Lara n'en pu soudain plus. Déjà, on l'accusait parce qu'elle était un vampire. Ensuite parce qu'elle était archevêque, et maintenant parce qu'elle semblait absolument "neutre" à l'idée de faire couler du sang. Elle du réfréner une envie meurtrière à l'encontre de l'incube qu'elle ne trouvait plus si beau qu'à l'origine.

-Je vous prie de m'excuser, sire, dit-elle avec une voix si douceâtre qu'il était difficile de ne pas y sentir l'ironie. Mais je me permet d'ignorer vos diffamations car je refuse d'accepter des accusations d'une créature qui se sert de sa beauté et de son charme pour que nous l'écoutions !

Elle se détourna immédiatement de lui, et se calma aussitôt, remettant son masque de cour.

-Et je tiens à préciser une chose, poursuivit-elle ensuite d'une voix neutre. Surement ne me croirez vous pas, mais cela commence à m'énerver fortement que l'ont me juge sur cette religion de Zelphos. Alors quitte à perdre ce poste et à me retrouver traquer, si je suis devenue archevêque c'était pour sauver ma peau. Je me suis retrouver à choisir entre devenir archevêque ou mourrir. J'ai été accompagné d'une salamandre qui reste introuvable et qui m'a aidé dans ma tâche, bien qu'elle ne savait rien de mes opignon politique. Mais croyez moi, à mon âge, on ne cherche pas le pouvoir, ni autre chose d'aussi stupide. Vous les humains, vous avez cette facheuse manie de toujours chercher ce qui vous nuit le plus. La religion, le pouvoirs et l'argent. La seule chose que j'attends, c'est de me venger, puis après d'enfin mourrir. Faîte en ce que vous voulez, et j'aimerais bien que la jolie demoizelle aux odeurs de forêts ainsi que le lycan nous parle un peu d'eux.

Lara tout en parlant, s'était levé et s'était mise du côté de Shinku. Elle ne pouvait pas parler de confiance, mais quelque chose en elle lui plaisait.

Je me demandais si c'était à cause dece lieu si étrange que les personnes autour de moi dévoilaient enfin leur vrai nature. Une nature méfiante, suspicieuse et dénué de confiance, au point de vouloir bel et bien participer au vote... Nayris pourrait être mécontente autant qu'elle le souhaite mais je refusais de participer à ce vote.

Je pris la parole...

Mes amis, je vous fais à tous confiance, c'est pourquoi je vais me présenter et vous livrer mon indice. Je suis un simple elfe, qui réfléchi jusqu'à sa conviction et sait appuyer ses thèses brutalement par fois je l'avoue, mais tout comme ce Monsieur Kerns, je ne pourrait me résilier à tuer un innocent... Pas de vote pour moi, ensuite je voudrais appuyer ce que je pense des intuitions, le chat est forcément une femme, où un homme dirigé par le coeur d'une femme... C'est obligé. Mon deuxième intuition, c'est que les paroles de Roxo ont un second sens, il faut réfléchir dessus, car son message n'est peut être pas fait au hasard, il a peut être observé un détail de son assassin lors de ses derniers instants... Pour mon indice, je vous le laisse, ils se gagnent par missions personnelles..

Citation :

"écoute bien car quand le chat n'est pas là les souris dansent... Tu sais danser toi? Moi oui je te montrerais peut être une fois..."

[Le premier tour se termine se soir ou demain matin]
Je frappais dans mes mains et me retournais vers le lycan.

-Bravo petite souris !!!! Je te dis donc que le chat est quelqu’un d’important…

Puis je me détournais de lui l’effaçant de ma mémoire, machinalement je caressais la tête de monsieur Skeel en regardant l’horloge comme hypnotisé.

-Tu as vu monsieur Skeel il ne reste qu’une petite heure… Un sourire sadique se dessina sur mon visage et je me suis mis à rire. Dans une heure il y aurait deux morts… Et donc plein de sang !!!

J’écoutais tranquillement les autres quand une parole attira mon attention. Toute joyeuse je sautais de mon perchoir et me dirigeait vers le guerrier des glaces.

-Tu veux me tuer ? Demandais-je en souriant. Alors, qu’est ce que tu attends ? J’attendis un instant, puis sachant qu’il ne jouerai pas avec moi cette fois je me suis dirigeait vers une fille qui n’avait pas ouvert la bouche. Un jolie Dryade qui s’appelait Kaëlle.

