Akatsuki d'Eressëa

Fiche des races préexistantes
→ Généralité

Akatsuki d'Eressëa



→ Descriptions

Descriptions psychologique (10 lignes minimum)

Douce, farouche et brisée. Voici les trois adjectifs qui définissent le mieux Akatsuki.
Aussi sauvage que le laisser penser sa part de loup, cette jeune femme ne se laisse jamais -ou très rarement- approcher. En vérité, vous ne l'apercevrez même pas. Certaines personnes à l'oeil exercé ont déjà pu saisir, l'espace d'un instant fugace, le panache immaculé de sa queue disparaissant entre les arbres, mais guère plus. Car la demoiselle est très craintive, et ne désire qu'une chose. Qu'on la laisse en paix, chez elle. Particulièrement attachée à son lieu de naissance, Drayame, la Lycan ne le quitte pour ainsi dire jamais. Par peur de ce qu'elle trouverait en s'aventurant au delà de son orée ?... Sûrement. Après tout, cela ne lui a jamais vraiment réussi...

De nature douce et compréhensive, Aki déteste attaquer la première. Elle ne montrera les crocs que dans un réflexe d'intimidation, pour essayer de faire fuir son agresseur. Cependant, si jamais les choses venaient à mal tourner, elle n'hésitera pas non plus à se montrer violente. Comme dirait sa grand-mère, "Akatsuki est adorable, mais il ne faut pas non plus pousser mémé dans les orties !" A ce propos, il faut savoir que cette louve est bien plus portée sur les attaques surprises savamment orchestrées que sur les assauts frontaux. La raison ? La Louve n'est tout simplement pas taillée pour ça. Sa spécialité serait plutôt de perdre ses adversaires dans l'inextricable labyrinthe végétal de Drayame pour mieux les éliminer un par un par la suite. Un système de guérilla, en quelque sorte. En tout cas, ça n'a jamais failli, pour le moment.

Gentille comme tout, Aki a en vérité bien plus souvent l'air d'une grosse peluche que d'un fauve sanguinaire. Tout particulièrement avec les enfants, et de n'importe quelle race qu'ils soient. D'ailleurs, étant l'une des rares créatures -avec les Elfes bien évidemment- à savoir se repérer dans la plus grande forêt de Terra, il lui arrive souvent d'escorter des enfants qui se sont égarés entre les arbres, les ramenant à la lisière des bois, puis veillant ensuite à ce qu'ils soient retrouvés par les bonnes personnes.

Cependant, et ce malgré tout ces traits de caractères on ne peut plus adorables, ne la prenez pas non plus pour une vierge effarouchée incapable de se défendre. Haïssant les Humains et tout particulièrement les femmes, Akatsuki serait capable de tailler en pièces la première qui oserait ne serait-ce que poser un pied dans son territoire, qui se situe dans un coin reculé de Drayame. Avisez-vous également de menacer un enfant ou un autre Lycan sous ses yeux, elle se mettra dans une rage tout aussi noire que son pelage est blanc. Si vous espérez lui échapper, je vous conseille de vous mettre à la course à pied, vous en aurez besoin.

Oh, dernier détail ! Notre Lycan est une curieuse maladive, qui s'avère tout à fait capable de taire ses craintes juste pour aller jeter un coup d'oeil à quelque chose qui l'intrigue. Cela lui a valu bien des ennuis, mais c'est une vilaine habitude dont elle n'arrive pas à se défaire.

Description physique (5 lignes minimum)

Forme humaine ;

Sous cette apparence, Aki mesure environ un mètre soixante-dix pour un poids approximatif de cinquante-cinq kilos... Voire moins. Sa silhouette s'esquisse en des courbes gracieuses, et plutôt généreuses, sans pour autant tomber dans un excès malvenu. Sa peau est assez pâle, ce qui rappelle étonnamment le blanc de son pelage de louve.
Venons-en à son visage. Ovale, aux traits nets et sans défauts, la première chose que l'on voit est bien évidemment ses yeux. Deux prunelles en amande d'un or liquide aux reflets ambrés, encadrés par de longs cils ébènes. On y lit très souvent une pointe de mélancolie, sans pour autant y voir de la tristesse. Akatsuki possède des lèvres pleines sans être pulpeuses, d'un rose soutenu mais éthéré. Quant à sa chevelure, elle lui tombe vers lui milieu du dos, en un flot lisse et fluide léger. Ils sont d'une teinte assez particulière, un cendre pâle aux reflets bleutés et argents. La Lycan en est très fière, et en prend le plus grand soin.

