[Sondage avec possibilité de changer de vote. Attention chaque vote devra être obligatoirement justifié!]
[Information : La duré IRL des tours dépendra de la disponibilité de chacun mais jamais plus de 5 jours. ]
[Si vous avez des questions c'est ICI

Je les regardais tranquillement assise sur le bord de la table en balançant les jambes. Ils étaient marrants avec leurs regards surpris voir effrayé, j’adore voir la peur sur les visages c’est tellement… Drôle. Ah enfin ils m’avaient regardé ! Je suis sur qu’ils sont resté fixait sur mon chapeau, il est trop classe mon chapeau ! J’avais mes cheveux qui me gênait comme d’habitude mais ce n’était pas grave, je les aime bien mes cheveux. Après avoir penché légèrement la tête sur le côté j’ai rigolais. J’allais vraiment bien m’amuser !

Pour le premier tour j’avais décidé d’être gentille alors j’avais inventé une pièce aux mures noires et j’avais décoré le sol avec un jolie tapie violet très très très moelleux. Puis pour qu’ils puissent s’asseoir j’avais mis des canapés. Violet. J’aime bien le violet, c’est une belle couleur. Mais je préfère le rouge, comme le sang ! Mais je ne sais plus trop à quoi sa ressemble moi… Ca fait si longtemps que je n’en ai pas vu… Je n’ai pas de sang, et puis les fantômes non plus. Une fois y’avait quelqu’un qui avait était coupé en morceau, pleeeein de petit morceaux baignant dans une marre de sang ! Qu’est ce que c’était marrant !

Mais je m’égare… Il fallait que je m’occupe de mes petites souris… J’avais tellement hâte que la première soit tué !!! Que ce beau violet puisse être éclaboussé de rouge !

Apparemment tout le monde c’était réveillé alors j’ai applaudit.

-Bienvenue mes petites souris ! ~

Puis j’ai regardé Monsieur Skeel. Monsieur Skeel c’est mon copain, je l’amène toujours avec moi. C’est marrant il a une bougie dans la tête alors la lumière elle fait des ombres bizarre. Oui monsieur Skeel c’est le crane enchainé à mon poignet avec la jolie bougie qui fait plein de lumière dedans ! ^^ Je me suis penché vers lui pour bien entendre sa réponse : Il ne parle pas fort Monsieur Skeel.

-Dis tu crois que la partie peut commencer Monsieur Skeel ?

Un sourire a illuminé mon visage : Il avait dit oui ! J’ai regardais les petites souris, elles n’avaient toujours rien dit, est ce qui leurs manquait leurs langues ? Enfin j’éluciderais cette question plus tard, j’avais tellement hâte ! J’ai montrais du doigt une grosse pendule qui venait d’apparaître. Le temps ne s’écoule pas dans les limbes je crois, mais ce n’est pas grave le pendule et les aiguilles elles bougeaient quand même normalement. Elles indiquaient 14 heures piles.

-Quand il sera minuit, le tour se finit et les petites souris pourront essayer de tuer le chat… Mais si elles échouent c’est le chat qui vous dévorera ^o^!

-Que le jeu commence ! Dis-je en soufflant sur la bougie. Elle c’est éteinte comme prévu. Et toute la lumière à disparu. Il à fait vraiment noire pendant quelques minutes, c’était fait exprès pour le mystère. Puis quand j’ai rallumé la bougie ils ont vu le cadavre mais pas moi, moi j’avais disparu, enfin c’est ce qu’ils croyaient, je les surveillais mais ils ne me voyaient pas ! Hihihi c’est tellement marrant le jeu du Chat et de la Souris !

J’étais fière de mon Chat ! Le meurtre qu’il m’avait demandé de faire était génialeeee, enfin s’il y avait du sang sa serait mieux, mais la victime avait totalement était vidé de son sang avant d’être démembré ! Par contre que c’était drôle de voir des morceaux de jambes et de bras partout !!!

Ah mais j’avais oublié un détail important la première victime s’appelle Roxo ! Roxo c’est un jolie nom pour un mort n’est ce pas^^ ???

-Bien maintenant le jeu peut vraiment commencer… Mais j’ai une dernière surprise pour vous mes petites souris ! Dis je ravi de voir ma voix raisonner gravement tout autour d’eux !Quelqu’un parmi vous est le Chien, quelqu’un qui aura le droit de tuer qui il le souhaite quand il veut… Une seule chance… Mais s’il tue le Chat avant vous eh bien… Il gagne le jeu ! C’est marrant non ?!