-Pourquoi tu ne dis rien ? Tu ne veux pas jouer avec moi ? Demandais-je le cœur serré prête à fondre en larme. Elle ne me répondit pas. Alors je me suis mise à sangloter. Tu n’es qu’une méchante ! Dis-je en la pointant du doigt. Et tu sais où ils vont les méchants ? Je marquais une pause en arrêtant de pleurer. Un nouveau sourire presque machiavélique se dessina sur mes lèvres. En enfer. Aussitôt la réfractaire s’embrasa. Ignorant ses cris de souffrances et m’arrangeant pour qu’elle ne puisse pas bouger d’un millimètre je me suis assise par terre en regardant l’horloge qui oscillait doucement… Que le temps passait lentement.

Shinku hocha la tête, voilà un indice intéressant, même deux indices intéressant qui calmerais peut-être un peu tout ce petit monde ! Bon que ce soit forcément une femme qui soit derrière tout ça ne l’arrangeait pas, c’était un coup à ce qu’on l’accuse bientôt ! Mais qu’importe si cela permettait un peu de trêve dans leur dispute. Mais déjà, il fallait voter et faire couler le sang…

Enfin pas déjà car voilà que cette folle remettait ça !
-J’apprécierait que cela cesse, certes nous sommes ici en partie pour te divertir, déesse aux meurs douteux ! Mais puisque nous sommes des acteurs dans ta glauque petite pièce, montre-nous un peu l’égard qu’à un réalisateur envers ceux qui permettent au spectacle de se dérouler. Un Dieux qui ne se fait respecter que par la terreur et la force ne mérite pas ce titre ! Si tu es une déesse tu devrais faire preuve de quelque qualité, comme la tempérance, et ne pas être l’incarnation de tous les péchés capitaux. Pour l’instant je te respecte et te craint effectivement à cause de ton grand pouvoir, mais sache que je te méprise un peu plus chacune de tes actions ! Je sais ou est ma place, et jamais je ne tenterais rien contre toi, mais je ne me retiendrais pas de dire ce que je pense, quand bien même ce serait un affront !

Oui, elle avait peur, comme tout le monde ici, peur de la déesse, peur du chat, peur de la mort, peur de la méfiance et de la panique qui menaçait chaque instant de prendre le contrôle. Ainsi laissait sortir au moins sa colère permettait de faire sortir une partie de la pression. De plus il était plus ou moins dans le caractère de chaque créature du feu de s’énervait facilement. Sans mauvais jeu de mot, on pouvait dire que Shinku avait le sang chaud. Mais comme elle avait du mal avec l’injustice, et que brûler vive une personne pour ne pas se prêter à un jeu idiot était définitivement excessif, aussi, elle ne se ferait pas prier pour le faire remarquer.

-Je pense que j’ai trop peu d’information pour voter pour le moment, ôter la vie sur de simple soupçon est contre mes principes, et le premier qui me dit que ce n’est plus le moment d’avoir des principes se prends un coup de poing dans le nez !

Shinku croisa les bras, bien sûr, elle ne disait pas qu’elle n’allait pas voter avant une nouvelle série de meurtre, mais juste qu’elle était trop peu sûre pour le moment…

Grenaak n'avait pas répondu tout de suite, un peu pour plusieurs raisons : il voulait voir les autres sortir de leur ombre avant lui, et surtout, il était aux prises avec une sinistre affaire de mafia...enfin, une loooooooongue histoire !

Maintenant, il avait a faire a un cas plus....sanglant : la mort....sa propre mort....c'était pas un truc facile a miser, ça. Et pour cause, il était dans le jeu du chat et de la souris...d'habitude il aime jouer quand il fait la souris avec la police, sur certains jeux, mais la...il ne risquait pas sa mort, pas comme la....

Nayrïs avait une envie de jouer a ce jeu avec d'autres personnes, commes ces mêmes personnes avaient une envie d'aller faire la grosse commission vous savez où. Fallait pas trop lui demander pourquoi : La déesse de la mort avait l'air de tellement bien s'amuser qu'elle en prenait presque son pied a nous filer de la tension et des recommandations...

Pour ma part j'avais pas envie de me prendre la tête sur ce truc, même si c'était une question de vie ou de mort. Je restais bien tranquille, par rapport aux premières altercations qui venaient de commencer. On savait tous içi que si on en disait trop, le chat viendrait faire son travail de sape : tuer, pour une déesse ayant des penchants à en faire frémir un poulpe mort.