Forme de loup ;

En vérité, Akatsuki prend une apparence un peu particulière. Ce n'est pas une forme vraiment hybride, mais ce n'est pas une forme totalement lupine non plus. D'un point de vue morphologique, elle s'avère tout à fait capable de se tenir à la fois en position de quadrupédie que de bipédie, sans que cela ne l'incommode nullement. Bien qu'elle préfère marcher à quatre pattes, ne se dressant sur ses postérieures que lorsqu'elle veut guetter quelque chose, ou bien dominer quelqu'un de toute a hauteur. Car sous cette apparence et une fois debout sur ses "jambes", Aki mesure un bon mètre quatre-vingt, gagnant ainsi une dizaine de centimètres par rapport à sa forme humaine.

Elle arbore un épais et doux pelage d'un blanc immaculé, qui lui a déjà valu des surnoms plus ou moins amicaux du genre de boule de neige, peluche... Sa gueule est fine et racée, mais néanmoins solide, armée de crocs aiguisées et particulièrement longs. Cependant, le danger vient surtout de ses griffes. Celles-ci sont aussi tranchantes qu'une lame tout juste sortie de la forge, et ne se brisent qu'en de très rares cas. Akatsuki s'en sert non seulement pour combattre, mais également pour grimper dans les arbres. Car son corps fin et tout en muscle, s'il ne lui permet pas de foncer tête baissée dans le tas sans réfléchir, lui accorde en revanche la capacité de se percher dans les branches capables de supporter son poids. Poids qui s'avère plume pour ceux de son espèce. D'ailleurs, elle peut tout à fait passer d'un arbre à un autre sans avoir besoin de poser la patte sur le sol.
Voilà pourquoi cette demoiselle peut s'avérer meurtrière en forêt, lors d'assauts fulgurants, mais est en revanche presque inoffensive en terrain découvert, pour qui sait faire front à un Lycan.

Signe(s) distinctif(s)(cicatrices, tatouages, tics...)

→ Capacités

Pouvoirs par défaut :



Arme : Aucune, hormis ses crocs et ses griffes.

Familier : Aucun, elle a déjà suffisamment à faire avec elle-même.

Autre :

~ Akatsuki a une peur bleue des orages et du feu en règle générale. Peut-être est-ce dû à son côté animal... Toujours est-il qu'elle se cachera là où elle peut en entendant un coup de tonnerre, et fuira la queue entre les jambes face à une flamme.

→ Votre Histoire

Akatsuki n'a jamais su et ne sait toujours pas ce que signifie vivre dans une meute. Car bien que naît Lycan, ses parents étaient des marginaux qui vivaient seuls au coeur de la forêt de Drayame. Leur territoire se trouvait si profondément enfoncé dans ces bois, que même les Elfes n'y venaient que rarement. Les arbres qui s'y trouvaient étaient bien plus que centenaires, et si vieux que certains semblaient même capable de se mouvoir. Eloignés de tout et de tous, les deux Loups étaient satisfaits de cette vie tranquille, qui s'écoulait sans heurts.

Malheureusement, la mère d'Aki perdit la vie en la mettant au monde. Bien que meurtri et inconsolable, son père prit bien évidemment en charge l'éducation de sa fille, essayant de faire au mieux, se demandant souvent si sa défunte compagne aurait été meilleure.
La petite Louve ne connut donc pas sa mère. Cette absence lui pesa, malgré la présence attentive et constante de son géniteur, qui veillait jalousement sur elle.

C'est ainsi que Akatsuki commença sa longue vie, recluse aux côtés de son père, dans les profondeurs de la forêt de Drayame. Détail amusant, si la fille avait un pelage de neige, son père, lui, arborait une fourrure d'un noir aussi intense que le ciel d'une nuit sans lune.
Plusieurs années passèrent sans que rien ne change, puis elles se transformèrent en décennies. Plusieurs fois la jeune Lycan avait quitté ses bois natales pour aller jeter un coup d'oeil au monde extérieur, mais jamais rien ne l'avait retenue là-bas. A chaque fois elle revenait immanquablement chez elle.

