mouvement ses longues pattes dans un affreux concert de cliquetis. Sans prêter attention aux hommes creux, elle se fraya un chemin jusqu'à groupe pour s'y imposer de toute sa terrifiante taille.
La jeune femme n'hésita qu'une demie seconde avant de prendre l'assassin par le poignet et l'entrainer vers le flanc gauche de la créature.

« J'espère que ton rêve c'est d'apprendre à voler ! » dit-elle avant de se transformer pour devenir hybride.

Son armure lui allait parfaitement. S'accrochant au col et au pantalon de Relon, elle le propulsa dans les airs, sur le dos de la Mantys. Elle espérait que la bestiole serait trop occupée à choisir une cible devant elle pour faire attention en priorité à ce qui se tramait das son dos. Dès qu'elle eut lâché l'homme, Cath prit deux pas d'élan et sauta à son tour, assurant sa prise à l’atterrissage grâce à ses épaisses griffes.

Erwin en conclu qu'il devait agir de sa propre initiative. Il regarda rapidement autour de lui. Il ne vit que deux personnes s’élancer pour le corps à corps avec la mante religieuse géante: Cathane et Relonzi. Ils passèrent tous les deux du côté gauche. Le regard d'Erwin s'alluma: c'était sa chance. Il réfléchit rapidement, et se rendit compte qu'avant qu'ils n'arrivent sur la plage, la Mantys n'attaquait pas les hommes creux. Les créatures de l'Adhès respectaient-elles une quelconque trêve? Il sauta sur un homme creux et passa derrière son dos. Il dégaina ses deux dagues et en planta une à la base de la nuque du cadavre sur pattes, et l'autre au bas du dos, entre les vertèbres. Le corps ne fut pas dur à soulever pour Erwin. Il prit garde à se cacher dans l'ombre de l'homme-creux. N'avançant pas trop vite pour préserver l'illusion, Erwin se mit à trottiner vers la Mantys, qui, espérait-il, était occupée. Lorsqu'il estima être assez près, il coupa la tête de l'homme creux et courut vers la Mantys. Il sauta à un endroit où sa carapace s'incurvait, puis prit appui sur une de ses pattes et bondit de toutes les forces de ses jambes, se propulsant grâce à une explosion. Dégainant son katana, il fixa sa cible. Les antennes. Sourire carnassier. Envol.