Hé les gens ? Si on faisait tous les morts pour faire croire que Nayrïs afait une blague au chat ? On aurait peut-être une chance de s'en sortir pour un petit moment

Fallait dire qu'aprés cette affaire de mafia, cette histoire de chat et de souris me laissait un peu sceptique. J'étais pas bien frais, a vrai dire, Il me faudrait bien un mort pour vraiment y croire.

Grenaak Aruseth, pour votre plus grand délire.

Lara s'avança pour prendre la parole,mais se ravisa, et baissa la tête. La théorie d'Albar lui plaisait beaucoup, mais cela était à cause des accusations sans fin de Kerns. Elle ne pouvait pas voter contre lui sur un coup de tête, et personne d'autre ici n'était digne de passer pour le chat. Ils manquaient d'indices et la vampire du reconnaître que le meilleure solution était de ne pas voter. Mais que ferait Nayris dans ce cas ? La vampire se remémora toutes les horreurs que la déesse leur avait fait. Quand elle songeait que jusqu'à maintenant elle trouvait Nayris bien moins psychopathe qu'Ailes Ténébreuses, voilà de quoi remettre le dictateur au rang de poupon innofencif !

-Et bien je dois avouer ne pouvoir voter moi non plus, avoua-t-elle enfin. Je suis prête à accepter une punition de la part de la déesse, et j'espère sincèrement qu'elle ne touchera que ceux qui dans mon cas refuse de se prononcer.

[HRP : le tour deux se fera dans un autre sujet toujours dans les Limbes qui sera la suite de celui-ci]

Nayris est vraiment dingue...pire que les démons...punaise, j'avais pas envie de la rencontrer a nouveau, pas même pour lui demander l'heure...

Tout le monde avait changé de lieu...ou peut-être le lieu changeait a mesure que Nayris jouait avec les vivants...Cette fois-çi, une salle de banquet prit place dans ce lieu multiforme. la table comprenait de nombreux plats, divers et variés. C'était bien mon point faible : la nourriture. Je pouvais faire ce que je veux pour patienter, et attendre que le chat fasse une erreur, j'avais toujours du mal a me retenir quand je voyais a manger, particulièrement quand j'avais faim...

Nayrïs se tourna vers Lyam, aprés avoir fini sa comptine douteuse, et ce dernier disparut d'un coup, aspiré par le sol....dingue...on était bien parti pour jouer à un jeu de roulette russe...enfin, vu comme ça, avec le peu d'indices qui étaient visibles, ça ressemblait a du hasard.

Lorsque la déesse qui fait trembler même les cimetières eût disparue. Je m'approchais machinalement de la table, sans même faire attention aux autres givrés qui avaient voulu jouer avec Nayrïs. Je pris un morceau de poulet, et je me tournai vers les autres participants.

Bon, ce n'est décidément pas un rêve....quelqu'un a un sujet de conversation a lancer ? Si on se relance dans des dénonciations, on ne s'en sortira pas.

Oui, si on se lance dans des discussions enflammées, je risquais de ne pas voir le petit mot de trop. Et même si j'avais une petite idée de qui était le chat, je voulais avoir quelques éléments de réponse supplémentaire.

Shiva n'avait guère émis la moindre affirmation depuis sa réponse - quelque peu agaçante - envers l'intelligent Albar. Il le sentait, il en avait bien trop dit, et continua l'une de ses éternelles méditations. Lorsque son opposé spirituel - l'incroyant noble des terres gelées - lui avait fourni une réponse somme toute incisive, il eut un léger sourire sur son visage velouté. Comment succomber à de tels propos vexatoires? Aussi ne lui voua-t-il point de rancune, tant ces émotions provenaient de l'esprit enchevêtré des hommes. Quand à la sorcière ainsi que la vaillante "Lara", à l'instar de l'athée, elles semblaient particulièrement courroucées par ses propos apparemment délateurs.

La grande matriarche, quand à elle, s’enquit sur la couleur qu'il affectionnait le plus. Quelle polissonnerie! Comment peut-on avoir une préférence pour une réalité aussi basse que la couleur? Néanmoins, et la déesse le savait, l'or blond lui convenait parfaitement: Un éclat gracieux et coloré, sans tomber dans la superfluité tapageuse. Shiva réfléchit. A première vue, il pouvait être prochainement la malheureuse victime de ce jeu infernal... Pourtant, il était resté étonnamment calme et indifférent face à cette promesse morbide. La peur n'était qu'une émotion inférieure. Quelle futilité que de l'éprouver!
Peu à peu, ces interlocuteurs se présentèrent à tour de rôle, leur identité chutant aussi brusquement qu'ils en perdaient toute subjectivité.