Quand on est maudit, pas moyen d'y couper. Les choses prirent une tournure des plus désagréables pour Akatsuki et son père. Une grande duchesse vivant dans les Plaines Mystiques avait eu vent par des Elfes de rumeurs faisant état d'une grande Louve à la fourrure si blanche que même les ailes des Anges en paraissaient ternes et sales. Evidemment, les rumeurs sont toujours exagérées... Cependant, elle ne manqua pas d'attiser l'intérêt de la noble, qui s'empressa de dépêcher une expédition à Drayame. Comment diable parvint-elle jusqu'au coeur de la forêt sans s'y perdre ? Il y avait quelque sortilège là-dessous, sans aucun doute. Car elle était un peu Sorcière.
Les hommes de mains de la duchesse surprirent Aki en plein sommeil, alors que son père s'était absenté pour aller chasser. Bien qu'à moitié réveillée et encore groggy, il va s'en dire que la Lycan ne se laissa pas faire. Mais encore trop jeune et inexpérimentée, elle ne put lutter bien longtemps, et, épuisée, elle finit par s'effondrer, sans connaissance.

C'est une période noire qui commença pour la jeune femme. Mise en cage comme un vulgaire animal de compagnie, Akatsuki ne voyait plus la lumière du soleil, ou très peu. Pendant qu'elle se morfondait sur sa liberté perdue, celle qui se déclarait ouvertement et non sans fierté comme sa maîtresse l'exhibait comme une bête curieuse, n'ayant aucunement conscience qu'elle asservissait un être qui était autant qu'elle capable d'intelligence.
Le coeur de la Louve ne se brisa que plus tard, cependant. Un soir, sa geôlière vint lui rendre visite, un détestable sourire narquois étirant ses lèvres teintées d'un rouge extravagant. S'amusant à faire tinter les clefs sur les barreaux, la duchesse vint se mettre en face de "son animal", qui se tenait assise au fond de sa cage, silencieuse.
Après avoir laissé passer un temps, elle commença de sa voix doucereuse :

- Tu ne dois pas être au courant... Mes hommes ont tué un grand Lycan noir, cet après-midi. Il essayait de pénétrer dans le château. C'est idiot, n'est-ce pas ? Quelque chose me dit que c'est pour toi qu'il venait. En attendant, c'est bien dommage, ils ont trop endommagé sa peau... Quelle superbe descente de lit elle aurait fait !

Puis elle s'en alla sans rien ajouter, partant d'un grand éclat de rire froid. Akatsuki, quant à elle, s'était figée d'horreur, le coeur en mille morceaux. Son père avait tenté de venir la sauver, et il en était mort. Elle resta ainsi, prostrée sur elle-même pendant un long moment, incapable de pleurer, incapable de prononcer un traître mot. Puis finalement, lorsque les pâles rayons de la lune filtrèrent à travers la minuscule meurtrière qui donnait vers l'extérieur vinrent caresser les dalles froides, Aki se transforma en louve et hurla sa douleur toute la nuit durant, jusqu'à s'en casser la voix.

Après la mort de son géniteur, elle n'eut plus le courage de se battre. La Lycan se laissa mener par le bout du nez, sans rien dire. Sans jamais protester. Elle ne se voyait plus aucune raison de vivre, et tout ce qu'elle voulait c'est que ce calvaire cesse enfin. Si seulement elle avait pu avoir une lame en argent sous la main, elle en aurait fini avec tout ça depuis longtemps.
Sa soumission alla même jusqu'au jour où, honte suprême, elle servit de monture à celle qui était son bourreau.
Son honneur de Lycan ? Oublié. Effacé. Akatsuki avait préféré enfermer son amour-propre dans un coin de son être, à double-tour.

Cependant, enfin elle aperçut un petit espoir. Il y avait dans l'entourage de la duchesse un jeune homme aux courts cheveux d'un ébène profond et aux yeux d'un bleu tel que l'on aurait cru qu'ils étaient fait du plus pur des saphirs. En vérité, il s'agissait là d'un autre Lycan, qui servait de "jouet" (dirons-nous pour rester politiquement correct) à la dame. Son nom était Caliban, et pour son plus grand malheur, il s'était épris d'Akatsuki. Cette dernière partageait ses sentiments, et le Lycan venait souvent lui rendre visite, au beau milieu de la nuit.
Jusqu'au jour où Caliban poussa la témérité au point de subtiliser les clefs de sa maîtresse pour avoir enfin l'occasion d'étreindre sa bien-aimée.