Je ris de nouveau et avant de me taire pour mieux voir comment se comporter

Ok, on récapitule. Quel était son dernier souvenir, avant d’atterrir dans cette pièce étrange en compagnie de ces personnes qu’ils ne connaissaient pas pour la plupart, et de cette petite fille étrange, qui lui faisait plus peur que tout le reste ? Il était tranquillement entrain de manger, au royaume des glaces, puis soudain, après un instant de torpeur inattendu, il s’était retrouvé catapulté dans ce drôle d’endroit. Il regarda partout autour de lui, sans rien dire. Après le petit discours de la petite fille (d’ailleurs il avait quelques doutes sur les prétendues paroles de ce « Monsieur Skeel », mais bon, qu’importe) et sa disparition, une nouvelle macabre est apparue. Ou plutôt, un cadavre est apparu, le corps mort d’une personne qui avait été vivante jusqu’ici : Roxo. Pour Albar, ce fut un choc : Roxo était son ami, et il le connaissait depuis des années. Le pauvre, un combattant courageux, avait été tué lâchement : lui qui aimait combattre, il n’aurait pas aimé mourir ainsi, dans le noir, sans qu’il puisse faire quoi que ce soit. Il avait été démembré, et vidé de son sang. Ou, plus vraisemblablement, vidé de son sang, puis démembré, sinon il y aurait eu du sang sur le tapis. Mais non, il ne fallait pas qu’il réfléchisse ainsi. Il savait avec qui il était : la petite fille, c’était Nayris, déesse des morts. Sans doute ne tuait-elle pas forcément de façon logique. L’ordre n’avait pas d’importance, sinon il aurait été précisé, il en était sûr.

Bien, ils devaient vite trouver ce qu’elle appelait le chat. Le trouver, et le tuer, pour qu’ils puissent revenir dans leur monde. Et le chat était parmi eux… Mieux encore, Nayris à dit qu’elle leur avait laissé des indices un peu partout. Il fallait qu’ils les trouvent. Le chat avait vraisemblablement décidé de la mort de la souris, et Nayris l’avait exécuté. Ou du moins étais-ce une chose comme ça. Quel jeu sadique ! Il fallaient qu’ils réfléchissent, qu’ils parlent entre eux, sinon, le chat serait désigné au hasard. La meilleure façon de procéder est d’échanger leurs idées, et ainsi, ils l’attraperaient. Voyant que personne ne parlait, mais que, quelque part, le nom de Lyam a été donné, il décida de prendre la parole, afin de donner ses premières conclusions. Ils ne devaient rien se cacher, et tous devaient exprimer leur raisonnement au maximum, afin que les autres comprennent leurs idées. Oh, et le chien ! Il y avait un chien. Il pourrait tuer une personne quand il le voulait, si il était persuadé que c’était le chat. C’était leur meilleur atout. Certes, il devait tout faire pour rester aussi secret que le chat, mais tous le soutiendraient silencieusement et tâcheraient de l’aider. Comment, il ne saurait le dire, mais les évènements le lui diraient. Reprenant ses réflexions, il se leva, et parla, d’un voix rauque :

« Bonsoir tout le monde… Bonsoir Nayris… On a tous compris les règles du jeu, mais il faut que l’on lutte ensemble pour trouver le chat. Pas de réflexion intérieure personnelle : il faut partager les idées. Et aussi nous méfier : le chat est parmi nous, et il participera à nos délibérations. Il essayera de nous induire en erreur, de nous faire nous entretuer. Nous devons rester soudés. Je sais que c’est un peu en désaccord avec le fait de tuer quelqu’un parmi nous, mais il faut le faire d’un commun accord, et le faire à haute voix, afin que cette personne puisse se défendre. C’est pour ça que je vous expose mes premières conclusions. Avant tout, il ne faut pas oublier qu’il y a des indices partout. Il nous faut regarder le décor. Je n’ai aucune idée pour l’instant, mais je sais que nous en trouverons. Et le plus important, c’est de regarder le corps de Roxo, la façon dont il a été tué. Je suis persuadé que c’est ça la clef. Nayris voulait du sang. Or, il a été vidé du sien. Je suis sûr que c’est ça l’indice. Roxo est un vampire, et il a été vidé de son sang. Or, il y a un autre vampire ici. Lara… Je ne t’accuse pas, crois moi, ce sont juste des soupçons que j’ai, et je les expose au groupe. Mais comme nous sommes tous plausiblement le chat, il nous faut en être sûr. Il a peut-être été démembré pour cacher les traces de morsure de vampire. Qu’en pensez vous ? »

Syllas se retrouva dans la pièce aussi abruptement que possible, c'est à dire sans savoir comment, et resta figé sur place, momentanément désemparé. Que venait-il de se passer ? Et que disait la petite fille ? La petite...