Shiva, lui, ne daigna se présenter. En quoi était-ce utile? Malgré toutes ses distinctions honorifiques, il n'était guère plus qu'un homme, simple mystique poursuivant de sa foi inquisitrice la vérité. Il constata que, tout comme lui, les soupçons de l'elfe s'étaient dirigés sur la gent féminine. Quand vint à l'avatar le tour de voter, il resta ainsi, silencieux comme l'arbre des âges. Il était encore trop incertain pour condamner qui que ce soit. Aussi laissa-t-il ce privilège aux autres qui semblaient avoir prononcé le châtiment du roi Kerns. Ainsi finit le meneur de ce peuple austral. Une chose intrigua le "croyant crédule", l'ardeur du garde Albar à assurer la protection de l'archevêque Lara. Qu'y cherchait-il?

Il n'eut pas le temps d'y consacrer sa réflexion car à ce moment précis, les ombres mouvantes s'insinuèrent dans cet abattoir et enfouirent la lumière aux yeux de tous.


La terrible déesse les transporta d'un doigt déluré dans un lieu particulièrement étrange et biscornu, dont les limites physiques semblaient s'étendre à l'immensité supraterrestre. Un feu flamboyant ronflait joyeusement dans l'âtre d'une cheminée grotesque. Une longue table parcourait la "pièce", son bois verni luisant à la lueur des flammes de ces flambeaux frénétiques. Encore une fois, le violet était de la partie, se manifestant dans la riche tapisserie de velours ornant des chaises sobres où la déesse les invitait poliment à s'assoir. Elle y avait même dressé des couverts dont la matière en porcelaine produisait un certain effet esthétique, ainsi que des mets dignes du plus important des ducs!

-Plouf plouf c’est toi que le chat a tué…

Soudain, la coquette Nayris pointa son doigt acéré sur l'elfe nommé Lyam. Sous les yeux horrifiés de tous, la terre se fissura et le fit tomber dans ce précipice infini. Peut-être que la déesse désirait créer un effet théâtral en engendrant ce tombeau tellurique, pensait Shiva.

-Maintenant je vous invite à venir manger ! J’aime bien voir les humains manger…Moi je ne peux pas manger… Mais ce n’est pas grave…Je me nourris de votre peur.

Il fallait le reconnaître, la déesse suprême ne manquait pas de subtilité. Greenak le lycan fut le premier à rompre cette paix cauchemardesque, affirmant vouloir apaiser toutes ces hostilités. Le seigneur d'Erenold parla ensuite, démontrant une certaine colère envers cette instigatrice. Tout comme Greenak, il leur proposa de s'assoir raisonnablement afin de vaincre le mystérieux chat.
Shiva interrompit sa lévitation et s'approcha de l'élégante table. Il poussa une chaise, car il n'était pas à l'aise sur ces objets insignifiants. Il s'accroupit et repris sa méditation, lévitant à cette place qui lui était destinée. Shiva appréciait cette posture qui lui permettait de flotter, comme si un souffle gracieux apaisait son esprit. Il retroussa légèrement ses lèvres en un sourire d'excuse.

- Pardonnez mon impudence, grande déesse, mais les avatars ne sont concernés par ces lois terrestres que vous avez jadis établi, répondit Shiva avec douceur. Aussi nous ne nous nourrissons point, bien que je loue votre sublime magnanimité. Je me vois contraint de vous décevoir, et libre à vous de déchaîner sur moi votre implacable courroux: La crainte ne m'est guère adressée. Puisse un jour advenir où je pourrai vous accorder une autre source de plaisir que la hantise ou la mort... Car je ne puis malheureusement vous offrir ni l'une ni l'autre.

Il s'arrêta un court instant, voulant éviter d'inutiles récriminations.

- Je ne prendrai part à ces festivités, mesdames et messieurs, mais j'approuve le fait que nous évitions ces altercations, ajouta-t-il. Aussi vous écouterais-je avec attention en prenant la parole si vous le jugez bon.
Pour ceux qui se sentiraient offensés de mon indifférence vis-à-vis de vos propos, je me prononcerai maintenant. Je suis un noble sans terres, seigneur d'Istora. Certains connaissent peut-être ma race céleste. Mais je ne suis qu'un simple prêtre me consacrant à ma croyance. Je vous laisse maintenant la parole.