En vérité, il s'agit là bien plus de simples étreintes, car la Louve tomba enceinte. Finalement, elle commençait enfin à croire à nouveau qu'elle pouvait sortir de cet Enfer, et à chaque visite qu'il lui faisait, Caliban n'avait de cesse de lui répéter qu'il trouverait un moyen de franchir les murs du château et qu'ils s'enfuiraient tout les deux là où personne ne pourrait plus jamais les trouver.
Malheureusement, le mauvais sort semblait s'acharner sur Aki, car son amant ne revint plus la voir... La duchesse avait-elle tout compris ? L'avait-elle fait tuer ? S'était-il sauvé en la laissant derrière lui ? Elle se posait toutes les questions possible et imaginables, et ne devait jamais avoir de réponse.

Pourtant, cela fut un mal pour un bien. Car la porte qu'elle avait fermée au fond d'elle, qui retenait comme une écluse toute son amertume, sa colère et sa férocité animale céda. Oh, elle n'entra pas dans une rage noire, mais s'en était décidément trop pour elle. On lui avait trop pris pour qu'elle puisse en tolérer davantage. C'est pourquoi elle monta un plan, qu'elle mit à exécution promptement.
Alors que ses geôliers lui apportaient les maigres restes qui constituaient ses repas, elle faisait la morte, sous son apparence humaine, étalée au centre de sa cellule. L'un des hommes poussa un juron en ouvrant la grille, qui grinça sur ses gonds :

- Si jamais elle est crevée, madame va nous faire pendre !

Et lorsqu'il se pencha au dessus de la Lycan pour vérifier son pouls, Akatsuki s'anima. Se métamorphosant en louve, elle asséna un coup de patte sur la tempe du premier homme, qui tomba raide mort sous le choc, puis elle se jeta sur le second avant qu'il n'ait eu le temps de pousser un hurlement, lui broyant la gorge entre ses mâchoires. Le sang chaud qui coulait dans la gorge de la grande Louve blanche la mit dans un état de frénésie tel qu'elle ne contrôlait plus rien. Toute la rage qu'elle avait si bien contenue durant toutes ces années d'esclavagisme se déchaîna. Profitant de l'effet de surprise, Aki n'eut aucun mal à massacrer tout ceux qui vivaient là. Mais c'est sur la duchesse que sa colère fut la plus terrible. La Lycan lui arracha la gorge après lui avoir brisé la nuque et la démembra, avant de la dévorer entièrement.
Sa vengeance enfin accomplie, elle mit le feu à la bâtisse et se sauva au dehors.

Par la suite, la chance lui sourit enfin. Akatsuki fit la rencontre d'un brave homme d'une quarantaine d'années, un peu bourru mais avec un coeur en or. Il se nommait Tobbias, et tenait une petite auberge non loin de Drayame. Tobbias mit du temps à apprivoiser Akatsuki, car de son emprisonnement elle avait à présent acquis une grande méfiance, et n'accordait pas sa confiance à n'importe qui. Cependant ils finirent par devenir amis, et c'est chez lui qu'elle resta durant tout le temps de sa grossesse.
La Lycan mit au monde un petit garçon, en tout point semblable à son père. Les cheveux ébènes et les yeux saphirs. De sa mère, il n'avait guère hérité que de sa peau pâle et de son tempérament doux. Elle le nomma Aël, en mémoire de son père.

Cependant, et bien qu'elle répugnait à devoir en arriver là, Akatsuki ne voulait pas l'emmener vivre avec elle à Drayame. C'était une vie solitaire, où sa seule fréquentation ne serait qu'une mère brisée et craintive à outrance. Il méritait mieux. C'est pourquoi elle le confia à Tobbias peu après sa naissance, puis retourna dans sa forêt, où elle retrouva le territoire de ses parents. De peur de ne plus pouvoir repartir, Aki ne revint pas voir son fils, se murant dans sa solitude, se contentant d'imaginer ce qu'il pouvait faire et à quoi il pouvait bien ressembler.

Les années passèrent, puis les décennies, et enfin arrivèrent les siècles. La Lycan ne savait toujours pas ce qu'était devenu son fils. Tout ce dont elle était sûr, c'est que Aël était encore en vie, car il avait hérité d'elle son intemporalité. Et puis, de toute façon, elle ne voulait pas le retrouver... Akatsuki avait trop peur de se retrouver face à lui pour ça.

C'est pourquoi elle reste obstinément dans sa forêt, bien cachée au plus profond des bois, spectre blanc errant entre les arbres, en se jurant que jamais plus elle ne serait à nouveau emprisonnée.

→ In Real Life




→ Fiche de confirmation