- Bonsoir tout le monde… Bonsoir Nayris…

Catastrophe... Parmi les oeuvres de loi d'Eren, l'une d'entre elle traitait d'un royaume des morts dirigé par une certaine Nayris - ce sujet avait d'ailleurs paru fortement marqué Eren qui s'y était étendu sur des centaines de pages et de parchemins - et cette Nayris n'était pas de bonne réputation. Au royaume des morts, forcément...
Syllas n'appréciait pas. Tout allait trop vite, tout était bien trop... irréel. Comment avaient-ils pu tous échouer ici ? Trop de questions, aucune réponse. Il fallait agir.

Ayant mémorisé les "règles du jeu", Syllas, debout dans un coin de la pièce, observa ses congénères les uns après les autres puis le cadavre au sol, écouta leurs paroles, avant de se décider à parler à son tour.

- De toute évidence, c'est une surprise pour chacun de nous d'être ici, à moins que l'un ou l'une n'est passé un pacte avec les morts. Cette personne serait donc le "chat" ? Et le chat serait-il la première personne à parler de coopération afin de tromper nos esprits ?

C'était encore plus de questions à se poser et une vision bien pessimiste de la situation. il était temps d'insuffler un peu de gaieté dans tout cela.

- Enfin... puisque nous sommes tenus ici par Nayris, il serait bien illusoire de chercher à échapper à ses règles. Va pour le jeu, donc. Mais ne parlons pas trop dans le vide, ce serait donner notre langue au chat.

Puis, sur ces paroles bien peu aimables, Syllas commença à fixer les alentours, cherchant un quelconque indice et regardant régulièrement le corps. Lui aussi, il trouvait la thèse du vampire plausible...

Pas un instant il n'aurait envisagé cela. Il tomba des nues même : il était persuadé d'avoir eu la bonne réaction, et on le soupçonnait pour cela. Son premier réflexe aurait été de se mettre en colère, de leur hurler qu'il n'était pas le chat. Mais, comme toujours, il se contint et examina leurs arguments... Et il du se rendre compte qu'ils avaient raison... A leur place lui aussi aurait eu les mêmes soupçons. Et désormais, il craignait qu'en se défendant, il ne fasse qu'attirer encore plus les critiques et les doutes. Mais trop de gens le suspectaient, et il savait que si il y avait un vote dès maintenant, ce serait lui qui serait nommé comme étant le chat, et ainsi, il serait tué. Mais - allez savoir pourquoi - il n'avait pas vraiment envie de mourir et de laisser un assassin derrière lui. Il fallait qu'il se calme, qu'il réfléchisse. Kerns, qu'il venait de voir et qu'il salua, l'appuyait, certes, mais tout de même, il fallait qu'il se montre malin, et qu'il réfléchisse. Et c'est ce qu'il fit, à haute voix :

"Soit... Je comprends que vous ayez des doutes sur moi, c'est évident. Permettez moi cependant de les dissiper. Quoique, les dissiper, vu que j'ai statistiquement une chance sur neuf d'être le chat, je doute que je puisse dissiper les doutes qui planent sur moi totalement. Mais permettez moi de vous dire la vérité.

Tout d'abord, si j'ai immédiatement appelé à la cohésion, chose qui semble inquiéter ce jeune homme aux allures de guerrier - et peut-être de noble aussi, ou de bourgeois, qu'importe - c'est parce que j'ai été le premier à parler. Personne ne pipait mot, et j'ai jugé utile de faire ce qui me semblait juste : essayer d'éviter que nous nous accusions les uns les autres... Ce que nous sommes entrain de faire, et que nous ferons forcément. J'ai certes été naïf sur ce coup là, mais ça ne fait pas de moi un tueur. Si je parlais de coopération, c'est pour justement que l'on coopère, pas pour vous embrouiller ou je ne sais quoi.