Il dirigea un regard respectueux envers les autres, les invitant à discuter avec calme et sincérité. Il était inutile de satisfaire le plaisir de ce chat au cœur insatiable, qui devait se délecter de la mort d'une des "souris".

Je n'avais pas trop relevé les tirades des autres personnes dans la salle violette, trop occupé a manger, jusqu'a ce que Albar parle de religion...Ce fut surtout ses derniers mots qui déplaça mon attention sur ce qui était finalement la principale chose qui fait que j'étais dans ce trou a rat. J'arquai un sourçil en regardant le noble. Certes, on peut ne pas croire aux religions, j'étais moi-même athée, mais de la a croire que le chat était un fanatique me laissait perplexe. Et d'ailleurs c'était trop facile de se prendre a ce jeu. N'importe qui pouvait se permettre de dire que la religion avait des choses qui restaient bancales a leurs yeux.

Et si ce cher avatar n'était pas celui que nous cherchons parmi nous ? Personellement, je ne pense pas que je me tournerais sur une homme de foi pour y chercher un coupable, bien au contraire...Cela semble assez...paradoxal, mais trop évident pour que ce soit cela...N'allez pas croire que je vais voter immédiatement, mais pour le moment, mes soupçons sont tournés vers certains d'entre nous, pour d'autres raisons...Bien, je vais tourner mon nez vers mon assiette.

Justement, il y avait un morceau de gigot pas mal dans le coin, j'voulais pas le rater !

Je pris le morceau de gigot en question, écoutant avec attention Albar. Je n'avais pas envie de reprendre les dénonciations non plus. Cela ne fait que gagner le chat et Nayrïs...J'écoutais et comprenais son avis sur les religions, mais elles ne sont pas toutes malfaisantes a mon avis. Gaïa justement, ne doit pas permettre n'importe quoi...

Je comprends votre avis, Albar, j'entends bien ce que vous voulez dire, mais ce qui est vraiment dangereux dans la religion, ce ne sont pas forcément les religions en elle-même, mais les interprétations que les fidèles en font. Ce sont surtout ces fanatismes qui amène les pires exemples de la religion...Mais si nous étions la pour parler de cela, je demanderais a ce que l'on ouvre les fenêtres., dis-je en riant doucement.Bien, si tout le monde exprimait son avis sur la question de qui est le pantin de Nayrïs, ce serait constructif...Mais comme Syllas l'a dit auparavant, les abstentions ne font qu'augmenter la force du chat, alors autant voter, et si possible, voter correctement.

Mon idée était surtout que tout le monde se sente assez bien pour que le chat soit le plus faible possible, et que, s'il n'est pas assez malin, il se dénonce de lui-même.

Shinku chipotait dans son assiette. Les questions se bousculaient les unes après les autres dans sa tête tellement remplis que son estomac vide ne la préoccupait que très peu…
L’idée d’avoir vu un innocent mourir sous le joug de vote mal décidait la contrariait profondément… A tel point que l’envie de se taper la tête contre la table était forte. Même l’odeur de viande, qu’elle adorait pourtant, ne parvenait à la faire sortir de cet état plutôt morne dans lequel elle se trouvait, comme si une véritable aura de déprime était autour d’elle.
Car il avait tous raison, il fallait voter pour ne pas finir en pièce les uns après les autres… Ou pire, car la perspective d’être engloutie par le sol lui paraissait encore moins agréable… Donc il fallait mettre ses principes de côté.
-Ah c’est naze… Marmonna-t-elle en faisant tintait ça fourchette contre le bord de son assiette. Ce genre de situation m’énerve tellement que ça me fatigue, et ça me fatigue tellement que j’ai même plus envie de m’énerver… Et puis les long discours ça me pompe !