De même... Je n'ai pas suivi mes propres avis. J'ai immédiatement tenté de trouver le coupable, et je pensais qu'il y aurait des indices sur le corps. C'est effectivement le cas, je ne renonce pas si aisément à ma théorie, mais il se peut que ce soient des faux indices. Ce meurtre est l'oeuvre du chat mais, mademoiselle au teint pâle, si il l'a orchestré, rien ne nous dit qu'il l'a commis. Vu qu’apparemment nous sommes dans les Limbes, tout semble possible, et peut-être qu'un personne frêle peut commettre ce meurtre. Mais je vous avoue ne plus être aussi convaincu de la culpabilité de Lara : l'indice saute trop aux yeux, c'en est presque grotesque : un vampire vidé de son sang. Le choix de la victime était tout conduit à nous orienter vers Lara, du moins je le pense, vu qu'elle est la seule vampire ici présente. Mais tout cela est trop... Trop évident. Je pensais avoir eu une bonne idée en remarquant ce "détail" gros comme une maison, mais il se peut que ce soit un piège... Ou alors pour que l'on croit que ce soit un piège et qu'ainsi on lave Lara de tout soupçons alors qu'elle est coupable... Je n'en sais rien... Je refuse de voter sans que l'on ai plus d'informations. Mais je vous dit et répète une chose : je ne suis pas le chat ! Certes, j'accuse mes camarades, ou du moins j'exprime clairement mes soupçons, mais ce n'est pas pour cela que je veux semer la discorde. Je ne veux pas mourir, ni par vous, ni part le chat. Par contre, je veux tuer le chat, comme nous tous.

C'est tout ce que j'ai à dire. Je n'ai pas d'autres idées... Certes, le fait qu'il soit démembré est peut-être une erreur qu'a commise le chat - admettez que, si un loup était le chat, ce serait un comble - mais là encore, c'est peut-être pour nous le faire accuser... Il faut essayer de voir les indices laissés par Nayris, et non ceux que le chat aurait pu laisser. Si j'ai bien compris, le Chat n'a orchestré que le meurtre : il y aurait donc des indices ici, dans cet étrange décor violet qui nous entoure. Bon là, j'avoue que je ne trouve rien, mais je pense que c'est une piste à suivre. Qu'en pensez vous, graines d'assassins?"

Ridicule, certes, mais il fallait bien essayer de détendre un peu l'ambiance... Non en fait, c'était idiot de sa part, et dangereux : qui sait si le Chat n'allait pas le tuer à cause du mauvais gout de ses blagues?

Je jubilais, voir tout ces gens s’accusaient se défendre essayaient de se dépêtrer… Je me demandais si je devais leur donner un indice… Je regardais attentivement l’horloge tendis qu'un sourire se dessinait sur mon visage… Plus que quatre heures avant la fin du tour… Les votes pouvaient commencés… Tout aller pouvoir devenir vraiment marrant ! Je me suis arrangé pour que ma voix raisonne tout autour d’eux :

-Attention, le Chat n’est pas loin ! Abattez-le ! Arriverez-vous à le trouver, je me le demande ! Allez courage… Dis-je en riant sadiquement…

Tant de questions sans réponses... Ou plutôt de réponses qui n'en étaient pas, ou qui pouvaient en être, ou qui les induisaient en erreur... Albar avait franchement mal à la tête. Et cela ne s'arrangea pas lorsque la voix de la Déesse des morts résonna dans la pièce. "Le chat n'est pas loin?" Cela voudrait-il dire qu'ils étaient sur une bonne piste? En même temps, ils en avaient abordé tellement... Mais ce qui était sûr, en dehors de tout cela, c'est que l'espèce de moine volant aux yeux vitreux l'agaçait fortement. Lui qui était clairement anticlérical et athée jusqu'au bout des ongles, entendre cet espèce de prélat en lévitation leur débiter des paroles apaisantes alors qu'il accusait tout le monde avait de quoi l'énerver... Ou peut-être étais-ce ce lieu lui même qui lui faisait peur et qui le mettait sur les nerfs... Il fallait qu'il cogite, encore et toujours...

"Vous, le prieur monté sur tapis volant, je ne suis pas d'accord avec ce que vous avez dit en premier lieu, et je rejoint sur certains points la guerrière aux yeux rouges. Il est bien trop réducteur de coller l'étiquette de violet à tous les nobles et ecclésiastiques ici présents parce que votre religion les désigne ainsi. [HRP : Ayant demandé à Ayael, on peut se servir des fiches caractéristiques et de la couleur des pseudos en indices] Mais il est vrai que le noble ici a pour couleur le violet, ainsi que le nom des vampires. Mais permettez moi de vous dire que le violet est partout : c'est exactement comme le vampire vidé de son sang, c'est trop évident"

Il était déjà tombé dans le panneau une fois, il n'allait pas se laisser avoir une deuxième.

"Je pense qu'il s'agit plutôt de détails. La pièce, extrêmement confortable suggère la richesse. On pourrait penser à un noble, ou a un voleur riche, ou a un bourgeois, etc... Bien entendu, si je pousse jusqu'au voleur riche, c'est parce que je suis noble et que je n'ai nullement envie que l'on me tienne pour coupable parce que j'ai du sang bleu comme on dit.

Ensuite, le fait que Kerns veuille à tout prix vite quitter cette pièce me ferait plutôt penser qu'il est innocent. Nous savons tous que nous ne pouvons partir, et je suppose que le chat l'a su avant nous tous. Il n'aurait sans doute pas essayé de partir aussi précipitamment, du moins est-ce ce que je pense.

Nayris est la déesse de la mort, ce n'est guère étonnant que le rouge lui plaise. Et certes, cette guerrière à les yeux rouges, mais le lycan vis dans le pays du feu, symbolisé par le rouge, la couleur de dialogue de Lara est rouge etc... Je pense que les couleurs ne sont là que pour agrémenter le décor, qu'elles sont inutiles. Certes, c'est peut-être mon esprit désespérément terre-à-terre qui s'exprime - d'ailleurs, vous êtes vous même l'opposé du terre à terre, monsieur le yogi planant - mais je ne suivrait pas cette voie.

Pour en revenir à notre ami lycan, j'aimerai qu'il s'exprime. Nous ne l'avons pas entendu jusqu'ici, et il n'a pas daigné se défendre. Laissons lui une chance je crois.

Maintenant, plutôt que de vous répondre, je vais vous livre les rares idées que j'ai : nous avons déjà cité le chat je pense. Elle dit qu'il est proche, alors je crois que nous avions eu une bonne hypothèse. Or, nous en avons eu de très très nombreuses, et il nous faut faire le tri, et affiner tout cela je pense, en cherchant d'autres indices. Je me tourne donc vers Lyam. Vous dites avoir un indice, alors donnez le. Si vous bluffez dites le, mais ne le cachez pas, car sinon, vous pouvez être à peu près sûr que le chat va vous tuer. Comme l'ont dit la guerrière dont j'ignore le nom - ah, au fait, moi c'est Albar Tlassin - et mademoiselle Lara, le chat ne tue pas au hasard et il va sans doute se débarasser de vous si il crois que vous représentez un danger. J'ajouterai une toute dernière chose, vous concernant vous, le croyant crédule : pour quelqu'un qui se veut un sage, vous accusé beaucoup de vos confrères soudains. Je trouve cela suspect. Cependant je me refuse à voter, car je sais que je ne suis pas très objectif sur le sujet : toutes les religions me répugnent."

Syllas était négligemment assis sur un des affreux - bon nombre de ses congénères, par leurs regards dégoutés, semblaient du même avis - canapés, écoutant attentivement les paroles et propositions de chacun. Irrité, sa recherche d'indices n'aboutissant à rien de concret, il serra momentanément les dents. Au moins les loups-garous étaient-ils innocentés selon cette charmante vampire, ce qui l'arrangeait même s'il n'avait pas révélé en être un.

Lorsque la voix de Nayris retentit à nouveau, Syllas leva les yeux au plafond. Quel sadisme qu'un être si puissant et si sombre ait adopté le physique innocent d'une petite fille ! Et le chat qui allait bientôt frapper... Mais ce que Syllas redoutait fut que le "chien" agisse sans réfléchir. Qui qu'il - ou qu'elle - soit, le moindre soupçon, la moindre once de panique, et il y aurait un mort de plus sans même que le chat ait à intervenir. Syllas aurait bien aimé savoir qui cela pouvait bien être mais il fallait se concentrer sur le chat. Peut-être ceux qui ne parlaient pas ?
Il soupira avant de se tourner vers la cantonade.