Ah le dernier point, elle n’allait pas l’omettre, les histoires compliquée de religion, ce n’était pas le moment ! Bon peut-être que ça permettait de rester calme que de changer de sujet, mais alors qu’ils prennent un sujet un peu plus divertissant… C’est vrai quoi ils avaient tous une épée de Damoclès au dessus de la tête alors autant se marrer un peu ! Bon c’est sûr qu’il y en avait une qui se marrait, et c’était cette stupide gamine ! Regardez-là celle-là !
-Ouuuh, il y a des coups de pied au cul qui se perdent ! Murmura Shinku, qui finalement parvenait encore à bouillir de l’intérieur malgré le lécher mal de tête qui commencer à poindre…
-Je devrais laisser Zenshou s’occuper de tout ça tiens, mais il dort toujours quand on a besoin de lui…
En plus il ne ferait que voter pour ceux dont la tronche ne lui reviendrait pas… Mauvaise idée…
Se parler à soi-même dans ce genre de situation était aussi assez stupide, mais Shinku s’en moquait, elle ne disait, et hélas d’ailleurs, rien de bien important… Rien qui ne pourrait les faire avancé. Car elle devait l’avouez, le choix des votants n’était pas si bêtes et le malheureux, bien qu’assez mal vu par Shinku, posséder pas mal des critères suggérer par les indices, qu’elle gardait en tête.

-Vraiment lycan, j’aimerais avoir ton appétit… la situation me noue un peu l’estomac… J’avoue qu’un bon verre d’alcool fort serait le bienvenu. Si seulement on avait plus d’indices !
Bon noyez son désespoir dans l’alcool, c’était puéril, et sûrement la raison de sa venue ici d’ailleurs… En plus avoir un coup dans le nez n’aidera personne à trouver l’assassin…

Ce torrent d'âmes étincelantes est si harmonieux. C'est dans ce berceau ineffable qu'ils gambadent joyeusement dans la profusion divine. Et ce sont de ses doigts caressant que Nayris effleure ce long voile des émanations humaines...

Le valeureux Albar rétorqua avec une subtile ironie aux déclarations du prêtre. Mais ce qu'il semblait abhorrer le plus, c'était sa spiritualité, apparemment. Nombre d'avatars pourraient interpréter négativement les sarcasmes de ce blasphémateur, bien que shiva se contenta d'incliner légèrement sa tête envers ce divergent. Greenak, lui, émis ensuite sa conjecture sur la culpabilité de Shiva tout en poursuivant la discussion d'Albar sur la religion. Là encore, il était inutile de s'enfouir inutilement dans de vives protestations. L'ardente Shinku manifestait ouvertement sa réticence à participer à un débat aussi inapproprié à notre mésaventure, avis dont partageait également Shiva. Enfin, Albar reprit la parole, en contant une histoire particulièrement saugrenue dans laquelle Shiva avait un rôle assez... ahurissant.

- Il me semble que vous attendiez une quelconque réaction de ma part, vaillant Albar. Je ne nie guère votre conception spirituelle, mais comme l'a déclaré si hardiment dame Shinku, nous éterniser dans ces sempiternelles divergences d'opinion ne serait être convenu à cette situation assez embarrassante. Autant vous adresser une réponse succincte. Moi-même n'ai-je jamais recouru à cette tâche d'une futilité déroutante, que vous nommez " se nourrir ". Ma seule source de subsistance est l'érudition philosophique.
Quand à l'existence de la déesse, auriez-vous à ce point chuté dans la spirale des illusions? J'ai été frappé lors de ma naissance par la cécité. Aussi êtes-vous tout à fait capable de déceler son existence par vos yeux perçants. Elle est ici, devant vous.

Il s'adressa ensuite au lycan qui désirait tirer profit de la moindre étincelle d'humanité que lui accordait encore Nayris.

- Comme je vous l'ai énoncé auparavant, tout n'est qu'illusion, déclara-t-il. Aussi puis-je être le coupable malgré mon apparente "sainteté". La déesse que je vénère, qu'elle se nomme Gaïa ou son dérivé malfaisant - Nayris- est d'une bonté et d'une cruauté implacables. Il est inutile de rompre la logique des choses et les décisions inacceptables de la déesse. Cela dit, comme le suggère mon condisciple - si je puis vous nommer ainsi, seigneur Albar - c'est à vous qu'appartient le déchaînement des émotions humaines. Ni la grande matriarche, ni moi-même ne pourrions nous abaisser à cette bassesse digne des ignares. Je vous serais donc gré de ne pas nous déchoir en ce rang inférieur caractéristique de votre ignorance.

Bien entendu, beaucoup pouvaient interpréter ses paroles "venimeuses" comme des tentatives infructueuses afin de détourner les soupçons. Mais il n'en était rien. Ce torrent d'âmes... Shiva l'abandonna aux autres et à Nayris.

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