- Nayris nous a laissé face à une seule possibilité : tuer le chat ou être tous tués par lui, mais elle affirme nous laisser des indices... Mmh... Ce serait bien précieux si nous pouvions nous y fier mais vos conversations prouvent le contraire : si jamais un détail nous apparaît révélateur, nous suspectons d'abord certaines personnes avant de les déculpabiliser sous prétexte que Nayris aura laissé cela pour nous faire les accuser et les tuer, épargnant ainsi le ou la véritable coupable. Le corps est vide de sang, soit ; il est déchiqueté, certes ; mais pourquoi chercher un vampire, un loup, une entité potentiellement sauvage et violente ? Ce qui m'apparaît déterminant est la forme du meurtre : un corps en petit morceaux témoigne d'une nature dérangée, violente et déséquilibrée. Du sadisme, un plaisir gratuit dans l'acte meurtrier. De la barbarie, comme vous l'avez si bien relevé, continua Syllas en désignant Lara d'un geste élégant.

- Mais comment nous juger les uns les autres car qui peut deviner les pensées des personnes dans cette pièce ? Nayris n'aurait-elle pas oublié de nous donner de véritables indices afin que le chat puisse s'amuser un peu avant que nous ne puissions espérer commencer à le démasquer ?

Un instant, Syllas songea que la déesse pouvait même sélectionner une personne chaque jour pour en faire le chat, créant ainsi un nouveau meurtrier le temps d'une seule journée, mais il chassa cette pensée. C'eut été leur rendre la tâche impossible et le plaisir sadique aurait plutôt été de les voir échouer tandis que la victoire restait possible.

- J'aurais tout de même apprécié que tous s'expriment car je ne veux pas juger quelqu'un qui n'a pas parlé. Le silencieux est ici coupable, il nous prive tous de ses paroles et des révélations qu'il exprime ainsi par sa seule voix.

Syllas dévisagea un instant les personnes visées.

- Une parole de vous serait donc la bienvenue.

Lorsque la vampire parla - et le visa en parlant des lycans - Syllas lui adressa un sourire sans joie puis, attendant qu'elle ait fini, acquiesca doucement.

- Peut-être sera-ce ainsi plus facile, en effet, si chacun sait à qui il s'adresse. Du moins si cette personne survit, bien entendu. Je ferai donc preuve de courtoisie et d'honnêteté puisque les regards semblent acérés.

Syllas salua d'un geste, toujours aussi neutre.

- Je suis le seigneur d'Erenold, membre de la noblesse de Sen'tsura et accessoirement l'autre lycan dans cette pièce. Maintenant, j'espère que vous continuerez à raisonner et non à m'accuser d'être moi-même la bête qui s'amuse à nous abattre. L'étonnant manque de raffinement du chat est en effet de bien trop mauvais goût pour que je daigne en être l'auteur. Sans compter que je n'aime pas abattre un pauvre inconnu. Pas sans bonnes raisons...

Malheureusement, l'interlocutrice suivante fut très désagréable et guère attendue, se révélant en la personne de Nayris qui se trouvait désormais installée parmi eux. Syllas étouffa un petit grognement de rage. S'il avait pensé avoir la moindre chance, il aurait sans doute déjà tirée l'épée pour se ruer sur elle. Ou même y serait-il allé avec les griffes, maintenant que sa nature n'était plus un secret, tant la Déesse provoquait chez lui une répulsion primaire qui ramenait ses instincts meurtriers en surface.
Cela dit, ce dont elle parlait était intéressant. Mais il fallait bien avouer que, dans leur situation, il fallait se raccrocher au moindre espoir. Ayant donc écouté et éludé la question et conscient qu'ils s'entretueraient tous très vite s'il ne trouvaient pas rapidement quelque chose concernant l'assassin, Syllas se décida à sacrifier à la prudence et se tourna vers Nayris, toujours aussi neutre.

- Je trouve bien étonnant qu'une déesse chante les louanges d'un de ses semblables et dénigre les diables alors qu'elle règne sur le royaume des mort mais la réponse est évidente : rien.

Puis il adressa mentalement une inutile prière à Eren, espérant avoir joué de bonne foi sans tomber dans un autre piège tordue de la déesse.

Albar devait se calmer, et éviter de laisser son animosité à l’encontre du croyant transparaître. Ou plutôt, à la réflexion, rien ne l’empêchait de la laisser transparaître, mais il fallait tout au moins qu’il se montre objectif et qu’il ne l’accuse pas pour la simple raison que sa tête ne lui revenait pas (plus que sa tête, c’était sa religion). Il se tu et écouta parler les autres, entendant des paroles de plus en plus distillées. Tout le monde semblait avoir oublié le premier « indice » de la gamine. A la réflexion, c’était compréhensible : il ne leur apportait strictement rien. Bien, pour en revenir au concret, il… Oubliez… Oui, oubliez, car Nayris vient d’apparaître. Certes, dans le genre psychopathe, cruauté et dégoût, elle avait des qualités… Il était bien content qu’elle reste dans les limbes celle là… Ce jeu de l’horreur ne lui plaisait pas, mais pas du tout : voir ses compatriotes mourir était une épreuve assez difficile, car Roxo était son ami après tout… A cela s’ajoutait le risque de mourir lui même tué d’une façon atroce. Disons que ça ne lui plaisait pas. Mais au vu de tout ce qu’il écoutait, il s’était « pris d’affection » ou du moins d’un semblant de confiance pour deux personnes en particulier : la vampire Lara Lidwin et la Sorcière Shinku. Certes, Lara était archevêque et cela ne lui plaisait guère, en particulier lorsqu'il s'agit de Zelphos, religion purulente si il en est, mais il trouvait que son caractère n'était absolument pas en accord avec cela. En tout cas, toutes deux avaient l’esprit incisif et ne mâchaient pas leurs mots. De plus, elles étaient réalistes et plutôt perspicaces. Mais qui connaît mieux les pièges du chat que le chat lui même… Cependant, n’étant nullement plus avancé qu’au début, il décida de ne rien dire, et de leur accorder le bénéfice du doute. Il restait attentif, mais pour l’instant, il était sûr qu’elles seraient de bons adversaires pour le chat… En espérant qu’il ne pense pas la même chose et ne se débarrasse d’elles.

L’énigme ? Avait-on déjà vu plus simple que cette énigme ? Une bonne partie du monde vivant la connaissait, du moins les gens instruits, et c’est ici le cas d’à peu près toutes les personnes. Il nota aussi un petit détail : « Shiva », c’était le nom du yogi. Il fallait qu’il le retienne : il allait sûrement souvent l’employer.

« Syllas, c’est ça ? je n’ai rien à objecter à ce que vous dites, sauf peut-être une chose : vous dites que vous n’aimez pas abattre un pauvre inconnu. Cela me semble évident que le chat déclarera ceci. Personne ici ne va dire des choses comme « j’aime égorger des petites filles » - quoique avec celle qui s’amuse à apparaître et disparaître ici, cela est assez tentant – « je mange des enfants », « je tue quatre personnes par jour, six par beau temps », etc… Le chat va sans doute se faire discret, chercher à se fondre dans la masse. Je ne pense pas qu’il se permette ce genre d’excentricité.

Mademoiselle Lara… Je suis d’accord avec vous sur le fait qu’il nous faille voter. On ne sais pas ce que Nayris va faire si nous ne nous plions pas à son jeu. Elle est toute souriante en ce moment, visiblement joyeuse, et pourtant regardez comme elle est sadique. Je n’ose pas imaginer ce qui se passera si par malheur on cesse de jouer son jeu…

Rien… Nous avions à peu près tous trouvé, mais j’ai justement un doute : c’est énigme est excessivement facile. Elle savait que nous la trouverions, et donc, que nous aurions l’indice. Qui nous dit que ce ne sera pas un faux indice ?

De plus, votre idée n’est pas mauvaise. Je me présente donc : je m’appelle Albar Tlassin, garde du corps d’Issendra, noble des glaces accessoirement fauché et dormant dans la rue jusqu’à un passé proche. Si je vous dis cela c’est parce que je ne supporte pas que l’on me prenne pour un de ces pompeux imbéciles qui assomment les gens à coups de mots pour mieux les en… Endormir. Au passage, et chose qui m’est très chère : je suis totalement athée, et anticlérical. C’est pour cela, Shiva, que je pense, sans vouloir vous vexer – oui oui, sans le vouloir : je me fiche de vous vexer ou pas – que jamais je ne pourrais vous accorder un respect qui ne soit pas feint. Et je déteste feindre. »